the great escape
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞

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Nael Silvano Sala
there's no place like berkeley
Nael Silvano Sala
prénom, pseudo : inès
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ Empty
MessageSujet: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ EmptyMar 29 Jan - 21:21

Oh, and I go to the fire but God know the sound of, it's the sound of love, it's the beat of my heart that you finally beating, it's coming, coming, coming for you. and it's just the devil in me, it's just a door to the devil gathered in disguise taking me by the hand, and leading me, leading me off to the fire, and it's the fire, the fire, the fire. (anna calvi, desire ;; code, wild heart)

Pas un souffle de vent ne venait secouer la campagne. La nature semblait morte, comme figée par ce froid glacial qui avait envahi le pays depuis quelques semaines. Ce décor calme et silencieux fut pourtant soudainement troublé par l'arrivée d'une voiture d'où résonnait une musique entraînante, provoquant un contraste saisissant avec le paysage mort qui s'offrait aux occupants de l'automobile, Nael, et trois de ses amis. Les jeunes étudiants avaient mis le chauffage à fond et chantaient à tue-tête, essayant de se réchauffer du mieux qu'ils pouvaient. Dans quelques temps, il seraient arrivés dans un chalet qu'ils avaient prévu d'occuper pendant tout un week-end; week-end entre potes, week-end entre mecs, week-end qui promettait d'être riches en paris stupides, en jeux débiles, et en verres remplis. Nael n'avait tout d'abord pas été très emballé lorsqu'un de ses amis lui avaient proposé cette idée. Même si le jeune homme aimait les expériences et tout ce qui sortait un peu de l'ordinaire, une simple sortie en boîte l'aurait bien plus branché que de se retrouver coincé dans un chalet, en plein hiver. D'accord, un chalet c'est plein de charme, et la sortie était pour le moins originale, mais ayant l'habitude de vivre dans des villes animées, rythmées par toutes sortes de soirées et d'activités comme on en trouvait à San Fransisco, Bordeaux, ou Paris, Nael était un peu dérouté par le fait de se retrouver soudainement coupé du monde, dans une forêt situé à plusieurs kilomètres de l'effervescence urbaine. Pourtant, il s'était finalement laissé convaincre, parce qu'être seul au monde en compagnie de ses amis promettait d'être malgré tout très amusant, et il imaginait bien qu'il passerait des soirées mémorables avec eux dans le chalet. Tapotant sur le volant en rythme avec la chanson, Nael joignait donc sa voix à celle de ses amis, lorsque soudain il s'arrêta, ses yeux vifs ayant aperçu une voiture sur le bord de la route, une silhouette debout à ses côtés, qui avait l'air d'être désemparée. « Les mecs, je crois qu'il y a quelqu'un en galère là-bas. » constata Nael, coupant les autres dans leur chanson. « Et alors, on s'en fout. » rétorqua un des étudiants. Le jeune homme réprima un grognement agacé. Ses amis pouvaient vraiment être cons parfois, il les aurait bien vu eux, avec une voiture en panne alors qu'il fait trois degrés dehors ! « C'est une fille, si ça peut te pousser à être moins égoïste... De toute façon, c'est moi qui conduit, on s'arrête, je vais voir si je peux l'aider. » A mesure qu'ils avançaient, la silhouette aux côtés de la voiture s'était précisée, et l'étudiant avait pu apercevoir des jambes longilignes, des jambes appartenant sans aucun doute au genre féminin. « Si c'est pour une fille en détresse alors, on peut s'arrêter, ouais. En plus, les meufs aiment bien les preux chevaliers, t'auras p'têtre un ticket mec. » Nael esquissa un sourire. Il n'était en effet pas exclu que le jeune homme ne chercherait-il pas à s'attirer les faveurs de la demoiselle si celle-ci se trouvait être un canon... L'étudiant arrêta la voiture, avant de se glisser dans le froid mordant, rejoignant à pas vif l'inconnue, qui avait la tête dans le capot. Arrivé à quelques centimètres d'elle, il demanda, d'une voix douce et charmante. « Besoin d'aide peut-être ? » Son sourire, alors poli et séducteur, se transforma en une moue stupéfaite lorsque la jeune femme se retourna pour lui faire face. « Oh... » lâcha Nael, et ce fut bien le seul mot qu'il fut capable de prononcer, tant il était déstabilisé par l'identité de celle qu'il avait alors cru, être une inconnue pour lui. « Swan. » dit-il enfin, après une minute de silence. Lui qui avait la réplique facile se retrouvait soudainement muet, incapable de savoir quoi dire, de savoir quoi faire. Son corps était paralysé, mais son cœur et son cerveau étaient en ébullition. Il se souvenait de la dernière fois qu'il l'avait vu, il se souvenait des cris, du silence qui avait suivi son départ. Il se souvenait de son comportement, qu'il avait volontairement rendu odieux. Il se souvenait de tout cela et comme un con, il se maudissait d'avoir voulu jouer les preux chevaliers ; sans ça, il ne se serait jamais arrêté, et ne se serait jamais retrouvé dans cette situation si embarrassante. « Je... » commença-t-il d'une voix hésitante, mais il s'interrompit en entendant le bruit d'un moteur derrière lui ; le moteur de sa voiture. Qui tournait, se rapprochait, le dépassait. « HEEEEEEEE, LES MECS PUTAIN, ATTENDEZ ! » cria-t-il en s’élançant vers le véhicule, mais celui-ci ne s'arrêtait pas. Nael vit ses amis passer devant lui et lui adresser des gestes obscènes, ainsi que des pouces victorieux, comme si le jeune homme venait d'obtenir le coup du siècle. S'ils savaient. « Non, non, non, les mecs, déconnez pas, ça va pas du tout là ! » s'exclama-t-il une nouvelle fois, en vain, puisqu'en guise de réponse, il ne reçut qu'un coup de klaxon, et une accélération de la part de ceux qu'il considérait avant, comme ses amis. « Les enflures. Je les hais. » pesta Nael, furieux du sale tour que lui avaient joué ces gredins. La voiture, sa voiture, était désormais loin, et la campagne était retombée dans son silence mortuaire. L'étudiant se tourna doucement vers la jeune femme, frissonnant légèrement en la voyant si près de lui. Le problème, c'était qu'il ne pouvait pas engager une conversation banale du type "bonjour, ça va bien, alors quoi de neuf depuis le temps ?". Non, c'était impossible. Ses dernières paroles qu'il lui avait balancées lui revenaient en tête, elles avaient été dures, blessantes, et il se voyait désormais mal commencer une conversation sur un ton badin avec Swan. Ça ne cadrait pas. Le temps était passé, mais pas assez. « Bon, on va essayer de réparer ta voiture, en plus, tu vas devoir me ramener du coup. Tu... tu peux m'expliquer le problème, que je puisse t'aider ? » demanda-t-il d'un ton qu'il essaya de rendre impassible, comme s'il n'avait jamais vu Swan, comme s'il n'avait jamais partagé un passé commun avec elle. Il ne voulait surtout pas s'engager sur un terrain glissant. Il fallait en rester à des sujets neutres, et parler automobile et mécanique lui semblait être plutôt pas mal pour éviter questions fâcheuses, propos houleux et... gestes non contrôlés.
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Swan Cartwright-Hansen
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ EmptyDim 3 Fév - 18:25


