Rendez-vous dans un squat à la troisième rue... FINIT

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Il était 14 heure et Jordane s'était préparée pour se rendre à un rendez-vous qu'une jeune femme lui avait donné. C'était une étudiante qui faisait elle aussi partie de sa confrérie. Il y a quelques nuits de ça, elles se sont rencontrées dans une soirée qui se déroulait non loin de là.

L'étudiante avec qui elle avait rendez-vous s'appelait Emma. Jordane était déjà en retard. Son amie lui avait donné rendez-vous dans un squat non loin de là, mais il fallait quand même prendre le métro pour s'y rendre !

Jordane portait un jean troué et un débardeur de couleur blanche. Elle enfila ses fameuses converses et se rendit au lieu que lui avait donné Emma. Sans se prendre la tête, elle s'était habillée simplement. Et même si quelques souvenirs de leur soirée commençaient à lui revenir, elle ne changea pas d'avis, d'ailleurs elle était déjà partie la rejoindre.

Le quartier où devait se rendre Jordane s'appelait "the financial district".
Elle remarqua bien vite que c'était un quartier qui paraissait pauvre. Un clochard lui demanda une pièce, elle lui fila 10 dollars et se retira. L'étudiante n'eut pas trop de mal à trouver. Ce qui l'étonnait c'est que le lieu était drôlement isolé du reste. Mais pour un pochon de cocaïne, rien ne faisait peur à la jeune peintre !

Elle monta au troisième étage avec discrétion, le lieu était un bâtiment complètement délabrée. Les murs étaient bien souvent recouvert de poussières noirs. Le sol était en bois usé et grinçait bien souvent à chaque pas de Jordane. Toutefois, elle ne se fiait pas à ça car elle en avait connu des squats de ce genre !
Arrivée au dernier étage, elle découvrit un endroit sombre où les rayons du soleil arrivaient quand même à rentrer par les tuiles cassées du toit.

Jordane s'alluma une cigarette comme pour passer le temps avant que sa copine arrive. L'étudiante avait déjà une petite idée de ce qui allait se passer vue comment la soirée avait finit entre elle et Emma, elle ne doutait plus de rien.

Un petit choute, une petite baise ? Pourquoi pas. Jordane souri à cette idée. Amusée, elle essaya de se remémorer la soirée de la dernière fois avec Emma. D'après sa mémoire, elles avaient finit dans les toilettes et bien torchée.

Jordane laissa tomber sa cendre sur le sol, toujours avec un demi sourire aux lèvres. Elle serrait dans son autre main, la liasse de billets de 100 dollars qu'elle allait donner à Emma contre une poignée de poudre blanche.

Des pas firent enfin leur apparition. C'était sans doute la jolie blonde...

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Rendez-vous dans un squat à la troisième rue... FINIT Kpesokg

drugs now.

La nuit ne s’était pas très bien passée. Une sorte d’animal bizarre avait crié toute la nuit à la fenêtre d’Emma. Du coup, celle-ci n’a pas pu bien dormir, et elle se réveilla très tard. En effet, l’horloge indiquait midi. Son ventre gargouillait, elle avait mal à la tête et elles ne sentaient plus ses jambes. Elle aurait aimé rester dormir toute la journée, mais c’était impossible. Elle devait « travailler » aujourd’hui. D’ailleurs, si elle ne se pressait pas, elle allait finir par être en retard, ce qu’elle ne souhaitait pas. Son travail n’était pas très légal, et elle espérait qu’il n’y aurait personne pour espionner ou gêner sa route. Emma vendait de la drogue, elle en prenait aussi, mais elle préférait les vendre. Parce qu’elle s’impliquait dans la vie d’une personne, elle savait qui était accro ou pas. En fait, être dealeur lui semblait être plaisant. Mais elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas gagner sa vie avec ça, même si ça lui rapportait énormément. Seulement, ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait exercer à long terme, il y avait beaucoup trop de risques.

Péniblement, elle se leva de son lit, et essaya de trouver à tâtons l’interrupteur. Quand la lumière s’alluma, Emma fronça les sourcils. Elle avait affreusement mal à la tête, c’était horrible. Elle rétint donc, histoire de se réveiller lentement. Dans son armoire, elle prit des vêtements sombres. L’endroit où elle allait n’était pas un quartier très rassurant, et elle ne tenait pas à se faire piquer des choses. Elle opta donc pour un collant noir, un t-shirt assez long avec un personnage dessus, et une veste en cuir. Elle prit ses vieilles derbies noires et s’attacha les cheveux. C’est bon, elle avait la tenue. Elle ne se maquilla pas, ce n’était pas la peine. Après ça, la jeune femme empocha un sac à main où il y avait un bon paquet de poudre. Elle le cacha consciencieusement à l’intérieur de sa trousse de maquillage, et sortit.

