the great escape
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Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe

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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 EmptyDim 15 Juil - 21:46

Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 Tumblr_m52iyfuPID1ruyyajo1_500

    Aloysia ne put s’empêcher d’éclater de rire face à l’élan qu’il eut pour cette bonne Queen Elizabeth. Il faut dire que le côté « patriotique » ne lui allait pas du tout à elle. Certes, la jolie blonde était née en Russie et ressentait un certain attachement pour ce pays, mais rien qui puisse décemment casser trois pattes à un canard. Pire, elle n’avait strictement aucun sentiment particulier pour la Suède, dont elle était censée reprendre le trône une fois que l’actuel roi aurait eu la mauvaise idée de passer l’arme à gauche. « Marrant, le côté patriotique, c’est affreusement choquant chez toi » ironisa-t-elle sans une once de sérieux. Après tout, elle avait côtoyé suffisamment d’anglais, bien qu’aucun n’ait la trempe de Joe, pour savoir à quel point ils savaient être attachés à leur pays, leur coutume et autres traits les caractérisant si bien. « En fait, c’est la main sur le cœur. Non, vraiment, faut me corriger ça ! » Ils étaient réputés l’un comme l’autre pour ne pas en avoir, ce n’était donc pas le moment de flancher. Leurs vies allaient bientôt être rythmée par la manipulation, la destruction de la vie d’autrui, et non dans la sentimentalité qu’ils pourraient, très éventuellement, ressentir à un moment donné. Le terme même de sentiment ne faisait guère partie du vocabulaire d’Aloysia depuis qu’Amaury n’était plus de ce monde. Son propre cœur s’en était trouvé cadenassé, emprisonné sous des montagnes indestructibles. Et loin d’elle l’envie qu’il en soit autrement. C’est pourquoi elle ne pouvait que trouver sa place aux côtés de Joe : son manque cruel de pitié lui allait à ravir. Enfin quelqu’un en ayant entre les jambes et n’ayant pas peur de se mouiller pour obtenir ce qu’il convoitait viscéralement. Enfin quelqu’un avec qui elle pouvait atteindre des sommets sans s’attendre à ce qu’il ne la poignarde. Leur collaboration, bien que récente, était déjà tellement bien ficelée qu’ils n’avaient aucun avantage à se faire le moindre enfant dans le dos, sans mauvais jeu de mots. Ils n’avaient même pas à s’apprécier, du reste, pour réussir à collaborer. La preuve, ils s’étaient déjà mis mutuellement KO, Aloysia avait bien manqué d’y passer à cause d’une grave hémorragie mais aujourd’hui, ils sirotaient un champagne grand cru, Joe ne manqua pas de laisser son regard graveleux d’expert se promener sur le décolleté qu’elle possédait, absolument délicieux et pigeonnant. C’était de bonne guerre, après tout… « Avenante et fière de l’être ! Après tout, le bon dieu ne m’a pas doté d’arguments aussi percutants pour qu’ils restent sagement camouflés. Il n’y a pas marqué « bonne sœur » sur mon front. » Aloysia s’écarta néanmoins, un sourire narquois s’étirant contre ses lèvres, afin de s’emparer de son cellulaire. Sa nouvelle mission ? Joindre sa mère, si tant est que ce soit possible alors que son gala actuel devait probablement battre son plein.

    Aloysia se paya cependant un culot monstrueux en appelant justement l’hôtel où était donnée la réception. Il était impossible qu’on ne la trouve pas dans ses conditions : en quelques minutes à peine, la jolie blonde débita un imposant discours en russe, expliquant clairement son intention de se rendre à cette petite sauterie, en compagnie de Joe Shark, que sa mère semblait tant apprécier. Elle ponctua ledit discours en sommant sa mère d’inviter de toute urgence ce bon Marks, qu’importe l’excuse qu’elle puisse bien inventer pour qu’il ne vienne. L’important était justement qu’il soit tellement tenté d’apparaître en si prestigieuse compagnie qu’il ne puisse pas refuser une telle aubaine. Aussi, une fois son appel terminé, c’est un sourire non plus narquois mais à la fois cruel et affamé qui marquait ses traits délicats et impitoyables. « En attendant que j’ai toute une clique de petits toutous à pouvoir siffler pour satisfaire mes moindres désirs, je suggère de prendre notre pied à la petite sauterie de ma mère… Où Marks va évidemment se rendre d’ici une petite heure. Voilà qui nous laisse le temps de te trouver un costard et moi une tenue plus approprié. Faisons en sorte d’être jalousé dès lors que nous aurons posé un pied à l’intérieur de la pièce. Toujours prêt à bouffer du lion à n’importe quelle heure, j’espère ? » Aloysia n’avait aucune idée de l’emplacement de ses divers costumes de soirée, mais peut-être en possédait-il certains à son bureau. Quoi qu’il en soit, il faudrait que l’impétueuse demoiselle ne passe par chez elle pour se changer et revêtir autre chose qu’un tailleur, qui certes mettait en valeur ses courbes divines, mais qui n’était aucunement approprié dans une soirée de gala comme celle-ci. « Je ne sais pas si je dois t’emmener quelque part pour que tu sois la classe incarnée, mais personnellement, il va me falloir repasser par chez moi pour que je sois réellement dangereusement fabuleuse. » Aloysia termina sa coupe de champagne, dans laquelle il ne restait pas plus d’une gorgée, avant de lancer un dernier regard à Joe, bien qu’elle ne se doute déjà de la réponse à sa question : « je conduis ou ton machisme va parler cher partenaire ? »
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 EmptyJeu 19 Juil - 21:12

Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 Tumblr_lw16k9iJHd1qc4wzco1_500

"J'ai mis la main à cet endroit parce que c'est une coutume." précisa Joe avec un semblant de sourire ironique. Effectivement, s'il y avait bien un endroit de son corps particulièrement creux, c'était ici, au niveau du coeur. Il ne s'agissait, chez lui, que d'un organe minimal qui pompait la glace circulant dans ses veines. Point. Pour les sentiments ou un semblant d'affection, adressez-vous à quelqu'un d'autre. Quoiqu'il en soit, il laissa sa collaboratrice appeler la haute instance maternelle afin d'arranger une invitation à cet impertinent de Marks qui verrait bientôt sa carrière toucher à sa fin à la vitesse de la lumière. Pendant ce temps, il saisit lui-même son téléphone portable pour envoyer un sms à Noah afin de lui demander de garder Connor pour la soirée. Pourquoi avait-il accepté si vite la proposition d'Aloysia ? Parce que non content de satisfaire son ego démesuré, l'éditeur allait avoir la paix loin du domicile familial. Père indigne ? A 200%, et il le vit très bien. Par ailleurs, son petit doigt lui disait qu'Aloysia serait également joyeusement débarrassée du môme dont elle avait malheureusement hérité pendant quelques temps. La réponse de son écrivain fétiche ne tarda pas : un "oui" bariolé de smileys en pagaille. Fort heureusement, son petit frère de coeur était un adorateur intégral des enfants, comblant ainsi le manque d'affection consternant de Shark père. Celui-ci avait toujours le chic de pousser son gamin dans les pattes de son oncle afin de contenter les deux gaillards et respirer un peu. Sa vie de célibataire endurci, il y tenait, quand même.

