the great escape
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some kind of trouble.

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MessageSujet: some kind of trouble. some kind of trouble. EmptyJeu 17 Jan - 22:56

Un bâillement, un étirement, je sors de ma sieste. La tête dans les papiers depuis la première heure, je venais de m’assoupir quelques longues minutes. Oula non, quelques heures en fait. La dernière fois que j’avais regardé ma montre il était quatorze heures, il en est trois de plus. Je n’en pouvais déjà plus de remplir ces dizaines de formulaires. Si ça continuait comme ça, j’allais vider l’encre de tous les stylos que je possédais. Mais il faut croire qu’aux Etats Unis c’est comme cela que ça fonctionne… Je n’aurais jamais cru cela mais je m’étais quand même relativement bien adapté à ce pays. Moi et mon accent grec à couper au couteau étions presque intégrés à la société californienne. En même temps heureusement. Ce changement de vie était ma dernière chance. Si cela ne réussissait pas, je n’avais plus grand-chose à faire sur Terre malheureusement. La Grèce ? Non merci, plus jamais je n’y repose un seul pied. J’y ai perdu la mémoire, j’y ai perdu toute une vie, une famille sûrement, des amis par dizaine. J’étais certain qu’avant mon aventure dans le désert j’avais une vie belle et paisible. Le destin avait voulu me l’arracher. C’est son choix. Une amnésie et six moi à l’hôpital plus tard je me retrouve sans rien. Rien. Nada. Juste cette paysanne du fond de la cambrousse grecque qui m’a sauvé la vie un beau matin en me retrouvant à moitié mort. Quelle belle vie ! L’armée fut d’abord la seule solution pour avoir un boulot plus que correct sans être bardé de diplômes. Sauf que ce n’est absolument pas mon truc, alors j’ai sauté sur la première occasion de sortir de là : la médecine. C’est l’hôpital dans lequel j’ai séjourné qui me paie tout. Appartement + université. Je choisis. N’ayant pas trop compris pourquoi une telle générosité s’était profilée à l’horizon, j’avais choisis un immeuble modeste dans le centre d’Athènes et une université publique. Ce n’est que lorsque j’ai compris qu’il y avait anguille sous roche que je n’ai eu aucun scrupule à demander mon transfert à Berkeley et ses dizaines de milliers de dollars par an, ainsi que le déplacement de mes bagages dans une somptueuse villa qui surplombe le Pacifique. Il faut dire qu’avec ce que j’ai gagné ces derniers temps, j’aurais pu me payer cette villa tout seul. Gros coup de bol en bourse, je n’ai aucun mérite. Mais ces cinq millions d’euros je comptais les garder, radin que je suis muahahaha. Alors transfert, illico presto. Ils ne se sont pas fait prier et mes soupçons se confirmèrent. On m’avait caché mon ancienne vie. On m’avait caché ma famille et mes amis et, pour se donner bonne conscience, ils m’offraient cette nouvelle vie. Pas de soucis, je prends. De toute façon cela fait bien longtemps que je n’ai plus la force de me battre pour essayer de retrouver mes parents. Bon, par contre il allait falloir qu’ils se dépêchent à m’emmener le reste de mes affaires, parce que vivre à l’hôtel, ça va cinq minutes mais, aussi luxueux soit-il, ce n’est pas le type de logement dont on rêve sur du long terme. Moi je veux me lever le matin, traîné en observant le lever du soleil sur la baie de San Francisco. Rien que d’y penser j’ai les yeux plein d’étoiles. Ma vie allait peut être enfin s’embellir. Peut-être qu’enfin j’allais vivre quelque chose de positif. Peut-être qu’enfin mes idées de suicide allaient totalement disparaître. N’ayant pas encore de vrais « amis » ni de véritable attache, seul au milieu de cette immense métropole, je me sentais parfois seul. Très seul même. Mais je sentais que la force de m’insérer et de m’adapter était en moi et que j’allais tout faire pour devenir un bon citoyen californien.

