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« Like father, like son. »

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MessageSujet: « Like father, like son. » « Like father, like son. » EmptySam 13 Avr - 14:57

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Cours d'histoire. Depuis le retour du spring break au ski – où j'avais manqué par deux fois de me casser une jambe vu mon incompétence formidable sur ces deux fichues planches de bois – je ne pensais qu'à une seule chose : le cours d'histoire. Étrange quand on sait que je ne suis pas vraiment du genre à être le plus studieux de tout Berkeley. La matière et le domaine me passionnent réellement, mais j'ai un problème à faire la part des choses entre l'amusement et le sérieux universitaire. Comme la majeure partie des gens de mon âge, je pense d'abord à profiter avant de songer aux choses importantes. Malgré mes grosses lacunes précédant mon adoption, à l'image de mon illettrisme jusqu'à l'âge de quinze ans, j'avais cette faculté bizarre à apprendre très vite, à m'adapter rapidement et mémoriser tout ce qui me passe devant les yeux ou tout ce que j'entends. Je n'étais pas en quatrième année pour rien, d'ailleurs. Quoiqu'il en soit, la raison pour laquelle je tenais tant à assister aux cours d'histoire, c'était avant tout pour le prof. Depuis que O'Malley était parti sur des chantiers archéologiques, je trouvais les cours barbants… jusqu'à ce que j'apprenne de Noah que son remplaçant n'était nul autre que William Clives. Mon père biologique. Celui que je m'étais mis en tête de retrouver à mon arrivée ici. Mon oncle, surprotecteur comme à son habitude, m'avait pourtant demandé d'attendre qu'il soit là pour faire les présentations, par peur que William réagisse mal. C'est gentil, ça part d'un bon sentiment… mais malheureusement, je suis d'une impatience complètement ingérable. Quand j'ai envie de quelque chose, il faut que je le fasse maintenant, autrement j'ai tendance à énerver tous ceux autour de moi si l'ennui vient s'inviter. J'avais donc opté pour une tactique complètement différente au lieu du rentre-dedans style "Coucou, Papa !" : l'approcher et passer le plus de temps possible avec lui sans lui avouer que je suis son fils. En gros, apprendre à le connaitre avant de lâcher la bombe.
Mon réveil sonne et je m'éveille avec une Bêta dans les bras. Ah non, autant pour moi : il y en a deux. J'affiche un sourire goguenard en voyant mes deux amantes d'une nuit, puis je m'extirpe des draps en quatrième vitesse, survolté comme c'est toujours le cas quand je m'apprête à accomplir quelque chose que j'attends depuis très – trop – longtemps. Je passe sous la douche puis j'engloutis rapidement un sandwich avec du pain de mie et du Nutella, une sorte de pâte marron que j'avais découvert chez Noah. En gros, je lui avais volé le pot le week-end dernier dans sa cuisine pour l'embarquer dans ma chambre sur le campus. Non, j'suis pas un voleur, même si je l'ai fait pendant longtemps pour me nourrir : je suis juste un grand gourmand. J'ouvre mon dressing et là, c'est le drame : je ne sais pas quoi me mettre. Pire qu'une fille devant un dressing pourtant blindé. J'ai envie de paraître à mon avantage… même si, de toutes manières, je suis toujours canon en toutes circonstances. Et modeste, avec ça. "Eh, les filles ? La blanche ou la bleue, pour la chemise ?" demandai-je à mes deux amantes qui s'éveillaient doucement en entendant le boucan que je fabriquais dans ma chambre depuis tout à l'heure. Elles se regardèrent avec un air interrogatif, puis elles pointèrent ensemble la chemise bleu nuit. Je leur fit un clin d'œil et un grand sourire pour les remercier puis je la passe avant d'enfiler un jean pour aller avec. Je jette un œil au passage au tatouage que j'ai au poignet droit. Un tatouage qui marque le commerce sexuel dans lequel je me suis "engagé" quand j'avais besoin d'argent pendant l'adolescence, avant de me faire adopter. On m'avait proposé de le faire retirer, mais partant du principe qu'en général, les gens ne savent pas ce que ce tatouage signifie– ils prennent ça pour un symbole inca ou une bêtise du genre – j'ai décidé de le garder. Ca me rappelle aussi qu'à une époque, j'ai moi-même été très pauvre, ça m'aide à garder les pieds sur terre et venir en aide à ceux qui en ont besoin. Je mets ma montre, un peu de parfum puis j'apporte la touche finale à ma coiffure avec une noisette de gel. "Ken', tu vas l'abîmer à force de te regarder dedans…" lâcha l'une de mes conquêtes en train de s'habiller, remarque qui fit rire sa complice qui en faisait autant. Je lève les yeux au plafond, puis je mime un baiser à mon reflet – vous pouvez ajouter narcissique à la liste de mes défauts – et j'approche de la jeune femme. "T'as raison, je préfère me voir à travers tes yeux… - Beau parleur, va. Allez, files !" Je pouffe de rire puis l'embrasse brièvement sur les lèvres, idem pour sa copine et je m'en vais comme une fleur. Oui, en plus de ça, je ne suis pas le genre de mec qui s'embarrasse d'excuses bidons ou de relations très engagées : la nuit dernière, j'ai dormi avec ces deux demoiselles, ce soir ce sera sans doute avec une autre. Un peu comme une feuille détachée de son arbre, je vais là où le vent me porte. Sur le chemin, je croise quelques compagnons dans ma maison de confrérie, puis je quitte le bâtiment pour aller rejoindre l'amphithéâtre. J'ai vingt minutes d'avance. D'habitude, c'est vingt minutes de retard.
Une fois arrivé là-bas, j'entre dans l'amphi déjà ouvert puis je m'installe au milieu, bien en vue du bureau. Normalement, je me mets tout en haut pour déconner avec les autres étudiants, mais aujourd'hui, je veux au moins pouvoir regarder le prof autant de fois que j'en ai envie. Plusieurs amis me rejoignent, ainsi que des demoiselles pour compléter le harem. L'avantage d'être séducteur ET sociable. Je déploie mes bras autour des charmantes créatures qui se sont installées de chaque côté de moi puis je commence à discuter avec tout le monde. Lorsque le prof arrive, je finis par me taire. Je reste bouche bée, fasciné. Muet. Et il en faut, pour me faire taire. William Clives se tient à seulement cinq ou six rangs de moi. Grand, blond, les cheveux courts, taillé comme une armoire à glace, l'air neutre typiquement britannique, un regard bleu acier. J'ai le regard de ma mère, noisette. Ma peau est bien plus bronzée que la sienne, mais pour beaucoup d'autres choses, je trouve un certain nombre de ressemblances. Il commence à parler et je n'écoute presque pas ce qu'il raconte, je ne sais même pas quel est le sujet du cours d'aujourd'hui. Je dois avoir l'air particulièrement niais à le regarder comme un gosse observerait sa pile de cadeaux de Noël. J'ai deux heures devant moi pour le détailler des pieds à la tête et attirer son attention.
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MessageSujet: Re: « Like father, like son. » « Like father, like son. » EmptyJeu 18 Avr - 12:11


