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Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe

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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 EmptySam 7 Juil - 21:21

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Joe pencha un bref instant la tête sur le côté tout en adoptant une mine pour le moins énigmatique. Faire payer la bêtise humaine ? Non, à ce niveau-là, il y avait une mince différence entre Aloysia et lui. La jeune femme semblait faire une future procureure fichtrement efficace et n'ayant pas peur de se jeter corps et âme dans une bataille juridique de taille afin de mettre un criminel - quelque soit la nature de son crime - sous les barreaux. Une femme droite, aveuglée par ce besoin d'enfoncer les criminels jusqu'à la réclusion. Pour Joe, c'était différent. Plus nuancé, dirons-nous. Bien entendu, il n'avait aucun problème de conscience à manipuler n'importe qui pour parvenir à ses fins, poussant le vice de sa diablerie jusqu'à la menace avec des dossiers aussi accusateurs et dangereux pour quiconque en fait l'objet... mais il ne s'agissait que d'une épée de Damoclès. Lorsque Joe était assuré d'avoir eu ce qu'il voulait, il gardait précieusement ce dossier dans des archives personnelles plus protégées encore que l'hypothétique zone 51 de l'armée américaine. Il possédait déjà une montagne colossale de dossiers similaires sur un nombre incalculable de personnalités : éditeurs, écrivains, businessmen, célébrités médiatiques, généraux, acteurs, journalistes... Une mine d'or qui offrait à Joe de nombreux leviers dont il pouvait se servir à loisir pour obtenir ce qu'il voulait. La façon dont il avait acquis ses informations était aussi confidentielle que l'existence même de ces archives. Mais autant dire qu'elles lui étaient précieuses dès lors qu'il voulait obtenir quelque chose d'une personne réticente, ou bien qu'il souhaitait couler un concurrent qui viendrait empiéter sur son territoire. Assoiffé de conquêtes éditoriales, médiatiques et financières, ce requin Anglais n'était pourtant pas entièrement comparable à Aloysia : un homme en prison lui était parfois moins utile qu'un coupable en liberté... mais sous son autorité.

"Une collaboration ?" répéta-t-il en croisant ses bras sur son torse, l'air fermé mais non moins curieux. Voilà, Joe s'était mis en mode "business/grand patron" et écoutait la proposition d'une collaboratrice potentielle. Dans un silence avisé, il tâcha de ne surtout pas interrompre la belle princesse tout en réfléchissant lui-même, faisant tourner ses méninges à plein régime. Certes, ses paroles offraient des perspectives tout à fait alléchantes, un tandem dans lequel n'importe quel autre businessman se serait jeté à en perdre la raison. Cependant, le Britannique n'était pas de ce genre. Il réfléchissait très soigneusement à chaque situation, calculait tous ses mouvements et ne fonçait jamais tête baissée dans quoique ce soit... "Une proposition très intéressante. Tellement intéressante qu'elle est même surprenante." Le Britannique se redressa un peu sur son tabouret, arquant un sourcil pour marquer son scepticisme sans pour autant qu'il témoigne d'un manque d'intérêt, bien au contraire. "Une collaboration exige un partenariat... et donc, une mise en commun des méthodes. Je doute fort que certaines de mes pratiques puissent te convenir. Vois-tu, je ne considère pas le dossier que tu viens de me montrer comme une arme à utilisation unique. Rien ne garantit que, demain, Mr Anderson ira derrière les barreaux. S'il consent à accepter mon offre, je rangerai alors ce dossier soigneusement pour m'en servir plus tard au cas où ce concurrent souhaiterait contrattaquer. Ainsi va le business : tu retournes les vices et les fautes de tes ennemis contre eux, mais tu as l'intelligence de garder tes armes à portée de main au lieu de les jeter trop vite dans les bras d'autres requins juridiques. Si je me sépare de ce dossier avant qu'il ait signé un accord officiel et qu'il se retrouve sous les barreaux, un autre que moi reprendra les rênes de son entreprise. Et ça, c'est hors de question." Voilà comment Joe fonctionnait. Un impitoyable requin dénué de toute forme de sentiment ou même d'humanité... mais qui agit avec la froide méticulosité d'une araignée, tissant ainsi une toile parfaite qu'il n'abat sur sa proie qu'au moment opportun. "Si tu dois mettre cet homme - ou un autre, si nous sommes amenés à travailler ensemble - à l'ombre, tu devras attendre que j'ai eu ma part du gâteau. Une fois que cela sera fait, tu n'auras sans doute aucun mal à le réduire définitivement au silence à travers tes propres atouts et avec ce dossier que je t'aurais enfin rendu." L'éditeur avait ses contacts, ses sources et ses méthodes, Aloysia avait les siennes. Ensemble, ils pouvaient effectivement faire un duo mettant à genoux à la fois les plus grands patrons de la planète mais également une partie de l'appareil judiciaire.

Le grand brun se leva et alla se servir un scotch. "En revanche, j'ai deux questions. La première : jusqu'où serais-tu capable d'aller pour remporter une victoire. Tu n'as pas idée de ce que j'ai déjà pu être amené à faire pour gagner une guerre, je souhaite simplement savoir jusqu'où ton sens de l'intégrité et de la probité peut te conduire. Où sont tes limites, si je puis dire." Jusque là, il n'avait jamais su comment pouvait agir Aloysia. Se montrait-elle droite jusqu'au bout ? Car, contrairement à un homme né de la justice, Joe recourrait parfois à certaines méthodes plus que douteuses, sinon illégales... mais diablement efficaces. Il n'irait pas jusqu'à les révéler à la Russe, mais il voulait qu'elle réalise qu'il n'était pas malfaisant que de caractère. Il l'était aussi d'actes. "Et enfin, quel serait ton réel intérêt dans cette histoire ? Tu m'apportes ces têtes sur un plateau, mais je doute que ce ne soit que pour satisfaire ton envie de justice. Dans une collaboration, c'est donnant-donnant, alors qu'attends-tu de moi en échange de ce tandem ?" Sa méfiance exacerbait son sens du calcul et jamais il ne forgerait d'alliance sans savoir exactement ce qu'on attendait de lui. Le flou artistique, jamais dans les affaires. Il lui fallait également se créer une porte de sortie au cas où les choses échapperaient à sa maîtrise, lui qui avait toujours besoin d'avoir le contrôle parfait de la situation dans tous les cas de figure. En buvant une gorgée de scotch, il attendit la réponse de son interlocutrice, regardant sa montre pour voir le temps qu'il lui restait à passer ici.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 EmptySam 7 Juil - 22:12

