« Viens je t’emmène, sur l’océan. Viens je t’emmène, sur mon bateau blanc… » || Maëlle

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Toujours l’humour de mon compagnon qui savait exactement me faire sourire le regardant avec de grands yeux. Une ambiance légère où j’étais moins anxieuse prenant le large pour la toute première fois. Mai que risquais-je ? J’étais avec l’être aimé, pour une escapade romantique ou il était venu m’enlevé et j’adorais ce côté imprévu qu’il avait pour me faire une réelle surprise bien qu’il aurait pu se risquer à se faire surprendre. « Ça sonne très bien, mais Sir O’Malley encore plus. » Je n’avais jamais été vers lui pour sa fortune ou ce qu’il représentais mais en cet instant je le taquinais sur son statut d’homme aisé en bien des façons, avant de porter à mon tour ce même couvre-chef aux couleurs marines ou je mis une main près de ma tempe telle une salutation militaire « Mousse Silverwood pour vous servir capitaine ! » Je riais de ma bêtise avant de me retrouver tout à ses côtés, pouvant respirer son odeur et lui proposant un succulent repas sous une voile étoilé en pleine cœur de l’océan. Quoi de plus merveilleux ? Tout se prêtait ce soir à une douce et longue nuit romantique, bien loin des tracas quotidiens…Je sentis ses mains se poser sur ma personne ce qui me fit un bien énorme, de le savoir si attentionné et si amoureux ? Oui je pouvais employer ce terme…Avouant qu’il avait un creux, j’en étais ravie, je pourrais pour la première fois lui montrer mes talents de cuisinières, pouvant faire n’importe quel plat avec peu de choses au final même si le connaissant je sus qu’on ne manquerait de rien sur ce yacht, chose qu’il appuya. Proposant donc à me mettre aux fourneaux, voilà qu’il s’invita à la tâche en dressant la table. Un homme de sa prestance et si occupé en soi faisait il souvent ce genre de choses ? J’eus un sourire naturel aux lèvres profitant de ses lèvres et de son étreinte avant de prendre la direction des lieux pour se remplir la panse, le suivant main dans la main. M’activant donc je commençais la préparation du repas, patates douces et steak le tout accompagné d’une salade verte et d’un bon vin et en dessert il y avait des fruits que demander de mieux ! Et quel choix ! Chacun était à son occupation, tel un vieux petit couple ? Cela me donnait de la gaieté. Amenant les plats ensuite sur la table joliment dressée, en plein air sous le ciel étoilé, que j’avais cette sensation de vivre un réel conte de fées. « Viande de bœufs avec son accompagnement de patates douces, mais avant tout si l’on fêtait cette soirée comme il se doit ? » Avais-je lancé après deux allers retours en cuisine, le repas resté sous cloche pour garder le tout au chaud. « Installe-toi je reviens vite…et jolie table … » Avant de revenir une bonne bouteille en main et de deux verres m’installant face à lui, le regardant avec des yeux qui en disant sur mon état d’esprit, sourire aux lèvres…

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« Sir O’Malley ? Ca fait tellement anglais. » Non, je n’ai aucun problème avec messieurs les tea-men. Disons seulement que les Irlandais et les Anglais n’ont jamais été particulièrement proches, eu égard à la guerre qu’avaient opposé leurs deux pays, et que me mettre sur le même pied qu’un Anglais revenait à une sorte de trahison. Je plaisante, évidemment. « Mousse … tu es donc sous mes ordres… et tu dois faire tout ce que je t’ordonne. » Que c’est tentant … Mais non, je ne pouvais pas la taquiner en ayant le ventre vide. Manger d’abord, câlins ensuite. La laissant donc s’occuper de notre repas, pendant que je guidais le yacht dans un endroit où nous pourrions être tranquille sans gêner le passage potentiel d’autres navires, je me mis ensuite à la préparation de la table. Bougies aux chandelles, nappe aux couleurs feutrées, une odeur de fraise pour parfumer le tout et notre dîner en amoureux était fin prêt. « Mmm, tu t’es surpassée, chérie. Je salive déjà. » lui murmurai-je à l’oreille tandis qu’elle revenait vers moi. « Qu’est-ce que … » Comment ça, assieds-toi, je reviens vite… Il y a anguille sous roche. « Maëlle mais ... où est-ce que tu … vas ? » Trop tard, elle avait déjà disparu de mon champ de vision. « Oh je vois. Tu as vraiment pensé à tout. Et pourquoi ces verres ? Que fêtons-nous ? » Serait-ce du champagne ? Autour de nuit, il n’y avait que le silence. Reposant. Je lui souriais, et ma main était même allée chercher la sienne à l’autre bout de la table, la caressant du pouce par endroit. Mes yeux dans les siens. Une promesse d’avenir que je lui faisais, implicitement.