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Je suis revenu de notre séjour au ski avec une nouvelle qui me laissait perdu : j’avais un fils, dont je ne connaissais pas l’existence jusqu’à peu, et qui se trouvait, en plus de cela, à l’université de Berkeley. Si, lorsque Noah me l’avait appris, j’étais resté sceptique, voir même amusé par cette blague, il avait réussi à semer en moi le doute. Je n’irais pas jusqu’à dire que je le crois sur paroles, bien que de nombreux détails ne peuvent pas former une immense coïncidence non plus. Pourtant, je me refusais de voir la vérité en face. Je ne connaissais pas ce fils, du nom de Kenzo Barkha. Je ne l’avais jamais vu, et le jour où il viendrait vers moi, j’exigerais un test de paternité afin d’être sûr de moi. Ce jeune homme de vingt ans, lui, connaissait mon existence et c’était la raison pour laquelle il était venu jusqu’ici. Une perte de temps probablement. Du moins c’est ce que je pensais. Qu’attendait-il exactement ? Si effectivement je me révélais être son père, qu’espérait-il ? Que nous formions une belle petite famille ? Laissez-moi rire. Je n’ai ni le temps, ni l’envie de me mettre à ce genre de choses. Quoi qu’il en soit, je ne peux m’empêcher de penser que je peux le croiser au détour d’un couloir, qu’il s’est certainement déjà retrouvé en face de moi. Le plus troublant restant le fait que je ne sache pas à quoi il ressemble, alors que lui, certainement.

Je me réveillais ce matin dans les bras d’une femme dont je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam. Pour tout avouer, je ne me souviens que vaguement de notre rencontre. Il faisait nuit. J’étais parti dîner dans une petite brasserie afin de me changer les idées. Elle était la serveuse. J’imagine que nous avons fini par discuter ensemble. Il était tard et les clients n’affluaient plus depuis quelques temps déjà. Je me trouvais dans un appartement que je ne connaissais pas non plus, donc. Au moins, je ne l’avais pas amené dans ma chambre universitaire. Maria O’Berkeley, la directrice, m’avait déjà remonté les bretelles en m’expliquant que je ne me trouvais pas dans une maison close, et qu’il m’était donc interdit d’amener mes conquêtes dans l’enceinte de l’établissement, et ce, même si elles ne faisaient que rester dans mon lit. Certes, ça n’avait pas été le bon jour non plus puisqu’elle avait frappé à ma porte et avait vu deux femmes en sortir à une minute d’intervalle.

Lorsque mes yeux se posèrent sur le radioréveil, il était déjà 7h30. Je commence dans trente minutes. Rapidement, je saute du lit. Restant assez matinal, me lever à peine réveillé ne me pose pas réellement de problème. Je file dans la salle de bain après avoir récupéré mes affaires qui traînaient un peu partout dans l’appartement. Ma conquête continue de dormir à poings fermés, et je me refuse de la réveiller. Je prends une douche, afin de me remettre les idées en place, puis m’habille de la tenue de la veille, c’est-à-dire d’une chemise blanche, et d’un pantalon, d’une veste de costume et d’une cravate bleu marine, tirant davantage vers le noir. Une tenue classe et raffinée parmi tant d’autres. Je n’ai pourtant pas le temps de me raser, si bien qu’une très fine repousse de poils blonds recouvre mes joues. Je garde de petits cernes sous les yeux, signe que je n’ai pas pu trop dormir durant la nuit. Mes étudiants s’y sont d’ailleurs habitués. Combien de fois ont-ils vu des femmes sortirent de ma chambre ? Depuis, lorsque l’on me voit arriver à l’université le matin, en voiture ou bien en moto, on comprend que je n’ai pas passé une nuit sage à l’intérieur de l’établissement.

J’arrive sur le parking de l’université à bord de ma moto. Je la gare devant l’établissement et commence à marcher jusqu’au hall d’entrée. Dans deux minutes mon cours commence. Easy. J’ai le temps de monter en salle des professeurs et de me prendre un thé. Je n’ai eu ni le temps de prendre un petit-déjeuner, ni le temps de fumer ma cigarette du matin. Je me contente d’arriver dans l’amphithéâtre déjà bondé d’étudiants, mon mug de thé dans la main. On est anglais, ou bien on ne l’est pas. Certains étudiants sourient en me voyant, comprenant tout de suite que j’ai passé une « bonne » nuit. Je les ignore. Inutile d’en rajouter. Je commence mon cours, basé sur les conflits du Moyen-Orient. Si les personnes du fond discutent entre eux, je remarque plus facilement ceux qui le font en face de moi. De là où je suis, j’aperçois deux étudiantes qui tentent d’engager la conversation avec le jeune homme qui se trouvent entre elles, tout en m’observant. Ce dernier semble complètement plongé dans ses pensées. Je prends finalement mon paquet de cigarettes afin d’en sortir une. Un regard en coin, puis je vais ouvrir la fenêtre. Je garde le micro avec moi, afin de continuer le cours. Je n’ai strictement aucun droit de fumer à cet endroit, mais je ne suis pas connu pour respecter les règles.

- Pouvez-vous répéter ce que je viens de dire, Casanova ?

