Un moment s’était passé depuis que Shannon m’avait envoyé un message pour que l’on prenne une bière ensemble. Tellement d’évènements s’étaient passés depuis. Entre Maria et moi, les choses n’étaient pas au beau fixe. En fait, depuis notre retour de Paris, elle m’avait annoncé qu’elle ne m’aimait pas aussi intensément que l’amour que moi je lui vouais. Elle m’avait même reproché de nombreux traits de mon caractère, avant de me demander de faire une pause. C’est ainsi qu’au mois de mars, j’avais quitté la maison pour m’installer quelques nuits à l’hôtel. Ma haine grandissante envers ma femme m’avait ainsi poussé à prendre le premier avion en direction de Dublin. J’avais besoin de retourner en Irlande, afin de revoir ma famille et faire le vide de mon esprit, prendre du recul et tenter de faire passer la pilule. Ca n’avait marché qu’à moitié, puisqu’au moment de mon retour, trois mois plus tard, le simple fait de revoir Maria me rappelait la façon donc elle me blessait chaque jour que Dieu faisait. Au final, j’avais décidé de faire le sale boulot qu’elle avait envie de faire, mais qu’elle n’arrivait pas : je mettais un terme, à contrecœur, à notre relation. Après tout, c’est ce qu’elle semblait vouloir.

Nous étions désormais au mois de juillet. Et quand celle qui restait officiellement mon épouse m’avait demandé de garder durant un mois entier les enfants, j’acceptais. Elle devait subir une opération qu’elle m’avait avouée minime, sans risque, ce qui n’était pas le cas. Comme elle seule le savait, des complications eurent lieu, si bien que depuis une semaine déjà, elle était plongée dans un coma pour le moins profond. Elle m’avait laissé une lettre, m’expliquant qu’elle avait été consciente des risques que représentaient cette opération, mais qu’elle avait décidé de me le cacher pour ne pas m’inquiéter. Et la raison pour laquelle elle avait fait en sorte que je m’éloigne et que je mette un terme à notre relation était d’engendrer en moi la haine, de façon à ne pas souffrir si elle venait à perdre la vie. Uniquement pour cette pensée que je jugeais stupide, je lui en voulais, attendant patiemment qu’elle se réveille pour lui faire regretter cette prise de décision. Elle nous avait blessés, les enfants et moi. Et au final, elle avait effectivement fait naître en moi une haine, mais mon amour pour elle restait si inconditionnel que cette situation me rendait malade chaque jour. Que dis-je ? Chaque minute.

Aujourd’hui, j’avais fait l’acquisition depuis mon retour d’Irlande d’un appartement. Cependant, depuis que Maria était plongée dans le coma, j’avais fait venir ses parents, si bien que, pour le confort de tous, nous vivions pour le moment dans la maison de ma femme. Je laissais d’ailleurs aujourd’hui Aaron, Seth, Jade et Ambre aux grands-parents, afin de pouvoir sortir me changer les idées, ce que ma belle-mère m’avait poussé à faire. Je répondais donc à l’invitation de Shannon. Après tout, ça allait me faire du bien de prendre l’air et de profiter d’un moment avec l’un de mes meilleurs amis.

Je me dirigeais donc en moto là au bar où Shannon m’avait donné rendez-vous. Même si je ne le connaissais pas, je ne prenais pas beaucoup de temps avant de le trouver. J’allais me garer à quelques minutes à pieds seulement. Vêtu d’une chemise claire et d’un jeans, mes Ray-Ban couleur ocre sur le nez et les cheveux coiffés en arrière, mon ami ne tarda pas à entrer dans mon champ de vision. Je croisais bien vite son regard et il se leva pour me serrer la main. Je lui adressais un large sourire, heureux d’enfin pouvoir le voir. Il est vrai que la dernière fois que nous avions passé du temps ensemble remontait à des lustres. « Salut, désolé de t'avoir sorti des préparatifs de vacances avec ta petite famille. » Je m’asseyais sur la chaise en face de lui et haussais les épaules. « Ne t’inquiète pas, tu ne me déranges pas, bien au contraire. » Je lui adressais un nouveau sourire sincère avant de poser mes yeux bleus sur le serveur qui approchait. Je laissais Shannon commander en premier, puis quand l’homme se tourna vers moi, je répondais : « Une Guiness s’il vous plaît. »

« Alors Shannon, quoi de beau depuis tout ce temps ? »