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Je ne pus me retenir légèrement de pouffer de rire le sachant Irlandais mais c’était plus pour le faire se sentir sur un pied d’estale. Ce qu’il fit à son tour avec ce privilège d’être supérieur, à mon statut de « mousse » novice dans ce domaine marin mais en étant tout à fait ravie, que mon imagination suite à ses mots me laissèrent bien rêveuse, au point d’avoir des idées bien agréables en tête…un sourire aux coins des lèvres ! Avant de terminer d’amener le repas et une bonne bouteille de Champagne ce qui semblait étonner James. Avais-je bien fait ? J’eus un doute, peut-être m’étais-je permis une chose qui m’était interdite ? Je le regardais quelques peu interrogative et étonnée presque gênée, avant de me reprendre après un léger soupir accompagné d’un sourire presque timide, sentant sa main se poser sur la mienne, qui me rassura malgré tout, mais après tout ce stress de cette dernière semaine je ne souhaitais qu’une chose prendre du bon temps.« Et bien pour plusieurs raisons mon cher… » alors que je me levais afin de nous servir tour à tour étant à ses côtés, debout lui tendant sa coupe.« Tout d’abord pour être venu m’enlever prenant des risques, faire en sorte que je prenne le large à un moment propice et la dernière pour m’avoir fait entrer dans ta vie, tu ne pouvais pas me faire plus plaisir mon Trésor… » alors que mes lèvres allèrent rejoindre les siennes avec une infinie tendresse et un amour certain, avant de regagner ma place face à lui, trinquant et buvant une première gorgée de ce divin champagne avant de commencer à entamer le repas qui m’ouvrait l’appétit de plus en plus, tout en admirant cette magnifique table dressée. « Et toi ? Dis-moi une raison particulière de t’être mis au kidnapping ?tu sais que je pourrais porter plainte pour séquestration ? » Toujours une petite touche d’humour envers mon cher et tendre, posant ma serviette sur les genoux, avant de lui souhaiter un bon appétit et dégustant mon assiette par la suite, dévorant mon petit-ami des yeux au passage…j’espérai que cette soirée se passe au mieux, meilleure que celle du Bal, sans oublier les tracas de mon quotidien à l’hôpital ou encore la future visite à mon père au Texas pour une certaine durée…afin de faire le point sur tout un tas de choses…

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Je l’écoutais donc m’énumérer les raisons pour lesquelles elle tenait à ce que tout soit parfait – ça l’était pour moi- pour notre première et certainement pas la dernière, virée en amoureux. « Je voulais qu’on ait un moment pour nous. » lui susurrai-je à l’oreille pour toutes explications aux diverses raisons qu’elle venait de formuler. « Rien que nous deux. Loin des enfants, de la faculté, du travail. On en avait besoin, autant l’un que l’autre. » Moi, parce que ma vie tournait beaucoup trop autour de mon travail, comme ne cessaient de me le répéter mes proches, elle, parce qu’elle avait vécu récemment un incident fâcheux qui la rendait plus vulnérable que jamais. « Me mettre au kidnapping ? Mais voyons, ce n’est pas la première fois que je prends une jeune femme en otage, tu sais. » annonçai-je d’emblée avec le plus grand sérieux du monde. Un peu d’ironie ne nous ferait pas de mal. Quoique j’avais déjà, effectivement, kidnappé des gens, mais ce n’était que pour le travail, rien à voir avec ce genre de sortie romantique dont elle faisait allusion. Mais autant ne pas en parler pour éviter de gâcher ce moment intime entre nous. Maëlle n’avait pas à savoir les nombreuses facettes, parfois dangereuses, souvent risquées, de mon métier de business man. Pas plus que je ne voulais qu’elle apprenne le type de personne que je pouvais de temps à autre, côtoyer pour les besoins du boulot. « Hum, vraiment ? » Elle me narguait ou j’avais mal compris. Un sourire avait en tous cas pris place sur mes lèvres alors que je la jaugeais du regard. Tu n’oserais tout de même pas ? « Il faudrait d’abord que je te laisse quitter le yacht. Hélas, je ne crois pas que ça va être possible si tu as pour projet de me dénoncer à la police. » C’est sur cette touche d’humour que nous avons entamé notre repas, avec la Lune pour seul témoin de nos sourires, nos rires, et des nombreux sujets de discussion que nous mettions tour à tour sur la table. Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin. Et s’il y avait une autre raison que l’affection que je lui portais, qui m’avait conduit à emmener Maëlle faire un tour loin du monde des Hommes, c’était bien celle-ci : revenir sur ce qui s’était passé au cours du bal de Noël. « J’aimerai qu’on en parle. »[/b][/color] Je ne savais pas vraiment comment aborder ce sujet sensible, mais il le fallait. Pour qu’elle se libère du poids de son agresseur que la police n’avait pas encore mis en cage, et que je sache, parce que j’étais suspicieux depuis ce soir-là, si elle savait quelque chose que j’ignorais au sujet de cette affaire. « Du bal de Noël. Lorsque tu t’es disputée avec Aengus. Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu étais énervée, et tout à coup… ce n’est pas seulement la gifle que tu as reçu, j’ai bien vu que quelque chose n’allait pas lorsque son frère est arrivé. Sur le moment, je n’ai rien dit parce que tout le monde nous observait mais … Maëlle, tu sais que tu peux me faire confiance. Dis-moi ce qui ne va pas. Est-ce que tu le connaissais ? J’ai eu l’impression que tu étais tétanisée lorsque vos regards se sont croisés … »

