the great escape
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baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY

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MessageSujet: baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY EmptySam 22 Déc - 2:21

baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY Tumblr_lqobdxUc9S1qbcdbao2_500
J’étais une mauvaise personne. J’avais eu du mal à l’accepter, d’être malade, touché par une maladie plus sournoise que nulle autre, qui laissait en vie mais affectait le libre arbitre de son propre corps. J’avais eu du mal, mais désormais, je n’avais aucun autre choix que de l’accepter, et de vivre avec cette maladie, chaque jour durant, en faisant avec et en essayant de blesser le moins de personnes possibles, ce qui était loin d’être aisé, il fallait l’avouer. C’était, en fait, ce qui me faisait le plus mal. J’aurais préféré me faire du mal à moi-même, me détruire, petit à petit, jusqu‘à n’être rien de plus qu’une épave ; mais là, c’était à mes proches, aux gens que j’aimais que je faisais du mal, et cela me tuait, littéralement, de l’intérieur. J’avais énormément de mal à le supporter, d’être devenue cette personne horrible qui pouvait en arriver jusqu’à frapper une femme, pire encore, une femme qu’il aimait profondément. Alaina. Cela me brisait, et malgré la force des sentiments que j’éprouvais pour elle, j’avais pris mes distances, j’avais décidé de la laisser très loin de moi, le temps que la maladie s’estompe, ou que le traitement fasse effet sur moi. J’avais refusé tous ces appels, répondu à aucun de ses messages et fait en sorte qu’elle ne vienne pas me voir. J’en avais besoin. Avec ce qu’il s’était passé avec Valentina, en plus de tout, ce n’était pas du tout le moment pour retrouver un semblant de relation avec la rousse, j’en étais encore sur le choc, que ma fiancée - demi-sœur ait pu me faire ça, je lui faisais confiance et cela semblait être à sens unique, apparemment. Mais, depuis quelques temps, de toute façon, j’avais vraiment l’impression que cela allait mieux. Certes, me battre avec Avery et m’être vraiment disputé avec Valentina m’avait fait du mal, mais depuis, j’avais aussi l’impression que les gens ne pouvaient plus me faire de mal. Etais-je anesthésié à la douleur ? Peut-être bien, je ne savais pas réellement. Mais, maintenant, que mes soucis étaient partis en même temps que mon poing dans la figure du gamma.
Le voyage en Italie semblait être une bonne idée, mais, je fus quelque peu réticent au départ. Même si cela allait clairement mieux, je n’étais pas toujours sûr de pouvoir totalement contrôler toutes les crises qui pouvaient m’arriver, et même si j’emmenais évidemment mon traitement, je n’arrivais jamais à être pleinement confiant par rapport au contrôle de moi-même. Et je n’étais pas sur non plus que j’y arriverais, un jour, à nouveau. Koda m’avait fait du mal, et encore aujourd’hui, je devais en subir les conséquences, jour après jour. Je ne lui en voulais plus, désormais, je ne voyais plus l’intérêt de détester quelqu’un qui n’était pas là, qui se trouvait surement à des milliers de kilomètres de San Fransisco, cela ne m’apportait rien, ce n’était donc qu’une perte de temps. Purement et simplement, une perte de temps. Malgré ma réticence, Marley m’avait dit et assuré que cela me ferait du bien, d’un peu changer d’air, de quitter quelques jours San Fransisco et de profiter du séjour qui était offert par les epsilon. Je m’étais laissé convaincre par la belle sigma, et me voilà, accompagné de tous ces fils à papa ainsi que de toutes ces têtes d’ampoules. Well, disons qu’entre les junkies, les intellos et les riches, on pouvait aisément parler de diversité.
A peine arrivé, j’avais reçu ma clé de chambre, et j’avais donc rapidement déposé toutes mes affaires dans celle-ci, avant de prendre mon traitement puis de me coucher dans le lit king size qui se trouvait dans la -grande- suite qui m’avait été attribué par la direction de l’hôtel. Je n’osais même pas imaginer la taille des chambres des epsilon, dont les moyens étaient certainement des milliers de fois plus importants que les miens. Mais je n’étais pas jaloux, pas du tout, je n’aimais pas l’argent, j’avais toujours été comme ça. Je mettais deux minutes à m’habiller le matin, avec des jeans troués et des baskets, en bref, j’étais loin d’être le stéréotype de l’epsilon bien coiffé et bien sapé, cela ne m’était pas moi. Je préférais être nature, sans me prendre la tête en me demandant ce que les gens pensent de moi ou de ma façon de m’habiller. J’avais la prétention de ne pas être superficiel, et je ne comptais pas changer ce trait de mon caractère, jamais. Mais, je fus sorti de mes pensées par une personne qui frappait à ma porte. Bizarrement, je fus étonné, je n’attendais personne, et à vrai dire, je ne pensais pas réellement voir quelqu’un tout de suite. Mais, lorsque j’ouvris la porte, je fus très heureux, et avant même qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, je pris Alaina dans mes bras , tout sourire. Je la fis rentrer, avant de la déposer sur le sol, à nouveau. « Tu m’as manqué, mon ange.» Lâchais-je, avant de déposer un baiser à la commissure de ses lèvres. Oui, elle m’avait sincèrement manqué. « Tu vas bien ? Je savais pas que tu faisais le voyage… Mais ce me fait plaisir, en fait.»
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MessageSujet: Re: baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY EmptySam 22 Déc - 2:34


baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY Tumblr_menm6miBF91rmysjeo2_250
Baby don't hurt me, no more

LENNON & ALAINA ❦ It's like you're screaming, and no one can hear. You almost feel ashamed that someone could be that important; baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY Tumblr_mcbkkmrwa91r086dio1_250that without them, you feel like nothing. No one will ever understand how much it hurts. You feel hopeless; like nothing can save you. And when it's over, and it's gone, you almost wish that you could have all that bad stuff back, So that you could have the good. • Who are you? Are you in touch with all your darkest fantasies? Have you created a life for yourself where you’re free to experience them? I have. I am fucking crazy. But I am free.



Depuis l’annonce du départ en Italie de trois des confréries de l’université, y compris la sienne, Alaina n’avait cessé de douter, indécise quant à sa participation ou non au voyage. Et au final, ce fut sur un coup de tête que la rouquine avait décidé d’être de la partie. Et elle ne regretta pas sa décision, une fois arrivée sur place. Bien qu’elle ne fût pas matérialiste pour un sou et qu’elle éprouvait une vive aversion par rapport à toute forme de snobisme, et ce, malgré sa richesse considérable, Alaina ne pouvait s’empêcher d’être émerveillée en voyant dans quel palace elle allait séjourner pendant les jours à venir. A la seconde où elle entra dans sa chambre, elle se jeta, comme une enfant de cinq ans, sur le lit king-size aux draps blancs et propres, et rebondit à quelques reprises avant de s’étaler comme une étoile de mer.

Alaina ferma les yeux. Un sourire se dessinait sur ses lèvres alors qu’elle faisait le point sur sa vie. Toutes ces choses auxquelles elle s’efforçait de ne pas penser, toutes ces catastrophes qui avaient assombri sa vie au cours des derniers mois et années, elle s’autorisa à les évoquer l’espace d’un instant – juste assez longtemps pour constater qu’elle les avait tous vaincus, et qu’elle était enfin parvenue à passer à la suite. Dans un cliquètement mélodieux, Alaina leva les bras au-dessus de sa tête, tous les bracelets qu’elle portait, comme toujours, scintillant de mille feux à la lumière du soleil italien. Elle contempla sa peau albâtre et sourit en voyant qu’il n’y avait plus la moindre trace d’hématomes. Idem pour ses jambes et toutes les autres parties de son corps qui avaient été abîmées plus ou moins sérieusement au cours des derniers mois. Certes, son corps était encore barré de nombreuses cicatrices et marques des plus vilaines, mais celles-là y étaient depuis longtemps, maintenant, et Alaina parvenait à ne plus y faire attention – elle veillait juste systématiquement à ne pas les laisser visibles au regard des autres. Mais désormais, il n’était plus question d’appliquer d’épaisses couches de fond de teint sur l’une ou l’autre marque afin de ne pas s’attirer des regards suspicieux.