Beaucoup de mes amis sont célibataires. Pour tout avouer, la grande majorité en somme. Malgré leur âge, qui s’approche de près ou de loin du mien, rares étaient ceux qui se trouvaient dans une relation sérieuse, ou bien mariés. La raison ? La plupart sont instables. Typiquement masculin. L’idée de vivre des années et des années avec la même femme leur fait peur à un tel point que lorsqu’une personne leur plaît, ils en font une analyse poussée pour détecter le petit défaut susceptible de les agacer à la longue. Pour les autres, la simple idée de ne connaître plus qu’une seule personne sexuellement les frustre. Pourtant, je peux les rassurer en leur expliquant que je trouve ça bien mieux. On connaît la personne, ses points faibles, ses envies et ses limites, si bien que l’on sait comment lui faire vivre du plaisir sans être totalement à côté de la plaque. La plupart de mes amis ne sont clairement pas prêts. Mais j’imagine que ça viendra avec le temps. Il n’y a qu’à voir Alcide, qui se trouvait incapable auparavant de rester ne serait-ce que quelques semaines avec la même femme sans la tromper. Aujourd’hui, il avait Gemma, même s’il me faisait croire que leur couple restait assez ouvert. L’un comme l’autre avaient besoin de se rassurer en se faisant croire qu’ils étaient encore totalement libres. Et pourtant, ce n’est pas le cas. Le mariage. Les bons comme les mauvais côtés. Et clairement, ces temps-ci, je ne voyais presque que des inconvénients.

Après que Shannon et moi ayons commandé, le serveur reparti afin de nous rapporter nos verres. En attendant, mon ami reprit la parole afin de répondre à la question que je venais de lui poser. « Et bien je pensais prendre des vacances prochainement, ça fait longtemps que je n'ai pas pris de vrai vacances. Je pensais à l'Irlande, je n'ai jamais été là-bas et il paraît que c'est un très beau pays avec plein de mouton. Et toi tu deviens quoi depuis la dernière fois ? » Bien évidemment, je n’allais pas le contredire sur le fait que l’Irlande restait, à mes yeux, le plus beau pays sur cette Terre. Chauvin et patriote, je ne rêvais que d’une chose : retourner vivre mes dernières années là-bas, et quitter les Etats-Unis, tant je ne me sentais pas à l’aise ici. Et pourtant, le fait que les Irlandais sont très nombreux ici n’échappe à personne. Mais ce n’est pas suffisant. Je préférais ma terre natale. « Oui, tu devrais y aller. Si tu aimes la verdure, c’est l’endroit parfait. Et puis, faire le tour de l’Irlande en moto est très agréable. Tu vois la mer, tous les Comtés, et clairement, ça ne te prendra pas autant de temps que si tu voulais faire le tour des Etats-Unis. » Petit sourire en coin.

« À ta santé… Je ne connaissais pas ce bar, ils sont rapides à servir dis donc ça change des autres bars. » En effet, le serveur était déjà revenu avec nos verres qu’il déposa devant nous. Je prenais ma Guinness et trinquais avec Shannon, qui lui, avait commandé une Leffe. « A ta santé aussi. » Je lui adressais un sourire avant de prendre une gorgée de la bière brune originaire de mon pays. « Sinon et bien écoute, après la fusillade à Berkeley, comme je te l’avais dit, je suis allé passer un peu de temps à Paris. Ensuite je suis retourné trois bons mois en Irlande pour revoir ma famille et décompresser. Et me revoilà. Les cours sont terminés, même si j’en fais quelques uns de soutien, et le beau temps arrive. »

Quand Shannon m’expliqua qu’il fallait vraiment que nous pensions à nous consacrer un moment pour faire le traverser des quarante-huit Etats présents sur cette terre, mon sourire réapparu. En effet, si nous voulions aller également jusqu’en Alaska, il nous faudrait beaucoup plus de temps pour traverser tout le Canada. Et pour ce qui est d’Hawaï, l’île en plein milieu de l’océan Pacifique restait difficilement atteignable en moto. Mais en entendant ses paroles, je ne pus retenir un sourire. Effectivement, faire le tour des Etats-Unis restait l’un de mes rêves. Pas celui qui m’était le plus cher, mais le plus réalisable. En effet, mon plus grand rêve restait de voyager dans le monde entier, et vivre quelques jours voir quelques semaines avec chacun des peuples présents sur la planète : découvrir leur coutumes ainsi que leur mode de vie en général. Pourtant, ça paraissait difficile avec mon travail, les enfants et mes problèmes de santé. Ce n’était certainement pas dans une tribu d’indigènes que je pourrais trouver mes médicaments ou bien me faire soigner si je venais à faire un nouvel arrêt cardiaque. Ainsi, le tour des Etats-Unis représentait une véritable possibilité. Et l’idée que Shannon accepte de m’accompagner me faisait grandement plaisir. Plusieurs semaines, juste entre hommes, à découvrir les différents paysages sans prise de tête, et vivre au jour le jour. « J’aimerais beaucoup faire ça avec toi. Donc si tu es vraiment partant, il faudrait que l’on s’organise ça. »

