the great escape
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞

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Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
Swan Cartwright-Hansen
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ - Page 2 EmptyJeu 22 Aoû - 23:12

Spoiler:
'' No matter how many knives we put in each other’s backsthat, we’ ll have each other’s backs. '' 
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( F L A S H B A C K )Le milieu de la nuit, à Paris. La lumière abrupte des réverbères s'étire le long des pavés gelées de la capitale. La tête qui tourne et le cœur en miettes, Swan reste là, à marcher dans les bras d'un homme qu'elle ne connaît même pas. Deux heures auparavant, il l'avait retrouvé seule, errant dans les rues sombres de la ville, les joues un peu humides. Elle venait de partir. Partir pour de bon, qu'elle pensait vraiment. En refermant la porte de leur chambre d'hôtel derrière sa silhouette de lionne esseulée, elle savait qu'elle ne le reverrait plus jamais. Ce connard de Nael. Ce connard qui a lu ses carnets, ses secrets. Ce connard qui s'est introduit à l'improviste dans l'intimité de sa famille. Le fait est qu'il l'avait bien eu celui-là, à se foutre de sa gueule et à bousiller son cœur d'acier. Mais elle pleurait pas Swan, elle n'en avait pas la force, ni même l'envie. Sa fierté lui disait de ne pas lâcher prise, de tenir bon. Tu verras, dans quelques jours, tu l'auras oublié ce con, qu'elle tenta de se persuader, alors que l'autre inconnu passait délicatement ses bras autour de ses épaules. Tête baisée, le regard ailleurs, elle n'en pouvait plus de vivre avec cet agrafe au cœur, elle  n'en voulait plus de cette vie-là, gouvernée par leurs séparations et leurs retrouvailles. Vaguement remise sur pieds, elle tâchait de s'accrocher à cet homme, écoutant d'une oreille ses récits de beau parleur. L'un près de l'autre, ils remontèrent la rue en silence avant qu'elle ne daigne lâcher sa main. Retrouvant la douceur de son charme éternel, Swan lui expliqua qu'elle préférait rentrer et prendre un taxi. Elle ne supporterait pas de passer cette nuit ainsi, dans les bras d'un autre, à penser à Lui. A cet instant, l'alarme retentissante d'un véhicule de secours traversa à toute allure l'avenue endormie. Du coin de ses yeux verdoyants, Swan suivit sa course au dessus de l'épaule de l'étranger qui venait de l'attirer dans ses bras. Au revoir, qu'elle lui dit simplement au creux de son oreille, avec son petit accent craquant de sud-africaine. Elle s'éloigna lentement dans le sens opposé, regagnant un petit pont qui surplombait la Seine. Sa chevelure brune rabattue d'un seul côté, elle s'alluma une cigarette, le visage sans joie. Elle marcha, elle marcha, parce qu'elle n'avait nul part où aller. Elle marcha, en titubant comme une ivrogne, et parvint à se rattraper à la rambarde du pont. D'ici, elle voyait tout Paris, ses reliefs, sa Tour et ses gratte-ciels. Et dans l'éclat des étoiles qui s'étendaient par milliers au dessus de sa tête, elle revoyait sa mère à ses côtés, contemplant un ciel tâché de noir et blanc. Lorsqu'elle était petite, Grace l'emmenait souvent avec elle, admirer ce que la nature leur avait donné, et elle la serrait fort dans ses bras, sa petite reine. Souffle court et prunelles larmoyantes. Elle se souvint. « Ouvres grands tes yeux ma chérie, peut-être que tu verras une étoile filante – C'est quoi une étoile filante ? - C'est une petite étoile qui court très très très vite dans le ciel ! Et si tu en vois une, tu dois faire un vœu et y penser très fort – Mon vœu à moi, c'est d'avoir un amoureux qui prenne soin de moi comme papa avec toi ! - Ma toute belle, un vœu doit rester secret, sinon, ça n'est plus un vœu – Mais je m'en fiche moi, à toi, j'peux tout dire. » Un bruit dans la poche extérieur de son sac la fit sortir de ses songeries. Son téléphone portable n'arrêtait pas de sonner. Elle battit plusieurs fois des paupières pour effacer les larmes qui lui montaient aux yeux. Inspirant une grande bouffée d'air, elle approcha prudemment le combiné près de son oreille. « Mademoiselle, navré de vous appeler à une heure si tardive. Je suis la réceptionniste de l'hôtel où vous avez séjourné cette semaine, vous et votre ami. » Votre ami, qu'elle se répéta à elle-même, en riant tristement. Il n'avait jamais été son ami. Intriguée, elle la laissa poursuivre, sentant dans le ton de sa voix un cataclysme arrivé. « Votre chambre a été saccagée avant que vous ne partiez. Nous allons devoir appeler la police pour dégradation. » Ses doigts frémissants avaient du mal à tenir l'engin, alors qu'elle s'imaginait déjà Nael, fou de rage et hors de lui, frapper sur les premières choses qu'il trouverait sur son passage. Une main portée à son front, elle fit volte-face, à la recherche d'un taxi. « Où est-il ? » s'enquit-elle, la voix tremblante de peur. Il allait faire une connerie, elle le savait Swan, qu'il était capable de tout, de tout et surtout du pire.  « Votre ami ? Je l'ignore, mademoiselle. Il n'est pas avec vous ? » Non, non, il n'est pas avec moi, sinon je te poserai pas la question sale idiote, qu'elle aurait voulu lui balancer du tac au tac, mais elle se retint, par politesse. « Non, laissez tomber. Je payerai tout ce que vous voulez, mais n'appelez pas la police. » Et elle raccrocha, avant même d'avoir entendu sa réponse. Au bout de la rue, elle aperçut enfin un taxi, et lui fit signe de s'arrêter. Le cœur à l'abandon, elle se jeta à l'intérieure, le tourbillon des derniers événements défilant à toute allure dans son esprit. Pitié, qu'il ne se soit pas foutu dans la merde. Ça serait de sa faute sinon, et elle s'en voudrait pour le reste de sa vie. Et puis, non, elle devait se faire des films, qu'elle se disait pour se rassurer. Il s'en foutait d'elle, le Nael, il en aurait pleins d'autres, des filles rien que pour lui. « Votre cigarette, s'il vous plaît. »  qu'il lui fit le chauffeur, en la fixant durement dans son rétroviseur.  Au bord de la crise de nerf, Swan n'y arrivait plus. Elle lâcha prise. « Quoi ? Vous n'aimez pas l'odeur, peut-être ? » Tout à fait consciente, elle laissa délibérément échapper une épaisse fumée grise entre ses lèvres rouges, un vague sourire mutin au coin des lèvres. « Faut bien mourir de quelque chose, pas vrai ? » Du coin de l’œil, elle guetta sa réaction, silencieuse et ignorante. Il devait la prendre pour une fille bourrée qui sort de soirée. « Arrêtez-vous, j'veux descendre. Tout de suite. Arrêtez-vous ! » A bout de force, elle s'aida de la portière entrouverte pour se lever, et balança sur la banquette arrière des billets pour payer la course. Le froid picotant sa chair brune, Swan remonta la rue à pieds, avant de distinguer entre les immeubles, l'hôtel, leur hôtel. Et plus elle s'en approchait, plus elle voyait se former une petite foule d'individus devant la porte d'entrée. A côté, plusieurs véhicules. Ambulance, police. Leurs girofards voguaient dans la nuit, et le vacarme des témoins assombrissait la scène. Chacun se bousculait, affolé et abasourdi par la violence du choc. Derrière eux, les pas de Swan se faisaient lents et prudents. « Quelqu'un est tombé du toit. » A côté d'elle, une femme sanglotait au téléphone, décrivant la scène avec des détails morbides. Et d'un coup, elle prit peur, elle étouffe, tout l’oppresse, le ciel, les gens autour d'elle, le bruit des secours, le monde entier. L'air irrespirable, la douleur qui monte, et son petit corps qui serpente entre les passants effrayés. Et sa tête qui ne veut pas y croire, non, c'est pas lui, il ne lui ferait pas ça, c'est un connard, mais il ne lui ferait pas ça. Enfin, elle arrive au premier rang, devant la bande noir et jaune de la police, établie pour délimiter la scène. Dans ce petit carré, là, juste en face de l'entrée, il y a un corps, recouvert d'un drap blanc. Elle ne veut pas y croire, mais c'est plus fort qu'elle. Passant la tête en dessous de la bande flottante, elle pénétra dans la zone, les larmes au bord des yeux. Des policiers se précipitèrent vers elle pour l'empêcher d'approcher, mais elle se débattit, en criant son nom, son nom à Lui. Les bras libres, elle se jeta sur ce corps sans vie qui jonchait au sol. D'un geste vif, ses doigts vernis descendirent le drap, et enfin, elle vit son visage.  Un bouillon de regrets et un toboggan de soulagement, l'envahit. Ce n'était pas lui. Sa tête entière tourna dans tous les sens, et, très vite, son corps épuisé atterrit sur la chaussée gelée. ( E N D )

