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Toc Toc qui est là? [Venia]

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MessageSujet: Toc Toc qui est là? [Venia] Toc Toc qui est là? [Venia] EmptyDim 11 Nov - 1:23

Le ciel rayonnait de mile éclat. L’astre du jour tapait ton cœur de mille rayons. Tu ne voulais pas sortir, ouvrir les yeux et affronter l’extérieur. Tu restais sous les draps, roulée en boule pour mieux former un cocon de quiétude, se voiler la face et laisser le temps passer sans rien y faire. Tu te retournes sur le dos pour mieux contempler les ombres dansantes sur le plafond. Plus le jour se lève et plus elles se meurent. Il est midi à présent et rien n’a été fait. Il est midi et seul les grondements de ton estomac te poussent à soupirer.

« Ca suffit maintenant ! Debout ! Allez dehors ! » S’exclama la voix grave et sévère de Liam.

Ton frère ainé se dresse au dessus de son regard fatigué. Tu grognes et te retournes.

« Non, j’ai sommeil. » Souffles tu en lui laissant admirer ton dos.

Un coup dans le lit pousse le matelas à vibrer sans même que tu ne t’effraie. La poigne est ferme et dure, sans la moindre délicatesse, sans la moindre compassion. Il tire, t’obliges à bouger. Il te traine comme une poupée vers l’extérieur de la chambre pour mieux te poser devant le miroir. La main sous le menton t’oblige à regarder le reflet que tu tentes d’éviter du regard.

« La randonnée c’est bien. Mais la vie c’est dehors, c’est à la fac. Alors tu vas aller en cours cette après midi ou je te jure que je te fou à la porte sans plus de cérémonie. Prends un douche, habilles toi, maquilles toi. Je te fais à manger et tu files. »

D’une main, tu repousses l’envahisseur. Tu sais qu’il a raison mais tu ne te décides pas. Impossible de lui laisser si facilement le dernier mot. Tu es grande. Tu n’es plus la petite fille qu’il peut commander à sa guise. Au diable les liens de famille.

« Laisses moi tranquille. » Pestes tu une fois encore.

Mais l’étreinte se resserre, te manipule un peu plus encore. Tu sais ce qu’il t’attend et tu ne peux que fermer les yeux une fois encore dans l’attente de la fin, du moment où tu te retrouveras sur le pas de la porte, ton sac à tes pieds.

Les doigts courraient sur les cotes de son flanc, avide d’un peu de repos pour cette partie abimée. Une chute prétend tu simplement. Une simple perte d’équilibre qui t’as value de descendre une pente sans les pieds. L’amphithéâtre. La masse étudiante. Le cours s’étire, se tend et tu soupires. Quand serait se terminé ? Tu veux retourner dans ton lit, oublier la faculté et fermer les yeux. A quoi bon écouter? Tu ne veux plus qu’une chose : tes médicaments pour taire la douleur dans tes flancs. Si seulement tout ca avait été aussi simple. D’une main distraite, tu gribouilles sur le papier.
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MessageSujet: Re: Toc Toc qui est là? [Venia] Toc Toc qui est là? [Venia] EmptyMer 21 Nov - 23:11


DON'T YOU HAVE SOMETHING TO SAY?

Il n'y a personne à qui je fais plus confiance qu'à moi-même. J'ai appris avec le temps, qu'en dehors de sa famille, on ne peut compter sur personne et on beau essayer, se dire qu'il faut toujours laisser le bénéfice du doute à ceux qui le réclame, mais honnêtement à chaque fois que je m'y suis tentée, je m'en suis mordue les doigts en retour. Pour cette raison, je déteste les travaux de groupe. Je n'aime pas devoir dépendre sur quelqu'un d'autre pour mon travail, je n'aime pas faire des concessions pour pouvoir intégrer les idées de différents personnes dans un projet sur lequel je devrai mettre mon nom. Je hais le fait de ne pas avoir le contrôle. Mais pire encore, je hais que mon binôme ne fasse pas son boulot. Accepter de me joindre à quelqu'un pour étudier ou faire un devoir commun me demande un effort surhumain, alors lorsque cette personne se révèle paresseux et désintéressé par sa réussite scolaire, je ne peux pas m'empêcher de péter les plombs. J'ai travaillé dur pour en arriver là. Berkeley est la chance de réussir ma vie, ou en tout cas de bien la démarrer. Je ne veux pas rater quoique ce soit à cause de quelqu'un d'autre. Mes études sont primordiales et même si mes capacités naturelles me permettent de ne pas trimer sans cesse comme une folle, j'accorde une importance cruciale aux devoirs que mes professeurs ramasseront.

