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Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo

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MessageSujet: Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo EmptyDim 24 Fév - 7:38


Rencontre du troisième type
Cela faisait maintenant deux semaines, environ, que je logeais irrégulièrement mon neveu à la maison. Kenzo était adorable. Et c’était mon poussin, qu’il le veuille ou non. Il avait d’ailleurs rapidement compris qu’à chaque fois que je lui courais après avec un plumeau et mon tablier à fleurs autour de la taille, c’était pour deux raisons. La première, que j’étais en train de faire le ménage. La seconde, pour éviter qu’il ne touche à l’un des objets anciens et particulièrement fragiles qu’il y avait dans la maison. Ce gamin était beaucoup trop maladroit. Imprudent même. Comme la fois où il avait voulu m’emmener faire les magasins, au volant de son Aston Martin. Ce jour-là, j’ai bien cru ma dernière heure arrivée. Mais bon sang, qui était le sombre idiot qui lui avait donné le permis ? Il avait de bons réflexes, ça je ne dirais pas le contraire. Mais justement, la vitesse, il en faisait trop. Et mon cœur avait failli lâché au bout du septième virage pris à 150 km/h. Aussi, depuis ce jour, à chaque fois qu’il devait se rendre à un endroit, c’était MOI qui conduisais. Ou alors, il prenait le bus. Au choix. Bien évidemment, je savais que ce chenapan attendait que j’avais le dos tourné pour prendre ses clés de voiture et fuir son oncle surprotecteur, mais je faisais mon possible pour éviter que cela n’arrive trop souvent.

FLASHBACK

« Une …autoroute à minettes ? Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est un nouveau manège ? » Il y avait un cirque qui venait de débouler en ville. Il voulait surement parler de l’une de ses attractions. Minettes = féminin de minou, donc l’attraction devait avoir un rapport avec des chats. Quoi ? Non, je suis navré mais je n’ai pas l’esprit aussi pernicieux que Kenzo pour comprendre ce à quoi il faisait allusion. Sauf qu’au bout du compte, j’avais quand même compris, devant sa mine défaite, et l’impression qu’il me prenait pour le dernier des imbéciles. « Oh, tu veux parler de … KENZO !! On ne parle pas ainsi des jeunes filles, voyons ! » Moi et mes bonnes manières légendaires. Il devait se faire une raison. « On parle de demoiselle, de jolie fleur, de jeune fille ou de jeune femme, mais certainement pas de … minettes ! » Choqué devant un tel langage, je commençais sérieusement à me demander s’il avait réellement du sang anglais –qui dit anglais dit gentleman – dans les veines. « Quoiqu’il en soit, sois tranquille. Je ne suis pas non plus partageur de mes compagnes. Et non plus intéressé par les histoires sans lendemain. » le rassurai-je avec un sourire en demi-lune. Même si j’étais un sentimental dans l’âme, Kenzo était jeune. Et je n’étais pas suffisamment vieux jeu pour l’empêcher de batifoler à droite et à gauche. C’était de sa génération, après tout. « Désolé de te décevoir, poussin, mais ton oncle n’est pas un bluffeur, dans l’art d’aimer. » Sur ce point, il saurait dorénavant que, qu’importe la jeune femme qui pouvait me faire de la bringue, en maillot ou même toute nue, je n’étais ni doué pour la drague, ni enclin à me laisser entraîner dans ce genre de coup fourré.

FIN DU FLASHBACK

« Kenzo, qu’est-que c’est que cette coupe ? » Cheveux défaits qui montent au ciel, raides comme des piquets en plus, on aurait dit un hérisson. Craquant pour les jeunes filles, chou pour moi, inacceptable pour Joe. J’entendais déjà les commentaires. « Et cette chemise. Boutonne-moi ça, veux-tu ! » Depuis quand suis-je devenu aussi coincé qu’un moine ? Moi-même j’étais vêtu d’une chemise manches trois quarts bleu ciel et d’un pantalon baba cool, alors pour le look BCBG, on repassera. Oui, mais ce n’est pas pareil pour moi. Joe me connaissait depuis l’enfance et était habitué malgré lui à ma décontraction. Par contre, Kenzo lui, se devait de faire bonne impression. Je n’avais pas envie qu’il soit mangé tout cru, vous comprenez ? « Excuse-moi, poussin, je suis un peu tendu en ce moment. » C’est le moins que l’on puisse dire. Je n’en avais même pas parlé au principal intéressé. Et je redoutais de le faire. Espérons que je n’avais pas fait une erreur en téléphonant à Joe. « Voilà, nous y sommes. » Je souffle un bon coup, et je sors de la voiture en compagnie de Kenzo, un énorme paquet cadeau sous le bras. Connor, le fils de Joe est malade. Pauvre poussin. Je suis sûr qu’un nouveau jeu vidéo – dont je n’avais jamais rien compris – lui ferait le plus grand bien. « Et surtout, tu es poli. Tu ne dis pas le ‘vieux’, tu ne l’interromps pas quant il parle, tu dis oui à tout ce qu’il dira, et par pitié, ne casse rien. ….Bonjour, mon chat. Tu vas bien ? Où est Connor ? Je lui ai apporté un petit quelque chose qui devrait le remettre d’aplomb. » J’embrasse les deux jours de Joe, une fois que celui-ci nous ouvre la porte, sans me soucier de son habituel grognement. « Ah, et je te présente Kenzo, mon neveu. » Surpriiiissee. « Je vais faire du thé. » Et on entre, sans demander la permission, en laissant le brun et le blond face à face.
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MessageSujet: Re: Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo EmptyDim 24 Fév - 16:14