Il n’y avait pas que physiquement qu’Alaina allait mieux. Elle s’était fait de nouveaux amis, était pervenue à s’épanouir plus que jamais. Même Matthias, qui, pendant un petit temps, avait eu le don de l’énerver à tel point qu’elle entrait dans une fureur sans nom rien qu’en pensant à lui, faisait désormais partie de ses amis. Elle réussissait mieux que jamais en cours sans pour autant arrêter de faire la fête comme seule Alaina Selwyn savait s’y prendre – et le résultat de tous ces heureux événements était que désormais, la jeune rouquine était plus souriante que jamais. Et le sourire qu’elle arborait était, une fois n’est pas coutume, sincère et non pas empreint de la moindre fausse note.

Mais il y avait quelque chose qui lui manquait – ou plutôt, quelqu’un. Quelqu’un dont l’absence créait un terrible vide dans ce tableau idyllique. Et cette personne n’était pas sans rapport avec l’état d’Alaina – car depuis qu’elle ne faisait plus partie de sa vie, la jeune femme avait commencé à mieux se porter, et cela se remarquait surtout physiquement, car les hématomes et autres marques avaient peu à peu disparu. Le tourment et l’addiction quasi maladive, eux aussi, avaient fini par se dissiper. Pourtant, Lennon manquait énormément à Alaina. Même aujourd’hui, avec le recul, alors qu’elle réalisait pertinemment qu’elle allait mieux sans lui, elle se sentait vide et terriblement seule à chaque fois qu’elle revoyait le beau visage du jeune homme dans ses pensées. Elle repensait aux moments qu’elle avait passés avec lui – les bons moments, ceux qu’elle se plaisait à évoquer quand il lui manquait. Et ils étaient nombreux, ces souvenirs heureux – car bien entendu, Lennon avait toujours été un ami avant d’être une source de tourments. C’était d’ailleurs le jeune homme qui avait coupé les ponts avec elle, et non pas le contraire – s’il n’avait pas pris cette décision pour le moins déroutante et bouleversante, aujourd’hui, ils ne se quitteraient toujours pas d’un pouce, car ce ne serait sûrement pas Alaina qui aurait pris ses distances. Et si la jeune femme comprenait qu’il pensait agir pour son bien à elle, elle n’avait cessé de tenter d’arranger les choses, de le faire revenir sur sa décision, et de reprendre contact... mais en vain. Pourtant, elle ressentait la tristesse du jeune homme lorsqu’il se refusait de passer du temps avec elle, et elle savait qu’il était tout aussi affecté par cette séparation qu’elle l’était.

Mais maintenant que tout allait mieux... pourquoi ne pouvait-elle pas retenter le coup ? Son ami lui manquait, et elle souhaitait plus que jamais reprendre leur amitié en main. Alaina jeta un coup d’œil par la baie vitrée qui s’étendait sur toute la largeur de la pièce. La vue était époustouflante, même sous le ciel déjà nocturne et tapissé d’étoiles. Alaina fut surprise de voir qu’il était déjà aussi tard – certes, ils étaient arrivés en toute fin d’après-midi et le soleil commençait déjà à se coucher quand elle était arrivée dans la suite, mais qu’est-ce qui avait pu lui prendre autant de temps ? Depuis son arrivée ici, elle n’avait bougé du lit que pour prendre une rapide douche et pour enfiler sa traditionnelle nuisette de soie. Elle était épuisée par le voyage, pourtant, elle ne pouvait se résoudre à aller dormir. Elle avait l’impression qu’il lui restait quelque chose à faire – et elle sut de quoi il s’agit lorsqu’elle se souvint que Lennon, lui aussi, faisait partie du voyage. Elle se leva, enfila une robe de chambre et, pieds nus, quitta sa chambre afin de se rendre chez son ami – maintenant, il n’était plus question qu’il l’envoie bouler. Cela avait suffisamment duré.

Elle frappa à la porte et attendit, sentant son cœur s’emballer aussitôt. Elle n’avait plus parlé à Lennon depuis le début de l’année scolaire, à peu près. Lorsque la porte finit par s’ouvrir, le pouls de Lanie accéléra encore et elle sentit son cœur faire un bond lorsque son regard croisa celui de Lennon. Elle lui sourit, timide mais heureuse de le revoir après tout ce temps. Elle s’apprêta à dire quelque chose, comme pour le convaincre de ne pas lui fermer la porte au nez, mais contre toute attente, l’expression de Lenn ne tarda pas à refléter un bonheur total et elle se sentit serrée contre lui. À la seconde où elle fut prise dans les bras musclés de Lennon, Alaina réalisa combien il lui avait manqué. Elle se sentait étrangement complète, maintenant, comme si elle était rentrée chez elle. L’odeur familière de Lennon, la sensation de son corps musclé qui la protégeait, tout cela lui avait manqué plus qu’elle ne l’avait pensé. Heureuse, elle souriait avant même qu’il l’ait redéposé et plongé à nouveau son regard dans le sien. Lorsqu’elle entendit sa voix familière lui dire qu’elle lui avait manqué, Alaina frissonna – et lorsqu’il déposa un léger baiser au coin de ses lèvres, elle ferma les yeux, juste l’espace d’une seconde. « Et toi, alors… Ça y est, tu as enfin décidé de m’accorder une minute ? » Redoutant une réponse où Lennon se condamnerait, Alaina ajouta précipitamment, posant un doigt sur les lèvres du jeune homme pour l’intimer au silence : « Pas de mélodrame ce soir, okay ? Juste… Du bonheur. » Elle sourit et se blottit à nouveau contre lui. « Bizarrement, je vais mieux depuis que t’as ouvert cette porte. Mais sinon, oui, je vais bien. Sauf que tu me manquais. » Elle lui lança un regard taquin et lui prit la main, peu désireuse de rester debout encore dix plombes. Elle les conduisit vers le lit tout aussi king-size de Lennon et s’assit sur le bord de celui-ci, à côté de son ami. « À vrai dire, moi non plus, je pensais pas venir. Mais je suis contente d’être là. Et toi, qu’est-ce que tu racontes de beau ? » Lennon avait l’air d’avoir changé. Elle ne savait pas exactement en quoi, mais quelque chose n’était plus comme avant, et peut-être n’était-ce pas négatif.

Au bout de quelques instants, Alaina s’empara de la télécommande et alluma l’immense écran plasma qui faisait face au lit. Elle s’installa plus confortablement, s’adossant contre les dizaines d’oreillers moelleux, et tapota la place à côté d’elle pour faire signe à Lenn de la rejoindre. Lorsqu’il fut à côté d’elle, elle se blottit aussitôt contre lui – comme avant. « Alors, on fait quoi ce soir ? Ils passent quoi à la télé, les italiens ? On commande quelque chose ? Ou on reste comme ça ? » Alaina finit par s’interrompre, souriant timidement à cause de son emballement. Elle ne faisait même pas exprès… elle était juste contente de retrouver Lenn, et avait hâte que tout soit à nouveau comme avant.

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baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY Empty
MessageSujet: Re: baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY EmptySam 22 Déc - 2:37