Aloysia, une bonne soeur ? Grand Dieu, jamais de la vie... elle était même une sacrée pécheresse à ses heures perdues. Le souvenir de leurs deux chevauchées fantastiques annihilait tout soupçon de conscience lavée de la moindre pensée perverse émanant de la princesse Suédoise. Elle avait une classe certaine, savait se tenir parfaitement bien en public... mais dans le privé, il s'agissait d'une diablesse insoumise et particulièrement mauvaise comme elle venait de le prouver avec Anderson. Tant mieux, d'ailleurs : en collaboratrice, il avait besoin d'une femme avec une sacrée paire entre les jambes, parlons franchement. Au lit, les écervelées à la plastique de rêve défilent, mais ce sont les têtes qui ont leur place dans sa vie professionnelle. Ne mélangeons pas tout, bien que les pensées qu'il avait eu brièvement à l'égard de la jolie blonde étaient loin d'être catholiques. Au moins, ils se ressemblaient encore davantage dans la mesure où ils iraient jusqu'à se servir de leurs corps pour parvenir à leurs fins. Combien de fois, au début de sa carrière, avait-il dû recourir à la séduction et au sexe pour gravir les échelons plus rapidement qu'à force de son génie commercial ? Il aurait pu rester pro sur toute la ligne... mais Joe n'en aurait jamais eu la patience.
"Pas besoin d'aller bien loin. Marc !!" Ce prénom... scandé comme personne par Joe, son assistant ne mettait jamais plus de trois secondes pour rappliquer dans le bureau de son patron, comme un bon toutou. Il faut dire qu'il admirait le boss comme personne, sachant que plusieurs années à son service lui ouvriraient les portes du monde de l'édition mieux que toute autre formation. "Sois un ange et ramènes-moi le dernier Lacroix que ELLE va publier dans son numéro masculin du mois prochain. Veilles à ce qu'il soit sur mesure." L'assistant hocha docilement la tête puis partit aussi rapidement qu'il était arrivé. Shark a horreur des boutiques... mais il aime être à la fine fleur de la mode. Lorsque certains hommes se pavaneront dans des costumes certes luxueux, lui s'offrait le luxe indécent de paraître avec le tout dernier ensemble griffé de la main de l'excellente maison Christian Lacroix, même pas encore paru dans le prestigieux magazine ELLE qui publiait chaque année un numéro spécial hommes. Et sur mesure, s'il vous plait. On a la classe ou pas.

Il tourna la tête vers son interlocutrice puis marcha jusqu'à la porte de son bureau en la devançant puis la tint ouverte. "Je n'accepterai même pas de monter dans une ambulance conduite par une femme, quand bien même je me viderai de mon sang. Je passe te prendre à ton appartement dans quarante minutes, sois prête d'ici là." ajouta-t-il sur une voix aussi courtoise qu'assurée. D'une, il ne paraîtrait pas à la soirée avec une autre femme que la belle Russe... et de deux, par conséquent, c'est lui qui l'amènerait personnellement à cette soirée. Galanterie anglaise et obligation d'un gentleman qui ne laisserait pas sa cavalière se rendre d'elle-même à une soirée mondaine. Malgré son naturel 100% macho, il avait toujours ce petit côté british qui plaisait quoiqu'il arrive. Lorsqu'elle eut passé la porte de son bureau, Joe la ferma et soupira avec un bref sourire sur les lèvres.
Quelques minutes plus tard, Marc reparaissait avec le costume protégé sous une couverture de plastique. "Parfait." se contenta de remarquer le puissant milliardaire en faisant tourner l'ensemble sur son cintre. Joe le remit dans sa couverture et s'apprêta à partir, demandant à son assistant de ranger les dossiers traînant sur son bureau avant de partir. "Tu... tu ne te changes pas là ? - Non, je vais prendre une douche chez moi avant. Navré de casser tes espérances, tu fantasmeras sur moi un autre jour." Combien de fois avait-il surpris son assistant à essayer de lui faire du rentre-dedans ? Il ne les comptait plus. Cette situation l'amusait plus qu'elle ne le dérangeait, au fond.

Après un passage par la case maison où Connor n'était déjà plus là, Joe monta à bord de la limousine qui devait venir le prendre chez lui avant de faire un crochet par l'appartement d'Aloysia. Ce soir, il avait décidé qu'il se ferait conduire... par UN chauffeur, s'il vous plait. Une fois devant l'appartement de la jeune femme, Joe sortit de la luxueuse voiture pour attendre galamment sa cavalière au dehors, près à lui ouvrir la porte lorsqu'elle paraitrait pour ensuite monter à bord.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 EmptyJeu 19 Juil - 22:41

Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 Tumblr_m52iyfuPID1ruyyajo1_500

    Quarante minutes pour être absolument parfaite, c’est un timing extrêmement court, à part lorsque l’on s’appelle Aloysia. Il faut dire que l’expression « vite fait bien fait » lui allait particulièrement à ravir, tant et si bien qu’une fois qu’elle eut ouvert la porte de cette même maison dont elle avait dû refaire complètement la décoration suite au passage de Joe, ce fut comme une illumination : elle était faite pour être à son bras ce soir, quoi que l’on en dise. Sa coiffure et son maquillage étaient soignés, certes, mais la robe d’un rouge sang, fendue jusqu’au haut de sa cuisse, avait été choisie pour l’occasion. C’était un peu comme si elle s’apprêtait à bouffer du lion et à répandre le sang de leurs ennemis sur le sol de la réception à laquelle ils se rendaient. Aloysia eut cependant un petit sourire satisfait, accompagné d’un haussement de sourcil tout à fait à propos : le costume porté par Joe, sur mesure, complétait avec un brio non dissimulé ce tableau aussi dangereux que divin qu’ils allaient former. Quant à la petite galanterie de coutume vis-à-vis de l’ouverture de la porte de la limousine, la jolie blonde y fut particulièrement sensible. Mais avant même que de monter et prendre ainsi place dans ce nouveau chapitre passionnant de leur collaboration nouvelle, elle ne put s’empêcher de redresser légèrement le nœud papillon de l’éditeur, un sourire presque séducteur s’étirant contre ses lèvres délicatement maquillées. « Maintenant, c’est la perfection parfaite. » Sur ses mots, elle grimpa volontiers à l’intérieur de cette somptueuse limousine, sans éprouver la moindre difficulté malgré la taille impressionnante de ses talons aiguilles de ce soir. A vrai dire, malgré son haut rang dans la société et la place qu’elle comptait bien se réserver pour l’avenir, la jeune femme n’était pas réellement coutumière de ce genre de choserie. Elle préférait conduire elle-même, garantir son propre confort et ne surtout pas se reposer sur un chauffeur pouvant être bloqué dans des embouteillages, ou pouvant oublier d’avoir fait le plein. Au moins, lorsque l’on est seul dans l’équation, on ne peut s’en prendre qu’à soi-même et s’engueuler en cas de dérapage. Se connaissant, Aloysia aurait tranché la tête du premier chauffeur la mettant en retard pour une importante réception, ou le moindre rendez-vous reposant sur le concept de vie ou de mort. Mais ce soir, exception oblige. Déjà parce que son cavalier n’était pas exactement habituel, et parce qu’ils semblaient tous deux voguer dans un monde où eux seuls fixaient les règles. Détruire tous les autres et régner en maîtres, voilà ce qui semblait rester leur objectif premier et final. Aucun risque qu’ils ne se tirent dans les pattes, cependant : ils étaient bien trop complémentaires… « On peut dire que tu as mis le paquet ! J’adore ça, cette soirée promet d’être absolument délicieuse. »

