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MessageSujet: What's wrong ? What's wrong ? EmptyDim 10 Fév - 21:05

Why Won't He Say What You Want to Hear?
 


Les journées susceptibles de mal se terminer ne commencent pas toutes mal. D'ailleurs celle là n'a pas mal commencé. Après tout une journée sans cours, qui devrait se terminer par une soirée, et entre les deux l'hôpital... Quoi de mieux ? Très bonne question. Mais quoi de pire ? C'est facile de deviner. Par exemple revoir son … Comment qualifier Nélye ? Ex meilleure amie, ex tout cours ? Mère de son enfant ? Peut être les trois à la fois, c'est dur de donner des définitions... Ou plutôt c'est tellement simple que ça en paraît louche.
Mais bon, mettons des mots sur les faits.

Nélye est la mère de ma fille, Holly. Mais avant tout cela elle a été ma filleule, puis mon amie, ensuite ma meilleure amie. Et qu'est ce qu'on ne fait pas pour ses amis ? Je dois dire que dans mon cas je ne les collectionnent pas. Et puis ce n'était pas -elle ne l'est toujours pas à première vu- le genre de fille à demander quoi que se soit à qui que ce soit. Pas même à moi, et pourtant.: cancer du sein, on se retrouve rapidement démuni devant les évènements. Et sans savoir quoi faire. Aussi quand on lui a dit que si elle voulait avoir c'était maintenant ou peut être jamais, je me suis proposé pour que le maintenant soit accessible. Et c'est comme ça, que neuf mois plus tard est née notre petite fille. Dur de dire ça, ou même de penser à ça. Pas simplement parce que maintenant les choses ont détaillées, mais parce qu'à partir de ce moment là tout à complètement déraillé. J'aime avoir le contrôle sur ma vie , sauf que là ça a dépassé mes limites, et mon côté lâche a repris le dessus. Je ne sais pas exactement pendant combien de temps j'ai jouer le rôle du copain/père, enfin appelé cela comme vous le voulez, mais maintenant il ne se passe pas un jour sans que j'y pense, ou que quelqu'un me le fasse regretter encore et en encore. Mais après tout j'ai aidé Nélye a avoir ce qu'elle voulait non ? Je sais que c'est l'excuse la stupide du monde... Mais c'est la seule que j'ai, et pourtant ce n'est pas ça que je donne comme excuse quand on me demande. D'ailleurs en général je tourne les talons sans dire quoi que se soit, en quoi ça regarde les gens ce que je fais de ma vie.
L'hypocrite c'est moi non ? Celui qui s'occupe d'enfant toute la journée, d'enfants qui ont des problèmes en général à cause de leurs parents, et qui a lui même eut des problèmes avec ses parents abandonne sa fille de quelques mois à peine.

Voilà le topo. Et c'est pas le meilleur, mais c'est celui en l'état. La question à poser : pourquoi ne pas faire en sorte de changer les choses ?
Soit, c'est possible, mais ma question c'est : est ce que je le veux vraiment ? Comment être un père de famille et en même temps vivre la vie que je veux vivre ? Concilier les deux c'est impossible. Aussi dans la vie il faut faire des choix. Et j'ai choisis ma vie. Qui peut me le reprocher ? Nélye. Mais encore je ne crois pas être en position de lui en vouloir pour ça. Je suis sans doute la dernière personne à pouvoir lui en vouloir d'ailleurs. Elle sait pourquoi je ne suis plus là, elle en souffre très certainement même si elle ne l'avoue pas, mais ne m'a jamais supplié de revenir. C'est peut être la seule et unique chose qui m'atteint vraiment.
J'essaye de ne pas penser à ça alors que je fais un tour de garde dans le couloir de pédiatrie. Une pile de dossier m'attendent, pour que je finisse de les classer. Mais avant tout mes patients. Ce matin deux rendez vous. Julian, qui vient toutes les semaines parce que c'étaient un grand prématuré, et Lucy pour une simple visite de routine. Ca ce sont mes deux cas que je traîte en solo, après il y a les urgences, et puis l'assistance. Bref, de quoi occuper ma journée.
C'est donc affubler de ma blouse bleue que j'entre dans la première salle où m'attendent bébé Julian et ses deux parents inquiets comme d'habitude. Mais qu'est qui les inquiète vraiment à chaque fois ? Je ne saurais le dire. Peut être que c'est parce que je ne suis pas encore diplômé et qu'en 6 ieme année de médecine, ou parce que à chaque fois que le bébé tousse ils font des arrêts cardiaques... ou peut être que c'est juste parce que les hôpitaux mettent mal à l'aise les gens en général. Plusieurs réponses plausibles me direz vous.
Mais que faire de tout ceci après tout ce n'est pas vraiment intéressant. Ce qui suit l'ait davantage.

Alors que je pousse une énième fois la porte des urgences, une infirmière viens me trouver pour me dire qu'ils viennent de recevoir une mère et son bébé, pour de la fièvres et d'autres maux. Et si le cas est pour moi c'est parce que bien entendu aucun médecin n'est libre, et puis qu'après avoir constaté l'état du bébé l'infirmière n'a pas trouver indispensable de choisir quelqu'un de plus qualifié. Mais enfin ce n'est pas comme si je manquais de qualifications.
C'est donc le nez dans le dossier que je vais machinalement vers la salle indiquée, je ferme la porte derrière moi dans le même geste mécanique que d'habitude, puis finit par lever la tête le sourire aux lèvres. Sourire qui s'eclipse rapidement. Quelle mauvaise habitude j'ai pris de ne pas lire le nom du patient ! Pourquoi je n'ai pas reconnu le Holly Parker, et le Nélye Grimaldi ?
Je reste un moment interdit, sans savoir quoi dire, quoi faire, mon sang ne fait qu'un tour, et je commence à m'inquiéter. Instinct paternel ?
« Nélye... »
Oui, je sais me montrer très bavard quand je m'y mets.