Clé de voiture en main, je prends la direction du centre. Lieu d’arrivée : la banque. Il parait que mon banquier veut me voir. Aux Etats Unis comme en Grèce, il parait que c’est mauvais signe. Avec mes millions, je doute fort que ce soit le cas. Peut-être ne sait-il pas où placer tout mon fric et qu’il veut quelques renseignements ? En tout cas je sentais que ça allait être drôle parce que le vocabulaire de la finance n’était pas le premier que j’avais appris en débarquant à San Francisco. J’avais fait beaucoup d’efforts au niveau de la langue, mais là je sentais que j’allais être un tant soit peu bloqué. Après avoir trouvé non sans mal l’immense building, j’entre tranquillement, me surprenant même à déchiffrer en une fraction de seconde les panneaux qui indiquaient ou se diriger dans le bâtiment. Je n’avais absolument pas l’habitude de la ville. C’était peut-être le seul truc avec lequel j’avais un peu de mal ici. Quoiqu’on puisse en penser, j’étais persuadé d’être de la campagne. Je veux dire, je suis certain que dans mon ancienne vie je n’habitais pas dans une grande ville. Je me voyais au bord de la mer, dans une grande maison comme on en fait dans mon pays natal. Certainement pas dans un appartement en plein centre d’Athènes. Alors, même si j’ai perdu la mémoire, la ville ne me parait pas comme une terre connue et acquise. L’agitation, le bruit, la pollution, ce n’était pas tout à fait dans mes habitudes. Cependant, je ne pouvais nier que je préférais des milliards de fois vivre en ville ici que de vivre dans ma brousse grecque. Pour rien au monde je n’échangerais. Même si je passais pour le gars perdu, je m’en contrefichais. J’atteignis donc mon but, une immense pièce avec d’immenses fenêtres donnant sur l’extérieur. C’était apparemment la salle d’attente, salle d’attente ou se trouvait d’ailleurs des dizaines et des dizaines de personnes, peut-être même une centaine. Cette banque était immense. Je pris place et scrutais les alentours. Une jeune femme se trouvait à mes côtés. Blonde, magnifique. « Les rendez-vous avec les conseillers financiers c’est bien ici ? » Paaaaaaaaardon ? Je venais d’ouvrir la bouche sans m’en rendre compte. Mon accent grec avait parlé sans que je ne l’y autorise. Pourquoi ?? Ça, je n’en avais pas la moindre idée. Peut-être mon côté désespéré ? J’en avais peut être assez de ne pas avoir de véritable ami ? Ou peut-être la beauté sans conteste qui émanait de la jeune et à laquelle aucun homme normalement constitué ne pouvait résister. J’hésite. Toujours est-il qu’elle me toisa, surprise. Il y avait de quoi. Elle devait pourtant être habituée à se faire accoster de la sorte par des inconnus. Soudain je regrettais, je ne souhaitais pas qu’elle me voit comme le goujat du coin. Oh et puis après tout qu’est-ce que j’en avais à foutre de ce que pouvait penser une personne de moi dans une ville qui compte plus de dix millions d’âmes ? Je ne la reverrais sûrement jamais alors bon… « Non parce qu’en fait je ne suis pas d’ici. » Non, sans blague Isaac. Avec ton accent pourri, si elle n’a pas repéré que t’es pas un américain de souche, c’est qu’elle a un petit problème au niveau du cerveau. Plus je parle, plus je m’enfonce. La base. La valse des clients était sans fin. Dès qu’un partait, un autre arrivait et la salle dans laquelle je me trouvais ne désemplissait pas. La ville, il allait vraiment falloir que je m’y habitue. Mon visage, dévié quelques instants, se refixa sur la jeune femme. Oh allez, tu feras bien un petit effort pour essayer de m’intégrer à la société hein ?
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MessageSujet: Re: some kind of trouble. some kind of trouble. EmptySam 26 Jan - 0:26

“ Nothing ever happens like you imagine it will ” (John Green)