J’observe le jeune homme entouré de son harem. Plusieurs étudiants se retournent d’ailleurs sur lui, curieux de savoir s’il pourra répondre. Pour ma part, j’ouvre la fenêtre en grand et m’assied sur le rebord, avec un équilibre non négligeable. Finalement, j’allume ma cigarette et tire dessus, sans quitter le blond des yeux.
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MessageSujet: Re: « Like father, like son. » « Like father, like son. » EmptyJeu 18 Avr - 13:39

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Tiens, d'après le titre au tableau, on parle du Moyen-Orient. Pas besoin d'écouter avec attention le cours, j'ai moi-même vécu là-bas toute ma vie, je connais par coeur les conflits, les enjeux, les débats et même les non-dits par les historiens occidentaux qui se permettent parfois de prétendre être experts là où les visions populaires des conflits ne sont pas dictées par des livres. Je me détache donc de plus en plus du cours, je remarque les acharnés du premier rang qui boivent les paroles du professeur comme un nouveau-né se jette sur le lait maternel. Pathétique. Être studieux, c'est bien pour emballer les intellos qui ont échappé à la loterie de la mocheté génétique, mais autrement, c'est idiot de passer sa vie enfermé dans des bouquins. Tiens, une mouche qui vole. Je la suis du regard avec un sourire niais pendant l'espace de trois secondes et mon attention furtive se repose à nouveau sur le professeur. William Clives. Mon père. Je ne sais pas encore si Noah lui a dit que c'était moi, je n'ai aucune idée de sa potentielle réaction à ce sujet, mais la curiosité est beaucoup trop forte pour que je m'abstienne d'y répondre. Je le dévore des yeux en silence, les deux filles autour de moi essaient pourtant d'attirer mon attention. Quelques rires sous cape, une main baladeuse sur la cuisse, l'autre dans mon dos, je suis à peine réceptif, moi qui suis pourtant si tactile d'ordinaire. La joue déposée dans le creux de ma main, j'essaie de deviner chaque ressemblance que nous pourrions avoir lui et moi. L'attitude, le regard, la façon de se gratter la joue, la démarche, le mouvement des sourcils... bon, d'accord, je vais peut-être un peu loin. Déjà, il y a une chose que je remarque immédiatement : il ne sourit jamais. Enfin, presque jamais. Pour ça, je dois davantage tenir de Noah ma propension à m'amuser beaucoup plus facilement. Ce côté austère dégagé par William n'est pas un point commun, loin de là. Ah, apparemment, il fume. Je fronce un peu les sourcils... Il ne faut pas fumer, papa, c'est mauvais pour la santé. Je veux un père en bonne santé, pas un qui va tousser dans ses vieux jours. En plus, j'ai horreur de l'odeur de la cigarette, ça s'incruste partout et c'est désagréable. J'allais envoyer un sms à Noah pour lui dire qu'il allait devoir faire disparaitre toutes les cigarettes de son frère afin de surveiller sa santé lorsque William s'adressa directement à moi. Je ne m'en étais même pas aperçu, c'est une des deux filles qui me mit un coup de coude pour me faire réagir. "Euh..." Qu'est-ce qu'il a dit, déjà ? Je finis par hausser les épaules en répondant spontanément. " «... ce que je viens de dire, Casanova ? »" Il m'a bien demandé de répéter ça, non ? Mon accent arabe est plutôt fort, d'où une légère déformation au niveau de la sonorité des termes. Les étudiants autour et dans l'amphi se mettent à rire, les deux filles à côté aussi. Seuls les étudiants du premier rang ont l'air désespérés. Il faut dire que j'ai l'art et la manière de briller par mes absences, en cours. L'autre jour, j'ai disserté sur la supposée intensité de l'alarme ultrason d'un téléphone portable qui m'avait probablement fait perdre l'usage de l'ouïe pendant quelques secondes. En tout cas, un sourire tout fier vint éclairer mon visage en voyant qu'une fois encore, j'étais capable d'amuser la galerie avec ma répartie et mon irrévérence. En prime, William m'a qualifié de Casanova, chose qui est probablement génétique. A en voir les quelques cernes qu'il a et le regard des femmes sur lui, nous sommes tous deux aussi séducteurs l'un que l'autre. Même Noah me l'avait confié à demi-mot. J'avais presque failli lui lancer un "tel père, tel fils", mais cela serait revenu à déballer notre lien devant tout le monde et, ça, je ne le voulais surtout pas. Néanmoins, l'heure passe et malheureusement, la sonnerie va mettre un terme à cette entrevue indirecte avec William... Vite, trouves une solution, Kenzo. Tiens, il a l'air d'avoir moyennement apprécié ma blague. Il y a un coup à jouer. "En fait, j'écoutais pas trop votre cours parce que j'en ai pas besoin, j'suis déjà un expert de ce domaine. Puis on met une majuscule au "M" de Moyen Orient, en prime, m'sieur." lançai-je d'un air débonnaire et arrogant en pointant le tableau avec un grand sourire. Faute d'orthographe que tout l'amphi avait certainement remarqué mais que nul n'avait voulu relever de peur de s'attirer les foudres de Clives. Les étudiants écarquillent les yeux devant cette preuve d'insolence et, de mon côté, je m'arme d'un grand sourire de véritable tête à claques. Vas-y, papa, vas-y... Je suis sûr que ma tactique va fonctionner. Il va être tellement vexé qu'il va me coller une retenue et il va vouloir la superviser lui-même, en bon tortionnaire. "Ah oui, j'oubliais : il est interdit de fumer dans les salles de cours. Pas bien..." Une petite dernière pour la route, au cas où ça ne suffirait pas. Les étudiants sont partagés entre le fou rire et la gêne face à l'aplomb que j'oppose à l'attitude du professeur. Game on, Clives. Give me your best shot.
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MessageSujet: Re: « Like father, like son. » « Like father, like son. » EmptyJeu 18 Avr - 15:57


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J’imagine déjà que cet étudiant ne paraîtra pas un seul instant gêné par ma question. Je sens l’insolence naturelle dans son regard, un peu comme la mienne. Et si je sais parfaitement que je ne vais rien pouvoir en retirer, je suis curieux de savoir si je me trompe à son sujet. De là où je me place, la main de la jeune femme à côté de lui, sur sa cuisse, ne passe absolument pas inaperçu. J’eus presque envie de lui faire la remarque pour voir cette étudiante devenir rouge de honte. Mais je garderais cela pour plus tard, si l’envie m’en dit. Je m’installe donc au bord de la fenêtre, et fume tranquillement ma cigarette. J’attends sa réplique et après avoir hésité, il finit par se lancer.

- ... ce que je viens de dire, Casanova ?

Je me contente de lever les yeux au plafond, avec un air entre l’exaspération et la déception. Réplique facile que j’avais d’ailleurs certainement inventée à l’école, pour toutes les fois où mes professeurs m’avaient demandé de répéter leur cours alors que je n’écoutais pas une seule seconde. Ce qui ne passe pas non plus inaperçu, c’est bel et bien son accent. Un accent du Moyen-Orient. Un accent que j’aurais reconnu entre mille. Lorsque j’avais vécu une histoire d’amour avec une Pakistanaise, elle possédait le même accent lorsqu’elle me demandait de lui apprendre quelques phrases anglaises. Il s’agit du Sindhi. J’en mettrais ma main à couper. Ce dialecte, je le connais également pour avoir passer beaucoup de temps dans les régions qui possédaient cette langue.