Elle jeta un coup d’œil à sa montre. Si elle trainait, elle allait finir par être en retard. En plus, ce n’était pas à deux pas d’ici, et c’était de la marche. Sur la route, elle décida d’appeler un taxi, ça serait plus pratique. Elle lui dit l’adresse, le chauffeur la regarda étrangement. En effet, le quartier n’était pas un endroit très fréquentable, et il devait sûrement avoir peur d’y aller. Mais Emma insista son regard, et il se retourna pour se reconcentrer sur la route. Elle soupira. Sa tête… Toujours aussi mal. C’était pénible. Elle sortit une bouteille d’eau et but une gorgée, mais ça n’allait pas mieux. Elle n’avait aucun médicament sur elle, malheureusement. Tant pis, ça ne devrait pas durer trop longtemps de toute façon.

La voiture s’arrêta dans une rue sombre. Ce n’était pas beau à voir. C’était sale, et pas agréable. Elle n’appréciait pas cet endroit, mais il était idéal pour ce type d’échange. Elle paya vite fait, et se dirigea vers un immeuble en ruines. Le parquet grinçait à chaque pas, de la poussière volait dans l’air. Des toiles d’araignées étaient présentes au coin de tous les coins de murs, et le plafond manquait de tomber. La dernière fois qu’elle était venue, ce n’était pas aussi dégradé. Que s’était-il passé ? En tout cas, elle se dépêcha de monter, avec tant bien que de mal, et arriva enfin. Jordane était présente. Elle était habillée simplement, et elle avait l’air détendu. Le visage d’Emma était impassible. C’est vrai qu’elles avaient passées une bonne soirée l’autre soir, mais sa mémoire n’était pas totalement claire. Il faut dire qu’elles avaient pris beaucoup de drogue. Jordane avait des billets en main, et Emma s’empressa de lui donner le paquet, et prit les billets. Voilà, c’était fait.

- J’espère que tu en feras bon usage.

Elle souria. Maintenant, elle allait pouvoir retourner dormir. Mais Jordane la regardait fixement, et ne sembler pas vouloir bouger. Cela l’intrigua. Que voulait-elle ? Elle attendait peut-être plus de poudre. Non, il y avait la bonne dose, elles s’étaient mises d’accord. Alors, qu’est ce qu’il clochait ? Voyant qu’elle ne disait rien, Emma lui demanda :

- Il y a un problème ?

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Le parquet qui grinçait annonçait la bonne personne. C'était la jolie demoiselle à la crinière blonde qui débarqua. Jordane avait l'air amusée par la situation. Elle se posait plusieurs questions sur Emma. Pourquoi avait-elle cette tête de cadavre. C'était-elle défoncée avant de venir où avait-elle simplement passé une nuit assez torride pour se retrouver dans un état pareil. L'étudiante s'approcha de la demoiselle en question et lui passa l'argent contre le pochon de cocaïne.

Emma était déjà prête à partir mais Jordane l'a regarda d'un air qui voulait tout dire.

- Il y a un problème ?
" Tu m'excuses, mais même si j'ai confiance en toi, je préfère vérifier ce que j'achète."

La jeune femme mouilla son doigt pour le plonger dans le petit sachet de poudre. Elle en ressorti son doigt qu'elle suça. Aucune émotion supplémentaire vint se joindre à l'état d'âme de l'étudiante comme pour laisser un sorte de suspense qui plana longuement.

Jordane avait envie de parler à Emma, ne serait-ce que pour la connaître un peu plus. Vue la soirée qu'elles avaient passé ensemble, elles ne se connaissaient pas pour autant. La jeune femme était toujours aussi amusée par la fatigue dont témoignait Emma. Elle reprit le même air charmant qu'elle avait lors de leur rencontre. Il ne manquait plus que la musique et une goute d'alcool pour se remettre dans l'ambiance de leur soirée.

" T'as l'air crevée, tu as fait quoi cette nuit ?"

La jeune peintre s'approcha lentement de sa camarade de confrérie, et saisi, entre ses doigts, le col de la veste en cuir d'Emma. D'un air provocateur elle ajouta d'un murmure :

" T'es vraiment une coquine Emma ! "

Jordane conclut par un éclat de rire et écrasa sa cigarette sur le sol.

" Allez viens, je t'offre un rail ! "

La jeune femme avait envie de passer un moment avec Emma. Même si ce n'était pas pour le sexe, elle avait envie de la connaître plus. Faut dire qu'elle n'aimait pas coucher avec n'importe qui. Même si c'était une façon de libérer sa créativité, elle avait besoin d'en savoir un peu plus sur les personnes qu'elle fréquentait. Elle connaissait très bien le principe des sex-friends. Elle avait envie de ça avec Emma. Mais malheureusement, comme toute chose, sa camarade n'avait pas forcément le même avis sur la question.
Toutefois, Jordane tenta le coup quand même. Elle n'aimait pas trop le principe du : tiens voilà ta drogue, allez salut ! Ce n'était pas dans sa mentalité. Sur l'instant, elle se demanda même si Emma n'avait pas son petit copain qui l'attendait en bas de la rue. Non quand même pas ! Cette idée s'estompa lorsque la voix d'Emma pris place...

