the great escape
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How dare you even suggest that I should care about your opinion ?

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MessageSujet: How dare you even suggest that I should care about your opinion ? How dare you even suggest that I should care about your opinion ? EmptyMar 25 Sep - 6:38



C'était ma première vraie rentrée en tant que professeur de littérature à Berkeley, étant arrivé en cours d'année dernière vers le mois de mars. Qui dit rentrée dit réunions... S'afficher devant un amphithéâtre plein à craquer de jeunes étudiants en première année, la fleur au fusil, motivés comme personne. Je prenais un plaisir inouï à voir leurs visages illuminés par la joie qu'ils devaient éprouver à l'idée de mettre les pieds dans un établissement aussi réputé... et je prenais encore davantage de plaisir à ruiner leurs espoirs en deux phrases bien senties. Cette rentrée ne m'enchantait absolument pas et l'égoïste sadique que je suis ne voit aucune raison pour vouloir faire le bonheur de centaines d'étudiants. Mon meilleur ami et collègue Logan Salaun étant en prison pour l'instant, je trouvais cette université bien plus fade. Il faut dire qu'avec mon tempérament, j'ai plus souvent tendance à distiller la haine et la crainte chez mes collègues que la sympathie et la bonne humeur. C'est donc pourquoi je trouvais absolument délicieux de mettre les points sur les i à tous ces jeunes gens dès leur entrée dans cet amphithéâtre. Vous allez en bavez, jeunes inconscients. Vous en baverez moins longtemps si vous décidez de jeter l'éponge, c'est à peu près ça l'idée principale à retenir.
J'attendis qu'ils soient tous installés pour abattre le plat de ma main sur la surface du grand bureau et hausser le ton pour ramener le silence. Trois secondes et deux centièmes, un record. "Bonjour à tous. Je me présente brièvement : Joe Shark, professeur de littérature entre ces murs et éditeur à la ville. Je suis chargé de vous introduire à la vie sur le campus de Berkeley, vous donner quelques informations pratiques pour votre rentrée et véhiculer un message positif sur votre parcours étudiant... mais gardons le plus amusant pour la fin." Un sourire en coin avait à peine égayé mon visage, tandis que je regardais la liste qu'on m'avait donné à l'administration. "Ici, il y a donc des élèves de psychologie, de littérature et d'histoire... Bien. Je pense que vous avez déjà rencontré vos professeurs principaux ? Edward O'Malley pour l'Histoire... tenez bon, on finit par s'y habituer." lâchai-je sur un ton blasé couplé à un air exaspéré. Oui, j'avais beaucoup de mal avec l'Irlandais, malgré quelques légères améliorations dans nos rapports. "La psychologie, je n'en sais rien, vous verrez bien... et pour les élèves de littérature, vous pouvez d'ores et déjà considérer que je suis votre pire cauchemar." Des rires parcoururent les rangs, je les fixais du regard en arborant un visage purement énigmatique. "Ce n'était pas une plaisanterie."

Mon regard se porta un instant sur une étudiante au look... particulier. Destroy. De quoi piquer les yeux et n'avoir qu'une seule utilité : celle de régler le contraste et les couleurs si on la voit passer à la télévision. Enfin bref. Je m'adressais maintenant à tout l'amphithéâtre. "Vous avez sans doute de l'ambition, des projets, des rêves... je suis là pour les briser et vous ramener sur Terre. Vous êtes ici en novices et il n'y a pas de place pour les touristes ou les étudiants à la semaine. Travaillez jusqu'à la dépression nerveuse et vous aurez peut-être une chance d'obtenir un diplôme quelconque qui aura le mérite d'attirer deux secondes l'attention du premier conseiller du Pôle Emploi. Négligez vos études et vous finirez dans un état similaire à celui de ce pauvre garçon qui n'a même pas assez de ressources pour se payer un coiffeur décent." disais-je en appuyant mon regard cynique sur un élève au premier rang à la tignasse aussi hirsute que celle de Benedikt, mon fils aîné. L'élève s'enfonça dans sa chaise, rouge pivoine. L'humiliation publique, c'est mon péché mignon. Ca et l'esclavagisme des mes employés ou élèves. "Enfin, si vous vous montrez... avenants avec certains de vos professeurs, il est fort probable que vous sachiez retenir leur attention d'une façon profitable à tous." Cette fois-ci, j'observais une étudiante en littérature remarquablement séduisante et qui me dévorait du regard depuis le début de la réunion. Ne regardes pas Shark comme ça, petite... c'est le meilleur moyen pour toi de te faire croquer par cet impitoyable requin séducteur.

Une demi-heure plus tard, la réunion touchait à sa fin. Les élèves sortaient les uns après les autres avec des têtes d'enterrement. J'avais réussi à leur mettre le moral à zéro... parfait. Seuls les plus téméraires, débrouillards et doués sortiront du lot. J'ai horreur de perdre mon temps avec les faibles. "Mesdemoiselles, je peux vous aider ?" Ton mielleux, sourire de winneur et pose assurée. Il vous vend du rêve, votre prof' de littérature, pas vrai les filles ? Un petit troupeau de quatre ou cinq créatures s'était placé autour de mon bureau pour me poser quelques questions. Je les écoutais attentivement en ne pensant pourtant qu'à une seule chose : dans quel ordre j'allais coucher avec elles ? Par tranche d'âge ou, plus objectivement, dans l'ordre alphabétique de leurs prénoms ? A méditer. J'entendais déjà la petite voix de Noah qui me scandait que tout rapport sexuel m'était prohibé pour l'instant... l'ennui, c'est que même pour des raisons purement médicales, je ne suis pas un homme d'abstinence. L'étudiante un peu destroy que j'avais aperçu pendant la réunion attendait en retrait aussi. Que voulait-elle ? Je le saurais d'ici peu.
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MessageSujet: Re: How dare you even suggest that I should care about your opinion ? How dare you even suggest that I should care about your opinion ? EmptyMar 25 Sep - 15:42