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MessageSujet: Re: What's wrong ? What's wrong ? EmptyLun 11 Fév - 1:00

What's wrong ? Tumblr_lyadntVqKd1r2aobgo1_500 « Ca va aller mon cœur, ça va aller » Holly dans les bras depuis vingt minutes, je me baladais dans l'appartement que j'habitais depuis mon arrivée à Berkeley. Cela faisait trois jours que ma fille de un an n'était pas en forme. Le pédiatre m'avait demandé de lui donner des antibiotiques mais rien n'y faisait. Ma petite bouille blonde était toujours fiévreuse et avait toujours les yeux vitreux. Dès qu'elle me regardait, j'avais l'horrible impression qu'elle me jugeait et qu'elle me disait ô combien j'étais une mauvaise mère pour elle. Depuis mon petit incident sur le toit de la faculté avec Steven, j'avais tenté de me calmer, de reprendre ma vie en main et de ne surtout plus boire. Qu'elle idée j'avais eu de m'enfiler la moitié d'une bouteille de vodka et de marcher sur le muret du toit ? Un pas de travers et j'aurais fini une vingtaine de mètres plus bas. J'avais joué avec le feu et une fois que tout l'alcool était sorti de mon organisme, j'avais très mal vécu la chose. Ce qui me servait de conscience se réveillait toujours trop tard, autant le dire. Le soir, j'avais retrouvé ma fille et j'avais la drôle d'impression qu'elle avait vite comprit mon malaise et ma détresse. Depuis, elle était un bébé modèle, ne pleurant qu'en cas d'extrême urgence et je savais que si j'entendais le son de sa voix à répétition ce jour-ci, ce n'était pas pour rien. Posant ma main sur son front, je sentis un large frisson parcourir mon échine. Elle était bouillante et des œufs pourraient cuire sur son petit front. Touchant ses pieds, je grimaça légèrement et me dirigea à toute allure vers sa chambre. Elle était bouillante au niveau du front mais gelée au niveau des extrémités, ce qui n'était pas une bonne chose et ça, je le savais. Je m'en voulais d'avoir fait souffrir la petite si 'longtemps' mais j'aurais tellement voulu qu'elle se calme, que cette poussée de fièvre ne soit dû qu'aux dents qui étaient entrain de sortir. Enfilant sa combinaison doublée à la petite crevette, je la plaça rapidement dans son cosy et en profita pour enfiler un jeans et une paire de bottes sans chaussettes, rien. J'étais pressée et je n'avais vraiment pas besoin de me faire une petite beauté pour aller à l'hôpital. Il y avait plus important que paraître agréable à regarder à ce moment précis.

J'arriva plutôt rapidement à l'hôpital. Je me bénissais d'avoir trouvé un logement près du lieu où je travaillais plusieurs jours par semaine. Là haut, je contrôlais tout et me sentais bien. Enfin, sauf aujourd'hui où je tomba sur une infirmière plus ou moins incompétente. J'avais beau lui expliquer les douleurs de la petite, les pleurs de celle ci et tout ce qui allait avec, l'infirmière ne semblait pas plus touchée que cela. Voyons, un bébé qui hurle ce n'est rien ! Attrapant son dossier, je griffonna quelques petites informations importantes comme son poids, sa taille, son âge, son nom ou bien encore ses symptômes. « Si vous n'êtes pas foutues de la faire toute seule, il faut bien vous aider » lançais-je tel un serpent crache son venin. Je n'étais pas commode en temps normal mais quand il s'agissait de ma fille, c'était encore pire ! Berçant toujours la petite, je tentais de me calmer. Si elle sentait mon cœur battre la chamade, elle n'allait pas se calmer ni arrêter de pleurer. Enfin, même si mon cœur avait un rythme normal, elle risquait de ne pas s'arrêter d'hurler et de gêner tous les patients qui étaient aux urgences. En temps normal, j'étais bien le genre de jeune femme à pester dès que j'entendais un bébé hurler la mort – parce que c'est pas tout, mais ça déconcentre pas mal les cris d'un bébé – mais là, j'avais envie de pleurer avec ma fille. « Appeler le docteur Clives et dites lui que Nélye et là avec sa fille » L'infirmière arqua un sourcil et acquiesça avant de tourner les talons. Je regrettais presque de ne pas avoir appelé moi même le docteur Clives pour qu'il passe à la maison et voit ce qui n'allait pas avec ma crevette. Il m'avait bien aidé lors du séminaire à Los Angeles et m'avait dit de le prévenir au moindre problème. Aujourd'hui, ce n'était pas moi qui avait un problème mais ma fillette. Je profita de ce temps libre et seule pour ôter la veste le bonnet et l'écharpe d'Holly. Il fallait qu'elle respire et un médecin allait bientôt venir pour la soigner, j'en étais persuadée ! « Nélye... » Entendant mon nom, j'arquai un sourcil et frissonna lorsque je reconnus la voix. Levant les yeux vers le jeune homme, je leva rapidement les yeux au ciel. Noa. Il ne s'occupait pas de sa fille en temps normal mais là, il allait se retrouver avec sa santé entre ses mains ? Lançant un regard noir à l'infirmière, je dis « Vous trouvez qu'il ressemble au Docteur Clives ? Qu'il a trente cinq ans et un accent anglais à faire craquer toutes les midinettes ? » Noa n'était pas mal dans son genre mais il n'était absolument pas le docteur que j'avais demandé. Continuant de bercer Holly, je le regarda et lança, aussi froidement que possible « Contente de voir que tu es toujours en vie » Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, je préférais ouvrir le bal des hostilités. J'avais mal au cœur en le voyant, vraiment. Il avait été mon meilleur ami – et amant – pendant si longtemps que son abandon me tuait. J'avais du endosser les responsabilités parentales pour deux. Moi aussi j'avais bien envie de retrouver ma vie d'avant mais pourtant, j'avais un bébé dont j'étais la seule à m'occuper. Foutue vie. « Elle a trente neuf de fièvres, les pieds gelés alors qu'à la maison il fait assez bon pour traîner en sous vêtements » Non, je ne lui disais pas implicitement la façon dont je me trimballais chez moi, absolument pas.
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MessageSujet: Re: What's wrong ? What's wrong ? EmptyLun 11 Fév - 22:18

Why Won't He Say What You Want to Hear?
 


Comme quoi je disais bien la vérité non ? Il y a toujours des incidents qui viennent pourrir une journée qui jusque là sans être belle était passablement bien. Voir Nélye aux urgences est un évènements comme ça. Je sais qu'elle n'ait pas du genre à harceler les gens, surtout pas pour demander de l'aide -sinon elle l'aurait fait depuis bien longtemps, depuis plusieurs mois même-, mais tout de même ça a quelque chose de pas vraiment rassurant. Surtout quand on entend de dehors le bébé pleurer. Mais jusque là je ne pouvais pas m'attendre à ce que se soit Holly qui pleure, pour la bonne et simple raison que je n'ai pas lu le nom de mon petit patient. Si je l'avais fait ça m'aurait sauté aux yeux, car après un rapide coup d'oeil je remarque que la petite porte toujours mon nom... Et je doute même que l'infirmière ait fait un quelconque rapprochement. Je doute même que quelqu'un soit au courant du lien qui nous unis à l'hôpital.
A voir la tête de Nélye je devine facilement que mon expression doit avoir quelque chose de la sienne-mais pas de l'embarras. A ses premiers mots je devine que certaines choses sont restées en l'état. Dans un autre contexte ça m'aurait fait sourire. Là non.

