Lorsqu’il était parti la veille au soir, il s’en était voulu, il avait laissé partir Dorian, car il n’y avait rien d’autre à faire. Il avait très mal dormis. Pourquoi ne pouvait-il pas vivre sa vie de couple normalement ? Il avait peur des préjugés, peur de vivre l’enfer lorsqu’il avait été lui-même étudiant dans cet endroit. Ezra était un homme de paroles. Berkeley était une institution respectable, était-ce grave d’avoir un couple d’hommes enseignants ? S’il perdait sa place d’enseignant, il aurait toujours son cabinet et sa renommée. Pour Dorian il ferait comment ? Il l’avait entendu entrer au petit matin, il avait fait semblant de dormir mais en réalité il avait faillit se jeter sous la douche avec lui. Cela aurait été trop tôt pour des réconciliations dans les formes. Il pourrait peut-être caractérisé Dorian comme l’homme du couple, ils étaient tous deux très masculins, il adorait sa barbe qui irritait sa peau lorsqu’ils s’embrassaient ou encore cette façon dont ils se réfugiaient dans ses bras après une dure journée, il aimait caresser son ventre ferme. L’odeur de Dorian était dans l’air, il eut un petit sursaut lorsque deux mains se refermèrent sur ses épaules. Il se laissa faire, profitant de ce petit moment, lorsqu’il susurra quelques mots au creux de son oreille, il eut un vague sourire. Il ouvrit à nouveau les yeux, jetant sa cigarette un peu plus loin. Dorian vint s’assoir à coté de lui, surtout qu’il était plus grand mais il aimait son surnom. Il vint effleurer sa main avec la sienne, il ne pu s’empêcher de regarder autour d’eux pour vérifier qu’ils ne soient pas observés. Il lui demanda de ses nouvelles, il savait qu’il avait bu la veille, il n’était pas né de la dernière pluie. Il n’avait aucune envie de détruire ce couple qu’il avait tant voulu à cause de ses craintes. Avait-on le droit d’aimer en toute innocence ? « Je crois que mes étudiants me détestent encore plus qu’avant…ils ne m’apprécieront qu’une fois leur cursus terminé ! » Il connaissait sa réputation, il appréciait le fait d’être crains, il gardait cette forme d’autorité très forte. Il plongea son regard dans ceux de Dorian, Ezra avait beau avoir 40 ans, il avait envie de s’assoir sur les cuisses de cet homme et de l’embrasser comme si de rien n’était. « Et toi pas trop dure journée ? » Il le regarda se sortir une cigarette, il était tourné vers lui. Il culpabilisait pour la soirée qu’ils avaient passé. Il avait eut envie de faire une remarque cynique et il ne préféra pas, ce n’était pas le moment. Il se sentait en tort et Ezra n’aimait pas beaucoup l’avouer. Il avait un caractère particulier. Mettre tout à plat serait-ce une solution ? Il aimait cet homme, c’était une conviction profonde, il s’en rapprocha un peu sur le banc. Il bu une gorgée de café, gardant un air très sérieux.
« Tu as le droit de m’en vouloir ! Je sais que je ne devrais pas être aussi sectaire ! » Il s’en voulait d’être aussi fermé d’esprit, il venait de faire un pas en avant, il ne devait surtout pas reculer. Cet homme était incroyablement beau, il aimait ce torse puissant, ce visage toujours animé par la bonne humeur. Il l’avait tant désiré. Ils avaient vécus tellement ensemble. Il ne voulait plus reculer, il se sentait bête désormais. Il était incapable de formuler des excuses convenables. « Tu sais…j’ai juste peur que tu perdes tout à cause de notre histoire. J’ai peur que tu sois viré, qu’on salisse notre relation. Nous deux c’est tellement… » Il aurait du dire, je regrette, embrasse moi ici et maintenant. En serait-il seulement capable ? Son cœur cognait dans sa poitrine. Il ne baissa pas les yeux, ils avaient perdus la fermeté qu’ils avaient lorsqu’il était en présence de ses étudiants. Il devrait se battre, il avait fuis dans des contrées lointaines et ceci à cause de ses sentiments. Il c’était battu dans ses études et jamais pour sa relation, il était peut-être temps de songer d’inverser la vapeur. Perdre Dorian une nouvelle fois serait affreux.  « Je suis un ignoble con, tu crois que ça se soigne ? Y a des remèdes ? Si t’en connais vas-y ! » Il n’avait plus envie de dispute, ni de frein, à part si le demandait en mariage. Il le regarda droit dans les yeux, il avait formulé des excuses à la mode Ezra Anderson. Le seul homme à pouvoir lire dans son regard était Dorian et en cette heure, il y indiquait clairement l’autorisation de se laisser aller sur ce banc avec lui. Les conséquences, ils pourraient faire face à deux.

« Tu crois que c’est un comportement décent dans une université pour des professeurs… » Il avait aimé ce baiser, c’était assez étrange, il se sentait plus libre. Il avait plaisanté avec ces quelques mots, il avait envie d’être dans ses bras, il tâta de sa main son torse. Il était toujours aussi musclé, cet homme restait incroyablement beau pour son âge. Il avait l’impression de vraiment vivre à ses cotés. « Tu as envie de passer ta soirée à me rouler des patins sur ce banc et à me peloter ? » Il aimait bien quand Dorian avait des mains baladeuses, il avait de très belles mains, larges et aussi puissantes que ses bras. Il ne savait pas encore ses projets, ils étaient dans le faste, ils étaient réconciliés et tous deux ne semblaient pas vouloir se bouffer le bec à nouveau. Il allait d’ailleurs faire en sorte pour arrêter ses tensions dans leur couple, ce qui n’était pas évident quand il y avait deux caractères particulièrement forts.