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J’étais heureuse de cet enlèvement surprise et puis loin de tout nous pourrions ainsi profiter l’un de l’autre en toute tranquillité sur l’océan. Il n’avait pas tort, prendre le large pouvait nous faire que le plus grand bien ayant tous deux des vies chargées avec nos soucis et tracas personnels. Je souriais à ses dires, c’était toujours agréable de prendre du temps pour soi et qui plus est avec celui ou celle qu’on aimait. Puis cette remarque sur ce kidnapping qui ne semblait pas être la première fois concernant la gente féminine où j’arquais un sourcil tout en lui lançant un regard des plus interrogateurs tout en prenant avec légèreté ses mots. « Tu as raison je risquerais de me noyer avant même d’attendre la terre ferme, je pense donc rester à bord pour le moment… » Un nouveau sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je poursuivais mon repas, délicieux soit dit en passant. Ce diner avait une tournure des plus agréables jusqu’à ce qu’il en vienne à un sujet que j’aurais voulu éviter tout du moins ce soir espérant sur le moment qu’il ne faisait pas allusion à cette fâcheuse histoire qui s’était passée lors du Bal de Noël, mais la suite de ses propos m’indiquèrent que c’était bien de cela qu’il souhaitait parler. Soupirant doucement et prenant une gorgée de mon verre, que je laissais un blanc s’installer avant de reprendre, réfléchissant à ce que j’allais lui dire… « Tu sembles bien connaitre la famille O ’Griffin n’est-ce pas ? Et c’est pour cela que je préfèrerais te mettre à l’écart de tout cela. Ce n’est pas une question de confiance, je te suivrais les yeux fermés pour quoi que ce soit mais cet épisode est disons délicat, je ne suis pas sure que tu souhaites apprendre certaines choses et moi non plus. Et concernant Aengus tout est partie du fait que j’ai passé un moment avec elle et lorsqu’elle a su que nous étions ensemble elle m’a prise pour une fille facile et hypocrite d’où cette dispute le soir de mon agression avec cet homme… » C’était ce fameux soir ou après avoir avoué mes sentiments à James que j’avais eu ce doute que peut-être ce n’était pas une bonne idée et de notre conversation téléphonique quelques peu mouvementée…Je ne savais comment James allait prendre la chose, d’une ma relation intime avec la jeune femme et de deux celle de ne pas vouloir m’étaler sur mon attitude lors du bal ou j’avis reconnu mon agresseur le frère d’Aengus… « Je le ne connais pas et j’en ai pas l’attention… » Puis regardant James soutenant son regard, je ne pus me taire totalement, le voyant à vouloir m’aider…« Tu dois me faire la promesse de ne rien faire, de ne rien tenter si je t’avoue tout. James ? Ne tenait plus qu’à lui de décider…

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viens je t'emmène sur mon bateau blanc