L'infirmière la regarde comme si elle était sonnée. Oui, je me doute qu'elle ne s'attendait pas à me voir là, et qu'elle voulait aussi sans doute qu'un autre médecin s'occupe de son bébé. Le cas échéant est que c'est moi qui suit ici, et moi, le seul disponible. Mais ça ça a l'air de lui passer au dessus de la tête. Mais le fait est qu'aux urgences elle n'a aucun pouvoir. Je fais signe à l'infirmière de sortir sans argumenter. De toute façon je doute que Nélye parte avec le bébé qui crie comme ça.
Une fois l'infirmière sortie la jeune femme enchaîne. « Contente de voir que tu es toujours en vie » Je lui souris poliment-que que je l'admet avec un rien sadique- « Moi aussi.» Et franchement c'est bien plus dur si c'est moi qui dit ça que si c'est elle. Elle a de vrais raisons de perdre la vie, non ce n'est pas comme ça qu'il faut le dire. Ce qui est vraiment de rigueur c'est : il y a plus de risque qu'elle perde la vie que moi. Autant dire plus de chance qu'un jour ce soit moi qui me retrouve à jouer les pères célibataires. J'essaie de chasser cette idée de ma tête quand elle me vient. Outre le fait que ça soit complètement morbide, ça a quelque chose de terrifiant. Oui, moi, Noa Parker j'ai peur de quelque chose...

Malgré tout Holly continue de pleurer. Un dernier coup d'oeil sur la fiche de soin m'apprend qu'elle est depuis plusieurs jours sous antibiotiques. Je finis par poser le rapport sur le lit -fait de la main de Nélye à première vue, je connais toute les écritures des infirmières, et la sienne aussi autant dire que ça ne m'étonne pas vraiment... -, elle finis quand même par me donner plus de détail sur l'état de santé de la petite. « Elle a trente neuf de fièvres, les pieds gelés alors qu'à la maison il fait assez bon pour traîner en sous vêtements  » Assez bon pour trainer en sous vêtements... Oui ça non plus ça n'a pas changé. Peut être que dans d'autre circonstances j'aurais dit quelque chose, mais là il n'est pas vraiment l'heure des blagues. Et puis elle aussi est inquiète je le vois bien sous ses grands airs.
Je prends mon stéthoscope, et fais signe à Nélye de poser Holly sur le lit. « Ca fait combien de temps qu'elle a de la fièvre ? » Ce n'était pas indiqué sur le rapport, ni même le médecin qui lui avait prescrit ça, et à dire vrai je ne me souviens plus quel pédiatre elle allait voir.
Un rapide contrôle, de son pou, de la respirations, température etc. M'apprirent donc bien que ce n'était pas que les dents le problème bien que cela y jouait sans doute.

Les masques tombés je m'occupe d'Holly comme si elle était n'importe quel enfant dont je m'occupe tout les jours. C'est plus simple comme ça, j'aurais le temps de vraiment réaliser que c'est ma petite fille en face de moi, à quel point elle a grandit et changé depuis la dernière fois que je l'ai entraperçu plus tard sans doute.
Mais plus les symptômes que je constate me rapproche de la certitude que Holly a un bon début de grippe, plus c'est finalement pour Nélye que je m'inquiète, d'un point de vue médical soyons d'accord. Les microbes en tout genre ne sont pas bon en cas de cancer car on a les défenses immunitaires basses, et c'est finalement ça qui vient à bout d'un cancéreux bien plus que le cancer à proprement dit. Un rhume peut tuer dans ses conditions.
Mon analyse est terminée mais je garde mes mains autour d'Holly qui semble perdue dans sa contemplation et qui a renoncé à pleurer pour quelques minutes. L'épuisement sans doute.« c'est la grippe. Je vais changer son traitement. La fièvre devrait tomber d'ici ce soir avec les médicaments, et dans 3-4 jours ça devrait être complètement passé. Au cas où je lui mets quand même un traitement sur 5 jours. Tu pourras toujours repasser dans une quelques jours pour être sûre que tout va bien.» Et puis je me rends compte que c'est à Nélye que je parle. Depuis quand je ne lui ai pas parlé sur ce ton là ?
« Tu as une solution ?»
J'espère qu'elle aura compris où je veux en venir sans avoir besoin de mettre de mots là dessus. Sur la maladie. Comment le dire autrement ? J'ai peut être finalement peur que la maladie l'emporte et que je doive me retrouver seul avec Holly... Si tant est qu'un plan du genre soit prévu. Me considère t elle toujours comme le père de sa fille ?


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MessageSujet: Re: What's wrong ? What's wrong ? EmptyMar 26 Fév - 23:43

