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It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA

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MessageSujet: It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA EmptyDim 17 Fév - 3:34



Don't you see I'm just a kid?



Vivre dans une maison de confrérie était devenu une habitude pour Venia. Elle s'y était faite et au final nous pouvions même dire qu'elle appréciait grandement cette atmosphère qui régnait en permanence chez les Sigmas. Elle se sentait ici comme à la maison, il faut dire qu'elle ne manquait pas de confort sous ce toit. Après le sale coup des Omégas, l'obligation de vivre à la Victor Hugo's Residence en colocation avec au minimum trois personnes, les choses avaient été un peu dures. Dieu merci, Venia avait eu la chance de tomber sur des colocataires sympa: Leyna, Bailee et ce grognon de Kilian. Uniquement des Sigmas! Ils étaient plutôt bien tombés et grâce à ces quelques mois à devoir se partager un si petit espace, ils avaient tous plus ou moins fini par se créer des liens, voir même tisser des amitiés. C'était cela dit avec grand plaisir que la jeune australienne avait retrouvé la maison Sigma, tout neuve, toute belle. Vivre ici revenait à faire la fête constamment, c'était vraiment une superbe ambiance, être baigné dans l'art "H24": la musique, la danse, le chant, le théâtre, la peinture, l'écriture et tout le reste. Il était possible malgré tout de pouvoir s'isoler de temps à autres. Il y avait tout d'abord les chambres, la sienne était sans doute son endroit préféré sur le campus. Elle avait réussi à en faire quelque chose de cosy et douillet, c'était vraiment un lieu serein et agréable pour la jeune adolescente. Venia aimait aussi se retirer dans les salles diverses comme la salle de musique. Elle n'était pas chanteuse, mais elle savait jouer des instruments. En plus de cela, cette pièce étant assez spacieuse, Venia pouvait faire quelques exercices d'acrobatie, de contorsion et de jonglage sans avoir à sortir, ni prendre le risque de casser quelque chose. Au début de l'année, elle avait demandé s'il serait possible de fixer des crochets au plafond afin qu'elle puisse aussi s'entrainer au trapèze, elle ne voulait rien de grandiose mais juste de quoi faire un peu de balançoire. Elle avait trouvé une astuce plutôt sympathique, l'installation ne lui prenait que quelques minutes et elle pouvait ensuite profiter pleinement des lieux. Ce qu'elle aimait le plus? S'installer au piano et jouer très fort (et très bien), mettre la musique à fond et commencer quelques roulades, et autres galipettes, chanter à tue tête comme si sa voix était jolie, et même crier. La pièce étant insonorisée il n'y avait jamais eu aucun problème. Quand elle était vide, Venia venait donc se calmer ici. Elle y trouvait la paix nécessaire à la bonne santé de son esprit.

Il était encore tôt ce matin lorsque Venia sortie de sa chambre en tenue décontractée. Un leggings noir, un sweat-shirt à l'effigie de Berkeley et un bandeau dans les cheveux. Elle descendit les marches sur la pointe des pieds et se dirigea vers la cuisine. Elle attrapa un paquet de céréales qu'elle emporta sous son bras et se versa un verre de jus d'orange, elle fit le tour de la pièce commune et remarqua que tout était vide. Personne ne devait être levé, à moins qu'ils ne soient tous déjà partis ce dont elle doutait vu que c'était dimanche matin et qu'en général tout le monde dormait jusque tard ce jour-là. Toujours silencieusement, elle prit la direction de la salle de musique, entrouvrant la porte doucement pour vérifier que là aussi il n'y avait personne. Venia posa son verre de jus de fruit sur le piano, elle plongea sa main dans le paquet de céréales et en extirpa une poignée qu'elle porta à sa bouche. Elle plaça le paquet près du verre et alla s'asseoir sur le tabouret. Ses mains se posèrent sur les touches du piano et elle commença à jouer quelques notes. Elle resta quelques minutes à jouer ainsi, calme et reposée. La mélodie était douce et triste à la fois. Elle reflétait bien l'état d'esprit de la jeune fille à l'instant présent. Pour une raison quelconque, elle ressentait en elle une grande tristesse. Ses parents lui manquaient beaucoup, ses frères et soeurs aussi. Ces derniers temps, pas mal de choses n'allaient pas très bien. Elle s'était disputée avec Aengus, il y avait toujours ces histoires avec Eileen, elle avait apprit que Lux était une dealeuse, elle s'était faite arrêtée après avoir mangé des brownies à l'herbe à son insu, et son humeur générale n'était pas top. Trop déçue des gens, Venia s'était construit une carapace et peu à peu elle commençait à fréquenter des jeunes femmes pas forcément bien pour elle. Fatiguée de ne pas être traitée d'égal à égal par ses camarades plus âgés, elle avait envie qu'on la prenne au sérieux, elle ne voulait plus se faire marcher dessus et elle avait trouvé chez quelques Bêtas ce dont elle avait envie. Ces filles là, bien que très garces et donc à l'opposé de la jeune Sigma, avaient tout pour elles. Belles, populaires, intelligentes (sinon elles ne seraient pas à Berkeley, pas vrai?) et respectées. Quelques mois en arrière, la blondinette n'aurait sans doute pas pris la peine de sympathiser avec ces filles-là mais à présent, elle avait compris certaines choses et elle en avait vécue d'autres qui lui laissaient penser qu'elle ne devrait pas avoir d'aprioris, au contraire même les Bêtas allaient sans doute pouvoir l'aider à devenir celle qu'elle voulait être.