La relation que j’avais avec Alaina était compliqué, difficile, violente mais passionnée, belle mais dangereuse. J’aimerais parfois que les choses soient simples, dans ma vie, de tous les jours, que parfois, les choses soient faciles pour moi, que je n’ai pas à faire de grands choix sans arrêt, que je ne sois pas dans le pétrin à longueur de journée. J’aimerais pouvoir jouer d’une totale tranquillité, ne serait-ce que l’espace de quelques jours. Qu’on me laisse en paix, que ma vie soit des plus faciles, que les gens soient avec moi comme ils l’ont toujours été auparavant, et aussi, et surtout, qu’Alaina soit là. Elle était, actuellement, le dernier et le seul pilier de mon existence. Elle était la seule sur qui je pouvais compter, et je le savais, malgré que cela faisait maintenant plus d’un mois, voire plus, je ne saurais le dire, que nous ne nous étions pas adressés la parole. Car j’avais décidé que les coups ne pouvaient plus continuer, parce que je n’avais plus la force d’être cette personne qui lui faisait du mal, cela me déchirait de l’intérieur, encore aujourd’hui, de penser que j’avais pu lever la main sur elle, sur ma chère, ma belle, mon innocente Alaina. Penser à elle m’avait donné le sourire, depuis tout ce temps, pendant quelques secondes, avant de penser à tout le mal que j’avais pu lui faire, et d’à quel point ma propre personne me dégoûtait totalement. Il est plus dur, pour quiconque, de se détester soi-même que de détester quelqu’un d’autre. Mais lorsque c’est le cas, qu’on a atteint un tel niveau de dégoût envers sa propre personne, on se déteste avec une force que l’on ne se croyait même pas capable de ressentir. C’était ce qui m’arrivait, à chaque fois que je voyais Alaina, je me détestais, et je voulais me faire souffrir, pour expier par la douleur toutes les atrocités que j’avais commises. Après tout, je ne méritais pas mieux. Au contraire d’Alaina, qui méritait tellement mieux que moi. Mais, l’on dit souvent que le cœur a ses raisons, que la raison ignore…
Notre séparation, celle que j’avais initié contre son gré, m’avait fait beaucoup de mal, mais je savais qu’elle était nécessaire, autant pour elle que pour moi. Je ne pouvais plus lui faire de mal, j’avais atteint le point de non-retour, une fois de plus, et il était clair que je n’aurais jamais pu me pardonner de lui faire du mal, une fois de plus. Je souffrais, en silence, de son absence, mais il fallait que je sois sure de pouvoir résister à mes pulsions, pour reprendre le contact avec la belle. Et maintenant que je me sentais mieux, depuis quelques temps, en fait, j’avais l’impression que je pouvais me permettre de la laisser entrer, à nouveau, dans ma vie, entièrement. Je ne fus pas réellement surpris de la voir frapper à ma porte, même si je ne m’y attendais pas forcément pour cet instant précis, je me doutais que nos retrouvailles se feraient surement ici, en Italie, que, tôt ou tard, nous nous croiserions et que nous n’aurions d’autre choix que de discuter. De nous. Alors que je m’apprêtais à répondre à la première question de la rousse, sur le fait que je lui accordais finalement du temps, elle m’intima à ne pas entrer dans un espèce de conflit, et de tout simplement profiter de ces retrouvailles. Elle avait raison. Comme toujours. Elle se trouvait à nouveau dans mes bras, je pouvais sentir son cœur s’emballer au contact de mes doigts sur son cou, avant que je ne dépose un baiser sur son front, empli de compassion et de douceur. Je lui avais manqué, selon ses dires. Elle ne pouvait pas imaginer à quel point la réciproque était vrai. Elle m’emmena par la main, vers le lit, où nous nous sommes assis avant de reprendre notre conversation. « Tu m’as énormément manqué aussi, Alaina Selwyn. Je suis content que tu sois là. J’ai beaucoup pensé à toi ces derniers temps, tu sais. Sinon, well, je ne sais trop quoi te dire, je n‘ai pas grand-chose à raconter, à vrai dire.» Lâchais-je, me grattant la tête, un peu gêné, ce qui amusa la demoiselle, qui ne tarda pas à s’installer totalement dans le lit, blotti contre moi, à nouveau. Ce que nous allions faire ce soir ? Une seule chose. Profiter, de nos retrouvailles tant attendues. Je plongeais mon regard dans ses pupilles, magnifiques, comme dans mon souvenir, et, irrémédiablement attiré par elle, mon visage s’approcha lentement, jusqu’à ce que mes lèvres ne viennent rencontrer les siennes, un court instant, avant qu’elle ne me rende mon baiser. Mais, je me reculais, effrayé par la tournure des choses. Je ne pouvais pas. « Excuse-moi, Alaina, je sais pas vraiment ce qui m’a pris… Tu veux qu’on mange quelque chose ma belle ?» Lâchais-je, sans savoir quoi dire ou quoi faire, ni comment elle allait bien pouvoir réagir à ce qui venait de se passer.
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MessageSujet: Re: baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY EmptySam 22 Déc - 3:27


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Baby don't hurt me, no more

LENNON & ALAINA ❦ It's like you're screaming, and no one can hear. You almost feel ashamed that someone could be that important; baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY Tumblr_mcbkkmrwa91r086dio1_250that without them, you feel like nothing. No one will ever understand how much it hurts. You feel hopeless; like nothing can save you. And when it's over, and it's gone, you almost wish that you could have all that bad stuff back, So that you could have the good. • Who are you? Are you in touch with all your darkest fantasies? Have you created a life for yourself where you’re free to experience them? I have. I am fucking crazy. But I am free.



Se retrouver seule avec Lenny après tout ce temps passé sans même s’adresser le moindre mot était étrange. Mais c’était agréable, et étonnamment simple. Alaina se sentait bien en présence de son ami, elle se sentait à l’aise, et en sécurité. Assez paradoxal lorsque l’on savait combien leur relation était compliquée, et source de nombreux maux, surtout pour la jeune femme qui en avait plusieurs fois fait les frais… Mais la logique semblait totalement absente dès qu’il s’agissait de la relation qu’entretenaient Alaina et Lennon, et il ne fallait pas même essayer de comprendre. Cela ne servirait à rien – tous deux se laissaient mener par une logique incompréhensible basée sur des sentiments passionnels mais dépourvus de toute raison. Pourtant, ils n’étaient même pas un couple. Juste deux amis – du moins, c’était ce dont Alaina avait toujours voulu se comprendre. Car aucune simple amitié ne ressemblait à ce que partageaient les deux Gamma. Ils réagissaient avec leurs tripes, extrêmes comme deux amants et non pas rationnels comme deux amis. Le charme de Lenny avait un impact tel sur Alaina qu’elle semblait envoûtée par le jeune homme. Elle n’arrivait pas à se passer de sa présence, était totalement accro, à tel point que c’en devenait malsain. A priori, donc, rien de plus malsain qu’une telle relation. Pourtant, Alaina n’avait jamais voulu ne serait-ce qu’envisager cette possibilité, même s’il était évident que Lennon, quant à lui, l’avait déjà fait à plus d’une reprise.

Même leurs retrouvailles ne semblaient pas innocentes. La tendresse qui animait chacun de leurs gestes et qui teintait chacune de leurs paroles n’avait rien d’amical. Les regards longs et lourds de sens qu’ils échangeaient étaient porteurs d’une sensualité impossible à ignorer. Et comme toujours, cette tension palpable qui s’installait systématiquement entre eux commençait à se faire ressentir, alors que les regards qu’ils posaient chacun sur le visage de l’autre se faisaient de plus en plus longs. Alaina ne pouvait détacher son regard de Lenny alors que celui-ci prenait la parole, trahissant une tendresse qui lui avait bine trop manqué au cours des dernières semaines. Elle lui esquissa un sourire radieux comme elle savait en faire, et se pencha vers lui pour déposer un chaste baiser sur la joue de Lennon. S’il n’avait jamais hésité à créer et consolider une ambiguïté entre eux en l’embrassant comme très peu d’amis le feraient, elle conservait toujours cette attitude innocente et enfantine – une autre forme du contraste permanent entre eux deux. Elle prit la parole, toujours souriante et espiègle, plus heureuse qu’elle ne l’avait été depuis longtemps, et ce tout simplement parce qu’elle était avec lui. « J’espère bien ! Il ne manquerait plus que je ne t’aie pas manqué… » Elle lui lança un regard taquin et posa une main sur la cuisse du jeune homme pour la serrer légèrement, accompagnant son geste d’un sourire complice. « Tu as l’air en forme, Lenn. Plus… serein. Peut-être que cette prise de distance aura servi à quelque chose, au final. Même si pour rien au monde je ne supporterais de répéter cette expérience. » Elle ne comptait plus le laisser filer. Plus jamais.