- BUT YOU'LL ALWAYS BE MY HERO, EVEN THOUGH YOU'VE LOST YOUR MIND - Une main portée contre sa bouche rieuse, elle fit mine de garder son sérieux, et d'étouffer chaque éclat soudain entre ses doigts noircies par la rouille de sa vieille bagnole. Debout face à lui, elle hocha instinctivement sa petite tête brune, histoire d'approuver ses propos même si elle n'en pensait pas un mot. Furieux contre elle, il pesta sa colère avec la même gestuelle d'antan, sa manière d'esquiver son regard, de l'accuser comme seule fautive. Lui – et elle pouvait fièrement l'affirmer – n'avait pas changé. Une sourde envie de l'interrompre la fit sourire de plus belle, mais elle se retint de le faire, se passionnant étrangement par son histoire de course dans la boue. Cap, elle le ferait. Derrière ses allures de femme plantureuse et élégante, Swan possédait ce côté déluré qui faisait toute la différence. Cette fille là, elle était prête à tout :  à se lever à cinq heures du matin pour faire un footing – même si, techniquement, elle déteste le sport – à s'empiffrer de mal bouffe jour et nuit puisque de toute évidence, elle ne prendrait pas un gramme, à séduire des beaux garçons pour rendre jaloux leurs copines, et même à être recouverte de boue en plein milieu d'une foret. Rares étaient les montagnes qu'elle craignait gravir. Elle adorait les défis Swan, car, qu'importe les situations, elle trouvait toujours un moyen de gagner. « Juré, on le fera un jour si tu veux. Tu me verras toute dégueulasse et sans maquillage, mais je suis certaine que tu es prêt à surmonter  ça. » plaisanta t-elle, en essayant de le calmer autant qu'elle le pouvait. Déjà, elle s'imaginait recouverte de terre humide, avec ses cheveux dans un état pitoyable. Cette image la fit rire à nouveau, tandis que Nael se remémora ses lointains souvenirs. C'est vrai qu'ils en avaient faits des conneries, à se chamailler plus violemment que de simples frères et sœurs, mais à s'aimer plus fortement encore que deux amants du samedi soir. Pour la première fois depuis qu'ils s'étaient retrouvés, elle vit sur son visage s'inscrire un sourire, un vrai sourire. Désormais, la voix du bordelais se voulait être plus douce et amusante. La sienne, aussi. « J'ai pas été tendre avec toi, je l'admets. Mais faut dire que toi aussi, t'étais pas mal dans ton genre. » A me gueuler dessus parce que je suis rentrer trop tard, à me faire la morale parce que je suis qu'une fille ingrate et sans cœur, qu'elle aurait voulu ajouter, mais elle préféra le garder pour elle. Agité, Nael lui fit rapidement comprendre son souhait de – déjà – rentrer. Retourner à la voiture ? Mais à quoi bon, elle ne marchait même plus sa bagnole. Et le voilà maintenant qui tremblait comme une fille à l'idée de ne pas retrouver son chemin. Prise par des soubresauts de rire, elle les étouffa in extrémiste, en cachant bien son jeu. « Je suis passée par là, et après, j'ai tournée à gauche, puis à droite, et encore à gauche et à droite. Ou, non, attends, peut-être à gauche ? » qu'elle déclara l'air incertaine, en pointant du doigt chaque endroit où elle avait mis les pieds, avant de conclure sans surprise. « Je ne sais plus trop, en fait. » Mais si, bien sûr qu'elle savait, elle avait un très bon sens de l'orientation, et même si elle ne s'était jamais rendue dans cette forêt auparavant, même de nuit, elle parviendrait à retrouver son chemin. Elle voulait juste le faire un peu flipper Swan, jouer avec ses nerfs. Comme elle en avait toujours eu l'habitude. D'un coup, une pluie battante se mit à s'abattre sur leurs deux corps éloignés. Il avait beau crier le Nael, la jeune sud-africaine parvenait à peine à comprendre les mots que formulaient sa bouche peureuse. Étonnement, elle ne jura même pas contre ce mauvais temps, elle qui chérissait tant le soleil californien et les températures tropicales. Pas à pas, sa silhouette de lionne s'approcha de la sienne, engloutie par la pluie. « T'es qu'un trouillard. » lui lança t-elle de vive voix, avant de le répéter une nouvelle fois.  « Tu veux rentrer ? Maintenant ? » Ses sourcils se hissèrent sur son front humide d'un air joueur. Elle essaya de guetter son regard à travers les fils d'eau qui les séparait l'un de l'autre, mais l'obscurité ambiante lui en empêchait. « Et tu vas faire quoi dans une voiture qui ne fonctionne même pas ? Compter le nombre d'étoiles qui brille dans le ciel ? » En réalité, elle rêverait de le faire à nouveau, mais elle avait trop peur d'être surmonter par de vieux souvenirs. Ça, c'était leur truc, à elle et maman. Depuis, elle ne regardait plus le ciel de la même manière. Elle aussi était devenue une étoile, la plus belle et la plus étincelante de toutes. Voilà ce qu'elle se disait. « Et puis, il faudrait déjà que tu parviennes à la retrouver, ma voiture. Alors, autant te dire qu'on est mal barré. » affirma t-elle d'une voix faussement pessimiste. C'est qu'elle était cruelle, Mademoiselle Swan. Elle le savait très bien, qu'il n'aimait pas se retrouver dans une forêt abandonnée le Nael, il craignait l'inconnu. Mais elle, l'étranger, elle connaissait. Ça ne lui faisait même pas peur, non, ça l'amusait. Refoulant des paupières les gouttes de pluie tombées sur son visage mouillé, elle se rapprocha de lui, reluquant sa face livide. « Tu devrais voir ta tête. On dirait un gamin qui vient de se mâter un film d'horreur. Mais j'te parle pas de films de tapettes, non, non, moi j'te parle des films qui te foutent vraiment les chocottes, ceux où t'as tellement peur qu'ensuite, t'arrives même pas à t'endormir. » Référence à toutes ces fois où ce fut elle qui dut le réconforter après un visionnage intense en émotion. Elle ouvrit la bouche, et la referma aussitôt. Pas la peine d'en rajouter, elle ne voudrait pas se moquer. Non, jamais. Les traits réguliers de son visage s'apaisèrent alors, et un léger rictus amusé s'afficha sur ses lèvres. Elle l'invita à la suivre à travers les feuillages gorgés d'eau, et la terre, qui sous leurs pieds, glisse et s'humidifie. Elle l'aura peut-être sa course de boue, finalement. Enjambées après enjambées, Swan se mit à courir, de plus en plus vite, avec Lui derrière elle. La pluie lui fouettait les yeux, le vent frais lui grignotait la peau, mais elle souriait, elle souriait de bonheur. Sûr d'elle. C'était comme avant, comme quand il la poursuivait dans les rues de Paris après une énième dispute, comme quand il voulait lui attraper la main pour l'attirer dans ses bras, comme quand ils pleuraient ensembles, et s'aimaient, ensembles. C'était comme le soir où elle avait couru dans la foule, le croyant mort aux portes de leur hôtel. C'était fou, et c'était peu. C'était peu, et c'était toute sa vie. Alors, d'emblée, elle se retourna en pleine course, face à lui, et l'arrêta brusquement, en posant sa main contre son buste. Le souffle saccadé, elle se jeta dans ses bras pour l'embrasser. Ses bras s'accrochèrent à sa nuque, et ses pieds, eux, touchèrent à peine le sol boueux. C'était ce baiser qu'elle n'avait pas su lui donner des années en arrière. Celui-là qu'elle avait longtemps regretté. « Un jour, si un garçon t'aime, s'il t'aime vraiment ma chérie, et que tu es assez consciente pour mesurer l'ampleur de cet immense privilège, ne le laisses pas filer. Tu sais, des fois, tu pleureras, des fois, tu souriras, mais avant tout, tu dois être heureuse avec cette personne. Elle sera l'unique chance de ta vie, et si tu la laisses partir, rien ni personne ne pourra t'en consoler. » C'était une nuit comme celle-ci, pluvieuse et froide. Petite Swan, lovée dans les bras de sa mère mourante, à admirer le ciel. Ensembles, pour la toute dernière fois. Qu'elle était belle ce soir-là, avec son plus beau rouge à lèvre et son foulard fleuri sur le crâne. C'est bon maman, qu'elle songea alors, c'est bon. Je l'ai trouvée ma chance, et je te promets que je ne la laisserai pas. Jamais.
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Nael Silvano Sala
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Nael Silvano Sala
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ - Page 2 EmptySam 19 Oct - 18:02


“ Je sais pas d'où ça sort, je sais pas d'où ça vient, j'pourrais pas te l'expliquer. Et je comprendrais que tu me prennes pour un dingue, j't'en voudrais pas. C'est juste que quand j'te vois ça fait des flashs dans ma tête, y a des images qui s'répètent en boucle j'ai besoin d'en avoir le cœur net. J'nous vois danser au ralenti sur du Rub a Dub, et toi tu me déposes des mots précieux dans le creux de l'oreille. On s'regarde droit dans les yeux, on veille jusqu'au lever du soleil, j'nous vois sortir, marcher, boire et partir sans payer, tirer des plans sur la comète, et faire l'amour les fenêtres ouvertes. Alors, j'vais pas t'mentir, sur le marché j'suis pas forcément c'qu'y a de meilleur parce que j'suis maladroit, nerveux, égoïste et coléreux. Mais si tu veux, j'peux être souriant, et même heureux, poli, généreux, écrire des morceaux moins teigneux, ou même des chansons pour les amoureux.