Ainsi, lorsque j'aperçu Aengus, à l'autre bout de l'amphi, je me pinçais les lèvres. Enfin, elle daignait pointer le bout de son nez en cours, ce n'était pas trop tôt. J'avais hâte que la classe se termine pour que je puisse l'étriper. Elle méritait bien cela pour n'avoir jamais répondu à mes nombreux emails, coups de téléphone et sms. Nous avions un exposé à faire pour notre cours de psychologie. L'influence des rêves sur la psychanalyse… Un sujet intéressant que je n'avais malheureusement pas pu traiter par moi-même. Alors lorsque le prof annonça la fin du cours, je sautais de ma chaise, rangeais mes affaires à une allure inouïe et montais quatre à quatre les quelques marches qui séparaient mon rang du sien. Elle semblait à moitié endormie. Ses yeux étaient bien ouverts mais elle avait l'air épuisée… Honnêtement, elle avait la tête de quelqu'un dans ses mauvais jours, pas très fraiche. Sans doute avait-elle passée des jours et des nuits à s'éclater comme une petite folle tandis que moi j'avais dû courir à droite et gauche pour finir notre projet dans les temps. Avoir à assumer sa part du travail à la dernière minute fût une véritable torture. Le sujet avait beau être passionnant, la quantité de boulot demandé été énorme tant il y avait à dire. En plus de l'exposé nous avions à faire un dossier complet sur le thème qui nous avez été donné. Comme je ne suis pas du genre balance, je n'ai rien dit au professeur, mais Dieu sait que ma langue me titillait. J'en mourais d'envie. Bouillant de colère, je ne pu retenir un petit cri de rage en entendant notre note. 100/100. Parfait. Mais qu'elle obtienne la même note que la mienne pour notre dossier que je m'étais coltinée toute seule… cela je ne pouvais le supporter. Aussi, je m'approchais d'elle, tapant fort mes pieds sur le sol. Elle était à moitié avachie sur sa table, n'avait-elle pas remarqué la fin du cours? Je sorti le dossier d'une centaine de pages et le jeta violemment à côté d'elle. "A+, félicitation Aengus! Beau travail! Je suis fière de nous!" - lâchais-je ironiquement. Je croisais les bras sur ma poitrine, déterminée à lui passer un savon. Peu importe que j'ai seize ans, pour le moment j'étais définitivement la plus mature de nous deux. La voir molle et immobile me rendait encore plus en colère, j'avais envie de la secouer. "Putain mais tu réalises que je me suis littéralement cassé le cul pour nous obtenir cette note? Tu m'as laissé en plan! Qu'est-ce que tu fichais bon sang?! J'arrive pas à croire que tu te pointes comme ça, l'air de rien… T'as une excuse au moins? Je suis sûre que non! C'est pas parce que je suis surdouée que je dois faire tout le sale boulot, figure toi que dans ce domaine je n'ai pas la science infuse, j'ai passé des heures à faire des recherches et le double à tout rédiger, à synthétiser, à chercher des réponses à des problématiques sans queue ni tête… Tu réalises la dose de travail qui se trouve là dedans?" Je posais violemment ma main sur le dossier toujours posé sur la table. Ce n'étais pas mon genre d'être grossière, mais bordel ce que cela pouvait faire du bien de temps à autre! J'attendais maintenant d'entendre son excuse minable, et elle n'avait pas intérêt à se défiler. Il nous restait encore à faire notre exposé pour le prochain cours. J'espérais pour elle qu'elle trouverait le moyen d'être prête d'ici là.

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MessageSujet: Re: Toc Toc qui est là? [Venia] Toc Toc qui est là? [Venia] EmptyMar 27 Nov - 16:42

Tu lèves un regard blasé sur cette petite chose qui pointe son museau non loin de ta feuille. Garde à des moustaches petite fouine, tu ne sais pas ou tu fourres ton nez penses tu sans réelle menace. Alors que la lassitude atteint son comble dans un cœur déjà gonflé d’ennui, ton regard n’exprime rien de plus qu’un profond agacement. N’auras tu donc jamais la paix ? Est-ce que cet examen semblait si important ? Après tant de péripéties, la vie simple et ordonnée que tu te forces à vivre n’a plus la même saveur. Si un frisson de dégout n’avait pas parcourut ton échine, tu aurais probablement rangé tes affaires avant de quitter définitivement la faculté. Une petite pensée pour Edward et sa confiance presque naïve en tes capacités d’apprentissage te font inspirer profondément. Tu n’avais pas bronché un seul instant à ces propos que tu trouvais parfaitement inutiles, futiles presque arrogants. Pour qui se prenait-elle, elle ? Une surdouée, rien que ca… Hum, ce n’était pas parce que son cerveau semblait imprimer vite qu’elle était brillante cette petite…

Finalement, ton postérieur se bouge du banc presque inconfortable après tant d’heures à écouter. Ta feuille ou trône fièrement le titre du cours et trois dessins l’un d’une haches ensanglantée, l’autre d’un arbre monstre zombie et le dernier d’un presque mort à l’agonie, ferait presque peur à qui avait l’œil assez expert pour comprendre le sens de tes gribouillis.

« Qu’est ce que tu veux ? Viens en au fait je n’ai pas le temps d’entendre geindre et visiblement toi non plus. » Grognas tu de mauvaise humeur.

Tes doigts s’égarent dans la tignasse ébouriffée que tu n’as même pas prit le temps de coiffer et tu soupirs en posant ton sac sur la table, prête à tout ranger pour déguerpir au plus vite. L’amphithéâtre prend des airs de prison glauque. La poussière qui danse devant l’une des grandes fenêtres te serre le cœur au point de provoquer une violente douleur dans ta poitrine. Aussitôt, ton regard pivote vers la porte de sortie qui, à ton plus grand soulagement, demeure parfaitement ouverte. Un cours instant, tu y as cru, un cours moment tu t’y es revue dans cette pièce sombre à contempler le seul rayon de lumière annonciatrice d’une vie à l’extérieur.

Tes paupières voilèrent le grand théâtre de ton regard, celui que toutes émotions semblent avoir abandonnés. Tu te promets de ne plus jamais y repenser. Tu te jures sur ta propre vie que jamais plus tu ne resongera à ces instants maudits. Pour ton bien à toi, aux autres … Tu soupires et reviens sur Venia.