Un nouveau regard échangé sans commentaires, plus long et plus appuyé que tous les autres. Lanie pouvait lire quelque chose dans le regard de son ami, sans savoir exactement de quoi il s’agissait. Mais elle avait déjà vu cette lueur dans ses yeux. Un mélange d’émerveillement, d’hésitation, de frustration, de tendresse et d’envie. Elle sentit le rose lui monter aux joues et elle se mordilla la lèvre inférieure, baissant les yeux sous l’intensité du regard de Lenny. Ce fut alors qu’elle sentit les lèvres du jeune homme frôler les siennes avant de s’écraser sur elle dans un baiser doux mais plein de passion. Aussitôt, Alaina fut projetée à quelques mois auparavant, des images fusant dans son esprit perturbé. Quelques fractions de seconde suffirent à tout résumer. Lennon qui s’approchait, lentement mais inexorablement, après lui avoir soufflé combien il la trouvait belle… Lennon qui l’embrassait, comme maintenant, avec douceur mais urgence… Alaina qui le repoussait, déboussolée et prise de court… Et là, l’inévitable mais pas moins difficile à supporter, la perte totale de contrôle du jeune homme… Elle le revoyait entrer dans une colère noire nourrie par sa déception et sa frustration d’un nouveau rejet de la part d’Alaina. Elle se revoyait, s’efforçant de calmer Lenny tout en faisant les frais de la violence de celui-ci…

Puis elle revit le Lennon d’aujourd’hui. Celui qui revêtait cet air qu’elle n’avait su identifier avec exactitude. Elle repensa à combien il lui avait manqué, à l’envie permanente de le revoir alors qu’elle ne pouvait plus entrer en contact avec lui. Elle savait, sans trop savoir comment ni pourquoi, qu’il avait changé. Que c’était la raison pour laquelle il l’avait laissée rester avec lui. Alors, elle chassa toutes ces pensées de son esprit et répondit au baiser de Lenny, une grande première, étant donné qu’elle l’avait systématiquement repoussé, désireuse de préserver une amitié qui, elle le savait au fond d’elle-même, n’était qu’un leurre qui l’empêchait d’affronter une vérité qu’elle n’était pas prête à accepter.

Mais le baiser s’arrêta aussi subitement qu’il avait démarré, et Alaina lança un regard déboussolé à un Lennon visiblement chamboulé et pris de remords. Elle l’interrogea d’un simple coup d’œil azur alors qu’il s’excusait, prétextant ensuite s’intéresser à leur appétit. Trop surprise, elle ne sut comment réagir, et fut frappée par ce que cachaient probablement les paroles de Lennon. De toute évidence, il pensait encore à leur passé. Et, à cette pensée, Alaina se sentit à nouveau assaillie par ses souvenirs, des souvenirs bien plus difficiles à ignorer maintenant qu’elle n’était plus dans le feu de l’action. Elle demeura silencieuse, bien qu’étant pertinemment consciente que son silence ne ferait qu’aggraver la situation et inquiéter Lenny. Mais elle ne savait pas quoi faire. Toujours sans mot dire, elle le regarda finir par se lever pour se diriger vers le pied du lit, sans doute pour prendre le téléphone et appeler le room-service, étant donné qu’il avait parlé de nourriture. Et bien qu’incertaine de la tournure que pourraient prendre les événements, Alaina décida alors d’accepter enfin la vérité, celle qu’elle avait toujours eu peur de voir en face. Elle se leva et rejoignit Lenny, se plaça devant lui et posa une main sur la joue du jeune homme. « Hey », murmura-t-elle, plongeant son regard turquoise dans les prunelles de Lenny, « je sais qu’on a un passé, tous les deux. Je sais que j’ai toujours été plus qu’une amie à tes yeux, et que je t’ai blessé. Plusieurs fois. Toi aussi, tu m’as blessée… » Alaina avait pertinemment conscience que ce n’était sans doute pas sage de mentionner les conséquences des crises de colère de Lennon, mais il le fallait. Elle esquissa un sourire rassurant et poursuivit avec douceur. « Mais ça, c’est le passé. Ça ne sert à rien de le remuer. Je sais que tu as changé, je le vois rien qu’en te regardant. Et je sais que tu peux continuer à changer, te battre contre tes problèmes. Même si tu n’as pas confiance en toi. Moi, je crois en toi. » Elle se hissa sur la pointe des pieds et caressa la lèvre inférieure de Lennon du bout du pouce. Elle se mordit à nouveau la lèvre et conclut dans un murmure : « Je ne sais pas vers quoi nous allons. Tout ce que je sais, c’est que je ne veux plus te perdre. Plus jamais. » À son tour, elle posa ses lèvres sur celles de Lennon dans un baiser passionné. Doux mais entreprenant. Elle passa ses bras autour du cou de Lenny et pria pour que ce moment ne cesse jamais. Ainsi, pour la première fois de sa vie, Alaina se prêtait à ce jeu délicieux mais dangereux qu’était la romance.


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MessageSujet: Re: baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY EmptyMer 26 Déc - 2:46

Je savais, au plus profond de mon être, que comme tout dans ma vie, hier comme aujourd'hui, aujourd'hui comme demain, ne tenait qu'à un fil, minuscule, infime. Que tout pouvait dégringoler, en un instant, en une parole, un acte, une pensée. C'était ce qui me définissait le mieux, moi et ma vie, en fait. L'instabilité. Ma situation familiale avait souvent évolué, d'abord dans une configuration normale, l'abandon de mon père m'avait laissé avec pour seul famille, ma mère. Puis, elle s'était remarié, et en plus d'un beau-père, j'avais une belle-soeur, ou une demie-soeur, bref, j'avais récolté Valentina. Puis, elle était devenue ma fiancée, mais maintenant, on ne s'adressait même plus la parole. C'était triste, mais c'était comme ça. Je ne savais pas où, exactement, mais comme d'habitude, j'avais du totalement merdé quelque part. Ca me rendait triste, parce que je savais que ca arriverait, encore et encore. Je ne savais ni quand, ni pourquoi, ni comment, mais seulement que ca arriverait. Parce que j'étais ainsi. Tout ce que je touchais, je le détruisais en quelques secondes. Et je détruisais tout ce et ceux que je rencontrais en chemin. C'était un don que j'avais, ou plutôt une malédiction. J'avais retiré la vie d'un homme, j'imaginais que ma vie ne méritait pas d'être heureuse et sans encombres, après cela. C'était mon châtiment, ma punition. Le méritais-je ? Je n'en savais rien. Je l'avais fait pour elle, pour Searlait, pas pour moi. Penser que j'avais tué un homme, me répugnais, j'arrivais à peine à me regarder dans le miroir sans avoir l'impression d'être un monstre, et sans me détester, du plus profond de mon être. J'avais peur de passer du temps avec Alaina. Elle ne m'avait jamais fait de mal, au grand jamais, au contraire, c'était moi qui lui en faisait, jour après jour, encore un peu plus. Plus elle semblait tomber amoureuse de moi, plus je savais qu'elle souffrirait quand je la décevrais, comme toutes les autres, comme tout le monde depuis toujours. J'étais une peine perdue, et malgré toute la tendresse que j'avais pour elle, je savais qu'elle n'était rien de plus qu'une utopiste, si elle pensait pouvoir me réparer, pour faire de moi une bonne personne. J'étais un monstre. Rien de plus, rien de moins. Ce n'était pas facile, dans la tête, de savoir que l'on rechuterait. C'était être dans un cercle vicieux, sans réellement savoir ce qui nous attend. Parce que, le plus important, c'est pas la chute. C'est l'atterrissage. Et je savais qu'à chaque fois, après les accalmies, ils étaient d'une dureté à couper le souffle. Et cela pointerait le bout de son nez, au moment où je l'attendrais le moins. Bien évidemment. Pour me souffrir, toujours avec une intensité supérieure à la fois précédente.
Peut-être avais-je l'air plus serein, oui, je faisais le maximum pour que cela semble être le cas, aux yeux de la rousse. Elle m'avait manqué, et c'était avec un grand égoïsme que je décidais de ne pas la repousser hors de mes frontières, pas ce soir, je n'étais plus capable de me passer d'elle, sous peine de retomber dans mes travers, du moins, c'était l'impression que m'avait donné la vue de son visage, lorsqu'elle était venue frapper à ma porte, ce soir, en Italie. Malgré tout ce qui avait pu se passer, j'avais pour elle la plus grande des tendresses, surtout au vu de tout ce que je lui avais fait subir ses derniers mois, ce dont seuls elle et moi avions connaissance. Je pense qu'au fond, j'avais plus peur de moi-même qu'elle n'avait peur de moi. Paradoxalement. J'avais peur de lui faire du mal, plus encore que je n'avais peur de faire du mal à quiconque croisait ma route. « Peut-être, oui. Esperons que ca soit vrai. Esperons-le.» soupirais-je, laissant apparaître le peu d'espoir que j'avais encore dans ma personne. J'avais toujours été déçu par mes rechutes, alors, désormais, je préférais ne plus espérer, l'espoir menant toujours à la déception, dans mon cas. « Tu es belle, Alaina. J'avais failli l'oublier, à quel point tu pouvais être belle.»
Puis, poussé par dieu sait quoi, je décidai de venir déposer ses lèvres sur celle de la rousse, qui se trouvait dans ses bras, allongé sur le lit de sa chambre d'hôtel. Je savais que c'était ainsi que tout avait commencé, et pourtant, je ne pus m'en empêché. Elle m'avait tant manqué, que j'avais l'impression que ce que je ressentais auparavant pour elle, était ce soir, amplifié par nos retrouvailles, qui se voulaient chaleureuses, donc. Mais, contrairement aux autres fois, elle me rendit mon baiser, ce qui, au lieu de me mettre en confiance, me stoppa net. Je ne comprenais pas, comment, après tout ce que je lui avais fait subir, elle pouvait encore être comme ça avec moi. Et cela me troublait, énormément. Si elle me détestait, tout serait tellement plus facile pour elle. Mais non, cela semblait avoir l'effet inverse, et m'obligea à reculer. Je me levais, m'approchant du téléphone, comme prétexte, mais elle n'était évidemment pas dupe, elle savait que tout cela me tracassait au plus haut point. J'avais l'impression de profiter d'elle, et d'une faiblesse passagère. Je ne pouvais pas. J'étais supposé être son ami, la soutenir, l'écouter, comme tous les amis sont censés le faire. Mais non, à défaut de lui taper dessus, il fallait que je l'embrasse. Mais pourtant, plus je me détestais, plus elle était d'une douceur infinie à mon égard. Sa main vint caresser ma joue, tandis que son regard se perdait dans les perles bleus qu'étaient mes yeux. Elle me rendait fou, et c'était bien cela le problème. Je ne voulais pas la perdre. Et dans mon esprit, le meilleur moyen de ne pas la perdre, c'était de la laisser partir. Mais j'en étais incapable, ici, je n'y arrivais pas. Elle parlait de nous, de ce que nous avions vécu, de ce vers quoi nous allions, ensemble. Vers l'inconnu, mais il avait de séduisant qu'il n'était pour le moment ni bon, ni mauvais. Enivré par ses paroles si douces, je ne répondais plus de mes actes. Ses bras vinrent entourer ma nuque, tandis qu'elle déposa à nouveau, ses lèvres contre les miennes, et tandis que ma langue rencontrait la sienne, dans une danse enflammée, j'avais atteint le point de non-retour, je ne pouvais plus revenir en arrière, j'étais parti pour aller jusque là où elle le désirerait. A présent, elle était seule maître à bord, la seule à piloter le navire, de notre romance. J'embrassais la belle, jusqu'à ce qu'elle se retrouve sur le dos, et que je fus obligé de me reculer, pour reprendre mon souffle. Mon t-shirt ne tarda pas à voler dans la chambre, tandis que je la regardais. Souriant. Apaisé. Comme si tous mes problèmes s'envolaient, alors que mes lèvres rencontraient les siennes, encore et encore. Même si elle n'en avait jamais ouvertement parlé, je savais que ses expériences sur ce plan là, se trouvaient être nulles. Par choix, étant donné la beauté de mademoiselle Selwyn. Et ce soir, c'était à moi qu'elle voulait offrir cela. Je ne pouvais pas la repousser. C'était son choix, désormais. Ses mains glissaient dans mon dos, je sentais le toucher de ses doigts avec une intensité amplifiée par rapport aux restes de mes aventures jusqu'ici, tandis que je déposais un énième baiser dans le cou de la belle, qui frissonnait déjà. Aujourd'hui, je ne pensais qu'à elle. Demain, je penserais à comment ne pas la faire souffrir. Car c'était mon devoir. J'étais voué à souffrir, mais ce n'était pas son cas.
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MessageSujet: Re: baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY EmptyJeu 27 Déc - 21:47