« Juré, on le fera un jour si tu veux. Tu me verras toute dégueulasse et sans maquillage, mais je suis certaine que tu es prêt à surmonter  ça. »  Un grand sourire s'étala sur son visage, tandis qu'il contemplait son ancien amour rire à gorge déployée. Genre, comme si une Swan dégueulasse ça existait, tiens. Il aurait voulu lui dire ça, qu'elle racontait n'importe quoi, que de la voir sans artifice n’enlèverait rien à son charme naturel. Parce que Swan, c'était pas le genre de femme qu'avait besoin de se pouponner trois heures pour ressembler à quelque chose. Admettons qu'elle ne coiffe pas ses cheveux, les laissant abîmés, emmêlés et sales, admettons qu'elle saute l'étape du maquillage, en venant à révéler des cernes qui vieilliraient son doux visage. Admettons. Et réalisons que ça ne changerait rien. Car même si madame avait été incroyablement bien gâtée par la nature, avec une frimousse et un corps qui feraient se damner n'importe quel homme normalement constitué, ce n'était pas ça le plus remarquable chez elle. C'était plutôt cette lueur qu'elle avait dans les yeux, cette lueur parfois mélancolique, parfois déterminée, mais toujours, qui contenait une certaine malice d'enfant. Et Nael était persuadé que c'était en partie grâce à cette petite étincelle qu'elle arrivait ainsi à attirer les hommes, un peu comme s'ils étaient les électrons qui gravitaient autours du noyau. Voilà ce que le jeune homme aurait pu lui répondre, à Swan. Mais évidemment, il se tut. Déjà d'une, parce qu'il était encore bien trop irrité pour s'aventurer à lui faire de jolis compliments, et de deux, parce qu'il n'allait peut-être pas commencer à jouer les romantiques, avec une femme qu'il avait déjà séduite, et dont il n'avait cessé de vouloir de se défaire depuis. En vain. Il ne lui avait fallu en effet qu'un mauvais tour pour se mettre déjà, à comparer leur situation au passé, à leur passé. Il acquiesça à la remarque de Swan, à savoir qu'il avait été loin d'être irréprochable, lui non plus. Des vrais monstres, ces deux-là. A s'emmerder mutuellement, mais à toujours s'aimer d'avantage. Ah misère. Et dire qu'à cause de ces conneries, Nael se retrouvait désormais dans une forêt où le sentier semblait comme s'être volatilisé. Une bouffée d'espoir l'avait envahi lorsqu'il s'était retourné vers la jeune sud-africaine pour lui demander le chemin, connaissant son sens de l'orientation infaillible... Ou presque. Il étouffa un cri rageur lorsqu'elle avoua ne pas en savoir plus que lui. Ça, c'est la merde, qu'il pensa tout en fronçant les sourcils, à mesure qu'il avançait sur un sol dont l'état était à déplorer. Et ça n'allait pas aller en s'arrangeant, sembla vouloir lui crier l'avalanche de pluie qui commençait à s'abattre sur eux. La jeune femme s’était rapprochée et criait désormais, mais ces mesures  n'étaient pas assez efficaces pour permettre à Nael d'entendre, tant le tout était assourdissant. Finalement, il saisit l'un des mots de sa phrase, sans doute le plus important : trouillard. Il se rembrunit, vexé. « N'importe quoi, il fait juste trop froid, trop moche, et puis si on est là comme des glands à prendre l'eau maintenant, c'est de ta faute ! » qu'il répliqua, tel un foutu gamin. Ah, il pouvait se la jouer moraliste et critiquer ses blagues enfantines, le Nael. Il pouvait, il pouvait, mais il n'était franchement pas mieux. « Compter les étoiles m'irait totalement, même les astres si tu veux, n'importe plutôt que de compter le nombre d'arbres qui m'entourent quand je lève les yeux. » Il dit ça en secouant la tête, mais de toute façon, il ne pourra faire ni l'un ni l'autre ; comme le lui fait si bien remarquer Swan, ils étaient mal barrés pour regagner la voiture. Une réalité qui le laissait plus abattu que jamais ; il se voyait déjà passer la nuit ici, à être hanté par des bruits dont il ne pourra dire avec certitude s'ils viennent du vent, ou d'un animal sauvage. Et quand il entendit Swan le taquiner sur la lividité de son visage, il leva les yeux au ciel, poussant un soupir affligé. « Vous m'enquiquinez fortement, mademoiselle Cartwright-Hansen » qu'il lui annonça tranquillement dans sa langue maternelle, en braquant ses prunelles dans les siennes. « Fais pas genre que t'as peur de rien, t'es p'têtre plus à l'aise que moi dans cette forêt, mais quand je faisais mes premiers virages parisiens à moto avec toi, tes mains semblaient bien crispées, et on sentait comme une petite pointe d'inquiétude dans tes cris. » Un sourire étincelant ponctua ses paroles, tandis qu'une nouvelle fois, le passé prenait place intégrale dans son esprit. Mais il le laissa bien vite s'échapper, attiré par une Swan du présent qui semblait désormais l'inviter à la suivre à travers les feuillages. Il lui emboîta le pas mais bientôt, il dût se résoudre à courir, imitant une jeune femme désireuse de tester les limites du terrain. Qu'à cela ne tienne, Nael savait cavaler lui aussi, et cette fois, il était déterminé à ne pas se laisser semer. Il faillit se rétamer plusieurs fois, entraîné par le sol incertain où il tentait pourtant de prendre appui. Il faillit se blesser encore plus, aveuglé par la pluie et le vent qui l'empêchaient de distinguer correctement les branches à esquiver. Mais de tout cela au fond, il s'en foutait. Car poursuivre Swan n'avait jamais été simple, et c'était bien pour cela que le parcours avait son charme. Et soudainement, alors qu'il galopait à toute vitesse, il vit Swan se retourner vivement. Il s'arrêta net lorsqu'il sentit sa main se poser sur son torse, et que, sans crier garde, la jeune femme vint l'embrasser, l'entourant de ses bras fins. Surpris, il mit quelques instants à rendre le baiser mais lorsqu'il le fit, il n'y