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    Cinq minutes, cela peut être un timing parfait que l’on soit précis, concis, et méthodique. Exactement les meilleures qualités d’Aloysia. Rien ne pouvait l’empêcher de se servir un verre de scotch histoire d’écouter les dires de Joe, tandis qu’elle réfléchissait à ses propres arguments frappants. Elle n’avait pas l’intention de perdre cette bataille. Ils avaient beau avoir un contentieux particulièrement lourd, elle savait très bien mettre tout ceci de côté pour ne penser qu’à une chose : sa petite satisfaction personnelle. A croire qu’elle n’ait strictement rien d’humain et que ses petits travers avec la drogue annihilent, temporairement du moins, toute son humanité et ses sentiments. De toute évidence, l’impétueuse jeune femme ne pouvait pas se prétendre si vertueuse qu’elle n’en n’avait aucun travers ni aucun défaut. Elle avait faillit à la justice à partir du moment où elle avait plongé dans la drogue, et il n’était pas rare qu’elle règle ses propres comptes sans passer par la case « droit ». Certains humains ne méritent pas d’avoir l’honneur d’être placés derrière des barreaux, et nul n’en n’avait davantage conscience que la jolie russe. Aussi, lui demander si elle était prête à pousser le bouchon suffisamment loin histoire de pouvoir tirer avantage de chaque situation, c’était comme oser lui demander si elle aimait s’envoyer en l’air. Aloysia n’était pas seulement une manipulatrice hors pair, elle aimait faire payer à autrui de manières diverses et variées, que celles-ci soient légales ou pas. Ce fut sans doute la raison pour laquelle elle n’hésita pas à s’enfiler un verre de scotch cul sec, non pas en vue d’énoncer un discours inspiré, mais afin d’être sûre que le syndrome du manque la laisserait en paix le temps que ces cinq minutes ne s’écoulent. Aucune faiblesse, aucun équivoque, rien qui puisse la discréditer. Cette collaboration, c’était un peu la cerise sur le gâteau, et ne pouvait que leur apporter énormément. « Si tu te demandes si je vais hurler comme une femmelette parce que tes méthodes dépassent de très loin les sentiers que l’on arpente habituellement… La réponse est non. Tout ce qui est utile est bon à considérer. » Aloysia n’avait jamais été connue pour sa pitié ou même sa patience. Châtier lui avait presque permis de se sentir bien mieux dans ses baskets. Cela la rendait complètement dépourvue de tout sentiment, quel qu’il soit. Elle ne ressentait aucune colère, aucune peine, rien qui puisse lui faire perdre pied. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cela donnait un sens à sa vie. Aux côtés d’un procureur, on se sent puissant, important, respecté. Impossible que l’on ne vous passe outre en vous ignorant. On vous connaît forcément, à un moment donné, quelque en soit la raison finale. « Je suis Russe. La pitié ne fait pas partie de mes attributions et je peux aller très loin pour peu que cela n’en vaille la peine. Certes, je ne m’adonne pas à des actions n’ayant aucun intérêt ni aucun sens… Mais pour que l’on n’attende de moi quelque chose de précis, je suis tout à fait capable de déchaîner des feux d’enfer. Mais… Mon joli minois aide. On ne s’attend pas à être frappé vicieusement ainsi. Je pense que cela peut être un atout dans une potentielle collaboration. Ne jamais sous-estimer de telles armes. » Aloysia s’était rassise sur le tabouret qu’elle occupait précédemment, ses tremblements la rattrapant de temps à autre lorsque son attention n’atteignait pas son paroxysme. Cinq minutes. Cinq minutes pour que cette conversation ne prenne un tournant décisif.

    « Tu pourras utiliser ce dossier aussi longtemps que tu le souhaiteras. Mon boss n’est pas sur un seul dossier et je gère celui-ci comme je le désire. En revanche… Si je confie mes informations, j’entends ne pas être flouée dans l’histoire. Si tu acceptes une collaboration, je veux être au parfum. Faire partie de chaque manœuvre quelle qu’elle soit et pourquoi pas ajouter mon grain de sel. Tu as de nombreux atouts en main, il se trouve que moi aussi. Plusieurs policiers seraient prêts à se compromettre pour me donner des infos. » Aloysia avait réussi à obtenir leur ‘loyauté’ sans même avoir à sortir son chéquier ou à coucher. Si elle y était parvenue, c’est grâce à son statut de futur procureur. Ils avaient tout à gagner à courber l’échine pour peu qu’ils puissent être hautement récompensés plus tard. En somme, la jolie blonde restait un atout de choix à bien des égards. Quant à la raison qui pourrait la pousser à corps perdu dans une telle collaboration, elle restait relativement simple : « je n’ai strictement rien à perdre dans l’existence. J’aime prendre des risques et crois-moi… Je ne perds jamais. Tu as pu t’en apercevoir déjà. Je sais quoi faire, quoi dire et surtout, je suis extrêmement débrouillarde, y compris si cela implique d’outrepasser la loi. Pourquoi crois-tu que j’étudie le droit avec tant d’acharnement ? Lorsque l’on connait ses limites, on sait comment le contourner. Rien de plus aisé. Mes connaissances sont presque mon meilleur atout car je sais très bien où mettre les pieds sans crainte d’être jamais inquiétée. » En somme, Aloysia possédait une droiture lorsque cela pouvait l’arranger. Oh, elle gardait des principes, bien évidemment, mais sa façon de voir les choses ne faisait que rarement partie de l’équation lorsqu’il s’agissait de parvenir à ses fins. Si elle pensait qu’une collaboration pouvait leur apporter beaucoup à l’un comme à l’autre, il pouvait avoir toute confiance : elle avait retourné la chose mille fois dans son esprit, et s’était arrangé pour en regarder tous les aspects. « Reste à savoir si tu es prêt à prendre le risque. Tu as tout à y gagner. » Certes, elle n’osa pas aller jusqu’à lui dire qu’il pouvait lui faire confiance, mais l’idée était là. Inutile de tout mêler, là, ils parlaient business.

    Une nouvelle gorgée de scotch s’engouffra dans sa gorge au moment où les cinq minutes furent écoulées. Aloysia se lança dans une sorte de combat silencieux face à Joe, leurs seuls yeux semblant parler à leurs places. Après tout, la jeune femme avait dévoilé bon nombre de ses cartes. « En conclusion, je sais aller très loin et même au-delà. Quant à ma petite satisfaction personnelle… Au final, tu vas m’aider à devenir quelqu’un d’extrêmement influent. Qui élira-t-on procureur de la cour suprême dans quelques années, avec toutes ces affaires que nous saurons démanteler ensemble ? Nous tairons les moyens, voilà tout. Mais je sais d’ors et déjà que je finirais sur le devant de la scène, et que je serais un morceau de choix. » Impossible de la balancer comme future reine de Suède, dans ces conditions. Elle prendrait une bien trop grande place dans l’environnement judiciaire et deviendrait alors indispensable… « Je serais irremplaçable, quant à toi… Ton empire ne fera que grandir. Tu seras intouchable… De manière définitive et incontestable. » Les cinq minutes étaient écoulées depuis un certain temps désormais, et Aloysia en avait conscience. D’un côté, il pouvait la foutre dehors en refusant catégoriquement sa proposition, de l’autre… Il pouvait accepter et advienne que pourra. Il n’en ressortirait que plus puissant, après tout. Il avait tout à y gagner. « Timing dépassé. Quelle sera ta réaction finale, Joe Shark ? » Ses tremblements reprenaient légèrement, la poussant à reposer son verre sur le plan de travail. Il fallait qu'il prenne une décision maintenant.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 EmptyDim 8 Juil - 12:24