- En fait, j'écoutais pas trop votre cours parce que j'en ai pas besoin, j'suis déjà un expert de ce domaine. Puis on met une majuscule au "M" de Moyen Orient, en prime, m'sieur.

Il fait preuve d’insolence. Cependant, je fus surpris par sa dernière parole, bien que mon visage reste particulièrement neutre. Effectivement, j’avais oublié le « M » majuscule, signe que j’étais particulièrement fatigué. Je n’ai jamais vraiment fait de faute d’orthographe et ce, dés que j’ai appris à écrire. Les dictées m’ennuyaient considérablement car je ne voyais pas où était le compliqué. Quoi qu’il en soit, il ne s’agissait ici que d’une étourderie due à la fatigue. Donc je ne relevais pas, ne lui donnant même pas le plaisir d’aller corriger. Certains étudiants rient, d’autres se montrent plus discrets, voir même gênés. Si mon visage reste neutre, il ne respire ni l’amusement, ni l’agacement. De quoi troubler, en somme.

Lorsqu’il termine avec le fait qu’il est interdit de fumer ici, je tourne la tête vers le panneau juste au dessus de la porte, en rouge vif. De cette façon, mon visage exprime une mine surprise, théâtralisée qui trahissait tout le sérieux. Une façon pour moi de lui faire comprendre que je n’étais ni stupide, ni aveugle, mais plutôt désinvolte. Je tire une nouvelle fois sur ma cigarette. S’il veut jouer, nous pouvons s’amuser un peu. Les étudiants semblent se demander comment je vais réagir. Si je vais coller Kenzo, ou bien m’abaisser comme un de ces nombreux professeurs soumis qui font davantage preuve d’intelligence que de virilité.

Finalement je tire une dernière fois sur ma cigarette et la jette à l’extérieur. Espérons que personne ne se trouve juste en-dessous. Quoi qu’il en soit, je fais de nouveaux quelques pas dans l’amphithéâtre, réduisant un peu la distance que j’ai avec le jeune homme. C’est à ce moment précis que je décide de lui répondre en Sindhi, plutôt qu’en Anglais.

- Si vous connaissez si bien le Moyen Orient, prenez donc ma place, et faites cours à vos camarades. Sinon, vous pouvez tout aussi bien quitter cet amphithéâtre si vous n’êtes pas intéressé par ce que je raconte.

Cette fois-ci, je lui adresse un sourire parfaitement arrogant. Les étudiants se regardent tous entre eux. Premièrement, ils n’ont pas compris un traitre mot car personne ici ne connait cette langue à part ce jeune homme et moi. Deuxièmement, il semble se demander pourquoi je connais ce dialecte arabe. Une nouvelle part de mystère. Je poursuis donc dans ma lancée.

- Vous pouvez également repousser cette main sur votre cuisse. Je pourrais très bien la faire virer pour atteinte à la pudeur, mais elle pourrait prendre ça pour de l’acharnement lorsque je l’ai poussé hors de ma chambre après que nous ayons passé la nuit ensemble, elle et moi.

Ce qui explique pourquoi cette étudiante me regarde avec des yeux noirs, et qu’elle ait glissé sa main sur la cuisse du jeune homme en sachant très bien que je la verrais. Souhaitait-elle me rendre jaloux ? Elle n’était qu’une gamine qui avait abusé de l’alcool et qui se croyait aussi grande qu’intéressante.

- Alors que faites-vous ? Vous écoutez et restez ici, ou bien vous sortez de cet amphithéâtre ?
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MessageSujet: Re: « Like father, like son. » « Like father, like son. » EmptyVen 19 Avr - 21:11