Tomber sur Noa aux urgences était bien la dernière chose que je voulais. Je n'avais guère envie qu'il pose ses mains sur ma fille – notre fille – et qu'il prenne soin d'elle. Il était sûrement très compétent mais je lui en voulais toujours de ne pas avoir donné de signe de vie depuis une éternité. Je me retrouvais seule à gérer mes problèmes, ma maladie et ma fillette. Elle avait peut être toujours nos deux noms mais elle était bien plus ma fille que la sienne. Il s'était occupé d'elle les premiers mois de sa vie mais il l'avait laissé dans un coin, abandonné comme il devait le faire avec toutes les filles qui passaient dans son lit. Seulement Holly n'était pas n'importe quelle fille, elle n'était pas un coup d'un soir mais belle et bien sa fille, fille dont il devait s'occuper ; aussi bien financièrement que moralement. Je ne pouvais plus supporter d'être seule, encore moins face à ces cris qui me perçaient les tympans. J'avais besoin d'aide, j'avais besoin de quelqu'un mais l'avouer était trop difficile, trop handicapant et je n'avais pas besoin de ça. Ma vie était un sacré merdier, un gros paradoxe mais tout cela était de ma faute et ça, je le savais bien. « Ca fait combien de temps qu'elle a de la fièvre ? » Alors que je laissais mes doigts glisser sur le front de ma princesse pour tenter de la calmer, je répondais à Noa. J'étais une machine et aucun sentiment ne s'entendait dans ma voix. J'étais monotone, sans vie, morte. « Trois jours » Je n'avais guère envie de traiter avec lui, d'avoir affaire à lui et il devait l'avoir remarqué depuis un petit moment. Je pouvais être douce quand je le voulais mais là, je n'avais guère envie de faire d'effort. Il s'était moqué de moi en m'abandonnant après m'avoir promis de m'aider et de me soutenir alors je n'allais faire aucun effort. Tous les hommes que je rencontrais étaient pleins de promesses mais peu les tenaient, ce qui était douloureux pour moi. Aujourd'hui, j'avais décidé de ne plus me faire avoir et c'était aussi pour cela que j'avais construit un mur de béton entre moi et chaque homme que je rencontrais. La seule relation que je me permettais d'entretenir était une relation charnelle. Je n'avais pas besoin de plus, du moins c'était ce que je m'efforçais de me faire croire. J'avais besoin de quelqu'un, mais peut être pas d'un homme. Toutes ces tergiversions m'emmenaient bien loin de l'hôpital et je n'avais même pas entendu que la petite avait cessé d'hurler la mort, perdu dans la contemplation du stéthoscope qui pendait au cours de mon ex meilleur ami. J'avais la poisse avec mes meilleurs amis. Andrea avait fait de la prison, Matthias avait pris la poudre d'escampette lorsque son frère avait péri dans un accident et Noa était parti quand il en avait eu marre d'être sérieux. Je l'enviais, de temps à autre. Ma vie passée me manquait tellement. Rentrer déchirée à pas d'heure ma manquait plus que tout... Seulement, j'avais décidé de ne pas abandonner ma fille, de ne pas la faire élever par quelqu'un d'autre. J'évitais de faire les mêmes erreurs que mes parents et ça, j'en étais consciente et j'étais fière de moi. « C'est la grippe. Je vais changer son traitement. La fièvre devrait tomber d'ici ce soir avec les médicaments, et dans 3-4 jours ça devrait être complètement passé. Au cas où je lui mets quand même un traitement sur 5 jours. Tu pourras toujours repasser dans une quelques jours pour être sûre que tout va bien. » Levant les yeux d'Holly, je le regarda et fronça les sourcils. J'étais perdue et mis quelques secondes avant de tout comprendre. Je m'en voulais d'avoir simplement cru qu'une poussée de dent pouvait faire autant pleurer un enfant. J'avais passé six ans derrière les bancs de la faculté et je n'étais même pas fichue de reconnaître une grippe. Je savais que cela pouvait être mauvais pour Holly et, intérieurement, je remerciais Noa d'en connaître plus sur la grippe que moi. « J'irai chez le pédiatre si elle va pas mieux » Je n'avais aucune envie de le revoir, pas avant qu'il s'excuse ou mieux, s'explique sur le pourquoi du comment il agissait ainsi. Je lui en voulais comme pas possible et franchement, je n'avais aucune solution miracle pour lui pardonner. Mon regard était vide, lointain et je ne prenais même pas part à tout cela. Je n'avais plus qu'une envie, qu'il me fasse une ordonnance pour ma tête blonde et me laisse partir d'ici ; seulement, je me doutais qu'il n'allait pas me laisser m'échapper aussi facilement. C'est lui qui allait approuver – ou non – mon départ. Il était bien capable de faire admettre Holly pour la nuit pour pouvoir discuter. « Tu as une solution ? » Le regardant, j'arquai un sourcil avant de tenter de comprendre ce qui se passait à ce moment même. Il voulait une solution pour quoi ? Pour danser autour de son matelas ? Je ne voyais même pas de quoi il parlait. « Une solution pour quoi ? Pour la soigner ? Ouai, tu viens de m'en donner une. Pour l'élever ? Ne t'inquiète pas, je me débrouille très bien sans toi. Tu brilles par ton absence, c'est mieux que rien » Ou pas mais ça, il ne fallait pas compter sur moi pour lui dire. Rhabillant ma petite princesse, je pris une grande bouffée d'air avant de relever la tête, main sur le ventre d'Holly qu'elle ne dérape pas. « Tu parles peut être qu'une solution au cas où je claque à cause de mon cancer ? Ne t'inquiète pas, tout est déjà prêt au cas où je vienne à laisser cette pauvre enfant seule sur terre. Elle ira avec ma meilleure amie si tu n'es pas jugé apte pour t'occuper d'un enfant de cet âge. Si tu veux la garde de ta fille le jour où je ne serais plus de ce monde, il faudra prouver ta capacité à être présent devant un juge » Au moins il était prévenu. J'avais monté un dossier long comme le bras pour qu'il ait du mal à avoir la garde d'Holly. Après tout, Meleya la connaissait mieux que lui, c'était pour dire !
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MessageSujet: Re: What's wrong ? What's wrong ? EmptyDim 10 Mar - 13:45

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Dans le genre de situation complètement dingue et dure à supporter je voudrais : rencontrer "sa famille" à la l'hôpital. Parce que c'est en quelque sorte ma famille non ? En quelque sorte... Même si on est loin de se considérer comme ça les uns les autres, quoi que je doute qu'Holly se doute vraiment de quoi que soit. A t'elle la moindre idée de qui est son père ? Je ne crois pas que Nélye soit le genre de personne à ramener des nouveaux gars tout les soirs chez elle, avec la petite dans la pièce d'à côté.
Je ne me suis jamais posé cette question. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi je me la pose maintenant, ni pourquoi je me pose d'autres questions sur le sujet. L'affaire est close non ?
Toujours est il que je tiens ma fille dans mes bras et qu'elle a arrêter de pleurer au moins le temps que je l’ausculte. 3 jours de fièvre et quelques autres symptômes me font directement penser à la grippe. Je fais donc mon compte rendu à Nélye -après tout elle travaille aussi dans la branche-. Elle semble ailleurs. Ou du moins elle a envie d'être ailleurs ça se sens, jusque dans sa réponse.
Mais elle marque un point, je ne suis pas pédiatre, bien que mon diplôme ne soit plus si loin maintenant. Mais c'est vrai que ça serait plus prudent d'emmener la petite voir le médecin qu'elle a l'habitude de consulter. « Comme tu veux. C'est lequel ? » C'était peut être pas la chose à demander, parce que je suis sensé savoir ce genre de chose, mais peut être que si il me plait pas, je pourrais toujours faire en sorte que Nélye en change.