Il ne fallait pas comprendre par là que j’avais déjà tué. Pas directement en tous cas. James O’Malley n’a pas à se salir les mains, il a des hommes prêts à accomplir ses quatre volontés pour se faire. Et Ollister, mon meilleur ami de surcroît, et agent de terrain, celui en qui j’avais une confiance aveugle et réciproquement, était quant à lui tout indiqué pour ce rôle. La seule véritable personne que j’avais tué à petit feu et regardé mourir sans l’ombre d’un remord était l’assassin de mon père que j’avais réussi à traquer jusqu’en Egypte, alors que j’effectuais un vol en compagnie de Sydney Satis Khelos. Personne n’avait jamais rien su de ce que j’étais allé faire en Egypte, pas même la jeune femme, et cette affaire ne remonterait jamais à la surface. Je prenais toujours grand soin à ce que ma vie privée ne soit pas mise au grand jour, encore plus lorsqu’il s’agissait de problèmes familiaux. L’assassin était mort, brûlé, et ce dossier était clos.

Je pensais bien que mes questions n’allaient pas être de tout repos pour ma petite-amie, j’avais même songé un instant qu’elle chercherait à les éviter. Cependant, j’avais décidé de tenir bon. Pour elle. Pour nous deux. Parce que j’avais pour habitude de résoudre tous mes problèmes, quels qu’ils soient, quelle qu’en soit la difficulté. Et puisque Maëlle faisait aujourd’hui partie intégrante de ma vie, ses problèmes étaient aussi les miens. Sans compter que je n’avais pas envie de la savoir vivre avec une épée de Damoclès perchée au dessus de sa tête jusqu’à la fin de ses jours. Je savais que sous cette affaire, se cachait autre chose, et je finissais toujours par apprendre ce que je désirais savoir. Aujourd’hui ou demain. « En effet, je connais Blaithin, la cousine d’Aengus, son frère et Aengus elle-même depuis que je suis adolescent. Nous avons grandi dans la même région irlandaise, et nous sommes amis. Enfin, pour ce qui est de Blaithin surtout, parce qu’Aengus a été la fillette que je surveillais à l’époque, pour me faire un peu d’argent de poche, et je protège encore aujourd’hui. Je la considère comme ma petite sœur. Quant à son frère, je ne sais pas grand-chose de lui, si ce n’est qu’il est aussi discret que moi concernant sa vie privée, et que sa sœur et lui ont eu pas mal de désaccords par le passé. Pourquoi ? » Où voulait-elle en venir ? « Détrompe-toi, Maëlle. Je n’aime pas marcher sur des œufs. J’aime savoir à qui, ou à quoi j’ai affaire, et régler les situations sans passer par plusieurs chemins. Le tact n’est pas mon fort quand ça concerne la famille. » énonçai-je en fronçant les sourcils. Je n’étais pas un dur à cuire, mais je n’aimais pas que l’on me prenne pour une petite nature. Quelle que soit la vérité, je voulais non seulement la connaître, mais agir en conséquence. Quel que soit le prix à payer par la suite. « Je vois. Aengus est assez… spéciale dans son genre. Elle n’est pas méchante. Juste un peu difficile parfois. Et je sais de quoi je parle. » soupirai-je en l’écoutant poursuivre. Je ne lui cherchai pas d'excuse, ce n'était qu'un simple constat, voilà tout. Mes sourcils se froncèrent une fois encore à la demande qu’elle me formula. Tu es sérieuse ? « Non, je regrette, je ne peux pas te promettre une telle chose, Maëlle. Si tu sais quelque chose, je veux le savoir aussi. Même si ma famille ou mes proches sont impliqués, il faut que je le sache. Cependant, je peux te faire la promesse que je ne perdrais pas mon calme, et que j’agirai avec conscience et professionnalisme. » Je ne pouvais lui promettre de ne rien faire. Après tout, elle était ma petite-amie. Et si le frère d’Aengus était impliqué d’une manière ou d’une autre dans son agression, comme je le soupçonnais depuis quelques temps déjà, je me devais d’agir. Non seulement pour elle, mais aussi pour les autres femmes à qui il aurait pu faire du mal. Sa sœur, notamment. Aengus avait parfois une vision altérée de la réalité, en raison du monde imaginaire dans lequel elle berçait au quotidien. Or, je n’avais pas envie qu’elle souffre elle aussi, encore moins du fait de sa propre famille.