Des toussotements, des reniflements et des gémissements. C'est le même refrain depuis deux jours, à la maison. Sophie était en déplacement à cause d'une exposition à organiser, une histoire de tableaux... Les artistes, franchement. Résultat des courses, je le retrouve coincé avec le morveux - ce surnom lui va à merveille sans qu'il ait quoique ce soit d'insultant - à la maison pour le surveiller. Comme n'importe quel autre parent débordé par le travail, j'aurais pu le confier à une nourrice afin de pouvoir me consacrer à toutes mes occupations... néanmoins, il va sans dire que je ne fais confiance à personne d'autre pour le veiller. Je préfère passer mon temps à grommeler et me plaindre plutôt que de le laisser entre les mains d'un inconnu. Puisque nous sommes vendredi, son frère aîné ne va pas tarder à débarquer de Berkeley pour passer le week-end à la maison, j'allais donc devoir les surveiller étroitement : Benedikt a déjà une santé suffisamment fragile pour s'épargner d'attraper cette fichue grippe. Noah venait de m'appeler pour me faire savoir qu'il allait passer me voir pour me parler... Ma main à couper que son frère aîné avait fait une entrée fracassante et qu'il avait été envoyé sur les roses. J'avoue ne pas encore savoir comment me placer par rapport à eux. Dans un sens, j'aimerai que mon Bichon puisse retrouver l'affection de son grand-frère que j'ai essayé de lui apporter à ma manière depuis l'université, sachant pertinemment à quel point William a toujours été son héros pendant l'enfance, avec son père Patrick. Pour avoir également perdu mon grand frère, je ne sais que trop bien le mal que ça peut faire dans la mesure où contrairement à William, Bradford ne reviendrait jamais. Mais d'une façon plus égoïste, je me dis que s'ils renouent réellement contact, je me retrouverai peut-être seul. J'ai beau souvent faire la tête quand Noah se montre trop expressif à mon égard, ou bien être particulièrement étouffant avec lui de façon générale, j'ai besoin de lui. Je me suis senti mal ces derniers jours car je n'avais aucune nouvelle. Conséquence directe : j'ai été irascible au travail, plus que d'ordinaire. Et comment réagira-t-il s'il apprend que pendant toutes ces années, j'étais en contact avec son frère, que c'est moi qui l'ai renseigné sur Noah et sans jamais rien dire au cadet de la fratrie Clives ? Il va me haïr. Pour l'une des rares fois de ma vie, j'ai peur qu'un simple aveu me coûte une de mes seules amitiés. L'humanité est décidément le plus grand mal de ce siècle. "P´paaaa...?" Je ferme les yeux en entendant cette voix de mourant depuis le salon. Je vais craquer. Mes nerfs vont lâcher. Être au service des autres, c'est une notion qui me dépasse totalement et même si je ferai n'importe quoi pour ma famille, il y a des tâches ingrates que je préférerai m'épargner. Je me lève à contrecœur puis je marche jusqu'au salon où Connor semble attendre le Jugement Dernier. Pas de doute, c'est un garçon : au moindre rhume, c'est comme s'il attend que la Grande Faucheuse fasse son œuvre. "Quoi, encore ? - Tu peux m'donner la télécommande, s'il t'y plaiiiit...?" Je tourne la tête. La télécommande est à exactement six centimètres de sa main. Calme, Joe, calme... Je lui donne la fameuse télécommande puis je tourne les talons. "P´paaaaa... tu peux remettre ma couette corr... - Connor, si tu pousses encore, je t'abandonne à l'hôpital dans la chambre d'un vieillard amputé d'une jambe." De grands yeux ronds et une bouche bée suffisent à me faire comprendre que la menace a fonctionné. Connor a toujours eu peur des blessures un peu trop importantes, la phobie du sang de sa mère est apparemment génétique. L'enfant s'exécute et remet de lui-même sa couverture. Il faut bien l'endurcir un peu, surtout pendant les coups durs. Lorsqu'on sonne à la porte, je tourne la tête et soupire en marchant là-bas.
Pendant ce temps, Kenzo et son oncle attendent sur le perron. "Eeeeh, arrêtes de me tripoter, j'suis très bien comme ça !" lâcha le Pakistanais en se débattant un peu un échapper aux mains que Noah voulait faire passer sur sa chemise et dans sa chevelure. Critiquer physiquement Kenzo Ibrahim Clives-Barkha, et puis quoi encore ? "On dirait une vierge effarouchée qui présente son petit copain à son père, enfin ! Cool, tonton, il est quand même pas si..." La porte s'ouvre.
Mon regard croise celui de Noah. Mes traits sont serrés, comme lorsque je me retiens de me montrer remarquablement méchant. Ça fait deux jours entiers que je pratique la retenue et même pour un parfait britannique, ça commence à faire beaucoup. Cependant, je n'ai pas le temps de lui répondre que mon attention s'arrête sur le jeune homme qui l'accompagne. Tiens, le copain de la poupée Barbie s'est finalement incarné en être humain ? Mon sourcil s'arque et mes yeux le détaillent des pieds à la tête avec une lenteur démesurée. "Bonjour... Dans le salon." répondis-je à Noah sans quitter l'inconnu des yeux. Celui-ci soutenait mon regard sans ciller. Imprudent. Soudain, quand Noah me pousse pour aller préparer du thé, j'écarquille les yeux avec une surprise non feinte. "Ton... Ton neveu ? Ça veut dire qu'il est le fils de ton frère ?" J'ai raté une saison entière, ce n'est plus un seul épisode à ce niveau. C'est ce moment que le prénommé Kenzo s'approche et me serre vigoureusement la main en me mettant une tape dans l'épaule. "Salut... Joe, c'est bien ça ? Enchanté, elle a l'air cool, votre baraque !" Pourquoi cet adolescent me touche en plaçant cool et baraque dans la même phrase sans formuler d'excuses pour son langage...? Je le fixe pendant qu'il entre et commence à regarder partout sans se gêner. "Navré de vous décevoir, jeune homme, mais le guide touristique de la... baraque est en congé. Malgré tout, je constate que vous n'en avez guère besoin pour visiter." Remarque subtile et acide à la fois pour lui faire remarquer son sans-gêne. Pas de doute, il me rappelle son antipathique paternel. "Vous devriez vous mettre un peu plus à l'aise, il fait encore plus chaud à l'intérieur que dehors." Cette fois-ci, c'est une critique de son look très décontracté. La guerre est ouverte, le prédateur a trouvé sa proie. "Noah, il va vraiment falloir qu'on parle, j'ai l'impression qu'il ne se passe des choses inattendues dans ta vie que lorsque je ne peux communiquer qu'avec ton répondeur." annonçai-je avec une touche d'humour anglais particulier, en tournant la tête vers lui. "Ooooh, il est à qui ce petit bonhomme tout emmitouflé dans sa couette ? Salut, toi ! Tiens, elle est jolie, cette statuette..." lança la voix de Kenzo depuis le salon... Danger, Noah, danger.
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MessageSujet: Re: Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo EmptyDim 24 Fév - 18:21


Rencontre du troisième type
« Mais… Kenzo arrête de boug… » La porte venait de s’ouvrir. Je devais avoir l’air idiot, les mains contre le torse de mon neveu. Mais enfin, Joe me connaissait suffisamment maintenant pour savoir qu’il valait mieux ne pas poser trop de questions concernant mes attitudes parfois étranges pour le commun des mortels. Je me dirigeais donc vers le salon, enlevais mon écharpe pour la poser négligemment sur le dos de la chaise, avant de ramener son cadeau à mon petit poussin malade. « Oh, mon bébé, comment tu te sens, est-ce que ça va ? Tu as froid ? Tu veux que je te prépare du chocolat chaud ? » C’est déjà un miracle que Joe ne soit pas mort, autant l’aider dans la louuurrde tâche qui lui incombait. « Regarde ce que je t’ai apporté, poussin. Le nouveau Warioland. Bon, je ne sais pas du tout ce que c’est, mais le vendeur m’a assuré que c’était de ton âge. » J’embrassai le sommet de son crâne, caressant son front avant de me lever pour aller lui préparer de quoi se requinquer. « Euh… oui. Oui, c’est bien la définition d’un neveu, Joe. » Il avait réussi à me faire sourire avec sa question. Je me doutais que ça allait se passer ainsi. Lui en train de détailler Kenzo de la tête aux pieds, et Kenzo en train de se demander s’il finirait par entrer ou non à l’intérieur de cette fichue ‘baraque’. En revanche, je hoche vigoureusement la tête de gauche à droite lorsque mon neveu commet la première faute de goût orthographique de la journée. Et d’une. Où sont les tasses ? « Jooe… » Oh, l’intonation ? C’est pour te prévenir que si tu n’arrêtes pas d’embêter mon neveu, c’est à moi que tu auras affaire. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je ne suis pas d’humeur, en ce moment. « Très drôle. » En résumé : il ne se passe jamais rien dans ma vie, c’est bien ça ? « Il y a certaines choses que je préfèrerais ignorer, actuellement, si tu veux tout savoir. » soulignai-je pour moi-même en versant de l’eau chaude dans les trois bols, et du lait avec deux cuillères de chocolat dans le dernier, avant de les apporter à la table du salon. « Tiens, mon poussin. » Quoi ?! Connor ne doit pas se lever, il est trop malade ! « NAAAAOOONNnnnnn… !! » Euh… ça va ? Je venais de me ridiculiser. Vu la tête qu’affichait Joe, il devait sûrement avoir frôlé l’arrêt cardiaque, non ?! « Kenzo, qu’est-ce que je t’ai dit tout à l’heure ? » On ne touche à rien ! J’avais heureusement réussi à rattraper la statuette avant qu’il ne soit trop tard. « Bon, hum, les enfants, vous voulez bien nous excuser un moment ? » Sans attendre de réponse, j’entraîne Joe à l’extérieur, en priant le ciel pour que Kenzo ne fasse pas brûler la maison pendant ma courte absence. « Joe, il faut que … Kenzo… il est arrivé il y a deux semaines environ à la maison et …je l’adore, ce n’est pas le problème. Mais je viens d’apprendre que … » C’était si difficile à dire ? Oui, quand on a passé sa vie à l’attendre, ça fait mal d’en parler. « Joe, j’ai revu William, à Berkeley. Enfin, c’est lui qui est venu me rendre visite au pôle médical. Je… je ne sais quoi faire, est-ce que je dois le dire à Kenzo ? Je n’ai pas envie qu’il souffre comme j’ai souffert, tu comprends ?! C’est pas vrai, mais pourquoi il a fallu qu’il réapparaisse, pourquoi !! » m’exclamai-je en levant les yeux au ciel. « Il est professeur. Je ne lui ai même pas demandé quelle matière il enseignait. Tu te rends compte : il m’a dit qu’il a vécu en Angleterre pendant toutes ces années. En ANGLETERRE, JOE ! Quand je pense qu’il est juste à côté de moi et qu’il … je le déteste. » Et ce discours, je l'avais fait en prenant à peine le temps de respirer, c'est dire mon état d'esprit en ce moment.