Et puis je continue toujours à me poser des questions. C'est sans doute mon instinct de médecin qui me fait parler, mais je ne peux m'empêcher de lui demander si elle a une solution. Après tout si la petite à une grippe, elle peut la lui donner, et c'est bien connu qu'une grippe peut venir à bout d'une personne ayant un cancer. « Une solution pour quoi ? Pour la soigner ? Ouai, tu viens de m'en donner une. Pour l'élever ? Ne t'inquiète pas, je me débrouille très bien sans toi. Tu brilles par ton absence, c'est mieux que rien. » Elle marque une pause, et passe ses mains autour d'Holly. Je retire les miennes. Je m'attendais à une attaque du genre. Après tout ce n'est pas comme si je n'étais pas au courant de ce qu'il se passait. Je lui tourne le dos et ouvre le tiroir où est le bloc a ordonnance. Je prends le stylo dans la poche de ma blouse, et m'apprête à écrire. Mais elle reprend la parole, et je me retourne. « Tu parles peut être qu'une solution au cas où je claque à cause de mon cancer ? Ne t'inquiète pas, tout est déjà prêt au cas où je vienne à laisser cette pauvre enfant seule sur terre. Elle ira avec ma meilleure amie si tu n'es pas jugé apte pour t'occuper d'un enfant de cet âge. Si tu veux la garde de ta fille le jour où je ne serais plus de ce monde, il faudra prouver ta capacité à être présent devant un juge. » Je suis tiraillé par plusieurs réponse. 1. vu que c'est un défi qu'elle me lance, répondre à ce défi. Parce que oui j'en suis sans doute capable, poussé dans mes retranchements. Des gamins j'en vois toute la journée, je sais comment ça marche, et vu le métier que j'ai je pourrais être très bien capable d'avoir la garde de la petite, si il arrivait quelque chose à Nélye, et pas simplement sur le plan moral, sinon sur le plan financier. Je suis considéré comme quelqu'un de stable, et ça elle ne peut pas le nier, même si Nélye à un dossier énorme sur moi, d'ailleurs je n'en doute même pas une seconde.
Mais y'a aussi la réponse 2. Je voulais juste prendre de tes nouvelles d'un point de vu médical, et le reste j'en ai strictement rien à faire. Est ce vraiment le cas ? J'en sais rien.
« Je voulais juste savoir si tu avais une solution pour ne pas mourir dans les prochains jours à cause de la grippe d'Holly. Mais simplement avoue toi, à toi même, que je serais apte à m'occuper d'elle si un jour il t'arrivait quelque chose, et même si ça te dérange au plus au point, parce que tu le sais. » Je me retourne à nouveau et commence à écrire sur le papier les médicaments qui constitueront le traitement de la petite.

Je me retiens de rajouter quelque chose de vraiment blessant. Du genre : de quoi tu te plains, t'as un gosse c'étais ce que tu voulais non ?
Le fait étant qu'à la fin de la grossesse et juste après l'accouchement c'était notre bébé, et plus juste un projet en l'air comme tant d'autres. J'avais même fini par vouloir de ce bébé, même si je ne l'avouerais jamais à personne, et encore moins à Nélye.
Je me retourne et pose mes yeux sur le bébé. Une petite tête blonde comme j'en voit tout les jours, à défaut que celle là est ma fille.
Elle ne semble pas vraiment se préoccuper de ce qui est autour d'elle. Elle regarde sa mère qui la tient, avant de se tourner vers moi. C'est plus facile d'affronter la mère que la fille, même si je sais qu'Holly ne me juge pas elle.

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MessageSujet: Re: What's wrong ? What's wrong ? EmptyDim 24 Mar - 23:12

Face à Noa, je perdais tous mes moyens. J'étais en colère après lui et je m'en voulais d'être dans un tel état. Il était mon meilleur ami, il avait eu ce rang privilégié, cette 'chance' de tout savoir sur moi, de tout savoir sur ma vie. Je n'étais pas le genre de jeune femme à me confier, surtout pas avec ce que j'avais vécu et, une fois encore, je m'étais fait planter dans le dos. Alors que j'avais baissé ma garde, que je lui avais fait confiance, il m'avait laissé comme une vieille chose, comme un objet qu'on oublie sur une aire d'autoroute après avoir trop joué avec. Je sentais mon cœur battre plus fort qu'à l'ordinaire et je savais bien que ce n'était pas franchement souhaitable. Je n'étais pas sujette à des malaises mais ces derniers temps, j'avais le teint plutôt pâle. Je n'étais pas au top de ma forme, fatiguée par les nuits blanches, épuisée par les pleurs et les cris de mon petit bébé. C'était sans compter que j'étais de plus en plus faible, les médicaments me tuant à petit feu. J'étais ailleurs, sur une autre planète, dans un autre monde. J'avais envie de fuir, de partir, mais je ne pouvais pas penser qu'à ma petite personne. Elle était bien loin l'époque où je ne répondais qu'à mes quatre volontés. Elle était si loin cette fichue époque où tout était si simple. Maintenant, j'avais un enfant, un petit bébé avec Noa. Avec cet homme que j'avais envie de gifler si fort que sa tête aurait fait un tour complet. Depuis qu'il avait repris son ancienne vie, nous n'avions plus franchement de contact. Je ne comptais pas cacher la vérité sur son père à ma petite crevette mais elle n'avait qu'un an, il avait encore le temps d'arranger les choses ou pas. « Comme tu veux. C'est lequel ? » Arquant un sourcil, j'hésitai quelque peu à lui répondre. Qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire après tout, il n'avait jamais emmené Holly chez le médecin. Il n'avait jamais appelé pour savoir comment elle allait, comme j'allais. Il n'avait même pas composé mon numéro pour son anniversaire et c'était sûrement ça, le plus blessant à mes yeux. Cette petite fille était sa chair, son sang et il n'y portait aucun intérêt, même pas un petit mot sur le répondeur, rien. Les seules fois où Holly avait entendu la voix du jeune homme remontait à tellement longtemps que ses petites oreilles n'avaient pas pris l'habitude. Elle n'avait pas pris l'habitude d'avoir ce regard joyeux qu'elle avait lorsqu'elle entendait une voix connue, une voix qui était censée la rassurer. « Il est pas loin de la faculté. Très bon médecin si c'est ce que tu demandes. Je n'emmène pas Holly chez le premier guignol qui fout sa plaque de pédiatre sur la devanture d'un immeuble miteux » J'avais pour habitude de me méfier de tous les médecins. Je n'avais plus franchement confiance en la médecine et c'était désolant quand on voyait mon cursus universitaire mais aussi – voire surtout – mon lien avec le milieu médical. J'étais obligée de consulter chaque semaine, de me faire contrôler régulièrement, tel un animal qui servirait pour divers tests. J'étais salie par tout cela, j'étais brisée de tout ce qui allait avec cette putain de maladie mais je devais me battre. J'avais quelqu'un à nourrir, à élever et à protéger. Je ne pouvais pas laisser ma petite tête blonde seule dans ce monde de fou furieux. Elle était trop vulnérable, trop fragile et je ne pouvais pas la laisser à quelqu'un. Bien entendu, j'avais déjà tout prévu si jamais je venais à partir, j'avais choisi la meilleure personne pour prendre soin de ma fillette, la meilleure... J'avais peur de cette éventualité, horriblement même mais je m'étais faite à cette idée, faite à l'idée que je ne serais peut être pas capable d'être présente pour la majorité de la petite, peut être pas présente pour son entrée en maternelle, peut être pas présente pour ses premiers 'vrais' dessins. Tout cela me touchait bien plus que je ne l'aurais souhaité. Je regrettais cette facilité déconcertante dont j'avais toujours fait preuve ; cette facilité à m'écarter des problèmes en entendant qu'ils se résorbent d'eux même. Seulement aujourd'hui, il y avait plus qu'une soirée en jeu, il y avait plus qu'un test de grossesse, il y avait beaucoup plus. Je ne pouvais pas le nier, j'y avais été fort avec le jeune homme. Je l'avais attaqué comme jamais, j'avais essayé de lui faire du mal autant que possible. Il était hors de question qu'il ait la garde de cette crevette, il était hors de question qu'il s'en occupe. Je savais très bien qu'il était son père et donc son responsable légal au cas où il m'arrivait quelque chose mais je ne voulais pas que ce soit aussi facile pour lui. Il avait accepter les obligations de la parentalité devant le médecin qui m'avait permis d'être enceinte mais depuis, il était inscrit aux abonnés absents. « Je voulais juste savoir si tu avais une solution pour ne pas mourir dans les prochains jours à cause de la grippe d'Holly. Mais simplement avoue toi, à toi même, que je serais apte à m'occuper d'elle si un jour il t'arrivait quelque chose, et même si ça te dérange au plus au point, parce que tu le sais. » Rapprochant la petite pour qu'elle 'bénéficie' de la chaleur de mon corps, je le regarda de haut en bas. Je savais qu'il était capable de s'occuper d'elle mais je ne le voulais pas, voilà toute la différence. C'est plutôt facile d'être père que lorsqu'on a plus le choix. Il n'avait lié aucun atomes crochus avec la petite, il ne s'en préoccupait pas et il pouvait ramener toutes preuves de capacité devant un juge, ce serait sûrement l'affect qui primerait, chose que Meleya avait plus que lui ! C'était désolant et déchirant. Ma meilleure amie et marraine de la petite en savait plus sur elle que son propre père. « J'ai tout ce qu'il faut à la maison pour ne pas attraper la grippe. J'ai été vaccinée et je me balade avec un masque en temps normal. Je ne voulais pas l'effrayer ce soir, elle est assez mal comme ça » S'il voulait me faire la leçon, ce n'était pas pour ce soir, ni pour jamais. Lui qui avait toujours été là pour mes examens et check-up, ce n'était plus franchement le cas. « Et je n'ai jamais dis que tu n'étais pas capable de t'en occuper, j'ai juste dis que je ne voulais pas que tu prennes ton rôle de père une fois que tu n'as plus le choix. On est parent à temps plein, pas seulement quand on le décide Noa. T'es le premier à devoir rapporter aux services sociaux quand tu vois qu'un enfant n'est pas heureux où il est et tu crois que je vais te laisser t'occuper d'elle sans te battre ? Je te faisais confiance et, comme tous les hommes à qui j'ai fais confiance dans ma vie, tu m'as laissé au bord de la route dès que tu en avais marre » Pour la première fois depuis longtemps, je me laissais aller, je laissais libre cours à mon cœur et à ma colère envers le jeune Parker. Il n'était pas ce que j'appelais être un bon parent. C'était bien beau d'être pédiatre et d'avoir les ressources financières pour élever un enfant, lui inculquer des valeurs était une chose totalement différente. « Je n'ai pas envie de me battre devant Holly, elle est assez mal en point comme ça » Je voulais couper court à notre discussion et pourtant... Je risquais de passer la soirée ici, en observation, juste au cas où... Cette perspective me glaçait le sang. Passer la nuit avec Noa dans le champ, cela risquait de ne pas être chose facile...
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MessageSujet: Re: What's wrong ? What's wrong ? EmptyMar 26 Mar - 19:07