avait aucune timidité ou retenue. Il frissonna, reconnaissant la sensation exquise de son corps plaqué contre le sien. Oh, qu'il était aux anges, le Nael. Courir après son vieil amour c'était bien, mais fallait dire que lorsqu'ils s'arrêtaient, c'était encore mieux. Ils mirent finalement terme à leur étreinte, et en la contemplant d'un air un peu hagard, il murmura. « Je... Ça voulait dire quoi ça ? » A la seconde où il eut finit de prononcer ses paroles, il se rendit compte qu'il était comme un peu sonné. Que t'es crétin Nael, elle est débile ta question, c'est pas comme si vous veniez de tout vous dire avec les lèvres. Fallait croire que ce baiser, ça l'avait complètement tué. « Merci Swan. » Il ne savait lui-même pas vraiment ce qu'il voulait réellement exprimer en disant cela, s'il voulait juste lui montrer sa reconnaissance pour ce baiser qui était sans doute le plus beau qu'elle lui ait jamais offert, la remercier de le supporter alors qu'il n'était qu'un grand imbécile, ou encore la remercier d'être elle, d'être Swan, tout simplement. Sans doute était-ce un peu un mélange des trois. Il approcha la main de son visage, et vint tendrement caresser sa joue humide, ré apprivoisant un geste qu'il faisait régulièrement, auparavant. Il serait bien resté là comme ça toute sa vie à la contempler et à réaliser tout ce qu'il avait bien pu perdre, mais soudain, une lueur dans la forêt attira son regard. Il laissa alors retomber sa main, et plissa les yeux pour tenter de distinguer d'où venait le halo jaunâtre. « T'as vu ? » qu'il demanda doucement. Ils n'étaient pas seuls dans la forêt, apparemment.  Et s'il s’interrogeait jusqu'à présent sur le fait de savoir ce qu'il se passait entre eux, c'était maintenant le fait de savoir qui était avec eux qui le tracassait. Le simple fait d'observer une lueur le réconfortait toutefois quelque peu, celle-ci éliminant d'office l'hypothèse d'un animal sauvage rodant près de leurs frêles silhouettes.  « Viens, faut qu'on aille voir. » Il prit la main de Swan dans la sienne et l’entraîna à travers le bois, se dirigeant à pas assurés vers la lumière. C'était bien la première fois qu'il prenait une pareille initiative, depuis qu'il était arrivé dans les bois. A croire que le baiser de Swan l'avait tranformé, un peu comme s'il contenait des propriétés ensorcelantes ayant le pouvoir d’apaiser l'angoisse et de donner un regain d'énergie à son destinataire. Enfin, après des minutes de pas silencieux où il eut tout loisir de revoir dans sa tête cent mille fois le moment où Swan s'était jetée sur lui pour l'embrasser, les deux noctambules débouchèrent sur un semblant de clairière. La pluie s'était calmée. Arrêtée peut-être même, Nael ne savait pas trop si le clapotis continuel qu'il entendait venait de gouttes s'échappant des feuilles, ou bien du ciel. « Oh mais regarde, y a un cottage là. Sans déconner, y a vraiment des gens qu'habitent ici ? Suicide total ! En plus, leur caisse est toute pourrie, sérieux, il fait nuit mais j'arrive quand même à voir les traces de boue sur la carrosserie, c'est affreux. D'ailleurs, on dirait trop la mienne. Ah non mais attends... »  Il laissa sa phrase en suspend, et finit par lâcher un juron. Le truc, c'était que si cette voiture lui faisait furieusement penser à la sienne, c'était bien parce qu'elle l'était. Sa jolie voiture rouge, habillée de marron pour l'occasion, juste devant ses yeux. Devant un chalet dont il s'était moqué et dont, ironie du sort, il aurait pourtant dû s’accommoder pendant tout un week-end. Incroyable, et pourtant vrai. Il avait retrouvé son cottage, et à pied, par dessus le marché. « Mon Dieu, tu le crois ça ? Que mes enflures de potes qui m'ont laissé tout seul avec toi, sont à cent mètres de moi ? C'est ouf, je pensais pas que nous nous étions enfoncés si loin dans la forêt. Et je pensais pas non plus que ce chalet était si enfoncé dans la forêt, d'ailleurs... » Oui parce que s'il aurait su, il n'aurait peut-être pas accepté, quoi. Un week-end qui bouscule les habitudes et qui dépayse totalement, il voulait bien le Nael, m'enfin là pour le coup, c'était peut-être un tout petit peu trop isolé. Il se tourna subitement vers Swan, un grand sourire accroché aux lèvres. « Écoute, je sais pas ce que t'en penses mais j'aimerais bien leur faire une petite farce à mes amis. Genre leur faire croire qu'il y a une bête qui rode près de la maison, ou que quelqu'un est en train de se faire égorger... N'importe, tant que ça file les jetons. T'as l'air inspiré ce soir, en plus. » qu'il déclara avec un regard entendu. Cette fois-ci, il ne serait pas du côté des victimes, mais bien du côté des farceurs. Perspective qui le séduisait beaucoup, étrangement. « A moins que tu veuilles qu'on rentre pour trouver des vêtements propres et secs, puis qu'on passe la soirée avec eux. Mais.. Enfin tu vois... » Il laissa sa phrase en suspend. Il n'avait pas besoin d'en dire plus, Swan saurait très bien au son de sa voix, pour quelle proposition allait sa préférence. Il les aimait bien ses potes, même s'ils étaient sacrément couillons, et plus tôt, sans doute aurait-il donné n'importe quoi pour quitter la jeune femme et les rejoindre. Mais cette perspective lui semblait désormais bien fade. Il n'avait plus envie de se poser de questions, juste de profiter. Juste de créer son propre paradoxe, de jouer au gamin avec Swan, alors que deux minutes plus tôt, il l'avait engueulé parce qu'elle s'était montrée trop puérile. Alors que lui, dans le fond, il n'était comme elle, qu'un grand gamin un peu trop fou. Et c'était p'têtre pour ça d'ailleurs, qu'ils continuaient encore et toujours de s'attirer. Encore et toujours de s'aimer, malgré leurs rancœurs accumulées.
