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nothing but our friendship KILIAN&ROMEO

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MessageSujet: Re: nothing but our friendship KILIAN&ROMEO nothing but our friendship KILIAN&ROMEO - Page 2 EmptyVen 13 Avr - 12:02



Un coup de poing dans l'épaule fut la seule réponse à laquelle Roméo eut droit de la part du mari maudit par toutes les éventuelles demoiselles en manque d'amour. Ca, et un sourire ironique qui appréciait l'humour décapant de son ami d'enfance. C'est qu'il aurait presque de la répartie, notre Roméo national. Quoiqu'il en soit, sa remarque sur le fait d'être à son tour considéré comme un aristocrate si le jeune homme l'emmenait chaque jour à bord de son splendide bolide hors de prix fit mouche, une grimace s'était même dessinée sur le visage du beau brun. En effet, ce monde ne l'avait jamais spécialement attiré. Les seules fois où il avait mis les pieds dans cet océan de requin, il n'y avait vu qu'hypocrisie, intérêt et manigances par coups bas, un environnement dans lequel notre Breton ne se sentait clairement pas à l'aise. Pire encore, il le dénigrait. Une fois encore, Roméo était bel et bien l'exception qui confirme la règle. Dans un sens, jamais Kilian n'avait encore su trouver la façon de le remercier du comportement qu'il pouvait avoir à son égard. Un fossé social et économique gigantesque les séparaient l'un de l'autre, un rempart de classes qui aurait déjà refroidi plus d'un aristocrate. Roméo aurait pu agir à la manière de n'importe quel autre gosse de riche et dénigrer clairement ce jeune Sigma issu d'une classe inférieure... mais pas une seule fois il ne l'avait fait. Roméo était un type gentil, tout simplement. C'était peut-être son plus gros défaut mais surtout sa plus belle qualité. Il lui donnait l'impression de l'apprécier pour ce qu'il était malgré un écart de fortune plus colossal que jamais.
Roméo semblait éprouver un ras-le-bol incroyable à l'égard de ce monde de strass, de paillettes, de gros sous et de dindons enrichis qui tentent de pavaner comme des paons de seconde zone. C'est tout de même surprenant de voir que malgré tout, il était parvenu à s'en sortir la tête haute et garder une part d'humanité au milieu de personnes toutes plus insensibles les unes que les autres. Malheureusement, pour ces gens-là, la bienveillance et la sympathie étaient considérées comme une marque de faiblesse. Ridicule. Kilian espérait vivement que Roméo continuerait de rester tel qu'il était, au moins avec ses amis. Sous ses airs bougons et cyniques, il tenait énormément à ce seul ami qu'il avait su garder de sa lointaine enfance passée sur le sol français. "Qu'est-ce que tu crois ? Pour une fois qu'ils ont l'occasion de voir un jeune homme véritablement humain en chair et en os, ils ont dû te vénérer. Ou te regarder comme une créature étrange et énigmatique." Kilian fit vriller un instant son regard bleu azur sur lui et lui accorda l'un de ses rares sourires. "T'es un messie pour les bourgeois dans leur genre." Clairement, le fils Salaun séparait Roméo de tous les autres aristocrates, c'était un compliment à sa manière. Il savait que l'affection n'était pas quelque chose que l'Alpha trouvait souvent chez ses proches, c'est pourquoi il voulait lui faire comprendre qu'il en trouverait toujours chez lui. Kilian n'était pas quelque de "tendre" ou adepte des marques de gentillesse, mais il savait se montrer très proche de ceux auxquels il tenait le plus. Roméo était l'un des tous premiers à avoir droit à cette partie plus intime de la personnalité du Breton. "Je sais mener la charriote, messire !!" lança-t-il joyeusement en français, prenant l'accent et les mimiques de visage du légendaire Jacquouille, immortalisé par Christian Clavier et son cultissime film des Visiteurs. Ca peut paraître idiot, mais ce film - les deux premiers volets, en tout cas - était bien le seul dont il ne se lassait jamais de regarder, quand bien même il connaîtrait toutes les répliques par coeur. "Ca se limitera éventuellement à un surnom, par contre... si je te prends à me lancer des restes, je me déplace et je te mords." Le pire, dans tout ça ? C'est qu'il en était parfaitement capable. Une lueur de sadisme s'était presque manifestée derrière ce visage soudainement sombre.

La conversation dériva sur la femme qui s'était joué de sa gentillesse, au moment où ils arrivèrent en vue du concessionnaire. Le poing de Kilian s'était brusquement serré, de même que sa mâchoire. S'il y avait bien une chose qu'il détestait, c'est qu'on fasse du mal à ses proches. Pour Roméo, l'histoire du profit vis-à-vis de sa famille était l'une des premières raisons des manipulations dont il était victime. Cette personne avait une seule chance : celle d'être une femme. S'il s'était agi d'un homme, le Breton aurait foncé tête baissée sans réfléchir pour aller lui faire personnellement passer l'envie de se jouer de son ami d'enfance. Il chercha à se décrisper en descendant du véhicule puis secoua la tête avec un air énervé. "Dire qu'il y a encore des nanas qui se contentent de battre des sourcils et écarter les jambes pour avoir du succès chez les riches... et le pire, c'est qu'elle se fait accepter. C'est révoltant." Il garda une main posée sur l'épaule du jeune homme, non pas en signe de compassion mais juste pour lui faire comprendre qu'il était là et que s'il voulait lui en parler, Roméo n'avait pas à se déranger. Il pouvait être assuré que jamais le fils Salaun n'agirait de la sorte avec lui... en près de 15 ans d'amitié, cela ne lui avait pas traversé l'esprit une seule fois. A ses yeux, Roméo était toujours ce gamin avec qui il avait fait quelques bêtises et surtout un ami avec lequel il avait grandi même si cela s'était fait à distance grâce à une correspondance assidue jusqu'à ce que le jeune Hermès-Cador vienne à son tour à Berkeley. "Je t'apprendrai à être méchant, un jour... t'es encore trop gentil." lui dit-il en caressant son menton avec son index, un grand sourire moqueur et taquin sur le visage.
Une fois dehors, ils devinrent de véritables attractions pour une majorité de personnes présentes ici... Kilian se contenta de leur adresser un regard blasé et presque un peu agressif. Le premier qui fait une remarque déplacée sur ma Mustang, je repeins la carrosserie de sa bagnole avec son sang. De toute évidence, ce message silencieux trouva un écho favorable dans la mesure où les gens préférèrent se concentrer sur le frère de Keyllan qui était à peu près comparable à un gamin qui rêve devant les vitrines de Noël sur les Champs-Elysées. "Tu devrais prendre un mouchoir, t'as un peu de bave au coin de la bouche." lui dit-il en lui mettant un petit coup de coude taquin. "Essaie d'avoir l'air moins emballé, tu risques de passer pour un pigeon aux yeux des commerciaux." Toujours protecteur, même dans des situations pareilles. Bras croisés, il regarda les engins, reconnaissant tout de même que ces voitures avaient une sacrée allure. Il comprenait vraiment la passion qu'éprouvait son ami à l'idée de pouvoir s'offrir des bijoux pareils. "Je ne sais pas trop. Tu cherches un coupé sport ? Un cabriolet ? Celle-ci a l'air plutôt chouette." dit-il en désignant une Maserati GranCabrio sport face à eux. L'intérieur était presque aussi divin que l'allure extérieure... et encore, ils n'avaient pas encore mis le contact.
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MessageSujet: Re: nothing but our friendship KILIAN&ROMEO nothing but our friendship KILIAN&ROMEO - Page 2 EmptyVen 27 Avr - 20:54