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what do you want from me ?

Elle la regarda, toujours avec ce même air curieux. Elle ne comprenait pas ce qu'elle voulait. Sa drogue, c'est bon elle l'avait. Pourquoi restait-elle là, dans ce endroit insalubre, à regarder Emma. D'ailleurs, elle la regardait un peu trop à son goût. C'était étrange. Vraiment. Elle n'était pas comme tous ces clients. Elle avait l'air de vouloir en connaitre plus sur Emma, elle avait l'air de savoir ce qu'elle voulait, ce qui l'intrigua. En temps normal, les gens ne voulaient pas parler à leurs dealers, ils avaient trop peur de se fâcher avec eux ou de trop se rapprocher, ce qui pouvait être dangereux. Non, les gens restaient dans l'intimité, dans le secret, dans l'obscurité.

La jeune femme passa son doigt dans le paquet. Qu'est ce qu'elle croyait ? Que c'était de la fausse poudre ? N'importe quoi. Là encore, elle se détachait des autres clients. Mais bon, Emma avait gagné cent dollars en une minute, ce qui était pas mal. Le reste, elle s'en fichait. Jordane la regarda, et lui demanda ce qui n'allait pas. Elle avait pris un ton assez direct, et amical, comme si tout était normal. Emma avait l'habitude de faire ça à des inconnus mais à ce moment-là, elle était perplexe. Voir une fille qui a exactement le même caractère que vous, et qui pourtant ne vous ressemble en rien physiquement, c'est assez perturbant oui. Elle avait l'impression d'être face à son miroir. Elle fit la moue. Emma ne voulait pas embêter Jordane avec ses histoires. Ce n'était nullement intéressant, et cela l'étonnait que ce qu'elle allait dire captivait Jordane. Mais bon, elle n'allait pas ne rien lui répondre, et finit par dire simplement:

- Je ne m'en souviens plus très bien, mais ce n'est pas très important.

En réalité, tout ce qu'elle voulait à cet instant, c'était de retrouver son lit qui puait l'alcool, et dormir comme une marmotte. Mais ça, ce n'était pas possible. Parce que la fille devant elle avait l'air d'avoir tout son temps devant elle, en pleine forme, ce qui n'était pas le cas de Emma ce jour-là.

Jordane s'approcha d'elle, avec une confiance inégale. Elle savait ce qu'elle voulait, tous ses pas étaient réfléchis, le monde semblait lui appartenir. Visiblement, rien qu'à ses gestes, on pouvait deviner que cette fille avait un fort caractère, qui pouvait agacer, c'était certain. Mais cela ne dérangea pas la jeune blonde. Fréquenter des gens comme elle, c'était dans ses habitues. Emma ayant elle-même un caractère fort, elle comprenait cette fille, qu'elle ne connaissait à peine. Mais Emma différait un peu de Jordane. Du fait de ses vêtements, déjà. Jordane avait un look très casual, très confortable, alors qu'Emma, elle, portait des choses colorées, extravagantes parfois. Mais contrairement à Jordane, Emma n'avait pas toujours la situation en main. Elle avait l'impression que Jordane pourrait tout contrôler, même dans les situations les plus extrêmes. Or, il lui manquait quelques phases, à la jeune blonde, pour atteindre ce niveau là. Mais bon, Jordane n'avait pas l'air méchante.

Cette fille qu'elle ne connaissait pas trop, la regarda intensivement dans le fond des yeux, avec un regard qui en disait long. Emma connaissait ce regard, qu'elle utilisait généralement pour mettre les hommes et les femmes à ses pieds. Jordane devait probablement être dans ce cas-là. Car elle s'était approchée de très près d'Emma, ce qui la déstabilisa vraiment. Jamais auparavant une fille ne l'avait dragué avec autant de confiance. Elle lui parlait, comme si elles se connaissaient depuis toujours. Cette situation la mettait plutôt mal à l'aise. Cette fille était pas mal, elle n'était pas magnifique non plus mais elle n'était pas hideuse. Mais elle précipitait beaucoup les choses au goût d'Emma, qui elle-aussi aimait bien accomplir vite. Mais là, c'était vraiment rapide. Elle ne pouvait pas cacher sa gêne, c'était trop. Mais elle resta là tout de même. De toute façon, elle n'allait pas s'enfuir, maintenant que Jordane avait mis la main sur elle.

- Pourquoi donc ? Je n'ai rien fait.