« Je voulais pas être aussi froide. » Reprends-tu plus doucement en guise d’excuse. « Félicitation pour ce que tu as fais. Je ne pensais pas rentrer si tard de randonnée en réalité. Je me suis paumée. »

Le mensonge ne paye jamais dirait le vieux dicton traditionnel. Pourtant, tu n’as pas le choix. Interdiction formel de dire la vérité et c’est bien ce qui te tue à petit feu d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: Toc Toc qui est là? [Venia] Toc Toc qui est là? [Venia] EmptyVen 7 Déc - 22:38


DON'T YOU HAVE SOMETHING TO SAY?

La première réaction d'Aengus me fit monter la moutarde au nez. Sérieusement? Qu'elle refuse de bosser, mais qu'elle récolte malgré tout le fruit de mon travail, soi notre excellente note, était une chose, mais qu'elle ose m'accuser de "geindre" comme si je n'avais pas le droit d'être en colère, comme si mon agacement profond face à cette situation n'était pas justifié… Je me sentais tellement énervée que j'aurais voulu taper dans le mur. J'avais remarqué que depuis mon arrivée à Berkeley, j'avais en effet pas mal changé. Peut-être était-ce dû au fait que je côtoyais à présent des personnes bien plus âgées, elles avaient sans doute une influence néfaste sur moi. Quoi qu'il en soit, je songeais de plus en plus à me prendre un punching ball histoire de me défouler, je semblais accumuler un peu plus de colère en moi avec les semaines qui passaient et je n'avais qu'une hâte, rentrer chez moi pour les vacances de Noël. Encore quelques semaines et je pourrai enfin revoir ma famille. J'avais bien revu mon père, mais cela n'avait pas vraiment été prévu et si j'avais pu j'aurais aimé éviter ces retrouvailles. Me retrouver en garde à vu à seulement seize ans, je ne l'avais pas vu venir, mes parents non plus d'ailleurs. Même si j'avais été droguée à mon insu, et que je n'avais pas été responsable de mes actes, quelque chose en moi avait changé et mon père l'avait senti. Je n'oublierais jamais ses yeux plongeant dans les miens alors qu'il s'approchait de moi. J'avais passé une nuit en cellule après avoir consommé une drogue que je ne me souvenais même pas avoir ingurgité et m'être battue sur une plage avec Eileen Rosenbach. Ce n'était certainement pas mon heure la plus glorieuse. Mais j'espérais que ma famille ne reviendrait pas trop sur cette histoire durant les fêtes de fin d'année. J'espérais qu'ils comprendraient que tout cela n'était pas ma faute et les connaissants, je savais qu'ils ne feraient rien pour m'agacer ou me blesser. Retrouver mes frères et soeurs m'aiderait sans doute à m'apaiser. J'avais terriblement besoin de réconfort et d'amour. J'étais heureuse d'être à Berkeley, mais ce serait mentir que de dire que depuis mon arrivée je n'ai pas enchainé les problèmes. Heureusement, j'arrivais encore à voir le bon côté des choses: les cours. J'étais toujours aussi passionnée par la psychologie et je n'avais pas du tout envie de m'arrêter là. Mes notes étaient excellentes, mes professeurs sympathiques, et l'atmosphère de travail plus que satisfaisante. Le seul problème restait les autres élèves, en tous cas certains me posaient bel et bien un gros soucis, comme par exemple Aengus aujourd'hui. Dieu merci j'avais aussi réussi à faire de bonnes rencontres, tout n'était pas si noir.

Je fixais sa tignasse rose, j'avais envie de l'attraper et de la tirer… Mais je n'étais pas une sauvage et j'allais devoir me calmer. Je pris une profonde inspiration, me pinçant les lèvres, puis je redressais la tête et la regarda droit dans les yeux. Au même moment, alors que je m'apprêtais à ouvrir la bouche, Aengus reprit la parole. Elle semblait s'excuser, elle me félicita même, puis elle ajouta qu'elle s'était perdue en randonnée. Je la regardais quelques instants comme pour être sûre qu'elle était vraiment sérieuse. Puis, je me mis à rire aux éclats. Je rigolais à en avoir mal au ventre. Au bout de deux ou trois minutes, j'arrivais à me calmer. "Excuse moi!" - lâchais-je. Réprimant un nouveau gloussement, j'ajoutais: "Donc pendant que moi, je me tapais tout le boulot, toi… Tu étais en randonnée?" Je pouffais, me retenir de rire devenait de plus en plus dur. "Sérieusement? Et tu t'es perdue en plus?" C'était le truc le plus ridicule que j'ai jamais entendu, mais d'un autre côté pouvait-on espérer mieux d'une fille aux cheveux rose? "Et bien pour notre oral de la semaine prochaine j'espère au moins que tu sauras trouver le chemin…" Soudain, je ne rigolais plus du tout. Je m'approchais d'elle, plus sérieuse que jamais. "Si t'es pas là pour l'exposé, je te tue! Ok?" Je mis à sourire, comme si j'étais en train de la complimenter ou quelque chose du genre. Je devais passait pour la fille la plus lunatique au monde, mais on pouvait dire qu'Aengus m'avait en effet mis dans un tel pétrin que j'avais peut-être un peu perdu la boule (et ma patience aussi). Il était clair qu'elle mentait, sans doute avait-elle passé son temps à roupiller dans son lit (ou ailleurs qui sait?), à faire la méga teuf tous les soirs, à se bourrer la gueule comme pas permis… Quoi qu'il en soit, c'était fini, jamais plus nous ne travaillerons ensemble et si par malheur un prof nous remettait en binôme je n'hésiterai pas à aller le voir pour lui expliquer la situation. C'était bien dommage car après tout, au départ, Aengus m'avait paru être une chouette nana, plutôt sympa et originale comme je les aime, mais j'avais décidé qu'au niveau des cours, mieux valait rester avec les autres premiers de la classe quitte à faire quelque chose de bien moins cool, mon but ultime étant d'obtenir un diplôme universitaire, pas un diplôme de cool attitude. J'aurai tout le temps de l'être lorsque j'aurai fini mes études.