    A vrai dire, maintenant qu’ils ne devaient plus échafauder les derniers détails de leur plan et qu’ils se trouvaient tous deux sur la même longueur d’onde, Aloysia craignait qu’ils n’aient plus rien à se dire. Après tout, il ne fallait pas oublier à quel point ils se détestaient jusque très récemment. On aurait dit que la terre entière n’était pas un terrain de jeu assez grand pour eux, puisqu’ils finissaient toujours par se retrouver inexplicablement histoire d’en remettre une couche et d’accéder, doucement mais sûrement, à ce point de non retour auxquels ils tenaient. Le plus étrange dans l’histoire, c’est que même en l’absence de détails à régler au sujet de leur plan absolument parfait, la jolie blonde trouvait encore leur discussion intéressante. La preuve, elle n’avait pas le moindre désir de montrer les crocs ou d’être désagréable… Voilà bien une première ! « Figure-toi que cela faisait longtemps que je cherchais quelqu’un avec les épaules solides, et qui en avait suffisamment dans le pantalon pour faire ce que nous faisons. Non pas que je doute de tes aptitudes en la matière… je doutais plutôt de notre longueur d’onde. Ravie de voir à quel point nous sommes déjà rodés. Et n’aie crainte, les affaires vont affluer presque plus vite que nous ne pourrons les gérer. Mais j’ai ouï dire que l’organisation est justement le point indiscutable que l’on t’envie, entre autres choses. J’entends par là évidemment cette formidable capacité que tu as eu d’achever littéralement Anderson en lui avouant que tu avais côtoyé bibliquement sa bourgeoise. » D’accord, le discours tenu par Aloysia n’était pas exactement délicat, ou digne d’une reine potentielle pour la Suède, mais on ne change pas une équipe qui gagne. La douceur n’était son point fort qu’en de très, très rares occasions et elle n’avait de pitié qu’après avoir épuisé tout son stock d’autres émotions ; qu’elle n’appelait pas émotions, d’ailleurs, mais frémissements. La délicatesse d’une biscotte moisie, on vous dit ! « Dis-moi, après avoir écrasé l’insecte Marks, quels sont tes futurs plans ? Te replonger sagement dans le monde de l’édition ou poursuivre la quête de ce Nirvana en planchant avec moi sur le dossier… du ministre dont je t’ai parlé ? Si tel est le cas, j’ai bien peur de devoir t’enlever régulièrement. Peut-être ton organisation serait-elle légèrement secouée par cet ouragan que nous allons déchaîner. » S’attaquer à un ministre, faut-il être fou. Mais personne n’a jamais dit qu’Aloysia était spécialement saine d’esprit.

    Lors de sa dernière réplique, la jeune femme n’avait pas quitté Joe des yeux, mais elle finit par trouver le spectacle offert par la ville illuminée particulièrement intéressant face à ce qu’elle comptait évoquer ensuite. Cela n’avait qu’un rapport éloigné avec ce qui avait été précédemment énoncé, et cela restait gênant. Mais elle n’était pas idiote : il avait deviné ses travers liés à la drogue. Il avait même assisté à une crise de manque d’anthologie et méritait d’être mis au courant de la suite à donner à cette donnée, pour ainsi dire. Surtout maintenant qu’ils formaient un duo diabolique que tout San Francisco allait craindre, aduler et même envier dans les semaines à venir. Aloysia n’en doutait pas une seconde. « Je sais que tu es au courant de mes travers. Je sais aussi que je pourrais me défendre que tout ceci ne te regarde en rien et que le côté personnel de ma vie reste à mon entière discrétion… mais notre collaboration a mis de nouvelles choses en lumière, aussi je crois bon de t’annoncer que je ne prends plus ce genre de choses depuis quelques temps déjà. » Le quand, comment, pourquoi restait à son unique discrétion. Disons simplement que l’anniversaire de la mort d’Amaury lui avait fait comprendre énormément de choses, de même que l’Alzheimer progressif de sa mère. Elle ne pouvait pas se permettre d’être seulement à soixante-dix pour cent disponible. Il fallait qu’elle soit à fond dans tout ce qu’elle entreprendrait, qu’elle l’ait choisit ou pas. « Quand je fais quelque chose qui me fais prendre mon pied, je le fais à fond. Tu es bien placé pour le savoir… et tu le seras davantage à l’avenir. Pourquoi ne pas trinquer ici à notre… échappée belle ? » Ils allaient anéantir le moindre petit insecte sur leur chemin commun, et si aucune menace n’était présente pour assombrir ce duo diabolique, il n’en demeure pas moins que l’expression était bien trouvée.


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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 EmptyVen 20 Juil - 21:13

Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 Tumblr_lw16k9iJHd1qc4wzco1_500

Notre British se trouva être étonnamment silencieux une fois sa cavalière de soirée rentrée avant lui dans cette luxueuse limousine. Un verre de scotch à la main, il regardait soit dans le vide, soit Aloysia, soit les lumières de San Francisco à travers la vitre teintée. En l'écoutant parler, il ne put réprimer un léger sourire au coin des lèvres. La différence majeure entre eux était ici : cet enthousiasme dont faisait preuve la jeune femme, malgré ses manières hautement aristocratiques, tranchait nettement avec son propre état d'esprit. Plus mesuré, plus distant et beaucoup plus froid. Moins passionné ? Pas vraiment. Cette différence était causée uniquement par l'expérience. Au risque de passer pour un vieux avant l'âge, Joe avait déjà une carrière des plus conséquentes et brillantes, rares pouvaient se targuer de posséder un tel empire sans avoir hérité de quoique ce soit, contrairement à bon nombre de ceux qui avaient l'impudence de se réclamer concurrents de Shark. Il avait bâti cette maison d'édition de ses propres mains et lui avait assuré un avenir radieux depuis près de quinze ans, voir davantage. Aloysia n'en était qu'aux prémisses de sa carrière dans le monde juridique, elle commençait à goûter au plaisir malsain qu'on peut éprouver en ruinant ses adversaires d'une manière aussi adroite que moralement suspecte. Dire qu'elle semblait extérieurement la plus emballée des deux n'était pas un mensonge. Sans être blasé, Joe s'asseyait confortablement sur sa propre expérience pour ne pas avoir à sautiller de joie et trépigner d'impatience face à chaque dossier auquel ils pouvaient s'attaquer. De toutes manières, le jour où on verra un Britannique pure souche « sautiller » ou « trépigner », il pleuvra à torrent dans le Sahara.