    Alala. Que serais je si je n'avais pas ce cher Kilian ? Pas grand chose. Certes j'ai beaucoup d'amis, je parle de mes vrais amis, mais couper un peu des cours, de l'université, des soirées, le temps de quelques heures me faisait le plus grand bien. Avec le français il n'y avait jamais aucun problème, enfin ... à part quand il se met à jouer au protecteur, et c'était ça que j'aimais dans notre amitié. Il se fichait royalement de mon fric, je me fichais royalement qu'il n'en ais pas, bref on s'aimait comme on était intérieurement. Et puis surtout, pas de conversations sur les cours, dieu merci j'en avais besoin en ce moment. Chez les Alpha, pas la peine de parler à quelqu'un, ils devaient certainement tous être en train de réviser leurs cours en vue des examens de fin d'année. Certes, je bossais énormément, avais de grandes facilités et d'excellentes notes, mais à un moment j'en avais marre et il fallait que je prenne un peu de bon temps. Tout étais si léger avec Kilian que lorsque ça n'allait pas bien, il était l'une des premières personne que je contactais. Et même quand ça n'allait pas bien, on trouvait le moyen de se rencontrer, si c'est pas merveilleux. Bon, il avait embouti ma voiture mais cela faisait une très bonne raison de passer notre après midi ensemble. Je ne sais pas si je suis véritablement humain comme le disait Kilian, mais en tout cas je fais tout pour l'être. Je ne veux pas que l'on m'assimile au monde auquel je tentais d'échapper. Malheureusement, cela semblait complètement impossible, d'une part parce que ma passion pour les belles voitures faisait de moi une cible facile, mais aussi par mon nom de famille qui fait rapidement le tour. Bref, j'avais beau essayé d'échapper à ce monde, il me collerait à la peau toute ma vie, il fallait que je me fasse une raison. « Ce sont ceux qui me connaissent un peu qui me regardent comme une créature. Ne pas vouloir faire partie de leur monde, c'est impensable pour eux. Quand à ceux qui ne m'ont jamais rencontré, ils tentent tour à tour des espèces d'approches pour voir si oui ou non, ils peuvent obtenir quelque chose de ma famille. Pathétique. » Ouais, pathétique, y'avait rien d'autre à dire. Pourquoi ne pas se contenter de ce que l'on a ? Pourquoi l'être humain veut toujours plus ? Pourquoi a t-il une soif de pouvoir à toutes épreuves ? Jamais je n'aurais de réponses à ces questions. C'était comme ça, un point c'est tout. Dès que le nom " Hermès " était prononcé, les visages se figeaient et tout le monde nous regardait différemment. Merde alors, j'ai une vie presque normale après tout. Tous ces observateurs admiraient certainement les milliards que ma famille possédait. Il faut dire, sincèrement, que nous étions les riches parmi les riches et que peu de personnes pouvaient nous égaler, y compris dans les soirées mondaines. Alors forcément ... En tous les cas, l'idée que j'avais précédemment exposé à Kilian ne semblait pas forcément lui plaire. Faire partie de mon monde le repoussait lui aussi. Peut être que c'était pour ça que notre amitié durait depuis toujours. Nous avions pratiquement la même position sur la chose : les mondanités c'était pas notre truc. N'empêche, l'idée de le voir assis à l'avant de mon véhicule, mal à l'aise, me faisait bien rire. Kilian Salaun : le nouveau riche. Le titre suprême pour un article de Watch Out. L'idée de le voir en " fripouille " me fit elle aussi esquisser un sourire. Kilian était tout sauf un larbin de la sorte de ceux que l'on voyait dans certaines séries télés et qui courraient après de ceux qui étaient plus " hauts " dans la condition sociale. « Toi ? Me mordre, même pas tu oserais me toucher ! Tu seras mon valet de chambre à présent. Tu iras laver mon linge, tu me gareras ma voiture devant chez moi, tu me serviras mon idée, bref j'adore cette perspective. » Je me mis à rire aux éclats. Kilian était tout sauf une personne soumise et corrompue. Je ne le voyais absolument pas dans un tel rôle.

    Quand on en arriva à Eden, je me crispai un peu. A vrai dire je n'aimais pas trop en parler. Mais pour Kilian, j'étais prêt à faire un effort. Et puis maintenant qu'il connaissait l'histoire, cela me faisait une personne à qui en parler. Parce que garder ça pour soit même ou pour quelques personnes, cela devenait un peu pesant. Le breton devenait même une sorte de thérapie, c'est dire l'importance qu'il avait pour moi. « Très bon résumé de la situation. Elle s'est tellement faite accepter dans la société, qu'à chaque fois que je vais à une soirée, je la croise. Raison de plus pour ne rien faire de mes soirées. » Revoir l'Epsilon m'agaçait au plus haut point car ça me rappelait tous ces mauvais souvenirs. En ce moment je n'avais qu'une hâte, l'oublier pour de bon. J'en avais marre qu'elle soit dans mes souvenirs, je voulais simplement qu'elle disparaisse, que je n'en entende plus jamais parler. Sauf que madame était à San Francisco pour se faire une place dans la lumière et j'étais persuadé qu'elle n'allait pas quitter la ville de sitôt. Et comme ce n'est certainement pas elle qui allait me faire partir, j'allais devoir la supporter de force. Kilian promettait de m'apprendre à être méchant. Sauf que j'ai bien peur que cela soit totalement impossible. « Malheureusement je crois que c'est dans mes gênes, il faut que je fasse confiance à tout le monde. Personne ne me changera je pense. Enfin ... peut être qu'après beaucoup de déceptions je changerais mon comportement. » Non. Je remarquais que j'en avais subi des déceptions, mais que jamais je n'avais changé mon comportement. C'était dans ma nature, dans mes gènes. Pour moi il était normal de faire confiance au premier regard et c'était comme ça. De toutes façons, tant que l'on ne s'attaquera pas à moi physiquement ou à mon image médiatique, je vois mal ce qui pourrait me faire changer. J'étais donc à présent au paradis. Après une journée qui avait mal commencé, ça faisait plaisir d'en être là, avec Kilian à côté qui plus est. Je scrutais les bolides un à un. J'avais envie de tous les acheter. J'en avais les moyens mais ce n'était absolument pas raisonnable. Nous étions des bêtes de foire, on nous regardait comme sortis de nulle part. Les personnes présentes devaient croire qu'ils avaient affaire à un jeune homme fan de voitures qui venait là pour voir ce qu'il ne pourrait jamais se payer. Grossière erreur ! « Ah ah, c'est drôle. Pas de ma faute si les constructeurs actuels font des merveilles. » Des merveilles, oui c'était bien le mot. Pour moi rien n'était plus parfait qu'un bon coupé cabriolet. Je n'étais absolument pas du genre à exposer mon fric ... sauf quand il s'agissait de voitures. En fait non, je n'achetais pas des voitures pour les montrer à tout le monde, je les achetais parce que je me sentais bien dedans et c'était tout. « Ah oui c'est vrai. Je fais comme si de rien n'était, comme si j'étais un acheteur quelconque maintenant. » Je prenais tous ses conseils pour ne pas passer pour le pigeon, comme il disait. Continuant tout de même à regarder autour de moi, je ne savais plus où donner de la tête. Me tournant vers Kilian, je lui demandais naturellement ce qu'il préférait. Il m'en montra une du doigt. Maserati. Intéressant, très intéressant même. Elle m'avait tapé dans l'oeil à l'instant où j'étais entré ... comme toutes les autres en fait. « Je suis dans ma période coupé sport. Que penses tu de la Lamborghini là bas ? » Je désirais l'Aventador. Me rapprochant d'elle, je me mis à toucher sa carrosserie. Parfaite. Tout était parfait.
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MessageSujet: Re: nothing but our friendship KILIAN&ROMEO nothing but our friendship KILIAN&ROMEO - Page 2 EmptySam 28 Avr - 7:07



