Italia, un pays que j'avais survolé mais jamais visité faut dire. J'avais toujours eu envie d'y faire un tour alors quand il eut la possibilité d'un voyage je me suis de suite inscrit, bien sûr pour m'amuser. Il y a aussi le côté travail et tout et tout qu'on ne doit pas négliger mais bon le plus important est de profiter du pays. Ce que j'aime bien dans les pays étrangers c'est la barrière de la langue, il n'y a pas besoin de blablater encore et encore pour obtenir ce qu'on le souhaite. Avec les italiennes je ne comptais pas m'embêter pour en ramener quelques unes dans les chambres, suffit d'essayer de les faire rire avec un accent italien pourri, un sourire et c'est plus ou moins joué. En attendant il y avait une genre de réception pour accueillir les élèves, un endroit super chic qui me convenait parfaitement. Même si je dois dire que la décoration était plutôt dans le genre classic', mais tant que je sens l'odeur de l'argent dans un bâtiment ça m'va. Comme à mon habitude j'étais habillé avec un beau costume, noir assez chic et je venais à peine de rentrer dans l'établissement. On nous avait prévenu que pour cette réception il fallait s'habiller chic, classe, tout ce que j'aime quoi.L'Italie a vraiment du charme, on se l'imagine tous avec des moustachus à chaque coin de rue, les bonnes pizzas et tout et moi j'étais loin d'être déçu du peu que j'avais déjà vu. J'étais pressé comme un enfant de voir la suite et de m'éclater dans ce superbe pays. Quoi qu'il en soit il y avait tout pour faire une bonne réception, il y avait de jolies filles, du champagne et un petit buffet pour accompagner le tout. La première chose que je vis, ce fût ma sœur, je savais très bien qu'elle participait elle aussi au voyage et ça ne me gênait pas tant que ça finalement. Avec elle c'est assez irrégulier, des fois quand je la vois pas pendant un moment je pense à elle, presque elle me manquerait et de fois quand elle est avec moi j'ai envie de l'enfermer dans un placard. Et les seules fois où on est côte à côte et qu'on ne dispute pas, c'est quand on fait la fête et qu'on est défoncé. M'enfin il y avait quelques têtes que je connaissais, il y avait la magnifique Pi, quelques personnes d'Epsilon avec qui je n'ai que trop peu discuté. Peut-être que cette réception avait pour but de nous informer de quelque chose, des instructions ou quoi je n'en savais strictement rien mais les petits trucs à bouffer m'attiraient eux. Après avoir déniché une coupe de champagne et un petit gâteau je me suis mis à regarder une nouvelle fois autour de moi. Il y avait quelques personnes ne partageant pas vraiment la même définition de "habillé chic" que moi ou même les Epsilon je peux dire. Je fis un beau sourire en cherchant une connerie que je pouvais faire, peut-être qu'entre deux coupes de champagnes j'irais voir ma sœur chérie et provoquer sa colère ou bien aller voir les belles damoiselles.

• J’avais voyagé ici et là mais jamais je n’avais été en Italie, alors que cela se tenait à ma terre Natale La France. Mais j’étais ravie de ce voyage entre alphas, epsilons et gammas et puis au moins ma vie ne semblait pas changer étant avant tout une étudiante et non celle qui devait régler et gérer tous ses soucis quotidiens tout en faisant attention à mon état de santé malgré tout. Donnant de mes nouvelles à Stephen assez régulièrement, tant il s’inquiétait pour « nous »…moi et cette petite vie que je portais.
  
  Arrivée ce soir sur cette belle terre qu’était L’Italie, dans un somptueux palace celui de Lussuosi Bellagio Grande, il se déroulait en cet instant même une réception dans l’une des salles spécialement réservée pour l’occasion, des privilégiés ? Et comment ?! Cela pouvait-il flatter notre égo ? Oui et alors ? Parfois cela ne faisait pas de mal si ? La décoration des lieux était tel comme dans un conte de fées, lustres aux milles reflets de lumières, des sculptures, des tableaux, toutes sortes d’œuvres, que tout l’Art fut rassemblé en un seul lieu. Tout bonnement MA-GNI-FI-QUE !
  
  Prenant un verre non alcoolisé et un petit canapé pour commencer doucement, sachant que le voyage avait été long malgré tout, des heures de vols et mon petit être bien protéger dans cette bulle qu’était mon ventre, réclamant de quoi reprendre des forces et me sentir moins fatiguée, sans oublier que pour les jours à venir en tant qu’Alpha nous avions la tâche d’organiser les différentes sorties dans cette sublime ville.
  