Il venait de faire une proposition particulièrement alléchante à Dorian, il lui proposait clairement de se peloter sur un banc du parc de cette noble université. Ce comportement qu’il trouvait indécent, il avait lancé ce sarcasme dans un but de plaisanterie. Dorian ne pu s’empêcher de rebondir dessus. Il l’attrapa par la cravate pour le tirer à lui et il se laissa faire, ils s’embrassèrent longuement, le visage de cet homme vint même se réfugier dans son cou, ses lèvres jouant avec sa clavicule tandis que des fracas de frissons s’abattaient sur tout son être. Dorian embrassait particulièrement bien, il était doué dans tous les domaines. « Je ne t’ai pas fuis toi à l’autre bout du monde, j’ai fuis mes sentiments et mon attirance ! » Il n’avait jamais eut beaucoup d’aventure avec des hommes, en réalité Dorian était son premier amant masculin, il avait eut quelques maitresses pour se convaincre qu’il n’était pas attiré par les hommes. Il aimait de la façon dont il se réfugiait dans son cou, que ses doigts se posaient sur sa chemise pour venir chercher le contact physique tandis que des multitudes de décharges électriques le transcendaient. Il avait peur effectivement des retomber et il allait devoir désormais assumé. Même s’il assumait leur couple au sein du corps enseignant et même dans l’université, il ne voulait pas choquer les mœurs par un comportement au-delà de la pudeur. Ezra se montrait parfois un peu coincé. Il accepterait de se faire embrasser au détour d’un couloir. Il se laissait faire, il se laissait embrasser, tandis qu’il lui lança un je t’aime et un remerciement. En réalité Ezra se mettait totalement à nu pour cet homme. Il n’en revenait même pas de franchir le pas avec lui, main dans la main. Il était alors adolescent quand son battre c’était mit à battre pour Dorian et depuis il n’avait jamais pu défaire de ce regard admiratif qu’il avait pour lui. Il eut un sourire en l’attendant parler de chambre. « Voila pourquoi j’aime les réconciliations à l’appartement ! »Il pouvait ensuite se réconcilier sur l’oreiller. Aussi étrange soit-il, la libido de ce couple était exponentielle, que ce soit en période de dispute ou non. Le prétexte était toujours bon pour faire l’amour. C’est là qu’il lui donna une idée après ce chaste baiser, il lui pris la main et le tira contre lui se remettant debout. Il aimait ce qui sortait de l’ordinaire.
Il ne fallu que quelques minutes pour trouver un hôtel prêt de l’université afin d’appliquer son idée. Un deux étoiles, un peu vieillot, les tapisseries étaient dépassées et le comptoir était recouvert de poussière et il trouvait pourtant cet endroit enchanteur. Il avait envie de jouer aux amants passagers, il avait envie de Dorian, il sonna, les chambres étaient libres, il demanda une chambre avec un grand lit et il voulait même le petit déjeuner le lendemain. Il ne voulait pas du luxe, juste un endroit pour s’aimer. Le vieux monsieur qui tenait la boutique pouvait constater des regards que s’échangeaient les deux hommes. Cependant il avait envie que Dorian lui fasse l’amour dans les règles de l’art, qu’il aimait quand il posait les mains sur lui, qu’il le caressait, le touchait et le prenait. Ils eurent assez rapidement les clés de la chambre, il avait payé la chambre, il était enthousiaste et excité. Une fois qu’ils furent dans la chambre, il fit signe à Dorian de ne pas bouger, de rester debout prêt de la porte. L’idée avait été folle de louer une chambre alors qu’ils avaient un appartement, l’odeur de la chambre évoquait la framboise et la verveine, il affectionnait particulièrement ses deux odeurs. Il prit un peu de distance et tout en le regardant droit dans les yeux il se déshabilla, il n’avait aucune envie qu’il en fasse autant pour le moment. Il retira sa veste qu’il laissa tomber au sol dans une masse informe de tissu et ensuite il retira sa cravate, il fit sauter tous les boutons de sa chemise. Il retira son pantalon, se retrouvant en sous-vêtement, les chaussettes furent retirées dans un mouvement sensuel et rapide. Il exposa son corps mince, ce torse ferme, recouvert d’une jolie toison, il était viril, il fallait l’accepter. Par contre concernant le dernier vêtement il se mit de dos et il le fit glisser le long de ses cuisses, il avait de jolies fesses rebondies et fermes. Il les montra, il posa les mains sur les hanches, appréciant le regard qu’il avait dans le dos et il se retourna, s’approcha en tenue d’Adam de son compagnon et se plaqua contre lui venant l’embrasser avec ferveur, voulant que ces mains viennent le toucher, il le désirait à un point. « Il faut que je me fasse pardonner ! J’accomplirais tous les désirs que tu souhaites », le contact était étrange et agréable. Le contraste entre l’homme habillé et nu était excitant, il posa une main sur son torse tandis qu’il remontait l’autre pour la poser sur sa hanche. Les pupilles de cet homme était rempli de malices et d’érotisme.

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