vacanza in italia

epsilon ; gamma ; alpha

mapydew.

La cohabitation à San Francisco devenait limite insupportable, si j’avais su, je n’aurais jamais rendu les clés de la villa car Meleya vivait maintenant avec son époux. Non de non, s’était limite à vomir. Le problème s’était que nous étions encore en période scolaire, et qu’il n’était pas possible de fuir l’université sans donner d’explication valable. La seule échappatoire que j’avais, partir en Italie avec ma confrérie, les Gammas et les Alphas. Comment la confrérie avait-elle pu convenir d’un tel accord ? Avec les Gammas, et Alpha, ça impliquait surement de croiser Danahiel, mais aussi Meleya au bras de son charmant, ou presque, époux. D’ailleurs, j’avais hésité à partir, en Italie, j’avais beaucoup trop de chose qui m’attendait. Mon frère, mon ancien copain qui avait rendu mon passé on ne peut plus déplaisant, l’accident et la mort de mes parents adoptifs. Bref, je n’étais réellement pas sur de vouloir y retourner malgré le fait que j’adorais ce pays. Ce pays qui m’avait vu grandir.
Finalement, j’étais dans cette grande salle de réception que notre trinité Epsilon avait trouvée. Il était donc normal que la réception soit on ne pouvait plus somptueuse. Ce n’était très certainement pas les Gammas qui auraient pu faire quelques choses d’aussi élégant, ou les Alphas, le temps de tout calculer, de faire des plans pour tout faire, il aurait déjà fallu rentrer. Je rejoignais le lieu de rendez-vous dans une robe noir assez longue mais bien échancré dans le dos pour paraitre aussi élégante que mes confrères. Du monde était déjà présent, je remarquais d’ailleurs Danahiel à qui je jetais juste un regard en coin. Monsieur n’avait même pas daigné faire un minimum d’effort pour paraitre présentable. Un paria comme toute sa confrérie de toute façon.
Je traversais la salle à l’idée de trouver une tête sympathique, et à voir les personnes qui s’y trouvaient, je me demandais très franchement comme j’allais pouvoir supporter les deux autres confréries, à faire des musées ou je ne savais quelle autre connerie. Je connaissais l’Italie, j’y avais passé seize ans de ma vie ici, il n’allait pas me faire chier avec des détails de ce genre. J’attendais de les voir avec les yeux émerveillés, en même temps c’était vrai que s’était avec les livres qu’ils allaient se construire. Je continuais à travers la salle, et pris un verre sur le plateau d’un serveur qui passait de personne en personne pour se plier à nos quatre volontés. Buvant une gorgée, je rejoignais une personne que je connaissais depuis assez longtemps pour savoir qu’elle allait égayé un peu plus ma soirée. « Tu parles déjà toute seule Francesca ? » blaguais-je avant de lui tendre une autre coupe par ce même serveur qui circulait. Je fixais avec elle le reste de la salle. Un seul mot me venait en tête : pathétique. « Tu crois que le doyen Fredericksen pensait qu’on allait tous s’entendre ? Il attendait un miracle ou quoi ce gars ? » En même temps, il attendait quoi de tout cela sincèrement ? En plus de devoir à San Francisco se mélanger avec toutes les confréries, ici, il fallait qu’on apprenne limite presque à vivre ensemble. Avec moi, s’était hors de question que je me mélange avec eux, s’était catégorique. Je trinquais avec l’Epsilon, j’avais une folle envie de me moquer de tout ce qui se profilait devant mes yeux. Par chance, on remarquait tout de même l’élégance qu’avait notre confrérie. Nous au moins, on savait se tenir. « En tout cas tu es ravissante ce soir. Comment va ta fille ? » Francesca, une amie d’enfance que j’appréciais. Bien sur on avait eu une phase sans avoir de réel contact, mais nous avions du temps à récupérer maintenant. Le problème était que je ne restais pas plus que ça au sein de la confrérie, donc on ne se voyait pas plus que ça, mais elle connaissait tout de même bien des choses me concernant, comme je savais beaucoup de chose sur elle. S’était partie pour la soirée, je m’attendais au meilleur comme au pire à vrai dire maintenant, mais au moins, j’étais dans un pays que je connaissais par cœur.