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D'accord, j'ai déjà été un peu plus créatif en matière de réplique, mais celle-ci était beaucoup trop facile pour que je puisse la laisser passer. Noah ne m'a pas vraiment parlé de William et, quitte à mettre copieusement les pieds dans le plat comme d'habitude, j'avais argué à haute voix qu'il devait avoir peur de trop s'attacher à nouveau sans savoir si tout allait rentrer dans l'ordre chez la famille Clives. Allez savoir pourquoi mon cher oncle avait rougi jusqu'aux oreilles devant une réalité aussi abrupte. Moi, indélicat ? Promis, j'en fais même pas exprès. Je regarde William avec une grande attention, curieux de le voir réagir à mon aplomb, je retrouve presque les sensations taquines que j'avais éprouvé à l'égard de Logan quand il m'avait recueilli dans sa caserne au Pakistan. J'avais essayé de découvrir ses limites et ce que ça fait d'avoir un père en voyant jusqu'où on peut se rendre dans la patience paternelle. Contrairement à Logan qui m'avait vite fait comprendre qu'un simple regard de travers pouvait être bien plus éloquent qu'un long discours, le prof d'histoire demeure stoïque. Imperturbable. Mieux que ça, il mime d'être surpris sans pour autant l'être une seule fois. Ce type est vraiment du même arbre généalogique que Noah ? Cet écrivain extraverti pour qui le plus beau moment de sa journée est avec un plumeau dans la main et une louche dans l'autre ? Ne me demandez pas ce qu'il fait avec, à chacun sa vie privée et ses secrets inavoués. J'ai l'impression que le regard du grand blond est aussi glacé que le reste de son être. Fascinant. Dieu merci, je n'ai pas hérité de sa bonne humeur communicante... autrement, on ne rirait pas tous les jours. Il finit tranquillement sa cigarette et s'avance lentement dans ma direction. Je ne perds pas mon sourire mais, étrangement, je me sens mal à l'aise pendant quelques secondes. Comme s'il pouvait inspirer quelque chose de très gênant, à la manière d'un corbeau qui vous fixe de façon interminable. Soudain, il parle. Il ne parle pas anglais, il parle dans ma langue maternelle. Au lieu d'être gêné, mon visage s'illumine et je prends un air ébahi. C'est lui, je suis sûr que c'est lui, maintenant ! Il parle comme au pays ! Ses paroles ne me vexent même pas, son sourire arrogant ne m'impressionne pas, je me focalise comme toujours sur le point positif de cette confrontation. "Maintenant, vous commencez presque à être intéressant ! Ça doit être l'accent anglais, qui endort..." Je fronce légèrement les sourcils avec un air soudainement pensif, après lui avoir répondu en sindhi. Le pire dans tout ça, c'est que je ne cherche même pas à être blessant, je lui dis tout simplement ce qui me passe par la tête. Dernière gaffe en date suite à mon franc-parler ? Dire à une fille que ses cheveux étaient un tel désastre que même service-secours ne voudrait pas lui offrir un café et une couverture chauffante. Bizarrement, elle m'a giflé... C'était une remarque constructive, non ? Puisque ma concentration vient d'être mise à rude épreuve par cette intense réflexion de dix secondes et trois centièmes, je passe à autre chose en baissant la tête vers la main que ma voisine laisse sur ma cuisse. Atteinte à la pudeur, sérieusement ? "Depuis quand vendre du fantasme au public, c'est une atteinte à la pudeur ?" demandai-je avec un air prétentieux et exaspéré. J'ai fais pire, bien pire en public. Et pas qu'avec une seule femme, pour tout dire. Le tatouage que je porte à l'intérieur de mon poignet droit prouve que j'en ai même fait mon métier à une époque où l'argent était un besoin vital pour subsister. Par ailleurs, j'ai une si haute opinion de moi-même que j'ai rapidement tendance à croire que je suis une source d'inspiration masculine et d'idéal à échelle planétaire. en tout modestie. Finalement, je hausse les épaules. "C'est juste pour souligner que vous arrivez encore à lever une ou deux filles à votre âge que vous me dites ça, ou c'est juste pour essayer de me faire réagir ? Parce que j'suis un garçon partageur, vous savez, c'est pas la jalousie qui m'étouffe." Cette fois, j'ai parlé en anglais et, malgré mon accent, tout le monde comprend ce que je viens de dire. Bizarrement, j'ai l'impression de me jeter tête baissée dans un combat d'arrogance avec un probable maître en la matière, mais qu'importe, j'adore ça. Je couple mon sourire d'un clin d'œil et je me lève de mon siège pour lui faire face. Insolence, quand tu nous tiens. Nous faisons exactement la même taille, je le jauge avec une lueur de défiance dans le regard... Juste assez pour dissimuler à peine le plaisir que je prend à échanger avec celui que je sais être mon père biologique. "Alors, vous flippez que j'puisse vous piquer la vedette dans votre cours, ou ces rides qui creusent votre visage ne sont que le résultat de bien des soucis des personnes âgées dans vot'genre...?" Une vraie tête à claques, l'archétype du sale gamin qui fonce vers les ennuis en courant juste parce que cela l'amuse au plus haut point. Les étudiants nous regardent soit bouche bée, soit hilares, soit gênés. À Oxford, les étudiants anglais ne sont sans doute pas aussi indisciplinés, j'imagine. Je croise les bras sur mon torse et j'attends gentiment en face de lui. Il ne pliera pas, je le sais. Et je ne veux qu'une chose : qu'il me colle pour que nous ne puissions être que tous les deux.
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MessageSujet: Re: « Like father, like son. » « Like father, like son. » EmptyMar 23 Avr - 10:26


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- Depuis quand vendre du fantasme au public, c'est une atteinte à la pudeur ?

Il m’observe avec un air prétentieux, tellement sûr de lui. Pour ma part, un de mes sourcils s’arque dans un scepticisme parfait. Vendre du fantasme ? Peut-être, mais ce n’était absolument pas le cas pour moi. Je n’étais en rien attiré par les hommes, et j’avais déjà couché avec cette étudiante. Aucun mystère donc. En somme, je me passerais parfaitement de ce genre de spectacle.

- Encore faut-il effectivement vendre du fantasme au public. Quand ce n’est pas le cas, là, ça devient une atteinte à la pudeur.

A bon entendeur, salut ! Je lui adresse un nouveau sourire arrogant, avant de lui faire comprendre que la jeune femme à ses côtés a déjà fait partie de mes conquêtes. Je mettrais même ma main à couper qu’elle « chauffait » cet étudiant en public dans l’espoir de me rendre jaloux. Malheureusement pour elle, ça n’avait aucun impact. A mes yeux, elle n’avait été qu’un passe-temps, pour ne pas dire seulement un vagin. Encore aurait-elle pu être intéressante, intellectuellement. Mais ce n’était même pas le cas. Bien évidemment, elle devait avoir un minimum dans la tête, ce qui expliquerait sa présence ici, à l’université de Berkeley. Oui, le strict minimum

- C'est juste pour souligner que vous arrivez encore à lever une ou deux filles à votre âge que vous me dites ça, ou c'est juste pour essayer de me faire réagir ? Parce que j'suis un garçon partageur, vous savez, c'est pas la jalousie qui m'étouffe.

Cette fois-ci, il a répondu en anglais. Si intérieurement, j’en suis surpris et quelque peu gêné, extérieurement, je ne montre rien. Je reste stoïque et garde un visage neutre, ou presque, aux tendances exaspérées. S’il croit avoir le dernier mot avec moi, je lui souhaite bien du courage. Jamais je ne plierais devant un gosse, ni devant quiconque, pour être exacte. Je ne plie même pas face à mes supérieurs. Je suis une tête brûlée, et cet étudiant semble posséder des traits communs à ma personnalité. Cela m’amuse dans le fond. Jusqu’où est-il capable d’aller ?

- Partager avec vous ? Je préfèrerais me faire émasculer.

Je ne prends pas la même de soulever sa remarque sur le faire que « j’arriverais encore à lever une ou deux filles à mon âge ». Tenter de répliquer sur ce sujet lui donnerait raison, alors que ce n’est absolument pas le cas. Je n’avais rien à me prouver concernant ma vie sexuelle qui restait étonnamment active, et certainement trop pour un homme de mon âge qui est censé se poser avec une seule et même femme. Je l’observe finalement se lever de son siège, alors qu’il se tient devant moi avec une arrogance quasi-égale à la mienne. Je ne faiblis pas, me contentant de soutenir son regard. Une scène opposant deux mâles sur le point de combattre afin de remporter toute la gloire.

- Ce n’est pas un gosse qui bave encore sur les seins de sa mère qui va m’effrayer.