« Oups, j’tombe mal on dirait. » Qu’est- ce que … « Beni ! Tu… ça fait longtemps que tu es là ? » Je ne l’avais même pas entendu arriver. « Ouais, ‘fin non. J’viens d’arriver et je t’ai entendu crier alors je vais vous laisser seuls, ça vaut mieux. B’jour p’pa. Au fait, y'a eu un p'tit incident à la fac, mais t'es occupé alors je t'en parlerai plus tard. Au r'voir p'pa. » Bisou sur la joue de son oncle et celle de son père, et Benedikt, le fils de Joe disparaissait à l’intérieur de la maison, pour tomber nez à nez avec … « T’es qui toi ? T’approche pas d’mon p’tit frère, blondinette ! » …Kenzo, en grande conversation non verbale avec Connor. « Qu’est-ce tu fous ici ? Comment t’es entré ? » Je me place face au grand blond, toutes dents dehors, prêt à mordre si nécessaire.
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MessageSujet: Re: Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo EmptyLun 25 Fév - 20:50



En voyant son oncle arriver, Connor s'était mis à trembloter dans sa couette avec encore plus de conviction, j'en levais les yeux au plafond. Finalement, une carrière de comédien lui ira à merveille. D'ailleurs, il retrouva miraculeusement ses forces pour s'emparer du jeu vidéo apporté par Noah et le regarder avec des yeux brillants de convoitise. "Merciii Tonton No' !" Connor vint même à s'asseoir sur le canapé pour lancer le jeu sur sa console... Simulateur, va. Je ne relève pas le ton un peu mécontent de Noah suite aux remarques que je fais à son neveu. Ce jeune homme veut se faire intégrer, alors il est normal que je le passe en revue. Pourtant, mes remarques ne sont pas toujours d'une efficacité très nette, à en juger par le style vestimentaire particulier de Benedikt. Noah se précipite pour lui arracher une statuette des mains, chose qui me fait froncer les sourcils. Kenzo met ses mains dans ses poches et lève les yeux au plafond avec un petit sourire en coin. "Ne touches à rien, c'est ça ? Désolé, je m'étais arrêté au moment où tu me disais que mes cheveux n'allaient pas." Un vrai gamin ingérable, quand il s'y met. J'observe la scène en retrait tout en me disant qu'il y a certains traits de caractère qui me semblent définitivement acquis chez William. Son côté insupportable et arrogant, avant toute chose. Je me laisse entraîner dehors par Noah qui se met à me parler à toute vitesse du débarquement de son frère. Nous y sommes donc. Réfléchis, Joe, réfléchis à une manière d'échapper au courroux de ton frère de cœur. Les mots qu'il emploie à l'égard de William sont durs et trahissent nettement la tension qui a dû recouvrir les retrouvailles entre eux. Le connaissant un peu, j'imagine que la finesse n'a clairement pas joué en faveur de l'aîné qui, naturellement, s'est retrouvé face à un jeune garçon de 35 ans rongé par la colère et le sentiment de trahison. Surtout en ce moment où la vie sentimentale de Noah est particulièrement fragile. Je pose mes deux mains sur ses épaules et j'ouvre la bouche... mais Benedikt arrive à cet instant. "Bonjour, fils." Les effusions, chez les Anglais, c'est aussi prohibé que le beurre doux sur la table d'un breton. "De quel incident est-ce que tu... Benedikt, reviens ici tout de suite !" Les adolescents, sérieusement. Tant pis, quoiqu'il ait fait, je vais l'enfermer dans sa chambre au moins jusqu'à ce que son cadet guérisse. Gérer les deux frères à la fois, c'est impossible. Une fois seuls, je me tourne vers Noah et l'invite à s'asseoir sur un banc sous le porche. "Écoutes, Noah. J'étais au courant que William allait venir, puisque j'ai vu son nom dans la liste des professeurs référents dans le cadre de l'échange avec Oxford. Si je ne t'ai rien dit, c'était par obligation envers lui et d'autres personnes... mais aussi surtout pour ne pas te blesser." D'accord, je le reconnais, n'arrange la vérité qu'à demi-mot comme je le peux pour éviter d'être pris entre deux feux. Les dommages collatéraux pouvant être redoutables, essayons de manipuler un peu les mots pour mieux s'en tirer. "Peut-être avait-il des raisons ou ordre de ne pas te parler. Tu sais, avant que Bradford ne meure, il avait dû couper les ponts aussi sur l'ordre de ses supérieurs. J'imagine qu'il a préféré ne pas insister, ne sachant pas comment t'aborder. C'est quelque chose que j'ai très récemment connu." ajoutai-je en référence à son silence radio depuis que Sydney l'avait quitté. J'essaie de lui sourire, ne lâchant pas son épaule que je presse affectueusement.