C'est donc pour cette raison que durant le trajet, il ne releva absolument rien des compliments - plus ou moins détournés - que lui fit Aloysia en se réjouissant de leur collaboration. Tout juste hocha-t-il poliment la tête pour la remercier. Dans des moments pareils, on pouvait aisément voir que Joe était en quelque sorte une force tranquille. Un homme éminemment puissant, mais qui agit toujours avec parcimonie. Il ne frappe pas comme un bourrin, mais fait preuve d'une impitoyable délicatesse. De la mesure en toute circonstance, voilà son crédo. "Il est d'usage de dire que les consommateurs de drogue, d'alcool, ou les personnes dépendantes en règle générale, sont les menteurs les plus adroits qui soient." releva-t-il en regardant enfin Aloysia droit dans les yeux, le visage neutre. Arrêtait-elle vraiment de consommer des produits illicites ? Peut-être. La croyait-il ? Absolument pas. Elle le connaissait maintenant bien assez pour savoir qu'il n'était point homme à se fier à de vaines paroles. Sans preuve, difficile d'attirer son attention ou de gagner une part de sa précieuse confiance. "Toujours est-il que je te souhaite du succès dans tout ce que tu entreprendras ou ce que tu aurais déjà commencé à entreprendre." ajouta Joe en trinquant avec elle avant de boire une gorgée de son scotch. Il ne cherchait pas à être méchant, juste à remettre chaque chose à sa place. L'éditeur ne demandait qu'à la croire, mais pas sur de simples paroles.

Il reposa son verre sur le minibar de la limousine puis déposa ses mains sur ses cuisses en regardant la jeune femme. "Je n'ai jamais eu pour habitude d'être un homme sélectif en matière de business. Je peux tout à fait mener deux projets de front sans faire preuve de laxisme pour autant." S'attaquer à un ministre ne l'effrayait pas car Joe n'était pas d'un tempérament sujet à la panique. Il était capable de beaucoup de choses grâce à cette répression émotionnelle qu'il s'imposait. Par ailleurs, il ne comptait pas mettre son rôle de businessman entre parenthèses pour des entreprises de conquête avec la future procureur. Il avait des employés à charge qu'il ne pouvait décemment pas laisser de côté et si sa propre activité baissait, c'est lui qu'on attaquerait avec moins de difficulté. Être un vrai requin, c'est attaquer sans baisser sa garde. "Avant que nous n'arrivions à cette délicieuse réception en devenir, pourquoi ne pas me parler de ce ministre qui se trouve dans notre collimateur ? J'avoue ne pas encore me figurer de qui il peut bien s'agir mais je compte sur tes connaissances pour venir combler mes lacunes." Pendant ce temps, Joe en profita pour détailler celle qui allait paraitre pour la première fois officiellement à son bras pour une soirée. Dire qu'il y a quelques semaines, ils se colletaient comme deux fauves pour un quartier de viande, et ce soir ils se rendaient ensemble à un gala... surprenant, mais le quarantenaire ne s'en plaignait pas. Avec cette robe rouge sang, cette coiffure, ces talons et ces jambes fuselées subtilement dévoilées par une fente remontant jusqu'à sa cuisse, elle concentrait toutes les qualités pour attirer son attention. Sauf que celle-là, Shark, tu ne la déballeras pas après la réception comme toutes les autres. Already done, dude. A cette pensée, il se fendit d'un énigmatique et subtil sourire tout en attendant que la belle princesse lui fasse part des éléments à charge contre le ministre qui ferait prochainement l'objet de leur diabolique soif de pouvoir, avant qu'ils n'aillent ridiculiser un moucheron trop impertinent.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 EmptyVen 20 Juil - 22:03

Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 Tumblr_m52iyfuPID1ruyyajo1_500

    Aussi étrange que cela puisse paraître, Aloysia ne fut pas particulièrement vexée des propos tenus par Joe. Il n’avait pas tout à fait tort, hélas. Depuis la mort d’Amaury et sa longue descente aux enfers, la jolie blonde s’était révélée être une menteuse hors pair. Ce n’est pas pour rien que jamais ses parents n’avaient ne serait-ce que soupçonné la supercherie se jouant pourtant sous leurs yeux la plupart du temps. Il s’agissait là d’une pure question de survie : si d’aventure papa Lennox avait eu vent des petits travers de sa fille bien aimée, il l’aurait aussitôt collée en cure de désintoxication sans même écouter le moindre argument. A ce moment là, la jeune femme n’aurait évidemment pas été disposée à cesser ses agissements, tant et si bien que cette famille se serait doucement mais sûrement plongé dans une ritournelle infernale. Il était même probable qu’Aloysia aurait collectionné les cures avant même que d’obtenir le moindre résultat, si tant est que le moindre résultat soit possible. Forcément, si l’on est un tant soit peu lucide quant à la situation, il est impossible d’être vexé dans ces conditions. Aloysia se contenta donc de hocher la tête, une expression indéchiffrable peuplant les traits de son visage angélique avant de se concentrer sur autre chose : bien que cela fasse un certain temps qu’elle n’avait plus touché à la moindre substance illicite, il allait sans dire que ses travers pouvaient rapidement refaire surface, notamment à la moindre contrariété. Elle allait bien se garder de risquer la moindre altercation, qu’elle soit verbale ou physique, en compagnie de Joe. Il n’était jamais totalement certain que cette éventualité soit impossible, surtout avec leurs antécédents et leurs tempéraments diamétralement opposés… une chance en somme que la blonde soit loin d’être une crétine. Elle comptait au contraire profiter de cette soirée pour le moins étonnante, au bras de Joe Shark, toute persuadée qu’elle était de sa position hautement enviable. La seule petite ombre éventuelle au tableau résidait dans la possible présence d’anciennes conquêtes de l’éditeur. Le beau monde de San Francisco est un cercle résolument restreint, et il n’est pas dit que ce bon Joe ait écarté à jamais les assauts désespérés de quelques midinettes en manque d’affection. Aloysia ne savait pas au juste pour qui elle devrait se faire passer, ni même s’il allait se démerder habilement pour se tirer lui-même de cette éventuelle mauvaise passe, mais pour l’heure, elle comptait surtout rester à sa place… ils formaient un duo qui se ficelait de plus en plus, mais qui en était encore à ses balbutiements. Ce n’était donc pas le moment de sauter les étapes, bien que l’expérience puisse être amusante. Aloysia n’était pas stupide au point de croire que ce genre d’idiotie reste gratuit, ou « impunie » à vrai dire.