D’une part, je lui montre ma force de caractère, seulement en soutenant son regard. Je ne cligne pas des yeux, ne les baisse pas non plus. Je n’éprouve aucune gêne, mais bel et bien une grande confiance en soi. D’autre part, si lui insinue que je suis un vieillard, je peux parfaitement m’étaler sur le fait que lui, à contrario, n’est encore qu’un enfant en bas-âge. Je n’hésite pas à impliquer sa mère dans l’histoire, je sais parfaitement que les hommes détestent que l’on s’en prenne à leur génitrice. Je lui adresse un sourire malsain, avant de faire un pas vers lui, gardant mon regard plongé dans le sien.

- Je vous en prie, volez donc moi la vedette. Si vous arrivez à me convaincre, je vous distribuerais quelques heures de colle puisque c’est ce que vous semblez désirer.

Je lui adresse un nouveau sourire, avant de le contourner afin de m’asseoir sur son siège. En scène, gamin.

- C’est le moment de me « vendre du fantasme ».
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MessageSujet: Re: « Like father, like son. » « Like father, like son. » EmptyMar 23 Avr - 12:02

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"Vous avez besoin de sourire comme ça pour vous vanter de vous l'être envoyée ? Pitié... essayez de coller une pancarte sur un amphi, ça aura peut-être plus d'impact." ajoutai-je avec un air à moitié exaspéré. D'accord, je ne suis jamais en reste non plus pour me la raconter à chaque heure de la journée - et ce, peu importe le sujet - mais venant d'un homme de son âge, je trouve ça presque triste. Néanmoins, une partie de moi demeure tout de même assez fière de cet homme qui, à la quarantaine passée, est capable de coucher avec les femmes de son choix. Si à son âge, j'en fais autant, je serai sans doute le plus heureux des hommes. Au moins, je sais de qui je tiens cette personnalité de séducteur chevronné. C'est inscrit dans les gènes, comme les cheveux blonds. Ou la classe naturelle. Il soutient que partager avec moi serait pire que de se faire émasculer... finalement, un sourire tout aussi arrogant que le sien vient se loger sur le coin de ma bouche. "Complexé." lâchai-je avec aplomb, dans un murmure que seul lui pourra entendre. La scène parait irréelle dans une université aussi réputée que Berkeley, et pourtant, même ici il y a des fortes têtes qui sont capables du pire pour tourmenter leurs professeurs. Néanmoins, dans ce cas précis, je le fais uniquement pour tester celui qui s'avère être mon géniteur. Si proche de lui, je prends soin de détailler chaque partie de son visage autant que possible. Pas de doute, il y a des ressemblances évidentes. Je suis tellement absorbé par ce regard défiant et insistant que je lui lance que je réagis sans réfléchir sur la remarque impliquant les seins de ma mère. "C'est pas moi qui ait bavé dessus le premier, en tout cas." Tout de suite après m'être rendu compte que cette remarque pouvait paraitre soit perverse soit suspecte si Noah lui avait dit que son fils se trouvait à Berkeley, j'écarquille les yeux en refermant immédiatement ma bouche comme pour m'empêcher de sortir d'autres bêtises qui pourraient me vendre sans que je le veuille. Impulsif, Kenzo, trop impulsif. J'avais déjà vu Noah s'emmêler les pinceaux et sortir une idiotie sans le vouloir... sur ce point, je lui ressemble énormément. Finalement, je préfère ne rien dire et je l'observe s'asseoir à ma place, juste à côté de l'étudiante brusquement gênée. Il rentre dans le jeu et je me sens déjà soulagé. Soulagé et enhardi à l'idée de lui montrer que derrière la façade du beau gosse, il y a aussi une tête qui sert de temps en temps. "Voyez ces heures de colle comme un stage accéléré où je pourrais vous donner quelques tuyaux." Je lui fais un clin d'oeil puis je me rends au niveau de son bureau d'un pas enjoué et ravi. Je saute dessus pour m'y asseoir, non sans attirer de nombreux rires dans l'amphithéâtre. Attirer l'attention, c'est une seconde nature chez moi. Mon côté égocentrique, sans doute. "Alooors, pour commencer, vous, au premier rang : prenez vos affaires et reculez. J'peux pas faire cours avec tout ce mélange de cheveux gras et de lunettes/loupes en face de moi, ça me perturbe. Si ça se trouve, vous êtes contagieux." J'affiche une moue dégoûtée en détournant le regard tandis que les intellos prennent docilement leurs affaires pour monter à l'arrière de l'amphithéâtre. "Encore, encore, encore, encore... encore un peu... maintenant vous ouvrez la porte du fond, voilà... comme ça... vous passez le seuil... Parfait ! Maintenant, vous fermez la porte et vous disparaissez. Mokilani !" lâchai-je dans ma langue natale, ceci signifiant "au revoir". Pour ramener le silence et le calme dans l'amphithéâtre, maintenant que nous sommes débarrassés des moches boutonneux, je tape une fois dans mes mains et les lève en l'air. "Stop ! Concentration ! Je veux voir tous les yeux posés sur moi... pour certaines, c'est déjà fait." dis-je à l'égard d'une jolie étudiante blonde juste derrière William. "Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis... Pfff, c'est idiot : tout le monde me connait. Bref, j'suis Kenzo, et c'est avec joie que je vais vous donner votre premier vrai cours d'histoire du semestre ! Les portables sont uniquement autorisés pour prendre des photos." Bonjour, je suis narcissique et fan de moi-même. Armé de cette haute opinion de ma personne, j'entame le cours. D'une façon difficilement explicable, les étudiants sont rapidement captivés par ce que je leur explique. Je vole d'une explication à une autre sans jamais perdre le fil rouge de mon développement, gratifiant ce grand exposé sur les enjeux géopolitiques des conflits au Pakistan de quelques anecdotes prouvant sans mal que, pour avoir vécu cette situation en temps réel, je sais de quoi je parle. Certains prennent des notes, mais une grande majorité d'étudiants s'abstiennent de discuter pour écouter avec fascination ce que je leur dit. Pendant un bref instant, je songe à Logan qui m'avait une fois dit qu'avec mon caractère exubérant, j'aurais sans doute ma place dans un one-man show... et ce n'est pas faux. Au bout d'une heure, la sonnerie retentit et personne ne bouge. Je m'arrête dans mon explication pour retourner m'asseoir sur le bureau du prof et fixer Clives droit dans les yeux, avec un visage réjoui. Ce même visage que peut porter un enfant qui veut montrer à quel point il s'est démené pour que ses parents soient fiers de lui. Je croise les bras sur mon torse puis je m'accorde un soupir de soulagement. "Alors, m'sieur ? Ca y est, vous êtes en plein fantasme ? J'vous rassure, vous ne seriez pas le premier..." Et voici l'exagération qui revient à la charge. Quoiqu'il s'agirait davantage de vantardise que de réelle exagération, à mon sens. D'une étrange façon, j'angoisse légèrement car je ne veux pas partir. Je veux rester là, avec lui, quitte à ce qu'il me fasse faire n'importe quoi pour me "punir" de mon arrogance. Juste lui et moi.
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MessageSujet: Re: « Like father, like son. » « Like father, like son. » EmptyMer 24 Avr - 11:47


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- Complexé.
- Je ne vois pas en quoi.