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MessageSujet: Re: Toc Toc qui est là? [Venia] Toc Toc qui est là? [Venia] EmptyLun 17 Déc - 22:34

Elle riait. Si certains auraient trouvé cette situation surprenante, toi tu restais à la contempler sans une once de réaction. Cette douche froide, te replongeais directement au lycée ou toutes les filles s’évertuaient à jouer le rôle de la bad girl, de la pétasse et autre réjouissance du même ordre. Mais tu ne l’entendais pas de cette oreille. Sans te braquer, sans montrer les crocs ou surenchérir, tu écoutais attentivement la plainte de la cadette qui se changeait petit à petit en bitch tout droit sortie d’un cliché de série US.

Pour qui te prenait elle exactement ? Tu avais toujours été sérieuse dans tes études. Sans te placer devant, passer ton temps à la bibliothèque ou le nez dans tes cours, tu travaillais. Quoique puisse en dire les autres, tu avais donné de toi pour arriver jusqu’à l’université. Maintenant dans la bonne voie, tu ne désirais pas finir aux oubliettes pour un simple manque d’investissement personnel. La dernière menace manqua de te pousser à choper la gorge offerte qui s’offrait à toi. Le self control dont tu fis preuve n’était pas étranger au début de dépression qui te tournait au dessus de la tête. Si Venia savait combien de fois tu avais entendu cette menace ces derniers jours, elle n’aurait pas prit la peine de proférer une telle idiotie. Ces paroles avaient un tout autre impact lorsqu’on les prononçait en étouffant la victime ou que l’on agitait un couteau non loin. Sa petite bouille d’ange en furie ne pesait pas le poids pour t’impressionner. En revanche, tu étais navrée de la façon dont Venia tournait lentement en déconfiture. Elle valait bien mieux que ca et pouvait devenir bien plus qu’une pâle copie de cliché ambulant.

Doucement, ta main se releva pour placer une mèche de cheveux derrière les oreilles de ton interlocutrice. Le geste demeurait presque protecteur, voir rassurant. Sans chercher la bagarre ou la confrontation, tu te décidas à lui expliquer simplement.

« Allons voir le professeur, ou j’irais seule si tu n’as pas le temps. Je lui dirais que je n’ai rien fait. Tu auras la note toute seule et je passerai à l’oral pour que tu puisses soutenir. Mais je t’assure, ce sourire là et ces airs de bitch tout nouveau ne te vont absolument pas. Tu es bien mieux comme tu es qu’avec ce discours et cette attitude qui risque un jour de te couter cher, à commencer par ton coeur. »

Aussi surprenant que ces propos puisse paraitre, tu n'avais pas pour habitude de fuir les conséquences de tes actes. Enfin, autant que possible. Délicatement, tu replaça la bretelle de ton sac sur ton épaule. De quel droit pouvais tu tenir de tels propos ? Comment pouvais tu la juger si vite ? Simplement, tu espérais qu’elle avait une raison étrangère à cette histoire pour réagir avec les mimiques d’une future psychopathe ou pouffiasse superficielle. Tu n’avais pas lutté contre des monstres humains pour retomber, ici, face à une personne dont l’âme perdait sa brillance à force de crouler sous le poids de la pression. Tu ne pouvais pas tolérer cette dérive.

« Je ne sais pas ce qui t’es arrivée, si c’est la pression du travail ou de mauvaises rencontres à la faculté mais si t’as besoin d’évacuer ou autres tu peux toujours passer me voir. En attendant, je ne parlerais pas avec toi tant que tu agiras comme ca. »

C’était une main tendue que tu lui offrais quitte à ce qu’elle soit mordue avec violence. Qu’importe ce que l’on pouvait dire de ton comportement et de ton caractère emporté, parfois enfantine, tu ne laissais pas un semblable sur le coté ou dans le noir sans avoir essayé de lui apporter un instant de lumière. Aussi prétentieux que pouvait l’être le programme ou ton désir d’aider ton prochain, tu n’avais pas pensé à mal en offrant un moment de douceur à Venia.
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MessageSujet: Re: Toc Toc qui est là? [Venia] Toc Toc qui est là? [Venia] EmptyDim 23 Déc - 16:36


DON'T YOU HAVE SOMETHING TO SAY?