Un petit air innocent émana de son visage. Cet air, il était très rare sur le visage d'Emma, qui était toujours très coquine. Sur ce point-là, Jordane avait tout bon. Bizarre. Cette brune semblait tout connaitre d'Emma: son caractère, ses habitudes, ses manies. On aurait dit qu'elle avait un scanner intégré à l'intérieur de son corps, et qu'elle analysait les gens en trente secondes à peine. C'était incroyable.

La jeune brune lui proposa quelque chose d'assez étrange. En gros, elle voulait qu'elles se droguent toutes les deux, ce qui était étonnant. Elle avait payé cent euros, ce qui était beaucoup, et elle voulait le partager en plus. Emma la regarda, très intriguée, et pencha la tête vers la droite.

- Si tu veux, mais c'est ta drogue tu sais. Tu n'es pas obligée de partager.

Cette fille la perturbait beaucoup. Elle n'arrivait pas savoir ce qu'elle voulait, ce qu'elle pensait, et ce qu'elle allait faire.

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Jordane s'amusait avec cette fille. Toute la soirée lui revenait en tête. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle prenait autant de plaisir à faire des avances à Emma. Ce n'était pas des avances qui allaient trop loin. Elles allaient juste là où il faut au bon moment. L'étudiante avait le sourire aux lèvres, vraiment ! Elle se retenait de rire.
Ce petit air innocent la séduisait beaucoup. Beaucoup de questions voulaient sortir de sa bouche. Elle avait envie de déballer son sac pour tout savoir sur Emma. Comme si qu'elle n'en savait pas assez ! Elle ne connaissait pas forcément tous ses points faciles, mais quelques uns quand même.

Jordane avait envie de partager pour le plaisir. Elle ne se sentait pas obligée, loin de là. La peintre essaya de jouer carte sur table. Même si l'envie de provoquer était son envie, elle resta simple dans ses paroles. La drague n'était pas son dada, même si elle adorait ça, surtout devant une personne si adorable qu'Emma. Elle adorait les réactions de son interlocutrice et avait du mal à s'en cacher.

" Emma.. j'ai envie de passer un bon moment avec toi. On snif un rail et on discute. Rien de plus. Si il t'en faut plus pour euh.. enfin tu vois ce que je veux dire. Ce n'est pas comme si que je ne me souvenais pas de la soirée d'avant hier.. "

Elle ne pouvait pas s'en empêcher ! Il fallait qu'elle se lance. Pourquoi autant d'assurance ! Elle ne savait pas, surtout que ça ne lui ressemblait pas ! Les réactions d'Emma lui plaisait drôlement. Jordane s'accroupit sur le sol puis commença à préparer les doses. Elle roula deux billets de 100 dollars en guise de paille pour snifer la poudre blanche. Elle avait préparé ça sur une boite de disque en plastique qu'elle emmenait toujours avec elle pour se droguer. Discrètement, elle snifa d'une seule traite la cocaïne et passa délicatement la boite transparente à sa camarade.

" Ah punaise ! Elle est bonne !! "
S'exclama-t-elle en respirant bien fort pour remonter la poudre dans son nez. Jordane observa Emma qui faisait de même. L'atmosphère de la pièce lui était complètement égal. Elle qui avait toujours vécu dans un milieu très aisé et bourgeois, elle se sentait bien mieux dans des squats avec ses amis que dans de grandes pièces riches d'or et d'argent !
L'étudiante leva la tête vers le ciel, c'était le meilleur moment dans la prise de drogue celui où la drogue monte à la tête. Celui où on sent plus son corps.. Elle soupira un bon coup, un soupir de bien être intérieur et à la fois extérieur. Son regard revint vite sur celui d'Emma qui vivait la même chose..

Jordane était encore plus à l'aise et confiante. Elle se sentait prête à poser les questions qui lui brûlaient les lèvres.

" Alors Emma, tu ne te rappelles plus du tout de notre soirée ? C'était pourtant si bien... "

Ses yeux brillaient. Elle alluma de nouveau une cigarette.

" Tu vas voir, la cocaïne ça speed. Enfin bon.. je ne t'apprends rien ! "

Jordane lui souri et lui murmura à l'oreille.

" J'aurais pu te remémorer tout ce qu'on a vécu ensemble... "

Pourquoi ? Elle avait ce vice de vouloir toujours provoquer Emma. C'est sans doute parce qu'elle n'avait eu que ça pendant la soirée qu'elle ont vécu ensemble. Elle aimait cette complicité qu'elle avait eu avec elle. C'est peut être d'ailleurs pour ça que son comportant restait la dessus. Emma attirait beaucoup Jordane par son caractère, sa façon de réagir aux paroles de la peintre. Même si rien n'avait pour but de séduire, le ton des paroles voulaient presque tout dire.. L'étudiante n'avait même pas peur d'effrayer sa camarade, c'était peut être ça son défaut. Elle espérait qu'Emma ne prenne pas la fuite pour si peu..