    « Je ne sais guère si tu vas sauter au plafond –ce n’est qu’une image– ou si tu vas fulminer de colère en découvrant qu’il s’agit hélas de ton bon ami, McCall. Ministre des affaires étrangères jusqu’ici sans histoires, ou en tout cas droit comme un i, mais qui a récemment mis la main à la pâte, si je puis dire. Comme tout homme politique, il possède forcément un ou deux contacts peu recommandables dans son carnet d’adresses… mais il s’est récemment retrouvé sur écoute après que l’on ait découvert qu’il mouillait dans un trafic de prostituées mineures. Hélas, cela ne semble pas lui avoir réussi, puisqu’il a voulu voir plus loin : son but ? » Aloysia cessa brusquement de s’exprimer en vue non pas de créer un climat de tension insupportable dans cette magnifique limousine, mais plutôt pour reprendre son souffle. Elle ne connaissait pas Joe sur le bout des doigts, certes, mais elle avait ouï dire que McCall était un très, très ancien ami. On ne pouvait pas parler d’amitié à toute épreuve, comme celle qu’il entretenait certainement avec d’autres s’apparentant à une famille de cœur, mais il y avait fort à parier que l’éditeur de génie ne prenne cela comme une véritable trahison. Il s’agissait de la raison pour laquelle Aloysia voulait le rencontrer en premier : avant que cela ne risque de devenir une affaire presque personnelle, la jolie blonde voulait tâter le terrain en toute légalité afin de savoir exactement où ils mettaient les pieds. Folle ? Non, organisée. « Il semble être décidé à anéantir ce qu’il appelle être une insulte au monde des affaires. Il n’y parviendra pas seul, évidemment, mais il y a fort à parier qu’il saura s’entourer. Cela risque cependant de lui prendre un certain temps et c’est ainsi que nous pouvons frapper. Je voulais le rencontrer avant même que de t’en parler histoire de tâter le terrain, mais j’imagine que c’est inutile désormais. Je pense que c’est ta tête qu’il veut en premier lieu, parce que tu es en haut du podium. Pourquoi, comment, je ne sais pas encore. Mais ce n’est qu’une question de minutes avant que cette information ne soit entre mes mains : mon officier préféré est invité à la soirée de gala de ma mère. Je devrais être en mesure de te fournir plus d’éléments. » Aloysia ne voulait pas être mise de côté. Bien qu’il soit visé plutôt personnellement, elle pouvait tout à fait lui être utile… bien qu’elle ait probablement à lui prouver la chose.

    « Je peux pénétrer l’environnement de ses plus proches amis, et obtenir autant d’informations que possible. Mais j’ai le regret de t’annoncer qu’il va falloir me faire un tantinet confiance, au moins jusqu’à ce que cette affaire ne soit résolue. Je ne suis pas ton ennemie. » Ladite affaire risquait de les propulser au devant d’une scène où tout le monde allait les idôlatrer. Joe allait démanteler un complot le visant lui en premier lieu, quant à Aloysia… le côté légal restait sa spécialité, et mettre à mal un trafic était une excellente carte de visite, pour ainsi dire. « Je serais curieuse de savoir ce que tu penses, là, tout de suite. » De toute évidence, il ne devait pas être ébloui par son décolleté. La rage de vaincre devait être davantage proche de ce qu’il ressentait, force tranquille ou pas.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 EmptySam 21 Juil - 21:02

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Quoiqu'on puisse en dire, Joe Shark était avant tout un homme de parole. Baigné dans le monde des affaires depuis ses études, l'apprentissage du droit et du vocabulaire allant de pair l'avait conduit très tôt à savoir choisir ses mots avec une précaution absolument exemplaire afin de ne pas tremper un orteil dans une eau qu'il ne connaissait pas par coeur d'avance. Aussi, grâce à cette manière de savoir s'engager tout en veillant toujours à limiter ses engagements, il était devenu un homme à la fois fiable et digne d'une extrême méfiance. Un mot peut en cacher un autre, une close peut en dissimuler une autre, il faut sans cesse marcher sur des oeufs lorsqu'on traite avec l'éditeur. Cependant, s'il y a une chose qu'il ne pouvait tolérer en affaires, c'était la trahison. Bien qu'il soit la pire des ordures et un requin de premier ordre, il n'avait jamais poignardé un partenaire dans le dos sans avoir au préalable laissé une porte de secours ouverte pour s'échapper d'une collaboration qui aurait menacé ses ambitions de profits. Aussi infime soit cette porte, elle existait toujours, tant et si bien qu'on ne pouvait l'attaquer pour déni de contrat, par exemple. Mais se faire attaquer par un camarade de longue date, un homme avec qui il avait mené une partie de ses études, un des rares en qui il avait véritablement confiance dans la haute sphère aristocratique, il ne le tolérait pas.

En premier lieu, l'Anglais porta une main à ses lèvres en regardant par la fenêtre une fois qu'Aloysia eut terminé de lui présenter brièvement les choses. Ses doigts descendirent au niveau de son menton où il entretenait cette légère barbe de trois jours... Ceux qui le connaissent, comme son assistant ou bien Noah, savent que c'est le signe avant-coureur d'une catastrophe en prévision. Les prémisses d'une colère imminente de la part d'un homme qu'il faut à tout prix éviter de contrarier si on tient à son espérance de vie. "Je vois." lâcha Joe sur une voix parfaitement calme, quoique plus monocorde et froide qu'à son habitude. Ca, c'est le summum du Britannique énervé. Aloysia l'avait vu exploser de colère une seule fois, et c'était extrêmement rare chez lui. Le ciel pouvait lui tomber sur la tête que seule la dignité serait encore son maître mot. Même certains grands acteurs pourraient envier son contrôle absolu sur les quelques émotions qu'il pouvait ressentir de temps à autres. Tant que sa famille ou ses plus proches amis, le noyau dur, était intact, Joe n'avait aucun mal à se contrôler, même face à une trahison de cette ampleur. Cependant, des lueurs presque diaboliques flottaient dans son regard d'un bleu lagon perçant, comme si des flammes dansaient dans les yeux de ce fils de Satan. "Je ne me doutais pas que les ambassadeurs au niveau ministériel, pourtant chargés de la diplomatie internationale en premier lieu, avaient encore le temps de s'intéresser à la vie économique d'une entreprise pourtant florissante." Et voilà un dernier signe selon lequel notre homme maitrisait mieux que quiconque ses émotions : l'humour. Un humour cynique, porté souvent sur la dérision, typiquement british. S'il s'emportait, Joe ne mériterait pas le rang et la réputation qu'il possédaient actuellement.

Son regard se posa enfin sur Aloysia à qui il accorda l'ébauche d'un aimable sourire. "J'imagine que lorsque le ministère des Affaires étrangères devra recruter un autre ministre moins curieux et plus fiable, ils auront une pensée pour le travail que tu auras accompli pour assurer au système politique une organisation saine." En d'autres termes, il plaçait sa confiance en elle pour ce dossier, bien qu'elle soit évidemment limitée, simple question de logique. Et il prendrait un plaisir absolument pervers à voir cet homme perdre une carrière qui, il le savait, était le fruit de longues années de préparation. "Si on y réfléchit bien, peut-être favorise-t-il vraiment la diplomatie internationale si les prostituées qu'il engage vienne des pays étrangers. Au fond, ce doit être un homme plus professionnel que ce qu'on peut imaginer." Et un dernier trait d'humour pour la forme, histoire de dédramatiser la situation. Malgré cet air neutre, détaché et flegmatique qui était presque continuellement le sien, Joe fulminait d'une rage vengeresse qu'il lui tardait de mettre à contribution. Seule sa rigueur émotionnelle privait le monde d'avoir ne serait-ce qu'un aperçu de sa haine. Ils arrivèrent jusqu'à l'hôtel où la réception devait avoir lieu. L'éditeur tourna la tête vers la princesse et termina son scotch d'une gorgée. "Marks risque fort de ne pas ressortir d'ici sans avoir versé une ou deux larmes, j'ose espérer que tu as quelques mouchoirs sur toi." Oh oui, ce type allait en prendre plein dans la tête, il allait faire les frais de l'ambition dévorante de la Russe ainsi que de la mauvaise humeur du Britannique, mauvaise humeur connue pour être d'anthologie lorsqu'il brisait quelqu'un pour se défouler.