Un dinosaure. Le professeur qui faisait la présentation de l’université, ou plutôt la prérentrée, n’était qu’un vieux dinosaure. Elle le surnommait ainsi à sa façon de passer en force et d’agir. Des règles et des gestuelles obsolètes qui auraient dues, elles aussi, mourir avec la comète responsable de la mort de ces géants. Elle écoutait d’une oreille discrète la salle se fondre dans le moule que leur interlocuteur coulait pour eux. Quand un éclat de rire envahi la salle, Aengus leva un sourcil. Sérieusement ? Pourquoi tout le monde riait ? C’était pathétique. Mais un rire quitta ses lèvres alors que l’assemblée s’était replongée dans un silence morne et fade à l’annonce que l’homme ne plaisantait absolument pas. CA, c’était drôle. Au regard meurtrier que lui lança l’une de filles plastiques parfaite à coté d’elle, Aengus leva les yeux au ciel. Ne me dites pas que ce cliché sortie tout droit d’un magasine de mode était tombé dans le panneau ? Au petit sourire et au regard qu’elle jetait au mâle Alpha de l’amphithéâtre, la blonde pouvait supposer que si.

Soudain, elle releva le nez violemment. Pardon ? Si jusqu’à présent, elle n’avait eut que peu d’attention dans les propos tenus par l’homme, la dernière phrase concernant les attentions particulières que la gentes féminines pouvaient offrir au professeur fit fulminer la demoiselle. Pour qui se prenait-il cet idiot ? Un dinosaure jurerait elle … Heureusement, la réunion prit rapidement fin. Non seulement il avait rabaissé son ami Edward mais en plus, il avait déjà des groupies. Espérons qu’elles n’étaient attirées que par le désir d’obtenir une bonne note. Alors que monsieur semblait occupé avec une charmante plante, Aengus se pencha à l’oreille de la demoiselle la plus proche pour lui murmurer quelque chose de primordiale. La jeune femme sembla scandalisée avant de prendre sa copine par le bras et l’entrainer vers la sortie. Bien, deux fans en moins.


« Certains scientifiques avançaient que chez un dinosaure, deux cerveaux pouvaient coexister. L’un dans la tête pour les démarches instinctives et un autre dans la queue. Ils ont été déçus quand leur hypothèse est tombée à plat mais à vous voir j’ai des doutes quant au manque de justesse de cette théorie….Monsieur. » Déclara Aengus en couvrant les voix parasites.

Restons polis par pitié. Elle n’allait pas s’attirer les foudres de Maria dès la rentrée. Elle avait bien d’autres chats à fouetter et Edward ne serait pas réellement satisfait d’elle si elle le décevait si rapidement.

« Je sais pas comment ca marchait à votre époque, dans le Jurassique, mais à l’heure actuelle, la faculté ne délivre pas de diplôme contre des faveurs sexuelles ou la permission de mater un décolleté. »

La jeune femme qui discutait avec Joe se redressa. C’était bien ce que cette dernière essayait de faire non ? Montrer son décolleté à Monsieur Shark. La femme détailla Aengus de la tête aux pieds. Son style grunge ne plaisait pas à tous et ses cheveux roses ne manquaient pas d’attirer l’attention. C’était le but. Aengus contrastait avec l’idéale de beauté que pouvait représenter cette charmante étudiante en littérature. La blonde leva les épaules en regardant la fille en question. Elle n’était pas venue pour elle mais Aengus aimait cracher son venin sur tout le monde.

« Oh mais toi je te juge pas. Tu sais dans la vie avec son cul on y arrive aussi. Mais vers 35 ans ca devient plus difficile.»

Sourire hypocrite et regard de circonstance. C’était à cause de filles comme elle qu’Aengus avait choisi cette voie plus libérée et combative. Certaines étaient naïves et vivaient dans une société ou tout tournait autour de l’homme ou dans une famille patriarcale et ne pouvaient voir plus loin que ces modèles établis. L’homme était fort et puissant. Aengus avait été élevé dans cette perspective. C’était probablement pour cette raison qu’elle avait toujours voulu être un homme, qu’elle les détestait pour avoir ce qu’elle n’avait pas et qu’elle ne supportait pas l’idée d’avoir parfois envie de se lover dans les bras d’un homme en quête de protection. C’était contre ses idéaux.

Finalement, la belle plante sembla lassée du comportement d’Aengus. A son tour, elle prit son sac pour partir de la pièce déclarant à Joe qu’ils auraient l’occasion de se revoir dans d’autres circonstances. Pas besoin d’un dessin, la demoiselle avait comprit. Ils se reverraient tranquillement quand elle ne serait plus là pour leur casser les pieds. Elle avait l’habitude d’ennuyer tout le monde. N’oublions pas que si physiquement un homme pouvait facilement prendre le dessus sur elle, elle restait malgré tout ceinture noire des briseuses de couilles, première dan des casses pieds et Reine des gaffes. Un titre qu’elle partageait avec nombre d’autres femmes mais qu’elle était fière de porter malgré tout. Elle avait longtemps travaillé avant de réussir à un tel résultat. Elle restait sûre malgré tout qu’elle pouvait s’améliorer. Elle allait se faire un peu la main avec un professeur en littérature.