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Si on y prêtait attention, on aurait presque pu voir une lueur amusée naître dans les yeux de l'insensible Shark, alors qu'il écoutait sagement Aloysia exposer la motivation qui la poussait à vouloir mettre ses compétences en combinaison avec les siennes. Croyait-elle qu'il l'avait attendue avant de corrompre le service d'ordre ? Policiers, commissaires, et même jusqu'à la police des polices, Joe possédait des contacts du bas jusqu'en haut de l'échelle, lui offrant ainsi une marge de manoeuvre sans précédent. Il n'avait peut-être pas corrompu tous les hommes qu'il avait croisé, mais lorsqu'on a la main-mise sur les meilleurs, pourquoi s'encombrer du menu fretin ? Sans cette influence qu'il avait déjà acquise en Grande-Bretagne, il aurait eu certainement plus de mal à se débarrasser d'une éventuelle suspicion de meurtre sur Norah... alors qu'avec quelques belles paroles émises de la bouche de ce fils de Satan, la thèse du suicide était passée comme une lettre à la poste. Néanmoins, il ne doutait pas pour autant de l'utilité que pourrait lui procurer cette princesse décidément pleine de surprise. Elle, elle avait le mérite de tremper quotidiennement dans l'appareil judiciaire de ce pays, faisant même de la connaissance des lois et leur application une véritable vocation. "J'ai étudié le droit et l'économie pour les mêmes raisons." se contenta-t-il de répondre en arquant un sourcil. Lorsqu'on se destine à une carrière aussi difficile et brillante que celle de l'éditeur, il faut savoir se parer des meilleurs atouts possibles pour parer à toute éventualité. Certains souriaient lorsqu'ils apprenaient que Joe avait passé plus de onze ans dans le milieu universitaire... et ce sourire s'effaçait face aux diplômes prestigieux qu'il avait reçus dans quatre cursus différents laissant à penser qu'il était aujourd'hui un adversaire impossible à surprendre. Joe ne prétendait pas avoir la science infuse : il affirmait la posséder, nuance. Sur ce point, il semblerait qu'Aloysia ait des objectifs similaires. Engranger une quantité faramineuse de connaissances afin de pouvoir s'en servir comme bon lui semblerait. Pour une femme - blonde, qui plus est - elle était moins sotte qu'il ne l'aurait imaginé... Macho, vous avez dit macho ?

Néanmoins, derrière ces alléchantes perspectives de conquêtes commerciales plus profitables que jamais, il y eut certains détails qui le refroidirent un peu dans son ardeur. Comme ce tremblement qu'elle tenta de masquer autant que possible. La Russe était une femme forte, il ne voulait pas le nier... même s'il ne lui avouerait pas. En revanche, l'était-elle à n'importe quel instant ? Sa crise à l'hôpital lui revint en tête, tout comme ces étranges signaux d'une personne en manque. Après plus d'une décennie en université, il avait finalement compris que ces symptômes faisaient écho à une personne sous tension et/ou en manque de sa dose. Shark ne pouvait décemment pas se permettre de se reposer entièrement sur quelqu'un qui se soumettait à certaines pratiques pouvant éventuellement affaiblir son jugement dans des cas extrêmes comme cela avait été déjà le cas. La miss Lennox était peut-être une femme prudente, mais il faut toujours envisager la pire des situations : l'Anglais se devait de se ménager une porte de sortie au cas où Aloysia viendrait à chuter du piédestal vers lequel elle s'acheminait. Simple question de survie que tout businessman doit s'imposer. Finalement, il s'approcha d'elle et serra sa main en la regardant droit dans les yeux. "Si nous y trouvons notre compte, je pense que nous pouvons faire affaire." Joe lui accorda l'un de ses très rares sourires. Non, il ne cédait pas sa confiance pleine et entière à Aloysia, il serait fou de le faire. Tout comme elle ferait bien de ne pas lui céder la sienne. En revanche, il semblerait qu'ils pouvaient trouver un parfait terrain d'entente pour des intérêts partagés. L'un s'acheminerait encore plus rapidement au sommet d'un empire éditorial et médiatique, tandis que l'autre serait en bonne voie pour devenir l'une des procureures les plus reconnues de son pays - et d'autres, si jamais elle trempait un jour dans l'international.

Joe s'écarta et prit leurs verres vides pour les mettre dans le lave-vaisselle. "Tu vois, tu devrais demander plus souvent à tes connaissances de te laisser leur progéniture à garder. Au final, cela fait avancer ta carrière plus que cela ne la ralentit." L'Anglais était d'ailleurs un exemple en la matière : depuis le jour où il avait été bombardé père d'un enfant de huit ans, il n'avait pas pour autant délaissé sa carrière. Loin de là, il avait toujours estimé que son statut exigeait de lui une rigueur qu'un enfant ne devait pas entraver, aussi cruel que cela puisse paraître. Il rangea également la bouteille de scotch puis éleva la voix. "Connor, dis à ton... camarade de venir, Mademoiselle Lennox va partir !" Rapidement, le fils Shark reparut dans la cuisine, accompagné par cet enfant dont Joe ignorait encore le prénom. Et, honnêtement, il se tamponnait bien de le connaître. "Papa, est-ce qu'il pourra revenir jouer ici ? - Selon les horaires de la baby-sitter, ça dépendra." Autant ne pas faire de faux espoirs aux enfants, l'éditeur n'aurait certainement pas la patience de les supporter s'il se retrouvait seul dans la maison avec eux. Il marcha jusqu'à la porte d'entrée puis l'ouvrit en attendant qu'Aloysia sorte. "Pourquoi tu trembles comme ça, Aly ? Il fait pas froid, pourtant." Joe fixa soigneusement la princesse Suédoise, curieux de voir quel bobard elle allait sans doute inventer pour esquiver une situation gênante.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 EmptyDim 8 Juil - 14:03

