Russia Privjet à fond dans les oreilles, son I-Pod dans la poche arrière de son jean, il se trémoussait tout en naviguant de son ordinateur à sa salle de bain. Monsieur twittait tout en se préparant pour sortir. Et oui il pouvait bien s'accorder cette petite soirée en boîte de nuit avant de reprendre les cours, et surtout pour se détendre de tout le stress qu'il avait accumulé ces dernières semaines. Il était tout impatient de rencontrer de nouveaux visages, et de nouveaux lieux. Il fallait qu'il soit baptisé à la boîte de nuit super huppée de San Francisco avant de prendre les cours et de ne plus pouvoir sortir pour les soirées étudiantes en semaine. Car malgré son tempérament de fêtard à première vue, Môsieur Hippolyte essayait de respecter son besoin de sommeil pour être toujours opérationnel dans tout ce qu'il entreprend. Trop perfectionniste que voulez-vous ! Il voulait sortir le grand jeu ce soir, tout en étant habillé classe, il était sexy plus que jamais. Avec sa chemise blanche dont les manches étaient retroussées jusqu'aux milieu de ses bras, le col bien ajusté, et avec comme accessoire une petite cravate noire mais qui, elle, n'était pas ajustée et qui faisait très bad boy, tout comme son jean noir Diesel, et sa paire de chaussures noires de marque italienne, mais qui n'était pas pointue au bout. En bref il ne lui restait plus qu'à être au volant d'une berline décapotable noire pour attirer toute la gente féminine à ses pieds.

C'est beau de rêver... ! De toute façon je ne suis pas comme ça, je fais la fête pour m'amuser pas pour me faire du mal à moi et aux autres. Je parle bien entendu du filles, car je suis pas du genre à me bastonner, même si certaines personnes le mériteraient bien ! Il ne me restait plus qu'à enfiler ma belle montre D&G qui brillait de mille feux, et j'étais fin prêt à aller me libérer sur le dancefloor ! Enfin si je trouvais la boîte de nuit, ce qui n'était pas gagné vu que je ne connais pas le quartier. J'espérais trouver facilement, et surtout retenir le chemin pour pouvoir rentrer à la fin de la soirée. J'enfilais une veste tailleur, les températures s'étant adoucies un petit peu en ce milieu de Janvier, et mettais mon porte feuille dans la poche arrière gauche de mon jean de façon à avoir sur moi ma carte bleue et un peu de liquide. Sans oublier mon portable, chose très importante à mes yeux, me servant aussi bien de navigateur GPS, que de portable, ou que de lecteur MP3, en gros c'était LA chose que j'emmenais partout sans exception. Comme la plupart des jeunes de nos jours vous me direz... Bon assez pensé, je me mis en route. Naviguant entre les grandes rues de San Francisco, découvrant l'ambiance nocturne de cette ville, appréciant la beauté des éclairages et des jeux de lumières lorsque je passais devant des vitrines, ou des enseignes de magasins branchés. C'était peut-être bien la première fois que je sortais la nuit depuis mon arrivée, je découvrais donc toutes les merveilles de cette ville dans les méandres de l'obscurité.

A peine quinze minutes plus tard, j'était enfin arrivé à destination. LE Lexington Club dont j'avais vaguement entendu parlé à l'université, et que j'avais hâte de visiter. A l'entrée plusieurs groupes de jeunes de tout âge étaient agglutinés en attendant la validation du videur pour pénétrer à l'intérieur du bâtiment. Je me rangeais patiemment derrière eux, regrettant de ne pas être fumeur et de ne pas avoir quelque chose à se mettre entre les lèvres pour patienter. Quand vint mon tour, je hochais la tête tout en prononçant poliment un « Bonsoir ! » enjoué, mais sans en faire trop non plus. De toute façon je faisais et étais bien trop vieux pour qu'ils me contrôlent et me demande mes papiers d'identité. Je m'enfonçais alors dans les entrailles de ce night club dont même l'extérieur était attirant et « stylé ». Après avoir passé l'étape de la caisse et avoir payé mon entrée avec consommation, je pénétrais le premier couloir menant à la piste de danse et, je supposais, le bar, qui devait se tenir à proximité. Je jetais un coup d'oeil à ma montre : il était à peine plus tard que minuit et quart, et le club était loin d'être plein à craquer. N'étant pas à l'aise pour danser et me montrer aux autres, il fallait au moins que j'attendre que la piste de danse soit remplie pour me mettre au milieu de la foule en espérant passer inaperçu. De plus plusieurs verres ne seraient pas de trop pour me mettre dans l'ambiance de fête. Je m'installais donc derrière de comptoir du bar, prononçant distinctement et en haussant le ton de façon à être entendu malgré le brouhaha et la musique :

« Bonsoir, une vodka redbull bien dosée s'il vous plait. »

M'asseyant sur un des trois sièges vides, je suivais du regard le barman en train de me servir avec finesse et délicatesse. J'avais remarqué la barmaid deux pas plus loin, et j'espérais que prochainement ce soit être qui s'occupe de me servir. Alors que mon verre se dessinais devant moi, j'attrapai une paille dans le grand vase en verre à côté de moi, et commençais à siroter mon breuvage, dont j'avais amplement l'habitude puisque c'était un peu ma boisson alcoolisée favorite, qui me mettait de bonne humeur pour démarrer la soirée. Je me retournais afin d'avoir une vision d'ensemble de la salle et de jeter un coup d'oeil sur les personnes présentes, et les nouveaux visages, nouveaux lieux, bref, ma nouvelle vie ! Mais je fus vite tiré de mes pensées lorsque je sentis quelqu'un m'effleurer l'épaule gauche...