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Baby don't hurt me, no more

LENNON & ALAINA ❦ It's like you're screaming, and no one can hear. You almost feel ashamed that someone could be that important; baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY Tumblr_mcbkkmrwa91r086dio1_250that without them, you feel like nothing. No one will ever understand how much it hurts. You feel hopeless; like nothing can save you. And when it's over, and it's gone, you almost wish that you could have all that bad stuff back, So that you could have the good. • Who are you? Are you in touch with all your darkest fantasies? Have you created a life for yourself where you’re free to experience them? I have. I am fucking crazy. But I am free.



C’était comme dans tous ces films qu’Alaina coupait systématiquement avant l’affichage du mot « Fin » en belles lettres calligraphiées. C’était comme dans tous ces livres à l’eau de rose, prétendant décrire le grand amour en deux ou trois centaines de pages. C’était comme dans tous ces poèmes qu’elle avait dû apprendre, étudier, analyser, alors qu’elle n’avait jamais encore ne serait-ce qu’embrassé un garçon. C’était comme dans ces séries télévisées, où les scènes d’amour se déroulaient sur un fond musical qui vous faisait monter les larmes aux yeux. C’était comme dans toutes ces innombrables chansons, dont on voulait qu’elles fussent écrites à notre intention. C’était comme tous ces clichés, innombrables mais si vrais. Et pourtant, c’était totalement différent.

C’était la première fois qu’Alaina se laissait aller, qu’elle cédait à un homme. Ce n’était pas la première fois qu’elle embrassait, non – quelques-uns avaient su lui voler un baiser, mais jamais plus. Mais jamais elle n’avait pris l’initiative, et jamais, au grand jamais, elle ne s’était sentie comme ça alors qu’elle effleurait simplement les lèvres de quelqu’un avec les siennes. Lorsque les lèvres innocentes et inexpérimentées de la rouquine se scellèrent avec celles de Lennon, à l’intérieur, ce fut le feu d’artifices. Elle sentit cette étrange sensation au creux du ventre, cette envie que jamais ce baiser ne s’arrête, cette sensation de bien-être complet, de félicité, d’abandon à quelqu’un. Et l’abandon, c’était quelque chose qu’elle ne s’était jamais permise de ressentir, bien trop méfiante et incapable d’accorder sa confiance pour laisser quelqu’un la manier et la traiter sans qu’elle ne garde un contrôle total sur la situation. C’était étrange, de se laisser aller. Mais c’était délicieux. Lorsque Lenny répondit à son baiser, ce fut le bonheur le plus total. Elle sut qu’elle avait bien fait, qu’elle n’était pas en train de commettre une erreur. Comment pourrait-elle se tromper, alors que pour la première fois depuis bien longtemps, elle se sentait enfin complète, et sereine ? La sensation du corps de Lenny accolé au sien lui donnait chaud, alors que ses lèvres ne cessaient de chercher celles du jeune homme, n’interrompant leur baiser que lorsque les lois physiques l’exigeaient, et encore. Elle se sentit bientôt tomber sur le lit, Lenny au-dessus d’elle, et ne s’interrompit toutefois pas, embrassant fiévreusement les lèvres qui jusqu’alors avaient quelques fois, toujours en vain, tenté de trouver les siennes. Aujourd’hui, Alaina comprenait que ce refus relevait d’un déni maladif, d’une peur et d’une incapacité de faire confiance. Maintenant qu’elle était enfin décidée à tenter le coup, elle ne pouvait s’empêcher de se demander comment cela avait pu lui prendre autant de temps de réaliser que la solution était de céder à cette envie qui, inconsciemment, l’habitait depuis le jour de sa rencontre avec Lennon.

Dans une suite de gestes désordonnés, Alaina vit à un moment que Lenny s’était débarrassé de son t-shirt, avant de s’emparer à nouveau des lèvres de Lanie, gonflées par les baisers qu’il y avait posés inlassablement. Alaina passa ses mains dans les cheveux doux et désordonnés du jeune homme, répondant avec une tendresse infinie aux baisers de celui-ci, une tendresse qui contrastait avec la passion qui avait rythmé les quelques dernières minutes. Elle finit par reculer son visage de celui de Lennon, la respiration heurtée, et plongea une nouvelle fois son regard dans celui du jeune homme. Elle lui adressa un sourire radieux avant de se redresser pour prendre appui sur ses coudes. Sa robe de chambre glissa sur ses épaules et le ruban qui la maintenait fermée finit par céder, dévoilant la traditionnelle nuisette de soie noire qu’elle portait en-dessous. Prenant exemple sur Lenny, qui avait picoré son cou de dizaines de baisers qui lui avaient arraché des soupirs répétés de contentement, elle posa délicatement les lèvres dans le creux du cou de celui-ci, dessinant un trajet jusqu’au torse du jeune homme qu’elle parsema de baisers et de caresses. Elle ne pouvait détacher son regard du corps sculpté de Lenny, appréciant ce qu’elle découvrait au fur et à mesure que passaient les secondes, tout en tentant, sans succès, de chasser une pensée de son esprit, qui lui rappelait combien elle redoutait le moment où il ferait de même, partant à la découverte de son corps. Un corps qu’elle haïssait et qu’elle avait maltraité au-delà de l’imaginable, un corps aujourd’hui abîmé qu’elle avait toujours pris soin de cacher, ce qui n’avait jamais été un problème dans la mesure où elle ne se trouvait jamais dans des situations qui pourraient mettre à mal cette habitude… jusqu’à ce soir. Alaina s’efforça de ne pas y penser, désireuse de retarder ce problème jusqu’au dernier moment, car maintenant, tout ce qu’elle voulait, c’était profiter.