And the hardest was the morning after. Les cornées brisées par la lumière trop vive, la gorge enflammée à chacune de ses paroles, les jambes en coton, prête à la laisser s’effondrer sur le macadam légèrement humide d’une fine pluie, les pensées encore embrumées de ce qu’il s’était passé la nuit dernière. Elle pensait avoir le temps, mais qui s’imagine que tout peut s’effondrer en une fraction de seconde, quelques heures à peine après avoir émergé d’un rêve brumeux, et douteux ? Bataille silencieuse de ses paupières luttant contre les larmes givrées sur ses joues de porcelaine, gouttes salées qui avaient sans doute coulé dans son sommeil, phénomène étrange arrivant fréquemment après des nuits comme celles-ci, nuits brumeuses, si inoubliables qu’elles se frayaient un chemin jusqu’à cette mémoire qui n’avait qu’une fonction temporaire, jusqu’à ces tiroirs reclus dans son esprit qu’elle se refusait d’ouvrir, de peur d’y découvrir encore plus de squelettes qu’il n’y en avait déjà dans sa vie. Ses pensées vagabondaient au gré du claquement des ses talons sur le pavé, essayant toujours de reconstituer le puzzle de la nuit dernière, tâche presque quotidienne qui la suivait chaque matin, ou plutôt chaque début d’après-midi depuis un certain temps maintenant, sans doute trop long pour qu’il soit utile de le mentionner. Ses propres cris, violents, déchirant la nuit et le ciel, d’où ils se trouvaient, coincés sur ce toit par leur propre volonté, leur propre folie du moment, se glissaient dans ses tympans alors qu’elle continuait à avancer, en apparence déterminée par sa destination, à l’intérieur chamboulée par tous ces souvenirs qu’elle se devait encore de remettre en place. Les mains du jeune homme, dont le visage restait flou cependant, l’agrippant par la taille afin de l’amener tout contre lui, son corps réchauffant le sien une seconde dans la nuit glacée, leurs battements de cœur se joignant dans une nouvelle danse endiablée. Une autre nuit, un autre compagnon, une autre histoire typique de la Rowen-Glaswell. Elle croyait qu’elle avait le temps, sans savoir que chacun de ses pas la rapprochait plus de cet endroit, de ce cauchemar qui, cette fois-ci, resterait gravé dans son esprit à jamais. Elle n’avait pu se souvenir d’où elle avait laissée sa voiture, la nuit dernière, tout comme elle avait oublié le goût des lèvres de l’inconnu sur les siennes à son réveil, alors que l’alarme sonnait, lui rappelant ce rendez-vous non planifié qui venait se dessiner telle une tâche d’encre sur sa journée parfaitement planifiée. Elle n’était pas censée marcher ici, en cet instant, elle n’était pas censée se rendre à la banque à pied, qui plus est, avec tous les regards fixés sur elle, la dévisageant comme toute personne normalement constituée ne pouvait s’empêcher de le faire à son passage. Enervée, par les détails d’une nuit apparemment très amusante dont elle ne se souvenait pas, agacée par ce rendez-vous, elle marchait pourtant d’un pas rapide, déterminée à en finir. Petite rencontre, grand discours sur ces conneries qu’elle n’avait pas besoin d’entendre de gestion de son argent, ou autres paperasseries que son père avait décidé de l’embarrasser avec, maintenant qu’elle atteignait ses vingt-et-une années…elle résoudrait tout en une seconde, et reprendrait sa vie où elle l’avait laissée après cet interlude. Oh, elle ne pouvait pas plus se tromper.