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clear things.

Dans cet endroit qui ne l’inspirait guère, une fille qu’elle ne connaissait que très peu voulait faire plus ample connaissance. Selon Emma, ce n’était pas l’endroit le mieux approprier pour cela. En effet, même si ce bâtiment était idéal pour échanger des substances illicites, ce n’était pas un endroit où Emma aimerait trainer avec des amis. Mais Jordane avait l’air d’apprécier cet endroit sale, insalubre et dégradé. Peut-être qu’elle vivait dans des endroits comme celui-ci. Non, ce n’était pas possible. Pour entrer à Berkeley, il fallait avoir des moyens, et Jordane devait en avoir. Comment le savait-elle ? D’une, elle payait de la drogue, ce qui revenait très cher. Et de deux, elle venait de sortir deux autres billets de cent dollars, juste pour sniffer sa drogue, ce qui prouvait qu’elle pouvait se permettre n’importe quoi. Emma enviait les gens comme elle. Ils avaient tout : l’argent. Enfin, ce n’était pas tout, mais ça contribuait énormément dans la vie de quelqu’un. Et Emma n’avait pas ça. Ces billets verts qui donnaient tellement envie, qu’on voyait partout à la télévision. Elle n’était pas pauvre, mais elle devait travailler, afin de payer ses études. Ses fins de mois étaient très justes, et parfois elle se faisait payer pour coucher. La vie était comme ça. Elle devait se débrouiller seule, mais du moment qu’elle pouvait avoir ce qu’elle voulait, ce qui veut dire Charlie. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui, à n’importe quel moment. D’ailleurs, il hantait sa tête, alors qu’elle était en face de Jordane.

Celle-ci semblait avoir très envie de connaître Emma, ce qui la perturbait de plus en plus. Cette brune était super directe, elle ne mâchait pas ses mots, c’était certain. Elle ne comprenait pas pourquoi Jordane s’intéressait à elle. Les gens s’en fichent d’Emma, et se fient à sa réputation, comme quoi elle était une garce. Mais elle s’en fichait, parce que c’était une bonne part de la vérité. Personne n’allait venir lui parler, ou peu de gens seulement. Elle n’était pas très populaire, et elle préférait être la garce de service plutôt que la pouf de service. Cette situation la dérangeait un peu donc. Pourtant, elle était sociable et à l’aise en temps normal, mais cette fille, elle n’allait pas la lâcher. Jordane allait sûrement lui parler tout le temps, elle avait les yeux qui brillaient. Non pas que Emma n’apprécie pas cette fille, mais ça devenait étrange. Peut-être que Jordane pensait qu’Emma se laisserait faire facilement, ce qui était un peu le cas.

- A propos de cette soirée d’hier, j’espère que tu as conscience que ce n’était que de l’amusement, hein ?

Oui, Emma doutait. Après tout, elle ne savait rien de cette fille, qui avait des longs cheveux bruns et qui la fixait dans détourner le regard. Peut-être qu’elle n’était pas comme Emma. Peut-être qu’elle cherchait une relation sérieuse. Si c’était le cas, Emma fuirait. Parce que pour elle, tout est un amusement, et la seule relation sérieuse qu’elle veut, c’est avec Charlie. Emma avait bien vu qu’elle intéressait Jordane, ce qui était un compliment en soi, mais il ne fallait pas trop pousser non plus. Mais pour le moment, elle se montrait plutôt sympathique.

La suite se passa très vite. Elle vit de la poudre, des sachets, des billets, et un snif. Et la bonne odeur de la drogue qui planait dans la pièce. Jordane avait l’air d’aimer ça. En même temps, qui ne peut pas aimer la drogue ? Quand on y touchait, on ne pouvait pas s’en décrocher. C’était une des choses à laquelle Emma ne pouvait pas résister. Cette bonne odeur de poudre blanche qui vous rendait euphorique. Et ça faisait tellement de bien. Emma s’asseya à côté d’elle. Celle-ci avait déjà roulé sa paille, tout était fait. Emma en fit de même, et sniffa la drogue qui était par terre. C’était bon, cette sensation qu’elle avait à chaque fois qu’elle se droguait. Quand la poudre vous monte au nez, et que vous la sentez, et que vous aimez ça. Non, jamais elle ne s’en passera.

Jordane avait l’air de planer. Non en fait, c’était le cas : elle planait. Elle était encore plus détendue qu’avant, et encore plus directe, ce qui apeura un peu Emma au début. Être trop cash, ça peut gêner. Emma l’était, mais pas autant que Jordane. Celle-ci parla de la soirée. Cette fameuse soirée où elles avaient couché ensemble dans les toilettes. Visiblement, ça l’avait marqué. Emma s’en souvenait un peu, mais seulement de son visage. Elle était tellement défoncée ce soir-là que peu de choses lui revenait. De toute façon, ça avait toujours été comme ça. Emma buvait comme un trou, elle prenait une quantité énorme de poudre, alors c’était normal que sa mémoire était sans arrêt brouillée. Elle fit la moue, et la regarda d’un air désolé.