Ce qu'il est bon ! Ce qu'il est bon cet air frais de ton pays d'origine. Ce qu'ils sont beaux tes compatriotes avec leur accent devin et leur sourire angélique. L'Italie t'a vraiment manqué. Tu l'as quittée hâtivement sans même prendre le temps de lui dire au revoir mais te revoilà maintenant, six ans plus tard à regarder - les yeux plein d'émotions - les rues où tu as grandi. Tu avais besoin de ce voyage. Oh bon Dieu, à quel point t'en avais besoin. Après tout ce bordel à SF; après cette fête des Omega dont l'atmosphère était bien électrique. Tu avais besoin de t'éloigner; de respirer un peu et surtout changer d'air, te reposer. Tu n'as pas prévenu Marley de ton départ. Vous n'avez pas discuté depuis cette fameuse soirée. C'est aussi le cas avec Eileen. Tu soupires. Penser à cela t'agace et tu décides donc de te concentrer sur le dîner de ce soir. Le grand palace des Da Volpedo, tout le monde en parlait avec admiration et cela t'amusait. Tu es une habituée des grands palaces; tu es une héritière bon Dieu. Tu connais ces endroits par coeur et contrairement aux autres étudiants imbéciles de ton université, cela te procure un dégoût effroyable. Tu n'aimes pas les palaces de l'Italie, ça te rappelle ta famille, ta vie d'adolescente ici en Italie; bref ton passé. Tu soupires à nouveau. Décidément, tout est fait pour que tu passes un voyage merdique. Tu montes rapidement dans ta chambre pour te préparer. Tu optes pour une robe bleue simple et élégante; un collier; un peu de maquillage. Et tu es enfin prête. Tu aurais vraiment préféré passer la soirée dehors - tranquille - à boire un bon verre de vin dans l'un des nombreux bars de l'Italie. Mais non, c'est tout simplement impossible. Ils sont obligés d'organiser des évènements vous forçant à vous mélanger avec les autres étudiants. Grincheuse, tu descends les escaliers et tu suis la foule, égarée. Tu balayes rapidement la salle des yeux sans pour autant t'attarder sur les quelques visages qui te sont familiers. Tu n'es pas d'humeur à discuter - tu ne l'as jamais été. Tu prends un verre de champagne; tu allumes une cigarette et tu t'appuies contre le mur à regarder - vaguement - ces imbéciles s'exalter devant cette merveille trompeuse qu'est l'Italie.

Ce que j’aime en Italie ? Les italiennes. En même temps, pourquoi est-ce que je bougerais mon cul de San Francisco sinon ? Il y a tant de beaux spécimens à étudier à Rome, j’en suis persuadé. Je ne dirais pas avec enthousiasme, mais c’est avec une certaine envie que j’avais pris l’avion avec mes petits camarades. Direction la capitale de ce charmant pays qu’est l’Italie. Quelques jours dans un palace me feront le plus grand bien. Entre Remy qui ne manque pas une seule occasion de m’humilier et Lenny qui met son poing dans ma figure à chacune de nos rencontres, quelques vacances s’imposent et sont, à mon sens, amplement méritées après la triomphe que j’ai fait cet été lors de ma tournée sur le sol américain. Je me regardais dans la glace de la salle de bain de ma suite. Je devais reconnaître que ce Pelizza je sais pas trop quoi avait de bons goûts en matière d’hôtels. Habituellement, le luxe n’est pas trop mon truc mais je devais bien avouer que là, je faisais exception. Ma mine était radieuse, j’étais le plus beau, comme d’habitude. Malgré les heures de vol interminables, je n’en restais pas moins canon. Great, ce soir je ne voulais pas finir seul. Je prévoyais de sauter sur la première occasion qui se présenterait à moi pour coucher avec quelqu’un. Je n’étais pas non plus réputé pour faire un grand tri à la porte de ma chambre alors n’importe qu’elle fille fera l’affaire. Mais j’allais devoir retarder mes projets puisque nous étions attendus d’une minute à l’autre dans l’une des salles de réception du Lussuosi Bellagio Grande par le directeur de l’hôtel en personne qui allait nous faire un discours pathétique pour nous remercier de notre visite et qui allait sûrement poster un toast en notre honneur. Très mignon tout ça mais moi je sentais déjà que j’allais m’ennuyer fermement. Ce que je voulais là tout de suite c’était déambuler dans les rues de la capitale à la recherche de filles qui feront parfaitement l’affaire pour cette nuit, je ne voulais rien d’autre. Ce voyage me permettait au moins de ne pas payer mon billet d’avion et mon séjour comme j’aurais dû le faire en temps ordinaire. J’étais riche à en crever mais je ne dépensais pas un seul centime supplémentaire par rapport à ce que j’avais besoin chaque mois. Certain(e)s Epsilon devraient d’ailleurs prendre exemple sur moi au lieu de passer leur vie chez Prada et autres Valentino. Je fis tout de même l’effort de mettre un costard, dans lequel je me trouvais d’ailleurs très mal. La soirée s’annonçait vraiment mal… Après avoir engueulé une dernière fois le personnel d’étage puisque quelques grains de poussière avaient élu domicile dans ma suite, je pris la direction de cette fameuse salle de réception qui commençait doucement à se remplir. Les élèves de Berkeley prenaient possession des lieux et certains se sentaient déjà plus à l’aise que d’autres. On pouvait voir rien qu’à la démarche, aux vêtements de chacun qui se trouvait chez les Alphas, qui était Gamma et qui faisaient partie des Epsilons. Ces trois confréries, que peu de choses ne rassemblaient, allaient devoir cohabiter dans le même hôtel durant quelques jours. Si j’étais vous, je ne mettrais pas ma main à couper qu’il n’y aura aucun blessé durant cette période puisque je ne suis pas sûr de pouvoir me retenir de donner des claques à ces Epsilon qui te regardent comme faisant partie du bas peuple alors que t’as plus fouler de tapis rouges qu’eux. Mon dieu ce que je les détestais eux. Arrivant donc sur les lieux, mes yeux firent le tour de la salle pour repérer des visages connus. Des visages de femme, évidemment. Tous les hommes me jalousaient, tous les hommes me détestaient, toutes les femmes m’adoraient, c’était simple. Non, je rigole. Tout le monde me déteste, et j’aime ça plus que tout. Je m’avançais vers un groupe de femmes, dont l’une était un rejeton Pelizza. « Avery Richard-Young, enchanté. » m’exaltais-je en direction de Francesca tandis que je n’en avais que faire des deux autres. Elle but son champagne cul sec. Voilà qui devenait nettement plus intéressant. Moi qui avais cru que les membres de sa famille n’étaient que des bourgeois coincés, voilà qui venait infirmer mes pensées. « Franchement, cul sec. J’étais pourtant persuadé que vous aviez un minimum d’éducation. Je vous en repaie un autre, histoire de vous montrer comment apprécier un verre champagne ? » J’aimais les femmes, j’adorais les femmes ivres. Elles étaient nettement plus inclines à coucher avec moi dans cet état là.