À l'intérieur, Kenzo était assis juste à côté de Connor qui, en plein monologue sur son expérience en termes de jeux vidéos, bataillait fièrement dans le jeu que lui avait acheté Noah. C'est en entendant une voix assez coupée et tranchante que le Pakistanais leva la tête. Tiens, ça doit être lui, le fameux garçon de son âge dont Noah avait parlé. "Salut, je... Blondinette ?" Des yeux plissés, des sourcils froncés et des poings qui se sert. Méfies-toi, Benedikt, l'attaquer sur ses cheveux est une très mauvaise idée, lui qui a si souvent dû les cacher pour échapper aux moqueries et à la brutalité de l'intolérance. "Tu vas t'calmer, si tu veux pas que j't'en colle une, mon gars..." répondit Kenzo en se levant d'un trait, jaugeant son vis-à-vis avec un air agressif, son front pratiquement collé au sien. Connor, pas paniqué pour deux sous, ne daigna même pas tourner les yeux de son jeu vidéo afin de répondre à son grand frère. "Laisses, Beni, il est cool ! Il s'appelle Kenzo, et Noah, c'est son tonton ! C'est lui qui l'a amené ici, hein que c'est vrai, Kenzo ?" L'étudiant en histoire tourna la tête, détendu en quelques secondes par l'art de dédramatiser que possédait le petit bonhomme grippé. Finalement, il sourit puis s'écarta afin de laisser les deux frères se retrouver. "Voilà, pas la peine de s'énerver... Mais il est toujours comme ça ?" demanda Kenzo en désignant Connor d'un mouvement de tête. Spécial, ce gosse. "J'voulais pas lui faire de mal, j'suis juste venu avec mon oncle..." Le grand blond observa Beni de la tête aux pieds en fronçant les sourcils. Très sombres, les fringues. Un peu gothiques sur les bords. Des tatouages à peine visibles sur les bras... "Dire que Noah s'inquiétait de ce que ton vieux allait dire sur mes fringues et mes cheveux... J'ai pas de soucis à me faire, en fait !" railla-t-il avec un grand sourire amusé. L'art de la délicatesse par Kenzo, merci messieurs dames. "Ce sont tes vrais cheveux ?" Je vous jure qu'il n'essaie pas d'être méchant, juste trop curieux. Très étrange.
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MessageSujet: Re: Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo EmptyVen 1 Mar - 19:32


Rencontre du troisième type
Au dehors de la maison, appuyé contre la petite balustrade de la varangue, j’écoute les premiers propos tenus par mon frère de cœur, sans me douter un seul instant de ce qu’il va m’annoncer. Il prend tout à coup une voix feutrée, comme s’il doutait de ma réaction, ou plutôt, de la colère qu’il risquait de déclencher chez moi. Il faut croire qu’elle s’en était allée avec William, puisque je n’avais même pas trouvé la force nécessaire pour lui faire des reproches. Je comprenais sa position. M’en parler ou non, sachant tout ce qui s’était passé depuis. Ce fut la raison pour laquelle mes yeux s’écarquillèrent un moment, avant que je ne retrouve une contenance, et ne poursuive. « Je … Non Joe, tu n’as pas d’excuses à me faire. J’aurai très bien pu jeter un œil à cette liste moi aussi, après tout, je fais partie du personnel de Berkeley et … » Et cette liste m’était tout à fait accessible, même si je ne sortais quasiment jamais du pôle médical. Mais cela, c’est une autre histoire. « Je comprends. Et je te remercie de ta sollicitude. » le rassurai-je avec un sourire. Quant à savoir si ma réaction aurait été autre si Joe me l’avait annoncé au préalable, je ne pense pas. Pas avec lui en tous cas. William par contre, ne m’aurait pas pris par surprise, et j’aurai eu tout le temps nécessaire pour lui préparer un discours dans lequel je lui expliquai longuement la liste de ses défauts, de ma rancœur, et du reste. Au lieu de cela, j’avais dû me contenter du peu qu’il m’avait donné. Sa présence, par surprise, et moi, la bouche grande ouverte, avant de le laisser filer, et de m’enfermer dans mon cabinet, les larmes aux yeux. Dire que je m’étais promis de ne plus jamais pleurer pour mon aîné. La promesse d’un enfant a-t-elle autant de valeur une fois adulte ? Il faut croire que non, finalement. « Tu parles de raisons valables !! … il m’a effectivement dit qu’on lui avait ORDONNE de rester loin de sa famille, non mais tu te rends compte ? Quel genre de personnes peut demander ça ? Et faut-il être idiot pour accepter de tirer un trait sur ses parents, son enfance, sa famille ? » l’interrompis-je précipitamment, les sourcils froncés. « Et bien justement, tu aurais réagi comment à ma place, Joe ? Si ton frère était toujours vivant et s’il t’annonçait que par patriotisme, il était prêt à tout abandonner ? » Je me doutais un peu de la réponse de mon frère de cœur, sachant que son devoir civique avait toujours pris une grande place dans son cœur. Mais je lui posai justement cette question aujourd’hui, parce que les choses avaient changé. Qu’il avait lui aussi une famille, et comprendrait parfaitement ce que je voulais dire. « Oui, hum. D’ailleurs, excuse-moi de ne pas avoir donné de nouvelles, encore. J’avais besoin de faire le point, seul. J’ai toujours besoin de faire le point. » Je rigole, heureux de pouvoir partager à nouveau ce que je ressens avec lui. Cela faisait si longtemps que nous n’avions pas eu de discussion ‘sérieuse’. « De toutes façons, ça ne change rien. Je ne veux pas le voir. Et lui non plus. Pas tant que ça en tous cas, vu qu’il est venu et reparti comme il est rentré. C'est surtout pour mes parents et le reste de la famille... est-ce que je dois leur dire, tu penses ? Si tu savais à quel point ma mère était effondrée quand William nous a quitté. Je ne veux pas qu'elle subisse une nouvelle fois la perte du fils prodigue. » Au bout d’un moment, après avoir tourné et retourné tout ce que Joe m’avait dit dans ma tête, mes sourcils se froncent à nouveau, avant que je ne lui demande, surpris. « Comment ça ‘par obligation envers lui’ ? Tu l'as jamais rencontré avant aujourd'hui alors pourquoi tu aurais déjà des obligations envers lui ? » Depuis quand Joe avait des obligations à l’égard de mon frère ? Et de quel ordre ?

A l’intérieur de la maison, les enfants discutaient entre eux. Discussion qui, entre Kenzo et Benedikt, commençait d’ailleurs à s’envenimer. « Quoi, t’aurai préféré Barbie ? » Blondinette, ça fait plus viril, non ?! « Mon gars ? Chui pas TON gars, gueule d’ange. Et sache que quand on menace quelqu’un, faut être capable d’aller jusqu’au bout ! » grogna à son tour Benedikt en serrant les poings. « Fais gaffe, ton brusching va foutre le camp. » Et encore une pour la route. « Noah, c’est ton … ah ben ouais les cheveux ! » Ca, c’est de l’explication mesdames et messieurs ! Même couleur, même texture, conséquence : même famille. Mais alors, pourquoi Connor était blond lui aussi ? Ah ah, y’aurait-il anguille sous roche ? « Alors, toujours malade toi ? C’est quoi comme jeu ? » Une fois Kenzo écarté du chemin, Beni se blottit contre le corps de son petit frère, en lui ébouriffant les cheveux au passage. « Oh non. D’habitude, c’est pire. Ouais, c’est ce que j’ai cru comprendre. Au fait, moi c’est Benedikt, mais tu peux m’appeler Beni. » Profitons des présentations pour …se présenter à son tour. « Qu’est-ce que t’insinues ? » T’es en train de dire que je sais pas me fringuer, c’est ça ? Benedikt fronce à nouveau les sourcils, mais cette fois, un sourire amusé est né sur ses lèvres. Un emmerdeur potentiel, comme lui ; Un deuxième compagnon de jeu, en somme. « Il a juste un problème avec les poupées Barbies mâles, c’est pour ça. Et vu que t’es le sosie de Ken… » Grrrrr, cheveux moi, toi pas critiquer, sinon moi frapper toi, toi comprendre ? « Non, j’porte une perruque. Biensûr que c’sont mes vrais cheveux, t’es con ou quoi ! » Se levant du fauteuil, puisque apparemment Connor est trop occupé avec son nouveau jeu vidéo pour faire attention à son cousin et à son frère, Benedikt se dirige vers la cuisine, détaillant consciencieusement le nouvel arrivant au passage. « T’as faim ? Tu veux manger quoi ? »
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MessageSujet: Re: Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo EmptyDim 3 Mar - 7:52