- Pour tout t’avouer, pas trop. Mais si tu dis que c’était bien, ça devait l’être.

Emma prenait toujours son pied au lit, ou dans les endroits publics. Peu importe la personne, l’heure et l’endroit. En fait, le sexe, elle adorait ça. Mais de là à se souvenir avec qui elle avait couché, et comment ça s’était passé, c’était beaucoup plus difficile. Elle n’ajouta pas un mot, elle n’avait pas grand chose à dire en fait. Mais Jordane enchaina sur une autre phrase, qui n’avait rien à voir. Elle ria un peu. Elle lui disait un truc qu’elle savait déjà. C’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace.

- Effectivement, je sais déjà tout ça. Tu sais, en ce qui concerne la drogue, je suis incollable !

Nouveau rire. Mais ce qu’elle disait était vrai. La drogue, sûrement son sujet favori. S’il y avait un contrôle sur ça, Emma serait certaine de ramasser un A. D’ailleurs, elle ne savait pas trop comment elle avait appris tout ça, sur la drogue. Peut-être en commençant à fréquenter des dealers et à en devenir un elle-même. Mais bon, ce n’était pas une question existentielle.

A nouveau, Jordane parla de la soirée. Il ne s’était pas passé des choses extraordinaires non plus, ce n’était qu’une partie de jambes en l’air. Emma avait été sûrement phénoménale, pour que Jordane s’en rappelle autant. Pourtant, elle avait bu elle aussi. C’était bizarre, mais bon.

- Tout ce qu’on a vécu ? On ne se connaît à peine !

Emma voulait mettre les choses au clair. Il ne fallait pas que Jordane se précipite trop, elle pouvait passer pour une lion en manque de viande. Elle voulait seulement calmer le jeu, pour que Jordane se rende compte que ce qu’il s’était passé n’était pas non le scoop du siècle. Emma avait l’habitude des coups d’un soir. Elle s’en allait tout le temps, sans jamais revoir son partenaire. C’était comme ça chez elle. Mais c’était la première fois que quelqu’un s’acharnait autant. Au moins elle savait ce qu’elle voulait, ce qui avait la mérite d’être dit. Emma ne voulait pas paraître méchante en disant ça, juste ralentir les choses.

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Qu'est ce que c'est bon de remettre les gens en place parfois ! Emma avait bien réussi. Jordane fût un peu embêtée sur le coup. Non pas qu'elle fût blessée ou vexée, mais un goût amère se faisait sentir dans le creux dans sa bouche. Et même si elle ne sentait plus du tout son palais grâce à la cocaïne, car c'est un des premiers effets de cette drogue, Jordane ne répondit rien. Son regard s'éternisa sur autre chose. Des idées vint la frapper une à une comme des questions qui rebondissent contre un mur. La jeune femme regretta ses paroles mais d'un autre côté, cela lui permettait d'en apprendre plus sur Emma.

" Désolée, ça fait un moment que je n'avais pas vécu ça... Je me souviens toujours de ce que je vis en soirée. J'ai eu un coup de coeur sur toi.. désolée. Je n'ai pas le coup de foudre, j'aime juste baiser avec toi. J'aurais aimé te connaître plus et savoir si t'avais envie de recommencer. Désolée Emma, mais t'es vraiment un super coup, j'ai adoré. J'avais envie d'être ton amie et de te revoir régulièrement pour coucher. Je me suis trop basée sur la soirée qu'on a vécu ensemble. J'ai donc reprit ce côté enjoué qui t'as plus lors de nos ébats dans les toilettes... "

Jordane sorti son portables de la poche de sa veste en jean. Elle regarda l'heure comme pour montrer qu'elle allait s'en aller. Elle se sentait un peu de trop. Elle ne regrettait rien, mais ce n'était pas dans ses habitudes de rencontrer quelqu'un comme Emma. La jeune peintre était comme une tâche en plein milieu d'une peinture de couleur unie. Une riche qui traine avec des pauvres, c'est une chose bien rare de nos jours. C'est même quelque chose qu'on n'a jamais vu à Paris. C'était un grand secret pour Jordane. Ses amis qui avaient pour habitude de vivre dans des squats -rue du temple, dans le marais- étaient des personnes avec qui elle faisait la fête régulièrement. Quelques unes des filles lui avaient apprit la sexualité de femme à femme et il s'était révélé que Jordane préférait ça à un homme. Tout ça furent des actions régulières. A chaque fête son alcool, sa drogue et sa baise ! L'étudiante avait comme un arème de filles. A chaque fête sa fille. Bien sûr, elle avait une préférée dans le lot. Emma était un peu ça pour Jordane. Sa préférée de Berkeley ! La jeune femme ne se voyait pas du tout raconter ça à sa camarade. Celle-ci avait déjà peur, alors...