Comme le veut la galanterie, il sortit en premier du véhicule pour pouvoir présenter sa main et aider sa cavalière à sortir sans qu'elle ait à faire trop d'efforts. Une fois dehors, il lui offrit son bras en lui accordant l'un de ces sourires si particuliers dont la gent féminine - et les photographes mitraillant le tapis rouge de flashs - raffolait. Un sourire charmant, charmeur et engageant au possible. Ce soir, c'est la divine Lennox qui paraissait à son bras, elle aurait donc droit à tous les égards qu'il avait pour les femmes qui l'accompagnaient dans les soirées mondaines. Cela veut donc dire le sentiment d'avoir un homme puissant qui ne délaisse pas pour autant la splendide créature qui l'accompagne. Et encore moins celle-ci plutôt que les autres, vu l'efficacité de leur tandem et l'objectif qu'ils s'étaient fixés. "Entrons dans la fosse si tu le veux bien, chère amie." lui proposa-t-il en l'entraînant doucement vers le tapis rouge qui les mèneraient à la réception.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 EmptyDim 22 Juil - 11:54

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    Pour le restant du trajet en limousine, Aloysia crut bon de ne surtout pas émettre le moindre son supplémentaire. L’expression de Joe était devenue plus froide que d’ordinaire, et bien qu’elle ne puisse pas se targuer de connaître ses moindres actions sur le bout des doigts, il n’était guère difficile de deviner la colère se cachant sous ses yeux d’un bleu aussi magnifique que celui des plus grandes mers du monde. A vrai dire, la jolie blonde se sentait semblable à une enfant en cet instant. Personne ne l’avait jamais trahie, elle ne connaissait pas ce genre de coup de poignard planté dans le dos ni même la vengeance qui peut en découler. Cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas vécu, mais il est évident que Joe était plus expérimenté qu’elle ne le serait jamais, et ce à bien des égards. Elle l’observait donc, comme avide de connaissance, se demandant s’il allait exploser tout de suite ou demeurer le volcan en sommeil dont les quelques traînées de lave ne se répandraient qu’au moment propice, en public, lorsque tous les détails seraient opportuns à leur tour. Aloysia avait presque hâte que ce moment n’arrive, puisque leur « ennemi » de ce soir risquait malheureusement d’en prendre pour son grade de façon tout à fait magistrale. Mais en attendant, elle devait se terrer dans le silence, ne répondant aux différents dires de l’homme que par des sourires légers, ou des hochements de tête, ou bien encore quelques haussements de sourcils tombant à point nommé. Pas le moindre son, pas même lorsqu’il dit espérer qu’elle possédait des mouchoirs. C’est comme si elle était soudainement frappée d’aphonie, ne pouvant démontrer sa façon de penser que par des gestes. Et, en l’occurrence, elle montra son sac à main particulièrement léger ce soir, contenant toujours un nécessaire de survie, les mouchoirs en faisant évidemment partie. Malgré son envie évidente d’éclater de rire pour essayer de détendre cette atmosphère devenue détestablement tendue, elle n’en fit rien, attendant que leur carrosse ne s’arrête devant le palace où avait lieu la réception. En bon gentleman, Joe l’aida évidemment à sortir, lui faisant par la suite l’honneur de lui prendre le bras. Pour sûr, la liste des jalouses de ce soir risquait d’être fort longue, et de s’allonger d’autant si un article paraissait demain avec une photo d’eux en premier page. Aloysia avait beau ne pas réussir à cerner Joe les trois quart du temps, il n’en demeure pas moins qu’elle appréciait leur collaboration, même si celle-ci n’en n’était qu’à ses prémices. « Quoi qu’il advienne dans la fosse, j’ai des mouchoirs pour essuyer larmes et gouttes de sang éventuelles. » Une seule phrase. Une seule et les voilà lancés en pleine arène, bien qu’aussitôt accueillis par la maîtresse de cérémonie en personne : j’ai nommé Katrinka Lennox.

    Contrairement aux idées reçues et à l’empêchement viscéral dont souffrait manifestement Aloysia pour tout ce qui concernait les gestes affectueux publics, elle n’hésita pas à embrasser sa mère et à la serrer quelques secondes contre elle. La jeune femme faisait fi du monde extérieur, des médisances et même des photographes pour se concentrer sur l’essentiel : il s’agissait de sa famille, de son clan. On ne tourne pas le dos à une manifestation affectueuse de sa mère tout en sachant qu’elle souffre d’une maladie la faisant mourir lentement et douloureusement ! Aloysia avait déjà perdu Amaury avant même que de pouvoir réellement profiter de sa présence, elle ne commettrait pas la même erreur. « Nous allons te laisser saluer tes invités, mais surtout préviens-nous dès que Marks fait son apparition… nous souhaitons lui présenter nos respects nous-mêmes. » Katrinka ne se doutait pas un seul instant du plan fomenté par les deux nouveaux acolytes, mais connaissant sa fille, il ne pouvait pas s’agir d’une simple discussion banale ou d’une présentation de respect anodine. Elle redoutait le pire, et pourtant, elle sourit à la chair de sa chair avant de disparaître, non sans avoir longuement salué Joe Shark, dont la présence était toujours hautement appréciée dans ses soirées de gala. Désormais, ils allaient devoir s’occuper d’une manière x ou y jusqu’à ce que Marks ne les honore de sa présence. Cela pouvait être rapide ou long, l’emploi du temps de ces gens là n’étant guère malléables tant qu’ils ne l’avaient pas décidé. Aloysia eut donc l’excellent réflexe de faire signe à un serveur afin qu’il ne leur apporte deux coupes de champagne, de quoi passer le temps agréablement en mettant de côté, temporairement du moins, l’affaire de la trahison ministérielle. Autant ne pas s’éparpiller et programmer d’y revenir une fois que Marks serait mort et enterré, métaphoriquement bien sûr.