Aengus approcha sa main vers mon visage, je ne bougeais pas, la laissant remettre une mèche e mes cheveux derrière mes oreilles. On était en train de s'engueuler, et voilà qu'elle se comportait comme si elle était ma soeur. Elle repris la parole presque aussitôt, elle parlait très calmement, et pour tout dire cela avait vraiment le don de m'agacer encore plus. Elle restait totalement passive alors que moi je ne pouvais pas contenir ma colère. Elle m'avait laissé tomber pour ce travail, n'avais-je pas le droit d'être mécontente? Etait-elle en train d'essayer de me faire me sentir mal? Je n'avais pas à me sentir coupable, pas après ce qu'elle m'avait fait! Elle me proposa d'aller voir le professeur, elle voulais tout lui dire. Je réfléchissais un instant. Cela me satisfaisait-il? A moitié oui. Bien sûr, c'était beaucoup plus juste que je sois la seule à obtenir cette note excellente puisque j'avais travaillé seule pour l'obtenir, mais cela ne changeait rien au fait qu'elle m'avait laissé en plan, sans même prendre la peine de me prévenir, de répondre à mes nombreux appels et message sur sa boite mails… En la rencontrant j'avais pensé que nous pourrions être amies, mais si je ne pouvais pas compter sur elle pour un truc aussi bête qu'un devoir, alors je ne pouvais sans doute pas non plus compter sur elle pour des choses plus importantes. Je pris une courte inspiration, j'acquiesçais. "Oui, allons faire ça. Je suis désolée mais cette note est la mienne, tu n'as même pas pris la peine de me prévenir, tu ne répondais à aucun de mes mails, rien! C'est comme si tu avais disparu de la surface de cette terre. Et le pire, c'est que si je n'étais pas vu te voir, je doute que tu serais venue t'excuser!" Aengus avait elle aussi des choses à dire. Elle prononça un mot que me resta en travers de la gorge. "Bitch" C'était vraiment le monde à l'envers! Elle se lançait dans un beau discours comme quoi j'avais changé, que j'avais une nouvelle attitude, une nouvelle manière de m'exprimais et que cela allait sans doute me coûter cher un jour. Elle parlait même de mon coeur. Certes, depuis mes premiers jours à Berkeley j'avais changé. En quatre mois j'avais bien été obligée de le faire parce que sinon je me serais déjà fait bouffée toute crue par les autres élèves. On est parfois obligé de s'endurcir, j'avais quelque peu mis de côté la petite fille fragile et douce que j'étais il y a encore quelques mois de cela. Je ne pouvais plus me permettre d'être cette gamine insouciante. Pas ici. Elle ne manquait pas de culot de me dire tout cela alors qu'elle même n'était pas un modèle de perfection. Donner des leçons quand on est pas soi-même tout blanc c'est quand même bien fort! "C'est une blague? Peut-être bien que j'ai changé, mais si pour toi ne plus accepter de se faire marcher dessus est une mauvaise chose alors je ne sais vraiment pas quoi te dire! C'est clair qu'il y a encore quatre ou cinq mois jamais je n'aurais osé te faire face, mais c'est fini! J'ai appris qu'à Berkley mieux vaut ne pas être trop gentille parce que sinon on hésitera pas à profiter de toi. Je n'ai pas changé, j'ai grandit, j'ai compris certaines choses et j'en suis bien heureuse! Je ne suis pas une enfant, peut-être que c'est ce que tout le monde pense mais ce n'est pas le cas! Ce n'est pas moi la garce, comme tu le dis, c'est toi qui as manqué à tes responsabilités et qui n'est même pas foutue de le reconnaitre. Franchement qui est la plus mature de nous deux, hein? Et puis d'ailleurs, je ne comprends rien à ton charabia. Mon coeur va très bien! Je suis en parfaite harmonie avec ma conscience, rassures-toi! Et toi? Parce que si je ne m'abuse c'est toi qui est en train de me mentir avec ton histoire de randonnée qui ne tient pas debout, c'est toi qui m'a lâché pour le devoir, c'est toi qui ne t'es pas excusée. Je n'ai rien fait de mal dans cette histoire, alors oui, oui… je m'énerve! Mais c'est tout à fait légitime! Il faudrait être fou pour ne pas te reprocher quoi que ce soit!"

Aengus parlait de pression du travail, de mauvaises rencontres, et elle me proposait même une épaule sur laquelle me reposer. Qu'elle était adorable! Non mais sérieusement, elle croyait sincèrement qu'elle pourrait s'en sortir comme cela? "Tu dis n'importe quoi! Oui, certes j'ai beaucoup de travail et c'est clair que c'est une source de stress, mais tu sais tu m'aurais évité une bonne dose d'angoisse en m'aidant sur notre projet, alors n'essaye pas de faire la bonne amie qui veut m'aider. Si tu voulais m'aider il fallait bosser! Tu ne veux pas me parler tant que je serais "comme ça" et bien c'est parfait parce que moi je ne veux pas te parler tant que tu ne m'auras pas donné une vraie raison de ne pas avoir fait le boulot demandé!". Si elle me disait la vérité, j'aurais déjà plus envie de lui pardonner. Peut-être. Mais si elle continuait de mentir et d'inverser les rôles en me faisant passer pour la méchante, la rupture entre nous serait sans doute irréversible.

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MessageSujet: Re: Toc Toc qui est là? [Venia] Toc Toc qui est là? [Venia] EmptyLun 31 Déc - 1:10

Depuis quand l’histoire de la randonnée ne tenait elle absolument pas debout ? Aussi loin que remontaient tes souvenirs, tu avais toujours été adepte de balade en forêt, d’escalade de montagne et de nuits à la belle étoile. Combien de fois avais tu disparu des écrans pour partir rejoindre la douce quiétude du vent dans les branches, du vide sous ton corps suspendu à une paroi ? Trop de fois. Même les plus proches de tes amis et membres de ta famille s’étaient gentiment laissés berner. Que devais tu faire pour qu’elle te croit ? Avais tu réellement envie qu’elle te croit ? Non. Ca n’avait pas la moindre importance. Tu n’avais pas l’intention de rester ici, pas l’intention de vivre longtemps encore.