L'administration de l'université avait été des plus claire : il en été assez de mes absences à répétitions. De plus, je devais désormais m'impliquer dans la vie de ma chère et tendre université et notamment à la vie de ma confrérie. Bien qu'en toute honnêteté me mélanger à mes riches confrères n'était pas des plus dérangeant. Et puis, ma petite restriction budgétaire suite au divorce de mes parents et de ma nette prise de partie en faveur de mon père m'obligé désormais à vivre au campus et à dire au revoir pour une durée très limitée je l'espérais fortement à mon somptueux, fastueux, luxueux et adoré appartement. Pour m'éloigner un peu du campus et de mon ridicule nouveau chez-moi sans risquer de nouvelles absences, c'est tout naturellement que j'avais sauté sur l'occasion du voyage organisé par ma confrérie. Je m'étais comme à mon habitude précipitée les yeux fermés dans cette aventure sans prendre en compte toutes les données. Grossière erreur. Voilà pourquoi je me retrouvais actuellement, dans la demeure des Pelizza Da Valpedo au milieu de ce que grand nombre de mes confrères et moi-même considérions à juste titre comme le bas peuple : les gammas et les alphas. Seigneur, on nous avais épargné les sigmas et leurs trompettes ridicules ainsi que les derniers arrivés : mes grands amis - noté l'ironie - les omégas - ou les pochetrons - Mon dieu je me demandais ce que je faisais ici. Il fallait voir le côté positif de la chose, je n'étais plus en train d'être privée de mon espace vital par mes détestables et pauvres colocataires. Quelle vie! Les yeux écarquillés des alphas qui s'extasiaient devant la beauté de la demeure dans laquelle nous nous trouvions me faisaient réellement halluciné. Mais d'où sortez-il ? Je comprend mieux pourquoi ces gens-là trouvaient si merveilleux les espèces de navrant dortoirs dans lesquels nous nous entassions comme de vulgaires prisonniers. Et ces gammas à qui personne ne semblait jamais n'avoir appris les bonnes manières. Seigneur, sortez moi de là. J'avançai donc, coupe de champagne à la main, tête relevée dans ma robe hors de prix et tombai nez à nez sur une de ces stupides de drogués : Ebony. Forcément, j'aurais du me douter qu'elle se trouverait là. « Si seulement tu pouvais dire ça sérieusement. » lançai-je à son égard d'un ton méprisant alors que je l'entendis quémander une corde pour mettre fin à ses jours. Enfin des paroles sensées. Je m'éloignai bien vite de cette énergumène en cherchant des gens susceptibles de mieux me distraire du regard. C'est alors que j'aperçus Francesca, une autre epsilon. Vous connaissez le dicton "Sois proche de tes amis mais encore plus de tes ennemis." et bien, depuis que Frani vivait dans le même appartement que MON Adriel, je mettais beaucoup de coeur à l'appliquer à la lettre. Oui, en bon enfant pourrie gâtée que j'étais devenue, j'étais également d'une jalousie maladive et extrêmement possessive et il été hors de question que quelqu'un touche à ce qui m'appartenait - ou presque - . Bon, ce n'était pas une action totalement hypocrite. Frani et moi avions une relation extrêmement compliquée mais c'était une personne que j'appréciais tout de même. Mais que je n'allais pas apprécier longtemps si elle commençait à s'approcher de trop près de MON Oméga. De ma voix la plus enjouée et avec mon plus beau sourire, je m'adressai à elle : « Frani! Quelle joie de te voir ici. Seigneur, mais quelle idée de nous mélanger avec ces gens-là, je crois que la soirée va être longue. En passant, très joli cet endroit. » Une fois la discussion lancée, j'engloutis la moitié de mon verre, en espérant que cela m'aide à mieux digérer la longue soirée qui m'attendait. Trop obnubilée par Francesca et la simple et écoeurante idée qu'il puisse se passer quoi que ce soit avec Adriel, je n'avais pas aperçu la personne se trouvant à ses côtés : Aurea, qui il y a encore quelques semaines était ma principale alliée, ma moitié, ma fidèle amie. Ça ne faisait plus aucun doute désormais, la soirée allée être longue, très longue.