Je continue de soutenir son regard. Loin de moi l’idée de baisser les yeux une seule seconde face à lui. Nous paraissons être autant une tête brûlée l’un que l’autre, doublée d’une arrogance déconcertante. Effectivement, la scène paraît irréelle. Mais si le jeune homme souhaite faire son one man show en se payant ma tête, je ne compte pas lui rendre la tâche facile. J’ai un égo démesuré, un amour propre qui défierait Narcisse et une haute estime de moi-même. Je ne compte donc pas m’avouer vaincu. Au contraire. Si je dois prendre du temps dans mon cours pour régler ce petit problème, je n’hésite pas une seule seconde. Chaque chose en son temps.

Lorsque finalement je parle des seins de sa mère, il réplique sans réfléchir :

- C'est pas moi qui aie bavé dessus le premier, en tout cas.

Je reste quelque peu troublé par cette remarque. Parle-t-il de moi, ou bien d’autres hommes qui auraient fait l’amour à sa mère avant qu’il naisse ? Soit il aime penser à ceux qui ont déjà entretenu des relations avec sa mère – ce qui paraîtrait aussi malsain que pervers –, ou bien il tente de me faire comprendre quelque chose. Je pencherais d’ailleurs plus sur cette solution dans la mesure où son visage arbore soudainement une expression de gêne, comme s’il regrettait déjà cette parole. Serait-ce lui l’étudiant dont m’avait parlé Noah durant notre séjour au ski ? Un jeune pakistanais de vingt-et-un an, étudiant à l’université, grand et blond. Oui, il correspond à la description. Mes sourcils se froncent un instant, sous le trouble, mais je ne perds pas la face. Je vais m’asseoir sur le siège qu’il occupait juste avant notre échange, et le laisse rejoindre l’estrade de l’amphithéâtre.

Tout d’abord, il invite les personnes du premier rang à quitter l’amphithéâtre sous prétexte que la nature ne les a pas gâtés. Je soupire en prenant ma tête entre mes mains. Si effectivement il s’agit du fameux Kenzo, et qu’il s’avérait être mon fils, je serais incapable de dire de qui il tient ce manque de respect. Jusqu’à preuve du contraire, sa mère est une femme dotée de nombreuses valeurs. Pour ma part, si j’ai un caractère peu appréciable et de nombreux défauts, on ne peut pas me reprocher de juger une personne sur son physique. Jamais je ne me serais permis ce genre de réflexion. Quoi qu’il en soit, je ne préfère même pas le reprendre. Qu’il assume.

Je ne prête pas réellement attention à son côté narcissique. Je me focalise davantage sur la façon dont il vient de se présenter : Kenzo. Donc il s’agissait bien du jeune homme dont m’avait parlé Noah. Pourtant, je ne le considérais pas pour autant comme étant mon fils. Il n’y avait pas assez de preuve. Cependant je portais aussi bien mon attention sur lui, afin de le détailler, que sur le petit cours qu’il était en train de nous donner. Il fallait que je vienne à discuter avec lui. J’avais de nombreuses questions à lui poser, afin de savoir s’il disait vrai, ou pas. Et si je partais dans l’esprit qu’il ne s’agissait que d’un imposteur, un fan de Noah qui cherchait à faire partie de sa vie en se faisant passer pour le neveu inconnu, je devais bien avouer que son aisance à parler de son pays natal prouvait qu’il y avait bel et bien vécu. Mais j’en avais déjà eu une certaine confirmation en l’entendant parler sindhi. De quoi me troubler davantage. Les étudiants autour de moi semblaient captivés par ce qu’il disait et effectivement, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas savoir s’y prendre.

Finalement la sonnerie chanta la fin du cours. Aucun étudiant ne bougea tandis que Kenzo reprenait place sur mon bureau, tout en me fixant.

- Alors, m'sieur ? Ca y est, vous êtes en plein fantasme ? J'vous rassure, vous ne seriez pas le premier...

Je lève les yeux au plafond avant de me lever. Je gardais cette éternelle arrogance sur les lèvres. Et tandis que je descendais lentement les escaliers, mains dans les poches de mon pantalon de costume, et sans le quitter du regard une seule seconde, je décidais de lui répondre.

- Plein fantasme, je ne sais pas, même si effectivement, vous savez de quoi vous parlez. D’ailleurs…

Je fronçais un instant les sourcils, alors que les étudiants autour se taisaient pour nous écouter.

- Quand vous étiez là-bas, ne vous a-t-on jamais agressé physiquement ou verbalement pour avoir les cheveux blonds et donc être différemment des autres ?

J’aurais mis ma main à couper que cette différence physique lui avait valu quelques problèmes, enfant.

- Je dis ça parce que vous vous permettez de manquer de respect à des étudiants qui sont différents de vous, sous prétexte que la nature ne les a pas dotés de votre gueule d’ange. J’imagine que quand on s’est fait maltraité pour X raison, on apprend à ne pas le reproduire et échanger les rôles.

Certains étudiants baissent les yeux. Loin de moi l’idée de faire un sermon. Je souhaite juste faire descendre Kenzo de son piédestal en le mettant face à une réalité, à ce qui l’a certainement blessant lorsqu’il n’était encore qu’un gamin sans défense. Je continuais de descendre les escaliers et récupérais mes affaires.

- Comme quoi, l’intelligence n’est pas seulement le fruit de la culture.

On put entendre quelques « ouhhh » de la part de quelques étudiants amusés par ma bonne répartie. Une fois toutes mes affaires réunies, je passais à côté de Kenzo et murmurais :

- Vous êtes collé ce soir, à 19h. Je déciderais quand cette colle sera terminée au moment venu. Bonne journée Kenzo « Clives ».