    Ce à quoi Aloysia ne s’attendait pas en revanche, c’est de recevoir les respects d’une connaissance de sa famille, un peu plus jeune que Joe, l’ayant toujours poursuivie de ses ardeurs sans jamais parvenir à quoi que ce soit. Alors qu’il avait rejoint le duo diabolique dans l’endroit relativement à l’écart où il s’était dirigé, l’homme venait de l’agripper violemment par le poignet, afin sans doute que la douleur ne la pousse à lui accorder davantage d’attention sans doute. La blonde avait beau le fusiller du regard, sa poigne n’était pas moins présente ni douloureuse, et ils s’adonnèrent ainsi à une véritable bataille silencieuse, aucun des deux ne semblant vouloir démarrer la moindre joute verbale. « Quelle merveilleuse surprise, miss Lennox. Charmante, même. Mais il est presque étonnant de vous voir honorer cette fête accompagnée, vous qui d’ordinaire êtes si douée pour snober la gent masculine des pires façons. Oh, mais j’oubliais… peut-être n’êtes-vous présente ici que pour surveiller votre mère, ou ses débordements éventuels dus à son Alzheimer. Je me trompe ? Il est vrai que Madame Lennox ne sait pas lacer ses chaussures toute seule… dans tous les cas, vous êtes très en beauté, ce soir. Bien plus que lorsque vous êtes sous l’influence de substances quelconques, n’est-ce pas ? » Il était presque étonnant que la jeune femme n’ait rien répliqué face à ce flot d’horreurs déversés sur sa personne. La majeure partie était vraie, hélas. Aloysia était réduite au silence par la vérité, mais depuis quand ? La douleur à son poignet l’empêchait probablement de réfléchir, mais elle finit par reprendre heureusement contenance, sans que son visage ne soit marqué par autre chose que par une impassibilité flagrante et désarmante. « Félicitation pour avoir visé juste, non, vraiment, je suis absolument abasourdie par votre sens inné de l’observation. Mais voyez-vous, ce soir, plutôt que de tester votre débilité profonde, je vais simplement me contenter d’éprouver l’imperméabilité de votre costume. » Puisqu’ils étaient dans un coin relativement tranquille, Aloysia lui jeta l’intégralité de sa flûte de champagne sur le costume, avant de ne lui arracher sa chemise en saisissant l’un des pans histoire qu’il ne s’en sorte pas à si bon compte. Le plus beau, c’est que personne n’avait remarqué l’altercation… pas même les photographes d’ordinaire avides de scoop ! « Je vous suggère de passer votre chemin à l’avenir, Thompson. » L’homme lâcha aussitôt son poignet, affreusement rouge à cause de sa petite manœuvre, et tout aussi douloureux d’ailleurs. Mais si Aloysia s’était parfaitement maîtrisée jusqu’ici, elle cacha dans son dos son poignet meurtri avant de se mettre à compter jusqu’à dix en murmurant en fermant délicatement les yeux, histoire de calmer sa colère et de redevenir maîtresse d’elle-même. « Il s’avère que je n’ai plus de champagne, j’espère qu’un serveur va se pointer sans tarder. Tout comme Marks, d’ailleurs, je me sens d’attaque pour une bataille d’anthologie. »
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 EmptyLun 23 Juil - 21:00

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Légèrement en retrait le temps qu'Aloysia salue sa mère comme toute fille digne de ce nom - aristocrate ou pas - l'aurait fait, Joe s'avança finalement pour se courber en signe de respect et saisir délicatement la main tendue par la maîtresse de lieux avant d'y déposer à peine ses lèvres. Il était assez amusant de remarquer à quel point l'Anglais faisait preuve d'une éducation incroyable combinée à un sens des affaires absolument impitoyable. Le requin le plus gentleman de la création, à n'en point douter. Shark avait toujours été le bienvenu dans les soirées réputées organisées par les Lennox, il avait mis un point d'honneur à ne jamais snober cette famille comme il le faisait avec tant d'autres de ses pairs. La preuve en est qu'en quelques semaines, Aloysia était remontée lentement mais sûrement dans son estime, chose dont rares peuvent se targuer. "Madame Lennox, mes hommages." L'éditeur lui accorda un sourire à la fois poli et charmeur sans pour autant être déplacé. Déjà, la colère face à la trahison de McCall commençait à s'apaiser doucement dans son esprit... l'hypocrisie guérit tout, malgré ce que les mauvaises langues pourront en dire.
Une coupe de champagne à la main, Joe voulut trinquer à cette soirée avec sa cavalière, mais celle-ci ne manqua pas de se faire embarquer maladroitement par un malotru de première catégorie. Le quarantenaire fusilla l'homme du regard tant et si bien qu'on aurait juré voir des impacts de balle se dessiner sur le costume de l'importun. Qui diable peut se montrer aussi mal élevé au beau milieu d'une réception comme celle-ci ? Les doigts de Joe se resserrèrent autour de sa coupe, autant que sa mâchoire se contracta. De la jalousie ? N'allons pas nous aventurer en d'aussi absurdes affirmations... mais il reste de notoriété publique nul n'arrache sa compagne du moment à Joe Shark. Personne. Des bruits courent selon lesquels ces impudents finissaient souvent atteints d'un étrange mal qui provoque des contusions... ou qui rend eunuque. Au choix. Les légendes urbaines, c'est quand même fou...

Il ne lâcha pas la scène du regard contrairement au reste des convives qui manquèrent cette coupe de champagne jetée en pleine figure, suivie de près par l'agression d'une chemise probablement hors de prix. Cette fois, c'est un sourire qui s'amorça étrangement sur la bouche de notre requin national. Pour s'être battu - au sens propre et figuré du terme - contre cette diabolique blondinette, Joe savait pertinemment que ce n'était qu'un infime aperçu de ce qu'elle pouvait déployer pour mettre un homme à terre. Lui-même y avait résisté non sans se blesser par endroits, mais il avait tenu bon. Cet impertinent taillé comme un cornichon périmé de six mois ne tiendrait pas vingt secondes face à l'acharnement dont peut faire preuve la princesse lorsqu'elle quitte ses habits de lumière. Le businessman l'observa revenir et pencha la tête vers elle avec un air toujours aussi énigmatique qu'à l'accoutumée. "Il semblerait que vous ayez pourtant pris de l'avance en ce qui concerne les confrontations musclées." Sur ces bonnes paroles, il saisit très délicatement le poignet meurtri de la jeune femme. Les marques qu'il y vit lui firent froncer les sourcils. Mauvais signe. Quand Shark commence à froncer les sourcils, c'est annonciateur de mauvaises choses pour celui ou celle à qui cette attitude subtile est destinée... et rapidement, ses yeux bleu lagon foudroyèrent Thompson de loin, bien que son visage demeure figé dans un flegme courtois et mesuré. Cet homme avait une chance : Joe n'était pas un homme de scandale. Se jeter sur ce type pour laver l'affront à grands coups de poings, très peu pour lui... il avait trop de classe et de machiavélisme pour s'adonner à ce genre de comportement impulsif. Calculateur comme à son habitude, il se réjouissait déjà de la correction qu'il ferait infliger à cet homme par quelques 'contacts' plus ou moins légaux qui cassaient un ou plusieurs genoux selon les moyens financiers du commanditaire. "Ne vous souciez plus de cet australopithèque dégénéré... je pense qu'il sait qu'il ne faut pas approcher une femme accompagnée en colère. Il apprendra bientôt les rudiments de la galanterie et du savoir-vivre, vous verrez." ajouta-t-il en adressant un regard confiant et énigmatique à la belle Russe. Notez au passage que le vouvoiement était de nouveau de rigueur entre Aloysia et lui. Il l'avait imposé naturellement afin de marquer un certain détachement vis-à-vis d'elle. Attention, il ne reniait pas de l'avoir à son bras, bien au contraire : il s'agit seulement de mettre de la distance entre eux afin qu'ils ne compromettent pas leur alliance. En public, ils étaient de bords différents... mais en privé, les choses étaient plus nuancés. Il semblait nécessaire au Britannique d'émettre un juste milieu.