Plus Noah me demande de ne pas m'excuser ou bien plus il me remercie et plus j'ai une envie formidable de disparaître dans l'instant. J'ai envie de lui dire de ne pas avoir de gratitude à mon égard, que c'est inutile car j'ai passé toutes ces années à taire le contact très régulier que j'entretenais avec son frère aîné, à plus forte raison que j'avais passé beaucoup de temps à renseigner ce dernier sur Noah. Lui parler de sa carrière, de sa vie privée, de ses goûts... Au fond, William connaissait-il son petit frère si mal que ça ? Non, j'en doute. Toutes ces années, il avait enregistré chacune des informations que je lui avais données, Noah était même devenu l'un des rares sujets sur lesquels nous n'entretenions aucune rivalité jusqu'à aujourd'hui. Désormais, je reconnais à contrecœur me sentir menacé par le retour de ce fantôme du passé, ce frère auquel je m'étais substitué pendant toutes ces années. Tout le monde sait à quel point je suis égoïste et mal habile en relations humaines : qui sait si je ne ferais pas en sorte que la relation entre les frères Clives ne s'arrange pas trop afin d'éviter d'être moi-même lésé ? Par le passé, j'ai déjà prouvé à maintes reprises que je ne recule devant aucune forme de scrupule pour obtenir ce que je veux, famille ou pas famille. En ce sens, la colère et la rancœur de Noah me servent bien car mon silence prouve que je ne cherche en rien à l'apaiser. Je le laisse vider son sac, distiller son venin pour mieux le cracher. Dans cette situation délicate, me taire est l'option la plus stratégique que j'ai en magasin. William n'avouera jamais que j'ai être en contact avec lui à Noah car cela ruinerait notre couverture au MI6. Noah n'est pas un idiot, il lui serait aisé de faire le rapprochement. Néanmoins, je ne reste silencieux que jusqu'à la question qu'il me pose. Une véritable colle. Patriotisme ou famille ? La nature voudrait sans doute que je réponde sans la moindre hésitation à cette question, mais elle est bien plus délicate qu'il n'y parait. J'avais très mal pris que Bradford me laisse avec ma mère et ce père violent pour aller défendre les couleurs de l'Angleterre dans l'ombre... mais avec toutes ces années de service en tant qu'espion, je comprends et je respecte plus que jamais sa décision. Pour des non-initiés comme Noah, un tel abandon est inconcevable. A mes yeux, c'est plus que du simple patriotisme britannique : c'est une dévotion pour une cause bien plus grande. Un devoir. Mon regard se porte sur la maison où j'entends Benedikt, Connor... Mes fils ou ma patrie ? "Je... C'est différent, nous n'avons pas le même caractère toi et moi, Noah. Tu sais que je ferais tout pour ma famille, mais il y a d'autres formes de protection que nous ne comprenons pas toujours." Une réponse évasive, mais qui rentre dans le cadre de la question qu'il m'a posée. Un détail : je ne me suis pas considéré comme William, cela aurait mis la puce à l'oreille de Noah. Je cache mon rôle au sein des services secrets britanniques aussi bien pour protéger ma couverture que pour protéger mes proches. Qui comprendrait réellement sans juger ? Noah s'inquiéterait pour un rien, Sophie me reprocherait de mettre mon rôle de père déjà peu glorieux entre parenthèses pour des inconnus... et personne ne verrait la finalité de tout ceci. Personne ne comprendrait que je ne suis pas un agent juste pour le panache et l'arme de service. C'est plus que ça, beaucoup plus. En cela, William est naturellement l'un des seuls à pouvoir comprendre. J'émets un sourire sur sa façon de dire qu'il avait besoin de recul, de faire le point comme il dit toujours. Je lève la main en lui faisant comprendre que ce n'est rien, autant ne pas lui faire de reproche. "Pour ta famille, je ne sais pas. Laisses un peu le temps faire son effet et voir si William change quoique ce soit à son comportement de lui-même. Mais connaissant ta mère, peut-être préférait-elle savoir son fils aîné en vie, non ?" Simple hypothèse que je connaissais pour l'avoir vécue de l'intérieur. "Quand Bradford est parti, ma mère s'est renfermée encore davantage... mais la moindre petite nouvelle était une source de soulagement pour elle." Obligation ? J'ai vraiment dit obligation ? Damn... Je fronce légèrement les sourcils puis je secoue la tête. "Je veux dire qu'on m'a mis au courant de son arrivée avec la liste et j'avais pris contact avec lui un peu avant qu'il n'arrive afin de tâter le terrain. Il m'a demandé de ne pas t'en parler, c'est tout." Je ne mens pas, là. Je passe seulement sous silence que William n'a pas été le seul à demander ce service, et que c'est directement à la patronne du MI6 que je me suis adressé pour avoir le fin mot de l'histoire concernant la mutation de William à Berkeley. "Et sinon, le mannequin de supérette vit sous ton toit depuis deux semaines, c'est ça ? Tu trouves encore de la place dans la salle de bains entre ses crèmes de nuit et ses masques à l'avocat ?" Mon regard vrilla sur Noah avec un soupçon de scepticisme et d'arrogance purement anglaise. "Je sais que tu es un défenseur des causes désespérées, mais niveau éducation, ce garçon me semble... complexe." Et Dieu sait qu'avec un adolescent russe qui ne souhaite pas changer ses habitudes pour se muer en dandy anglais, je sais de quoi je parle.

Kenzo avait hoché la tête vis-à-vis des cheveux qu'il avait en commun avec son oncle, un sourire amusé sur les lèvres. Finalement, il est sympa, ce Russe, quand on sait s'y prendre avec lui. Noah l'avait prévenu, il n'avait pas eu tort. Il suffit d'être patient et soi-même. "C'est Warioland... Mais laisse tomber, tu s'ras nul aussi à celui-là !" nargua Connor avec un sourire de petit requin sur les lèvres. Tel père tel fils. Kenzo pouffa de rire, n'étant pas forcément plus doué, même si les jeux vidéos le fascinaient, il n'y en avait quasiment aucun des pays où il venait. "Pourquoi tout le monde parle de ces poupées en me voyant ? J'en ai jamais vu, moi !" se plaignit le Pakistanais en grommelant avant de tirer la langue à Beni qui râlait sur ses cheveux. Deux vrais chieurs comme on en fait rarement qui se rencontre, voilà qui promet. Peu dérangé d'être regardé en règle générale, le grand blond suivit son interlocuteur jusqu'à la cuisine en haussant les épaules. "Y a du beurre de cacahuète ? J'en ai goûté hier et je trouve ça vachement bon !" Sans se démonter et faisant comme chez lui, Kenzo s'assit sur la table de la cuisine, au mépris de la possible tempête qui pourrait venir de chez Shark senior s'il venait à découvrir l'affront. Au passage, il attrapa un soda puis sourit à Benedikt. "Ça fait longtemps que t'étudies à Berkeley ? No' m'a dit que t'étais en chimie ou un truc du genre... T'es dans qu'elle confrérie ? T'as une copine ? J'aime bien poser des tas de questions, au fait." Oui, c'est important de le préciser, au cas où il n'aurait pas compris tout seul.
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MessageSujet: Re: Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo EmptyDim 3 Mar - 13:58