Venia continuait de jouer la même mélodie en boucle, finalement, elle sentit ses yeux se remplir de larmes. Elle n'était pas bien et alors que son esprit se relâchait, emporté par la musique, elle ne pouvait pas faire semblant. De toute manière elle était seule dans la pièce, elle pouvait sangloter aussi fort qu'elle le voulait personne ne l'entendrait. Elle pleurait malgré tout en silence. Ses mains cessèrent de bouger sur les touches du piano, elle resta immobile quelques instants. Venia n'aimait pas ce qu'elle était devenue, elle n'aimait pas être triste. Avant, elle ne pleurait jamais et elle n'avait pas ce point dans le ventre, cette boule dans la gorge, cette impression de manquer d'air. Avant, elle allait bien, elle était heureuse mais à présent c'était comme si toute sa personnalité pétillante et innocente avait disparue. Elle essuya ses yeux qui étaient déjà tout rouge. Ce n'était pas la première fois qu'elle pleurait, elle l'avait déjà fait hier avant de s'endormir, avant hier également et le jour avant aussi. Autrefois, elle rigolait toujours, elle souriait, mais maintenant elle semblait avoir oublié comment faire. Six mois qu'elle était à Berkeley et elle était déjà devenue quelqu'un d'autre. Pour une adolescente de seize ans, six mois c'est drôlement long. Cette période écoulée avait été à la fois joyeuse, et très difficile à vivre. Au début, elle avait cru pouvoir faire face mais ensuite elle n'avait fait qu'enchainer déceptions sur déceptions, malêtre et peine. Les cours lui plaisaient beaucoup, la psychologie l'intéressait toujours autant mais avec un moral dans les chaussettes elle avait du mal à se concentrer et à donner cent pour-cent d'elle-même. Elle pouvait parler à Lux, c'était la seule en qui elle avait vraiment confiance, il y avait bien d'autres personnes avec qui elle s'entendait bien, mais elle avait sans cesse peur de déranger. En plus, elle ne voulait pas montrer ses faiblesses, elle ne voulait pas leur donner raison et leur montrer qu'elle n'était au fond encore qu'une enfant. Le mois prochain, elle fêterait ses dix sept ans. Encore un an avant la majorité. Elle se sentait pourtant si jeune. Elle aurait voulu grandir plus vite, les autres l'accepteraient peut-être mieux alors.

Elle se leva du tabouret et marcha en formant des cercles à travers la salle. Les larmes ne coulaient plus sur son joli visage mais on voyait bien qu'elle avait pleuré, en plus elle réprimait encore quelques sanglots. Elle essayait de respirer bien fort pour se calmer complètement, finalement elle s'élança vers le sol pour faire le poirier. Marcher la tête à l'envers lui ferait peut-être du bien. Elle avançait rapidement et aisément, Venia était vraiment douée pour tout ce qui touchait aux acrobaties. Le monde du cirque lui avait appris à être à l'aise avec son corps dans n'importe quelle position, elle pouvait faire de ses bras et jambes ce qu'elle voulait! A chaque nouveau pas qu'elle faisait, soutenue par ses bras, elle laissait le son "la" sortir de sa bouche ce qui donnait une sorte de "lalalalalala" mélodieux. Elle entendit la porte s'ouvrir et elle vit quelqu'un entrer dans la salle. Elle laissa retomber ses jambes pour revenir les pieds sur terre. Une fois debout, la tête à l'endroit cette fois, elle reconnue Aleyna. Elle tenta de sourire mais le coeur n'y était pas. "Oh, salut!" lâcha-t-elle. "Je croyais être la seule réveillée dans le coin…"

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MessageSujet: Re: It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA EmptyDim 17 Fév - 15:16

Venia éè Aleyna :sadydy:


En peut de temps ma vie avait prit une toute autre tournure. Oui cela faisait maintenant 2ans que je me battais contre moi-même, que je faisais tout ce que je pouvais pour garder la tête en dehors de l’eau…enfin, disons que l’on m’aide H24 pour ne pas que je craque à nouveau. Suite à la perte de mon petit ami il y a 2 ans, j’ai sombré. Je suis devenu l’opposé de tout ce que j’avais été durant 18années. En quelques jours, j’avais fais une longue chute et sans parachute. J’avais commencé à sortir le soir, et à fréquenter des personnes pas très…fréquentables pour moi. J’ai alors mis l’école de côté durant quelques semaines, et je me suis consacrée à côtoyer que de mauvaises choses. En quelques semaines j’ai vraiment tout perdu, mon petit ami mais aussi ma famille, heureusement pour moi…ma belle famille a toujours été là pour moi. En me voyant sortir tous les soirs, boire et surtout de sauter sur tout ce qui bouge, j’ai fais du tords à ma famille qui a tout de suite coupé les ponts. Je n’avais jamais été aussi abandonnée, et ça fait maintenant 2ans que je n’ai pas énormément de nouvelles d’eux. Heureusement pour moi, j’ai des ami(e)s présents et qui m’aide quoiqu’l se passe. Kilian, mon meilleur ami. Lucas, un ami unique en son genre…et plus si affinité. Roxane, qui m’accompagnait dans toutes mes dernières étapes de ma grossesse. Non je n’ai jamais renié cet enfant, et jamais je ne le ferai. En l’acceptant, en le gardant, j’ai décidé de mettre ma vie d’adolescente entre parenthèse pour lui donner une belle vie, et surtout d’être à la hauteur de mon enfant. J’avais énormément de choses en tête depuis quelques semaines. Je réfléchissais de plus en plus à ma vie future, et je savais déjà que l’année à venir allait être dure puisque je ne voulais pas abandonner ma vie d’étudiante et il allait falloir que je jongle entre ma vie de jeune maman célibataire et d’étudiante. C’était comme une revanche, comme un défi, allais-je arriver à relever ce défi ? J’en étais un peu moins sûr mais une chose est certaine, je suis une battante, j’ai un caractère bien trempé et j’allais tout faire pour être à la hauteur. Je sais que je n’ai pas le droit à l’erreur puisque l’on allait m’attendre au tournant, mais, j’étais prête à affronter ce monde. J’avais même perdu la garde de ma petite Maëlysse il y a (maintenant) quelques semaines. Je ne m’en étais pas encore réellement remise, et je ne comprenais toujours pas ce qu’il s’était passé, mais c’est comme ça. La vie a parfois des imprévus, on se doit de passer par des étapes, des épreuves. Soit on avance, soit on recule et on se laisse piétiner. J’avais décidé de relever la tête et de ne pas me laisser me lamenter sur mon sort. Après tout, je ne suis pas la seule qui doit affronter la vie, même si en ce moment je la prends en pleine tête. Ma fois. Je soufflais doucement avant de me sortir de mon lit. J’avais eu la chance d’avoir une chambre dans ce campus, un peu plus confortable…dû au faite qu’avant j’avais une petite fille de 8ans à ma charge quelques jours dans la semaine.