Elle parvint à s’extraire de leur position afin de faire tourner Lenny, s’installant à califourchon sur lui lorsqu’il se trouva sur le dos. Elle continua son inspection, alternant caresses et baisers enflammés sur le torse du jeune homme, remontant parfois déposer un baiser sur ses lèvres. Elle se sentait tellement bien… elle se débarrassa de sa robe de chambre, désormais uniquement vêtue de sa nuisette et des sous-vêtements qu’elle portait autour. Un bref coup d’œil à ses cuisses lui indiqua qu’à cause de sa posture, sa nuisette remontait, révélant de vilaines marques qui l’avaient toujours empêchée de se promener en short à Berkeley… Et un autre coup d’œil, à son décolleté, lorsqu’elle se penchait en avant pour embrasser Lenny, lui indiqua combien la vue sur d’autres marques qui barraient sa poitrine était imprenable. Comment réagirait-il en les voyant, si ce n’était pas déjà fait ? et lorsque la nuisette tomberait ? Pire, lorsqu’elle serait complètement nue, lui dévoilant cuisses, poitrine, ventre et bras, tous abîmés par la folie qui l’avait habitée un an et demi plus tôt ? Ces interrogations l’empêchèrent de continuer, et, sans doute à la surprise de Lenny, elle s’interrompit, descendit de son corps pour se poser à côté de lui, et fit durer un silence de quelques instants, avant de se lancer d’une voix hésitante, fuyant involontairement le regard du jeune homme. « Je… je sais pas si je peux faire ça, Lenny… » Elle se mordit la lèvre, nerveuse, traçant des formes imprécises sur le torse du jeune homme. « J’imagine que tu t’en doutes déjà, mais tout ça, c’est totalement nouveau pour moi. C’est pas une question de principes, ou quoi que ce soit du genre… La vérité, c’est que ça me terrorise, après tout ce temps passé à repousser l’échéance. » Elle lui lança un regard et se sentit fondre en voyant son visage, ce visage qu’elle adorait tellement… Avec lui, elle se sentait une vraie femme, désirable et belle, comme il ne cessait de lui répéter. L’image d’elle-même qu’elle lisait dans le regard de Lenny était une source de confiance et de bien-être. Et pourtant… elle ne pouvait s’empêcher d’avoir peur. Et n’arrivait pas à se débarrasser de cette sensation que tout ça, l’amour, le sexe… ce n’était pas pour elle. Après tout, cela expliquerait bien pourquoi à bientôt vingt ans, elle était toujours vierge. « J’ai peur d’avoir mal, peur de m’attendre à trop, peur de ne pas aimer, peur de ne pas me sentir à ma place… et surtout, peur de te décevoir, peur que tu ne veuilles plus de moi après m’avoir vue… sans artifices, sans rien pour faire semblant que je suis parfaite, aussi parfaite que t’as l’air de me trouver… » Elle réalisa alors qu’elle était en train de déblatérer des propos angoissées d’adolescente immature, et se reprit alors, rattrapée par sa tendance naturelle à cacher ses réelles émotions. Elle se sentit brusquement honteuse et recula, s’asseyant au bord de lit, et embarrassée, enfouit son visage dans les paumes de ses mains. « Oh, mon Dieu, je suis désolée, je sais pas ce qui me prend… Je suis ridicule. » Mais après tout, c’est tout ce qu’elle était, en ce moment : une adolescente déboussolée et terrifiée à la perspective de franchir le cap qu’était la perte de sa virginité.


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MessageSujet: Re: baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY EmptyLun 31 Déc - 1:19

First time. Ca me renvoie quelques années en arrière. Elle était plus vieille que moi, je devais avoir quinze ans, et elle allait sur ses dix-huit ans. Elle avait plus d’expérience que moi, obviously, et ce ne fut pas réellement génial, comme la plupart des premières fois, parait-il. Je m’étais senti stressé, presque angoissé, de ne pas être performant, ou dieu sait quel autre connerie. Alors, à ce moment là, et malgré le fait que, ses lèvres contre les miennes, son corps contre le mien, son souffle chaud recouvrant ma peau, me donnaient plus que jamais envie de faire cela avec elle, je comprenais parfaitement pourquoi elle semblait réticente, et peu à l’aise à se laisser aller dans mes bras, aujourd’hui, sur le sol italien. Nos souffles se faisaient haletants, chauds et je sentais en elle que l’excitation montait, peu à peu, tandis qu’elle m’embrassait passionnément, encore et encore. Et je sentais aussi que le trac qu’elle avait, se voulait, lui aussi, de plus en plus fort en elle, dans sa tête. Elle n’avait jamais eu besoin de me dire quoi que ce soit, pour que je comprenne que sa vie sexuelle se résumait au néant, jusqu’à présent, et je trouvais cela très respectable. Même si, il fallait le dire, cela me faisait bizarre d’être sa première fois, si tant est qu’elle désirait aller plus loin ce soir, bien entendu, je ne comptais nullement la forcer à faire quelque chose dont elle n’avait pas réellement envie, c’était Alaina, après tout ce qui s’était passé entre nous, il serait mal venu de ma part de faire une telle chose, c’était clair et net. J’avais beaucoup de respect pour elle, même si cela ne m’avait pas empêché de la frapper durant mes crises, et c’était la raison pour laquelle je me comportais, en sa compagnie, et lorsque j’étais dans mon état normal, en parfait gentleman. J’avais été le pire des salauds, c’était le moins que je puisse faire pour me rattraper, et même cela restait encore trop peu par rapport à tous les préjudices que je lui avais causés, et qui faisait toujours de moi, dans mon esprit, un être vil et détestable. Je ne savais pas pourquoi elle m’aimait autant, j’aimerais tant qu’elle me déteste, du plus profond de son être, de lui avoir fait subir tout cela. Au moins, elle me verrait comme un salaud, pas comme le possible premier amant de sa vie. Elle croyait en moi plus que quiconque, plus même que moi, mais elle ne devrait pas. L’espoir s’accompagne toujours de la déception, surtout lorsque cela me concernait. J’étais une continuelle déception, pour elle, pour Valentina, et pour tous les gens qui m’entouraient. Pire encore, j’étais une déception pour moi-même. J’étais tombé au plus bas, dans ma vie, et pourtant, je ne m’étais jamais senti aussi mal qu’aujourd’hui. J’avais l’impression de profiter d’elle, d’une faiblesse passagère, et, si j’en étais encore capable, il allait falloir que je mette un terme aux tournures que prenaient les choses aujourd’hui. Mais en étais-je capable ? Peut-être avais-je déjà atteint le point de non retour, peut-être allais-je être incapable d’arrêter tout cela. Elle se trouvait à califourchon sur moi, torse nu, ses caresses et ses baisers faisaient parcourir, tout le long de mon corps, un frisson d’excitation, palpable, tandis que la demoiselle laissa glisser sa robe de chambre, laissant apparaître la nuisette qu’elle portait en dessous, tandis que ses lèvres vinrent rencontrer les miennes, une énième fois. J’avais tant espéré connaître le goût de ses lèvres rosées, n’ayant connu, depuis longtemps, que la commissure de celle-ci, ayant du garder certaines limites à notre relation. Elle avait toujours été pour moi, plus qu’une amie, et même si j’avais réussi à envenimer au maximum notre relation, ces derniers mois, j’avais maintenant la certitude que ce sentiment n’était pas à sens unique, non, elle semblait avoir pour moi, plus que des sentiments d’amitié, et même si cela me faisait peur, cela me ravissait par la même occasion. J’avais eu l’impression, depuis toujours, qu’on ne m’avait jamais vraiment aimé, tant les personnes pour qui j’avais eu des sentiments forts, m’avaient toujours trahi, à un moment ou un autre de ma vie. Puis, elle s’arrêta, nette, fuyant mon regard, et je sentis alors que quelque chose n’allait pas chez Alaina, à cet instant précis. Je l’écoutais, tâchant d’être tendre et docile avec elle, pour la mettre en confiance, sans pour autant l’encourager à passer ce cap si elle n’était pas prête. Lorsqu’elle se déplaça, s’asseyant au bord du lit, je vins l’entourer avec mes jambes, mes abdominaux contre son dos, mon menton dans son cou, déposant un tendre baiser sur sa peau douce, avant de venir lui glisser quelques mots doux à l’oreille. « Alaina, si tu ne te sens pas prête, on peut rester à cette étape, tu sais. J’aime beaucoup tes lèvres, en fait, alors, ce ne me dérange pas.» Dis-je, tout en caressant celles-ci du bout de mes doigts, un sourire protecteur se glissant sur mon visage, à l’attention de la rousse. « Je ne te demande pas d’être parfaite, personne ne l’est et surtout pas moi. J’aimerais que tu puisses être toi, sans méfiances, sans peines, juste toi. Alaina Marley Selwyn. Tu n’es pas ridicule, c’est une réaction naturelle.» lui soufflais-je, avant de caresser son poignet, où restait des marques d’une peine qu’elle avait du éprouvé, avant que je ne la connaisse. Il fallait que je lui dise. « Tu sais, mon ange… Moi aussi, j’ai eu envie de mourir, plusieurs fois. Encore aujourd'hui, j'y pense, quand la tristesse me frappe, et que mes addictions ne permettent plus d'oublier à quel point c'est dur, de vivre. Il faut que je t’avoue quelque chose, et cela avant que quoi que ce soit de plus n’arrive entre nous. Un jour, j’ai eu une crise. J’ai vu une fille se faire agresser, par un homme, et, je ne sais pas, j’ai eu envie, besoin de l’aider. J’ai eu l’impression que je pouvais racheter mes pêchés, mes fautes. C’est idiot, je sais. Donc, je l’ai frappé, pour la protéger. Il est tombé contre le sol, puis… il est mort, Alaina. J’ai passé plusieurs mois en prison. J’étais un monstre. J’en suis encore un. Je ne veux plus te cacher mon passé, à quoi bon ? Alors, c’est-ce que je suis. Je m’en voudrais pour le restant de mes jours, d’avoir ôté une vie… Je comprendrais si je te répugne, ou quelque chose comme ça. Mais je ne peux plus te mentir. » Lâchais-je, grave, bien plus que je ne l’avais jamais été avec elle. J’aurais pu garder cela pour moi, mais, je ne pouvais plus. Les secrets ne sont pas gratuits, ils ont tous un coût. Et je savais qu’il était mieux que je lui parle de mon passé, plutôt que quelqu’un d’autre le fasse pour moi.
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MessageSujet: Re: baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY EmptySam 2 Fév - 1:09


