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MessageSujet: like father like daughter. like father like daughter. EmptyMer 30 Déc - 22:30


Ce matin là, comme tous les précédents, le réveil de Valentina avait retenti à six heures précises. Elle ne l'avait pas éteint tout de suite, de crainte de voir ses paupières se clore pour ne plus se rouvrir avant une heure avancée de la matinée. Elle entendit un grognement familier de l'homme qui reposait à ses côtés, et elle sentit sa main qui la poussait doucement vers la table de chevet. Elle n'était désormais plus la seule à être éveillée. Valentina saisit le message : il était grand temps d'éteindre cette sonnerie stridente – ce qu'elle fit. Elle laissa sa tête retomber sur son oreiller, et passa une main sur ses yeux encore fatigués. Elle étouffa un bâillement, et dressa mentalement la liste des choses qu'elle devait faire aujourd'hui au travail. La chose la plus urgente était, évidemment, de prendre contact avec son homologue masculin de Norvège. Il avait essayé de la joindre à deux reprises la veille, mais sans succès : elle avait passé la journée en réunion, en compagnie du ministre. La dernière réunion au Parlement Européen avait été houleuse, et nécessitait un bilan complet, détaillé et précis. Elle devait aussi s'occuper d'un dossier urgent, et prendre contact avec les acteurs impliqués. Le ministre lui avait prouvé sa confiance en lui donnant ce dossier à traiter, et elle ne comptait pas le décevoir. Elle traçait sa route, tout doucement, et elle ne tolérerait d'elle-même aucune faute, aucun écart. Le ministre des affaires étrangères était en bout de course, et lui confiait régulièrement ses envies de retraite. Il était fatigué de la politique, fatigué des dossiers complexes et des réunions interminables. Valentina pouvait le comprendre : il avait dévoué sa vie entière à sa carrière. Il méritait de souffler. « Vous serez bientôt prête, Mademoiselle Jaslang. » Qu'il lui avait avoué, au détour d'une conversation. Elle n'avait rien répondu, et s'était contentée d'hocher poliment la tête. Elle l'avait remerciée, et avait compris : bientôt, elle serait recommandée et, si elle démontrait ses compétences et tirait son épingle du jeu parmi cette bande de requins, elle triompherait. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle s'imaginait déjà sortir victorieuse de toute cette mascarade. Une seconde plus tard, elle sentit deux mains familières se poser sur ses hanches. Son dos se retrouva collé contre un torse musclé, alors que des lèvres fines venaient picorer son cou de baisers humides. Valentina étouffa un rire, chatouillée par ces diverses marques de tendresse. Elle mit néanmoins le ola lorsqu'elle sentit une main chaude remonter le long de sa cuisse. « On ne peut pas. On est déjà en retard. » La voix de la raison. Valentina déposa un baiser sur les lèvres de son fiancé, et s'extirpa des draps encore chauds, prête à affronter une nouvelle journée.

Comme toujours, elle s'était dirigée vers la cuisine et avait préparé son petit-déjeuner. Un café au lait, et quelques tartines avec de la confiture. Elle avait fait couler le café de son fiancé, qui était passé par la salle-de-bain pour se préparer. Puis elle avait allumé sa tablette, s'était confortablement installée, et avait commencé à lire les nouvelles. Elle avait discuté pendant quelques minutes avec son fiancé, qui était venu la rejoindre, puis s'était à nouveau levée pour se diriger vers la chambre au fond du couloir. Sur la pointe des pieds, elle avait ouvert la porte, laissant entrer un léger filet de lumière. Elle était allée s'accroupir à côté du lit, avait passé une main délicate sur les cheveux bruns  éparpillés sur l'oreiller, et s'était finalement penchée pour embrasser la peau de porcelaine de Sofiya. Celle-ci commença à remuer, doucement, et ne tarda pas à se frotter les yeux. « Bonjour mon amour. » Murmura Valentina après que sa fille eut passé ses bras autour de son cou. C'était l'un des moments préférés de Valentina : cette étreinte douce et délicate avec sa fille, pleine d'amour et de tendresse. « Bonjour maman. »

Une heure plus tard, Valentina franchissait la porte de l'immeuble, sa fille dans ses bras. Sven, qui les suivait de près, leur tint la porte. Il se pencha vers Sofiya, qui déposa un baiser sur sa joue, et s'attarda un peu plus longtemps sur les lèvres de Valentina. « Je vais essayer de rentrer tôt ce soir. » Promit-il, avec la grande sincérité du monde. Personne ne pouvait en douter : Sven Larsson, ministre des finances de son état, aimait sa fiancée. Valentina hocha la tête, et embrassa une dernière fois les lèvres de son ministre. « A ce soir. » Souffla-t-elle, avant de le regarder s'engouffrer dans un taxi, qui le mènerait tout droit au ministère des finances. Elle se mit ensuite en chemin vers l'école de sa fille – une école privée, russo-suédoise, où Sofiya avait fait sa première rentrée. Elle profita du trajet pour discuter avec sa fille, et la couvrir de baisers dès qu'elle en avait l'occasion. C'était leur moment privilégié à elles deux, et Valentina adorait ça. Elle lui adressa ses derniers conseils, avant de la déposer devant l'entrée de l'école. « Tu seras sage, d'accord ? Et pas de bêtise avec la peinture. Promis ? » Lui fit-elle promettre. Sofiya acquiesça, et Valentina se pencha pour l'embrasser une dernière fois. Elle avait un mal fou à laisser sa fille partir pour la journée ; à chaque fois, elle rebroussait chemin le cœur gros. Sa fille, son tout petit bébé, grandissait beaucoup trop vite à son goût. Elle s'assura d'un regard que Sofiya rentrait bien et fut, comme tous les jours, soulagée de voir un sourire passer sur ses lèvres. Elle se retourna une dernière fois pour faire un signe de main à sa mère, et entra dans l'école avec d'autres camarades. Valentina avait déjà hâte d'être à ce soir, pour pouvoir à nouveau serrer sa fille dans ses bras.
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Cameron Eynsford
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