Face à tant de remous et d’explications, tu souris légèrement. Le discours de la fille qui a grandi ne parvenait pas réellement à t’atteindre. Tu sais parfaitement que tu agis par pure habitude et que si ton cœur s’est endormi, anesthésié, le réveil risque d’être douloureux. Aussi, par prévoyance et crainte, tu préfère le laisser se taire et te vouer à l’ennui. Doucement, tu lèves les yeux au ciel. Elle parle trop vite. Ce n’était qu’une marque d’affection, un moment de répit et elle devait mal le prendre. Le message était noté, tu ne le ferais plus.

« Arrête tu veux ?! Je ne te traite pas comme une enfant et je ne l’ai jamais fait. J’agis avec toi comme avec tout le monde. Je te rappelle que je tentais de trouver une solution et que pour ca, je ne t’offre pas de sourire hypocrite, de menace de mort ou encore de t’écraser par n’importe quel moyen. J’ai pas besoin de jouer l’intimidation et tu n’as pas besoin de le faire non plus. Parce que que tu le veuilles ou non c’est bien ce que tu as fait. Je ne considère pas ca comme un acte de maturité. C’était même plutôt digne de la cours de récré. » Souffles tu « Alors oui, forcement il fallait s’attendre à une réaction de ma part. »

Tu aurais tout accepté venant d’elle parce que tu savais ou pensais savoir ce qu’elle était. Mais les menaces ne pouvaient pas passer, pas après ce que tu avais traversé. Tu ne voulais plus jamais en entendre car elles étaient dangereuses. Elles éveillaient la haine et la vengeance, la crainte et la douleur. Elles n’apportaient que du malheur faute de résoudre le moindre conflit. Tu ne pouvais pas supporter qu’on les manie avec tant de légèreté, qu’on les prononce pour un simple devoir. Tu avais eut deux choix paniquer et lui coller ton poing dans la figure ou adopter une position plus calme. Cependant, ton discours atterrirait dans l’oreille d’une sourde. Tu le savais avant même d’avoir prononcé les paroles. C’était vain. Aussi, tu poursuis simplement.

« Tu sais qu'il n'y a pas de réseau en montagne... Alors inutile d'apporter un téléphone ou un ordinateur. Enfin, je n’avais pas l’intention de te laisser tout le travail non plus et est ce que ca compte ? Non. Alors arrêtons nous en là avec le jugement de potentielles actions à venir et des « et si ». » Effectivement, tu n’avais pas prévu dans ton programme de se faire séquestrer et tu aurais largement préféré travailler avec Venia que suffoquer dans une cabane paumée ou supporter le contact d’une lame contre ta langue. Le mal était fait et il convenait de le réparer plutôt que de laisser l’ensemble putréfier. Tu avais été préoccupée par d’autres choses dernièrement au point d’en négliger certaines et de provoquer des conséquences que tu n’avais pas envisagé. Un peu de déprime, ca pouvait arriver. Ce n’était pas aisé de se remettre dans le bain après tout les sévices endurés. Mais jusqu’à preuve du contraire, ce n’était pas une excuse. Bien sûr…Et maintenant, c’était de ta faute si Venia se transformait en cette chose étrange.

« Tu veux quoi ? Une copie du certificat médical que j’ai dû apporter au secrétariat ? Non évidemment parce que là aussi il n’aura aucune valeur, ne sait on jamais que je passe sous le bureau pour obtenir le papier tant désiré. » Ironises tu en commençant à descendre les escaliers pour rejoindre la sortie.

Evidemment que tu avais un certificat médical mais il était aussi évident que tu ne lui montrerais pas. Qui est ce que ca pouvait intéresser ? Hormis une curiosité morbide, ton petit incident n’avait d’intérêt que de t’avoir rabaissé et perdue. C’était sans intérêt pensais tu pour te rassurer. Les marques de griffures et hématomes sur tes bras ou des tes jambes auraient suffit à prouver tes dire. Combien de temps resteraient elles, ces mêmes marques que tu tentais de camoufler par de longues manches ? Un acte assez difficile quand on avait l’habitude de porter des manches courtes à toutes saisons de l’année. Il en était de même avec l’étoffe autour de ton cou censé camoufler la marque de strangulation. Les yeux explosés témoignaient en ta défaveur. Ils laissaient croire que ta bouille blonde s’était défoncée à longueur de soirée et non qu’un homme de deux fois ta taille avait enserrée ta gorge avec une poigne de fer. A quoi bon argumenter ? Venia avait choisi de te placer dans une case toute faite, comme si les gens étaient obligatoirement blancs ou noirs, avec ou contre elle. Une chose que tu ne parvenais pas à comprendre, car toi, contrairement à beaucoup d’autres humains, refusais obstinément de perdre la foi dans le genre humain. Ou plutôt en le genre féminin. Qu’importe si, à chaque fois, tu te faisais rouler, si tu avais naïvement suivi des fous et que tu avais manqué de mourir. C’était toi et tu refusais de voir le monde autrement. Autant se loger une balle en pleine tête maintenant. Alors oui, ton geste avait pu sembler déplacé et pourtant, c’était exactement ce que tu aurais aimé que l’on te dise quelques mois plus tôt. « Je suis là et je ne réclame rien en échange de mon soutien. » Aujourd’hui, ces mots là ne te toucheraient plus, pas plus que ceux de Venia parvenaient à t’ébranler. Aujourd’hui, tu avais changé toi aussi. Une métamorphose qui te dégoutait si fortement que tu avais caché tous les miroirs de la maison.