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Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
Swan Cartwright-Hansen
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Un accord muet les lia. Leurs bouches scellées entre elles, un amours perdu retrouvé. Des fils d'eau filtraient entre leurs deux visages à nouveau réunis. Ce baiser, véritable symbole d'une histoire achevée. Swan, accrochée à sa nuque et le cœur suspendu au-dessus des étoiles, chercha un sens à ce lien, ce tissu, si rare, resté déchiré quelque part dans une avenue de Paris. Alors, aussi longtemps qu'aura duré cet instant, elle repensa à la manière dont, Lui autrefois, l'embrassait. Voir si ça lui faisait toujours le même effet. Fut-elle amoureuse ? Ou eut-elle, à l'époque, assez d'audace  pour mettre de côté sa fierté et l'admettre ? Sans doute pas. Elle était plutôt du genre à fricoter avec pleins de garçons, à en embrasser bien d'autres, sans être véritablement attirée par l'un d'entre eux. Sa dignité de grande féministe, d'éternelle vagabonde, ne lui avait jamais permis de s'attacher à qui que ce soit. C'était prendre le risque de perdre pieds, qu'elle disait – et pensait encore – Si bien qu'elle saurait en laisser des centaines l'aimer, jamais elle ne s'autoriserait à baisser la garder. Excepté cette nuit-là, visiblement. « Je … Ça voulait dire quoi ça ? » qu'il s'enquit à voix basse, pantelant tel un chien perdu en face d'elle. Elle ria d'un air badin à sa connerie, comme elle avait toujours eut l'habitude de se foutre de lui. Les cheveux décoiffés, impossible à remettre en place. Sa peau, dont la fraîcheur picotait chaque parcelle de chair. Et ses yeux, mi-noisettes mi-verts, traduisant milles sens. Peut-être verra-il cette lueur là d'une femme qui n'a jamais cessée de s'intéresser à lui. Peut-être parviendra t-il à lire ce message, dissimulé au plus profond de son cœur de pierre. Peut-être, alors, comprendra t-il. « Merci. » Le front plissé, pleine d'étonnement, Swan ne lâcha pas un seul mot, sans prendre la peine de chercher à décrypter ce que cette réponse pouvait bien signifier. Et puis, elle se résout à briser le silence. « Quoi ? T'avais oublié l'effet que ça faisait d'embrasser une fille aussi jolie ?  » plaisanta t-elle brièvement, alors que sa main vint effleurer sa joue mouillée. Égale à elle-même, la jeune sud-africaine n'en manquait pas une pour s'amuser de lui, acte qu'il détestait et qu'elle chérissait tant. C'était comme un jeu. Le jeu de leur histoire. A qui sera le plus fort. Un jour, je t'aime, l'autre je te hais. Perpétuel duel d'une quête dérisoire. Brusquement, un néon de lumière pénétra à travers l'obscurité nocturne, retenant leurs attentions. S'emparant de sa main, Nael l'invita à le suivre, elle, à son tour perturbée par un tel geste. Elle se laissa littéralement traîner là où ses pieds daignaient se poser, sans faire attention aux nombreuses branches qui crissaient sous ses converses. Un temps où elle tâcha de se questionner sur ce qu'il venait de se produire. Inconsciente des conséquences prochaines. Sa main embarquée dans la sienne la suivait poliment, sans broncher pour une fois, mais sa démarche se faisait lente, incertaine. D'un seul coup, un torrent de sentiments avait ravagé son cœur trop petit, trop dur, pour une si grande histoire d'amour. Le genre d'histoire décalée où l'on se traite sans arrêt « d'enfoiré » ou de « garce », sans parvenir à contrôler ses nerfs. Au lieu de se définir des surnoms romantiques, proches de la niaiserie, comme beaucoup de couples s'attardaient à le faire, eux avaient choisis la différence. Symbole de leur amour destructeur. « Sincèrement, tu ferais mieux de changer tes fréquentations Nael. » qu'elle balança amusée, en contemplant la silhouette à peine visible du chalet fondu dans la nature. « Il était temps que je revienne dans ta vie ! » Une affirmation bien loin d'être anodine qu'elle laissa s'étirer par quelques points de suspension. Un court silence, et le voilà déjà enthousiaste à l'idée de se venger de ses soi-disant amis. Swan lui sourit, un putain de sourire qui saurait bouleverser des millions de cœur. Relever des défis, c'était son truc : surpasser les capacités humaines, se retrouver à l'état de nature comme ses ancêtres, affronter les tempêtes de la vie sans jamais tomber de son navire de pirate. Elle était faîtes pour ça, comme d'autres étaient nés pour devenir médecins ou dirigeant d'Etat. Elle, c'était l'inconnu, l'étranger, la découverte éternelle. « Très bien. Allons foutre la trouille à ces crétins. Mais par pitié, fais moi plaisir, arrêtes