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LENNON & ALAINA ❦ It's like you're screaming, and no one can hear. You almost feel ashamed that someone could be that important; baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY Tumblr_mcbkkmrwa91r086dio1_250that without them, you feel like nothing. No one will ever understand how much it hurts. You feel hopeless; like nothing can save you. And when it's over, and it's gone, you almost wish that you could have all that bad stuff back, So that you could have the good. • Who are you? Are you in touch with all your darkest fantasies? Have you created a life for yourself where you’re free to experience them? I have. I am fucking crazy. But I am free.



Embarrassée, Alaina avait envie de se faire toute petite, de disparaître tant elle se sentait ridicule. Se confier, admettre ses faiblesses, ses incertitudes et ces peurs, c’était un exercice avec lequel elle avait toujours autant de mal. Elle avait beau accorder une confiance absolue et aveugle à Lenny, le problème n’en restait pas moins important. Elle avait un mal fou à se laisser aller, baisser sa garde, et dire ce qu’elle avait sur le cœur. Pire, elle se sentait menacée et affaiblie dès qu’elle évoquait l’une ou l’autre faille. Sensibilité rimait avec faiblesse et vulnérabilité dans son esprit, et là, elle avait fait fort en évoquant aussi ouvertement les craintes qu’elle éprouvait par rapport à la perte de sa virginité. Elle savait que Lenny comprendrait. Qu’il ne la jugerait pas. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir mal à l’aise. Maintenant, ça allait encore. Mais quand il verrait toutes ces marques ? Et quand il verrait combien elle serait maladroite, par rapport à toutes les créatures de rêve qu’il avait déjà eu l’occasion d’attirer dans ses filets ? Il ne fallait même pas chercher loin – n’avait-il pas été fiancé à cette fille plus belle que toutes les autres du campus réunies, cette Bêta au nom et aux allures de pétasse ? Alaina méprisait les membres de la confrérie rose et bleue, mais elle ne pouvait nier que Valentina était une splendide jeune femme, et qu’elle ne faisait pas le poids contre une concurrence pareille. Alors, comment faire ? Ces craintes se bousculèrent dans son esprit confus, alors qu’elle sentit la présence de Lenny derrière elle. Il se rapprocha, se colla à elle, et aussitôt, elle se détendit, se laissa aller contre le torse nu du jeune homme. Cette proximité, à laquelle elle n’était toujours pas habituée, lui arracha un frisson. Elle eut la chair de poule lorsqu’il déposa un tendre baiser sur sa peau nue et eut toute la peine du monde à s’empêcher de lui sauter dessus. L’effet qu’il avait sur elle était incroyable, et Alaina elle-même avait du mal à s’y faire. Elle laissa échapper un petit soupir, et sourit en entendant les paroles du jeune homme, frissonnant à nouveau en sentant ses doigts caresser ses lèvres vermeilles. Elle tourna la tête et se blottit un peu plus contre Lenny, appréciant cette proximité à laquelle elle commençait tout doucement à se faire, elle qui habituellement avait horreur des contacts physiques superflus. Mais là, rien n’était superflu. C’était juste… parfait. Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire le sentiment de plénitude qui l’habitait dès lors qu’elle était avec Lenny. L’angoisse, la honte, l’embarras qu’elle éprouvait seulement quelques instants plus tôt s’étaient évanouis au profit de sentiments bien plus agréables. Ses joues se teintèrent d’un rose soutenu lorsqu’il lui murmura qu’il ne voulait pas qu’elle soit parfaite, qu’il voulait simplement qu’elle soit elle-même. Rien n’aurait pu lui faire plus plaisir, la rassurer davantage, que ces simples paroles. En quelques phrases, il était parvenu à balayer les plus profondes et douloureuses incertitudes qui tourmentaient la rouquine. Il avait ce don, unique, de la rassurer et de faire disparaître chacun de ses tracas d’un revers de main. Plus que jamais, elle percevait ces deux êtres qui se battaient au sein du jeune homme – l’un, terrifiant, qui provoquait chez Alaina une appréhension et une crainte impossibles à ignorer, et l’autre, doux et aimant, qui balayait celles-ci sans le moindre effort. On aurait cru voir de la magie. Car il n’y avait bien sûr pas la moindre explication rationnelle pour justifier la coexistence de ces deux personnages diamétralement opposés. Pourtant, pour Alaina, tout cela ne manquait pas de sens. Elle avait appris à aimer Lenny, et par la même occasion, fatalement, chacune des facettes qui constituaient le jeune homme, même si toutes n’étaient pas faciles à vivre.