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Je me retiens de lever les yeux au ciel. Ca ne serait pas professionnel mais j'en ai franchement envie. Je sais qu'elle n'est pas le genre de personne à envoyer sa petite fille chérie chez n'importe quel médecin, surtout qu'elle s'y connaît aussi dans ce domaine là. Mais de là à me prendre pour un parfait abruti en me disant ça... Non pas vraiment. « Il est pas loin de la faculté. Très bon médecin si c'est ce que tu demandes. Je n'emmène pas Holly chez le premier guignol qui fout sa plaque de pédiatre sur la devanture d'un immeuble miteux. » Je souris de l'air le plus condescendant que je peux, et je reste calme. « Les mères poules ne font pas ce genre de chose je suis bien placé pour le savoir. » Sarcasme ? Sans doute, sans aucun doute même. Mais quoi faire alors ?
D'ailleurs en parlant de quoi faire, je ne peux pas m'empêcher de lui demander ce qu'elle va faire. C'est une bonne question quand on sait qu'elle a un cancer et qu'elle peut mourir d'un simple rhume. Mais comme toujours la question entraîne bien plus qu'une simple réponse. Une personne tout à fait normale, un patient normal, ce serait sans doute contenté de me dire qu'il avait pris ces précautions depuis longtemps, et qu'il n'y avait pas de s'inquiéter. « J'ai tout ce qu'il faut à la maison pour ne pas attraper la grippe. J'ai été vaccinée et je me balade avec un masque en temps normal. Je ne voulais pas l'effrayer ce soir, elle est assez mal comme ça. » Et ça c'était la réponse normale. Ca aurait la réponse si elle ne m'avait pas lancé sur un sujet plus pointilleux, plus personnel. Alors j'en ai forcément rajouter. Je ne souhaite pas sa mort, parce que ça inclurait par la même occasion que je récupère Holly. Ou du moins c'est ce que je crois. « Et je n'ai jamais dis que tu n'étais pas capable de t'en occuper, j'ai juste dis que je ne voulais pas que tu prennes ton rôle de père une fois que tu n'as plus le choix. On est parent à temps plein, pas seulement quand on le décide Noa. T'es le premier à devoir rapporter aux services sociaux quand tu vois qu'un enfant n'est pas heureux où il est et tu crois que je vais te laisser t'occuper d'elle sans te battre ? Je te faisais confiance et, comme tous les hommes à qui j'ai fais confiance dans ma vie, tu m'as laissé au bord de la route dès que tu en avais marre » Alors qu'elle parle je regarde Holly. Elle marque un point, ou peut être deux même. Cependant je me conforte dans l'idée que je sois là ou pas ne change absolument rien. A vrai dire je crois même que c'est mieux comme ça. Mais je ne dirais rien. Et puis le deuxième point est marqué sur le fait que je connaisse absolument toute sa vie, et tout les problèmes qu'elle a eut, et que jusqu'au moment où je disparaisse de sa vie je l'ai épaulé.
Je repose mes yeux sur Nélye, prêt à répondre, mais elle me devance. « Je n'ai pas envie de me battre devant Holly, elle est assez mal en point comme ça. »
Sans parler, mon regard va vers la fillette toujours assise sur la table d'auscultation.