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    « Problème de circulation sanguine, j’ai souvent très très froid. Tu vois, mes mains sont glacées. » Aloysia émit un petit sourire rassurant avant d’embrasser Connor sur le front, tandis qu’il frictionnait ses doigts fins avec toute la bonne volonté du monde. Pour un peu, cet enfant était presque capable de faire fondre son habituel tempérament de reine des glaces… Presque. Mais une fois l’enfant de Pieris entre ses bras, son visage aux traits de porcelaine reprit un air parfaitement impassible. Ce bambin ne lui inspirait rien de précis, et elle quitta ainsi la demeure de Joe en hochant la tête pour le saluer, sans autre fioriture. Désormais, sa vie allait être rythmée par ses obligations auprès de son boss, par les nounous qui allaient probablement défiler dans sa maison à la décoration récemment refaite, et par cette toute nouvelle collaboration avec l’éditeur Shark. Qu’il n’aille pas s’imaginer des choses : sa confiance n’allait pas au-delà de son intérêt. Ainsi, elle se gardait toujours une large porte de sortie au cas où, afin de préserver sa personne d’éventuelles situations compromettantes. Elle agissait toujours ainsi et ce n’est pas aujourd’hui que la donne allait changer, bien au contraire. Cela étant, maintenant que l’université de Berkeley était fermée pour les vacances, Aloysia avait tout le temps du monde pour prouver sa détermination à Joe : la preuve, elle fut largement à l’heure pour honorer le rendez-vous qu’il avait donné à Anderson le lendemain, même si elle décida de demeurer en retrait dans un premier temps. C’était Joe l’éditeur, et non elle. Qu’il n’aille pas s’inquiéter, elle savait également conserver sa place et trouver le moment opportun pour intervenir, si toutefois une telle chose était utile. « Plus tard, j’aurais quelque chose d’alléchant à te proposer » murmura-t-elle en passant devant lui après avoir fait une entrée remarquée dans le bureau. Il pouvait toujours s’imaginer des choses, cela ne concernait rien de salace, mais plutôt un second dossier parfait pour roder leur collaboration nouvelle, si d’aventure il était intéressé par celle-ci par la suite. Mais pour l’instant, elle se rinçait l’œil dans un coin du bureau de Joe, assise fièrement sur un fauteuil, jambes croisées, un tailleur à la fois court et moulant ses formes parfaites ne faisant qu’un avec son corps de déesse. Sa tenue était légèrement différente de celles qu’elle portait en cas de visite au tribunal, par exemple. Mais à rendez-vous particulier, tenue particulière. « Je ne m’en mêle pas » disait-elle de temps à autre, au moindre regard de Joe, en levant l’une de ses mains en signe de concession. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait de vouloir intervenir, pourtant. Cet Anderson ne disait mot et criait ses grands dieux ne jamais avoir été mêlés aux trafics pour lesquels il pouvait pourtant être inculpé. A ce rythme là, ils en auraient pour la nuit. Aloysia ne pu se retenir de regarder sa montre à nouveau, elle affichait vingt et une heure trente. Il y avait un autre dossier qui allait certainement intéresser Joe, et si leur actuelle cible ne se maniait pas la pastille, ils ne pourraient jamais s’y pencher.

    Ce fut comme un éclair frappant son esprit : l’ardente blonde s’était saisit du téléphone fixe à sa portée et s’était levée pour frapper Anderson à la tête. Un coup violent, certes, mais propre et net. De quoi le secouer suffisamment pour qu’il n’arrête de les prendre pour des billes. « Juste pour lui faire retrouver la mémoire » énonça-t-elle en haussant un sourcil de satisfaction, tout en accompagnant sa tirade d’un sourire narquois et amusé. Le fait est : l’homme avait soudainement eu la langue déliée, et donnait davantage d’informations qu’ils ne pouvaient tous deux en retenir. Une chance qu’Aloysia ait une mémoire d’éléphant… Et la capacité d’écrire particulièrement vite, stylo en main, calepin dans l’autre, tandis qu’elle était retournée s’asseoir sagement dans son fauteuil. Au moins, si Joe n’était pas persuadée du fait qu’elle soit prête à tout pour mener à bien une affaire… Il pouvait y croire davantage désormais. « Vous voyez que l’amnésie s’estompe ! » s’exclama-t-elle sans perdre une miette des informations complémentaires qu’il leur donnait. Certes, Joe allait probablement estimer qu’elle empiétait sur ses plates bandes, mais au prochain round, il pourrait à nouveau tirer la couverture à lui. « Et pourquoi diable votre femme, qui a jusqu’ici juré ses grands dieux être innocente, vient justement d’être interpelée par des officiers avec une quantité impressionnante de stupéfiants sur elle ? Pas bien d'envoyer votre femme faire votre sale boulot à votre place ! » Le texto, c’est une invention fabuleuse. Les policiers avec lesquels Aloysia avait l’habitude de travailler venaient de lui envoyer l’information à l’instant, accompagnée de photographies à l’appui. Joe l’avait peut-être chevauchée en vue d’atteindre son mari, il n’empêche que la méthode s’était révélée inefficace. Jusqu’ici, en tout cas. « La salsa à l’horizontale n’a pas marché, sur ce coup là, tu as besoin de moi » plaisanta la jolie blonde avant de rengainer son téléphone dans son sac à main hors de prix. Elle n’attendait qu’une chose : que ce premier round ne soit conclu par Joe de main de maître afin de se pencher sur la suite de l’affaire. Qu’ils ne s’intéressent à la bêtise cruelle de la femme d’Anderson ou sur la seconde affaire qu’elle avait justement apportée avec elle, qu’importe.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 EmptyMar 10 Juil - 21:12

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"C'est dangereux, de me lancer de tels avants-goûts, ma chère..." se contenta-t-il de répondre suite à la proposition alléchante qu'elle était supposée lui faire. Un tailleur divin qui mettait en valeur sa silhouette de sirène, des jambes longues, fines, une élégance qui faisait honneur à ses racines royales. Dieu merci, Joe n'en était pas à son premier rendez-vous de ce genre et devrait résister à la tentation de laisser courir son regard bleu lagon sur son invitée pour ne se concentrer que sur quelque chose de presque aussi excitant. Et déjà, Anderson pointait le bout de son nez. A sa mine, il avait l'air tout à fait surpris et même offusqué d'avoir été en quelque sorte convoqué dans le bureau d'un concurrent. Comme à son habitude, Joe s'installa, proposa à boire au businessman - ainsi qu'à Aloysia - avant d'entamer la longue descente aux Enfers programmée de notre bon ami Anderson. Contrairement à d'autres, Shark était du genre à prendre tout son temps pour se délecter d'une chute inéluctable chez l'un de ses adversaires. Lorsqu'il savait qu'il allait gagner quoiqu'il en soit, il ralentissait volontairement les choses pour bien laisser le temps à sa proie de réaliser qu'un piège terrible se refermait sur elle. Oui, on peut appeler ça du vice. Un vicieux plaisir à observer la peur et la haine gagner chacune de ses victimes... "Il va de soi que si tu me distrais plus que de raison, les choses n'avanceront pas très rapidement. Mais c'était plutôt bien trouvé, je dois le reconnaître." concéda Joe avec un léger sourire en coin suite à ce magistral coup de téléphone en pleine figure. Autant dire que l'expression "prendre un coup de téléphone" prenait d'ailleurs tout son sens. Là, Anderson l'avait bien pris. En pleine tête. "Vous... vous avez des spasmes, ou...?" ironisa l'Anglais en voyant son adversaire dodeliner de la tête tout en jetant un regard noir à Aloysia.