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MessageSujet: Re: How dare you even suggest that I should care about your opinion ? How dare you even suggest that I should care about your opinion ? EmptyVen 28 Sep - 21:59



Bon, finalement, je m'étais décidé. J'irais de la couleur de cheveux la plus foncée à la plus claire. Je commencerai par l'étudiante aux cheveux de jais avant d'attaquer les autres avec un appétit qui me semblait on ne peut plus normal. Attention, je ne draguais pas les minettes ou les femmes pour rassurer mon ego... Il est suffisamment surdimensionné pour se passer de vaines stratégies aussi peu utiles. Je le faisais parce que j'aimais le sexe, tout simplement. Certains me jugent accro, d'autres trouvent ça impressionnant et les autres trouvent ça dégoûtant. Personnellement, je trouvais ça plutôt amusant. Quand on a une vie basée presque uniquement sur sa carrière et qu'on s'intéresse seulement à deux ou trois amis, ou la famille quand ça nous arrange, on a forcément besoin d'une distraction. Il y a des businessmen qui misent sur le golf, moi je misais sur les conquêtes féminines. Est-ce que je dressais un tableau de chasse ? Non... un tableau, c'est réducteur. C'est carrément un panneau géant qu'il aurait fallu pour caser tous les noms. Réaliste et prétentieux, comme quoi tous les cocktails sont possibles. Tandis que mon regard bleu lagon plongeait dans ce vertigineux décolleté remarquablement bien fourni, une voix sarcastique m'ôta à ces pensées toutes moins catholiques les unes que les autres. Et dire que je me prétends chrétien... Satan accueillerait à bras ouverts les retour du fils prodigue, le jour de ma mort. Ne prêtant guère attention aux demoiselles plus ou moins choquées, j'accordai un regard immensément blasé et énigmatique à cette jeune fille aux cheveux couleur de chewing-gum fraise mâchouillé trop longtemps. Un regard typiquement Shark qui veut traduit deux émotions : le mépris et l'ennui. Curieuse combinaison qui fait souvent son petit effet. Encore une pauvre demoiselle sans le sou qui passe son temps à se croire bien au-dessus des lois de base de ce monde. En bon seigneur, j'avais envie de pardonner cette erreur de jeunesse. Mais tout le monde sait que le pardon n'est pas un de mes mots de vocabulaire fétiches. "Il va sans dire que le système étudiant mérite de nouvelles réformes, dans ce cas." lançai-je avec un léger sourire en coin. L'humour anglais, celui de base. Tout prendre à la dérision jusqu'à ce que l'interlocuteur - ou l'interlocutrice dans le cas présent - ne sache même pas si il ou elle est pris(e) au sérieux. Et honnêtement, j'avais tendance à me moquer royalement de l'opinion des autres à mon sujet. J'ai une vie, une carrière, une fortune, une personnalité et une famille. C'est pas une gamine d'à peine vingt ans à tout casser qui risque de m'impressionner.

Tandis que sa langue bien pendue faisait fuir mes élèves - qu'importe la matière que je leur enseignerai entre ces murs ou en dehors - elle se déplaça vers moi en me gratifiant d'un regard particulier qui en disait long sur le dégoût que je pouvais lui inspirer. Une féministe en devenir ou une simple petite adolescente encore en pleine période de rébellion. Notez que l'un allait souvent avec l'autre, à mes yeux. Je me levais de ma chaise pour m'asseoir au bord du bureau, bras croisés sur mon torse. "Et hormis apporter votre louable contribution à cette réunion de pré-rentrée, vous avez un prénom ? De mon temps, on commençait par se présenter avant de venir parler à quelqu'un." Nouveau sourire plus énigmatique que jamais. En reprenant cette ancienneté digne du Jurassique qu'elle m'avait attribué, je faisais ce que je savais faire de mieux : me moquer d'elle. La tourner en dérision. Lui faire comprendre que son opinion a autant de valeur que les pages de la Redoute pour un aveugle. Essaies encore, gamine, t'es pas au niveau pour arriver à déstabiliser Joe Shark. Oui, je parle de moi à la troisième personne, c'est ce que tous les grands hommes ont l'habitude de faire. Demandez à César, il est intarissable sur le sujet. "J'ose imaginer que n'ayant pas entendu votre charmante voix tout à l'heure lorsque j'ai demandé s'il y avait des questions, vous préférez gaspiller votre salive avec des métaphores douteuses plutôt que de vous renseigner sur le fonctionnement de l'université." Je laissais vagabonder mon regard sur elle avec un soupçon de snobisme typiquement britannique. "Look douteux, vocabulaire fleuri mais désuet, attitude volcanique qui cache un cruel manque de maîtrise de soi... vous êtes étudiante en psychologie."
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MessageSujet: Re: How dare you even suggest that I should care about your opinion ? How dare you even suggest that I should care about your opinion ? EmptySam 29 Sep - 12:38


A sa première remarque, Aengus eut un sourire. Ce n’était pas parce qu’elle ne l’appréciait pas qu’elle devait cracher sur un peu d’humour. Une joute verbale sans la moindre forme de malice et plaisanterie deviendrait vite lassante. Elle aimait savoir que son interlocuteur pouvait jouer la carte de l’humour pour la faire redescendre un peu. Elle s’emportait si vite qu’une remarque acerbe la propulserait dans ses retranchements agressifs alors qu’un ton plus ironique ou plaisantin l’apaisait.

Pour la suite, elle leva les yeux au ciel. S’il fallait commencer par la base, elle le ferait. La jeune femme n’avait pas pour habitude de demander un prénom ou un nom. C’était inutile, juste une manière d’apostropher autrui.