Vivre à travers la richesse des autres. Ceux qui font ça, avec Roméo ou d'autres, doivent avoir une vie bien triste que Kilian n'enviait pas le moins du monde. Pourquoi ne désirait-il pas spécialement devenir plein aux as avec du fric à ne pas savoir quoi en faire si ce n'est se baigner dans des piscines remplies de billets ? Parce que l'extravagance du monde des gens riches l'exaspérait presque autant qu'elle l'effrayait. A quoi ça sert de vouloir étaler sa richesse quand on a de quoi offrir sans le secours de l'argent ? Les dilemmes auxquels son ami était confronté presque quotidiennement, le Breton n'aurait pas voulu les vivre un seul instant, quand bien même Roméo lui offrirait tout son argent, Kilian n'en voudrait pas. Il aurait trop peur d'être lui aussi fréquenté pour ce qu'il représente dans le PIB mondial plutôt que pour la personne qu'il est réellement. Parfois, il lui arrivait d'observer Roméo et de se demander comment il faisait, si jeune, pour faire preuve d'autant de sagesse vis-à-vis de sa fortune et de son statut. Il connaissait des dizaines de jeunes du même âge qu'eux qui, à la place de l'étudiant Alpha, seraient déjà en train de braquer toutes les boutiques à grands coups de carte bancaire au lieu d'être là. Pourtant, son ami d'enfance semblait privilégier une vie simple tout en s'offrant quelques plaisirs fantaisistes que son colossal compte en banque pouvait lui permettre. C'était ça, qui lui plaisait chez lui : il craque sur les voitures mais pour le reste, il n'est pas de ces snobs richissimes qui évacuent leur médiocre libido en achetant monts et merveilles.
Le Sigma leva les yeux au ciel en entendant Roméo énumérer les tâches auxquelles il allait devoir se soumettre pour le bon plaisir de sa seigneurie Hermès-Cador. Une tape à l'arrière de la tête fut la seule réponse qu'il lui accorda, avec un sourire amusé tout de même. Dans un sens, il n'avait pas tort : Kilian n'oserait jamais toucher le jeune homme. Impulsif et parfois un peu violent sur les bords quand on le pousse vraiment dans ses extrêmes retranchements, il lui était déjà arrivé de faire voyager son poing dans la figure d'un ami qui était allé beaucoup trop loin... mais pas Roméo. Bien que celui-ci soit plus âgé que lui, l'artiste l'avait toujours vu comme une sorte de protégé, sans doute la différence de caractère jouait-elle. Entre ça et l'ancienneté incroyable de leur amitié, ils se connaissaient parfaitement l'un l'autre, du moins assez pour savoir quoi dire et ne pas quoi dire.

Le sujet de cette fille touchait à sa fin et en voyant les mouvements crispés de Roméo, Kilian jugea bon de ne pas insister. Ils se disaient tout l'un à l'autre, mais ils n'allaient jamais trop loin sur des sujets sensibles par correction. L'Alpha était là pour prendre du bon temps et c'était le principal. En revanche, ce qui lui fit un peu mal, c'est qu'il s'exile lui-même de certaines sorties juste pour ne pas avoir à croiser Eden... Roméo devait bien sortir avec d'autres amis, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir cette image de son ami, coincé entre ses bouquins et une télé surdimensionnée, loin de toute vie sociale. "Tu sais, je ne suis pas du genre soirées bourgeoises, mais on peut aussi s'amuser autrement. Quand tu t'ennuie ou que tu veux sortir, un coup de fil et j'arrive. Ok ?" Certains pourraient voir ça comme une sorte de relation bouche-trou, mais pas du tout. Déjà, c'était le fils Salaun lui-même qui se proposait. En outre, il y avait des tas de façons sympas pour s'amuser sans dépenser un rond. Avec ses moyens parfois limités, notamment lorsqu'il était parti à Paris l'an dernier, il avait dû faire preuve d'une imagination débordante pour profiter de son temps libre quoiqu'il arrive. Même s'il n'était pas d'un naturel très expansif, Roméo était l'un de rares à pouvoir obtenir de la bonne humeur venant de lui sans faire le moindre effort : s'amuser tous les deux, c'était comme se replonger en enfance quand ils s'éclataient d'un rien.
Une main sur son épaule, Kilian demeura silencieux. Effectivement, son ami était peut-être "trop" naturellement gentil. On aura beau faire, c'est comme la méfiance et le côté grognon du Breton : ça ne disparaîtra pas de sitôt. Ce qu'il pouvait faire pour l'aider ? Rester. Rester près de lui, agir comme il l'avait toujours fait et lui faire ainsi sentir que quoiqu'il arrive, il y aura au moins toujours une personne qui ne changera jamais et ne lui fera pas le moindre sale coup éventuel.