Elle raidit lorsqu’il caressa avec douceur les vilaines marques qui barraient ses poignets, mais se détendit bien vite, influencée par cette force inconnue dont il avait le secret. Elle l’écouta dans un silence religieux, ne trahissant pas de réaction particulière à l’entente de ses aveux pourtant percutants et perturbants. Choquée, elle l’était sans aucun doute. Pourtant, elle n’eut même pas l’envie de reculer. C’était comme si, en ce moment, plus rien n’aurait pu la pousser à s’éloigner de lui. Ce magnétisme qu’il exerçait sur elle avait résisté sans la moindre peine aux confessions qu’il venait de faire. Elle attendit qu’il achève de parler, puis se retourna, non sans peine, passa ses jambes de sorte à entourer la taille du jeune homme. Elle posa avec douceur ses lèvres sur les siennes, entourant son visage de ses mains. Lorsqu’elle interrompit le baiser, elle ne recula pas, posant son front contre celui de Lenny et le regardant droit dans les yeux. « Tu n’es pas un monstre, Lenny. Jamais je ne pourrais aimer un monstre. » Elle caressa la peau du jeune homme du bout de son pouce, avant de reprendre d’une voix douce, à peine plus qu’un murmure : « Peu m’importe ton passé. Je serai toujours là pour t’écouter en parler, et tu le sais. Mais je ne te jugerai jamais. Tout ce qui compte, c’est l’homme que tu es maintenant. » Elle esquissa un sourire, son regard s’illumina, alors que Lenny semblait toujours sceptique. « Quel est l’intérêt d’aimer quelqu’un si on ne peut pas accepter son passé ? Je sais que tu n’es pas parfait, je sais qu’il y a une partie sombre en toi contre laquelle tu te bats en permanence. Et j’ai confiance en ta volonté. J’ai confiance en toi, et je serai toujours là pour la combattre avec toi. » Toujours, c’est un grand mot, et pourtant, elle n’eut pas peur de l’employer. L’intensité des sentiments qu’elle éprouvait en croisant le regard turquoise de Lenny la percuta, et contrairement à d’habitude, elle n’eut pas le besoin de les museler, se laissant emporter avec délectation. Elle scella leurs lèvres en un baiser passionné, sans plus réfléchir à rien d’autre.

Il était le bon. Elle le savait, elle le sentait. Elle ne pouvait se tromper. Et quel moment pouvait donc être plus parfait que celui-ci ? Dehors, la nuit était tombée, apportant avec elle son voile étoilé, une lueur rougeâtre brillant près de l’horizon, témoignant de la présence des derniers rayons de soleil. Elle exerça une légère pression pour faire s’allonger Lenny, se retrouvant bientôt dans la même position que quelques minutes plus tôt. Les baisers reprirent, chauds, effrénés, passionnés. A chaque fois qu’Alaina se penchait en avant pour dévorer les lèvres de Lenny, sa crinière de feu rougeoyante caressant le visage de Lenny, elle sentit une nuée de papillons s’agiter dans son ventre. Elle fit glisser les bretelles de sa nuisette le long de ses épaules. Les doutes, les incertitudes, les questions, tout avait disparu au moment où elle avait posé ses lèvres sur celles de Lenny. Elle était prête.

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MessageSujet: Re: baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY baby don't hurt me, no more ♠ ALENNY EmptyJeu 7 Fév - 18:49

Il me semblait, intérieurement, qu’il y avait difficilement pire, dans une relation avec une personne que l’on aimait profondément, que celle-ci soit à ce point paradoxale. C’est-à-dire que, lorsque j’étais avec Alaina, je me sentais vraiment bien, je me sentais libre et j’avais l’impression de revivre, lorsque ses longs et fins doigts s’entrelaçaient dans les miens, que ses lèvres rencontraient les miennes, une seconde de trop, qui semblait durer une éternité, qui passait malheureusement si vite, lorsqu’elle se reculait de moi, apeurée, souvent. Car, le paradoxe se trouvait en cela. Je me sentais bien avec elle, réellement, mais elle, se sentait forcément pas en sécurité, avec moi, quoi qu’elle dise, elle ne pouvait pas se sentir en sécurité. Elle savait que je ne suis rien de plus qu’une bombe à retardement, elle avait déjà subi les conséquences de cela, dans le passé, je m’en souvenais encore trop bien. Après tout, comment pourrais-je oublier que j’avais battu la fille la plus gentille du monde avec moi ? Comment pourrais-je l’oublier, et pire, comment pourrais-je réussir à me le pardonner ? J’en étais tout bonnement incapable, je le savais mieux que quiconque, jamais je ne pourrais me pardonner d’avoir un jour levé la main sur elle, ma chère et tendre Alaina. Je m’en voulais, à mort, dés lors que son regard croisait le mien, les remords ne tardaient pas à remonter à la surface, si fort que tout ce que je voulais, c’était me faire souffrir, à mon tour. Je le méritais bien, de souffrir, après tout, j’avais fait tellement souffrir les autres, que tout ce que je voulais, c’est qu’on me rende la pareille, maintenant. Je me détestais, et je rêvais de me voir souffrir. Impensable, mais fondamentalement vrai.
Son souffle dans mon cou me faisait frissonner, de la même manière que sa main dans mes cheveux. Je n’étais peut-être pas une personne gentille, mais cela ne m’empêchait pas d’avoir une tonne de sentiments, certes pour Alaina, mais pas seulement, et même si cela compliquait grandement les choses, je ne suis pas sur que ce soit cela qui pose réellement problème. Ce qui posait problème, c’était toutes les crises que j’avais pu avoir en compagnie d’Alaina, du peu de résistance que j’avais à me battre avec ma propre conscience. J’aimerais être assez fort pour ne pas être submergé, toutes ces fois, par tous mes problèmes, pouvoir les repousser, ne pas perdre le contrôle, toutes ces fois. Mais je n’y arrivais pas, j’en avais bien longtemps été incapable, et même si les médicaments m’y aidaient assez, depuis quelques mois, je ne pouvais pas dire que j’étais, au jour d’aujourd’hui, totalement maître de mes actes. Cela semblait être une excuse, pour me cacher derrière mes moments de faiblesse, mais j’aimerais vraiment que ce soit le cas. Peu de gens, à San Fransisco, savaient pour ma maladie, mais j’espérais vraiment que cela ne change pas, c’était déjà assez dur d’être à moitié cinglé, alors, que tout le monde le sache, je dois avouer que cela deviendrait difficilement vivable pour moi.
Au bord du lit, comme au bord d’un gouffre, j’avais eu besoin, de lui raconter ce que j’avais pu faire, dans le passé, la raison pour laquelle j’avais passé du temps en prison. J’avais besoin de lui dire, parce qu’elle méritait de connaître la vérité. Elle était venu déposer son menton dans mon cou, je pouvais sentir ses doigts s’enlacer entre les miens, et son souffle chaud contre ma peau. Inconsciemment, j’avais espéré que mes confessions la ferait fuir, au moins, elle ne serait plus en danger, à mes côtés. J’avais envie d’être avec elle, mais je voulais qu’elle soit heureuse et en sécurité, et je ne pensais pas réellement que ce soit compatible. Je lâchai toutes mes confessions, d’une traite, sans m’arrêter, et j’attendais par la suite, qu’elle me réponde, ou qu’elle parte en courant. Elle se retourna, vint m’entourer de ses jambes, avant de venir déposer ses lèvres contre les miennes. Apparemment, cela semblait clair qu’elle le prenait plutôt bien, ce qui était presque bizarre, en fait. Je ne m’attendais pas à cette réaction, mais j’étais agréablement surpris. Si elle ne pouvait pas aimer un monstre, après tout ce que j’avais fait, comment pouvait-elle penser qu’elle était capable de m’aimer ? Incompatible, mon ange. Elle avait confiance en moi, peut-être, mais elle était bien la seule personne capable d’une telle chose en ce bas-monde, moi-même je n’avais pas confiance en ma propre personne, alors comment quelqu’un pourrait-il… « Je ferais de mon mieux. Pour toi. Pour nous.» lâchais-je, n’osant pas la regarder dans les yeux, d’une voix grave. Mes mots firent place aux actes de la demoiselle, qui revint m’embrasser, tendrement, avec une chaude passion, dans sa nuisette qui ne cachait que très peu le corps qu’elle avait, et que j’aimais beaucoup, bien plus qu’elle ne l’aimait elle-même. Sa crinière, rouge feu, venait chatouiller mon visage, à plusieurs reprises, tandis que ses douces lèvres rencontraient les miennes, rencontre où nos langues dansaient furieusement, sur un rythme effréné. Elle fit glisser les bretelles de sa nuisette, laissant apparaître sa poitrine sous mes yeux. J’attrapais la demoiselle, et son corps qui semblait toujours d’une alarmante fragilité, et la déposai sur le lit, avant de l’embrasser passionnément, avant de descendre, embrassant son corps tout entier, frissonnant sous mes caresses. Puis, au bout d’un moment, elle me fit comprendre que c’était l’heure de passer aux choses sérieuses. Je voulais que ce soit parfait, et je fis en sorte que ce soit le cas…
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