  Vêtue d’une toilette faisant honneur au lieu et de façon très élégante, je ne pus m’arrêter à contempler chaque pièce au mur qui était exposée dans divers coins que j’en fus absorbée. L’art reflétait l’âme de celui ou de celle qui l’avait créée, peinte, modelée… chacun pouvait ressentir divers sentiments, car chacun avait sa vision des choses. Mais côtoyer un pareil lieu était une chance inouïe.
  
  Puis me retournant dans cette soirée au cœur de la salle j’aperçus des visages connus et inconnus. Des groupes discutant entre eux, d’autres observant ou encore prennent l’air. Bien trop calme à mon gout pour le moment bien que l’état de fatigue était présente pour tous mêlé à l’excitation des lieux à des milliers de kilomètres de Berkeley… ayant laissé pour ma part mon fiancé le temps de ce voyage universitaire organisé…

« Un coca, s'il-vous-plaît, j'aimerais un coca ! » Elle tente de chuchoter mais mine de rien elle commence à perdre patience. C'était vraiment possible d'être dans un palace d'une telle envergure et que le serveur ne comprenne pas un seul mot d'anglais. La rouquine le regarde avec des yeux ronds alors qu'il lui tend la coupe de champagne qu'elle vient de refuser. « Non, non, sans alcool. » Parce que vu sa cuite à la soirée des Oméga avec seulement deux shooters … elle était définitivement vaccinée des effets de ce genre de boisson. Plus question de s'afficher de la sorte une seconde fois, surtout dans ce monde qui n'était définitivement pas le sien. Mais encore une fois, c'est une flute de champagne qu'on lui tend. « Non,non. » « Si, si ! » Incapable de répondre quoique ce soit, elle finit par prendre le verre, les yeux ronds d'étonnement. Ces italiens sont fous ou quoi ? Mais le serveur se contente de lui faire un grand sourire qui semble vouloir dire vas-y goûte à ça c'est délicieux!. Elle sait ce que goûte le champagne, elle n'avait juste pas envie d'en boire. La jeune femme fait mine d'y plonger ses lèvres avant d'adresser un sourire ravi à l'italien un peu simplet et de discrètement reposé le verre. Pas question de boire de l'alcool de toute façon, même si cette soirée lui semble terriblement longue. Le discours n'est toujours pas terminé et apparemment le directeur ne soit pas prêt d'en avoir fini avec son charabia qu'elle ne se donne même plus la peine d'écouter. Se reperdant dans sa contemplation muette des statues majestueuses de la salle, elle balance son sac de droite à gauche, espérant que le temps passerait plus vite ainsi ou peut-être ne pensant juste à absolument rien. La voix qui surgit à côté d'elle la fait un peu bondir. Il faut dire qu'avec cette foule, elle n'aurait même pas calculé que quelqu'un s'approchait d'elle. Mais la remarque qu'on vient de lui faire sur sa tenue lui fait échapper un léger rire, plus contenu que d'habitude, évitant ainsi de s'attirer tous les regards de l'assistance.
« Je suis en train de lancer une nouvelle mode, c'est pour ça qu'ils me laissent rester. Mais pas mal l'idée de la couette, je te la piquerais à l'occasion. »
Depuis son adolescence, l'auto-dérision avait toujours été son arme favorite, peu importe si on la critiquait réellement ou comme ici, plus gentiment. Elle adresse un sourire amusé au jeune homme qui lui rappelle vaguement quelque chose. C'est quelqu'un de la fac évidemment puisqu'il ne vient pas de lui parler dans un espèce de langue bizarre qui apparemment serait de l'italien si elle en croit son expérience désastreuse de tentative de communication avec un serveur. Mais impossible de déterminer où elle l'aurait déjà croisé. Peut-être que c'est un Gamma, elle n'en sait rien en fait, ça n'a jamais été son fort de deviner ce genre de choses et le fait qu'elle n'est pas spécialement la mémoire des visages n'aidait pas à le replacer. Elle tend discrètement une main vers lui en guise de présentation.
« On s'est jamais parlé, si ? Zaza, enchan... »
Eh ouais, mauvais réflexe ma vieille. Une forte envie de se baffer elle-même la prend mais elle finit par se reprendre et afficher à nouveau un sourire, presque amusé de sa propre inattention.
« Teresa. »
Ton prénom fera très bien l'affaire, pas la peine d'annoncer au monde entier que tous les gens que tu côtoies préfère t'appeler par un surnom savamment choisi par ta nièce de sept ans.