L'heure était maintenant aux folies et rien qu'à voir l'étincelle qui brillait dans les yeux de Roméo, l'artiste était certains qu'ils repartiraient d'ici avec au moins un bolide si ce n'est deux au cas où la passion de son compagnon se ferait un peu trop forte. On aurait dit Scratt de l'Âge de Glace au milieu du paradis des glands : il ne savait plus où donner de la tête ! Il avait raison, en tout cas. Kilian ne se voyait pas remplacer sa Mustang par l'un de ces chefs d'oeuvres... mais en conduire un de temps en temps, juste pour le pied qu'on peut prendre à lui faire cracher son moteur en poussant la pédale d'accélération à fond, il ne dirait pas non. A croire que la passion de son ami était communicative. "Remarque, vu la tête que tu tires, on va difficilement pouvoir te prendre pour un acheteur quelconque. Toxico de bagnoles, va." le taquina-t-il avec un sourire.
Lorsqu'il désigna l'Aventador en se rapprochant du modèle, Kilian perdit son sourire. "Woah... Là, j'avoue, elle en jette." Il ne faut pas non plus être stupide, il aurait rêvé pouvoir posséder un engin aussi splendide. Une coupe magnifique, carrosserie impeccable, intérieur irréprochable. Soudain, une idée lui traversa l'esprit. "Bouge pas, je reviens. Continue à la caresser, c'est mignon comme tout..." Nouvelle raillerie, qui aime bien châtie bien. Kilian s'esquiva donc quelques minutes pour aller voir l'une des vendeuses. Sourire charmeur au visage, ses deux grands yeux bleu azur fixés sur elle et ses paroles achevèrent sa victime. Accoudé au comptoir, le Breton la baratina un petit moment avant de finalement la laisser en la remerciant d'un hochement de tête et d'un clin d'oeil significatif. Les Français sont séducteurs ? Et ce n'est rien que de le dire.

"Eh, petit ! Attrapes !" Kilian lança une clef à Roméo puis en agita une autre dans sa main. "On a les clefs de la Lamborghini et de la Maserati jusqu'à 18h." Il s'approcha de lui avec un air on ne peut plus joueur et emballé, comme lorsqu'ils étaient gamins et qu'ils s'apprêtaient à faire une bêtise trois fois plus grande qu'eux. "Nous deux, sur la route, à les tester et faire la course... ça te tente ? C'est quand même plus excitant que de les regarder en vitrine..." Là, il était à peu près sûr de prendre son compère par les sentiments. Avec ce que les deux bolides avaient dans le moteur, San Francisco et sa périphérie ne seraient pas de trop pour qu'ils les testent eux-mêmes. "A moins que tu aies trop peur d'être aveuglé par l'éclat de ma voiture au soleil quand je te passerai devant sur la rocade..." le défia-t-il en le toisant avec un sourire provocateur.
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MessageSujet: Re: nothing but our friendship KILIAN&ROMEO nothing but our friendship KILIAN&ROMEO - Page 2 EmptyJeu 10 Mai - 22:57

    M’échapper quelques heures … je ne rêvais que de cela parfois. Certaines personnes m’exaspéraient, certaines pratiques me paraissaient intolérables. Et pourtant … j’évoluais dans un milieu social auquel je n’échapperais jamais. J’étais condamné à prendre mes vacances sur un yacht sous un climat tropical et à avoir un appartement de 400m² au dernier étage d’une tour avec vue imprenable sur les alentours. Enfin … j’avais beau critiquer l’hypocrisie ambiante des riches de ce monde ainsi que le milieu snob tout entier, je ne peux pas dire que je n’aimais pas ma vie. Ce que je peux dire, en revanche, c’est que je ne l’aime pas pour les raisons que la plupart des gens croient. Les personnes normales sont parfois cruelles elles aussi. Certains sont tellement en colère et jaloux de moi, de ma famille, de mon argent, qu’ils font croire que tous les héritiers ne sont que des personnes du type « Paris Hilton » Je ne vais pas vous faire un dessin, vous voyez le genre d’héritier dont je parle. Sauf qu’au lieu de parler sans savoir et sans réfléchir, ils feraient mieux de regarder ce qu’il y a un peu à l’intérieur de moi, en particulier, pour se rendre compte que non, l’argent ne fait pas tourner la tête de tout le monde. Peut-être que c’est parce que j’en ai toujours eu que cela me lasse ? Non, pas possible puisque depuis tout petit je n’ai jamais eu une soif de jouets ou de vêtements démesurée. En fait, je crois que j’ai peur de retourner vivre dans ma Sibérie chérie. J’ai peur de me retrouver dans ce froid, à mendier comme cela m’était promis il y a quelques années. Alors j’économise tout ce que je peux et je ne dépense rien, ou pratiquement rien. Mon appartement et ma maison ? C’est mes parents qui me les ont offerts. Même la dernière voiture que j’ai eu, celle que Kilian vient de détruire, c’est un cadeau. Alors c’est dire ! Cela fait de nombreux mois que je n’ai pas fait un achat à plusieurs milliers de dollars et franchement je ne m’en porte pas plus mal ! Certaines personnes devraient essayer de temps à autres, juste histoire de voir ce que ça fait. Je ne dis pas que je vis comme un pauvre ou un radin, je m’achète des vêtements, j’ai des employés de maison, je mange dans des grands restaurants, mais on va dire que c’est limité, je n’ai absolument pas le train de vie d’un multi milliardaire.
    C’était pour cela que Kilian m’aimait tant. Parce que lui et les riches, ce n’est pas une histoire d’amour. Au moins, avec lui je pouvais dire n’importe quoi sur mon monde. Faire cela avec mes autres amis était un peu plus risqué bien que nous ne nous craignions pas non plus. Listant la liste des tâches qu’allait devoir accomplir le breton si il devenait ma fripouille, je reçus une tape au niveau de la nuque. « Toujours la violence pour régler les conflits ! Tu ne changeras donc jamais Kilian Salaun » Je me frottais l’arrière de la tête en faisant semblant d’avoir mal. De toutes façons, j’étais un si mauvais comédien que le français n’allait avoir aucun mal à détecter mon mensonge. J’étais enfin libéré. J’avais parlé à quelqu’un de ma relation avec Eden. J’étais soulagé. Le poids que je traînais depuis trop longtemps venait de partir et c’était comme si je me sentais renaître. Je crois qu’après cette petite conversation, je ne la verrais plus pareil. Parler d’elle avec Kilian allait me changer dans la manière de l’aborder si j’étais amené à la recroiser dans le futur. Je serai certainement plus percutant, plus méchant aussi, bref je serai un autre. Il était hors de question que quelqu’un me refasse du mal comme elle m’en avait fait. Trop c’était trop. Elle avait totalement dépassé les limites et je venais seulement de m’en rendre compte. Ce n’est certainement pas aujourd’hui que ma naïveté va s’effacer mais peut être que dans un futur proche je serai plus vigilent qui sait ?