Je n’avais pas longtemps réfléchis sur l’emploi du temps de ma journée. Je devais travailler sur mon projet, je devais dessiner quelques croquis avant de pouvoir enfin le faire sur un mannequin. J’avais déjà mon idée en tête mais il fallait que je le mette sur papier, et c’est toujours une étape très difficile à réaliser. Croyez-moi. J’avais donc avalé mon petit déjeuner assez rapidement, pris une douche à la vitesse grand V et préparer dans la foulée. Je n’avais pas le droit de faire énormément d’efforts physiques dus à ma grossesse. J’étais à mon 8ème mois et je pouvais accoucher n’importe quand, n’importe où, et c’est pour ceci que je me devais de faire attention à moi, je ne voulais pas accoucher ici, seule…il me faudrait un corps médical pour m’aider. Enfin ne pensons pas à ce genre de chose, sinon je n’ai pas fini de me faire des films, d’avoir peur et de stresser pour rien. De nature stressée, ma grossesse n’avait fait qu’amplifier certains traits de mon caractère, ce qui était assez marrant à voir par moment. Seulement par moment, car me voir changer d’humeur pour un oui ou pour un non…c’est assez étrange. Je suis déjà assez compliquée dans ma tête et tomber enceinte ne m’avait pas forcément aidé. Je souriais à cette idée, puis je pris mes affaires avant de me diriger en dehors de ma chambre et bien évidemment, je m’arrêtais tous les 3pas pour parler avec des Sigmas. Doyenne, il faut savoir prendre son rôle au sérieux, non ?! Quelques bises par-ci, par-là, et me voilà enfin en direction de la salle des arts, mais arrivée devant la salle de musique, je m’arrêtais quelques secondes pour regarder si il y avait du monde. De nature curieuse, j’ouvris doucement la porte avant de voir Venia faire le poirier. J’eus un léger sourire sur mes lèvres, et c’est tout naturellement que j’allais à l’intérieur pour un simple ‘bonjour’, enfin ça c’était au départ. J’ai toujours été prise d’affection pour cette fille depuis son arrivée. On avait toujours bien parlé toutes les deux, je l’avais prise sous mes ailes à son arrivée, et petit à petit, nous sommes devenues assez proches mais cela fait depuis quelques temps que je ne l’avais pas vu. Je l’avais seulement croisé dans les couloirs mais elle ne cherchait pas non plus à me voir et à me parler. Ce qui m’avait tout de même attristé. Ma fois. Je la voyais faire et je fermais la porte derrière moi avant de m’approcher doucement vers elle. « Et bien…il commence à se faire de plus en plus tard, et les étudiants se réveillent petit à petit. » puis, je vis bien que ses yeux étaient rouges, ce qui me fis un pincement au cœur. « Quelque chose me dit que tu es ici depuis, un sacré petit moment. Je me trompe ?! » Elle avait certainement eu besoin de rester un peu seule, de se retrouver. Nous artistes, on est bien tous pareils, on se réfugie généralement dans notre passion pour s’exprimer, lâcher prise. Combien de fois étais-je allée dans la salle des arts pour peindre et…craquer ? Trop à mon goût et c’est bien une chose que je ne voulais pas qu’elle fasse : craquer seule. Elle n’a seulement que 16ans, loin de ces parents, sa famille, et on se doit d’être là pour elle. C’est étrange mais en la prenant sous mes ailes, j’avais l’impression d’être quelqu’un d’important pour elle, dans cette université. Je souriais légèrement avant d’aller vers le piano, je ne voulais pas trop attaquer tout de suite. Je devais m’asseoir assez rapidement, car le poids de ce ventre commençait à peser et à se faire ressentir. « Comment se fait-il que tu sois toute seule ici ? » j’allais devoir creuser un peu afin qu’elle se confie mais surtout que l’on arrive à parler, et pourquoi pas…à rattraper tout ce temps que l’on avait perdu ? Je mis mes doigts sur quelques touches avant de jouer très doucement et je souriais. « Je n’ai toujours pas le doigté d’un pianiste, c’est sur ! » Je la regardais, avant de mettre doucement une main sur mon ventre. J’avais beau savoir chanter…mais le piano n’était pas réellement mon meilleur ami. Oui je sais en jouer, oui j’apprends quelques partitions mais je ne suis pas encore assez douée pour faire une composition de A à Z, par moi-même. Peut être un jour qui sait, mais le chant reste ni plus ni moins qu’un échappatoire, de temps en temps, je ne savais même pas si elle était au courant que je chantais, d’ailleurs. Bref, détail inutile, je sais. Je me mis à peu plus à gauche, pour lui laisser une place à mes côtés, histoire de l’inviter à me rejoindre assez indirectement, mais je savais qu’elle allait comprendre.
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MessageSujet: Re: It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA EmptyLun 18 Fév - 2:36



Don't you see I'm just a kid?