« Oh quelle malpolie je fais… » Ironisa Aengus en avançant vers l’homme. « Enchantée Stegosaurus, Homo sapiens sapiens. » Poursuivit-elle avec un demi-sourire tout en lui tendant la main pour le saluer comme il le réclamait tant.

C’était d’usage que de se serrer la main à la fin d’une présentation non ? Il ne s’arrêta pas à si peu et poursuivit dans sa lancée. C’était presque amusant de le voir répondre. Pourquoi aimait-elle tant lui tenir tête ou se lancer dans cette joute verbale ? Est-ce qu’elle ne faisait que doser pour mieux évaluer le poids de cet homme ? Est-ce qu’elle avait juste envie de cracher son venin, comme il semblait si bien le dire ?

« Vous savez mon espèce a invité un truc qui s’appelle l’écriture. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ca sert à faire passer des informations et l’université a fait de jolis petits livrets avec tout ce qu’il faut savoir sur l’université et son fonctionnement. Bien plus instructif que certains discours quoique bien plus impersonnel. Si vous voulez vous rafraichir la mémoire, je peux vous donner le mien.»

Mais alors qu’elle aurait souhaité poursuivre, elle senti le regard de son interlocuteur la détailler de la tête aux pieds. Les doigts se crispèrent sur la lanière de son sac entre la colère et le malaise. Un réflexe de protection la poussa à se tendre dans l’attente d’être à nouveau libéré de son regard. Elle n’était pas une chose que l’on évaluait lors d’une vente aux enchères. Elle n’était pas plus un lot que lui offrait le destin pour estimer sa valeur et la caser dans une catégorie : bonne ou pas bonne. Reléguée au rang d’un melon qu’on tâte pour en connaitre la maturité, elle se sentait humiliée. C’était probablement cette réaction qui lui permit de faire de tirer d’hâtives conclusions. A sa remarque, Aengus eut un « hum » moqueur. Devait elle se sentir impressionnée par cette analyse de bas étage ? Madame Irma pouvait en faire autant pensa t elle en reprenant contenance.

« Quelle analyse » Ironisa t elle « Vous ne risquiez pas beaucoup de vous tromper. »

Effectivement, il n’y avait que trois matières présentes pour cette prérentrée. Une étudiante en littérature n’aurait pas sauté à la gorge de son professeur dès le premier jour. Il restait donc l’histoire et la psychologie. Un coup de chance en somme.

« Attendez…vous êtes assis sur un bureau en plein milieu d’un amphithéâtre… vous êtes professeur en littérature. » Railla t elle ouvertement moqueuse. « Heureusement pour les étudiants, vous ne semblez pas faire que ca de votre vie.» Ajouta t elle plus bas, plus pour elle-même que pour lui.

Au vu de sa tenue, de sa posture et de sa nonchalance durant le discours, elle pariait qu’il n’était pas uniquement professeur. Libraire ? Non… plus gros. Peut être possédait il plusieurs librairies, ou une chaine de libraire. A moins que se ne soit plus technique. Elle ne connaissait pas le monde de la littérature. Comment se fait un livre ? Une question qu’elle ne s’était jamais posée. Lire ne la passionnait pas. Elle était incapable de tenir en place et se noyait sous l’action. Ce fut à ce moment qu’elle s’interrogea sur qui il était. Elle aurait peut être dû écouter. Elle ne se rappelait plus de son prénom ou de son nom. Elle n’avait fait que retenir qu’il n’était qu’un professeur en littérature.

« Bref, vous vous êtes tapé combien d’étudiantes ou étudiants ? » Demanda t elle au tac au tac.

Elle était venue pour ca à la base et non pour se chamailler avec lui. Évidemment, l’approche n’avait rien de subtile mais il fallait avouer que la blonde n’aimait pas tourner autour du pot durant des heures. Ce petit jeu finirait par devenir ennuyeux s’ils n’avançaient pas dans la discussion.


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MessageSujet: Re: How dare you even suggest that I should care about your opinion ? How dare you even suggest that I should care about your opinion ? EmptyDim 30 Sep - 18:07



Je la fixais droit dans les yeux, ce même visage énigmatique collé à mes traits, sans prêter une seule fois attention à la main qu'elle me tendait pour que je la serre. Snobisme intégral, ma jolie. Joe Shark ne se salit pas les mains avec les bas-peuple. Sans désinfectant, hors de question que je m'abaisse à rentrer dans son jeu plus que de raison. L'ironie était de toute évidence sa principale attaque. Je l'écoutais déblatérer sans l'interrompre, poli jusqu'au bout des ongles. Si elle attendait un homme qui monte sur ses grands chevaux pour l'attraper par le bras et la coller hors de salle parce qu'elle lui aura tapé sur le système, loin s'en faut. Je pouvais l'écouter pendant un moment, avant de finalement m'ennuyer et la planter en beauté sans chercher plus loin. Quand elle en aura marre ou quand elle se rendra compte que j'accorde autant d'importance à son discours qu'un carnivore à une salade verte, elle s'arrêtera d'elle-même. J'arquai un sourcil devant son impertinence et son dédain, toujours aussi silencieux face à ses moqueries, ses injures masquées et ses grands airs rebelles. Oui, je la regardais comme je regardais n'importe quelle autre femme. Comme une pièce de collection, un jouet distrayant qui pourrait passer entre mes bras avant que je m'en sépare sans le moindre remord. Et que la demoiselle en question ne compte pas m'attaquer sur ce plan : l'humiliation publique, c'était une sorte de langue vivante pour moi. On y revenait rarement deux fois lorsque je me plaisais à planter un poignard dans le dos d'une personne, et avec témoins à l'appui.