Je l’écoutais attentivement me parler d’un certain ami qui avait apparemment un problème avec une certaine femme, et qu’il voulait lui offrir quelque chose pour se faire pardonner. Je me pinçais les lèvres, amusé par la situation. Par moment, Shannon me faisait penser à un enfant, et pourtant, tout le monde sait que je suis moi-même puéril sur certains plans. Mais je ne dis rien sur le coup, attendant qu’il finisse de parler. Je me contentais donc de boire une gorgée de ma bière brune, afin de masquer un sourire qui témoignait de mon amusement. Enfin, je pus prendre la parole. « Cet ami en question, ça ne serait pas toi par hasard ? » Inutile de tourner autour du pot après tout. Je reposais ma chope sur la table puis croisais les bras sur mon torse. « D’une, je vois mal un de tes amis te demander des conseils sur le plan sentimental. Parce que s’il est vraiment ton ami, il doit savoir que tu n’es pas le plus doué pour les relations et ce, même si les femmes sont totalement raides dingues de toi. » Effectivement, Shannon et les relations sérieuses restaient deux concepts particulièrement différents. « Et de deux, c’est vieux comme le monde le coup du ‘‘j’ai un ami qui a un problème et il ne sait pas quoi faire pour arranger les choses’’. »

J’observais mon ami avec un air presque suspect, le fixant dans les yeux comme si j’allais pouvoir trouver le moindre petit indice dans son regard bleu. « Alors dis-moi, qui est cette fille avec qui tu as fait l’idiot ? Je la connais peut-être qui sait, et je serais sûrement plus en mesure de t’aider si tu m’expliquais toute l’histoire, tu ne crois pas ? » J’ai toujours su faire preuve d’une bonne déduction. C’est pourquoi je lui demandais : « Ca a un rapport avec ta soudaine envie de découvrir l’Irlande ? »

Il était très facile pour moi de lire en Shannon comme dans un livre ouvert. Notre amitié, et le temps qui s'était écoulé depuis le début de celle-ci, m'avait appris bon nombre de choses sur sa personne. Je le connaissais au même titre que chacune de ses manies. J'étais même capable de traduire presque chacun de ses gestes et chacune de ses paroles. Disons que nous avions un bon feeling, c'est la raison pour laquelle je comprenais très facilement qu'il ne parlait pas réellement d'un ami, mais bel et bien de lui-même. Bon d'accord, il faut également avouer que cette histoire du "j'ai un ami qui a un problème" n'est vraiment pas crédible, et ce, pour n'importe qui.

« Mais pourquoi tout le monde dit que les filles sont dingues de moi, c'est pas vrai. Je parie que tu as plus d'étudiantes qui boivent tes paroles pendant tes cours que de filles qui bavent sur moi pendant que je répare leurs voitures. » Je ne pus retenir un rire en l'entendant prononcer ses paroles. C'est là qu'il se trompait. Les femmes, aussi propres veulent-elles être, trouvent sexy un homme qui a les mains dans le cambouis et le T-shirt dégueulasse, imbibé de sueur. Allez savoir pourquoi. Encore une grande contradiction de la gent féminine que je n'ai jamais saisi. Il faut dire qu'elles sont compliquées et un mode d'emploi ne serait même pas suffisant pour les cerner. « C'est là que tu te trompes. Si des étudiantes craquent sur moi, c'est simplement parce que je suis leur professeur. On a tous eu le béguin pour un de nos enseignants. C'est dans l'ordre des choses j'ai envie de dire. Et puis, les femmes ont toujours aimé les hommes viriles qui réparent des voitures. Donc profites en ! »

Pour en revenir à la femme dont il parlait, il ne nia pas le fait qu'elle avait un rapport avec l'Irlande. Qui ne dit mot consent après tout, non ? Donc cette femme était irlandaise. Il avouait même que je la connaissais. Une femme de mon entourage qui venait de l'île d’Emeraude ? Elles n'étaient pas nombreuses, c'était bien le cas de le dire ! Je l'écoutais donc parler, sans chercher à l'interrompre. C'est ainsi que je réunissais toutes les informations pour déduire qui pouvait être cette femme. D'ailleurs, il les balança toutes les unes à la suite des autres, à une vitesse étonnante, comme si le temps lui était tenté. Mes yeux s'écarquillèrent. « T'es un boulet. », murmurais-je avant de sourire en coin, quelque peu amusé par Shannon. Il faut dire que par moment, il me faisait réellement penser à un jeune adolescent qui fait les premiers pas vers une relation sérieuse. Non pas que je le prenais pour un adolescent vierge - il semblait s'en sortir parfaitement de ce côté là - mais il manquait tellement de tact que ça en devenait drôle.