La présence d'Aleyna soulagea l'atmosphère pesante qui régnait dans la pièces quelques instants auparavant. Elle apportait un bouffé d'air frais à Venia qui tentait à présent de faire bonne figure. La doyenne sigma était pour elle un modèle, elle l'avait prise en exemple dès ses débuts à Berkeley et elle ne voulait pas la décevoir en lui montrant ses faiblesses. Elle n'était plus au lycée, elle était à l'université, un endroit pour les grands et comme chacun sait, big girls don't cry, don't cry, don't cry… Enfin, c'est ce que dit la chanson en tous cas. N'était-ce pas trop puéril de pleurer parce que sa famille lui manquait? N'allait-elle pas passer pour une gamine si elle avouait qu'au fond d'elle sa maman chérie lui manquait à un point pas possible, qu'elle mourrait d'envie d'un câlin pour la rassurer, qu'elle aurait voulu entendre les mots encourageants de son petit papa à l'instant présent, qu'elle serait prête à tout pour se retrouver avec ses frères et soeurs, même si cela signifiait qu'ils devaient se chamailler. Sa famille lui manquait tant, ils avaient toujours été si soudés et présents les uns pour les autres mais depuis que Venia avait quitté le cocon familiale elle avait peur de s'éloigner de ceux qu'elle aimait plus que tout au monde, elle avait peur de les perdre, de se perdre elle-même et de plus être assez bien pour eux. Lorsqu'elle les avait revu pour les fêtes de Noël, elle en avait pleinement profité mais une semaine et demi ce n'était pas assez! Elle se demandait si quitter la maison si jeune n'avait pas été une erreur, elle regrettait même d'être surdouée. Elle n'avait pas l'âge d'être ici, en fait elle ne devrait être qu'une lycéenne pour le moment, toujours chez ses parents, à faire des trucs stupides et à être heureuse. Mais sa vie était compliquée, depuis son enfance c'était le cas et la découverte de son quotient intellectuel n'avait pas forcément arrangé les choses. Venia avait détesté son expérience en école spécialisée pour surdoués comme elle, elle avait supplié ses parents de la laisser intégrer un lycée normal, il avait finalement accepté pour elle et à onze ans seulement elle avait été propulsée chez les grands. Les choses n'avaient pas été faciles pour elle mais comme Calix et Pandora étaient là pour la protéger elle n'avait jamais eu de gros problèmes. Son frère et sa soeur aînés ne laissaient jamais personne toucher à un seul cheveux de Venia, ils protégeaient leur soeur coûte que coûte et comme ils étaient plutôt populaires personne n'osait contredire leur autorité. Dans ces moments là Venia leur était vraiment reconnaissante. Mais à présent Calix était en Australie, leur pays natal, Pandora était à l'université de Los Angeles et elle était ici à San Francisco. Personne ne pouvait plus la protéger à Berkeley, elle était toute seule. Elle devait grandir, et vite parce qu'une fois à l'université il n'est plus question d'être chouchouté, on ne vous tient plus la main au contraire on vous jette dans la jungle et c'est à vous et vous seul de vous débrouiller. Elle l'avait bien compris. Malheureusement, elle n'arrivait pas à se débrouiller, elle faisait comme si tout allait bien mais en fait rien n'allait comme elle l'aurait voulu. Dieu merci, il arrivait que des gens se montrent sympas, comme Aleyna par exemple. Elle était si gentille avec Venia, l'adolescente l'appréciait vraiment beaucoup et sa présence l'aidait déjà à aller un peu mieux.

Boucle d'or regarda l'horloge accroché au mur et elle constata qu'elle était en effet ici depuis plus d'une trentaines de minutes. Le temps passait vite. "Je n'avais pu qu'il était déjà plus de dix heures. Et oui, je suis ici depuis quelques temps… J'aime bien cette salle, elle est tranquille." Tranquille pour pleurer. Il y avait quelque chose de très rassurant chez Aleyna, sa gentillesse la rendait d'autant plus aimable. Elle dégageait une chaleur humaine, une certaine joie de vivre, une vraie âme d'artiste. En plus de cela, elle était enceinte. Elle allait devenir maman et c'est justement d'une maman que Venia avait besoin. La doyenne sigma était très loin de pouvoir prétendre à ce poste, elle avait l'âge d'être une grande soeur pour Venia, mais ne dit-on pas qu'une soeur aînée c'est un peu comme une seconde maman? Quoi qu'il en soit Venia avait besoin de compagnie et celle qu'offrait Aleyna semblait parfaitement correspondre à ses attentes. La jeune femme interrogea la jeune adolescente sur sa présence dans la salle de musique. Venia hésita quelques instants, réfléchissant à une bonne manière de formuler une réponse qui n'en dirait pas trop mais qui montrerait malgré tout à Aleyna qu'elle lui faisait confiance. "J'avais besoin de m'isoler un peu… Ce n'est pas trop mon jour, en fait… ce n'est pas trop ma semaine, ni même mon mois. Quand je me sens comme ça, en général je viens ici et je joue du piano ou bien je fais autre chose qui me fera me sentir mieux. C'est agréable d'être ici non? En plus on peut faire autant de bruit qu'on veut… personne ne nous entend." Pas besoin de venir dans la salle de musique pour que Venia ait cette impression. Elle se sentait minuscule, un grain de sable sur une plage, de toute évidence elle ne pouvait pas être entendue parce que sa voix n'était pas assez puissante pour cela. Elle n'avait jamais manqué autant de confiance en elle-même. Elle était devenue vulnérable et cela l'effrayait au plus haut point.

Aleyna s'assit au piano, là même où Venia se trouvait quelques minutes avant que son amie ne pénètre dans la pièce. La doyenne Sigma commença à jouer quelques notes, doucement. Elle plaisanta un peu en annonçant qu'elle n'était pas une très bonne pianiste. Au moins, elle était une excellente peintre corporelle, c'était déjà cela! Venia esquissa un sourire tout léger, et fixais Aleyna de ses beaux yeux bleus encore et toujours rougis par les larmes. On pouvait aussi penser que c'était la fatigue qui lui donnait cette tête là, elle espérait que c'était ce que croirait Aleyna. Cette dernière posa une main sur son ventre. C'est beau une femme enceinte. Cette vision donna une fois de plus envie de pleurer à Venia. C'était touchant de voir Aleyna se préparer à devenir mère, cet enfant aurait la chance d'être aimé. En ayant grandi dans une famille aimante, elle savait qu'il n'y avait rien de mieux pour un enfant. C'était le nec plus ultra. La brunette s'écarta à gauche pour laisser de la place à côté d'elle. Mon Dieu, si Venia devait se tenir aussi près de quelqu'un, et surtout de quelqu'un aussi gentil qu'Aleyna, elle ne savait pas si elle serait capable de tenir bien longtemps avant de craquer à nouveau. C'était qu'elle ne ressentait rien d'autre que du vide et du froid à l'intérieur d'elle même, se tenir proche d'Aleyna lui permettrait de sentir à nouveau la chaleur d'un corps près du sien et elle en avait tellement besoin. Elle ne pouvait pas promettre qu'elle saurait rester digne. Elle inspira et s'avança timidement vers le siège. Elle s'assit tout en comptant dans sa tête; Un Mississippi, deux Mississippi, trois Mississippi… Rappelle toi Venia, big girls don't cry. Elle posa sa main sur le piano à nouveau et elle commença à jouer pour Aleyna. Elle jouait un morceau célèbre Lette à Elise. Un classique. Pas un musique des plus joyeuses, mais elle rappelais tant de souvenirs à Venia. Quand elle eu fini, elle s'arrêta et se tourna légèrement vers Aleyna. "C'était nul! Je joue comme un pied aujourd'hui!" Elle était toujours très critique concernant son propre travail. De toute façon quoi qu'elle fasse de sa journée, elle prévoyait de broyer du noir jusqu'à ce qu'elle finisse par s'endormir ce soir. Tout semblait très fade aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA EmptySam 23 Fév - 21:52