"Comme vous l'avez si bien dit, je suis professeur de littérature. Pas de mathématiques, comptabilité ou statistiques." En gros, tu peux t'asseoir sur une réponse. Je connaissais exactement le nombre d'étudiantes qui avaient déjà partagé mon lit... et depuis le mois de mars, j'avais eu le temps de faire de sacrés ravages. Je connaissais même le nombre exact de mes conquêtes tous pays confondus. Et croyez-moi, une vie humaine ne suffirait pas pour en dresser une liste complète. A raison d'une femme différente par jour - ou plusieurs, selon l'humeur et la météo - et avec une première expérience à l'âge de 13 ans - oui, j'étais un grand curieux, merci les cours de biologie - je vous laisse faire le calcul. Toujours est-il que je ne voyais pas l'intérêt de lui répondre, si c'était pour lui donner l'occasion de se payer ma tête. Par ailleurs, j'étais toujours d'une extrême discrétion concernant mes conquêtes dans cette université, malgré mon goût reconnu pour les belles femmes. On sait que je couche, personne ne sait avec qui ni avec combien. C'est là tout l'enjeu d'une telle attitude. La discrétion d'un businessman et le souci du détail. "En revanche, je peux vous affirmer que je ne suis pas intéressé par les hommes. Pour autant, je n'ai rien contre l'homosexualité." Autant passer pour le type tolérant. Et je l'étais réellement. Mon assistant, Marc, était homo jusqu'au bout des ongles et passait toutes ses journées à fantasmer sur moi. Flatteur, mais cela n'arrivera nulle part ailleurs que dans la tête de ce jeune homme.

Finalement, j'attrapais ma serviette en cuir puis rangeait mes affaires à l'intérieur. "Permettez-moi de vous dire que je vous trouve bien curieuse, mademoiselle. Vous vous permettez de me juger, de faire preuve d'indiscrétion sur ma vie sexuelle et ce, sans avoir le courage de vous présenter officiellement comme je l'ai fait." Je lui accordai un regard à la fois amusé et moqueur, du Shark tout craché. "Certains diront que la couardise des hommes et femmes préhistoriques a vécu... il semblerait qu'elle soit encore d'actualité chez certains spécimens." Nouveau regard de bas en haut, dédaigneux et supérieur au possible. Tu t'attaques à plus fort que toi, jeune fille. Reprends ta pelle et ton seau, puis va rejoindre tes camarades à ta place : le bac à sable. Je passais enfin mon manteau sur mes épaules puis m'arrêtai devant l'étudiante, la toisant sans la moindre sympathie. Juste une indifférence marquée et typiquement britannique. "Veillez à surveiller votre langage et votre attitude, mademoiselle. Tous les enseignants n'ont pas la patience dont je fais preuve à l'égard d'une débutante universitaire. Et pour information..." Je me penchai puis lui accordai le plus hypocrite de mes sourires. "... ce conseil n'est pas écrit dans la brochure de prérentrée. Je vous aurais au moins appris une chose qui n'est pas dans vos papiers." Sans ajouter quoique ce soit de plus que ce point final, je la contournai puis me rendit en direction de la sortie de l'amphithéâtre. Sans me retourner. Vu son caractère, elle n'allait sûrement pas baisser les bras, mais je commençais sincèrement à lui trouver un intérêt moindre. Des féministes outragées, j'en croisais tous les jours. J'en fais mon petit-déjeuner, bien souvent.
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MessageSujet: Re: How dare you even suggest that I should care about your opinion ? How dare you even suggest that I should care about your opinion ? EmptyLun 1 Oct - 0:39

C’était de la haine qu’elle lui vouait. Un ressenti incontrôlable qu’avait fait naitre un simple discours de prérentrée. Toute sa colère, toute sa rancœur envers l’homme -le « h » minuscule marquant le sexe masculin- et toute sa jalousie dansaient devant son regard, sous la forme de Joe Shark. Tout ce qu’elle voulait c’était le provoquer, le détester et le haïr. Enfin, c’était ce qu’elle pensait vouloir. La réalité revêtait plus de complexité et de facettes. Rien n’était noir ou blanc sauf sous le regard d’Aengus. Elle avait besoin qu’il existe et qu’il résiste autant que cracher son venin sur lui soulageait l’immense rancœur qu’elle nourrissait envers elle-même. Durant un instant, elle pouvait se dire qu’elle avait raison, qu’elle était mieux comme ca que comme lui. Elle pouvait au moins avoir l’impression de lutter contre quelque chose et non plus uniquement contre elle-même. Il n’était que l’exutoire d’une peur plus cruelle, celle d’aimer la façon dont il se comportait avec elle, de craindre de finir comme lui.

Oublier l’identité d’Aengus semblait logique pour la jeune femme. On ne pouvait se souvenir de tout le monde. La preuve, elle avait déjà oublié l’identité de son interlocuteur. C’était sans la moindre importance. A moins qu’il ne désire la rappeler pour boire un verre- Laissez la rire- à quoi pourrait lui servir son prénom ? De plus, il n’était pas dans le registre. Elle était inscrite sous son nom légal : Sin O’Griffin et non le pseudonyme qu’elle utilisait pour se faire appeler : Aengus.

«Parce que vous allez le retenir peut être ? » Déclara t elle sans réelle émotion en remontant sa main sur sa lanière.

Il ne serrait pas sa main et tant mieux. D’ailleurs, elle dû un instant avoir l’air soulagée. La demoiselle ne brillait pas par son camouflage émotionnel, contrairement à son interlocuteur qui jouait la comédie avec excellence. Elle n’aimait pas particulièrement les contacts avec le sexe masculin. Ca la dégoutait, ou plutôt, l’angoissait. C’était lui qui tenait à sa foutue présentation. Mais elle fut rapidement attirer par autre chose. Parler des hommes préhistorique la fit sourire. Son nez se plissa tandis qu’elle eut un petit air malicieux.