Rencontre du troisième type
J’acquiesce en silence. Je savais qu’il avait raison. Même si par le passé, mes sentiments auraient été bien différents d’aujourd’hui. Autrefois, j’étais certain de la bonté du monde, que tout le monde avait droit à une seconde chance. Après mon enlèvement, ce que j’avais appris au sujet du passé de Joe, ce pour quoi il avait failli être emprisonné, le sort que l’on réservait à des jeunes russes, ma vision avait changé. J’étais, en ce sens, totalement différent de Joe sur ce point. Ma famille, autrefois, était le plus important. Aujourd’hui, elle était bien plus que cela. Je savais déjà que je ferais n’importe quoi, comme Joe l’avait fait pour Connor, pour qu’il ne lui arrive rien. En revanche, donner ma vie pour des inconnus ou mon pays ne faisait pas partie de mes considérations. J’étais empathique au sort d’autrui, c’était d’ailleurs pour cela que je m’étais tourné vers la médecine, mais j’avais aussi en tête que les parents, la femme ou les enfants, avaient autant sinon plus besoin de l’appui du ‘chef de famille’ dans la vie de tous les jours. Oh j’étais fier de Joe, de son instinct patriotique. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser que si un jour, il devait faire un choix, ou si son foyer venait à s’effondrer, il regretterait le jour où son patriotisme l’emporterait sur les devoirs d’un père. Un choix que j’espérais de tout cœur, qu’il n’ait jamais à faire. « Le temps ? Joe, je n’ai pas le temps. William va repartir en même temps que ses étudiants, d’ici un mois ou deux. Et après, comment est-ce que je le retrouverai ? Il a réussi à se cacher pendant toutes ces années, je suis sûr que ça ne lui posera aucun problème de recommencer. » soupirai-je en lui tournant le dos. « Ma mère a toujours pensé que William était en vie. » Mon ton était ferme, mais sans violence. A contrario de mon père qui avait fini par abandonner l’idée de revoir un jour son militaire de fils revenir autrement que les pieds devant, ma mère, appelons cela l’instinct maternel, n’avait jamais douté qu’elle le retrouverait, en vie. Et je crois que le fait de le savoir l’avait pesé encore plus tout en sachant qu’il ne venait pas la voir et ne donnait aucune nouvelle. Son égoïsme à son égard m’horripilait au plus haut point. « Ce n’est pas pareil, Joe. Ton frère est parti mais tu as quand même eu de ses nouvelles de temps en temps. » Toutefois, je préférai éviter de parler de son histoire, trop délicate à mon goût. Car si Bradford avait donné de ses nouvelles, il n’en restait pas moins vrai que Joe et sa mère avaient vécu un calvaire aux côtés du mari violent de cette dernière. Moi, malgré l’absence de mon aîné, j’avais vécu une vie presque idyllique en comparaison. « Merci. Ca me touche que tu ais voulu m’épargner en lui parlant le premier. » murmurai-je pour moi-même en esquissant un vague sourire. « Je suppose qu’il a pensé que l’entretien se passerait mieux si c’est lui qui faisait le premier pas. Ca ne change rien. » Comme si vingt ans d’absence peuvent être effacés en une heure de conversation ! « Arrête, ne l’appelle pas comme ça. C’est un garçon tout à fait charmant tu sais. Un peu maladroit et fier, mais comme tous les jeunes de son âge. Il me rappelle d’ailleurs beaucoup un garçon que j’ai connu enfant, qui avait toutes les demoiselles sur ses talons, et ne manquait pas non plus de franc-parler, tu vois de qui je veux parler ? » ironisai-je à son attention. « Il a vécu au Pakistan. J’imagine que son enfance n’a pas été toute rose dans ce genre de pays. Et il a perdu ses deux mères adoptives. » Je souris, sachant pertinemment où il voulait en venir. « Je sais. Tu ne le connais pas et tu te sens menacé. Mais tout va bien, je t’assure. C’est tout ce qu’il me fallait pour me remettre sur pied. M’occuper d’un enf… enfin, d’un adolescent. Mais maintenant que son père est ici, j’avoue ne plus savoir quoi faire. Je présume que William ne sait pas qu’il est le père de ce garçon. Et je n’ai pas envie que Kenzo souffre d’un père qui ne veut pas de lui. » Il allait donc falloir que j’en discute avec tous les deux. Je sens que la réunion de famille ne va pas être de tout repos.

« Grrr… » fut la seule réponse que Benedikt énonça à l’adresse de son petit frère, un sourire narquois sur les lèvres. C’est vrai qu’il n’avait jamais été très doué aux jeux vidéo. La faute à qui s’il était mauvais perdant et perdait rapidement son sang-froid au risque de briser la manette de jeu dès que le ‘héros’ se faisait tuer. Game Over. « Sans blague, t’as jamais vu de poupée ? T’as vécu où, dans un bunker ? Hé Connor, t’as entendu ça ? Il a jamais vu de poupée, tu crois que tu pourrais aller en chercher dans ta chambre, juste pour qu’il voit à quoi ça ressemble ? » Et toc, prends ça dans les dents petit monstre, ça va t’apprendre à me descendre devant un invité. « …ou alors, tu peux toujours te regarder dans un miroir. » Je l’aime bien ce blondinet, finalement. Il a de la répartie, un look horrible mais on fera avec, et des cheveux qui demandaient un entretien aussi soutenu que le mien. On est fait pour s’entendre.« Beurre de cacahuète, beurre de cacahuète… ouais, voilà, c’est ça. » Déposant le pot sur la table, avec une petite cuillère et des pains de mie au cas où il voudrait de la garniture, je m’installe à mon tour face à lui, en me versant quant à moi un bol de céréales. Quoi ? Je sais qu’on est en début d’après-midi, et alors ? « Bof. Un an et demi, à peu près. Chui arrivé y’a deux ans, et j’ai fait une p’tite pause dans mes études, si on peut dire. Ouais, c’est ça, j’étudie la chimie. Quatrième année. Et chui chez les Gamma, et toi ? Non attends je sais. Vu tes fringues, ta démarche, les cheveux, le parfum et l’air arrogant que tu arbores depuis que t’es entré, je parie que t’es chez les Beta, c’est ça ? » Non, ce n’est pas une critique. J’avais même souri, de façon ironique, en le détaillant de la tête aux pieds. « Ca, c'est pas tes affaires. Et puis d'abord, pourquoi tu me demandes ça ? Ouais, merci, j’avais pigé que t’étais curieux, gros malin. Et toi, t’as une copine ? Oups, j’ai mal formulé, désolé. Je reprends. Et toi, t’as une copine, en ce moment ? Pourquoi t’as décidé de v’nir aux Etats-Unis, si c’est pas indiscret ? Non parce que ça s’voit trop que t’es pas du coin. Et sinon, t’aime la faculté ? T’es dans quelle filière toi ? » Tu vois blondinet, moi aussi je suis curieux. Hé hé. J’ajoute, quelques secondes plus tard, d’un air qui se voulait détaché mais non moins sérieux. « Alors, si je comprends bien, tu connais pas ton père, c’est ça ? Et ta mère, elle est où ? »
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MessageSujet: Re: Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo EmptyDim 3 Mar - 19:07