    Oublions la naïveté, pour cet après-midi je voulais que tout soit parfait. Je ne voulais pas qu’une seule pensée négative ne vienne gâcher un tableau si parfait. Moi, Kilian, les voitures. Après Gaël-Zachariah-Roméo, je crois que je viens de découvrir le deuxième triangle qui me rend heureux. J’étais en extase total en regardant tous ces bolides. Lequel acheter ? Là ça allait être le gros dilemme puisque je ne me voyais pas repartir avec une voiture plutôt qu’une autre. Si j’avais pu me dédoubler, je crois que je serais passé au volant de toutes ces voitures à la fois. Pas de jaloux avec moi. Le propriétaire de tous ces trésors allait faire une belle vente aujourd’hui car j’étais prêt à acheter n’importe laquelle, avec toutes les options qui vont avec bien entendu. Je continuais mes recherches parce que bien entendu, il allait falloir choisir. Kilian désigna d’abord une Maserati. Puis je flashai au premier coup d’œil sur une Lamborghini. Un pur produit italien comme on n’en fait pas aux Etats Unis. « J’en connais qui choisissent la coke ou je ne sais quelle autre saloperie, moi je choisis les bagnoles donc c’est plutôt pas mal je trouve ! » Oui, les voitures étaient limite une drogue pour moi. Je ne faisais pas dans le stéréotype des hommes qui aimaient autant leur bagnole que leur femme mais je n’en étais pas bien loin néanmoins. Kilian se mit donc à baver devant l’Aventador que je lui avais montré. « Y’a pas que moi qui bave à ce que je vois. Tu es au courant que tu pourrais certainement te la payer si tu allais faire un saut à la banque ? » Je ne perdais pas le Nord lorsqu’il s’agissait de lui rappeler qu’une grosse somme d’argent n’attendait que lui. Je n’eus pas le temps de répondre à la remarque suivante de mon ami qui était déjà en train de discuter avec l’une des vendeuses. Je ne savais absolument pas ce qu’il cherchait à faire mais le connaissant, je savais que ça s’annonçait pas mal. Il avait toujours le chic pour trouver quelque chose d’amusant à faire, en toutes circonstances. Quelques secondes plus tard, je le vis revenir vers moi, l’air victorieux. J’attrapai les clés qu’il me lança. Kilian était un petit génie. « Tu sais que je t’adore toi ? Rien de mieux que d’essayer avant d’acheter. Ce serait dommage d’y mettre une pareille somme pour au final être déçu ! » Non, avec les voitures de ce type je ne serais jamais déçu m’enfin cela m’amusait de voir Kilian au volant d’une voiture de ce genre. « Si tu promets de ne pas griller de feu rouge pour ne pas que je sois obligé de régler la caution de la bagnole que tu auras emboutie, je veux bien venir. C’est bien parce que c’est toi… » Gros mensonge, je crois que j’aurais accepté l’invitation de n’importe qui. Mais, bien entendu, vu que c’était Kilian, cela rajoutait un peu de joie à l’idée de partir. Il s’était gardé les clés de la Lamborghini le petit veinard. Je pris donc la Maserati et quelques minutes plus tard nous fûmes sortis du garage. Arrêtés à un feu rouge, je lançai au français : « Même pas capable de faire la course ! » Non, vous ne rêvez pas, Roméo Hermès-Cador propose de faire des conneries. Rare ! Très rare même ! Mais lorsqu’il s’agissait de voitures, je devenais totalement incontrôlable. Le feu passa au vert, et mon compteur afficha rapidement 80 kilomètres heures. Au lieu de 50 je précise. Kilian était derrière, je le sentais, il me suivait, il me collait. A peine j’aurais appuyé sur le frein et ce serait la catastrophe. Prions pour que personne n’ait envie de s’arrêter à un stop par exemple.

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MessageSujet: Re: nothing but our friendship KILIAN&ROMEO nothing but our friendship KILIAN&ROMEO - Page 2 EmptyVen 11 Mai - 10:39



Roméo plaisantait par rapport aux réaction parfois "primitives" qui dominaient Kilian... mais dans le fond, il n'avait pas totalement tort. De nature, le Breton avait toujours été un très beau parleur, un acteur comme on en rencontre rarement et qui savent manier le verbe avec un savoir-faire assez prodigieux. N'est pas littéraire qui veut : dans sa scolarité, il avait toujours été un excellent élève dans toutes les matières, mais s'il y a bien un domaine dans lequel il excellait réellement, c'est le domaine des littéraires. Il avait décliné ce talent dans un double cursus à Berkeley qui lui ressemblait, à commencer par les arts du film. Qu'il s'agisse de théâtre ou de cinéma, le jeune homme avait toujours su mettre sa répartie au service de son ambition et autant dire que sa verve aurait pu lui ouvrir les portes d'un monde peut-être semblable à celui de Roméo. Savoir s'exprimer et manier l'art du paraître, n'est-ce pas là l'une des principales préoccupations des aristocrates, tous pays confondus ? Voyant l'espace mondain comme une vaste scène où chacun joue le rôle d'un hypocrite égoïste enrichi, il aurait pu faire sensation s'il avait décidé de se comporter comme un petit bourgeois arriviste. Cependant, il y avait bien cette nature un peu plus "primaire" qui l'empêchait d'apprécier un milieu social comme celui de son ami d'enfant... Mettre un coup d'épaule pour plaisanter et ébouriffer des cheveux en signe de taquinerie, ce sont des choses qui ne se font pas chez les gens de "la haute". Devoir toujours tout garder pour soi, c'est un exercice complexe que le Sigma ne souhaitait pas tenter et sa relation avec le jeune Hermès-Cador le confortait dans cette position. A quoi bon changer quand on est déjà très bien comme on est ? Ce naturel et cette absence de "masque" était l'un des principaux fondements de la profonde amitié qui les liaient l'un à l'autre depuis tant d'années... et Dieu merci, même en grandissant dans un océan de requins assoiffés de pouvoir et d'égocentrisme, Roméo avait su garder la tête hors de l'eau. Un esprit lavé de toute forme d'insensibilité. Malheureusement, ce don a un double tranchant que cette fille, Eden, avait usé à son avantage : sa naïveté l'avait conduit à se faire piéger comme un débutant. Toutefois, lorsqu'on se dote de certains liens aussi soudés que celui qui unissaient les deux jeunes hommes, n'est-ce pas une peine acceptable ? Le monde n'est pas tout rose, il faut bien quelques ombres au tableau pour le rendre plus nuancé et plus profond.

Après avoir ramené les clefs des bolides qui venaient de leur taper dans l’œil, Kilian ne put que se sentir heureux d'avoir eu cette idée pour qu'ils puissent laisser parler leurs pulsions à la fois purement masculines et un brin juvéniles. Quels garçons n'ont jamais rêvé de faire la course au volant d'engins aussi redoutables que seuls les rêves peuvent rendre concrets ? Roméo n'avait pas tort de comparer ce goût pour l'automobile à une sorte d'addiction. Rares étaient les fois où il ne l'avait pas vu tourner la tête et faire de grands yeux ronds très brillants devant une voiture qui avait retenu son attention... et ce, depuis tout petit. C'est d'ailleurs un goût qu'il partageait avec lui. En France, lorsqu'ils étaient gosses, Kilian se souvenait d'une fois où il avait fauché les clefs de la voiture de ses parents et qu'ils avaient essayé de conduire à eux deux... Un pour les pédales, le deuxième pour le volant et roulez jeunesses ! Ils n'avaient réussi qu'à faire une petite rue avant de l'emboutir, mais quand même. Les voitures, ça ne date pas d'hier, surtout pour l'Alpha. En revanche, lorsqu'il aborda le sujet de cet argent qui sommeillait à la banque, Kilian lui adressa un regard assez blasé. "Et presque tout claquer en un seul achat ? Bien essayé, Roméo." Non, il ne toucherait pas à ce fric. Toutefois, il devait reconnaitre que les modèles présents dans cette concession ne le laissaient absolument pas indifférent. Prétendre que c'était le cas, ce serait mentir.
"Bien sûr, que tu m'adores, c'est pas une nouveauté. Et ne me tentes pas, un accident est si vite arrivé..." lâcha-t-il avec un léger sourire ironique. Roméo avait peut-être les moyens de se permettre un achat de cette envergure sans affoler une seule fois son banquier. Mais à quoi bon dépenser inutilement sans savoir dans quoi on s'embarque ? C'est ça qui lui plaisait, chez lui : Roméo était rarement de ceux qui vont aller verser une fortune dans des futilités sans la moindre importance dont il pourrait se lasser en deux minutes, montre en main. Il était plein aux as, mais il dépensait de façon rationnelle et intelligente. Après, où serait l'intérêt d'être riche si on ne peut pas faire quelques folies comme en achetant l'un de ces bijoux ?