« Va falloir que je la garde en observation ce soir. » Je crois que ces mots sont sortit malgré moi. Je n'ai pas besoin de garder Holly en observation ce soir. Je sais que les médicaments prescris suffiront à faire baisser la fièvre, et que dans quelque jours à peine elle sera en plein forme.
Je me retourne et sors le formulaire à remplir. Je finis par ailleurs d'écrire l'ordonnance, et la tends à Nélye, puis remplis la décharge et la lui tends ainsi que le stylo pour qu'elle la signe. En temps normal je lui aurait fait un diagnostique, et aurait trouvé une vraie raison pour obliger ma patiente à rester, mais là je n'ai rien à rajouter. « L'infimière trouvera une chambre en pédiatrie. » Puis je faire autrement que d'être froid ? Non.
« A qui tu la laisserais alors ? »
Voilà la question qui me trotte dans la tête depuis qu'elle a dit qu'elle ne comptait pas me laisser la garde d'Holly sans que je me batte. Alors qui pourrait s'en occuper ? J'ai l'impression que c'est un défi qu'elle me lance.

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MessageSujet: Re: What's wrong ? What's wrong ? EmptyVen 29 Mar - 15:30

La tournure que prenait la pseudo conversation avec Noa était insupportable. Je ne supportais pas de l'entendre me poser des questions qu'il n'aurait jamais du poser. J'avais presque envie de lui dire que s'il voulait savoir chez quel pédiatre j'allais, il n'avait qu'à s'intéresser un peu plus à sa fille. Holly n'avait rien demandé à personne, absolument rien et elle se retrouvait seule, seule avec une mère fatiguée à force de se battre toute seule. J'allais finir par péter un plomb et lui envoyer tout ce qui me passait sous la main dans son joli petit visage. Il m'agaçait et encore, c'était peu dire. J'avais réellement envie de lui sauter à la gorge mais non pas pour l'embrasser mais bel et bien pour l'étriper. Je ne supportais pas l'air qu'il adoptait avec moi, comme s'il se permettait de me juger alors que, franchement, il n'avait aucun le droit de le faire. « Les mères poules ne font pas ce genre de chose je suis bien placé pour le savoir. » Le regardant, je leva les yeux au ciel. J'étais une mère poule parce que je n'avais pas le choix, comparée à toutes ces mères à moitié dépressives dès que leur bébé toussait. Je n'avais personne pour m'épauler, j'étais seule face aux épreuves de la vie et je devais donc m'occupe de la petite pour deux. La faute à qui ? On se demande bien... Ma colère et ma rancoeur se sentaient à chacune de mes phrases. J'étais mauvaise et ça, ce n'était une surprise pour personne. J'étais le mal incarnée, une vraie peste et quand j'avais décidé de faire chier quelqu'un, je le faisais jusqu'au bout, ce que Noa savait très bien. J'avais donc décidé de lui mener la vie difficile, de lui mettre des bâtons dans les roues dès que c'était possible et, même si je ne voulais pas mêler Holly à tout cela, elle était la personne parfaite pour m'aider à mettre le bordel dans la vie de mon ancien meilleur ami. J'avais tellement eu confiance... Et franchement, je ne pouvais pas nier que j'avais peur qu'il laisse Holly comme il l'avait fait avec moi. Bien entendu, il était son père biologique mais en réalité, elle n'avait pas de père. Elle n'avait qu'une mère qui se tuait pour elle. Je savais très bien que je pouvais compter sur Aidan mais il avait assez avec ses deux sœurs, je n'allais pas lui coller un bébé dans les bras quand je n'en pouvais plus. Je n'avais vraiment plus l'habitude de demander de l'aide à qui que ce soit, homme ou femme. Je préférais me débrouiller par moi même parce qu'au moins là, s'il y a un problème on ne peut s'en prendre qu'à nous. Depuis mon plus jeune âge j'avais pour habitude d'être mise de côté et c'était quelque chose que je combattais au jour d'aujourd'hui. Plus aucun homme n'oserait me mettre de côté à moins de vouloir souffrir comme il se doit. « Va falloir que je la garde en observation ce soir. » Le regardant, je fronça les sourcils. La garder en observation pour une 'petite' grippe ? Je connaissais très bien les effets d'une telle maladie sur un bébé mais tout de même, je pouvais l'amener à la maison, m'occuper d'elle toute la nuit et surveiller sa température. Le ton employait montrait presque que je n'avais pas le choix et franchement, je n'appréciais pas cela. J'étais pourtant 'stupéfaite' de l'annonce, le cul entre deux chaises. Aucun mot ne sortait de ma bouche. Il était hors de question que je la laisse seule. Attrapant les papiers qu'il me tendait, je pris la petite dans mes bras et posa sa petite couverture sur ses épaules. « L'infimière trouvera une chambre en pédiatrie. » Je déglutis difficilement, serrant Holly un peu plus dans mes bras. S'il croyait que j'allais lui laisser mon bébé sans broncher... « Une chambre mère-enfant ou je signe une décharge pour quitter l'hôpital avec la petite. » C'était clair et net. Mes mots étaient aussi froid que les siens. Un large frisson parcourut mon échine. C'était insupportable d'être dans cette situation mais je n'allais pas lâcher prise, absolument pas. Reposant la petite sur la table d'auscultation, j'enfilai rapidement une petite paire de chaussettes en plus. On ne savait jamais si elle avait froid ou quoi que ce soit. Posant le dos de ma main sur son front, je souffla légèrement. « A qui tu la laisserais alors ? » Levant les yeux vers le jeune homme, je leva les yeux au ciel. À qui voulait-il que je laisse ce qui m'était le plus cher au monde ? À sa marraine ou son parrain. En l'espèce, j'avais décidé de la laisser à sa marraine, à ma meilleure amie, Meleya. Elle était sûrement la personne la plus posée, calme et responsable que je connaissais. C'était à elle que reviendrait l'éducation de mon bébé. « Meleya, ma meilleure amie et marraine de la petite » Ca aussi, il semblerait qu'il ait oublié de s'en informer. Comment voulait-il avoir la garde avec ce jemenfoutisme dont il faisait preuve depuis quelques minutes ? « Je la mettrais au courant quand on sera tous au Canada avec les anglais. Si ça t'intéresse, Holly restera à San Francisco avec trois nourrices prêtes à tout pour elle. Ces trois femmes sont plus présentes dans la vie de notre fille que toi, c'en est désolant » Souriant à la petite, je leva à nouveau les yeux vers l'Oméga et dis « Non, je ne laisse pas l'éducation de notre enfant à des inconnus, elles sont là quand je n'ai pas le choix. J'ai, moi aussi, une carrière à faire avancer mais tu vois, je trouve du temps pour elle » Façon implicite de lui faire comprendre que s'il venait à me dire qu'il était trop occupé, ce n'était qu'une grosse connerie. J'avais la faculté, l'hôpital, notre fillette et je sortais assez souvent. J'étais, certes, réglée comme du papier à musique mais au moins, je ne ratais rien. Je ne pouvais pas en dire autant de lui.
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MessageSujet: Re: What's wrong ? What's wrong ? EmptyDim 31 Mar - 0:36