La famille ou bien la patrie ? Dieu merci, aucun de mes enfants n'avait déjà pu voir mon hésitation à ce sujet. Ma mère est la seule femme pouvant comprendre, même si elle regrettait d'avoir perdu le premier de ses fils pour l'Angleterre. Jamais je n'avais demandé à avoir une telle famille, jamais je n'avais décidé de fonder un foyer, de m'installer. Businessman, je parcours la planète et espion, j'en faisais tout autant. Aucune attache, une vie sans encombre ni frein... Voguer de femme en femme comme un matin voguerait d'île en île sans jamais y poser ses bagages. Seulement voilà, le destin en avait décidé autrement et je me voyais mal expliquer à Noah que dans certains cas, la famille est un poids. Il ne comprendrait pas. Il est beaucoup trop sensible et affectueux pour ça. Ce n'est pas pour rien que dans cette espèce de couple fraternel de fortune que nous formons, il est le cœur et je suis la tête. L'amour contre la froide réflexion. Il avait toujours été le seul dont je m'étais soucié avant que mes fils n'arrivent comme un cheveu sur la soupe, et pour cause : on peut s'en sortir dans un océan avec une seule bouée. À plusieurs, on devient une proie visible. "Si tu le dis. Tu es assez grand pour faire ce genre de choix tout seul." Je n'avais rien relevé par rapport à Bradford, mon frère aîné étant un sujet particulièrement déconseillé si on souhaite avoir une conversation d'agrément en ma compagnie. Les rares fois où il était mentionné, c'était de mon initiative, pas celle des autres. Toujours est-il que je ne cherche pas à influencer les décisions de Noah concernant son aîné : s'il décide de le tenir à l'écart, je m'en sentirai moins menacé. Coupable ? Les premiers jours, puis ça finira par passer. Je me dirai simplement que s'il a vécu une vingtaine d'années sans lui, il peut bien en vivre une vingtaine d'autres. Mon regard se porte sur la maison alors que Noah parle de son neveu. Un sourire en coin se forme au coin de ma bouche. "C'est tout toi, de défendre bec et ongles un inconnu simplement parce qu'il est naïf." Même si je m'en moquais souvent, de son humanité et de son dévouement envers son prochain, c'est une qualité qui me plaisait énormément chez Noah. Il ne serait pas lui sans cette part de bienveillance permanente, même dans les coups durs. L'ange fait ami-ami avec Satan, voilà à quoi ressemble notre relation. "Je ne me sens pas menacé du tout par ce jeune porc-épic impertinent et je ne vois d'ailleurs pas de qui tu veux parler en matière de ressemblance." C'est vrai, quoi... Je n'ai jamais eu une coiffure pareille. Quant aux femmes, je les ai encore sur mes talons, nuance. Toujours est-il que derrière la mauvaise foi dont je faisais preuve, je voyais cet étranger comme une menace non pas pour moi, mais pour Noah. Je ne veux pas qu'il s'y attache trop, qu'il se jette encore corps et âme dans un projet qui pourrait échouer. "Il faut dire qu'un aller Pakistan-San Francisco avec deux mères mortes sur la conscience, tout ça pour découvrir qu'il est le fils d'un courant d'air, une cellule psychologique ne serait effectivement pas de trop, j'imagine." lâchai-je avec détachement. J'observe mon fils discuter avec lui à travers la fenêtre de la cuisine puis je soupire en regardant Noah. "Continues à t'occuper de lui. Ça te donne matière à tuer le temps et lui, pendant ce temps, il se familiarise avec le bon côté de la famille Clives. Je sais d'expérience que ce n'est pas toujours avec les premiers liens du sang qu'on forge les liens les plus durables." Petite réflexion sur notre amitié solide de vingt années, avec ses hauts et ses bas, mais toujours présente. "Et sinon, tu as songé à faire un test ADN, juste pour être sûr ? Après tout, ça ne peut aussi être qu'un immigré clandestin, ou encore un de tes fans qui, légèrement dérangé voudrait abuser de ta faiblesse. Ou de ton humanité, appelle ça comme tu veux." Je penche la tête sur le côté avec un air innocent. "Avec quelques gouttes de sang, nous pourrions être fixés, il se trouve que j'ai récemment aiguisé les couteaux, dans la cuisine." Moi, requin assoiffé de sang et assassin en puissance ? Non. Je vous assure que cette lueur démoniaque qui brille dans mes yeux bleu n'est due qu'au reflet du soleil couchant.

Kenzo s'était contenté de rire et de passer une main dans sa nuque devant les moqueries de Benedikt face à son ignorance sur les poupées. Non, il n'avait pas vécu dans un bunker... Un an dans une caserne militaire française oui, mais pas un bunker. Le rire un masquer la gêne, c'était une habitude pour lui. Se morfondre et bougonner, c'est trop triste, alors autant faire comme si tout va bien, c'est plus positif. Le Pakistanais attrapa le pot en remerciant Beni puis tartina copieusement le beurre de cacahuète sur du pain de mie. En une bouchée, il était déjà au paradis gustatif. D'après Noah, c'est trop gras comme nourriture mais comme il faisait beaucoup de sport à côté, ça compense. Il écouta très attentivement les paroles de son interlocuteur, puis sourit à sa façon de le décrire. Mieux : il bomba fièrement le torse. "T'as oublié d'ajouter que j'étais beau comme un dieu, aussi. Pour être exact, je suis le président de la confrérie des Bêtas et Deltas. Mesures tes paroles, petite chose." La popularité, les apparences, la séduction. L'amusement. Le Delta par excellence. Lui était un Gamma, rien d'étonnant vu son look et sa façon de parler. Beaucoup les méprisent mais lui, en tout cas, il semblait plaire au grand blond. "Faut pas te sentir menacé, j'veux pas chercher à te piquer ta copine. D'habitude, ce sont plutôt les petites amies des autres qui viennent vers moi, je m'occupe juste de la réception." ajouta-t-il avec un sourire assez large. "Non, pas en ce moment, mais la journée n'est pas terminée. Je suis venu aux États-Unis pour essayer de retrouver ma famille du côté paternel, je n'ai trouvé que Noah pour le moment. J'suis originaire du Pakistan, mais j'ai vécu l'autre moitié de ma vie en Inde. Et pour la fac', je la trouve vraiment chouette, j'étudie l'Histoire, quatrième année aussi." Il passa une main sur sa nuque devant les questions plus personnelles mais finit par hausser les épaules. "Ma mère est morte quand j'étais jeune, et ma mère adoptive est morte il y a quelques mois, dans un accident de voiture. Du coup, qui ne tente rien n'a rien, autant venir ici !" Il se cacha à nouveau derrière un grand sourire amical puis engloutit la dernière part de pain de mie au beurre de cacahuète. "Et toi, elle est où ta mère ? C'est aussi pour ton père que t'es venu ici ? Noah m'a dit que ça avait été un peu compliqué entre vous. Du coup, faut voir ton avis sur la question, si on cherche la même chose, toi et moi !" Kenzo lui fit un clin d'œil et balança ses jambes dans le vide en restant assis sur la table... Sans voir le vase en cristal à portée de basket...
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MessageSujet: Re: Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo Rencontre du troisième type || Joe|Kenzo EmptyMer 6 Mar - 18:54