Le fils Salaun monta rapidement dans la Lamborghini. Oui, juste pour l'enquiquiner un peu, il avait décidé de commencer par la voiture que Roméo préférait... On est chieur ou on ne l'est pas, non ? De toutes manières, ils feraient un aller avec chacun une voiture et pour le retour, ils échangeraient pour que tout le monde puisse y trouver son compte. Une fois assis, Kilian ne put s'empêcher de pousser un léger soupir de satisfaction... le cuir et les sièges étaient si confortables. Du rêve à l'état pur. Il passa même sa main dessus, comme une sorte de caresse étrange qu'on offrirait à une femme. Sauf que celle-là, elle était carrément au-dessus de ses moyens ! Lorsque le moteur se mit à vrombir, un deuxième frisson le parcourut. Ok, il devait le reconnaître, les Italiens n'ont pas leur pareil pour les automobiles qu'ils assemblent... Les deux étudiants se retrouvèrent bien vite sur la route, l'un à côté de l'autre à un feu rouge. Le Sigma tourna la tête et arqua un sourcil avec un petit sourire en coin face au défi que lui lança son comparse. "Voyez-vous ça ! Le père "Prudence est mère de sûreté" qui se dévergonde..." Pour une fois que Roméo avait envie de jouer un peu avec les limites, ce n'est pas une occasion qui se refuse. Kilian passa une vitesse pour faire grimper l'allure de la Lamborghini, s'étonnant presque de la vitesse avec laquelle elle pouvait monter en puissance. Collé au train de Roméo - ou plutôt de sa voiture - le Breton ricana en sentant qu'il tâchait de lui barrer la route. Un coup de pédale de la part de son ami suffirait à provoquer un nouvel accident... La solution miracle pour dissiper cette menace ? Kilian vérifia dans le rétroviseur que personne ne suivait derrière puis il enchaîna les vitesses tout en le doublant sur sa gauche. Sur une rocade, ils pouvaient se permettre de prendre un peu plus de risques. Kilian ralentit légèrement à son niveau, lui fit un coucou de la main, puis il fonça droit devant lui pour coller de la distance entre eux. Quitte à essayer ces merveilles carrossées, autant les pousser le plus possible. Il avait dépassé les 110km/h autorisés et s'apprêtait à aller encore un peu plus loin. Téméraire mais pas stupide pour autant, la vigilance de Kilian était remarquablement accrue pour parer à la moindre éventualité qui pourrait mettre quelqu'un en danger, lui compris. Roméo voulait faire la course ? Le terrain vague qu'ils s'étaient fixé comme point d'arrivée pour l'aller ne tarderait pas à se profiler. S'il voulait remporter le défi qu'il avait lui-même lancé, il allait devoir écraser la pédale d'accélération...
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MessageSujet: Re: nothing but our friendship KILIAN&ROMEO nothing but our friendship KILIAN&ROMEO - Page 2 EmptyDim 20 Mai - 15:08

    J'avais été, depuis toujours, ce genre de mec qui se refuse tout. Que ce soit par peur de décevoir certaines personne ou par peur pour ma santé, toutes les excuses étaient bonnes pour rester ce Roméo, sage et tranquille. Cela avait le don d'en exaspérer plus d'un, à commencer par certains journalistes français, pour les désigner poliment, qui cherchaient dans ma vie depuis l'aube de mon adolescence le moindre faux pas que j'avais pu faire. Dommage pour eux, je crois que je peux affirmer que je n'en ais jamais fait. Je ne fumais pas, je ne me droguais pas, je ne buvais que très rarement, bref une parfaite tête d'ange. Je jouissais en voyant qu'ils allaient très loin pour essayer de me trouver des casseroles. Questions à mes professeurs du collège ou encore à mon entraîneur de tennis, recherche dans les archives de la police et bien d'autres, ils n'ont jamais rien réussi à trouver et plutôt que de les laisser dans le flou, j'ai préféré partir pour ne pas qu'ils ragent encore plus. Ce que je peux être attentionné parfois. Mais j'étais trop parfait pour d'autres personnes. Comme certains membres du conseil d'administration d'Hermès International, qui voyait en moi une menace pour leur siège et pour leur compte en banque. Pauvres petits, étant le petit dernier, le petit chouchou de mes parents les grands patrons, oui vous allez devoir me faire une petite place dans les années à venir. Keyllan s'évertuait lui aussi à me dévergonder. Il n'y arrivait pas, ça l'énervait. En ce moment, les rôles s'inversaient puisque c'était plus moi qui m'inquiétait pour lui que l'inverse. Je savais pertinemment qu'il allait mal, très mal même. Cependant, le silence est de mise chez les Hermès et il ne laissait rien filtrer. A plusieurs reprises, il avait refusé de me parler, de m'ouvrir sa porte, et il me laissait dans le noir complet. Je crois que c'était la première fois de ma vie que je m'inquiétais autant pour mon grand frère, lui que j'avais cru, pendant toute mon enfance, intouchable, immortel, parfait. Certes, il restait l'homme le plus parfait à mes yeux, mais je sentais que du jour au lendemain, tout pouvait basculer. Il avait toujours aimé ce qui était " borderline " mais là il avait dépassé les limites, c'est ce que je crois en tout cas. C'était peut être l'une des raisons qui me poussaient à rester sage comme une image : les dangers de la haute société. Comme le dit si bien l'une des jet setteuses les plus en vogue actuellement, une ligne à 13 ans dans mon cercle amical, c'est parfaitement normal. Dis comme ça, c'est cru. Mais c'est parfaitement vrai, je l'ai vécu à de nombreuses reprises. Mes parents font ceux qui ne savent pas. Ils croient que leur monde est parfait, mais il faudra qu'un jour ils ouvrent les yeux sur ce qu'on pu faire certaines personnes parmi les plus proches de la famille. Bref, autant dire que parfois j'avais été l'exclu de cette haute société, mais que de toutes façons, je n'avais jamais cherché à réellement m'intégré.