 .   (swan  +  nael  song ) .
THIS IS TORTUROUS. ELECTRICITY BETWEEN BOTH OF US. AND,
THIS IS DANGEROUS. 'CAUSE I WANT YOU SO MUCH, BUT I HATE YOUR GUTS.
. wipe away your tear stains, thought you said you didn't feel pain .
( SWEET MEMORIES ) . Une délicieuse voix maternelle vint caresser l'oreille d'une petite fille, aux cheveux bruns, un teint clair et joli, cuivré par les couleurs solaires de l'Afrique. Au cœur d'une immense demeure cossue, leurs deux silhouettes s'étendent dans l'ombre d'une salon illuminée par de gigantesques baies vitrés. Ligotés au mât du bonheur, elles s'en vont sur le bateau de l'aventure. « Regarde mon ange, regarde. » De ses deux mains créatrices, elle prit sa petite guerrière dans ses bras, regagna la chaleur écrasante qui submergeait l'extérieur. Debout sur le balcon en fer forgé, un bras levé, l'autre serrant fermement les hanches fines de sa fille, elle pointa le bout de son index vers l'horizon, vers ses terres arides et assoiffées, territoire des âmes sauvages de la savane.  Les narines de l'enfant frémirent sous les mille saveurs de la vie. Cette vie, remplie d'inconnue et de rivage. Cette effluve sucrée, cette odeur rosée,  c'était celle d'une mère aimante, d'une mère heureuse et attendrie, bourgeoise d'intérieure, contemplant avec admiration la couleur éclatante des deux prunelles lumineuses de Swan. Une lueur mêlant un bleu verdoyant, semblable à celle qui résidait au fond de ses propres iris. Femme accomplie et généreuse, elle couvrit son enfant de mille trésors, lui fit découvrir l'univers emblématique de l'Afrique, ses forets denses, ses hautes herbes jaunâtres, ses animaux recouvrant cette nature divine. Enfermée au cœur du bonheur, au cœur de l'amour, encerclant cette peau douce d'enfant entre ses bras de maman. Et puis, un cercle noir, un nouveau tableau, un nouveau départ. Toute minuscule, ses quatre jambes élancées à toute vitesse au milieu de la savane, la petite Swan se mit à courir, le souffle désordonné.   Du haut de ses cinq jeunes années, ses pas craquèrent sous les couches de terres sèches et poussiéreuses, anéanties par la chaleur ambiante. Émancipée au fruit de la nature, elle poursuivit, déterminée, une petite bestiole égarée, galopant solitaire dans la réserve de Pilanesberg. D'un seul coup, ses mains de petite fille se saisirent de cette chair aux poils lisses et satinés. Déposé sur ses genoux, un lionceau au pelage blanc riva ses grands yeux bleus dans ceux de la jeune aventurière. Impassible, Swan resta paisible, glissa ses petits doigts effilés sur la fourrure blanche de l'animal. Elle était dotée de cette drôle de faculté, celle de pouvoir se familiariser avec le monde sauvage, communiquer avec des gestes, des mouvements, des regards subtiles, pleins de sens. Ses mains ne tremblaient pas de peur, au contraire. Vêtue d'un petit short vert kaki et d'une chemise blanche, l'enfant berça le mammifère aux creux de ses bras, le rapporta au chevet de sa mère, qui, le sourire charmé, empli de fierté, ne put que constater l'immense passion qui fleurissait en elle. Splendide et merveilleux, cet amour partagé, entre une mère et une fille, au regard si grand, au regard similaire . ▶ .  Étendue négligemment sur le canapé en velours en rouge massif du salon, tandis qu'elle était partie voguer dans un profond sommeil, la voix chantante de sa mère résonna dans l'ensemble de la pièce. Intriguées, les deux petits yeux brillants de la sud-africaine s'ouvrirent avec lenteur, contemplèrent le visage juvénile de cette mère disparue. Sur le poste de télévision, l'ombre de sa silhouette d'antan réapparut, donnant à la lumière toute sa splendeur. Micro à la main, visage délicatement poudrée, gestuelles professionnelles, Grace Kirwan-Hansen était une animatrice hors pair, renommée et adulée par les grands noms du milieu. Son regard verdissant détenait cette lueur si particulière. Un génie magistral. Celui de rentrer dans la vie des gens, de rythmer leurs fins de soirées, de façonner leurs opinions, et rester imprégner dans leurs mémoires. Devant ces mille images fanées, les yeux, vert d'eau, de la jeune Swan redécouvrit les formes régulières de cette femme merveilleuse, ancrée dans son temps et ses convictions. Ces images, et chacun de leurs détails, abritaient leurs mystères, et la mythologie même de sa famille. Ce succès, cette gloire fulgurante faisaient partie de son enfance, et restait pour elle, l'emblème d'un avant. Avant la peur. Avant l'ombre des mauvais jours. Avant la mort. Ses dents de laits, ses cadeaux pour la fête des mères, les cartes de voyage, ses campagnes Burberry, ses couvertures de magazines. Grace avait tout gardée, rassemblée dans un coffret, véritable recueil de souvenirs. Avec le temps, Swan avait appris à ne plus courir après le temps volé à la vie, ne conservait que l'essentiel, la chair des choses utiles, la valeur de l'instant, la valeur de ce moment personnel entre elle et l'ombre de sa mère, quelques heures cette nuit. La joie et la douleur se confondaient, s'emmêlaient, teitant ses rares sourires de douces larmes de chagrin.  Rattrapée par le ressac de la mémoire passée,  elle dévisagea les vieilles photographies d'un album, et se souvint de cette période critique, où le visage de Grace s'éteignait ou se fermait d'un seul coup, où la faiblesse et le découragement écourtaient sa volonté de se battre. Elle savait à quel point la vie de Grace fléchissait jours après jours, à quel point tout était fragile. Mais Grace avait toujours été là, à sa manière, jusqu'à atteindre le rivage d'un autre monde, une terre nouvelle, inconnue. Tournant pages après pages les feuilles plastifiées de son recueil, Swan sentit son cœur s'emballer dans sa poitrine. Elle ne cherchait plus, apaisait son malheur dans ces morceaux de souvenirs anciens, écoutait les dires de sa mère, telle qu'elle avait été, telle qu'elle avait traversée le court instant  de son existence. Grace est morte avant d'être une vieille dame, pleine de courage et d'amour, aux côtés des deux personnes qu'elle aimait le plus au monde. Voilà à quoi elle préférait s'en tenir. Le regard péremptoire perché à travers les fenêtres immenses de la pièce, Swan aperçut les reflets mystérieux des réverbères extérieurs, dessinant un air de lumière tout autour d'elle. Sa douleur fanée se mua en un amas de soulagements.  Baignée entre l'obscurité et le rayon incandescent, elle laissa une longue minute s'écouler. Puis, elle se redressa d'un bond, attrapa résolument ses clés et sortit de son appartement. La ville assoupie est plongée dans la torpeur d'une soirée d'hiver ordinaire : la légère fraîcheur ambiante frôla sa peau claire. Brusque coup de volant, crachement d'un moteur, prémisse d'un malheur. A la recherche d'un temps volé au temps. Voiture lancée à vive allure sur une route  étrangère.  Le noir encre de la nuit entourant son visage insouciant. Swan était une conductrice exécrable, pénétrait dans les avenues comme elle marcherait dans la savane : détachée de l'interdit, flegmatique, et ivre d’adrénaline . Traversant villes après villes, elle s'enfonça dans la nature, en se demandant ce qu'elle faisait là. Pourquoi n'était-elle pas restée chez elle ? N'aurait-elle pas du appeler une amie, prête à la consoler en cas de coup dur ? Décidément, elle ressemblait à ce genre d’héroïne, capable de tout, décalée de son temps. Des dizaines de bracelets africains enroulés autour de ses poignets, la petite vagabonde se perds et s'émerveille dans cet océan de noir, à la saveur aventurière. Et puis, sans qu'elle n'ait le temps de s'en rendre compte, son véhicule tomba malade, à son tours, lâcha les rennes, soupira de peine. Arrêté sur le bas-côté, il se fonde dans la masse nocturne. Ses maigres bras mordus par mille frissons, la jeune sud-africaine plongea son visage de chevronné dans l'organe mécanique de la voiture. Passionnée, elle s'évertua à retrouver ses réflexes d'antan, que l'on dit pourtant assigné au monde masculin. De longs quart d'heures s'écoulèrent dans l'espace du temps avant que la lumière d'un véhicule ne vienne jaillir dans la pénombre. Insouciante devant la frénésie que se produisit autour d'elle, Swan jeta néanmoins un regard juste au dessus de son épaule : un visage masculin vient d'apparaître. Doté d'un charme et d'une grande force à la Hercule, elle sentit son regard se déposer sur elle avec envoûtement. Retournant les talons, sa longue chevelure brune vacillant tel un cercle mouvé autour de ses épaules, elle dévisagea l'homme en face d'elle, et y reconnu Nael aussitôt. Le visage chiffonné de la retrouver, il se tut, tout comme elle, submergé de honte. Ils échangèrent un long regard, froid et distant, sans mot, sans aucun sens. Juste le poids de ses deux billes chocolats dans ses iris vert d'eau. D'un seul coup, elle le vut s'élancer sur le bord de la route, à la poursuite du véhicule qui l'avait emmené jusqu'ici, et qui, vraisemblablement, l'y laisserait. Avec elle. Les hauteurs de sa voix s'échappèrent de ses lèvres furibondes, ce qui eut le loisir de la faire rire. « Ils ont l'air admirables tes amis. » énonça t-elle d'un air amusé, tandis qu'elle essuya ses mains noircies sur les poches arrières de son jean. Conscient de l'état actuel de la situation, elle l'aperçut se diriger vers elle, tout déboussolé, tâtant un terrain qu'elle connaissait que trop bien. « Ce n'est pas la peine que tu m'aides. Je saurai très bien m'en sortir toute seule. » lâcha t-elle, pleine d'assurance. L'écartant consciemment du capot, elle y replongea ses mains. « Tu n'as qu'à faire de l'auto-stop. » en conclut-elle, un léger air agacé marqué sur son visage de lutin.  Un soupir déchiré autour de ses lèvres, Swan soupira de résignation, et fourra une cigarette dans sa bouche, comme s'il s'agissait d'un remède universel. « Qu'est-ce que tu attends ? Tu comptes me regarder faire toute la nuit ? » Lucide, les bras croisées, elle l'observa, dressé en face d'elle, totalement immobile. Quelle merveilleuse soirée. La voilà donc  coincé avec son amour passager, son amour meurtrier. Mieux valait-il en rire qu'en pleurer.
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Nael Silvano Sala
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ Empty
MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ EmptyDim 10 Fév - 20:50

SOMMES-NOUS LES JOUETS DU DESTIN ? SOUVIENS-TOI DES MOMENTS DIVINS, PLANANT, ÉCLATÉS AU MATIN
ET MAINTENANT NOUS SOMMES TOUT SEULS, PERDUS LES RÊVES DE S'AIMER, LE TEMPS OU ON AVAIT RIEN FAIT.