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Il me fit donc un petit récapitulatif de ses liens avec la famille O ’Griffin, Blaithin pour ma part je ne la connaissais que de vue, quant au reste de cette fratrie et sa perception des choses, il me semblait que James ne laisserait rien en suspens à mon plus grand désarroi. Puis voyant son air comme contrarié ou des plus sérieux, je regrettais déjà de ne pas m’être tue en évitant tout bonnement ce sujet, même si c’était trop tard, celui-ci venait d’être lancé sans possibilité de retour. Je le savais proche d’Aengus mais peut-être pas à ce point la considérant comme un membre à part entière de sa famille. Puis le voyant inquiet je tentais de lui laisser le choix suite à une promesse, chose à laquelle il se refusait, ne le pouvant pas d’après ses dires. Ce fut à mon tour de froncer les sourcils, cette soirée allait, si elle continuait sur ce chemin finir avec beaucoup moins de légèreté et plus de tension dans l’air.

« Dans ce cas je ne peux rien te dire, désolée… » Déçue ou contrariée par sa réaction ou ses intentions à venir, je me levais pour débarrasser notre table ayant terminé le repas pour ma part…Les assiettes et couverts en mains je repensais à ses paroles qui ne me plurent guère d’ailleurs. « Tu auras beau tenter de savoir personne ne sait de quoi il en retourne, je suis la seule à pouvoir dénouer cette histoire et je le ferais à ma manière, alors à moins que tu ne me tortures je ne dirais pas un seul mot. J’avais besoin de soutien et de ta compréhension mais apparemment tu sembles vouloir toujours tout contrôler, mais pas cette fois… » Il n’y avait rien de méchant là-dedans mais je n’ai pas besoin qu’on me materne mais qu’on soit là à mes côtés sans se préoccuper personnellement de mes soucis. Soupirant quelques peu, je me disais qu’être en couple signifiait tout partager certes, mais pas de cette façon…

Allant ensuite à la cuisine du navire, je revins avec le dessert servi dans deux petites assiettes, dans un mutisme partie à une réflexion intense…que lorsque je fus de nouveau aux côtés de James je le servis et repris place à table face à lui, sans toutefois toucher à ce qui m’avait mis l’eau à la bouche un peu plus tôt , mais à ce moment précis mon estomac se rétracta. Je regardais au loin l’océan éclairé par le reflet de la lune sous ce ciel scintillant de milles étoiles, ne sachant comment cette soirée allait tourner, avec un léger remord toutefois, celui que Maël mon ami d’enfance était au courant de ce secret, que j’avais reconnu en la personne du frère ainé d’Aengus mon agresseur ors de ce bal…

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« Et pourquoi ça ? » Elle était vexée, je l’étais aussi, le voyage ne se passait plus aussi bien dirait-on. « Je ne cherche pas à contrarier tes plans, Maëlle, mais je n’aime pas que l’on me cache la vérité, encore moins quand il s’agit de mes proches. Et Aengus et toi faîtes partie des personnes qui me sont les plus chères. » annonçai-je pour toute explication en me levant de table pour l’aider à débarrasser. Je ne lâcherai pas le morceau aussi facilement. D’ordinaire, je faisais de mon mieux pour faire des compromis, me montrer le plus avenant possible vis-à-vis de mes amis et de ma famille, mais pas ce soir. Pas tant que les enjeux étaient aussi élevés. Après tout, Aengus et elle s’étaient quand même faites agressées ! Pourquoi diable refusait-elle de se confier à moi ? Je ne demandais pas la mer à boire, pourtant ! Juste qu’elle me considère autrement que comme le business man que j’étais. Comme l’homme qui l’aimait, et qui désirait simplement la protéger. « Tu exagères, je ne veux pas TOUT contrôler ! Mais tu ne veux rien me dire. Ca fait plus d’une semaine maintenant, Maëlle, et j’estime que si tu sais ce qui s’est passé, tu dois me le dire. Pas parce que j’ai de l’orgueil ou pour un vil sentiment de puissance, mais parce que je ne peux pas te protéger si j’ignore la vérité, tu comprends ? » Ma voix, qui s’était élevée tout à l’heure, venait de redescendre d’un cran, alors que je la retenais par la taille, dos contre mon torse. Un soupir s’échappa même de mes lèvres. Pourquoi les femmes étaient-elles si compliquées ? Pourquoi refusait-elle de comprendre ?