« Tout comme de chercher des poux… »

Elle admettait parfaitement venir lui casser les pieds ou les couilles comme vous le préférerez. Cependant, elle estimait qu’il l’avait poussée à le faire.

« Vous saviez pertinemment que votre discours allait provoquer des réactions. Vous ne pouvez pas secouer l’arbre sans en faire tomber les fruits ou du moins, uniquement ceux que vous aimez. »

Quelle métaphore… Et elle, elle était quoi ? Un fruit pourri ou le vers dans la jolie pomme ? Quelle importance ? Elle le regarda évoluer sans broncher. C’était le moment de partir donc ? Hum… Elle n’avait pas grand-chose de plus à lui dire en réalité. Elle avança dans son sillon. Avant de lever les yeux au ciel.

« Faut fermer à clef… ?»

Jusqu’à preuve du contraire, elle était encore dedans et il devait fermer. Enfin, elle supposait. Rester enfermée non merci. Elle en mourrait probablement. Tenir sur un siège et pire encore dans une pièce close relevait du miracle pour la blondinette. Imaginez donc dans une pièce fermée à clef. Elle serait navrée de devoir exploser une porte pour son premier jour ou même forcer une serrure. Elle lui emboita donc le pas. Elle veillait à garder une distance raisonnable avec lui. Ne pas être trop prés ou trop loin. Néanmoins, elle était loin d’avoir prévu le flot d’étudiants qui attendait d’entrer dans la salle à la sortie du professeur. Heureusement pour Aengus, Joe n’eut pas réellement besoin de pousser ou de réclamer de la place pour passer. Naturellement, les gens s’écartaient sur son passage pour le laisser avancer tranquillement. Une posture impressionnante ou une stature qui imposait assez de crainte ou de respect pour arriver à un tel comportement semblait la clef de tout. La jeune femme profita donc de son sillon pour avancer sans se faire bousculer ou marcher dessus. Bien sûr, aucune distance de sécurité ne fut valable pour cette fois. La blonde fut presque obligée de le coller. Encore une fois, le contraste semblait flagrant. Il pouvait avancer sans crainte tandis qu’elle galérait pour ne pas se faire pousser à terre. Son comportement sonnait un peu opportuniste ou même contraire à ce qu’elle pouvait penser de l’indépendance de la femme ou de l’égalité de sexe. Elle utilisait l’homme pour se couvrir elle.

« Bon sang on leur a promit que le premier assit aurait le droit à une sucette ou quoi ?! » Grogna Aengus devant tant d’incivilité. « Les bancs de la fac sont pas en soldes… »

Quelle comparaison… Mais elle devait admettre que cette cohue ressemblait grandement aux premières heures des soldes avant l'ouverture.
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MessageSujet: Re: How dare you even suggest that I should care about your opinion ? How dare you even suggest that I should care about your opinion ? EmptyVen 5 Oct - 18:04



"Malheureusement, la loi m'empêche de séquestrer les élèves. Et j'ai assez de pitié envers les acariens pour leur épargner votre présence, mademoiselle." disais-je à haute voix, sans me retourner. On ne te l'a pas dit, gamine ? Enflure, c'est un autre job à plein temps que je remplis avec brio depuis des années. J'étais snob, n'avait de considération que pour les gens dits "de mon espèce" et considérait les autres comme du menu fretin à peine bon à divertir le bas-peuple. Ne mélangeons pas les lions avec les petits chatons de gouttière inoffensifs, quoique souvent sauvages à leur manière. Dans le règne animal, tu n'es qu'une vulgaire proie à mes yeux, petite. Quoiqu'il en soit, j'attendais qu'elle sorte derrière moi à son tour puisqu'un de mes collègues allait prendre le relais pour une autre réunion de prérentrée. Il n'y a pas de raison, les autres professeurs aussi ont le droit à cette corvée particulièrement agaçante. La prochaine fois, je leur dit que j'ai mieux à faire que d'informer une bande d'avortons pré-pubères.

Sans surprise, un troupeau de têtes blondes se tint devant l'entrée de l'amphithéâtre… et au moment où le plus téméraire d'entre eux voulut faire un pas à l'intérieur, il se ravisa en m'apercevant sur sa trajectoire. Reste à ta place, ça vaut mieux. Je passe, tu baisses les yeux et tu t'écartes. C'est la base. Imposant dans mon silence et mon regard de requin qu'il vaut mieux ne pas aborder, je vis avec une certaine satisfaction un large sillon se former sur mon passage. D'une certaine manière, j'étais un peu le Moïse de Berkeley, sauf qu'au lieu de fendre la mer Rouge, je fendais les masses estudiantines. Chacun son truc, il faut savoir vivre avec son temps. Je sentis un corps se presser derrière le mien, ce qui me fit lever les yeux au ciel avec un air particulièrement exaspéré. "Ne leur en voulez pas, ils savent reconnaitre les personnes devant lesquelles s'écarter et celles qu'il faut simplement ignorer." Ca continue. Quelques rares élèves ayant saisi ce brin de conversation s'armèrent d'un vague sourire amusé et ironique. Mon visage restait figé, insensible et énigmatique. Pourtant, je me plaisais sincèrement à la rabaisser une fois encore. C'est exactement ce qu'elle s'était permise de faire depuis la fin de cette réunion, je ne faisais que lui rendre la pareille. Une fois la foule d'étudiants passés, je me retournais vivement et sourit en voyant son nez s'enfoncer contre mon torse. C'est du muscle, pas de l'acier, tu peux toucher pour t'en rendre compte. Même si nous savons tous les deux que tu ne le reconnaitras jamais de vive voix. "En théorie, je reconnais emballer un peu moins rapidement en règle générale. Mais là, vous m'insultez, vous profitez d'étudiants pour me coller en me suivant… j'ai plus de charme qu'il n'y parait, de toute évidence. J'ai battu mon record." Un sourire à la fois prétentieux et arrogant se dessina sur mon visage de bandit. Plus vous vous énervez contre quelqu'un et plus il y a de chances pour que la haine ne soit pas la seule chose que vous puissiez ressentir à son égard. J'aurais mis ma main à couper qu'au fond, la haine de cette demoiselle n'était pas anodine. Et son regard ne trompait pas, quoiqu'elle en dise. Cette brebis égarée devrait faire attention quand elle se présente face au loup. Me haïr est l'une des meilleures façons de se retrouver dans mon lit. Et je n'ai rien contre l'amour un peu brutal, si c'est ce qui lui plait.