Soudainement, c'est un flot continuel de paroles qui se déversa de la bouche de leur première victime. La première d'une longue liste, cela va sans dire. Tandis que l'Epsilon prenait tout en note avec une grande rapidité, elle enfonça davantage le clou grâce à une intervention de dernière minute qui impliqua la femme d'Anderson dans l'affaire. "V-vous... comment... Et vous, vous avez couché avec ma femme ?! - Et je dois admettre que la seule chose que j'ai réussi à lui faire dire, ce sont des cris et des gémissements de plaisir. Vous êtes un homme chanceux d'avoir une telle femme à vos côtés, Mr Anderson." Un connard. Et un vrai. L'enfoiré par excellence. Dans un élan de virilité - ou de désespoir, sans doute - le présumé coupable se leva du siège en prenant une posture menaçante... ce à quoi Joe répondit en se levant à son tour, penchant légèrement la tête sur le côté avec un air assuré et mauvais à la fois. Touches-moi. Fais l'erreur de m'agresser. Voilà ce qui se lisait dans le regard du puissant éditeur. "L'adultère n'est pas puni par la loi de cet état... une agression l'est, en revanche." Anderson contracta sa mâchoire et croisa les bras sur son torse. "Qu'est-ce que vous voulez, Shark ?" Joe prit le dossier que lui avait prêté Aloysia et le déposa sur le bureau en le laissant ouvert pour que son adversaire puisse y jeter un coup d'oeil. "Je veux que vous retiriez votre offre de rachat de mes parts sur le Times et que vous me cédiez le plein contrôle sur votre société d'édition. J'ai la bonté de vous laisser vous retirer du jeu avec vos bénéfices et vos stock-options. En contrepartie, ce dossier compromettant restera soigneusement hors de portée de la justice et votre femme sera libre de repartir chez elle."

Quelques minutes plus tard, Anderson apporta la signature finale au contrat de cession de sa maison d'édition au bénéfice de Joe. Shark Publications allait donc absorber un autre de ses concurrents ainsi que ses clients, par défaut. "Ce fut un plaisir de traiter avec vous, Calvin." L'intéressé lança un regard assassin à Joe avant de prendre la direction de la porte. Mais l'éditeur le retint d'une parole. "Oh, j'oubliais... Vous savez ce qui serait formidable ? Que vous annonciez votre démission jeudi, aux Mama Awards, devant le gratin des médias. Cela me semble plutôt approprié, vous ne trouvez pas ?" Ca, c'est la cerise sur le gâteau. La petite touche perso qui apporte toute sa saveur à la victoire. Le dernier coup de poignard en plein coeur. Une bonne petite humiliation publique que le businessman vaincu s'infligerait lui-même... le summum du vice. Anderson se figea et se retourna avec un air de dégoût et de mépris sur le visage. "Je ne pensais pas qu'il était possible pour un être humain d'exister et ne pas avoir une once d'humanité... mais, mon cher Shark, vous voilà. - Oh, Calvin... vous me flattez." ajouta Joe avec un sourire en portant une main au niveau de son coeur. Enfin, à l'emplacement où on supposait l'existence d'un organe vital qui s'approcherait d'un coeur. Anderson quitta la pièce en claquant la porte, marchant dans les couloirs d'un pas titubant.
Joe poussa un soupir de contentement et regarda le contrat signé lui offrant le contrôle exclusif de l'entreprise de son désormais ex-concurrent. "Et voilà, je pense que le vieil Anderson est vaincu... Champagne, ma diabolique collaboratrice ?" Il sortit deux coupes qu'il remplit pour trinquer avec elle, affichant un léger sourire en coin témoin de son contentement. "A notre première victoire... et bravo." Leurs verres tintèrent et Joe but une gorgée de cet excellent crû hors de prix. Assis de nouveau dans son grand fauteuil de cuir, notre démoniaque éditeur retira sa cravate et détacha deux boutons de sa chemise pour un peu plus de confort. "Alors, notre prochaine cible ? Tu avais quelque chose à me proposer, n'est-ce pas ?"
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 EmptyMar 10 Juil - 21:55

Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 Tumblr_m52iyfuPID1ruyyajo1_500

    « Tu accepteras que je vienne admirer notre œuvre aux Mama Awards, j’espère ? » conclut Aloysia tout en trinquant volontiers en compagnie de Joe, flûte de champagne grand cru en main. Il était hallucinant de les voir ainsi comme cul et chemise comme s’ils avaient pour but ultime de dominer le monde. Et la vérité n’était guère éloignée, du reste. Il s’agissait du monde des affaires, mais ils finiraient néanmoins par le dominer de main de maître, chacun dans une spécialité bien déterminée. Ils ne s’étaient absolument pas tiré dans les pattes pour ce premier round absolument parfait, et sûrement était-ce la raison de la présence d’un sourire à la fois carnassier et amusé contre les lèvres délicatement maquillées de la jeune femme. Aloysia savourait cette victoire comme elle dégustait ce champagne, avec classe, dignité et envie. Tout ce qu’elle voulait savoir, c’est quelle était la prochaine étape. L’un comme l’autre, ils semblaient y penser avec une obsession non dissimulée, Joe y revenant en premier du reste. Il n’avait pas dû cesser d’y penser depuis qu’elle avait évoqué la chose à demi-mot à peine arrivée dans son bureau. Mais avant même que de lui dévoiler l’affaire qu’ils allaient mutuellement se servir sur un plateau, elle se permit de déguster pleinement sa flûte, sans honte, prenant autant de temps qu’il n’en n’avait pris en compagnie d’Anderson, afin d’avoir tout pouvoir sur lui. Ensemble, ils prouvaient au monde entier que le savoir, c’est le pouvoir. Si l’un des deux ne possédait pas une information, ils pouvaient être sûrs que l’autre la possédait forcément. Certes, Aloysia n’avait pas le carnet d’adresses de Joe puisqu’elle débutait encore dans ce milieu, mais elle avait suffisamment de contacts pour être résolument dangereuse. Et, plus que tout, elle attirait l’attention finement. Impossible de ne pas faire confiance à ce minois enjôleur donc le sourire vous fait miroiter monts et merveilles. « Bravo à toi aussi, la victoire te reviens également. J’avoue que notre tandem vient de faire officiellement ses preuves. Diable, ça possède un goût… Dont on aura du mal à se passer, je le crains. Tu avais raison, meilleur qu’un orgasme. D’ailleurs, Anderson a manqué la syncope quand il a compris qu’il y avait anguille sous roche avec sa bourgeoise. Divorce prononcé à l’automne. » Décidément, ils étaient aussi machiavéliques et inhumains l’un que l’autre. Aloysia n’avait pas toujours été ainsi, certes, mais le passé doit rester le passé. Ses faiblesses ne faisaient plus partie de l’équation depuis longtemps et bien que son addiction ait pris possession d’une partie imposante de sa vie, l’ardente blonde ne semblait pas être dépossédée des moyens nécessaires à la délicieuse mise en place de leurs plans à venir. Elle saurait se montrer digne de cette réputation qu’elle était en train de bâtir, brique par brique, à la force de son poignet fin et habile.