    Nous étions donc en extases devant toutes ces voitures. Je crois qu'après mes études, ma passion pour les automobiles était mon loisir le plus important, et de loin. Je sentais qu'aujourd'hui, mon breton préféré partageait la même fascination pour ces voitures venues d'ailleurs. Je ne manquais pas de lui faire remarquer qu'il pouvait s'en acheter une, si toutefois il en avait envie, bien entendu. « T'es pas drôle. On pourrait aller se la racler tous les deux en centre ville si tu voudrais. » Non, là c'est un très mauvais argument parce qu'il n'est absolument pas le genre à se la péter d'avoir un truc dernier cri. Moi non plus d'ailleurs, alors c'était vite régler : il n'achèterait pas de voiture aujourd'hui. Dommage pour nous, habitants de San Francisco, nous allions devoir supporter la Mustang encore quelques temps. Ironie bien entendu. L'ironie devait être ma spécialité puisque j'esquissais un sourire en soulignant son côté mauvais conducteur qui avait fait son apparition aujourd'hui. « Et puis en fait, deux cent mille dollars représente dix minutes de salaire chez nous, alors tu peux y aller. » Cette fois ci, ce fut un grand rire qui me sortit de la bouche. Après s'être échappé quelques secondes, je pouvais affirmer que Kilian était vraiment l'une de ces personnes auxquelles on ne peut pas résister. Il était capable de renverser une situation rien que par la force de ses beaux yeux qui ont du en faire chavirer plus d'une. La vendeuse n'avait donc pas du opposer beaucoup de résistances à l'idée que lui et moi allions faire une petite ballade. Heureusement pour elle, elle n'avait pas l'air au courant que Kilian était un si mauvais conducteur, et qu'il venait d'emboutir une Porsche il y a moins d'une demi heure. J'étais certains que cette anecdote l'aurais fais réfléchir par deux fois à l'idée de lui donner les clés d'une Aventador. Je la voulais l'Aventador d'ailleurs, il me l'avait chipée pour me faire rager. Arf, je le comprenais. Comment résister à un bijou pareil ? Aucun homme normalement constitué ne peut rester insensible à une voiture telle que celle ci. Une fois monté dans la Maserati qui m'avait donc été confiée, je ne fus plus sur terre. L'extase total. Dorénavant, plus rien en pouvait gâcher ma journée. Nous fîmes gronder les moteurs et nous voilà dans San Francisco. Maserati ne ressemblait absolument pas à Porsche. Je ne savais pas du tout laquelle de mon ancienne voiture et de celle là je préférais mais une chose était certaine : ce n'était absolument pas pareil. Celle que je pilotais actuellement faisait plus "objet de collection" comparé à une Porsche qui est vendue en série. Soudain, je produis l'irréparable. J'en connais plus d'un qui aurait souligné que ma réputation de petit coincé venait de s'envoler. En effet, je venais de proposer à Kilian une petite course à travers San Francisco. Rien que ça ! Non, le ciel ne m'était pas tombé sur la tête. Cette décision résultait sûrement du fait que j'étais en compagnie de l'un de mes meilleurs amis et qui plus est au volant d'une voiture que j'affectionnais tout particulière. Le français ne manqua pas de souligner ma soudaine envie d'aventure. « Si on ne s'amuse pas qu'on est jeunes, dis moi quand est-ce qu'on le fait ? » En tout cas, l'idée ne semblait pas déplaire à Kilian qui avait sûrement du rêver à de nombreuses reprises d'être au volant d'une Lamborghini. Le feu passa au vert, et nous appuyâmes comme des dératés sur la pédale d'accélération. Pas fous pour autant, nous évitâmes avec grands soins de renverser du monde en centre ville et nous prîmes la route qui menait à un terrain vague idéal pour nos petits jeux. Longtemps derrière moi, Kilian me doubla après m'avoir légèrement nargué. N'aimant pas du tout me retrouver deuxième, ce fut à mon tour de le coller. Les 110km/h étaient à présents largement derrières nous et heureusement pour nous, nous n'étions absolument pas à une heure de pointe. Par conséquent, toute la route était à nous. Profitant d'une large visibilité, je doublais mon ami par la droite, une fois n'est pas coutume, tout en appuyant sur le klaxon. Si t'as cru que t'allais gagner contre Roméo Hermès-Cador, tu t'es rudement trompé.
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MessageSujet: Re: nothing but our friendship KILIAN&ROMEO nothing but our friendship KILIAN&ROMEO - Page 2 EmptyMar 22 Mai - 9:00



Non, vous n'avez pas d'hallucination ni même de problème de vue... C'est bien Roméo Hermès-Cador, le gentil Roméo qui propose une course et qui s'élance comme une bombe sur la route au mépris du code de la route. Lui qui serait capable de payer les grains de raisin qu'il goûterait sur un étal de marché, lui qui serait du genre à apprendre le code civil par coeur - si ce n'est pas déjà fait - et qui serait le premier à faire un récital de ce même code... voilà qu'il devient un tout autre homme au volant d'un bolide qui pourtant le faisait moins craquer que celui dans lequel Kilian se trouvait à l'heure actuelle. Un sourire plaqué sur le visage, le Breton ne pouvait que se sentir ravi et fier à l'idée que son ami d'enfance puisse laisser tomber toute la rancoeur qu'il avait éprouvé à l'encontre de cette fille qui s'était jouée de lui, de cette façon d'être que beaucoup jugeaient parfois coincée. Aussi bien au sens figuré qu'au sens propre, l'Alpha lâchait la pédale de frein afin de se laisser gagner par la sensation grisante que seule l'adrénaline de la vitesse peut procurer. Le riche héritier ne faisait plus attention à son image irréprochable, au soin qu'il apportait à sa réputation solide comme l'acier... Enfin, il vivait pleinement en respirant sa passion à pleins poumons en compagnie du fils Salaun. Au fond, celui-ci éprouvait également de la gratitude envers Roméo : il était la dernière personne qu'il connaissait à avoir toujours été là de son enfance jusqu'à aujourd'hui. Hormis ses grands-parents, l'étudiant n'avait jamais perdu le contact et ils avaient épuisé tous les moyens de communication imaginables pour continuer à échanger malgré l'océan qui avait été mis entre eux lorsque Logan l'avait remis à ses grands-parents à San Francisco lorsque sa mère était décédée. C'est même étrange de se dire que ce type, qui venait d'avoir l'impudence de le doubler par la droite en lui pétant un arrogant coup de klaxon, était plus fidèle que son propre père. Ou plus loyal, en tout cas. Pourtant, les occasions pour qu'ils rompent le contact avaient été nombreuses : Roméo était riche, en France, entouré d'une famille et notamment d'un frère qu'il admirait... à côté de lui, Kilian s'était retrouvé isolé à l'étranger et sans aucune connaissance hormis ses grands-parents. Il avait même dû faire face à un changement de langue brutal. Aujourd'hui, cette gratitude s'exprimait très nettement à travers ce genre de folies qu'ils s'accordaient. Sans la présence de Roméo - même à distance - pas sûr que le Breton aurait été le même homme. Il ne savait même pas si l'héritier avait conscience de la forte amitié qu'il ressentait à son égard... et honnêtement, il s'en fichait. Tant que Roméo était là, c'était tout ce qui lui importait.