Je regardais ma montre, non pas pour consulter l'heure mais plutôt pour marquer mon ennui. La faire enrager, finalement, c'est distrayant. Ca occupe son homme pendant… quelques minutes. Au moins. "Vous êtes un divertissement charmant, mademoiselle, ainsi qu'une fine paléontologue refoulée, très certainement… mais est-ce que ce sera tout ? Je ne vous invite pas à prendre un café, vous auriez sans doute peur que je n'en profite pour vous séduire comme je le fais avec toutes les étudiantes qui ont le malheur de passer devant moi. Ou derrière moi." ajoutais-je avec ce même air sérieux typiquement anglais, malgré le cynisme léger qui timbrait ma voix. Oui, clairement, je suis en train de me moquer de toi. Réaction ou abandon ? Aurais-je le droit de voir ce curieux désir enflammer à nouveau ces pupilles haineuses ?
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MessageSujet: Re: How dare you even suggest that I should care about your opinion ? How dare you even suggest that I should care about your opinion ? EmptyLun 8 Oct - 20:07

Une mascarade. Si l’un jouait avec assez de finesse ou assez d’esprit pour parvenir à mieux mater l’adversaire, l’autre semblait plus intuitif, moins subtile. Je vous laisserais deviner qui était qui.

« Roh vous êtes trop condescendant avec les acariens. Ca vous perdra un jour. » Ironisa la blonde avec un demi sourire qui s’effaça trop vite face à la cohue extérieur.

Des répliques cinglantes avaient fusé durant toute sa petite vie. Elle avait eut quelques années de répit en quittant le foyer familial. Néanmoins, Joe Shark volait encore suffisamment haut parmi les bassesses qu’avait entendues la blonde à son sujet. Toute forme de dénigrement glissait sur elle pour mieux l’agacer. Si chaque mot marquait au fer rouge son échauffement, ils ne parvenaient jamais à créer de réel ressenti ou douleur.

« J’ai plutôt l’impression qu’ils espèrent éviter une quelconque contaminati….» taquina Aengus avant qu’il ne s’arrête brutalement et que le bout de son nez s’écrase contre le torse de Joe.

NAON hurlèrent aussitôt chaque fibre de son être avant de se détendre. Elle recula d’un pas pour poser la main sur son nez. Elle n’était pas morte. De plus, ce n’était pas si écœurant que ca pouvait le sembler que de toucher un homme. Certes, il n’avait pas de sein mais ca avait son charme aussi. Son torse semblait plus dur, plus fort, plus solide… Jamais elle n’admettrait que le tout semblait en parti excitant. Un être plus fort avait un attrait non négligeable pour la jeune femme. Elle avait toujours cet esprit sportif, en parti voué à la compétition et sa quête de nouvel adversaire ne cessait jamais réellement. Le bout de ses doigts frotta la pointe de son nez comme pour vérifier qu’il ne l’avait pas croqué au passage. On ne savait jamais avec ces bêtes là ! Il avait peut être une autre paire de mâchoires cachée quelque part !

« Vous devriez mettre des rétroviseurs comme ca vous pourriez séduire les filles qui passent à coté de vous aussi. Faut optimiser les chances quoique, avant et arrière ca me semble être un bon reflet de votre vision du monde. » Souffla l’étudiante en laissant tomber sa main le long de son corps pour entamer une fouille consciencieuse de son sac. Il lui fallait un stylo pour aller noter ses horaires de cours. « Mais je vous rejoins sur le principe. Se fut distrayant. »

Pour une fois qu’elle ne s’opposait pas en bloc à l’un de ses propos. Alors que leur chemin aurait pu se séparer ici et maintenant, Joe Shark allait apprendre une chose que son fils connaissait on ne peut mieux. Passer sous une échelle, rencontrer un chat noir ou briser un miroir jouaient dans la cours de maternelle comparer à rencontrer Aengus O’Griffin. En effet, elle tirait sur le sac avec force cherchant à libérer sa main de cette emprise de tissu lorsque ce qui semblait être un marqueur rose lui explosa entre la main, pile à la sortie du sac. Devinez quelle chemise ou veste se trouvait sur le passage ? Hum ? Shark senior en personne. Aengus redressa un sourcil en tournant la tête pour suivre le mouvement de l’encre. Tout passait au ralenti… L’encre, la chemise, la chemise, l’encre et splatch.

« Oups… Elle est bien votre chemise comme ca. Ca fait un peu… art contemporain. » Déclara t elle avant de redresser le nez sur le professeur. Positiver, c’était sa devise dans ces cas là.