« On perd notre temps. Après tout ca on n’aura plus à se parler si j’ai bien comprit alors allons voir le professeur et mettons un terme à cette connerie. Tu pourras retourner à tes affaires tranquillement. » Conclus tu sans l’ombre d’une émotion, juste le besoin de vérifier encore que l’étole ne t’étranglerait pas au passage

Certes, elle camouflait mais elle t’angoissait parfois. Et puis, ce n’était ni la première ni la dernière fois que ce type de situation se produisait pour toi comme pour elle. Elle s’en remettrait bien assez vite. . Doucement, tu tires la porte pour laisser Venia passer. Le bureau était juste en face. Pratique !
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MessageSujet: Re: Toc Toc qui est là? [Venia] Toc Toc qui est là? [Venia] EmptyMar 15 Jan - 22:59


DON'T YOU HAVE SOMETHING TO SAY?

"L'ironie, tu connais?" lâchais-je. "Comme si j'allais vraiment te tuer, d'ailleurs je te signale qu'il s'agit d'une expression répandue dans le langage courant… Enfin passons. Vu que tu as toujours l'air à moitié dans ce monde et dans ta bulle, je suppose que tu es incapable de comprendre ça aujourd'hui, pas vrai? Sourire hypocrite et envie de t'écraser par n'importe quel moyen… Oh je t'en pris, même moi je ne fais pas dans le dramatique à ce point là! C'est marrant, ce retournement des rôles. J'ai tout les droits d'être en colère." Non mais à croire que tout était ma faute, que c'était moi la méchante. Non! En fait j'avais toujours été trop gentille alors forcément pour une fois que je m'énervais et que je ne me laissais pas faire on m'accusait d'être un tyran. Son air calme et moralisateur avait d'ailleurs le don de m'agacer encore plus. Je n'avais pas de leçon à recevoir d'elle, certes j'avais encore bien des choses apprendre mais moi au moins je savais assumer mes responsabilités et m'y tenir. Je ne fuis pas devant le travail difficile ou pas. Je ne suis pas à sa disposition, ce n'est pas quand elle veut, où elle veut, si elle veut. Ce travail on avait à le faire ensemble, et au final c'est moi qui me suis tout tapé, alors je n'avais pas à rester là, l'écouter me donner son avis sur mes dires et mes actions. Qui est-elle pour me juger? S'il y a bien une chose que je n'avais pas l'habitude d'entendre c'est que je suis immature, toute ma vie j'ai toujours été en avance sur tout le monde, jamais je ne me suis comportée comme une fille de mon âge et ce n'est pas aujourd'hui que cela allait commencer. "Et sinon, tu sais reconnaitre tes erreurs à toi au lieu de prendre ton ton moralisateur pour rejeter toutes les fautes sur les autres afin de t'éviter les ennuis? Je serais toi j'éviterais de trop me la jouer "je suis mieux que tout le monde" sachant que de nous deux tu es sans doute celle qui a les plus de choses à se reprocher." Je la fixais avec attention. Qu'est-ce qui n'allait pas chez elle? Si seulement au moins elle disait la vérité. Elle avait parlé d'une randonnée, elle disait s'être perdue et voilà qu'à présent elle parlait de certificat médical. "Aengus, de quoi est-ce que tu parles?! T'étais où? Et je ne suis pas idiote, tu n'étais pas en randonnée! Tu vois, si au moins tu disais la vérité et que tu faisais preuve de maturité à ton tour peut-être que là je pourrais envisager de me calmer et d'accepter tes excuses mais comme jusque là tu n'as fait que me mentir, je ne vois pas pourquoi je serais plus sympa." Cette histoire de montagne était ridicule. Qui part en randonnée en pleins milieu de la semaine, et pendant autant de temps? Même en s'étant perdu, c'était impossible, peu crédible, louche même. Elle voulait qu'on en finisse, qu'on aille voir le prof qu'on lui explique tout et que l'on en reste là. Mais on était allé trop loin et je ne pouvais pas la laisser m'échapper ainsi. Je sentais que quelque chose n'allais pas, quelqu'une chose n'était pas normal… Elle avait l'air shooté, je ne sais pas pourquoi mais j'avais un mauvais pressentiment. Je sentais la pression redescendre, je lui en voulais toujours mais j'envisageais à présent que sa réelle excuse soit beaucoup plus sombre. Depuis que j'avais découvert le secret de Lux, je m'attendais toujours aux pires des trucs avec tout le monde. Peut-être que Gus aussi été une dealeuse de drogue, qui sait, peut-être avait-elle été kidnappée par des autres dealeur ou des clients… Non c'était ridicule, à quoi est-ce que je jouais? Étais-je en train de lui chercher moi-même des excuses? A bien y penser il y avait quelque chose dans sa voix qui m'inquiétait. Elle et moi semblions à milles pieds de ce que nous étions quelques mois plus tôt lors de notre première rencontre. Je ne regrettais pas ce que je lui avais dit, pas encore du moins. Mais j'étais curieuse de savoir ce qui lui été arrivé, et puis ne méritais-je pas mieux qu'un alibi bidon? "Ecoute, je n'ai pas changé d'avis sur tout ce que j'ai dit dans les minutes qui viennent de se dérouler. Je ne retire pas ce que je t'ai dit… Mais je peux pas me résoudre à cesser cette conversation ici. Tu ne me dis pas tout, peut-être qu'à tes yeux je ne mérite pas d'explication mais moi je pense que j'y ai droit. Je pensais pas que t'étais du genre à laisser en plan tes amis, ni même à leur mentir…" Je me rendais compte que j'avais utilisé le mot amis et non pas "camarades". En effet, peut-être bien que je l'avais considérée comme une amie… Je ne sais pas, mais en la rencontrant je m'étais dit qu'elle était tout à fait le genre de fille loufoque et excentrique, originale, que j'avais toujours voulu être au fond de moi. Je sortais déjà du moule avec mes tenues bizarres, ma passion pour le monde du cirque et ma personnalité acidulée (mais de plus en plus sombre ces derniers jours). Aengus était au niveau supérieur avec ses cheveux roses et son air cool, son comportement tellement voyant… Elle ne passait pas inaperçue, cela était sûr et certain! Je me tournais vers le bureau, hésitante. Je ne savais plus quoi faire, tiraillée entre l'envie d'obtenir justice et celle d'assouvir ma curiosité. "Je hais m'embrouiller avec les gens, ok? Je ne me fâche pas souvent et depuis que je suis ici il y a déjà pas mal de gens qui en ont bien profité. Honnêtement ta disparition de la surface de la terre en plein milieu de ce travail montre… ça a été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Oui, j'ai pété un câble et je suis furieuse d'avoir dû passer des heures et des heures à bosser toute seule quand je croyais pouvoir compter sur ma partenaire! Mais est-ce que je veux en rester là avec toi et ne plus jamais être capable de rester dans la même pièce que toi sans vouloir t'arracher la tête? Non! Je ne suis pas ici pour me créer des ennemis, je ne sais pas ce que tu caches, je ne sais pas ce qu'il t'arrives, ce qu'il te passe par la tête… mais ça m'intéresse! Je veux comprendre c'est tout!" Ma voix restait ferme mais elle s'était adoucie malgré tout. La colère était redescendue d'un cran. J'essayais de reprendre le contrôle de moi-même.