    « Evidemment que j’ai quelque chose d’alléchant à te proposer… Je tiens toujours mes promesses ! » Aloysia sortit de sa sacoche un nouveau dossier, nettement plus fin que l’ancien certes, mais qui leur promettait une trame tout à fait alléchante dans les semaines à venir. Cette fois-ci, ils allaient devoir mettre leur cruauté sur un même pied d’égalité pour le mener à bien… Mais elle n’était pas inquiète. Dès qu’il s’agissait de réduire quelqu’un en cendres en vue de devenir mutuellement plus puissants, ils trouveraient toujours un terrain d’entente. « Cible ? Benjamin Marks. D’apparence fils de sénateur qui veut se lancer dans l’édition, ton domaine donc. Il a acheté de nombreuses parts et stock-options de certains de tes alliés, ou actionnaires d’après ce que j’ai pu récolter comme info ici et là. Son but ? Te mettre des bâtons dans les roues. Je crois que c’est la cible parfaite pour nous faire les crocs. » Aloysia n’était pas tombée par hasard sur lui, certes. Il s’agissait d’un invité récurrent des soirées de gala de sa mère. Il semblerait que Katrinka Lennox trouve en lui un excellent parti, mais qu’il n’ait pas suffisamment de titres pour passer tous les tests. Une chance, la jeune femme n’aurait pas à le côtoyer à moins qu’elle n’y soit contrainte pour les besoins de leur petite opération. « Il semblerait qu’il veuille prouver à tous qu’il peut au moins faire vibrer l’éminent homme d’affaire que tu es. Je l’ai rencontré à deux reprises dans des soirées de gala. C’est un jeune con… On n’en fera qu’une bouchée, mais cela prouvera justement à tes actionnaires que tu connais tes ennemis. TOUS tes ennemis, même les plus petits qui frappent plus sournoisement par derrière. » Aloysia en profita pour s’emparer à nouveau de la bouteille de champagne afin de les resservir : il fallait qu’ils savourent leur première victoire avant même que de penser à nouveau à travailler leur prochaine au corps. « Disons qu’il s’agirait d’un amuse-gueule avant de ne s’attaquer carrément à… Un ministre véreux que tu connais depuis des lustres. Mais je veux le rencontrer moi-même d’abord. Alors il va te falloir me faire confiance, sur ce coup-là du moins. » Il fallait qu’elle tâte le terrain, qu’elle sache où ils allaient mettre les pieds et si leur empire en construction ne pouvait pas être menacé par une pareille manœuvre. Aussi la jeune femme trinqua-t-elle à leurs nombreuses victoires futures, tout en sachant que leur collaboration n’était pas prête de toucher à sa fin. « Suffisamment intéressé ou dois-je continuer ? » Léger froncement de sourcils. Contrairement à toutes les apparences, Aloysia n’était pas en train de lui faire du charme. Elle jouait, car tout ceci prenait l’allure d’un jeu absolument parfait, aux règles uniquement dictées par leur bon vouloir.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 EmptySam 14 Juil - 21:57

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Tout en buvant une gorgée de champagne, Joe était en train de regarder le dossier que lui avait présenté Aloysia en lui faisant un résumé plus que complet. Cette situation attisait l'attrait du requin blanc et impitoyable qu'il était : c'est comme proposer à un assassin la liste non exhaustive des têtes à abattre. Il avait, d'une certaine manière, prit goût à l'odeur du sang et quelque chose lui disait que la Russe ne tarderait pas à y céder à son tour, si ce n'était pas déjà le cas. "Voyez-vous ça, on voudrait devenir calife à la place du calife. C'est mignon comme tout." commenta-t-il tout simplement sans l'ombre d'un sourire, quoiqu'il était en somme assez amusé par l'ambition de ce jeune coq qui prétendait pouvoir s'attaquer à ce qu'il avait bâti en une décennie. En travailleur acharné, patron exigeant et businessman de talent, Joe avait jeté son dévolu sur le monde de l'édition non pas pour avoir un travail, mais pour avoir le contrôle de ce milieu. Quand Shark joue, il joue pour gagner, pas pour le plaisir éphémère de la participation. Tandis qu'il écoutait toujours attentivement sa collaboratrice, ou plus précisément sa 'partner in crime', l'Anglais ne put retenir un subtil rictus d'amusement et de mépris. "Et c'est en rachetant les parts de sous-traitants aussi mineurs qu'il pense arriver à me faire mal ? Pauvre ami. Je pense que nous devrions le rappeler sur les bancs de l'école car il a dû manquer un ou deux chapitres au cours de ses études." En effet, Joe n'avait cure des clients et des partenaires inférieurs qui, au final, dépendaient bien plus de lui que lui ne dépendait d'eux. Ne mélangeons pas les genres... un conglomérat d'éditeurs inférieurs ne saurait ébranler la structure de la maison d'édition Shark. A côté de cela, il avait dressé une liste secrète : des noms de géants de l'édition qu'il comptait parmi ses plus proches partenaires et dont il avait favorisé la carrière. Ceux-ci étaient sous contrat, une alliance passive promettant de suivre Joe si jamais son empire se voyait menacé, allant même jusqu'à partir en même temps que lui si d'aventure il était contraint de céder sa place à quelqu'un d'autre. Un quelqu'un qui se retrouverait contraint de mettre la clé sous la porte sitôt Joe éjecté. Vous voulez connaitre sa tactique dans les jeux de stratégie ? Prévoir la chute de l'adversaire... et si échec il doit y avoir, Joe se sabordait mieux que personne pour souffler une victoire kamikaze.