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Ok je n'ai pas vraiment de motif pour garder Holly en observation. Ou si. J'en ai tout un tas, à commencé par le fait qu'il ne faudrait pas que sa mère tombe malade sachant qu'elle a un cancer, alors la garder à l'hôpital juste au cas où n'est pas forcément une mauvaise idée, bien que je vienne de dire à Nélye que ce n'était rien et que ça allait passé au bout de quelques jours de traitement. Je crois que finalement je ne suis pas capable de la laisser partir sur une conversation non-achevée. Le naturel revient toujours au galop c'est ce qu'on dit. D'ailleurs c'est ce qui m'a rattrapé et qui fait qu'au jour d'aujourd'hui je ne m'occupe plus de ma fille. Mais ça vaut aussi pour le fait que malgré tout il faut que je parle avec Nélye. Parce que pendant un temps, qui a quand même été long, on a été proche, et que c'était ça le naturel. Il n'est plus vraiment question de manipulation. Quoi que si peut être un peu. Quand on énerve les gens ils ont tendance à parler plus franchement sous le ton de la colère, et à dire vraiment ce qu'il pense. La colère peut être une force dans certain cas, mais si on se met en colère c'est aussi parce qu'on est vulnérable, et qu'on a des faiblesses. D'où le fait que je reste calme, et que ma "charmante" interlocutrice non. Elle a ses faiblesses, manifestes, et puis même si je sais qu'elle garde beaucoup de chose pour elle, la colère est aussi très présente dans vie. Bien qu'elle soit en colère contre le monde entier souvent.

Elle ne fait pas de remarque quand je dis que je veux garder Holly ici, mais son expression parle d'elle même. Cependant je ne changerais pas d'avis. Nélye ne me fait pas vraiment peur sur ce plan là, pas ici où j'ai plus d'influence qu'elle. Je lui indique donc qu'on trouvera une chambre ici. Sans préciser si elle pourrait rester ici ou non, mais si je retiens Holly, c'est avant tout pour retenir sa mère. « Une chambre mère-enfant ou je signe une décharge pour quitter l'hôpital avec la petite. » Sa remarque me fait sourire. Elle est sur la défensive, son attitude est fiévreuse. Elle me rend les choses encore plus faciles. J'ai l'impression d'être un chat qui regarde une souris se débattre en sachant d'avance qu'elle a gagné. Son attitude la trahie. Elle repose la petite sur la table. « Je n'ai jamais dit que tu ne pouvais pas rester. D'ailleurs c'est mieux si tu reste, ça évitera de devoir mettre quelqu'un spécialement avec elle, ou avec les autres enfants. » Oui parce qu'être avec d'autres enfants malades risquerait d'aggraver son cas. Mais à vrai dire je n'avais même pas envisager l'éventualité dans laquelle Nélye laissait Holly ici et partait chez elle. Je sais que c'est quelque chose de stupide ce que je fais. D'autres ont plus besoin de lit dans un hôpital comme celui ci, même si on est pas dans la même section. Je passe souvent aider aux urgences pour des bricoles, je n'ai pas la formation pour soigner de grands blessés, je ne suis pas chirurgien sinon pédiatre. Mais j'ai vu ce que c'était là bas. Les urgences.

« Meleya, ma meilleure amie et marraine de la petite. Je la mettrais au courant quand on sera tous au Canada avec les anglais. Si ça t'intéresse, Holly restera à San Francisco avec trois nourrices prêtes à tout pour elle. Ces trois femmes sont plus présentes dans la vie de notre fille que toi, s'en est désolant.
Non, je ne laisse pas l'éducation de notre enfant à des inconnus, elles sont là quand je n'ai pas le choix. J'ai, moi aussi, une carrière à faire avancer mais tu vois, je trouve du temps pour elle.
» J'aurais du me douter que Meleya serait celle qui s'occuperait d'Holly dans le cas où il se passerait quelque chose. Je connais bien cette brune là. Pas celle que je préfère d'ailleurs. On ne s'est jamais aimé, et je suppose que ça ne sera jamais le cas. Et je ne nie pas savoir pourquoi. Malgré tout ce qu'elle a à me reprocher, il y a quand même quelque chose qui lui restera toujours en travers de la gorge à celle là. J'ai exaucé le voeux de sa meilleure amie chérie, alors qu'elle en était bien incapable. Entre nous, je n'ai jamais dit que je regrettais la naissance de ma fille. Disons que ce n'était pas ce que je désirais au fond de moi, mais d'un côté je sais ce que ça fait de se sentir de trop. Quand au Canada, non je n'irais pas. Oui, un Oméga qui manque une occasion de s'éclater c'est étrange, cependant j'ai des raisons qui sont les miennes et que je n'ai pas besoin d’étaler ici. Mais que Nélye compte y aller m'étonne c'est vrai. « Oh oui bien sûr j'aurais du m'en douter : la grande Meleya, la seule et l'unique. » Mon ton est empreint d'ironie notoire. « T'aimerais que j'ai mauvaise conscience après tout ce que j'ai fait pas vrai ? » Je ne rajoute rien et regarde la petite tête blonde assise en face de moi, qui me regarde. Elle semble attentive à ce qu'on dit. Je doute qu'elle sache vraiment qui je suis, comment le pourrait elle ? Puis une idée absurde me vient à l'esprit : est ce que j'ai envie qu'elle sache qui ne suis ? Nélye dénonce le fait que certaines personnes s'occupent plus de ma fille que moi comme désolant. Mais il y a sans doute des qualificatifs plus durs que celui là.

On tape doucement à la porte. L'infirmière de tout à l'heure repasse pour vérifier que tout va bien. « Est ce que vous pouvez trouver une chambre pour Melle Grimaldi et sa fille s'il vous plaît? » Son regard se porte sur la petite qui a l'air beaucoup mieux que quand elle est arrivée, mais elle se contente d'hocher les épaules, et de lancer un "je m'en charge" dans le vide. Une fois la porte fermée, je me retourne vers la mère de ma fille. « Si tu veux tu vas pouvoir laisser Holly avec l'infirmière le temps d'aller chercher les médicaments à la pharmacie en bas ... » Je doute que le retour à la réalité de l'hôpital lui plaise, mais il faut d'abord penser à la santé du bébé non ?


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