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MessageSujet: Re: Toc Toc qui est là? [Venia] Toc Toc qui est là? [Venia] EmptySam 26 Jan - 16:00

Toute cette histoire commençait à vriller tes tempes dans une douleur lascive. Assez ! Aucune compréhension ne parviendrait à sortir de vos discussions stériles. Trop de haine. Trop de colère. Trop de douleur. Tout ce qui pouvait encore te porter vers l’avant restaient marqué dans un coin de ton esprit : les habitudes.

Tu fis mine de l’écouter mais déjà tu filais bien loin. Tu savais quels reproches allaient être prononcé. Les mêmes toujours les mêmes. La musique reprenait, rengaine habituelle. Sans importance. Chacune devait rester campée sur ses positions. Elle par colère de te voir lui tourner le dos durant le gros du travail. Toi par besoin de protection. Aucune paix ne pourrait se profiler dans une telle situation. Les évènements s’enchainaient si vite actuellement que tu ressentais le besoin de garder les choses de loin, en retrait. Non tu n’avais pas été une bonne partenaire. Et alors ? C’était l’histoire de ta vie. Que voulait elle au juste ? D’autres excuses ? Tu avais tenté de lui montrer de l’intérêt, de poser les choses au calme mais la seule réponse avait été une vive morsure, de l’huile sur le feu, du sel sur ses plaies béantes. Tu étais peut être gentille mais pas suicidaire !

Alors que tu pensais voir cette porte s’ouvrir, Venia resta en suspend. Les lèvres s’agitaient toujours et tu fis tous les efforts du monde pour te concentrer sur sa voix. A son tour, Venia calmait le jeu pour ouvrir une brèche dans la colère, sa colère. Au fond tu secoues la tête négativement. Qui serait assez fou pour risquer un nouveau revers ? Tu avais déjà abaissé ta garde pour lui laisser l’occasion d’une explication plus calme, d’une discussion plus posée ou chacune pourrait avancer sans se blesser. Tu l’avais fait trop tôt, trop vivement, trop maladroitement et les deux avaient saigné. Malheureusement pour toi, le monde ne se construit pas sans douleur. Pourtant, la paresse de la déprime te recouvrait lentement. Non. Ton tour arrivait. Tu refermais la porte qu’elle avait entrouverte. Hors de question de laisser la flamme s’approcher à nouveau de ton cœur calciné. Douleur, douleur, douleur à trop en ressentir, tu oubliais ce que signifiaient d’autres sentiments. Tu n’en étais plus capable. Pas maintenant.

« Malheureusement, on ne peut pas toujours tout comprendre. » Souffles tu en tendant la main vers la clenche de porte. Tu risquais de raviver sa flamme par la suite. « C’est toujours mieux de savoir dès à présent que je ne suis pas quelqu’un de fiable. Dis toi juste la prochaine fois que tu veux m’arracher la tête qu’elle n’est déjà plus sur mes épaules

Probablement que tu aurais pu frapper avant d’entrer mais non. Tu t’engouffrais déjà dans le bureau professoral, sourire aux lèvres.

« Serait il possible de vous entretenir professeur ? » Interroges tu. L’homme derrière son bureau te jettes un regard noir, posant ne main sur son téléphone. Avant que le dis professeur ne vous demande de patienter un instant à la porte, il referme ses notes sur le bureau d’un geste sec. Visiblement, il était de mauvaise humeur. Délicatement, tu fermes le battant pour commencer dés à présent à prendre ton mal en patience.

[HRP: désolée pour le temps de réponse j'ai eu du mal à me rappeler de l'état d'Aengus à cette période xD ]
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