Ses yeux noisettes agrandis sous le coup de la surprise, Nael se maudissait. Se maudissait sa soudaine envie d'avoir voulu être serviable, se maudissait d'avoir voulu jouer au super-héros amateur. Se maudissait de ne pas l'avoir reconnue plus tôt, elle, Swan. Et il la maudissait, elle aussi. Pourquoi ne s'était-elle pas retournée, pendant qu'il était encore dans la voiture ? Pourquoi avait-elle voulu se promener ce jour-ci, à cette heure-là, alors qu'il prévoyait cette sortie ridicule avec ses "amis" ? Pourquoi la voiture était-elle tombée en panne, pourquoi n'avait-elle pas tracé sa route, emportant la jeune femme dans un endroit où il n'y était pas, et où il n'y serait jamais ? Cela faisait beaucoup de "pourquoi", pour hélas, aucun "parce que". Le jeune homme ne s'était jamais posé la question de savoir si oui ou non, une vie était spécifique et tracée pour chaque personne; était-ce simplement le hasard, ou un destin prédéfini dès la naissance, vil et pernicieux, qui l'avait poussé à se trouver à nouveau sur la route de Swan ? Peu lui importait à vrai dire, dans les deux cas, la situation restait pour le moins gênante. Jamais l'étudiant n'avait cru qu'il reverrait un jour, ces boucles brunes, ce petit corps fin et agile, ces petites lèvres fines qu'il avait de nombreuses fois vu, s'étirer en un sourire plein de malice et de mystère. La nuit où elle l'avait quitté, il s'était allongé sur le lit de leur chambre d'hôtel et il avait souhaité, de toute ses forces, ne plus jamais la recroiser de sa vie. Ne plus jamais la recroiser pour ne plus jamais ressentir ce dégout de lui-même qui l'avait assailli, tel des chars d'assaut fonçant sur lui à grande vitesse. A croire que cette nuit-là, le ciel avait été bardé d’interférences, car personne n'avait entendu son vœu. « Ah oui, tu trouves aussi. » répondit-il sèchement, sans la regarder. Il ne comprenait pas qu'elle puisse faire de l'humour en de pareilles circonstances. Le pire, c'était qu'elle paraissait plus à l'aise que lui. Alors qu'il se sentait complètement déstabilisé, la jeune femme semblait calme, et même si cette confiance n'était peut-être qu'une façade, Nael ne put s'empêcher d'être agacé par tant d'assurance. Il aimait être celui qui tirait les ficelles, or il semblait que pour le moment, des deux, elle était celle qui gérait le plus la situation. Le jeune homme s'approcha de la voiture avec un petit soupir, commençant à se pencher sur le capot, mais fut arrêté par Swan qui le repoussa d'une main ferme. Il tourna son visage vers le sien, un pli agacé marquant son front. « C'est vrai, excuse-moi, c'est sur que tu as l'air de trèèèèès bien t'en sortir là. » rétorqua-t-il, un sourire mi forcé, mi sarcastique sur les lèvres. Après tout, il n'avait pas rêvé la petite lueur de soulagement dans les yeux de la jeune femme, lorsqu'elle s'était retournée en voyant une silhouette s'approcher. Elle n'avait duré qu'une fraction de seconde, remplacée très vite par un regard froid et distant, mais cette fraction de seconde avait été suffisante pour Nael, qui en avait déduit une panne de voiture remontant à beaucoup plus loin que quelques minutes. « T'es sérieuse ? De l'auto-stop ? Tu crois vraiment que les voitures roulent beaucoup sur cette route paumée à la con, à cette heure-ci de la journée ? » s'exclama-t-il, légèrement excédé. Il n'avait pas pensé que Swan puisse lui interdire de rentrer avec elle. Dans son esprit, il avait tout logiquement prévu de l'aider avec sa voiture, que celle-ci les ramènent tout les deux en ville, et que leur chemin s'arrête là. Nael avait oublié que la jeune femme était une personne fière, qui ne se laissait pas aider par n'importe qui, et seulement en cas d’extrême urgence. Et puis peut-être ce refus était-il un peu aussi une manière de lui faire payer ce qu'il avait fait à Paris; leur séparation avait été houleuse, les propos avaient été virulents, les voix étaient montées très haut, et cela, des deux côtés. Mais on ne pouvait nier que c'était Nael qui avait tout déclenché. Il l'avait voulu même, il avait orchestré la scène, pour que tout se termine en larmes, pour que Swan s'enfuit, à tout jamais. Mais ça, elle ne le savait pas. Oh, l'étudiant en avait monté des plans, mais c'était bien la première fois qu'il en avait élaboré un pour autre motif que celui de la vengeance, ou celui de la motivation personnelle d'avoir quelque chose à y gagner. Celui-ci, il l'avait monté pour le propre intérêt de Swan. Il avait joué au salaud pour son bien. Du moins, il tentait vainement de se raccrocher à cette idée, tant son attitude avait été ignoble; sans doute n'avait-il jamais été aussi ignoble de toute sa vie, même. Alors que Swan lui dise en quelque sorte démerde-toi était vraiment peu cher payé, en comparaison des propos qu'il lui avait tenu, des souvenirs douloureux qu'il lui avait fait revivre. Mais même s'il comprenait la jeune femme, il avait besoin d'un taxi le ramenant chez lui, et pour cela, il avait désespérément besoin d'elle. Quelle belle ironie, pour un homme qui avait souhaité de plus jamais revoir son vieil amour déchu. Il l'observa s'allumer une cigarette, et malgré son agacement quand à la situation actuelle, il ne put s'empêcher de noter qu'elle était toujours aussi belle, aussi sauvage qu'avant, si ce n'était plus. Elle était la Swan qu'il avait rencontré à Paris, et pourtant, elle avait indéniablement changé. Cette contradiction lui rappela l'impression qu'il avait eu en la voyant la première fois. Si forte, mais si fragile. Des mots discordants, et pourtant, la phrase sonnait comme une vérité logique dans son esprit. Avec la jeune femme, il avait de toute manière toujours été en proie à des émotions contradictoires, et il voyait qu'aujourd'hui, même si tout était différent, ce sentiment-là n'avait pas changé. Ses prunelles, alors perdus sur la silhouette de la jeune femme, s'accrochèrent à ses yeux lorsqu'elle lui adressa la parole. « Si nous nous étions quittés en bons termes, ça ne m'aurait guère dérangé, tu le sais bien. » Il ne saisissait pas très bien ce qu'il escomptait en lançant cette phrase. Sans doute voulait-il voir une réaction s'afficher sur son visage de porcelaine, quelque chose sortir de sa bouche, autre que ce calme froid auquel il avait droit depuis qu'ils s'étaient reconnus. « De toute façon, puisque tu ne veux pas d'aide avec cette voiture que tu sembles maîtriser à merveille, je ne peux rien faire. Je n'ai plus de véhicule, je pense que tu l'as remarqué. » continua-t-il, toujours cette légère trace d'ironie dans la voix. Se mettant à marcher de long en large, dans l'espoir de se réchauffer un peu, Nael regrettait de ne pas vivre dans l'univers d'Harry Potter, où il aurait pu rappeler sa voiture, et partir d'ici sur le champ. Rester avec elle lui faisait revivre des moments qu'il avait soigneusement entrepris de chasser de son esprit depuis qu'il avait quitté la capitale française. Autant dire qu'elle démolissait à grand coup de pied, un travail sur lui-même qu'il avait mis des mois à effectuer. « Tu es sure que tu ne veux pas me ramener, si ta voiture redémarre ? Tu ne me laisserais pas mourir de froid quand même. » lança le jeune homme d'un air absent. Il ne voyait que trop bien le temps filer, la nuit arriver, et avec elle, un froid encore plus mordant s'installer. Ses pensées commencèrent à se teinter d'inquiétude; et si elle le laissait là, sur le bord de la route, planté comme un con, à attendre la prochaine voiture qui passerait, à attendre le prochain fou empruntant cette route si perdue ? En jetant un coup d’œil à la voiture de Swan, Nael réprima un rire jaune. Fallait-il déjà qu'elle démarre la bagnole, avant de penser à être ramené par la jeune femme. Et ça, ça semblait mal barré.

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Swan Cartwright-Hansen
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Swan Cartwright-Hansen
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ Empty
MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ EmptySam 2 Mar - 16:48



. Good girl go bad because bad boy don't treat them right .
❝ . swan + nael = murder love .❞
. BABY I'M A SOCIOPATH, SWEET SERIAL KILLER ON THE WARPATH . ▶ . Cœur de pierre. Cœur de grâce. Ses lèvres généreuses de malice s'étirèrent dans un vaste sourire narquois, traduisant sa raillerie croissante. Alors que de sa bouche de duchesse s'envolait une épaisse fumée blanchâtre, la créature sauvage de Johannesburg scruta le visage consterné du jeune sigma, autrefois son amant, guide de ses mouvements dans les boulevards de Paris, fondateur de cette immense barrière murale encerclant son cœur intouchable. Elle en sourit, fière de lui dévoiler cette nouvelle facette qu'il ignorait jusqu'alors : malmenée du temps de leur amour meurtrier, désormais, elle jouissait d'une facilité déconcertante à dissimuler la profondeur de ses sentiments, un voile de pluie s'étant abattu sur son visage de poupée. Se maquiller de poudres et de poussières, non pas pour se rendre plus jolie, car cette lionne africaine attirait les hommes comme une étincelle de lumière les papillons de nuit. Couvrir sa chair brunie par les couleurs dorées de la luxure et de sa beauté étincelante, pour se cacher de la misère fanée des vieux jours. Mademoiselle Swan abordait un cruel sourire de victoire aux lèvres, et contemplait avec fierté ce pauvre imbécile, implorant sa bonté et sa bienveillance. Qu'il s’agenouille à ses pieds, lui attrape la main pour la baiser de toute sa pitié. Elle lui prendrait la tête entre ses doigts de félin et lui cracherait l’amertume du passé qui gisait encore en elle. Ce soir, ça sera elle la meneuse du jeu, elle qui établira les règles et elle encore, qui en définira les barrières. Ame féministe, âme de guerrière. The good and the evil. That's war boy. « Pauvre enfant. Dis moi, tu as pris tes calmants au moins ? » s'amusa t-elle d'une voix délicate, toute placide et sûr d'elle. Encerclée par la flore nocturne, la jeune epsilon musarda son regard sur sa silhouette masculine, ses joues rouges irritées, les traits de son visage agacés. Aucun doute, cette fois-ci, elle allait gagner. « Ne me dis pas que la nuit te fait peur. Si tu préfères, rentre à pieds, tu mourras avaler par un sanglier. » Autour d'eux s'étendait une forêt dense bouillant de renards et de mulots à l’afflux, un vaste terrain de jeu où elle avait appris à déjouer les dangers. Sacré Nael. Incapable de contenir ses émotions, forcer d'éprouver de la rage contre elle, cette femme sauvage qui jouissait de son impulsivité. Face à ce visage en cœur tout rouge de folie, Swan ressentit une fierté terriblement enivrante. Elle seule semblait capable de conserver son sang froid, et de lui faire face avec bravoure. Effluve de toxine et nicotine s'évaporant de ses lèvres entrouvertes, elle replongea ses forces dans l'organe mécanique de sa voiture, sa main libre plaquée contre son front. Une grimace se dessina sur son joli visage et ses yeux aux éclats de verts se plissèrent, alors que son esprit savant cherchait une quelconque solution vitale. En vain. Son intelligence suprême ne suffirait pas à faire redémarrer sa machine de route. Pivotant sur elle-même, son corps à la grâce féline se dressait face à lui, intrépide. « Si nous nous étions quittés en bons termes, ça ne m'aurait guère dérangé, tu le sais bien. » Des paroles véritables, venues fissurer le roc qui enrobait son âme. Les dés du passé jetés sur le tissu de sa figure chiffonnée. Swan, et Nael. Dans l'air lourd de Paris, entre ces avenues et ses lumières argentées. Elle, qui n'était qu'une belle demoiselle au souffle chaud de l'Afrique. Lui, un jeune bordelais insouciant et aventurier. Leurs jours ressemblaient à des tempêtes, où éclairs et tonnerre fusèrent dans le ciel noir. Des cris, des larmes, des jurons, des blessures. Prémice d'une histoire déroutante et meurtrière. Serial Killer de son cœur, Nael, l'être qu'elle avait tant haït, et sans doute, le plus aimé. Tout ça semblait si loin, désormais. Les plaques de ses chagrins s'étaient refermées, sa douleur asséchée. Il ne restait plus qu'un grand soupir inachevé sur le bord de ses lèvres mortes de ses baisers, qui jadis, embrasaient sa petite poitrine de vagabonde. En somme, il ne restait plus rien. Rien que des miettes de papiers autrefois pages tournantes de leur histoire. Point final. « C'est toi qui a lâché les rames du bateau. Pas moi. » assura t-elle explosant un silence de plomb. Sa petite silhouette immobile, un rafale de vent épousa brusquement son visage, et fit virevolter sa chevelure brune contre sa chair hâlée. Le sifflement du mistral s'engouffra dans ses oreilles, et chatouilla avec violence ses tympans. Un soupir inaperçu lâché en un court instant, elle se retourna à nouveau, une vague de mélancolie aspergeant son être damné. Plus aucun sourire mielleux ne vint embellir sa face railleuse. Désormais fermée et froide. Bang bang, ça cogne de plus belle. Le voilà ce cœur qu'elle peine à faire taire. Un grand saut dans un grand vide, comme vaciller et s'effondrer dans un ailleurs. « Fermes la. » pesta t-elle dans un souffle, l'air horripilé. L'un face à l'autre, l'un contre l'autre. Leurs deux regards inondés de rage se croisèrent, se percutèrent. Et se repoussèrent, à la manière de deux aimants qu'on ne peut rassembler. Swan n'était pas programmée pour l'aimer, lui, elle en était convaincue. Elle ne fait pas partie de ces données inscrites au fond de son âme, comme la mémoire d'un ordinateur. Swan n'était pas programmer pour être compatible avec sa configuration, ses dossiers et ses documents. Elle était le virus qui venait déposer son venin et bousiller son tout disque dur. A eux deux, ils étaient un territoire infini, constitué d'innombrables intersections, où leurs âmes, jamais, ne s'étaient croisés. « Tu n'iras nul part. Et moi non plus. » avoua t-elle enfin, en fermant le capot de sa voiture dans un grincement strident. Frottant ses petites mains noircies par la crasse sur les poches arrières de son jean, elle contourna l'engin pour atteindre le coffre, ses converses usées frappant contre les graviers et le béton du macadam. De ses mains libertaires, elle y dénicha deux couvertures en laine, et un paquet de bières. Une réserve démentielle pour une gamine de la route. Ravissante sous la lueur opale de la Lune entière, Swan l'invita à la rejoindre à l'intérieur du véhicule, là où elle étala ses deux étoffes. Un camp improvisé avec les outils de secours. Une évasion en pleine air, qui faisait frémir ses narines. Une véritable aubaine pour une nomade invisible et époustouflante, le genre de fille dont on entend toujours parler pour sa démence dissoute dans une grande sensibilité. Assise sur le siège conducteur, son pieds droit appuya fermement sur l'accélérateur faisant râler le moteur dans un bruit sourd. Et pourtant, son ami de route, sa petite voiture d'étudiante ne daignait pas démarrer. Énième soupir, tête baisée, regard révolu. Silencieuse, elle tâcha de meubler le temps, n'ayant pas la moindre envie de lui adresser la parole. L'ignorer ou jouer à nouveau ? L'idée de lui cracher tout le poison de ses paroles perfides éclorait dans son esprit. Vraisemblablement, ses larmes de désespoirs avaient laissées place à des larmes de rires, acides et endiablées. « Nous voilà coincés ici pour le reste de la nuit. Charmant. » Autour d'elle, le monde se resserra, la laissant toute petite et confinée, avec lui à ses côtés. De sa poche gauche, elle y sortit son téléphone portable, le regard rivé sur ses barres de réseau, restant, à son grand désarroi, au point mort. Merveilleux. Elle n'aurait pas pu rêver mieux. Une soirée entière avec la personne qu'elle détestait le plus au monde, il y avait de quoi la faire sauter au plafond. Un plafond bien trop étroit pour l'abondance de ses entailles d'antan, devenues de fines cicatrices avec le temps. Depuis Nael, elle avait rencontré d'autres hommes, une masse d'entre eux, en vivant ces histoires en marge de sa vie, restant à leurs côtés avant qu'il ne soit question de vivre ensembles, au même endroit, dans le même lit. Tout ça, elle s'en foutait. Au fond, l'amour, c'était pas pour elle. « Tu devrais me remercier de ne pas te laisser crever dehors. » lança t-elle d'un ton acerbe, en ouvrant d'une main sa bouteille de bière. De là où elle était, elle observait la fuite des nuages et leurs vitesses silencieuses à travers l'océan noir du ciel, remarquant la présence dérisoire des étoiles. A croire que l'éther était près à accueillir les éclairs venimeux de ses pensées. Ouverture des hostilités. May the best win.
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Nael Silvano Sala
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Nael Silvano Sala
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ Empty
MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ EmptyLun 25 Mar - 17:56