Une façon de lui prouver que l’on m’avait parlé de lui, mais que je restais très sceptique sur ce que l’on m’avait raconté. En somme, je ne croyais pas réellement qu’il soit mon fils. Finalement je quittais l’amphithéâtre, dans l’idée de le retrouver ce soir. Nous avions réellement besoin d’avoir une discussion.
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MessageSujet: Re: « Like father, like son. » « Like father, like son. » EmptyJeu 25 Avr - 6:54

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Je ne quitte pas le professeur des yeux, sachant pertinemment qu’il n’admettra pas que je maîtrise ce sujet, du moins pas sans émettre des remarques pour contrebalancer un éventuel compliment. A sa place, je ne l’aurais pas fait. Nous sommes en proie au regard plus qu’intrigué des autres étudiants qui, sans tellement se soucier de ce que je peux dire, sont bien plus attentifs à ce que William va bien pouvoir me répondre pour essayer de me remettre à niveau. Ainsi, même si j’avais fièrement bombé le torse en entendant cet aveu selon lequel je savais de quoi je parlais lorsqu’il était question du Moyen-Orient, mon sourire s’effaça nettement en entendant sa remarque sur mes cheveux blonds. Machinalement, je passe une main dessus. Ma mère m’avait toujours dit de les cacher, c’est pourquoi j’avais un keffieh sur la tête jusqu’à mes quinze ans, jusqu’à mon adoption. J’ai beau être pourvu d’une grande répartie et d’un sens de la dérision qui me met à l’abri de bien des attaques, j’ai l’impression de m’enfoncer dans le sol lorsque cet homme supposé être mon père biologique m’attaque bassement sur quelque chose que je me borne à cacher à mon entourage. Le seul qui connaît vraiment les discriminations et les horreurs de mon passé, c’est Logan. Mes poings se serrent et j’avance d’un pas, collant presque mon front à celui de mon interlocuteur comme un jeune coq prêt pour le combat. « Si vous voulez une réponse, fallait être là-bas pour le constater. » Les étudiants froncent les sourcils, ne comprenant pas trop le sous-entendu, mais de mon côté, j’ai la conviction d’avoir fait mouche. Ces cheveux blonds, c’est à lui que je les dois, ma mère n’a fait qu’essayer de cacher cet héritage avec lequel il me provoque maintenant. Finalement, je me calme et je recule en soupirant. « Et puis si les moches n’existaient pas, les beaux n’existeraient pas non plus. Au fond, j’leur ai rendu hommage. » Là, les rires s’élèvent dans l’amphithéâtre. Le sourire revient à la charge sur mon visage et rien ne laisse paraître que j’ai pu me vexer ou m’emporter car, non content d’avoir la capacité de passer d’une émotion à une autre, je ne suis également rancunier que trois minutes grand maximum. J’ai trop souffert par le passé pour me donner la peine d’en vouloir à qui que ce soit, peu importe la raison. Son murmure fit grimper une envie de crier victoire, du moins jusqu’à ce qu’il m’annonce qu’il serait le seul à décider du moment où ma retenue s’arrêterait. Je prends une mine de chiot suppliant et je me plante devant lui avec un espoir fou. « Euuuh, objection ! C’est possible de me laisser partir vers 21h grand maximum ? J’ai un pote qui organise une fête avec des tas de… bon, d’accord, c’est vous qui voyez. Vous m’faites pas peur, vous savez. » rétorquai-je en voyant l’air sceptique voire mauvais que me lança William. De toute évidence, la négociation n’est pas son point fort. Et puis en plus, si, il me fait un peu peur. Je suis juste trop fier pour l’admettre. Je m’écarte pour le laisser passer puis je monte récupérer également mes propres affaires. Les étudiants viennent me voir, me demandant pourquoi je m’étais montré aussi insolent, sachant pertinemment ce qui m’attendait, d’autant plus que le professeur m’avait légèrement humilié à mon tour. J’hausse les épaules. « Faut pas en faire un drame, les gars. L’important, c’est que j’lui ai montré qui j’étais. » Un sourire rêveur sur les lèvres, je les plante sur place et m’en vais d’un pas léger, voire même guilleret. Tout ce que je retiens, en effet, c’est qu’il a dû faire le rapprochement sur ma personne, il doit forcément se douter de quelque chose puisque Noah lui a parlé de moi. Pendant un bref instant, je suis tenté d’appeler mon oncle pour lui faire savoir que j’avais enfin rencontré mon père et que, comme premier cadeau, il m’avait offert une soirée avec lui. Présenté comme ça, c’est plus attrayant qu’une colle, c’est sûr. Cependant, le connaissant, Noah se serait précipité pour s’interposer afin de mettre un terme à la retenue et se mêler de notre premier contact. Je sais, cela aurait été plus prudent qu’il soit là aussi, mais j’avais besoin de le tester par moi-même. J’ai beau adorer mon oncle, il ne sait pas ce que ça fait de regarder tous les autres enfants avec leurs pères et se demander ce que cela ferait si un jour, on rencontrait le sien. Tant pis si je me plante, tant pis s’il ne veut pas entendre parler de moi… Au pire, j’suis beau, ça me sauvera de la tristesse.
J’ai l’impression que l’après-midi fut interminable. Je jetais sans arrêt des coups d’œil à ma montre afin de regarder l’heure. A un moment donné, j’ai même eu l’idée de tourner les aiguilles moi-même pour accélérer le cours du temps… j’ai fini par abandonner en constatant qu’il faudrait sans doute bien plus qu’une molette de montre pour passer de 15h à 19h. D’où, que je suis un boulet ? Finalement, à 18h30, j’attends devant la salle de retenue. Une chance, il n’y a personne d’autre, nous allons être seul à seul. En attendant, je croise Logan qui sort de la salle des professeurs juste à côté et qui semble s’interroger sur ma présence ici. Je lui réponds qu’une prof super canon s’est arrangée pour me coller juste pour pouvoir abuser de moi sur son bureau. Après un soupir exaspéré et une tape à l’arrière de la tête, il partit. Dix minutes plus tard, William apparaissait en toute sobriété, calme et posé jusqu’au bout des ongles. « J’ai failli attendre… j’espère que vous avez prévu de quoi nous occuper, j’m’ennuie très vite si j’ai rien à faire ! » Et ce n’est rien que de le dire. Je suis pire qu’un gosse de cinq ans complètement ingérable, ce doit être le problème de bien des hyperactifs : s’asseoir sagement sans rien faire pendant dix minutes, c’est mission impossible. « Alors, j’ai vu que vous aviez remarqué qu’on avait un petit point en commun, m’sieur ‘Clives’… » J’affiche un sourire amusé en espérant que nous pourrions en discuter.
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