" Je ne vais pas te raconter ma vie, ça sert à rien. Je ne voulais pas t'effrayer. Je me suis amusée, certes, mais mon but n'était pas de te faire peur. Tu dois sans doute être hétéro. Si t'as fait ça avec moi c'est parce que t'avais envie d'essayer avec les filles et basta ? Non ? "

Le regard de Jordane chercha celui d'Emma. Elle n'aimait pas poser cette question aux filles parce qu'elle n'aimait pas qu'on la prenne pour un jouet. Même si sur le coup c'est amusant et vibrant de baiser dans des toilettes. Jordane n'aimait pas être l'expérience d'un soir, elle n'aimait pas 'servir' à quelque chose. Ce qu'elle aimait le plus, c'était faire cela avec amitié et elle espérait qu'Emma allait comprendre sa philosophie.
Il est vrai que c'est une mentalité et une vie un peu spéciale, mais Jordane trouvait son équilibre en faisant ça. C'était une façon de vivre en attendant l'amour, le vrai, et elle savait très bien qu'avec Emma, il n'y aurait rien de ça. C'était tout simple, elle n'avait pas de sentiments amoureux envers la jeune blonde.

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revelation.

Elle ne pensait pas que ça la toucherait autant. Emma est tellement négligeante, elle en oublie parfois que les autres ne sont pas comme elle. Sur le coup, elle s’en voulait un peu, de lui avoir parlé ainsi, mais elle ne pouvait pas reculer à présent. Elle ne regrettait pas, car il ne fallait pas que Jordane aille trop vite, mais elle s’en voulait un peu d’avoir été aussi sèche. Mais bon aussi, Emma n’était pas d’humeur à se faire draguer, elle avait un mal de tête terrible, et ne pouvais s’empêcher de gémir tout en touchant sa tête.

Encore une fois, Jordane fut très directe, et ça la surprit. Comment pouvait-elle balancer tous ces sentiments, comme ça, naturellement ? Il fallait l’avouer, elle avait beaucoup de cran. Pour le coup, Emma s’en était prit plein la figure, et pendant quelques minutes, elle fut ahurie. Elle n’avait aucune idée de ce que pouvait ressentir Jordane. Elle avait bien fait de lui dire d’ailleurs.

- Ah euh… Waou. J’ignorais tout ça. Mais ça me fait vachement plaisir ce que tu dis là. Tu sais, je ne me rappelle plus trop de cette soirée, mais tu as l’air gentille.

Elle souria. Ça lui faisait drôlement plaisir de recevoir tant de compliments à la suite. Oui bon, elle savait qu’elle était un bon coup et tout ça, mais qu’on lui dise, c’était sympa. Surtout de la part d’une inconnue.

Jordane semblait vouloir s’en aller. Emma voulait la retenir. Elle qui était si réticente au début, c’était étrange. Mais elle ne voulait pas qu’elles partent sur une fausse note, ça serait trop dommage. Elle ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Mais Jordane enchaina, et Emma ouvrit grands les yeux. Elle se trompait complètement, et Emma la retint du bras.

- Mais non pas du tout. Pour tout te dire je suis bi, voilà.

Elle souffla. C’était bizarre d’être aussi cash. Emma l’était, mais un peu que moins que Jordane. Cette fille était vraiment directe, sans complexe. Elle se rasseya, comme si ce qu’avait dit Emma avait tout changé. Ses yeux brillèrent à nouveau, et Emma souria à nouveau. La voir joyeuse comme ça, c’était sympa. Sa journée n’allait peut-être pas être si mauvaise que ça finalement. Elle souffla un bon coup.

- Moi aussi j’ai envie de te revoir.

Elle n’en revenait pas. Comment avait-elle pu sortir ça, comme ça ? Décidément, Jordane influençait beaucoup sur la jeune blonde. Par contre, en disant cela, elle n’espérait pas vraiment une relation sérieuse, juste de l’amusement, mais elle pensa que Jordane l’avait comprit, et que c’était réciproque.

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Directe ? Elle ne s'en était même pas aperçu. Il faut dire que pendant tant d'années, Jordane s'est cachée, planquée et a longuement menti à ses parents ainsi que sa famille. Avouer son homosexualité était un sujet trop important et trop "grave" à avouer. Maman, papa, je suis lesbienne. Non ce n'était pas possible ! Mais ici, à Berkeley, tout est possible ! Personne ne connaissait Jordane et réciproquement. Quand la jeune peintre voulait quelque chose, elle le disait. Quand elle avait un problème, elle le disait. Surtout que quand on regarde cette scène, il n'y a rien à retenir. Personne n'assiste au spectacle. L'étudiante avouait et si ça n'allait pas avec Emma, elle avait besoin de le savoir de suite.