"Rien que pour ce genre de dossiers, tu as évidemment ta place attribuée aux Mama Awards. En outre, je veillerai personnellement à ce que ton nom soit cité en tête dans l'affaire Anderson qui se profile. Pour une future procureure, j'imagine que faire les gros titres des plus grands journaux américains représentera une publicité valorisante pour ton parcours." La galanterie anglaise mêlée à un sens des affaires respectable, voilà le cocktail promis par Joe. Celui-ci signifiait ainsi qu'il remplissait sa part du contrat en veillant à ce que la carrière de la princesse Suédoise soit toute tracée vers les sommets de la sphère juridique. Si à vingt-cinq ans, elle était déjà citée pour avoir fait plonger un puissant éditeur crapuleux, autant dire que les hauts dirigeants et les tribunaux des Etats-Unis ne manqueraient pas de suivre l'ascension calculée d'Aloysia. Juste retour des choses. "Tu vas pouvoir constater que l'influence des médias est au moins aussi importante que celle de la justice. Et ce soir, nous avons prouvé qu'une combinaison des deux était tout simplement imbattable. Nous ferons de grandes choses, toi et moi." Une phrase qui peut paraître stérile, mais qui ne l'était pas dans la bouche d'un solitaire tel que Joe. Concevoir qu'une femme puisse lui être utile était déjà exceptionnel en soi... mais qu'il daigne faire progresser la carrière de la femme en question en retour, c'était tout bonnement du jamais vu.
Il fit signe à la jeune femme de s'asseoir au bord de son bureau tandis qu'il restait posé dans son grand fauteuil de cuir noir. L'image pouvait paraître un peu salace, mais à ses yeux, elle lui paraissait plus qu'harmonieuse. Deux monstres insensibles, une diablesse et Satan réunis pour le plus grand malheur de crapules cachés derrière une hypocrite façade de mensonges qu'il leur tardait de faire tomber. Non, ils ne se feraient sans doute pas beaucoup d'amis... et cela ne les dérangeaient pas outre mesure. Joe leva son regard bleu lagon et perçant sur la jeune femme et arqua un sourcil. "Je dois reconnaitre que je suis agréablement surpris par la façon dont tournent les choses. Tu es une jeune femme plus intéressante qu'il n'y parait au premier regard, et pourtant mon regard avait été seul satisfait." L'élégance anglaise, malgré une légère pique qui n'était là que pour éviter de tomber dans quelque chose de trop 'touchant' ou sympathique. Dire qu'il y a encore quelques semaines, ils en venaient au mains pour un bébé qui ne devait pas voir le jour, avant de se céder une fois encore à une lutte plus intime mais tout aussi bestiale. Aujourd'hui, ils se retrouvaient dans son bureau, prêts à comploter contre la Terre entière s'il le fallait. Comme quoi, il ne faut se fier uniquement à une première impression, car elle peut être mauvaise. "Et si nous mettions au parfum cet impudent Benjamin Marks à l'une des réceptions de ta délicieuse mère ? J'ose imaginer que lorsque la fille de l'organisatrice de la soirée et l'éditeur qu'il cherche à évincer le remettront à sa place pour une humiliation publique en règle, on ne le reverra pas de sitôt dans le cercle mondain et éditorial..." Créer le scandale, voilà ce qui raye tout invité du milieu aristocrate, qu'importe son influence. Et celle de ce Marks était trop peu importante pour qu'il ait les armes nécessaires afin de mener une lutte digne de ce nom.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 EmptySam 14 Juil - 23:09

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    Les compliments de Joe, aussi surprenants puissent-ils être, arrachèrent à Aloysia un sourire à la fois satisfait et flatté. Etre caressé dans le sens du poil, c’était additif autant que cela sait être agréable. Leur collaboration était tout simplement faite pour exister, étant donné qu’ils savaient être complémentaires et se servir mutuellement. L’empire de Joe n’allait qu’en s’agrandissant et en se renforçant, quant à la carrière de l’impétueuse blonde, elle serait bientôt aussi puissante que le marbre. Tout homme de justice se respectant souhaiterait la voir devenir procureur de San Francisco, aussi incontestable qu’incontesté. Justement, c’est cet objectif qu’elle caressait depuis des années maintenant. Sept ans à étudier le Droit sans relâche, en faisant même une philosophie en dépit des faux semblants la desservant… Effectivement, Aloysia était toute autre que celle qu’elle paraissait être de prime abord. Bien que Joe soit parfaitement au courant de ses petits travers avec la drogue, il se devait bien d’admettre que son travail était efficace, intraitable et à la hauteur du requin qu’il appréciait tant d’être. Non seulement ils se réincarnaient en deux démons impitoyables une fois en présence de l’autre, mais leur piédestal n’était pas prêt de choir. Le sentiment qu’apportait la victoire était bien trop délectable pour qu’elle ne souhaite y mettre un terme. Quelque part, devenir procureur allait probablement la détacher de ses obligations royales et ça, c’était une idée particulièrement délicieuse à laquelle elle s’accrochait. Aloysia refusait de se retrouver mariée au premier venu pour satisfaire les besoins d’un pays, ou ceux de ses parents. Elle savait que son père ne lui pardonnerait jamais qu’elle refuse le trône de manière aussi brutale, mais si son métier l’empêchait d’être la future reine de Suède, il n’aurait d’autre choix que celui d’accepter. Cette partie qu’elle souhaitait atteindre, Aloysia n’en n’avait évidemment pas fait part à Joe au départ. Elle n’était pas certaine qu’il soit capable de comprendre le drame que cela serait dans son existence si d’aventure ses parents venaient à la rayer de sa vie. Il avait l’habitude d’être seul au sommet, certes, mais quoi qu’il n’en dise, Monsieur Shark gardait des proches à ses côtés. Sans doute étaient-ils tous des épaules sur lesquelles il pouvait se reposer en cas de besoin, et les seuls êtres au monde en qui il aurait toujours confiance. Aloysia n’avait personne, en dehors de ses parents, car personne ne peut vivre dans l’ombre d’une demoiselle aussi brillante et impitoyable qu’elle. L’ardente blonde ne supportait pas facilement autrui, et ce n’était pas un scoop, bien au contraire. Amaury avait été le seul, mais maintenant qu’il n’était plus là… Hors de question de refaire cette même sentimentale erreur. Les sentiments sont pour la bleusaille, et non pour des dieux comme eux ! « Désormais, ton regard sera satisfait parce que nous allons écraser tous ces bleus qui ne méritent pas une attention de notre part… Mais qui vont nous servir quoi qu’il en soit. » Sans pitié ? Et comment ! Si Joe avait douté de sa capacité à écraser d’autrui, ce n’était plus la peine d’éprouver le moindre doute désormais. Elle savait parfaitement faire le ménage, et ce mieux que quiconque dans cette ville.

    « Il est plus qu’évident que nous allons faire de grandes choses, toi et moi. Nous sommes complémentaires et trouvons notre compte à notre façon. Je lève mon verre à ton génie ! Il me tarde d’être aux Mama Awards, tu n’as pas idée… » Elle hocha la tête en vue de le remercier, sans aller jusqu’à lui serrer la paluche afin que le message ne passe : il avait saisit. S’il s’attendait à de nombreuses effusions de sa part, il risquait d’être déçu, mais quelque chose lui disait qu’elle n’avait pas le moindre souci à se faire de se côté-là… Il était aussi peu démonstratif qu’elle, ce qui n’était pas peu dire ! En revanche, pour tout ce qui touchait à un futur scandale sur le point d’éclater, ils allaient parfaitement se rejoindre, et ce pour chaque affaire qu’ils allaient traiter ensemble. Il n’y avait pas à dire, ils étaient fais pour bosser ensemble… L’évidence même que celle-ci ! « A vrai dire, pour être honnête, je dois dire que devenir le Procureur que tout le monde de la justice va s’arracher me garantira également de ne surtout pas être contrainte de devenir reine. Je ne suis pas faite pour le protocole, les obligations… Me marier avec un parfait inconnu pour le titre, non mais tu m’imagines ?! Autant me tirer une balle dans le pied ! Mais je sais par expérience que mon père acceptera la donne si cela a un rapport avec ma place dans la société. Je vais devenir quelqu’un d’incontournable, et ça, cela aura un écho à son oreille. Bien plus que si je refuse le trône sans l’ombre d’un sentiment. Cela revient au même, mais tout est dans la façon. » Aloysia porta à nouveau son verre de champagne à ses lèvres, tout à fait consciente qu’elle manipulait aisément sa famille pour éviter les obligations royales pesant détestablement sur ses épaules depuis bien trop longtemps. Désormais, elle voulait décider quand, comment, pour quoi vivre. Personne n’allait se mettre en travers de son chemin, ou elle allait l’évincer de la pire manière. « En parlant de gala… Il me semble que ma mère en donne justement un. Si tu es prêt à battre le frère tant qu’il est chauve, un coup de fil et notre cher Benjamin Marks est invité. Prêt à être pendu en place publique par nos mains expertes… » Autant ne pas perdre de temps. Ils allaient avoir bien plus de fil à retordre vis-à-vis du ministre souhaitant leur tirer dans les pattes… Autant préserver leur énergie. Mais histoire de marquer l’esprit, Aloysia déposa son verre contre le bureau de Joe, fit tourner son fauteuil jusqu’à ce qu’il ne lui fasse face et se soutint aux accoudoirs pour créer une proximité tout à fait calculée. « Es-tu seulement prêt à bouffer du lion à nouveau ce soir ? »