Rencontre du troisième type
Certes, Joe n’avait jamais demandé à fonder un foyer. J’aurai même eu l’audace d’ajouter qu’il n’avait jamais demandé à devenir responsable et … adulte. Mais ce qui est fait est fait, et nul ne peut revenir en arrière. Désormais qu’il était père, il se devait de se comporter comme tel, d’assumer la responsabilité de ses actes – car après tout, s’il s’était mieux protégé lors du rapport, rien ne dit qu’on l’appellerait ‘papa’ 8 et 21 ans plus tard - Or, j’aurai pensé que son opinion différerait à présent qu’il était parent, mais je me trompais. Joe avait le patriotisme dans le sang, je n’y pouvais rien et lui non plus. Je ne lui en voulais pas, il n’était pas William. « C’est vrai. » J’étais assez grand pour faire un choix. Et Joe m’avait donné son avis, et c’était tout ce que j’étais venu chercher. « Ce n’est pas, un inconnu. C’est mon neveu, la nuance est importante. Et… quoi ? Mais n’importe quoi, pourquoi tu dis ça ? Je n’ai jamais … » Je lève les yeux au ciel en soupirant. « … oui bon, j’ai déjà aidé des inconnus parfois, mais c’était pour la bonne cause ! » Je n’allais tout de même pas m’excuser d’avoir un cœur ? « Tu devrais essayer. Ca te ferait du bien de lever le nez de ton monde, de temps en temps. Savoir qu’il existe des gens qui vivent au dessous du seuil de pauvreté. » N’allez pas croire que je lui faisais la morale. A chaque fois que l’on avait ce genre de discussion lui et moi, j’avais l’impression de m’adresser à un mur de briques. J’étais plutôt amusé, en vérité. Parce que je savais déjà ce qu’il allait me répondre avant même qu’il n’ouvre la bouche. « Je sais, je sais. S’ils sont pauvres, c’est entièrement de leur faute. Biensûr. » soupirai-je avec scepticisme. « Pourquoi porc-épic ? Ohh, tu parles de ces cheveux… » J’avais beau avoir essayé ce matin, pas moyen d’approcher le peigne de la tignasse blonde de Kenzo. Je n’aurai jamais pensé qu’un gamin avec un sac à dos et un sandwich dans la bouche puisse courir aussi vite. « C’est ce qu’ils appellent ‘la mode’. Laisse, ce n’est plus de notre époque. » J’avais osé faire référence aux minuscules ridules qui ornaient le visage de mon ‘vieil’ ami. Attention aux morsures qui vont suivre. « Sii, je suis sûr que tu vois parfaitement de qui je veux parler, chaton. » répliquai-je par ailleurs avec un grand sourire conquis. C’était tout lui quant il était plus jeune. Qu’est-ce que tu étais chou ! « Je… » Il n’avait pas tort, je n’avais pas envisagé Kenzo avec de tels problèmes. Biensûr qu’il avait souffert de la disparition de sa famille, mais j’aurai cru qu’il avait eu de l’aide depuis le temps. Me serais-je trompé ? « Tu as raison. Je vais … je vais lui en parler. Et on prendra un rendez-vous chez un psychologue. » Quoi ? Ce n’est pas ce que tu as voulu me faire comprendre ? Dommage, parce que je n’ai pas l’intention de le quitter des yeux, tiens-le toi pour dit. Mes lèvres s’étirent à nouveau lorsque je comprends l’amitié à laquelle Joe fait référence, alors que mes yeux se posent sur la fenêtre, là où l’on peut tantôt apercevoir Connor devant la télévision, ou Benedikt et Kenzo en pleine conversation. Ils sembleraient que les familles Shark et Clives soient faites pour vivre ensembles. « Ohh, Joe, je t’en prie, tu l’as regardé ? Il a le sourire de ma mère. Les yeux de son père, et le caractère de son grand-père. Il ne fait aucun doute qu’il soit de ma famille. » Pourquoi essayait-il de gâcher ce moment de bonheur, ce n’était pas croyable tout de même ! « Très drôle. Il n’a abusé de rien du tout. Il veut juste … nous connaitre. Et connaître son père. » Le plus difficile pour moi serait de lui annoncer que je l’ai bel et bien retrouvé. « Ne t’avise même pas de t’approcher de lui avec un crayon, sinon je te mords. » Je plisse les yeux, avant de lui donner une tape amicale sur l’épaule et de rentrer rejoindre les enfants.

« Hey ben ! Quand tu dis que t’aimes le beurre de cacahuètes, c’est vraiment pas des cracks ! » Et vantard en plus du reste, et ben mon vieux, on est pas sorti de l’auberge avec un gars comme ça. « Beau comme un dieu ? J’ai horreur des bl… » Attends une minute. J’ai envie de m’amuser un peu. « Mmhh… c’est vrai que t’es mal du tout, au fond. J’avais pas remarqué au début mais… ces muscles… » En l’approchant, le Russe pose une main sur son torse, glissant jusqu’à ses abdominaux, son visage à deux centimètres du sien. « Ouahh… tu fais de la muscu nan ? » Manipulateur, vous avez dit ? Devinez de qui il tient ! « Je m’excuse, Mister Président… » Pour finir, ses doigts descendent plus bas, toujours plus bas. Non quand même pas jusque là. Alors, comment il va monsieur le président ? Pas trop flippé, ça va ? « J’en ai pas, de copine, ok ? Alors arrêtes avec ça ! » Depuis la disparition de Tacha, il avait déjà du mal à ne pas envoyer balader toutes les filles qui l’approchaient. Inutile d’en rajouter. « Ok, primo : même si j’avais une petite amie, ce qui n’est pas le cas, tu serais pas du tout son type. » Les playboy, pas du tout du genre de Tacha. Sauf s’il était tatoué, qu’il n’avait pas peur de jouer avec le feu, d’avoir un casier, de s’habiller avec ce qui traine au fond du placard, et d’être aventureux dans tous les domaines de son existence. « Et secundo, le dernier qui s’approche de trop près de MA copine, je lui refais le portrait. » Explication ? « C’est pas que j’sois jaloux, mais j’aime pas qu’on touche à c’qui m’appartient. » Vous avez dit macho ? Si peu, si peu. « Du Pakistan ? » Benedikt ouvrit les yeux ronds, comme s’il avait mal entendu. Exactement le genre de civilisation inculte et archaïque qui lui refilait des boutons. Et en plus : ils étaient pas tous habillés en robe là-bas ? En Inde ? Mais il a fait tous les pays musulmans de la planète, ou quoi ?! « Rassure-moi, t’es pas islamiste au moins ? » Non, il n’était pas raciste, rassurez-vous. Mais si ce type commençait à lui sortir des ‘les femmes à la maison, les hommes dehors’, ça allait très mal se passer entre eux. Soudain, la conversation dériva vers un sujet plus sérieux. Plus sensible aussi. Les parents. « Ouais, je vois le genre. » Il n’allait pas s’excuser, ou lui dire qu’il regrettait que ce ne soit pas passé autrement, ce n’était pas son genre. Plutôt à éviter d’en parler pour apaiser les tensions. « Morte aussi. » Pas très causant à ce sujet. Comme Joe, Benedikt s’énervait rapidement lorsqu’on en parlait. « Ouais, on a ça en commun. Compliqué ? Ouais, on peut dire ça. Il m’a fait arrêté le premier jour, j’ai manqué de me faire reconduire en Russie, et je l’ai fait enfermé pour meurtre, à part ça tout baigne. » Résumé super concis, vous ne trouvez pas ? « Mon avis ? Qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? Tu sais quoi sur ton père déjà ? Je suppose que t’as du faire des recherches, comme moi ? T’as trouvé quoi ? T’as une photo au moins ? No’, il t’a dit quoi sur lui ? »
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