Cependant, elle ne savait pas pourquoi mais elle mettait sa main à couper qu’il n’allait pas apprécier le rose fluo. Elle était probablement la seule à aimer cette couleur en réalité. Ce ton donnait un air plus pétillant et joyeux aux choses. Néanmoins, ca ne semblait pas marcher avec Joe Shark. L’exception qui confirme la règle semblerait il. Ca risquait de devenir moins distrayant à présent se disait elle en attendant la réaction. Ca fait quoi un dinosaure quand ca se fait attaquer par un marqueur ? Ca le piétine ? Le bouffe ? Bonne question. Le mieux était d’attendre la réaction qui ne tarderait pas à arriver.


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MessageSujet: Re: How dare you even suggest that I should care about your opinion ? How dare you even suggest that I should care about your opinion ? EmptyMer 10 Oct - 5:34



Ni sa réaction ni son regard ne m'avaient échappé, pourtant je ne disais rien. Cette demoiselle éprouvait une attirance. Ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué - déjà, sur un plan commercial, c'est de l'escroquerie - car je doutais fort qu'elle soit du genre à s'abaisser pour le reconnaitre. Par ailleurs, je trouvais moins subtil et intéressant d'avouer ce genre de choses de but en blanc. Au lieu de cela, elle se plaisait à vouloir me rabaisser, me railler et dénigrer mon comportement. Touchant. De façon quasi automatique, je la détaillais brièvement du regard en me demandant si elle était aussi farouche dans un lit qu'elle ne l'était maintenant... Les femmes de caractère sont souvent les meilleures. J'entendais une petite voix, au loin, me répéter que je n'avais pas choisi le métier de professeur pour allonger la liste de mes conquêtes... Noah, tais-toi. Toujours est-il que je la considérais encore avec ce très fin sourire subtil et énigmatique, semant la confusion chez mon vis-à-vis. Moquerie ou réel amusement ? Impossible à savoir. "Non, votre nez n'a subi aucun dommage, quoique je trouve flatteur que vous preniez la peine de vérifier." disais-je en référence à la force de mon torse. Au cas où elle ne l'aurait pas encore remarqué, on pouvait aisément ajouter vaniteux et narcissique à la liste de mes nombreux défauts. Là où des hommes ayant passé la quarantaine se retrouvent déjà un peu bedonnants, moins sélectifs dans leur façon de s'habiller et moins regardants des apparences, j'étais toujours au sommet de ma forme comme si je n'avais qu'une trentaine d'années. Autant par envie de bien présenter que pour rester dans la compétition en termes de drague. Et vu le nombre astronomique de passagères à bord du Pleasure's Shark chaque année, c'est valable. Ticket unique, profitez de votre échappée belle, vous aurez rarement le droit à un second voyage.

"Quand je vous écoute, j'ai l'impression d'avoir une petite écolière devant moi. Vous savez, la petite est amoureuse d'un garçon et la seule façon qu'elle a de lui montrer son attirance, c'est de le frapper et de le bousculer. On doit vous apprendre les bases de ce comportement en psychologie, n'est-ce pas ?" J'avais été la coqueluche de service à l'école primaire, à cause de ça. Mais plus les filles me tapaient dessus, plus j'étais content. A croire que les bleus sur le corps étaient le signe selon lequel j'avais de quoi faire des ravages en comparaisons de mes camarades de l'époque. Je me penchais un peu vers la jeune fille aux cheveux improbables puis lui adressais un sourire particulier. "Ca ne veut pas dire que je vous autorise à me frapper, car nous devrions nous retrouver en conseil de discipline. Mais puisque vous êtes une adulte - légalement, j'entends - essayez d'assumer vos propres ressentis." Arrogant, prétentieux, imbuvable, tête à claques... mais n'est-ce pas ce qui me rend un peu plus attirant que les autres ? Je ne suis pas le genre d'homme à ramper devant une femme comme si elle représentait une sorte d'incarnation divine de la perfection. J'avais du caractère, une personnalité affirmée, et c'est souvent ce que les femmes ont tendance à préférer, comparativement aux lavettes de seconde zone.

Pas le temps de tourner les talons qu'une explosion d'encre m'arrêta en plein mouvement. Bouche bée, je baissais la tête en direction de ma chemise maculée d'encre fluo. La couleur, je vous laisse deviner... un indice : cette folle la trouve assez moche pour en colorer ses cheveux de la même manière. Du rose, gagné. Du rose sur une chemise en coton à 200$, sans parler de la veste à 300$ qui a subi le même sort. Je redressais enfin la tête pour fixer l'étudiante avec intensité. A la façon que j'avais de la regarder, on pouvait voir que je cherchais tout simplement la manière dont j'allais tourner ma confession de meurtre après l'avoir abattue. Littéraire oblige. "Que ne feriez-vous pas pour me voir torse nu, mademoiselle...? C'est presque du harcèlement." Typiquement anglais. Un humour vraiment particulier qui dissimule à la perfection le fond de ma pensée. N'osant pas toucher à l'encre de peur de l'étaler davantage, je posais ma serviette en cuir au sol puis la regardais avec un sérieux à tout épreuve, sourcil gauche arqué à l'appui. "Il va falloir que vous me donniez vos coordonnées, et maintenant. Vous allez me rembourser le nettoyage de ma chemise et de ma veste. Je ne paierai pas pour la maladresse d'une première année sans prétention." J'affichais un petit sourire en coin, histoire d'enfoncer un peu le clou. "Le dédommagement en nature aurait pu être une option, mais vous semblez allergique aux contacts de ce type même avec ceux qui vous plaisent. Donc donnez-moi vos coordonnées, mademoiselle." Il persiste et il signe.
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