Venia éè Aleyna :sadydy:



Venir dans cette salle était la meilleure des choses que j’aurai pu faire aujourd’hui. Je ne savais pas qu’en me levant j’allais découvrir Venia aussi…triste, perdue et surtout si démotivée. Si je ne l’avais pas connu avant, je ne me serai peut être même pas arrêtée...qui sait. J’ai beau avoir un cœur sur la main, vouloir aider tout le monde mais il ne fallait pas que j’oublie que j’étais enceinte jusqu’aux pieds et qu’il fallait que je face attention à moi…mais je n’oubliais jamais mes amis, même les jours les plus dur. Ça ne me ressemblait pas et voir Venia aussi triste m’avait fait mal au cœur, et je me devais d’aller la voir. Je ne savais pas si elle allait me parler, si j’allais arriver à l’aider mais une chose est sûr, j’allais tout faire pour. Mon mot d’ordre était devenu : l’important n’est pas de réussir mais d’essayer. Rien ne peux mieux résumer mon état d’esprit actuellement face à mon amie orange. En plus de faire partie des oranges j’avais, et ce depuis son arrivée à Berkeley, voulu la prendre sous mes ailes pour la rassurer…peut être dû au fait qu’elle n’avait que 16ans, et que dans ma famille tout le monde m’avait toujours soutenu, chouchouté…maintenant c’était à mon tour. Je regardais mon amie avant d’hocher la tête doucement. « Je comprends ce que tu veux dire, moi aussi j’aime bien être seule dans la salle des arts quand ça ne va pas bien..» au moins je venais de lui faire remarquer que j’avais vu son changement d’humeur et de comportement, aujourd’hui. J’aimerai juste qu’elle ait le sourire quand elle allait quitter cette salle, que sa journée soit meilleure que ce début. Oui je suis remplie d’espoir et j’espère sincèrement que ça va fonctionner. Je voulais enfin la voir sourire, son beau sourire qui illuminait son visage lorsqu’elle le sortait. Cette fille avait le don de me toucher, de me faire du bien lorsque je lui parlais, mais surtout de ne plus être une future mère…qui a passé des années à côtoyer la maladie, juste une adolescente de 20ans. Une ado comme les autres, à quelques détails près. Une nouvelle fois je regardais Venia avec un léger sourire au coin des lèvres tout en l’écoutant attentivement, et en hochant la tête légèrement. « Je sais ce qu’est de ne pas avoir le moral, de vouloir être seule, et surtout d’être coupé du monde extérieur tout en se sentant entourée. J’ai encore vécu ça, il y a quelques semaines, tu sais. » Des fois il faut savoir se confier pour pousser l’autre à le faire non ? A vrai dire je ne savais pas comment agir avec elle, mais qui ne tente rien n’a rien, pas vrai ?! « Tu sais, il y a quelques semaines j’ai appris que Maëlysse, la petite dont j’avais la charge, allait devoir retourner vivre avec ses parents…je me suis sentie abandonner, et énormément attristé par cette nouvelle. J’aurai tout fait pour la rendre heureuse, pour lui donner tout ce dont elle souhaitait mais, aujourd’hui ces parents reviennent et je dois lui dire au revoir…et j’ai passé la plus part de mon temps dans la salle des arts à peindre, à faire des croquis, à me couper du monde, pour me retrouver moi mais surtout pour ne plus à devoir réfléchir à ce sujet…mais ce couper du monde, tout garder pour sois, ce n’est pas la meilleure des choses, tu sais. » elle savait très bien l’histoire de Maëlysse, une petite fille de 9ans qui avait la leucémie et dont j’avais la garde depuis plus d’un an, et que je voulais adopter...une petite pour qui j’aurai tout donner juste pour la voir sourire mais, la vie nous réserve parfois des surprises et pas toujours des bonnes. Oui ça m’avait fait mal mais, un ami m’avait donné des coups de pieds aux fesses afin de ne pas me laisser tomber dans la dépression, j’étais enceinte, je me devais de tout donner pour mon futur enfant, et me concentrer sur ça dorénavant. Connaissant Venia je savais qu’elle était touché par un tout autre sujet, mais je ne savais pas quoi, pas encore…mais j’espérais en savoir davantage quelques minutes plus tard.

Se mettre au piano et jouer quelques notes avaient eu le don de me faire sourire, à la limite du rire. Je n’étais vraiment pas très bonne au piano quand il s’agissait d’improviser un peu, de composer…ce n’était pas ma tasse de café, mais j’aimais bien jouer du piano quand même, c’est assez…étrange non ?! Je secouais doucement ma tête sans rien laissé apparaître de plus. Je ne savais même pas si elle allait venir à mes côtés, si elle allait se laisser faire, avec Venia on pouvait être (souvent) surpris par ces réactions mais, je ne pus m’empêcher d’avoir un large sourire lorsque je la vit arriver vers moi, assez doucement. Étrangement, elle n’avait pas un pas assuré, franc, mais elle avait tout de même fait l’effort de venir me voir, de se rapprocher et donc de me laisser entrer dans sa bulle. Indirectement. Puis sans me dire un mot elle se mit à jouer au piano et je me laissais partir dans mes pensées durant sa petite berceuse, et ça m’avait fait du bien. Le piano a ce je ne sais quoi qui me donne des frissons, qui me fait partir à 10.000kilomètres d’ici, de perdre pieds, de trop penser…maintenant je comprenais mieux pourquoi elle n’allait pas bien. Malheureusement. « Tu joueras toujours mieux que moi ma jolie, et crois moi…c’était super ! la preuve, tu m’a fait voyager loin…très loin. » J’en avais même du mal à revenir sur Terre et lui parler sans penser à la mélodie. Je venais d’avoir une idée, une idée que je n’avais jamais voulu dire à haute voix, et pourtant…aujourd’hui c’était peut être le bon jour, peut être que je me sentais comme poussée des ailes, je ne sais pas. « Hm, ça te dirai de jouer au piano une mélodie…inconnue et de me laisser pousser la chansonnette ? » je ne savais pas trop ce que ça allait donner, mais maintenant que j’avais donné l’idée il fallait que j’aille jusqu’au bout de la chose, et je ne baisse jamais les bras, j’allais le faire. C’était sûr et certains, jouera t’elle le jeu ? je ne savais toujours pas, pour le moment.
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MessageSujet: Re: It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA EmptyDim 3 Mar - 17:28