once upon a time we fell apart, and you’re holding in your hands the two halves of my heart. once upon a time, we burn bright, that all we ever seem to do is fight, on and on, and on, and on, and on… (swanael ► 5300 :plop:)
La garce. Un mot qu'il lui aurait craché à la figure avec plaisir, s'il n'avait pas compris à quel point sa colère rendait jubile la chère Swan. Oh, elle était maligne, la petite sud-africaine. Elle l'avait toujours été. Nael possédait lui aussi cette qualité, mais pas son don pour cacher ses émotions. Ou si, en fait. Paradoxe total, il était ce genre d'homme qui pouvait soit, laisser libre court à son agressivité, traduite par une déferlante de cris et de violence, ou bien qu'il pouvait soit contenir, dans l'optique d'en faire payer d'autant plus cher plus tard, à la personne qui a éveillé ses démons. Qu'elle s'amuse de son irritation apparente; si elle n'avait pu la contempler, cela aurait signifié sa fin, car voir une lueur faussement calme briller dans les yeux du jeune homme annonce souvent les prémices d'un plan d'une cruauté sans bornes. Et si Nael laissait son agacement se manifester ainsi, c'était bien pour cette raison d'ailleurs. Il avait déjà usé de son cerveau tordu avec elle, orchestrant un plan complexe et sordide dont il ne se remettait toujours pas des années après. Alors oui, elle pouvait bien rire, pensait le jeune homme, n'empêche qu'il lui faisait un beau cadeau en laissant sa colère s'exprimer. De toute manière, l'étudiant avait toujours eu l'impression, et une fois de plus maintenant, qu'il œuvrait pour le bien-être de cette fille. Pensée fallacieuse, mais flatter les illusions était devenu une nécessité pour permettre à Nael de ne pas regretter ses choix. Oh, sans doute sous ces couches de déni, y avait-il au fond de lui une part de sa conscience qui comprenait bien la vérité. Mais cette part était bien cachée, et l'étudiant n'était pas prêt à gratter pour la révéler. « La seule bête sauvage que je connaisse dans le coin, je l'ai devant moi. » rétorqua-t-il, la mâchoire serrée. Pâle et puérile répartie, qu'il ne pouvait pourtant s'empêcher de placer, tant l'ironie mordante de Swan le foutait de mauvais poil. On ne se moque pas de Nael Silvano Sala, le jeune homme n'est pas l'objet d'un jeu, il en est le commanditaire, et accessoirement, le gagnant. Certes, pour le moment, il était clair qu'il se faisait assurément battre. Mais rien ne sert de courir, il faut partir à point, et le jeune français songeait avec une certaine assurance que sur le long terme, la jeune femme ne continuerait pas à se jouer ainsi de lui. Tournant comme un lion dans sa cage, l'étudiant faisait les cent pas pour passer le temps, attendant avec espoir le petit bruit de moteur qui lui signifierait que la voiture venait d'accomplir sa renaissance. Mais Nael n'avait jamais eu beaucoup de patience, et en avait encore moins lorsqu'il ne pouvait rien faire pour s'occuper. Elle ne parlait pas, préférant le laisser en tête-à-tête avec ce silence de plomb qui l'étouffait, ce silence de plomb qu'il détestait. Qu'il ne pouvait se résoudre à laisser s'éterniser. Alors il parla, brisant le calme avec des paroles perturbatrices. Il obtint l'effet voulu; une réaction. Il eut un sourire amer lorsqu'il l'entendit l'accuser d'avoir lâché les rames en premier. « Tu vas vraiment me sortir le "c'est pas ma faute, tout est de la tienne" ? Tu m'as habitué à plus de maturité, Swan. » Et pourtant, elle avait raison. Il avait lancé les hostilités, il en était conscient, et contrairement à ce qu'il semblait laisser sous-entendre, savoir qui avait lâché les rames en premier n'était pas sans importance. « Mais si tu veux qu'on aille dans cette direction, ma foi, allons-y. Je ne les auraient pas lâché si tu ne m'y avais pas forcé. » Au moins, sur ce point-là, il ne mentait pas. Parce que tout était de sa faute à elle, après tout. Inconsciemment, elle avait précipité la chute de leur histoire. Ne lui aurait-elle pas ouvert son cœur, ne l'aurait-il jamais aimé. Parce que c'était bien ça, le problème. Pendant quelques semaines, il l'avait tant aimé qu'il avait fini par en être effrayé. Elle avait été une espèce d'étoile filante. Vive, brulante... éphémère. Amour si intense, qu'il avait eu peur d'en avoir consumé toutes les réserves. Alors il avait préféré arrêter en plein vol, suspendre tout avant de s'engager sur cette pente du déclin qui, selon lui, arrivait à chaque fois. Se lasser, était-ce vraiment une fatalité ? Nael semblait le penser, même si la question restait ouverte. Cet état lui était apparu lors de chacune de ses relations, mais peut-être cela aurait-il été différent avec Swan; peut-être aurait-elle été la seule fille avec qui tout aurait été différent. Le jeune homme ne pouvait vérifier cette théorie, et pour cause, il avait préféré laisser la question en suspens, ne pas prendre de risques. Attitude plutôt étonnante de la part d'un homme qui se revendique comme un croqueur de la vie. Au final, précipiter la chute avait été sa solution. Apportant son lot de souffrance, de haine, et de désespoir. Il ne répondit rien lorsqu'elle lui intima de se taire, se contentant de la fusiller du regard, tout comme elle lui brulait la rétine des yeux. Des années plus tôt, ils s'étaient de nombreuses fois trouvé sur du bitume, sur une route. Leur regard était alors chargé d'amour, de passion. C'était un autre temps, un autre moment, dans un autre pays. C'était quelque chose qui n'existait plus. « J'applaudis. T'en as des idées aussi, de partir en balade avec une caisse pourrie. » Et tandis qu'il frappait ses mains l'une contre l'autre, mettant ainsi ces paroles en action, encore une fois, Nael se laissa submergée par sa colère. Il fulminait littéralement. C'était comme si Swan venait de sonner le glas avec cette annonce. Car ils étaient bel et bien condamnés. Pas à la mort, non, juste à rester coincés ensemble toute la nuit. Et au final, si, peut-être cette situation s'approchait-elle bien de ce qu'on appelle communément l'enfer. Trop de courant, d'électrons chargés négativement entre eux, il était certain que ça allait disjoncter. Contournant la voiture d'un pas lent, Nael vint ouvrir la portière pour s'asseoir dans le tas de ferraille qui avait rendu l'âme. La jeune femme ne l'avait pas invité dans sa voiture par plaisir, l'étudiant en avait conscience et ne lui en voulait pas; s'il ne faisait pas aussi froid dehors, sans doute aurait-il lui-même, décliné l'invitation. Il s’apprêtait à ignorer superbement son ironie mordante, mais le ton sur lequel la dernière remarque fut lancée l'obligea à répliquer vivement. « Tu veux peut-être que je vienne te baiser les pieds, mon amour ? » Une phrase dite sur un ton on ne pouvait plus grinçant. Peut-être n'était-ce pas avec cette attitude qu'il allait faire long feu dans le véhicule, mais on ne pouvait clairement pas dire que Swan ne le cherchait pas. Nael aurait bien voulu détenir le pouvoir d'ignorer facilement les sarcasmes, hélas, cette capacité n'était pas possédée par la grande gueule qu'il était. « Et je me permets cette bière, aussi. » Sur cette affirmation, l'étudiant vint prendre une des bouteilles du pack, et, la décapsulant avec ses dents, une once de défi apparut dans son regard. Si mademoiselle se sent d'humeur joueuse, alors qu'il en soit de la sorte, joue donc Swan; réplique avec ferveur, c'est à ton tour. Ainsi étaient-ils parti sur le chemin d'une guerre des mots. Le jeune homme l'aurait bien évité cette bataille, mais mademoiselle Cartwright-Hansen ne semblait lui laisser le choix. Il tenta néanmoins une approche différente, lassé d'avance par la nuit de joute verbale assassine qui se préparait. « Tu veux vraiment ça, Swan ? Une énième dispute où nos mots dépasseront nos pensées, tu veux vraiment répéter cette scène qu'on a déjà vécu ? On peut aussi passer une nuit tranquille et attendre que l'aube vienne nous libérer, tu sais. » Silence de plomb ou piques assassines, n'y avait-il aucun intermédiaire ? La jeune femme paraissait avoir le caractère vindicatif, et ne semblait guère désireuse de capituler avant même d'avoir commencé la guerre. Avec ces paroles, Nael lui offrait une perspective de trêve, de paix. Partie comme elle l'était, il n'était pas sur que la jeune femme y prête une grande attention.
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Swan Cartwright-Hansen
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Swan Cartwright-Hansen
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ Empty
MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ EmptyVen 26 Avr - 0:09

- Celui qui passe à côté de la plus belle histoire de sa vie n'aura que l'âge de ses regrets, et tous les soupirs du monde ne sauraient bercer son âme.