    Il n’y avait pas de précipitation dans ses dires ou ses actes. Marks n’était qu’un jeune couillon aisé à écraser, comme le serait n’importe quel insecte. Autant s’en débarrasser au plus vite pour s’occuper d’un plus gros poisson, du moins à son sens. « Tu dormiras tellement bien après l’avoir justement réduit à néant. » D’autant que l’alzheimer de Katrinka Lennox progressait, mine de rien. Une soirée de gala ne laissait pas nécessairement présager qu’il en aurait une autre plus tard. Comme elle l’avait justement dit, autant battre le fer tant qu’il est chaud.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 2 EmptyDim 15 Juil - 21:01

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Les Mama Awards risquaient fort d'être passionnants, cette année. La maison d'édition Shark était pressentie dans plusieurs catégories, dont une particulièrement prisée. Non content de récupérer un ou plusieurs titres en cette fameuse soirée, Joe allait en prime avoir le plaisir de voir un de ses principaux concurrents se retirer publiquement de la course pour lui céder sa place. Si avec ça, il ne se sentira pas aussi excité que s'il se trouvait avec une splendide créature féminine dans les bras... Bien sûr, Aloysia aurait sa place au cours de cette soirée qui, à défaut d'avoir le moindre rapport avec sa carrière juridique, aura au moins le mérite de l'insérer dans les cercles très particuliers des médias interculturels. Si Joe ne tapait pas dans l'international avec une littérature multiple dans ses origines et ses traductions, jamais il n'aurait été concerné par ce genre d'évènement. C'était le signe selon lequel il n'était pas qu'un simple éditeur un peu plus riche ou influent en Grande-Bretagne ou sur la côte ouest des États-Unis : notre homme visait un lectorat à l'échelle internationale, et il avait déjà une image extrêmement forte qu'il comptait asseoir davantage. Qu'il s'agisse de business ou de femmes, Joe était un conquérant qui ne reculait devant rien, un homme assoiffé de pouvoir et d'argent qui n'avait pas le moindre scrupules à réduire des vies à néant si cela pouvait lui assurer la première place sur le podium. Un homme doté de sentiments aurait culpabilisé face à ce qu'il infligeait à Anderson, avec l'aide précieuse de l'Epsilon, mais tout le monde sait que l'existence d'un coeur dans le corps de Joe Shark n'est qu'une légende urbaine. Non content d'y trouver un intérêt, l'Anglais éprouvait un plaisir malsain à ruiner des vies... C'est bien pour garder les pieds sur Terre que son petit frère de coeur, Noah, était aussi bon : il était un ange face au démon.
Joe arqua un sourcil d'une façon très british lorsque la belle fit tourner son fauteuil pour se retrouver face à lui. Vous connaissez l'animal, notre éditeur fétiche posa naturellement ses yeux sur le décolleté merveilleux d'Aloysia, louant l'adresse du créateur de ce tailleur splendide qu'elle portait. Il ne concéda à la regarder dans les yeux que lorsqu'il jugea s'être suffisamment rincé l'oeil, lui accordant un sourire extrêmement mince, à peine esquissé. "J'en mangerais à n'importe quelle heure de la journée." répondit-il simplement. Entendez par-là qu'elle pouvait appeler sa mère pour réserver une place - sans doute la dernière - à ce jeune coq de Marks. Effectivement, son appétit en termes d'humiliation, de destruction et de conquête était sans cesse inassouvi. Il n'y a pas d'heure pour ruiner des vies, voilà l'une de ses phrases fétiches. "J'ajouterais également que je trouve la lionne bien avenante, mais ce n'est pas pour me déplaire." Petit trait d'humour typiquement anglais dont seul Joe avait le secret. Non, il ne sauterait pas sur Aloysia dans l'immédiat, il avait un peu trop peur de se reproduire à nouveau... Mais rien ne l'empêchait de faire preuve d'autant de charme et de séduction que d'ordinaire. Les effusions et les témoignages d'affection lui donnaient envie de vomir... mais les allusions graveleuses, elles, n'étaient pas exclues pour autant. C'était une seconde nature, chez lui.

Il croisa ses bras sur son torse en méditant les paroles de son interlocutrice. Reine ? Elle en avait le physique, sans doute en avait-elle aussi l'étoffe. Mais aurait-elle la patience de supporter un pareil statut ? Pas sûr qu'une femme dépendante à certaines drogues ou dérivés soit à même d'assurer la direction d'une monarchie. Et Aloysia lui semblait bien trop indépendante et carriériste pour se borner à un statut où l'on n'attend d'elle que le respect du protocole et de la diplomatie. "Tu n'as pas une tête à couronne. Pardonnes mon chauvinisme navrant, mais en tant que Britannique de souche, je ne peux m'empêcher de voir les autres souverains avec moins d'égards ou de classe que notre chère Elisabeth II. God save the Queen." ajouta-t-il en portant une main patriotique à son cœur. Eh oui, comme tout Anglais digne de ce nom, Joe vouait un profond et indéfectible dévouement à la reine Elisabeth. Malgré des hauts et des bas, elle donnait à la Grande-Bretagne un prestige à nul autre pareil. "Quoiqu'il en soit, je pense que tu fais le bon choix. Il est sans doute des esprits bien plus simplets et soumis dans ta famille qui se réjouiront de passer leur vie assis sur un trône à regarder leurs sujets s'affairer." Une façon redoutablement adroite et détourner de suggérer qu'Aloysia avait un esprit trop développé pour se soumettre à un écrasant protocole. Elle avait besoin de vivre sa vie comme elle l'entendait, pas en se fiant à des traditions. "Il te sera toujours possible de te rattraper en faisant s'activer ton petit personnel pour se plier à tes quatre volontés, lorsque tu seras Procureur."
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