Don't you see I'm just a kid?



Dieu merci pour Aleyna! Venia était presque surprise en écoutant son amie parler, elle avait l'impression de ne pas être seule. Cela faisait des semaines qu'elle avait l'impression de n'avoir personne de bien dans son entourage, personne qui soit assez digne de confiance pour qu'elle puisse compter dessus. Pourquoi n'avait-elle pas pensé à Aleyna plus tôt? Au moins, elle ne tournait pas autour du pot, elle ne pratiquait pas non plus la tactique de l'autruche qui consiste à faire semblant de ne pas voir que quelqu'un va mal pour éviter d'avoir à en parler. Le malaise de Venia, le simple fait qu'elle n'aille pas bien, cela ne regardait pas Aleyna. La doyenne des Sigmas n'était en aucun cas obligée de lui venir en aide, ni même de la réconforter, et pourtant elle était là à lui parler et à lui montrer qu'elle ne la laisserait pas tomber. Elle lui tendait la main et ce simple geste réchauffait le coeur de l'adolescente. La jeune femme continua de parler tandis que Venia gardait le silence. Aleyna lui expliqua qu'elle avait perdu sa protégée, une petite fille malade pour qui elle aurait tout donné mais qui devait au final retourner vivre auprès de ses parents au grand désarrois d'Aleyna. Elle raconta à la jeune adolescente comment elle aussi s'était sentie face à tout cela, et comment elle avait fait pour y faire face. Les artistes ont de la chance car leur art est une porte ouverte sur un petit bout de paradis, un endroit calme et serein où tout leurs problèmes n'existent plus. Le temps d'un morceau de piano, d'un tableau sur toile, d'une chanson, d'un film ou d'un livre, tout s'envole et pouf, tout va bien. Venia avait ralentis la cadence concernant le cirque, elle avait pris un peu moins de temps pour cela ces derniers mois, pourtant ce n'était pas l'envie qui manquait. A l'instant présent elle aurait tout donné pour se retrouver dans les airs à virevolter sur son trapèze et à se sentir aussi légère qu'une plume. Quand ils reviennent à la réalité, les artistes se rendent bien compte que leurs soucis ne se sont pas envolés, ils sont toujours là mais parfois l'art les aide à voir les choses d'une autre façon, cela peut être bénéfique. Venia voulait jouer du piano jusqu'à en avoir mal aux doigts, elle voulait faire du trapèze jusqu'à ce que ses bras lâchent, elle avait envie de ressentir la douleur, elle avait envie de se faire du mal. Elle n'avait jamais pensé de la sorte auparavant, mais à présent il était clair que c'était ce qui l'obsédait. Elle était attirée par la souffrance, la peine et la douleur, comme si ces choses-là l'aiderait à se sentir mieux, à se sentir plus en vie peut-être… Qu'est-ce qui n'allait pas chez elle? Tout d'abord il y avait ce problème de solitude, l'absence de sa famille et de ses amis, puis le fait qu'elle ait été forcée de véritablement dire adieu à son enfance pour être bien vue à Berkeley. Personne ne veut d'une gamine dans les pattes. Venia a toujours été très mature mais l'université a quand même été un sacré bouleversement pour elle. Il y a tellement de monde, et personne ne fait attention à personne à moins de prouver qu'on en vaut la peine. Avant, il y avait son frère et sa soeur aînés, prêts à l'aider et à la protéger, maintenant elle était toute seule et rester soi-même devenait de plus en plus dure. Elle sentait qu'elle était en train de se perdre. Sa personnalité était devenue plus sombre, plus négative, elle qui était pourtant si pétillante et pleine de vie, elle se sentait vide. Quel était le sens de tout cela? Où allait-elle? Pour l'instant la seule réponse qu'elle trouvait à cette dernière question était qu'elle allait droit dans le mur. Pourquoi tout devait être aussi difficile? En plus de cela il y avait les garçons. La petite australienne ne s'était jamais vraiment intéressé à eux mais elle approchait de ses dix sept ans et elle n'était plus un bébé, elle avait le droit de commencer à chercher l'expérience d'une relation amoureuse, elle avait le droit désirer plaire, c'était tout à fait normal. Seulement comment faire quand tous les garçons autour d'elle avait entre dix huit et la vingtaine? Les gamines de dix sept ans n'avaient rien d'intéressant pour eux et pourtant Dieu sait qu'elle craquait carrément sur certains… Être rejetée par la gente masculine n'était pas évident, elle avait déjà tellement peur de ne pas leur plaire, s'ils l'envoyaient promener ou pire, s'ils se moquaient d'elle en avouant la voir uniquement comme une "petite soeur" elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir mal au coeur. Elle n'avait pas envie d'être la petite soeur de tous les garçons du campus, elle voulait être plus que ça pour au moins l'un d'entre eux!