Lorsque Emma prit le bras de Jordane, celle-ci se mit à frémir. Son regard se jeta dans celui de sa camarade de confrérie.

" Désolée, j'ai dit ce que je pensais, j'en avais besoin. Je suis enfin quelque part où je ne me cache plus. Je suis libre de dire ce que je veux alors je te le dis.. " Avoua-t-elle en un murmure. Ce que venait de faire Emma n'était pas anodin. Si elle l'avait retenu c'était pour une raison. Jordane osa se livrer. Et même si n'était que pour avouer la vérité que par petits morceaux, elle osait la dire.

Emma n'était donc pas hétérosexuelle. La peintre fût rassurée. Elle soupira un bon coup pour rejeter toute la pression qu'elle avait en elle. Avoir autant d'assurance, c'était un bon point, mais il faut dire que ça peut stresser. Jordane n'avait pas l'habitude de prendre les choses en mains. C'était une grande passive, voir trop. Cela la rendait trop gentille, mais aujourd'hui, elle ne jouait plus la gentille avec Emma parce qu'elle voulait la vérité. Elle l'avait eut et en plus de ça, celle-ci voulait la revoir.

" On s'amuse bien toi et moi. On se fait plaisir ensemble. On fait l'amour, on se défonce, on boit.. enfin bref, on s'amuse. C'est ma façon de voir la vie et de la vivre. Je canalise tout mon bonheur en peinture. Voilà ma philosophie. Je ne sais pas si tu l'as forcément comprit. Mais maintenant, tu sais tout.
Faire ça avec toi, c'est une forme d'amour pour moi. Je n'ai jamais été amoureuse mais j'aime les femmes en général. Pour moi, un moment avec toi est une toile remplie de peinture. J'aurais été dégoutée que pour la seule fois où j'ai fait l'amour avec une inconnue, je fasse une super toile pour une nana qui en valait pas la peine. Tu comprends ? "

Jordane posa son regard vers les planches qui composaient le sol. Une larme perla sur sa joue. Elle l'essuya directement. Ses amis lui manquaient beaucoup. Elle était très émotive et très sensible. Le fait d'avoir prit un risque pour être dégoutée de son propre travail l'aurait sans doute blessée. Mais ce sont des choses que très peu de personnes peuvent comprendre. La philosophie de Jordane pouvait très bien choquer. Comment une personne peut-elle être aussi sensible et prendre les choses avec tant de coeur. La peintre avait beaucoup de respect pour ce qu'elle peignait. D'ailleurs, elle se surprenait elle même en peignant certaines toiles. Ces deux facteurs ne jouaient pas en sa faveur et cela pouvait vraiment faire peur à Emma. Mais la peinture était toute la vie de Jordane... Faire autre chose était impossible et inimaginable pour l'étudiante. Le pinceau a tellement fait vibrer son enfance !

" Désolée, je suis vraiment une personne... très sensible. Avec le temps tu comprendras peut être.. si tu ne me vois pas comme un démon. J'ai été surprise du travail qui résulte de notre union... Quand je peins je suis complètement ailleurs.. Je suis à la fois dans les sentiments et dans l'acte que nous faisons ensemble. C'est un bouquet d'émotions indescriptible ! Je finis toujours une peinture en pleurant. J'adore ce sentiment. C'est souvent le sentiment de la fin car la toile est finie... Je compare toujours ça à un orgasme... Tu dois sans doute me prendre pour une cinglé..."

Jordane chercha Emma des yeux. Elle essaya de prendre un de ses doigts pour le caresser du bout des siens. Le sourire revenait peu à peu sur le visage de la jeune peintre. Une envie lui traversait l'esprit. Ce n'était sans doute pas le moment d'embrasser Emma. Jordane garda cette idée à l'esprit, mais seulement à cet endroit. La raison était bien plus forte, pour une fois... Doucement, une de ses mains vint se loger dans les cheveux blonds d'Emma. Elle lui caressa doucement les cheveux avec sincérité.

" Moi aussi j'ai envie qu'on se revoit... et je pense qu'on s'est bien comprise... tu en sais maintenant beaucoup sur moi.. Merci pour ta sincérité... "

Une vague de soulagements s'était déployée à l'intérieur du squat. Le silence régna un petit moment. Jordane avait retrouvé un petit sourire. Elle attendait surtout la réaction d'Emma. Elle avait envie d'une réaction physique de sa part. Comment allait-elle réagir à toutes ses paroles, révélations, confessions..

[Wouah, c'est superbe ce que j'ai écrit, je me surpasse !]

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