Lorsqu’elle s’éloigna une seconde fois, je compris que je n’aurai pas gain de cause ce soir. Le dessert fut servi, et je n’y toucha même pas, malgré la décoration qui mettait en appétit. Je n’étais pas seulement exaspéré par toute cette histoire, j’étais aussi déçu. De moi-même, et de nous. « Ce que je ne comprends pas, c’est que tu l’ai dit à ton … ami, et qu’à moi, tu ne dis rien. C’est ça que je ne comprends pas ! » avouai-je après dix minutes de silence, en me levant de table définitivement, débarrassant mon assiette, et après avoir fait la vaisselle, rejoindre mon – notre- lit, de mauvaise humeur. Maël ne m’avait rien dit, mais depuis que je savais ce qu’il représentait à ses yeux, il ne me faisait plus aucun doute qu’il ait été mis dans la confidence. Car c’est toujours ce qui se passe entre amis, plus qu’entre amants. Je n’étais pas jaloux, mais j’admets avoir du mal à concevoir qu’elle puisse vouloir se confier à un autre, plutôt qu’à moi. Appelons cela de l’orgueil, plutôt que de la jalousie.

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Nous n’étions décidément sur la même longueur d’onde…je pouvais comprendre son point de vue mais je prenais cela comme une sorte d’obligation devant à tout prix TOUT lui dire. Certes ce n’était nullement le problème de lui avouer ce que j’avais pu découvrir mais j’avis plutôt peur de sa réaction et de ce qu’il pourrait faire par la suite. Je n‘étais pas naïve, tout homme au portefeuille bien fourni avait la possibilité d’arrange les choses à leur manière et de façon parfois discrète et je ne pensais pas James différent de ce cas de figure ! Mais la réflexion que je lui fis ne lui plus guère, aurais-je touché un point …sensible ? Voilà on y venait enfin, et sans s’en rendre compte il venait de mettre le doigt dessus. «Voilà pourquoi je ne souhaite pas m’étendre sur ce sujet. C’est bien ça le problème. Tu veux me protéger par toi-même et je le refuse. Ce n’est pas à toi de régler mes soucis, du moins pas de cette manière. » C’était comme parler à un mur, chacun campant sur ses positions et sa vision des choses. « Tu ne peux pas gérer des problèmes personnelles comme tu le ferais dans les affaires, cela n’a rien à voir James. » Un ton froid, distant mais quelque peu au bord de l’exaspération que je soufflais doucement afin de ne pas envenimer plus les choses, une escapade amoureuse qui tournait en véritable tragédie ! Je le savais prévenant et attentionné mais ce côté trop protecteur avait tendance à m’étouffer, surtout que sans le savoir il était plus ou moins impliqué dans le sens où il était proche de la famille O ‘Griffin.

La distance serait un bon atout pour laisser les choses se calmer que même le dessert ne semblait plus avoir ce gout si appétissant que tout à l’heure dans la cuisine que ni l’un, ni l’autre nous n’avions touché aux fraisiers…Puis au moment où j’allais relever la tête pour peut-être tenter d’apaiser la situation il ouvrit de nouveau la bouche avec des paroles qui me surpris mais qui me blessèrent également …Comme s’il pensait que je n’avais aucune confiance en lui…Mais Maël était comme mon frère, mais je me sentais mal que James se sente au rang inférieur ou placé en seconde position ce qui n’était nullement le cas, je voulais simplement le préserver…peut-être comprendrait-il cela plus tard ? Mais sur ce, je le laissais regagner la chambre restant assise un moment à regarder l’océan semblant si paisible...avant de terminer de débarrasser le tout, de faire la vaisselle restante et de ranger avant de prendre l’un de mes livres de médecine que j’avais emporté pour l’étudier et puis il me semblait que le sommeil ne voudrait pas de moi cette nuit…

Spoiler:

» AH !!!!! Tu viens maintenant ! [Pv Maëlle S. Silverwood]
» « Ma main saigne ; viens nous chercher dans l'océan » with. Sterling
» Emmène-moi dans ton « world » • HENRYK&ELZ
» Emmène-moi là où je ne suis jamais allée // Breanna & Alcide [HOT]
» Pince me et pince moi sont à bord du bateau, l'un tombe, il reste quoi ? [ pv Aishling]

« Viens je t’emmène, sur l’océan. Viens je t’emmène, sur mon bateau blanc… » || Maëlle

« Viens je t’emmène, sur l’océan. Viens je t’emmène, sur mon bateau blanc… » || Maëlle

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