de traîner avec eux, et sois un vrai mec merde. » lança t-elle d'un ton rude, en lâchant sa main pour prendre une distance d'avance sur lui. Sa silhouette traversait de hautes herbes à peine visibles par l'obscurité de la nuit. Le froid lui picorait la chair, mais aucun signe d’apitoiement ne s'inscrivait sur son visage. « Cela dit, on aurait très bien pu retourner à la voiture – car oui, je connais le chemin –  et faire tout autre chose … Mais bon, tant pis. » Une suggestion pleine de sens, qui la fit sourire de plus belle. Un court instant, elle promena un regard explicite derrière son épaule pour entrevoir la réaction du jeune sigma. Sans doute avait-il compris, mais il était trop tard désormais pour faire marche arrière. Arrivée juste devant l'entrée du chalet, ils mirent au point leur plan d'attaque tel le ferait deux complices avant de braquer une banque. Après quelques murmures échangés, chacun avait son rôle clairement défini. Il ne manquait plus qu'à le mettre en action. « Restes cacher derrière. Je ne veux pas qu'il te voit. » lui ordonna t-elle à voix basse, en montant le petit perron de la demeure. Sa main de lionne frappa contre la porte d'un air décidé. Une fois, puis deux. Et enfin elle s'ouvrit. « Excusez-moi de vous déranger … Je .. En fait, je me suis perdue dans la forêt, et vous êtes la seule maison que j'ai trouvé dans les environs … » La voix tremblante, les membres sursautant de froid. Elle vit les yeux de son interlocuteur dévisager de haut en bas sa silhouette de pin up : ses cheveux bruns encore humides, les gouttes de pluie fraîches éparpillées sur ses avant-bras aux poils hérissés, et puis, ses longues jambes d'ancienne mannequin qui laissaient entrevoir ses charmes féminins. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer la manière insistante et relativement obscène dont il avait de la regarder. Elle, cette créature que Dieu avait crée un jour où il n'avait plus envie de voir des femmes ordinaires. « Rentrez ! » qu'il lui fit sans attendre, en la prenant par l'épaule comme s'il venait de recueillir une orpheline. A l'intérieur, une bande de mecs, aux veines déjà remplies d'alcool, se pressait autour d'elle pour lui proposer un verre, une couverture chaude, ou mieux encore, leurs bras en guise de réconfort. Leurs regards globuleux s'attardaient longuement sur sa silhouette à moitié dévêtue, à la manière d'une bête affamée qui attirerait sa proie. A croire qui la prenait pour la jolie catin qui serait venue assouvir leurs besoins. En une véritable actrice, Swan parvint à garder son calme, à jouer ce pour quoi elle était là. Tout ça, même si l'envie démangeante de leur en foutre une à chacun d'entre eux lui chatouillait dangereusement les doigts. « Vous avez entendu ça ? » qu'elle fit remarquer d'un air faussement inquiet, alors qu'ils étaient tous assis devant la cheminée. Un hurlement de loup retentit à plusieurs reprises, tandis que les visages amusés de leurs victimes se renfermèrent dans une peur grandissante. « Vous ne voudriez pas aller y jeter un coup d’œil ? C'est légèrement flippant. » Résolu à jouer les grands braves, ils se levèrent les uns après l'autre sous les cris de la bête, et se dirigèrent à pas lents jusqu'aux portes de derrière. Une fois dehors, la jeune sud-africaine s'empressa de les refermer à clef, en leur jetant un regard joueur à travers les fenêtres. Trop bons, trop cons. Puis, elle tourna les talons, vint ouvrir à Nael, mort de rire sur le paillasson de l'entrée et le laissa la rejoindre.  Affalée dans le canapé de l'immense salon, elle porta à ses lèvres un verre de ce qu'elle jugeait être de la vodka, un sourire victorieux inscrit sur sa bouche. Une longue couverture encerclant ses épaules, Swan prit soin de s’asseoir sur les genoux du bordelais, et lui jeta dans un murmure :  « Enfin un peu de jugeote Silvano. Enfin. » Elle n'était pas folle, en fait, elle savait parfaitement ce qu'elle faisait. Sans attendre, elle se leva, finit son verre d'une traite, et sélectionna sur l'ordinateur allumé, une vieille chanson, I got a woman, de Ray Charles. Son Dieu à elle, le maître du jazz. Sa petite voix de chanteuse improvisée se mit à résonner entre les murs du chalet, tandis que son corps, enveloppée dans sa couverture, vacillait au rythme des notes, tournoyant sur lui-même. Elle resta ainsi un long moment, avant de retourner s'installer à ses côtés. « Tu sais, malgré tout, je suis contente de te retrouver. » avoua t-elle à demi mots, sa tête posée contre son épaule. Tu m'as manqué.
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