L’Italie, ou l'un des pays que le jeune homme ne pouvait supporter. Il n'appréciait pas la nourriture des plus répétitives, qui ne vous laissent comme choix qu'une pizza en entrée et des pâtes en plat, ou bien l'inverse. Il n'aimait pas les italiens, qu'il jugeait bien trop théâtraux et un peu trop fiers. La seule chose qui l’enchantait était le paysage, ainsi que la classe que pouvaient parfois avoir ce pays et quelques rares de ses habitants. C'est donc avec un enthousiasme mesuré qu'il avait accepté de participer au voyage organisé par l'université, et qui regroupait trois confréries qui ne pouvaient plus s'opposer : les gammas, rebelles par excellence, les têtes pensantes qui allaient enfin sortir le nez de leur bibliothèque - bonjour les clichés - et sa propre confrérie, à savoir les epsilons. Il était clair que, si de nombreux étudiants aillaient se trouver dépaysés par ce nouveau paysage, les vieilles rancœurs de confréries se chargeraient de les ramener à la dure réalité. Et puis peut-être que ce voyage allait se révéler divertissant après tout, et il ne pouvait qu'apprécier de prendre un peu l'air dans un studieux palace afin d'échapper à son dortoir où il n'avait le droit qu'à une intimité limitée. De plus, se retrouver à dormir dans la même chambre que l'une de ses ex petites amies n'était pas des plus évidents. Quoi qu'il en soit, voilà qu'Hunter se retrouvait vêtu d'un élégant costard afin de se mêler bientôt à la foule d'étudiants émerveillés. Enfin, ils semblaient l'être à peu près tous exceptés les prétentieux epsilons, qui ne semblaient plus s'étonner de rien. Il se dirigea bientôt vers le bar, s'emparant d'une coupe de champagne avant de se mettre à balayer la foule du regard. La première tête connue qu'il remarqua fut Lizbeth, sa précieuse amie avec qui il était pourtant en froid. Il ne lui avait pas pardonné son mensonge, et ils peinaient à retrouver une relation normale depuis. Il vit ensuite Eileen, jeune femme avec qui il avait passé une nuit à Las Vegas, et qui n'avait pas été... De tout repos, dirons-nous. Puis Aurea, qui lui en voulait à mort - et c'était le cas de le dire puisqu'il avait été en partie responsable de la mort de ses parents - Pi, qu'il ne pouvait supporter et réciproquement, Thea, une jeune femme qu'il avait un jour fréquentée à Paris, et enfin Eden, son ancienne petite amie avec qui il partageait son nouveau dortoir. En bref, le constat qui s'imposa bientôt à lui était sans équivoque : sa première soirée ne serait pas des plus agréables. Afin de dissiper son malaise, il engloutit rapidement une coupe de champagne avant d'en prendre une autre, et de faire quelques pas le long du bar. Là, il s'arrêta le temps de quelques secondes devant une rousse-blonde à l'air renfrogné. « T'as toujours l'air aussi accueillante, Pi. Ne t'étonne pas si tu finis la soirée seule... Ca te changera, tu me diras. » lâcha-t-il, mesquin. Oui, il insinuait clairement qu'elle avait l'habitude de terminer dans des draps différents presque tous les soirs. Ce n'était pas son genre de chercher volontairement le conflit, mais avec elle il ne pouvait s'en empêcher. Elle l'exaspérait bien trop.