( ce que le jour doit à la nuit, yasmina khadra )

. ▶ .
❝ UN ECLAIR ILLUMINA LES TÉNÈBRES. LES CARREAUX ÉTAIENT EN LARMES. ❞
Plein à ras bord, le liquide amer contenu dans la bouteille de bière s'infiltra entre ses lèvres acides, se diluant en elle comme un morceau de papier embrasé se consumerait sous l'intensité d'une flamme. Et sur son passage, il y laissa une saveur, terne et ancienne, collée au bout de sa langue. Alors que son regard exorbité se riva sur l'immensité de l'univers céleste, elle se mit à boire en entendant ses dires, en s'étouffant de rire. Des rires imperceptibles, qui tirèrent simplement ses lèvres sur ses joues de vagabonde. Escamotée par l'obscurité nocturne, elle le laissa délivrer ses peines anciennes, sans l'interrompre, sans y déposer un mot. Car, c'est là, figée contre son siège de conductrice, la bouteille contre sa bouche charnue, les yeux pétillants par la lumière des étoiles éparpillées dans le ciel, que Swan se souvint de cette nuit. La nuit où elle le vit entrer dans le cercle infranchissable de son passé, celui d'une jeunesse africaine entravée par la perte d'une mère, et d'un avenir tracé dans le monde prestigieux du mannequinat. Lui seul avait pu s'infiltrer entre les pages de son livre, tournant, tournant, toujours, et la ramenant, sans cesse, à ces jours où elle n'était plus qu'un tas d'os sans larmes, des morceaux des peaux et d'organes jouant avec les cartes de la mort. Un instant, elle n'osa plus étendre son regard dans le sien, épineux et rempli de haine, et l'affronter, avec sa poigne de guerrière et son sens de la provocation absolument divin. Une trêve, un répit, une armistice. Un stop, à la croisée des chemins. Avide de ce goût fade et légèrement sucré qu'elle continua à ingurgiter sans discontinuer, la petite fille de Johannesburg, aux milles bracelets autour des poignets, revit ces années de douleur, ces fissures encore ancrées et qu'elle refuse toujours d'avouer. Elle est forte, Swan. Elle est brave. Une femme de principe, une femme de l'humanité, de la liberté. Le genre à régner dans un monde d'homme, à faire entendre sa voix et ses convictions avec hargne et charisme. Le genre à ne pas être capable d'encaisser, d'admettre, ses défaillances, ses voiles obscures. « Appelle-moi encore comme ça une seule fois, et je te jure que je te fous dehors, tu piges ? » s'indigna t-elle en portant son attention vers lui d'un air atterré. « Mon amour. » répéta t-elle en prenant soin d'espacer chaque syllabe d'un rire grinçant entre les dents. Une énième gorgée, un énième souvenir. Peinture d’amertume, un tableau violent où leurs deux âmes s'entretuaient sans relâche. Sans scrupule, elle repensa à toutes les fois où elle avait été méchante avec lui, délibérément, et se rendit compte qu'elle agissait de la même manière à présent. Alors qu'en réalité, elle ne lui en voulait que pour une seule raison. Celle de lui avoir subtilisé son cœur, son intimité, le secret de son passé, et de les avoir gardés pour lui, à jamais en lui. Un crétin, un beau, un grand. Tandis que son souffle lourd voleta autour de l'habitacle, Swan reprit le contrôle de sa personne comme elle savait si bien le faire. En comblant le vide de sa courte absence. A peine gênée, elle enleva sa chemise tachetée de noire par la crasse du moteur, dévoilant aux yeux de son ancien amant, les courbes de son buste. De ses mains encore noircies par la souille, elle enroula le vêtement en une petite boule de tissu et le jeta sur la banquette arrière. « Quoi ? » le questionna t-elle en se contentant d'hausser les épaules. Son regard figé la fit sourire. Un sourire mi-moqueur mi-flatté. Ça crevait des yeux qu'elle lui faisait encore de l'effet. « Oh, ça va. C'est pas comme si tu ne m'avais jamais vue comme ça. » souligna t-elle en se penchant délicatement vers lui pour atteindre le tiroir côté passager. Une fois ouvert, elle y dénicha un vieux tee-shirt, et l'enfila en vitesse. En pleine élan, lui poursuivait son discours d'ex frustré par la tournure des événements, appelant au calme et à l'apaisement de leurs deux âmes en ébullition. Qu'elle aimerait bien en rire, qu'elle rêverait de lui cracher à la figurer toutes les injures qu'elle s'était interdite de lui dire auparavant. Quelle jouissance pourrait-elle ressentir à le voir souffrir autant qu'elle avait souffert. Mais elle le savait : il ne méritait pas ça. Il méritait pire. « Est-ce que j'ai vraiment le choix ? Est-ce que je peux réellement désirer autre chose que ça ? » Des mots prononcés avec une certaine tristesse inhabituelle, alors qu'elle s'apprêtait à allumer sa clope, coincée dans sa bouche. Encore une, qui se mit à se consumer devant le bout de son nez, avec ses voluptés de fumées qui flottèrent tout autour d'eux. Un tintement cristallin la fit sursauter. Celui d'une pluie naissante, crépitant sur le toit de la voiture arrêtée. Et une fraîcheur glaciale qui s'installait progressivement. Merveilleux, il ne manquait plus que ça. Elle, qui détestait tant le froid. Frottant ses mains contre ses épaules aux poils redressés, elle se replia sur elle-même, ses genoux encerclés autour de ses bras. « J'en ai rencontré des connards, mais des comme toi, ce sont des perles rares. » lança t-elle piquante et agressive, avec une pointe de sincérité à peine visible. Son cerveau semblait bombardé par le flot lointain de leur histoire, chargés d'obus et d'armes à feu pointées contre leurs tempes. Chacune de leurs paroles ressemblaient autrefois à des balles assassines venues pénétrer leur cage thoracique. Amour de dingue, amour à crever, où aucun d'eux n'osait s'avouer vaincu, et rempilait pour un énième affront. Aux impacts toujours plus sanglant, toujours plus violent. « Tout ce que je te disais, je le pensais vraiment. Ce n'était pas un jeu. » Première confession, sans que sa langue ne chevauche la haine et la rage du passé. Minée par un sentiment d'angoisse perlant autour de son cœur, Swan fixa les petites bulles d'eau qui s'écrasaient continuellement contre le pare brise du véhicule, et poursuivit entre plusieurs souffles de nicotine. « J'ai pu faire des conneries, beaucoup même, mais je ne le regrette pas, tu sais. Même pas le fait d'être tombée amoureuse d'un enfoiré comme toi. » Elle avait jouée la belle Swan, avait misée sur lui, sur sa bonne personne, son instinct de meneur, et sa jolie gueule de charmeur. Et elle avait perdue, comme jamais elle n'avait du avaler un échec de toute sa vie. Tombée, blessée. Soupir. Consciente de la nuit entière qu'elle s'apprêtait à passer en sa présence, elle descendit légèrement le dos de son siège, et tacha de ne pas céder. Elle voudrait pleurer, mais ce serait un luxe dont elle n'aurait pas la fierté de lui offrir. Elle, grande militante féministe et prêtresse de l'aventure, ne va quand même pas pleurer pour un garçon. La tête penchée vers lui, elle le scruta durement avec ses prunelles de mangeuse de cœur. Le persécuter, le déjouer, pour ne pas le mener là où elle risquerait de vaciller. Et pourtant, il y a cette angoisse grossissante qui s'accroche au fond de sa gorge, et ses yeux de petite fille qui piquent, et ses lèvres qui frémissent, et tout son monde qui s'écroule. Qui se meurt. Soupir. La crainte la dévorait, crispant et contractant les muscles de son cœur. « Tu as raison, on pourrait très bien rien se dire, et jouer les crétins pendant le restant de la nuit. Mais tu veux que je te dise, ça, ça s'appelle de la lâcheté. » renchérit-elle d'une voix emplie de vérité refoulée depuis tant d'années. La flamme de rage s'intensifia à nouveau. Deuxième round. « Tu m'agaces. Ta tête, ta voix, toi. Tout ton toi. Tu m'agaces tellement. Et j'aimerai juste t'insulter, mais à quoi ça servirait ? J'ai même plus envie de m'y attarder, de jouer l'ex copine folle dingue. J'ai même plus envie. » Les bras croisés mordus par la froid, Swan a ses beaux yeux tristes accrochés aux siens, comme une paire d'ailes illuminés par la couleur du ciel. Et de là, elle sent un truc flottant monter dans ses prunelles. Alors, elle regarde dehors, les gouttes de pluie qui se chatouillent entre elles, l'eau que les cieux délivre sur la Terre. Et ce n'est qu'en frottant ses paupières humides qu'elle comprit. Pleurer. Devant lui. A jamais, elle s'en serait maudit. Ses cheveux bruns en bataille emportés sur son visage en larmes, elle le regarda, en diluant sa peine dans son regard. Non. Elle ne sécha pas ces maudits fils d'eaux salés contre ses joues. Elle cligne plusieurs fois des yeux pou refouler l'eau qui ruisselle sur son visage. Elle veut qu'il les voit, de leur naissance au coin de l’œil à leur chute à la courbe de son menton. Elle veut qu'il en est le cœur lavé. Qu'il soit conscient de la fille fragile dont il a fait d'elle.