Finalement, Venia posa ses yeux sur Aleyna. Elle avait l'air tellement douce et gentille. "Je suis vraiment désolée pour Maëlysse. Ce n'est vraiment pas juste que tu aies à la laisser partir… Mais je suis sûre que tu seras une très bonne mère Aleyna." En tous cas elle était très bien dans le rôle de la grande soeur. Faire parti d'une confrérie était aussi censé équivaloir à faire parti d'une grande famille. Les plus anciens devaient veiller sur les plus jeunes jusqu'à ce que les plus jeunes deviennent les plus anciens et doivent à leur tour veiller sur les nouveaux arrivants. Au final tout le monde devait s'entraider et se soutenir. Les Sigmas étaient une excellente confrérie où l'esprit de camaraderie était bel et bien présent cela dit Venia n'était pas forcément proche avec tout le monde, et elle refusait de s'imposer aux autres sous prétexte qu'ils faisaient partis de la même confrérie. "Merci" Lachâ-t-elle finalement à l'intention d'Aleyna. Elle tenta de lui sourire mais cela restait timide. "Merci d'être là." Elle ne savait pas vraiment comme le formuler mais elle espérait qu'Aleyna comprendrait que Venia lui était vraiment reconnaissante.

Toutes les deux assises au piano, alors que Venia venait de jouer et qu'un milliard d'émotions l'avaient traversé, elle se montra dure envers elle même. De toute façon tout ce qu'elle faisait était nul en ce moment. Si Aleyna l'avait un peu apaisé, elle sentait malgré tout la colère monter en elle. Si un piano avait été facile à envoyer valser contre le mur, elle l'aurait volontiers fait. Elle se détestait tellement, et tout ce qu'elle était en train de devenir la dégoûtait. Elle n'était plus aussi gentille et innocente qu'avant et pourtant elle était là à pleurer comme l'enfant qu'elle était encore au fond d'elle. Cet enfant qu'elle avait dû enterrer au plus profond d'elle même pour assurer à Berkeley, on n'a pas le temps de chouiner ici. Venia n'était plus très loin d'assassiner cette petite chose en elle qui conservait encore une once de son âme de petite fille. Elle avait peur, mais elle n'arrivait pas à s'arrêter. Elle était en train de se laisser tomber dans un trou béant et noir et elle avait juste besoin qu'on la rattrape avant qu'il ne soit trop tard. Aleyna la félicita quand même sur sa musique et Venia secoua la tête. "Merci… Mais je sais bien que tu dis cela juste pour être gentille!" Elle avait le regard sombre, la voix grave. Elle broyait du noir et c'était comme si aujourd'hui rien n'aurait ni couleur, ni saveur. Aleyna proposa malgré tout qu'elle rejoue, elle voulait une mélodie inconnue afin d'elle même pouvoir chanter. En dépit de sa mauvaise humeur, Venia haussa les épaules. "Si tu veux…" Elle réfléchit un instant à ce qu'elle allait jouer, elle se rappela d'une chanson que son père avait écrit pour elle et dont la mélodie était entrainante et joyeuse. Peut-être que cela l'aiderait à voir le bon côté des choses… "T'es prête? Tu devrais l'écouter d'abord et chanter ensuite…" Dit-elle à Aleyna. Elle attendit que son amie lui fasse un signe de tête avant de commencer à jouer. Ses doigts glissaient sur les touches du piano, elle se laissait transporter par la musique, le visage de son père lui apparu dans la tête. Elle le voyait sourire, elle fermait les yeux pour encore mieux le visualiser. Il avait toujours était là pour elle, il savait trouver les mots justes et il ne la laissait jamais être triste. S'il savait ce qui se passait dans la tête de sa fille en ce moment, il serait le père le plus malheureux sur Terre, c'était donc préférable qu'elle ne parle pas à ses parents de son état de dépression. Elle ne voulait pas les alarmer et les avait déjà assez inquiété comme cela. Ils avaient quatre autres enfants à s'occuper en plus d'elle dont deux plus jeunes, ils avaient bien d'autres chats à fouetter que son malêtre d'adolescente. Elle ne pensait plus à rien d'autre que son père et la musique. Sans s'en rendre compte, elle jouait de plus en plus fort, de plus en plus violemment. Ses doigts ne glissaient plus, ils frappaient les touches, elle n'entendait plus rien d'autre que le son de la musique. Au bout de trois ou quatre minutes, quand elle cessa de jouer, elle était essoufflée comme si elle avait couru. Elle respirait fort, la tête baissée, elle avait oublié qu'Aleyna était encore là. Sa respiration ne ralentit pas, au contraire, elle s'accélérait jusqu'à ce qu'elle ne puisse réprimer de gros sanglots. Elle savait d'hors et déjà qu'elle était en train de se ridiculiser mais elle ne pouvait rien y faire, elle ne pouvait pas se contenir. Cette musique et les pensées envers sa famille avait eu raison d'elle. Elle était devenue cette petite chose fragile qui était en train de couler. Elle n'arrivait plus à garder la tête hors de l'eau… Elle porta ses mains à son visage, et pleura en sanglotant le moins fort possible pour éviter de dramatiser encore plus la situation. Personne ne pouvait comprendre ce qu'elle avait, pas même elle. Elle s'en voulait d'imposer cela à Aleyna, la pauvre, elle qui essayait de se montrer gentille depuis le début…

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MessageSujet: Re: It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA EmptyDim 10 Mar - 18:19

Venia éè Aleyna :sadydy:


Je devais avoir du flaire, vraiment. Je n’aurai jamais cru que j’allais me lever et que je pourrai aider une de mes amies. Oui Venia fait partit de mes amies malgré le fait que je n’ai pas eu énormément de nouvelles d’elle depuis quelque temps. Je n’avais pas prit le temps de le faire aussi…à cause de ma grossesse, d’histoires de garçons mais surtout de la perte de ma garde vis-à-vis de Maëlysse. J’avais eu tellement de chose en tête en peu de temps que j’en avais oublié la formule de politesse, celui de prendre des nouvelles de mes ami(e)s dont Venia. Cette fille je l’adore, elle me ressemble tellement dans certaines situations. Elle était surtout très perdue en arrivant à Berkeley que j’ai souhaité la prendre sous mes ailes et quoique l’on dise, elle est devenue mon amie, une super amie d’ailleurs. Elle était certainement plus jeune que moi mais en la prenant sous mes ailes c’était comme devenue ma petite sœur de cœur, et je ne pouvais pas passer à côté, vraiment pas. A la suite du décès de Keyon, et de ma chute aux enfers j’avais perdu toute ma famille, je n’avais plus aucuns points de repère et en venant ici à Berkeley j’avais comme…trouvé ma nouvelle, comme une seconde famille pour tout vous dire. A peine étais-je allée vers ma petite Venia que je remarquais que rien n’allait pour elle…je n’aimais pas le voir aussi triste, elle ne méritait que d’être heureuse, parole de grande sœur. J’étais là à ces côtés et je venais tout simplement de faire une confidence et de lui dire ce que j’avais sur le cœur…je pensais qu’en lui parlant de ce que je vivais elle allait se sentir un peu mieux, mais…je n’en étais même pas sur. « Tu n’y es pour rien pour Maëlysse mais merci beaucoup. Tu sais j’ai énormément pleuré quand j’ai su que je ne pourrai pas l’adopter, et qu’elle allait me filer entre les doigts…parce que je l’aime comme si c’était ma propre fille, mais je ne pouvais pas lui donner tout ce qu’elle souhaitait et je sais qu’elle sera heureuse avec ses parents. » Je soufflais doucement avant de reprendre. « Je sais que tu es triste toi aussi, et pour le moment je ne sais pas pourquoi mais, essaye de penser aux beaux jours, au moments de rire, de bonheur pour enfin oublier cette tristesse qui t’envahit de plus en plus, et surtout d’heures en heures. Je sais que tu es assez intelligente pour le comprendre. Je le sais, je te connais. » Elle avait beau être plus jeune que moi et alors ? Elle avait cette maturité que j’aurai aimé avoir à son âge. Vraiment. Venia n’est pas le genre de personne qui aime se confier sur tout ce qu’elle ressent, enfin pas envers moi en tout les cas alors croyez moi quand je l’entendis me remercier d’être là, je ne pu m’empêcher de sentir des larmes non loin de mes yeux, je pris doucement une longue respiration afin de ne pas pleurer devant elle…les hormones, bonjour. « Ne me remercie pas, c’est normal tu sais. Quand on apprécie quelqu’un on fait toujours en sortes de la voir sourire et heureuse. Tu ne pense pas ? » Je lui fis un léger sourire avant de mettre ma main sur mon ventre, tendrement.

Je mettais assise à ces côtés au piano afin de pouvoir pénétrer dans sa bulle, et d’arriver à capter toutes les émotions qu’elle avait en elle. J’avais aimé ce qu’elle venait de faire mais il faut croire qu’elle est bien trop défaitiste pour me croire et remettre ma parole en question. Je n’aime pas quand on fait ceci, quand on me donne cet aspect de menteuse. Je déteste que les gens jouent avec moi, et c’est donc tout naturellement que je ne le ferai pas avec eux. Simple question de respect et de politesse, bien évidemment, mais d’une voix douce je ne pu m’empêcher de reprendre. « Tu me connais suffisamment que je ne dis jamais ce que je ne pense pas, et même si j’aime bien l’image d’une femme gentille, je tiens tout de même à ma fierté et à ma franchise. » Je souriais légèrement avant de la regarder et je mis doucement ma main sur son bras. Je ne voulais pas la braquer ni quoique se soit mais je voulais qu’une chose, qu’elle me croit. Elle pouvait ne pas avoir confiance en elle, après tout, moi non plus je n’ai pas toujours confiance en moi et encore moins quand j’avais son âge, et pourtant j’avance toujours la tête en dehors de l’eau. Enfin j’essaye. Il fallait que j’arrive à remettre cette situation de confiance entre elle et moi, je me le devais…je devais tout faire pour que j’arrive enfin à lui parler, comme avant. M’en voulait-elle de ne pas être là pour elle quand elle en avait besoin ? Voulait-elle se venger de ce silence ? Je n’en savais fichtre rien mais il fallait que je lui en parle au bon moment, bien évidemment. Je la regardais du coin de l’œil avant d’hocher la tête doucement. « Vas y je t’en prie. » Je la regardais alors jouer au piano et je souriais légèrement tout en l’écoutant. J’avais laissé mes pensées s’évader afin de prendre plus de plaisir, j’avais pu voyager durant quelques minutes avant de la regarder et…littéralement craquer. Je ne comprenais pas pourquoi elle venait de réagir comme ça, mais rien de bon au final. Je n’avais pas su la réconforter comme il le fallait et elle s’était écroulée en pleure. J’eus comme un pincement au cœur avant de froncer les sourcils doucement. Je me rapprochais doucement d’elle avant de la prendre doucement contre moi et de caresser son épaule et je posais ma tête sur la sienne, je voulais qu’elle comprenne que j’étais là pour elle, et que tout allait bien se passer maintenant. Qu’elle pouvait compter sur moi. Elle le pouvait, sincèrement. « Laisse toi aller…tout va bien se passer ma belle. » J’essayais d’avoir un ton assez confiant et rassurant, car je voulais qu’une chose ; qu’elle se sente en sécurité avec moi, telle une grande sœur protectrice. Je préférais qu’elle se mette à pleurer devant moi, que je puisse la réconforter qu’elle…ne pleure seule dans son coin, sans personne. Je n’aime pas tout ça. Je la gardais contre moi avant de dire doucement. « Je ne sais pas si tu veux en parler, mais…je me dis que si tu le faisais, ça irait peut être un peu mieux, tu auras un poids en moins, ne pense tu pas ? » caressais son épaule doucement tout en souriant en la regardant de temps en temps. « Tu n’es pas obligé de le faire, mais je suis là pour t’écouter, vraiment. N’hésite pas et peut être que ça te fera du bien…en tout les cas, ça marche avec moi. » Je regardais devant moi tout en continuant de laisser ma main sur son bras tout en le caressant, toujours. « Ça va aller ma belle, c’est juste un mauvais passage…» et être ici aussi jeune ne devait pas la rassurer, surtout qu’elle devait se sentir seule de temps en temps, peut être oui. Que l’on ait 16 ou 20ans, ce n’est pas toujours facile de se retrouver seule et de faire face à tout ceci. Il fallait qu’elle tienne le coup. Il le fallait, oui, avec ou sans aide.
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MessageSujet: Re: It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA It's ok not to be ok. ∞ ALEYNA&VENIA EmptyJeu 25 Avr - 21:03

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