Prunelles rivées sur son objectif, insensibles aux regards brûlants se posant, papillonnant sur elle alors qu’elle entrait dans l’établissement, ne ralentissant pas une seule seconde, elle parcourut le chemin jusqu’à la salle d’attente en ce qui sembla une fraction de seconde, passage d’un ange détonnant dans ce bouillon de culture. Une dizaine, centaine de personnes coincées dans cette pièce immense, lui donna l’impression de se retrouver enfermée, noyée au cœur d’une foule se mouvant en cœur, lors d’un concert de rock en plein été. Les odeurs étaient les mêmes, détestables, piquantes de transpiration et lèvres mouvant tous en cœur, murmures amplifiés s’infiltrant dans ses oreilles et réveillant le mal de crâne qui l’avait tirée des bras de Morphée à l’origine, à peine quelques heures plus tôt. Mauvaise humeur décuplée par mille, la jeune femme ignora les regards masculins qui tombaient en premier dans son décolleté, peu nécessaire pour un rendez-vous à la banque, certes, mais qui sait qui elle aurait à convaincre de la laisser encore jouer avec sa carte de crédit jusqu’à épuisement, peu importe ce qu’en pensait le père Rowen-Glaswell lorsqu’il regardait d’un peu trop près toutes les dépenses de sa fille favorite. Ignorant tout et tout le monde autour d’elle, comme à l’accoutumée, bien trop supérieure pour s’adresser au bas peuple, elle repéra un emplacement près de l’une des immenses fenêtres, chaise légèrement rembourrée où elle se préparait à voir les minutes s’égrener comme des heures, ses prunelles scrutatrices du moindre mouvement des personnes l’entourant, jugeant le moindre de leurs faits et gestes derrière ce sourire flottant en permanence sur ses lèvres. Elle le vit arriver, mais elle ne se douta pas une seconde de l’impact que pourrait avoir le plus lent de ses pas en sa direction. D’apparence ordinaire, quoique le regard un peu hasardeux, la démarche peu sûre d’elle, non, décidément, celui-ci n’aurait pas d’histoire intéressante à lui offrir, aussi, elle détourna bien rapidement son regard. Evidemment, il s’installa à ses côtés, évidemment, il ne résista pas longtemps. Sa voix confirmait ce qu’elle avait pensé dès l’instant où elle l’avait vu entrer, non, ce n’était pas un habitué des lieux, ni même de la ville. Sa voix était teintée d’un léger accent, dont elle ne parvenait cependant à identifier l’origine. Quelques secondes elle le contempla, phénomène de foire s’attardant sur son terrain de jeu, encore un intrus venant gâcher ses plans. Non, merci, je n’ai pas le temps pour un plan drague, adresses-toi ailleurs. Ses prunelles azur rivées sur le jeune homme, le détaillant sans la moindre gène, attitude qui avait le don de mettre ses interlocuteurs mal à l’aise, malaise dont elle s’amusait. L’accent, qu’elle n’arrivait pas à reconnaitre, sa question stupide, et le mal de crâne qui renaissait doucement, descendirent encore son humeur un cran plus bas. Oui, aurait-elle dû répondre simplement, mais elle n’était même pas d’humeur pour la moindre politesse. « Je ne sais pas, attends, et tu verras. Si dans trois heures et demi, personne n‘a prit la peine de se pencher sur ton cas, c’est que tu auras perdu ton temps. » Ton sans appel, peut-être avait-elle été un peu dure, mais elle n’était décidément pas d’humeur à copiner avec cet inconnu, qui en voulait sans doute bien plus qu’il ne le laissait entendre par cette question anodine. Lorsque, après un silence, il reprit la parole, elle ne put s’en empêcher, et laissa échapper un rire, ce rire cristallin qui faisaient tourner tous les regards en sa direction, les happant dans sa sphère magnétique. « Apparemment, non, l’accent n’a pas complètement disparu... », avoua-t-elle sur le ton de la confidence, après la froideur de sa première réponse. Perdu, il devait sans doute l’être, et c’était tant mieux. Finalement, peut-être pouvait-elle s’amuser un peu avec lui, en attendant son tour ; la valse des personnes dans la salle étant quelque peu lassante. Après lui avoir servi un sourire ravageur, lui indiquant sans doute qu’elle le laisserait, le temps d’un instant, entrer dans sa vie, ses prunelles se tournèrent ailleurs, captivées par les fenêtres, le monde extérieur qui lui manquait déjà. Emprisonnés, elle se sentait déjà oppressée dans cette salle bondée, encerclée par le regard de cet inconnu installé à ses côtés, qui ne semblait plus vouloir la quitter. Désirait-il une compagne, un guide pour le pauvre touriste qu’il était, l’exilé de sa patrie, l’abandonné de sa famille ? Non merci, elle n’était pas d’humeur à faire de la charité, bien qu’il soit un agréable morceau à contempler. Peut-être plus tard, se surprit-elle à penser alors que ses yeux se posaient à nouveau sur lui, le détaillant assez froidement, ses lèvres recourbées en un semblant de sourire indescriptible. Quelques secondes s’écoulèrent ainsi, avant que le drame ne commence. Juste quelques secondes de répit, d’un regard échangé, comme une alliance silencieuse formée soudainement entre ces deux étrangers, alliance qui allait si bien leur servir. Juste quelques secondes avant que la porte ne s’ouvre, qu’ils entrent, et dévastent tout sur leur passage. Enfermés dans cette pièce, leur seule vue étant sur l’extérieur, et, de par les portes, ils distinguaient certes les ombres des passants, mais pas de formes bien distinctes. Ils étaient aveugles à ce qu’il se passait, mais pas sourds. Ce fut d’abord un coup sourd, un son qu’elle ne parvint à distinguer, qu’elle attribua à son imagination. Mais il était clair que l’inconnu à ses côtés l’avait également entendu. Elle voulait ignorer son regard perplexe, mais elle ne le pouvait pas, comme si une partie d’elle-même était consciente que, à partir de cet instant, leurs vies étaient étroitement liées. 15 heures 48 précises à l’immense horloge affichée dans la salle d’attente, lorsque le coup sourd qu’elle avait supposé être un tour de son esprit, se fit entendre. Une minute plus tard, juste une minute, le coup se transforma en cri, lui déchirant les tympans en même temps qu’une alarme éclata, quelque part dans l’établissement. Regards hasardeux, confus, inquiets, ils se demandaient tous ce qu’il se passait. Autumn tourna la tête vers le jeune homme à ses côtés, un air agacé déformant son visage. Inconsciente qu’il n’y était pour rien, dans l’histoire. Inconsciente que ce qu’il était en train de se passer à l’extérieur de cette pièce, et qui allait bientôt les atteindre, allait les changer à jamais.

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MessageSujet: Re: some kind of trouble. some kind of trouble. EmptyDim 10 Mar - 14:44

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