Oh, you can hear me cry
See my dreams all die
From where you’re standing
On your own.
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Nael Silvano Sala
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ Empty
MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ EmptyVen 24 Mai - 22:01

. i must be dumb, i never knew how much you were worth, baby, i'm all alone and i never saw it coming .
Elle avait souri, un jour. Il l'avait connu à un temps où ses yeux scintillaient, comme les étoiles qu'on voit, tout là haut, dans le ciel. Il l'avait connu à un temps où, à chaque fois qu'il la regardait, sa bouche se retroussait, dévoilant la plus belle expression que l'on peut connaître d'une femme. Un sourire, éclatant, un sourire que même les nenettes dans les pubs de dentifrices n'arriveraient pas à reproduire. Un sourire, des yeux pétillants. Nael se demandait s'il ne les avaient pas rêvé, quand il faisait désormais face à ce regard chargé d'amertume et de haine. Il n'était plus question d'innocence et d'insouciance; non, les deux sentiments avaient foutus le camp. Envolés, partis. Ou peut-être étaient-ils juste restés à Paris. La ville où tout avait commencé, où tout avait avait fini. La ville qu'il avait fait découvrir à sa protégée. Au final, Nael songeait qu'il avait fauté à entretenir les mythes de la capitale française. Ville de l'amour et du romantisme ? Triste ironie car elle aurait pu assurément l'être, et, après tout, elle l'avait été pendant quelques semaines. Mais le jeune homme avait tout détruit, rendant ainsi un mauvais hommage à cette ville qu'il chérissait pourtant depuis toujours. Et aujourd'hui il continuait encore, inlassablement. « Tant de colère, tant de haine. C'est vrai, tu ne mérites guère un mon amour avec des mots aussi violents. » On aurait dit que Nael avait été programmé pour jouer le bâtard jusqu'au bout. Comme si elle ne le haïssait pas déjà assez, comme s'il ne voyait pas déjà dans ses prunelles claires, les traces d'une déception sans fin. Il s'était même retenu l'ironie de trop, la provocation ultime, réitérer de l'appeler encore une fois mon amour. Il avait pincé les lèvres pour ne pas laisser s'échapper ses mots, car il ne savait que trop bien qu'en poussant la jeune femme à bout, il n'obtiendrait rien d'autre qu'une aller simple pour dehors, dans la nuit tombante, dans le froid mordant. Et puis au fond, il ne comprenait pas pourquoi il continuait de s'évertuer à la rendre dingue. Il n'avait pas besoin d'entretenir l’illusion qu'il était un vrai salopard. L'image était déjà bien ancrée dans le cœur de Swan, et sans doute ne le verrait-elle plus jamais que comme un connard impitoyable. Et au fond, c'était pas plus mal. Nael regardait dans le vide, laissant les brides du passé et les réflexions morbides envahir son esprit, lorsqu'il entendit la jeune femme bouger à côté de lui. Il leva la tête et ce qu'il vit le laissa interdit. Elle se dévêtait, devant lui, enlevant son haut taché, laissant dévoiler sa peau. Il la regarda faire, stupéfait, sentant le désir bouillonner au creux de son bas-ventre. Au fond, il pouvait se dire qu'il n'était qu'un homme, et que s'il ressentait cela, c'était juste parce qu'une fille se foutait à moitié à poil devant lui. Mais ça aurait été mentir, car Swan n'était pas n'importe quelle fille. Ils n'avaient pas fait que rouler au bord des quais de la Seine évidemment, et leurs étreintes nocturnes laissaient encore à ce jour, un goût de douceur, de béatitude dans l'esprit de Nael. Et lorsqu'il s'arracha à la contemplation de ses courbes, il distingua l'air goguenard de son ancienne amante. Mais pas que. Il vit aussi qu'elle était encensée, sans doute de voir que ses charmes n'avaient pas été mis à mal par la fin tragique de leur histoire. « Ne fais pas comme si cette attention envers tes courbes ne te flattait pas, et ne joue pas les fausses modestes innocentes avec ton Quoi ?, tu sais très bien que tu es tout à fait désirable. » lâcha-t-il lorsqu'elle se pencha vers lui, geste qui eut pour conséquence de lui provoquer un frisson. Foutu corps qui ne peut se contrôler, Nael aurait bien aimé ne montrer aucun intérêt pour le corps de Swan, mas il en était hélas, incapable. Alors plutôt que de jouer les désintéressés d'une manière dont personne n'aurait été dupe, autant mettre carte sur table et être franc d'emblée. Elle lui balança une de ses questions qui ne demande pas de réponse, et Nael ne pipa mot. Il se contenta de la fixer, de fixer son visage, son corps, ses émotions. Et lorsqu'il la vit se recroqueviller sous l'impact d'un froid de plus en plus présent, il n'hésita pas une seule seconde. Défaisant sa veste d'un geste princier, il stoppa néanmoins son geste, accablé par les paroles qu'elle lui cracha. « Oh, faux raccord, mon geste ne cadre vraiment pas avec le connard que je suis. » Une expression insolente sur le visage tandis qu'il lui tendait la veste, Nael ne pouvait s'empêcher d'être interpellé par ses paroles. Penser être un connard, ce n'était pas la même chose que de se recevoir l'insulte en pleine face. C'est plus violent, plus mortifiant. Il aurait voulu protester, aurait aimé lui hurler que non, elle avait tord, mais que pouvait-il bien dire pour se justifier ? Non je ne suis pas un connard, j'ai juste pénétrer ton intimité en lisant tes pensées sur un foutu carnet, je t'ai juste dis que t'étais une lâche en faisant allusion à ta mère défunte, je t'ai juste fait ressasser tout un tas de choses auxquelles tu n'aurais voulu jamais y repenser mais non, non mon trésor, à part ça, je ne suis pas un connard. Il se mordait les lèvres, et à mesure qu'il l'écoutait, Nael sentait son cœur se serrer, petit à petit. Elle ne pouvait pas comprendre que lui-même, n'avait jamais joué avec elle. « Tu ne regrettes pas, vraiment ? De t'être infligée cette peine de me rencontrer ? » Il en était surpris de cet aveu le Nael. Peut-être aurait-il souffert de savoir qu'elle reniait tout un passé avec lui, mais savoir qu'elle n'éprouvait pas de regrets le laissait confus. Il avait imaginé qu'elle aurait tout effacer de leurs souvenirs parisiens, qu'elle les auraient enterrés, délaissés, prétendu que jamais n'avaient-ils existé. Après ce qu'il lui avait fait, elle aurait pu, peut-être qu'à sa place il l'aurait fait même. Sans doute parce qu'il n'avait pas son courage, cette bravoure tirée des épreuves qu'elle avait dû affronter. Il eut un sourire amer et laissa échapper un petit rire lorsqu'il l'entendit parler de lâcheté, comme en écho à ses paroles. Il fallait croire qu'elle arrivait encore à lire dans ses pensées. Il la regarda s'énerver d'un œil désabusé, tout en buvant une gorgée de bière. Il commençait à être fatigué de subir attaques sur attaques, quoi qu'ils les méritaient. Il s'arrêta, pour déclarer avec froideur. « Sage résolution, les sarcasmes à la con de vieille femme aigrie, très peu pour moi. » Il lui offrit un regard glacial, lui montrant que son humeur avait bel et bien changé. Il en avait fini de la plaindre, de se dire qu'il avait été le pire roi des cons, et qu'elle pouvait bien, en conséquent, s'irriter un peu. Il en avait fini de se dire qu'il était un idiot, maintenant il décida qu'il allait assumer son attitude, faire l'enfoiré jusqu'au bout, et puis... Et puis finalement, la montée de révolte retomba, comme un pneu venant de crever à cause d'un clou sur une route. « Tu... tu pleures ? » Il en était déboussolé le Nael, de la voir ainsi. Des larmes dévalant sur ses joues de poupée, semblables à des coups de poignard en plein cœur. Aussi vite qu'il avait changé d'humeur quelques secondes plus tôt, le jeune homme redevenait l'être bouleversé par ce qu'il avait fait, par ce qu'il lui avait fait. « Non Swan, je t'en pris, arrête... » Sa voix était faible. Spontanément, sans réfléchir, il avança sa main pour venir toucher son genou gauche, puis la retira aussi vite qu'il l'avait mise, comme s'il venait de se brûler les doigts. Il aurait voulu lui dire qu'il était là, mais quel con. Elle pleurait à cause de lui, et lui témoigner un signe d'affection alors qu'il l'avait tant malmené n'était peut-être pas la chose à faire. Même s'il n'avait qu'une envie désormais, la prendre dans ses bras. « Tape, hurle, insulte-moi, je préfère que tu joues l'ex hystérique plutôt que de te voir dans cet état. Pleurer, c'est pas pour une fille comme toi. » Il avait conscience de se contredire totalement, et de lui dévoiler sa faiblesse. Elle pleurait, et pourtant, elle avait cette sorte de supplément d'âme qui faisait que même avec ses yeux larmoyants, elle restait digne. Forte, bien plus que lui, bien plus qu'il ne l'avait jamais été. « C'est sans doute trop tard, mais je suis désolé Swan. » Il ne la regardait plus, préférant se concentrer sur quelque chose qui ne lui donnait pas envie de se gifler le plus fort possible. Il reprit, dans un murmure à peine perceptible. « Quoi que t'en penses, j'ai jamais voulu que ça se passe comme ça. Mes excuses n'enlèveront rien aux faits, mais elles sont sincères. » Et, comme si le répéter encore une fois ne pouvait que rendre les choses plus réel, Nael ajouta, en regardant dans les yeux celle à qui il s'adressait. « Je suis désolé. »


Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?