« Dire à une femme qu'on lui a adressé un "Je t'aime" qui serait sorti stupidement dans le feu de l'action, c'est un trajet vers l'Enfer, en aller-simple. Tu devrais le savoir pourtant. Et connaissant Blaithin, tu m'étonnes qu'elle l'ai mal pris... » Je pris une gorgée de ma bière, avant de prendre conscience que je venais de lui dévoiler le nom de mon hypothèse. « Oui, car j'imagine que c'est Blaith. Une irlandaise de mon entourage que tu connais, ça ne court pas les rues. Il y a Blaith, donc, et mon ex-femme, Sarah. Et si c'est Sarah, je te conseille de courir vite avant que je ne t'égorge. » Effectivement, Shannon avait eu l'occasion de rencontrer mon ex-femme à quelques reprises quand elle venait rechercher nos jumeaux.

On se fout de nous by Shy'm

Il parlait pour lui, personnellement je n'avais jamais eu le béguin pour une de mes enseignantes, pour la simple et bonne raison que je n'ai eu que des vieilles peau ou des hommes et je n'ai jamais été attiré par les hommes. Je comprenais parfaitement que les filles craquent pour leur professeur, c'est assez courant dans la littérature ou même dans les films, pas seulement les filles pour adolescentes je parle mais c'est courant. Il a raison de dire que c'est dans l'ordre des choses, les hommes plus âgés sont plus intéressants que ceux de leur âge. Il faut dire que les filles aujourd'hui ce n'est plus la même chose que quand j'étais adolescent, à seize ans elles portent des talons aiguilles et des jupes ras les fesses. Elles se prennent pour des adultes, semblables aux filles des clips américains genre 50 cent, Taio Cruz et autre, on dirait même plus des jeunes filles mais presque des prostituées. C'est dommage de devoir constater à quel point le monde change, d'un côté négatif bien sur, et personne n'est là pour leur dire qu'il faut arrêter ces conneries. Mais mince où sont passé les femmes des années 50 qui portaient des robes élégantes, s'occupaient de la maison, des enfants et une fois que le mari rentre du travail il met les pieds sous la table car le repas est prêt. C'est une version un peu préhistorique des choses mais au moins à cette époque on savait le respect, certes des hommes traitaient des femmes comme leur bonne à tout faire mais l'honneur restait sauf pour les femmes, que les filles d'aujourd'hui ne viennent pas se plaindre de se faire violer ou attaquer le soir dans une ruelle.

Parle pour toi j'ai eu que des vieilles ou des hommes. En revanche toi je t'imagine bien vivre une passion torride avec une de tes enseignantes, elle t'aurait appris tous des joies de l'amour et du plaisir … Le mythe eut été parfait

Oui le terme était juste, j'étais un boulet je m'attendais à pire mais Edward ne disait jamais de gros mot sachant toujours resté convenable en toute circonstance. Il avait écouté mon récit jusqu'au bout, dit avec une vitesse inconnue encore et m'avait gratifié d'un boulet. Je m'étais comporté comme un adolescent cherchant à excuser sa bêtise, je n'avais pas beaucoup d'autre choix, il y a quelques temps je ne savais pas les sentiments que j'avais à l'égard de Blaithin, elle me pressait un peu d'ailleurs pour que je lui dise quoi. Mais plus le temps avançait et plus il était certain que je l'aimais, j'avais trop peur que notre relation ne fonctionne pas, que nous nous rendions compte au final que nous deux ne tenait qu'à un fil et je pensais qu'après cette nuit ce fil se soit brisé. Ce qui était totalement idiot de ma part puisque ça n'avait fait que renforcer les sentiments et les mots que j'avais prononcé montrait tout simplement ce que j'essayais de cacher au plus profond de moi.

Tu voulais que je lui dise quoi, « oui je t'ai dit que je t'aimais parce que je le pense mais nous deux ça ne marchera pas de toute façon », elle m'aurait envoyé sur les roses aussi. Tu vois Sherlock tu trouves tout seul

Je n'ajoutais rien de plus, je pris ma bière et en bus une autre gorgée tout en l'écoutant me dire qu'il ne connaissait que deux irlandaises à sa connaissance. Il n'avait pas du bien suivre les cours d'histoire, c'est triste pour un professeur d'histoire il devrait savoir mieux que quiconque que les premiers habitants des États-Unis étaient des irlandais. On envoyait plusieurs bateaux en leur promettant mille mont et merveille sauf qu'ils ont été mal considérer par ceux qui se disait des vrais américains, on le voit bien dans le film Gangs of New York. Alors la communauté irlandaise dans ce pays est très importante par rapport aux autres. Mais il avait raison je ne connaissais que son ex-femme et Blaithin comme irlandaise, il faut croire que je suis facile à comprendre. Je faillis m'étouffer rien qu'à la pensée que je pourrais entretenir une relation avec son ex-femme, je toussais un peu et essuya d'un revers de main la mousse sur mes lèvres me faisant une moustache.

Je n'ai jamais été fan des rousses, même si la plupart ont un corps de rêve

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