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 |  Sujet: my past is my life PHOEBE&ISAAC Jeu 5 Avr - 23:17 | |
| présentation u.c
J’étais dans une merde noire, il n’y avait pas d’autres mots. J’ignorais quel était la première cause de cette situation, mais en tous les cas ce que je redoutais depuis des mois, des années même, venait de se produire, il y a quelques jours. Depuis, je ne fais pas grand-chose, je reste chez moi de peur que quelqu’un soit au courant et ait répandu la rumeur, je n’allume plus Watch Out, de peur de me retrouver en première page, bref j’ai peur, j’ai honte, je suis très mal. Cette nouvelle m’a touché au plus profond de moi-même. Le pire, c’était que je m’y étais attendu. Toutes les petites cachotteries finissent par se savoir. Mais je ne m’étais jamais imaginé devant le fait accompli. Je ne m’étais jamais imaginé dans cette situation. Je me demande comment je vais faire, ce que je vais dire à tout ce monde qui pensait que j’étais une personne alors que j’en étais une tout autre. Enfin, je ne suis pas un menteur non plus, si on me pose la question, j’y réponds, mais vu que la quasi-totalité des Epsilon sont plus concentrés sur le dernier bateau qu’ils ont acheté ou le dernier magasin qu’ils ont dévalisé, c’est plutôt facile d’y cacher. Sauf qu’il a fallu qu’une personne le sache et je sens qu’elle va faire des ravages. Pris de panique, je me vois déjà lui proposer de l’argent contre son silence. Elle ne va quand même pas cracher sur dix mille dollars la petite ? Ah moins qu’elle soit incorruptible, mais bon ça j’y crois un peu moins. Ou alors j’ai ma deuxième arme, plus puissante celle-là, je suis sûr qu’elle va fonctionner et c’est ça qui me redonne un peu le sourire. Tout le monde a des casseroles, tout le monde traine des choses qu’il préférerait effacer, c’est le cas de la sœur de cette chère Phoebe. Que ferais-je sans mes quelques personnes qui m’aident à me renseigner sur tout le monde ? Je serais certainement encore en train de me morfondre. Ouais, enfin n’allons pas trop vite, c’est pas la joie non plus. Si ça se trouve, sa sœur est sa pire ennemie et balancer quelque chose sur elle ne lui fera esquisser le moindre remord. Dommage pour moi, je risquais d’être découvert. Le petit héritier grec allait passer à la casserole et tel que je me connaissais, j’allais avoir tellement honte qu’un changement d’université allait être nécessaire. Sauf que je ne voulais pas laisser les personnes que j’aimais, hors de question. Alors je me raccrochais à l’idée que personne ne saurait la vérité. Non, je n’ai pas toujours été riche à en crever comme on pourrait le penser. Le bateau, les hôtels et tout ça, ce n’est que depuis trois ans au maximum. Avant, c’était plutôt maison en ruine et boulot de soldat dans l’armée grecque, autrement dit : la mort. Même si je n’ai plus de mémoire, que je ne me rappelle plus de mon enfance, j’ai toujours su que je voulais être médecin, une sorte d’intuition totalement inexplicable. Alors me retrouver dans l’armée, non merci. Ce que je voulais, au-delà d’aider des personnes, c’était devenir riche. Devenir riche à en crever. J’ai plutôt bien réussi on peut dire vu mon train de vie actuel. Mais ça n’a pas été un long fleuve tranquille non plus, de toutes façons rien dans ma vie ne s’est passé simplement. Il a fallu batailler pour rentrer dans le monde fermer de la finance car c’est bien dans ce monde que j’ai amassé le plus d’argent. Etudiant en médecine ? On ne gagne rien du tout. Alors j’ai tout fait pour avoir un autre revenu, bien plus important et c’est en bourse que j’ai trouvé mon bonheur. Passant juste avant la crise internationale, au moment où les bourses étaient au plus haut, j’ai pu amasser énormément d’argent pour me bâtir ma propre fortune, celle qui me suit encore aujourd’hui.
Quand je regarde en arrière, je ne suis pas peu fier de ce que j’ai fait même si, malheureusement, je ne peux pas m’en vanter. Quel héritier digne de ce nom ferait tout pour gagner de l’argent ? Aucun bien entendu. Cela pourrait éveiller les soupçons sur ma condition sociale. Oui, tout était calculé au millimètre près pour que personne ne se doute de rien. Et jusqu’à il y a quelques temps, tout allait bien, c’était sans soucis. Mais il a fallu que cette Phoebe vienne fouiner je ne sais où pour tout découvrir. En tous les cas, je n’étais pas encore totalement abattu. Même si j’étais certain qu’à l’heure actuelle bon nombre de personnes pouvaient être au courant, je voulais tout faire pour que la rumeur ne circule pas et, surtout, je voulais tout faire pour immobiliser l’ennemi. Non, bien entendu je ne comptais rien lui faire ... physiquement j’entends. J’avais fait des recherches sur sa sœur, et j’avais trouvé des choses plutôt pas mal et cela pourrait certainement m’aider. Alors, je pris la peine de sortir de mon immense villa. Ouais, je prenais le risque de me retrouver face à la réalité, que plus personne ne me regarde, que plus personne ne me considère. Après plusieurs minutes de route, j’arrivais sur le campus où, visiblement, rien n’avait été divulgué. En temps normal j’aurais été presque dépité que personne ne me regarde, ne m’admire, mais là j’étais heureux. Les gens me regardaient de façon indifférente, comme n’importe quel autre élève. Soulagement intérieur. Même si je savais que la menace n’était pas totalement éliminée, c’était déjà une bonne chose. J’allais pouvoir me servir de mes atouts pour éviter que la rumeur se répande. Soudain, alors que j’étais perdu dans mes contemplations, j’aperçus au loin une silhouette blonde, cette silhouette qui me donnait tant de fil à retorde depuis quelques jours. Je l’avoue, si ça aurait été légal, je lui aurais asséné un coup dans la tête avec n’importe quel objet qui était susceptible de tuer. Heureusement pour elle, il n’est pas dans mes habitudes de faire ce qui est illégal, alors je fais avec ce que j’ai. Réfléchissant quelques secondes, je décide de m’approcher. Après tout, c’est peut-être le bon moment pour lui balancer tout ce que je sais sur elle et sa famille. En gros, le deal c’est : tu dis rien et je dis rien, ce sera notre petit secret à nous deux. Certes, jamais je ne serais tranquille en sachant que quelqu’un que je n’apprécie pas connait mon secret, mais c’est mieux que rien à mon sens. Approchant rapidement d’elle, je m’éclaircis la voix une fois tout prêt. Elle se retourna, visiblement surprise de me voir. Rien que de la dévisager, j’avais envie de tout casser, tout ce qu’il y avait autour de moi. Elle pouvait en quelques secondes ruiner tout ce que j’avais construit en plusieurs années, tout ce que je m’étais donné tant de mal à construire d’ailleurs. « Alors, tu comptes faire quoi de ton scoop du siècle ? » J’avais été bref, déterminé et grave, je n’avais plus du tout envie de rire.
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| | Sujet: Re: my past is my life PHOEBE&ISAAC Sam 28 Avr - 21:33 | |
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