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Swan Cartwright-Hansen
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Swan Cartwright-Hansen
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(swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ Empty
MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ EmptyVen 28 Juin - 17:36

❝  si j'étais devenu le mec de marilyn monroe, jamais elle se serait empoisonnée avec toutes ces conneries ; je le sais. c'est pas des footballeurs, des acteurs, des présidents, des auteurs prétentieux et des gens qui s'aimaient plus qu'elle qu'il lui fallait, non. ce dont son cœur avait besoin, c'était d'un gars simple, honnête, qui aime les autres, un garagiste, un type capable de l'emmener en auto voir des jolies choses, de baisser la capote, de lui faire respirer l'air roux d'un bel automne, de lui faire goûter la pluie, les minuscules gouttes remplies de poussière, gonflées de vent de lui tenir la main, sans la serrer, sans l'étouffer surtout, sans chercher à la baiser sur la banquette arrière. ❞ grégoire delacourt
 ( you’re my end and my beginning even when i lose i’m winning. ‘cause i give you all, all of me . )
- MOI AUSSI, JE POURRAIS DÉVALISER LA BOUTIQUE CHANEL, LOUER LES SERVICES D'UN CHAUFFEUR, ET  ME DÉPLACER EN LIMOUSINE : MAIS POURQUOI FAIRE ?
Inextinguibles furent-elles, ces petites traînées salées sur le creux de ses joues, déroulant incessamment sur le bord de sa chair froide. Elles se succédèrent les uns aux autres sur la couleur rosée de ses pommettes, pour venir mourir au seuil de son menton, comme si, en mettant un pieds dehors, elles avaient goûté à la beauté du monde, pour finalement décider un grain de temps plus tard, qu'elles ne s'y plaisaient pas. Tu pleures, qu'il lui demande, d'une voix vacillante, en butant sur les mots, comme si leurs poids semblaient bien trop lourds pour pouvoir refléter la réalité. Sa réalité. Bien au-delà de ses jolies poches de jean déchirées et de sa chemise blanche entrouverte à la naissante de sa poitrine, Swan, détenait ce soir, l'âme d'une pauvre gamine de dix sept ans, dépourvue de règles et de principes, sautant de villes en villes, comme jadis elle passait d'amants en amants. Cette courtisane des temps modernes avait toujours eu beaucoup d'allure, avec ses grands yeux bleus verdoyants, et sa peau crémeuse venue d'Afrique. Les hommes tournoyaient toujours autour d'elle, mais aucun ne savait lui plaire. Swan, c'était le genre de fille bourrée de principes. Ne jamais appeler la première, ne jamais embrasser le premier soir, ne pas perdre son temps avec un sentimental qui lui offre des bouquets de fleurs tous les lundis et appelle sa mère chaque dimanche matin, se débarrasser de celui qui lui sort des plaisanteries pour faire mine d'être drôle ou pour combler le silence. Ne jamais dépendre d'un garçon, de son fric et de ses faux semblants. Rayer celui qui prendrait le risque de l'embrasser après avoir mangé un carré de fromage blanc, et qui oublierait le jour symbolique de son anniversaire. Le cœur suspendu dans le ciel, elle énumérait chacun de ses commandements, comme s'ils faisaient partis d'une liste incontournable. La bible de la femme indomptable. « Pleurer, c'est pas pour une fille comme toi. » Sous le clapotis d'une lune larmoyante, elle but ses longues tirades ponctuées de supplications, et il suffisait de la regarder à cet instant là pour savoir que c'était une battante.  Swan, elle ne pleurait jamais. Ça faisait partie de ses commandements. C'était inscrit dans la mémoire de son cœur. Elle n'attendait rien des garçons, Swan, elle les laissait la désirer, la séduire, et choyer ses formes de pin up glamour. Mais jamais, non jamais, elle n'en avait aimé un. Jusqu'à ce que ce garçon là arrive. Mais pour qui il s'est pris celui-là ?  « Je suis désolée ... » Sa bouche tremblante forma ces petits morceaux de mots précieux. Un aveu, une phrase tant attendue et qui est venue s'échoir sur la bordure de ses lèvres livrées au frémissement de cette nuit. Dès lors, le visage en porcelaine de la jeune sud-africaine s'apaisa, effaçant les traces de froideur et retroussant l'écume de son cœur. Elle l'écouta marcher à ses pieds, l'implorer et lui demander pardon. C'est là qu'un léger sourire vint se sculpter sur ses lèvres grâce à la force de ces mots qui avaient su recueillir les larmes impondérables de la plus belle fille du monde. « Fermes la. » souffla t-elle dans la langue de molière avec cet air mutin et son accent absolument divin, sans méchanceté ni brutalité. Ses doigts, dont la pulpe était étonnement tendre, se déposèrent sur les joues du français. Son regard planté dans le sien, elle redécouvrit ces gestes d'antan appartenant à un passé lointain sur un autre continent. Désormais, elle pleurait parce que son cœur tout entier s'était remis à battre, alors qu'elle avait su le faire taire des années durant. C'était des larmes d'une jolie fille, amoureuse de son vieil amour. « Je ne regrette rien de ma vie, tu sais. Et tu en fais parti. » Ses mains se mirent à trembler, alors elle les retira de la chaleur de son visage, et fixa de ses prunelles embuées la route plongée dans l'immensité du noir. « Tu m'as fais beaucoup de mal, Nael. Mais, je suis consciente de t'en avoir fait aussi. C'est vrai, j'étais – et je suis encore – une grande emmerdeuse. Et toi, tu es un vrai con comme il en existe peu. » énonça t-elle avec une pointe de rire au fond de sa gorge. Swan se rappela de ces nuits où ils n'étaient que des amants : ce temps où ils acceptaient de mourir à l'aube et s’entretuaient pour tout et rien. Elle entendait encore le grincement de leurs voisins d'hôtels exacerbés d'assister contre leur grès à chacune de leurs disputes d'amants torturés. « On n'était jamais d'accord sur rien, on se disputait tout le temps. J'étais pas toujours heureuse, presque jamais en fait. Mais, toi, tu étais  là. Et on s'aimait, en se bagarrant, certes. Mais on s'aimait. » Désormais, son regard larmoyant se riva sur ses mains jointes posées contre ses cuisses. On aurait dit une petite fille, avouant la liste de ses bêtises à ses parents avec une voix empreint de douceur pour ne pas se faire punir. « On était fait comme ça. Tu comprends ? C'était pas de ta faute, ni de la mienne. C'était notre nature. » précisa t-elle dans un dernier souffle, avant de rehausser la pointe de son menton vers l'océan céleste nageant au dessus de leurs têtes. De ses petites mains manucurées à merveille, Swan essuya avec dignité les longues larmes encore collées à ses joues. Et puis, elle huma l'air avec un nouvel éclat dans les yeux. Elle n'était plus triste. Son cœur, ce soir, s'était réanimé par la magie des sentiments. Dans son  vieux tee-shirt trop large et son jean noirci par la crasse du moteur, elle ne ressemblait en rien à la Swan des beaux jours : celle qui à des plumes de paon autour de son serre-tête argenté, une bouche vermillon et une robe légère dévoilant autant ses atouts qu'elle ne dissimule la beauté de son corps. Et pour une fois, elle aimait ça. « Viens, on va prendre l'air. » décida t-elle avec entrain, une fois que les torrents de pluie avaient cessé de s'effondrer sur le bitume. Les frasques de vent lui chatouillèrent le visage encore humide, et ses cheveux s'y laissèrent emporter. D'un air déterminé, elle lui prit la main, comme un grand frère guiderait sa sœur, et puis la lâcha aussitôt, bien consciente du caractère équivoque que pouvait exprimer ce geste. « Tu me suis ou bien tu restes là ? » s'enquit-elle un vague sourire bordant la courbe de ses lèvres. Sous l'air glacial d'un soir d'hiver, la belle lionne s'apprêtait à rentrer dans l'encre sauvage de la forêt. Des arbres par milliers s'étendaient en face d'eux, et leurs feuillages s'entrechoquèrent les une aux autres formant un bruit confus et discontinu. « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ( … ) » se mit-elle à siffloter en français, en marchant à reculons. Un sourire dément sur la bouche, elle s'enfonça dans la grandeur de la nature, et le vit la suivre d'une démarche incertaine et prudente. D'un coup, elle se retourna les yeux grands ouverts sur cet univers. Dans l'obscurité nocturne, elle ne put distinguer parfaitement les morceaux de bois éparpillés sur la terre fraîche. Elle n'entendait que le bruit des oiseaux qui planaient entre les branches des arbres, et celui émanant de ses propres pas. « … Et s'il y était, il nous mangerait. » Vieille comptine que sa mère avait appris par la sienne et qu'elle lui chantonnait lorsqu'elle la berçait dans leur majestueuse villa de Johannesburg. Seule avec elle-même, Swan se mit à courir entre les troncs d'arbres et les flaques de boue, le froid piquant ses petites joues sèches. Elle fit criser les feuilles mortes dans la neige fondue, et scruta de temps à autre le ciel noir au dessus de sa tête. Et puis, un silence consterné s'installa autour d'elle, tandis  que Nael tâchait de suivre ses pas tant bien que mal. Un silence. Qui dure. Longtemps. Et soudain, un long cri retentit. C'était le sien. « Nael ! » Sa voix, pleine de détresse, scandait le prénom de cet amour déchu. Une fois. Puis deux. Il y avait la peur dans ce ton lourd et lointain, comme s'il provenait de nul part. Cette forêt abandonnée par toutes activités humaines grouillait de présences animales et d'individus paumés infréquentables. « A l'aide ! » qu'elle s'écriait désormais, un son émanant d'un endroit où personne ne semblait pouvoir se rendre. Des bruits vagues et indescriptibles fusèrent à travers les arbres. Quelqu'un courrait. Vers elle. Qui continuait de crier, encore et encore. Misérable gamine. Et le voilà, le Nael, mort de peur, face à la reine des farces. Assise tranquillement sur un tronc d'arbre, elle l'aperçut avec ses cheveux bruns foncés et l'ombre noire de sa silhouette robuste. « Je t'ai bien eu ! » Des rires d'euphorie sortirent de sa bouche victorieuse, alors qu'elle se tenait le ventre avec l'un de ses bras. Bidonnée. Sa longue chevelure reliée dans un lâche chignon, les poids de ses bras hérissés par le froid, Swan se mit debout, en tâchant de retenir quelques unes de ses railleries. « Je sais que c'est pas drôle ! » se précipita t-elle de dire, en anticipant les paroles du bordelais, vraisemblablement aigri. Avec prudence, son corps gracile se rapprocha du sien. « Mais au moins, je sais que tu tiens encore à moi. » acheva t-elle hilare et fière de son coup, un tendre sourire aux lèvres. Petite vicieuse et effroyable gamine cette Swan. Ce soir, le loup, c'était elle. Et elle l'avait mangé. Tout cru.
Spoiler:
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ (swanael) ❝ If I could tear you from the ceiling, I find a brand new way of seeing your eyes forever glued to mine. ❞ EmptySam 3 Aoû - 18:51