Elle sourit plus franchement en regardant dans la direction du jeune homme. C'est vrai que le terme n'était pas particulièrement bien choisi mais elle n'avait pas pour habitude de réfléchir à ce qu'elle disait avant de formuler ses pensées. Un ramassage de mèches donc, dommage que ça ne marche pas sur sa tignasse rousse qui lui donnait franchement l'air tâche parmi les brushings et les lissages brésiliens. Il confirme rapidement ce qu'elle pensait, à savoir qu'ils ne s'étaient jamais adressés la parole. Au moins elle ne passait pas la folle qui se présente alors qu'elle est déjà censée connaître son interlocuteur, un bon point pour elle en fait. Elle rit à nouveau discrètement. Même si sa tenue est particulièrement discrète aujourd'hui, les gens la replaçaient plus facilement quand on décrivait ses tenues vestimentaires pas vraiment dans la norme qu'en nommant son prénom. Elle est loin de comprendre ou même de s'imaginer qu'on puisse lui dire ce genre de choses pour la flatter ou la complimenter. Il ne lui viendrait même pas à l'idée de se considérer comme rentrant dans la norme de la beauté qui semble placer sur un piédestal des filles terriblement maigres à la mine triste.
Ses yeux s'écarquillent un peu de surprise alors qu'elle laisse à nouveau échapper un rire. Elle, italienne ? Sérieusement, de toutes les filles présentes, elle serait sûrement celle qui ferait l'italienne la moins crédible. Les cheveux flamboyants, la peau très pâle, des Converses au pied et surtout, elle ne parlait pas un seul mot d'italien mais ça il ne pouvait pas le deviner quoique son américain parfait aurait pu jouer dans ce sens. « Ah non, je suis pas italienne ça c'est sûr. J'ai débarqué avec le groupe comme toi et j'suis chez les Gammas. » D'habitude, elle évitait de dévoiler le nom de sa confrérie parce qu'entre ceux qui en avaient peur et ceux qui avaient vite de la ranger dans la catégorie des faiseurs de trouble. Pourtant son air de gentille fille ne laissait pas présager qu'elle se retrouve chez les « rebelles », même si elle ne se considérait pas comme tel. Mais son casier judiciaire semblait dire le contraire vu la dizaine d'arrestations qui le composait. Peut-être n'était-il pas nécessaire de le préciser tout de suite néanmoins. Avoir une conversation qui ne la prenait pas pour une cinglée ou n'essayait pas de rire à ses dépens avait quelque chose de suffisamment agréable pour qu'elle fasse un minimum d'efforts pour ne pas le faire partir en courant.
Bon, eh bien même son prénom ne lui disait absolument rien en fait. Enfin, il aurait très bien pu être de la même confrérie qu'elle sans qu'elle ne le remarque vu que les gens qui lui adressaient la parole sur le campus se comptaient sur les doigts d'une main. Sûrement les couleurs trop vives qu'ils leur piquaient les yeux.
« Beni, c'est mignon. Ca va bien avec la couette. »
Rien d'autre qu'une taquinerie gentille comme le signifie clairement son sourire malicieux. Et puis si il n'était pas capable de résister à deux-trois taquineries, il était vraiment en sucre ce grand gaillard !
« Pas mal. Mais ça manque franchement de couleurs. Et j'ai dû louper un épisode, je savais pas que c'était la nouvelle tendance d'avoir l'air à l'étroit dans ses vêtements. »
Elle se tapote délicatement le menton du bout des doigts. Il faut dire qu'entre les garçons dans leur costume de marque et les filles empaquetées dans des robes soit vraiment trop moulante soit cousues à même le corps, il y avait un nouveau fossé qui se croisait quand elle jetait un coup d'oeil à sa jupe longue et à son débardeur un peu grand pour elle.
« Et puis y a pas grand chose à manger. Je croyais qu'on mangeait que de la pizza en Italie, je dois dire que c'est un peu décevant. »
Prenant un petit air snob, elle dévisage avec mépris les mets raffinés qui ne lui font pas vraiment envie pour la simple et bonne raison qu'elle ne saurait dire ce qui les composent même si ça doit être extrêmement cher et de bon goût pour une norme qui n'est pas la sienne. La rouquine reprend finalement son sérieux -oui parce que l'air snob, c'est pas vraiment une preuve de sérieux chez elle.
« Ben je suis venue avec le groupe quoi. Mais comme je connais personne … Bref. Et toi, comment t'as fait pour te retrouver dans ce …. truc ? »