Marks se présenta enfin à l'entrée de la grande salle de réception. Il n'était pas accompagné... pauvre homme, en plus il allait devoir grignoter sa cravate seul dans un coin sordide après s'être fait démonter en bonne et due forme. Ils tournèrent la tête vers lui lorsqu'il eut en prime l'audace de se dresser face à eux. Décidément, il ne voyait absolument rien venir. "Mademoiselle Lennox, bonsoir. Vous êtes absolument ravissante, c'est un plaisir de vous revoir." Le regard bleu lagon de Joe glissa sur sa cavalière comme une douce caresse invisible, quelque chose de relativement complice et intense qui laissait entendre qu'il l'appuyait au moins sur ce point... mais aussi qu'il s'amusait grandement de l'ignorance la plus totale de leur interlocuteur. "Monsieur Shark, c'est un immense honneur de vous revoir en personne. Vous faites véritablement un travail prodigieux, le monde de l'édition n'a guère d'expert aussi adroit en la matière. - Il faut croire qu'il y a cependant quelques apprentis qui ont l'intime conviction qu'une seule ambition pourrait égaler l'habileté des gens de ma... mesure, dirons-nous." rétorqua-t-il sur un ton plus qu'aimable. Marks fronça légèrement les sourcils, apparemment sceptique et peut-être angoissé. "J'ai peur de ne pas vous suivre... - Pardonnez-moi, je vais essayer d'être plus clair, en ce cas. Selon vous, combien d'actions ou de stock-options parviendraient à effleurer la solidité d'un empire éditorial comme celui de Shark Publications ? Vous pouvez demander de l'aide à Mademoiselle Lennox ici présent, j'augure qu'elle brûle d'envie d'éclairer votre lanterne, cher ami." ajouta-t-il en glissant un regard pour la futur procureur. En d'autres termes, il lui laissait la balle car, celui-ci, ils le démoliraient à deux. Maintenant, c'était à son tour de passer ses nerfs.
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MessageSujet: Re: Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ Joe Even the most desperate life is oh...so wonderful ʚ  Joe - Page 3 EmptyLun 23 Juil - 21:50

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    La première à être surprise de la galanterie de Joe, ce fut bien Aloysia. Certes, elle était habituée à ce qu’on lui lèche les bottes à longueur de journée, mais ce n’était pas fait de manière aussi… ah, c’était presque indescriptible. Le quarantenaire adoptait une façon d’être qu’elle ne connaissait guère chez lui, et bien qu’elle esquissa une légère grimace douloureuse lorsqu’il se saisit de son poignet, elle fut particulièrement sensible à sa délicatesse. Voilà bien qui prouvait que leur relationnel évoluait : jamais ils n’auraient eu cure de l’autre auparavant. Ils étaient bien trop préoccupés à se provoquer, voire même à s’éprouver en « combat singulier » en laissant aux vestiaires les préceptes habituels de respect du sexe opposé… mais jamais ni Joe ni Aloysia ne se serait penché sur un poignet meurtri par la bêtise d’un homme imbibé par l’alcool. Une chance d’ailleurs que personne n’ait surpris la scène, sans quoi la jolie blonde aurait eu beaucoup de mal à expliquer sa propre réponse face aux attaques de cet abruti. Elle préférait mille fois que l’affaire ne soit oubliée aussi rapidement qu’elle n’avait eu lieu : sa mère était tout à fait du genre à creuser jusqu’à obtenir satisfaction, à savoir les moindres détails, même infimes. « Je suis très flattée, mon cher. Mais serais curieuse de savoir ce que vous entendez exactement par là… » Allait-il envoyer effectivement des tiers pour apprendre à vivre à cet importun ? Dans ce cas, elle ne savait pas exactement s’il faisait ça pour défendre l’honneur bafoué d’une partenaire ou simplement parce que cet imbécile avait osé manquer de respect à son accompagnatrice de la soirée… il était aisé de remarquer le dédain de l’éditeur pour la gent féminine, en revanche, il était presque agréable et exclusif lorsque l’une de ses belles plantes s’affichaient à son bras. Là encore, Aloysia fut la première surprise et le gratifia de l’un de ses rares sourires éclatants et sincères. Il n’avait pas eu l’occasion d’en voir un seul jusqu’ici, et pour cause, ils n’avaient fait que se confronter… ainsi, malgré tout ce qui les rassemblaient maintenant, Aloysia comprit parfaitement le message dissimulé derrière le vouvoiement étonnant et soudainement employé par Joe : ils n’étaient pas dans ce même environnement personnel que lors de leur entrevue dans le bureau de l’homme d’affaires. Ici, c’était leur arène. Les vautours étaient nombreux et ils n’avaient aucune raison de se tutoyer en toute impunité… ce n’est pas comme si la jolie blonde n’avait pas été élevée selon un protocole très strict !

    « En d’autres termes, je crois que demeurer à cette place de futur sénateur étant la vôtre ne serait pas une mauvaise idée. » L’expression d’Aloysia avait considérablement changé avec l’arrivée subite de Marks. D’un sourire doux et éclatant, elle était passée à un masque carnassier et ne laissant strictement rien présager de bon pour la suite : la preuve, le jeune homme les ayant tous deux couverts de compliments et de pommade semblait désormais dans ses petits souliers. Il faut dire que l’impétueuse blonde pouvait très aisément désarmer autrui, pour peu que l’homme en face d’elle soit particulièrement attiré par ses arguments physiques. Voilà bien une carte dont elle pourrait jouer en cas de difficulté… bien qu’il soit proprement impossible qu’une telle chose n’arrive avec la facilité navrante portée par ce dossier. « Ce n’était semble-t-il pas votre rôle de faire acheter autant d’actions et de stock-options à votre nom… votre malice laisse à désirer. Bien que le chiffre paraisse ridicule, il a tout de même fait l’objet de l’ouverture d’un dossier auprès du procureur. Il semblerait finalement que les achats n’aient pas été tous placés sous le signe de la légalité… mais tout de même, penser que vous pourriez ébranler un empire tel que celui de Monsieur Shark ici présent, j’appelle ça… quel terme pourrais-je employer ? » Aloysia fit mine de réfléchir en levant les yeux au ciel de façon particulièrement théâtrale, histoire de faire mijoter Marks avant qu’ils ne finissent par l’achever ensemble. Pour le coup, le duo diabolique n’avait pas eu besoin de se concerter pour se comprendre : ils avaient tout à fait prévu le coup le plus implicitement du monde. « De l’inconscience » acheva-t-elle avec un sourire carnassier en disant long quant à sa manière de considérer l’homme lui faisant face. Elle ne s’attendait pas à ce que celui-ci ne se rapproche pour lui prendre le menton et ainsi créer une proximité évidente entre leurs deux corps respectifs…

    « Je vous suggère de reculer si vous ne voulez pas pleurer une partie très importante de votre anatomie. Croyez-moi, elle vous manquerait. Avouez-vous vaincu plutôt que de vous retrancher derrière le fait qu’une femme vous donne une fessée publique… » Marks ne parvenait pas à dégoiser le moindre mot tant les attaques d’Aloysia impliquait de choses. Il risquait d’être ruiné s’il poursuivait dans sa lancée, et elle comptait bien y veiller, avec l’appui de Joe cela va sans dire. Les deux n’étaient plus seulement sur la même longueur d’onde, en l’occurrence, ils pensaient de la même façon et regardaient dans la même direction. « Lâchez mon visage. Immédiatement. » Aloysia était presque à le bousculer de manière particulièrement virulente s’il mettait plus de dix secondes à agir. Mais au lieu de se reculer, cet imbécile congénital comblait la distance encore présente entre eux… s’il osait, il ne s’en relèverait pas, c’était une certitude.
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