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. you'd like to stay in heaven but the rules are too tough .
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Il existe bon nombre de personnes qui sont toujours en train de se demander si oui ou non, leurs faits et gestes ont de l'importance, si oui ou non, ils auront un impact sur leur avenir. Elles se posent cette question sans réaliser qu'en fait, rien qu'un minuscule détail, rien qu'un soupir anodin en apparence, a de l'importance. Sans réaliser que tout a de l'importance. Nael faisait parti de cette catégorie de personnes. Enfin non, pas vraiment. Parce que lui, il ne s’embarrassait pas avec ce genre de questions. Oh, il ne fallait pas croire qu'il était idiot le petit, du moins, il ne l'était pas moins qu'un autre. Et pourtant, il n'était pas du genre à réfléchir avant d'agir. Il préférait effectuer ou dire tout ce qui pouvait bien lui passer par la tête, n'imaginant que les conséquences voulues de ses actes, et omettant naïvement de penser à ces autres répercussions, celles auxquelles on ne s'attend pas vraiment, et qui se révèlent pourtant les plus durables. Ainsi avait-il bêtement cru qu'en poussant Swan à partir quelques années plus tôt, tous ses doutes auraient également quitté le navire, embarquant clandestinement dans les bagages de la jeune femme. Il avait pensé qu'en quelques semaines, les sentiments partiraient, et que finalement, quelques années plus tard, il se remémorerait cette escapade parisienne juste comme un bon trip de jeunesse. Mais il fallait croire que la mémoire ne fonctionnait pas ainsi. Et en définitive, Nael avait quitté Paris à son tour, le cœur moins léger que lorsqu'il y était arrivé. Parce que les souvenirs, leurs souvenirs, avaient désormais pris une teinte amère, tachés par la honte et la pensée persistante qu'il venait peut-être d'accomplir l'une des pires conneries de sa vie. Et il fallait croire qu'en plus, sa manœuvre n'avait pas non plus chassé les sentiments. Car lorsqu'elle effleura son visage, il crut que son cœur allait exploser par la brutalité des émotions qui le traversaient. La situation avait tellement changé, en quelques minutes. Encore une fois, Nael se retrouva étonné par le poids des mots. Il s'était excusé, excusé pour tout le chagrin qu'il lui avait donné, excusé d'avoir été un enfoiré. Et il avait pesé chacun de ses mots, mais jamais, au grand jamais, n'avait-il pensé qu'ils puissent à ce point être salués par son ancien amour. Il lui sembla à cet instant, qu'elle n'avait attendue presque que cela durant tout ce temps. Alors il sourit, d'abord hésitant, puis plus assuré, se languissant des mots qu'elle prononçait, et qui le ramenaient au temps de leur amour, au temps des journées qui voyaient se succéder les rires et les batailles, les oppositions puis les réconciliations, et tout ça, dans une espèce de bulle où le temps n'avait plus de prise. « C'était pas de notre faute... On s'aimait, oui... » répéta-t-il d'une voix lointaine. Ils s'étaient chéris, cela ne faisait aucun doute. D'un amour pas vraiment platonique, pas vraiment tranquille, pas vraiment reposant. Mais ça n'en restait pas moins que la nature de leurs sentiments n'était pas à remettre en question, d'un côté comme de l'autre. Aussi certain qu'elle l'avait amené dans leurs souvenirs communs, ce fut elle qui le ramena à la réalité. Prendre l'air, qu'elle voulait. Un peu perplexe, Nael darda ses prunelles sur les nuages menaçant qui surplombaient la campagne. Le ciel s'était calmé, mais la fraîcheur de la nuit lui faisait émettre des réticences quant à cette promenade soudaine. Elle l'entraîna finalement, sa main enroulant la sienne,  mais elle le lâcha bien trop vite, à son grand dam. « J'arrive. » marmonna-t-il finalement, son visage indiquant néanmoins un manque d'entrain évident. C'était assez contrastant, lorsqu'on constatait la joie guillerette qui agitait Swan, à l'idée d'aller vagabonder dans la forêt. Nael lui, il n'avait jamais été fan des promenades nocturnes dans les bois. Toute sa vie, il n'avait vécu qu'en ville, Bordeaux, Paris quelques temps, et enfin San Fransisco. Et si les pétarades des moteurs, les cris des passants, les interpellations des commerçants et tous les autres bruits urbains pouvaient en effrayer certains, pour le jeune homme, c'était une forêt noire, silencieuse et dense qui exerçait le rôle d'oppresseur. Il n'avait accepté d'accompagner Swan que pour une simple et unique raison, en fait: il ne pouvait se résigner à la laisser partir seule de nuit dans une forêt. Bien qu'elle ne semblait pas vraiment avoir besoin de qui que ce soit, à vrai dire. Ce n'était pas une jeune femme de vingt et un an qu'il suivait ; c'était une sorte de panthère, qui se mouvait dans la forêt avec une telle aisance, qu'on aurait pu croire que là était son territoire depuis toujours. Alors que lui se débattait pour éviter les branchages et ne pas perdre la trace du sentier, avançant avec précaution dans un univers qui lui semblait totalement hostile, elle semblait dans son élément, comme si la forêt et elle ne faisait qu'un. « Arrête de chanter. » qu'il siffla, agacé d'entendre cette comptine de son enfance. Elle le récitait dans la langue maternelle de Nael, et s'il adorait habituellement son accent particulier, en l'instant présent, sa récitation le contrariait plus qu'autre chose. En vu du contexte, elle lui hérissait carrément le poil même, mais ça, il ne l'aurait jamais avoué. D'autant plus que tout petit, il en avait vraiment eu peur, de ce foutu loup. Et soudain, tandis qu'il tâchait d'afficher un visage neutre de toute expression pour s'épargner les éventuels sarcasmes de Swan quant à son malaise, Nael se rendit compte qu'il l'avait perdu, et que sous ses pieds, la terre dure avait laissé place à une matière plus molle, lui faisant comprendre qu'ils s'étaient, en plus, écartés du sentier. Réprimant un grognement agacé, il se hâta, suivant les traces de pas présentes sur le sol, espérant vite retrouver la  jeune sud-africaine. Et alors qu'il s’apprêtait à crier son nom, lassé du silence qui devenait bien trop pesant, il s'arrêta net. Il était glacé, glacé non pas par le froid, mais par le cri qu'il venait d'entendre. Un cri rempli de terreur. Et d'une voix qu'il ne connaissait que trop bien. Une boule d'inquiétude au creux du ventre, Nael se mit à courir, priant pour que son ouïe le guide bien au bon endroit. Peu à peu, ses foulées s'accélérèrent, et son cœur cogna de plus en plus fort, à mesure que son inconscient imaginait les pires scénarios possibles. Et soudain, à travers deux branches de feuillages, il la vit. Pas aux prises avec un animal sauvage comme il le redoutait, mais assisse sur un tronc, son corps secoué par des spasmes de rire. Abasourdi, il mit quelques minutes à saisir la pitoyable vérité : elle l'avait piégé, s'était amusé avec ses nerfs et semblait désormais très fière de sa petite plaisanterie. Qui n'était pas au goût de Nael, naturellement. L'orgueil foncièrement touché, ses yeux jusqu'alors habillés de panique se teintèrent d'une nuance de colère, et sa mâchoire se contracta. Il s'apprêtait à lui passer un savon mais elle le précéda, devinant d'avance ce qu'il allait lui dire. « Mais au moins, je sais que tu tiens encore à moi. »  qu'elle ajouta, d'un ton amusé qui fit lever les yeux de Nael au ciel. Il l'avait senti se rapprocher, mais il ne la regardait pas, encore trop furibond pour cela. « Alors c'était ça le but de la manœuvre ? Voir si je tenais encore à toi ? Oh, que d'ingéniosité Swan, j'adore, belle façon de connaître la réponse. » ironisa-t-il, d'un air revêche. Il la trouvait vraiment stupide sur ce coup-là ; il n'était pas très compliqué de savoir que le bordelais tenait à la jeune femme, même si elle ne réalisait sans doute pas à quel point. S'il avait décidé qu'il n'en avait que faire d'elle, il ne l'aurait pas accompagné dans cette forêt, déjà. « Je crois que tu ne te rends pas compte à quel point t'es pas drôle sur ce coup. Parce que si tu veux qu'on s'amuse, ok, je peux te faire traîner par terre, dans la boue, sur toute l'étendue de la forêt. Tu vas voir, on va se taper des barres à la fin, en comptant le nombres de brindilles, de boue et de cailloux logés dans ta tignasse. » Il parlait là un peu trop fort, ses paroles se répercutant dans une forêt qui elle, restait bien silencieuse. Enfin, il finit par regarder la jeune femme qu'il tentait désespérément de gronder, et il se radoucit en voyant la douceur mutine éclairant son visage. « Bon ça va, arrête de te foutre de moi maintenant. » chuchota-t-il doucement, un vague sourire sur les lèvres. Il ajouta, d'un air songeur. « Tu sais, c'est marrant mais j'ai l'impression d'avoir vécu ce moment... Mais il y avait un peu moins d'arbres autours de nous, peut-être. » Il voulait dire par là qu'il connaissait cette scène, et pour cause, c'était avec elle qu'il l'avait répété. Souvent mademoiselle Swan lui avait joué de mauvais tours, dans le seul but de taquiner sa mauvaise humeur. Et ça avait toujours très bien marché ; celui-ci pestait alors, la rendant encore plus amusée, et puis il se calmait aussi vite qu'il s'était emporté, et tout se finissait alors en rires des deux côtés. Parfois la situation s'inversait, et c'était lui qui l'emmerdait, ou parfois ils se cherchaient mutuellement. Et voilà que maintenant, tout recommençait. Ça lui faisait tout drôle à Nael, car c'était comme la représentation inconsciente d'une pièce de théâtre qu'ils connaissaient par cœur, pour l'avoir joué tant de fois auparavant. Il la couvrit d'un regard tendre, un sourire charmant accroché aux lèvres, puis, au bout de quelques secondes, détourna le regard, se rendant enfin compte que si la situation était semblable à d'autres qui s'étaient déroulés antérieurement, tout avait changé entre eux, et le contexte  était on ne pouvait plus différent. « Je ne sais pas ce que tu veux faire, mais pour ma part, je rentre. J'en ai ma claque de ta forêt. » Il lâcha ça d'une voix un peu boudeuse, mais un petit sourire vint adoucir ses paroles. Il commença à marcher, mais bien vite, revint sur ses pas, l'expression anxieuse. « Swan... Tu connais l'endroit où nous sommes, n'est-ce pas ? » s’enquit-il, en s'approchant tout près d'elle. Nael venait de réaliser ce qu'il n'avait pas compris jusqu'à présent ; son écartement du sentier allait lui coûter bien plus qu'un simple nettoyage de chaussures, tachées par la boue des lieux. Il ne se souvenait plus du chemin qu'il avait pris pour rejoindre la jeune femme et pour cause, tous les arbres s'étalant à l'infinie devant lui s’apparentaient à des espèces de clones. Et puis soudain, un crépitement se fit entendre dans la nuit. Des gouttes, tombant par millier sur les feuilles de la forêt, provoquant un concert assourdissant dont ils étaient aux premières loges. « Si tu me dis que tu ne sais pas où est le chemin qui nous mène à la voiture, je te jure Swan, que je met ma menace de tout à l'heure à exécution ! » Quelques minutes plus tôt, on n'entendait que ses rouspétances dans les bois. Mais désormais, il avait beau crier fort, ses exclamations étaient presque inaudibles, tant le vacarme de la forêt était tapageur. Nael eut alors l'impression que les Dieux s'étaient unis pour l'emmerder, et qu'ils n'étaient que des être insignifiants, avec ces grands arbres qui les entouraient, et cette pluie qui continuait de tomber inlassablement sur eux.


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