Grâce à son regard bleu acier, son talent pour le baratin séducteur et une vendeuse sous le charme, ils vivaient ce que tout homme rêve de vivre au moins une fois dans sa vie : foncer à toute vitesse sur une route à bord d'une voiture d'une indécente richesse... Pour un peu, la tentation de claquer tout son fric dans l'achat de cette merveille carrossée se serait faite plus forte qu'il ne l'aurait imaginé au départ. C'est qu'il finirait par parvenir à ses fins, le Hermès-Cador. Cependant, il se refusait à mettre sa Mustang au placard... même si cela revenait à accuser toute l'ironie de son ami jusqu'à ce que sa voiture finisse par lâcher. Une moto, peut-être... le deux-roues l'intéressait aussi beaucoup. Collé derrière le jeune homme, Kilian aperçut le terrain vague sur lequel ils étaient supposés échanger leurs bolides. Une idée lui traversa l'esprit : il avait peut-être été un pitoyable conducteur en fonçant dans sa Porsche mais il allait voir de quel bois il pouvait se chauffer. Il parvint à se mettre au même niveau que Roméo et au moment de rentrer sur le terrain vague, le Breton braqua brutalement et effectua un demi-tour au frein à main. Forçant ainsi son comparse/concurrent à ralentir, il rentra en premier sur le terrain vague en marche arrière tout en faisant attention à ne surtout pas lui rentrer dedans. Cette manoeuvre osée souleva un épais nuage de poussière. Kilian s'arrêta enfin et sortit de la voiture en affichant un large sourire, Roméo était en train de se garer à côté de lui. Il croisa les bras sur son torse et afficha un sourire de winner et arrogant au possible en le fixant lorsqu'il fut dehors. "1-0 pour l'écurie Salaun/Lamborghini, loser..." ajouta-t-il en formant un L avec ses doigts au niveau de son front. Eh bien quoi ? Il pouvait bien se permettre de le taquiner un peu, ça avait l'air d'être une excellente journée pour voir le sage Roméo se transformer en véritable machine de guerre au volant de deux voitures qu'il aurait largement les moyens d'ajouter à son garage. Il le toisa un bref instant, sans se défaire de ce visage de tête à claques. "Pleures pas, petit. T'as encore le moyen d'égaliser si t'arrive le premier chez le concessionnaire avec l'Aventador. J'te laisse même la victoire complète si tu parviens à faire baisser le prix en faisant du gringue à la vendeuse." Il lui adressa un clin d'oeil provocateur avant de monter dans la Maserati. Moteur en route, mains sur le volant, il tourna la tête vers Roméo pour lui laisser le plaisir de lancer le coup d'envoi de cette seconde manche. L'ennui, c'est que Kilian ne pourrait certainement pas ruser autant en faisant une arrivée aussi fracassante chez le concessionnaire...
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MessageSujet: Re: nothing but our friendship KILIAN&ROMEO nothing but our friendship KILIAN&ROMEO - Page 2 EmptyJeu 7 Juin - 22:16

    J'étais en train de m'impressionner tout seul. Ce jour allait devenir férié si ça continuait. J'avais, je crois, fait ma première infraction au code de la route depuis bien longtemps, si ce n'est depuis que j'ai le permis. Oui, contrairement à mon frère, j'arrive à conserver les points de mon permis intacts. Enfin... je ferais mieux de ne pas parler trop vite puisque l'aiguille de mon compteur commençait vraiment à me faire peur. Ahhhh... on est pas Roméo Hermès-Cador pour rien. Quand on s'appelle pour rien, on est raisonnable en toutes situations, même lorsqu'une Maserati et une Lamborghini vous font de l'oeil. Je savais que ma façon d'être en faisait rire plus d'un, Keyllan le premier, mais je m'en fichais, j'étais persuadé que ça n'apportait rien de mauvais, bien au contraire. Bon, du coup je crois que je vais faire une exception puisque je me vois mal arrêter notre course en plein milieu de San Francisco. D'une parce que j'avais ma fierté, et deux parce que je commençais à aimer ce jeu que j'avais bêtement lancé. Au volant d'un des meilleurs du marché, je ne pouvais rêver mieux que d'essayer de faire ronfler son moteur pour voir ce qu'il avait dans le ventre. L'excitation me gagnait au fur et à mesure que je conduisais. Je ne pouvais vraiment pas me passer des belles voitures. La question restait toujours la même : laquelle j'allais acheter. Car c'est bien beau d'avoir de l'argent pour nourrir un pays tout entier, mais si on sait pas quoi en faire, ça ne sers à rien. Je crois que si j'avais eu un peu de culot, j'aurais acheté plusieurs voitures chez le concessionnaires mais non, une me suffisait. Et puis au pire, je n'avais qu'à appeler Kilian pour qu'il me fonce dedans à un feu et j'avais une bonne raison de m'en racheter une autre. Le breton pouvait tout arranger, en vrai ami. Il avait été pendant longtemps, et est encore aujourd'hui l'un des seuls amis sur lequel je pouvais vraiment compter, à n'importe quel instant, à n'importe quel moment. Je savais que je pouvais l'appeler à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit pour lui parler si ça n'allait pas. Il était l'un de mes seuls amis " désargenté ". Non pas que ce soit un choix de ma part, je crois que je suis assez ouvert pour me lier d'amitié avec tout le monde, mais uniquement mon nom de famille qui me dessert. Mon dieu ce qu'ils peuvent être cons les gens, dès qu'ils voient 'Hermès' c'est l'hystérie générale et tout le monde se sent obligé de me brosser dans le sens du poil et tout. Moi ce que je veux c'est juste des gens comme Kilian qui s'en tapent de tout ce qui est hors de ma personnalité.

    Je roulais vite, je roulais bien, je roulais trop vite à mon goût. Mais peu m’importait, je voulais juste de l’adrénaline, rien de plus, rien de moins. Je voulais juste sentir le vent dans mes cheveux, sentir que j’étais hors du monde qui était miens. Je maintenais ma vitesse de croisière à mon grand étonnement. Je ne voulais plus ralentir. Il était hors de question que Kilian lève les bras au ciel et gagne cette première course. D’ailleurs, je pensais avoir fait le plus dur en le dépassant par la droite, en lui envoyant un coup de klaxon par la même occasion, mais il fallait croire que les bretons étaient tenaces puisque je sentais la présence de la Lamborghini derrière moi. Un regard dans mon rétroviseur me confirma ce mauvais pressentiment. Je n’eus pas le temps de m’attarder là-dessus que déjà Kilian repartait à l’attaque et se mettait sur la même ligne que moi. Rien ne nous arrêtait. Encore heureux que nous étions loin des heures de pointes, et loin du centre-ville aussi. Là au moins nous avions tout le loisir de nous amuser. Je fus pris de panique lorsque le français fit son dérapage je ne sais trop comment pour me couper la politesse et entrer en premier sur le terrain vague synonyme d’arrivée. La déception me gagna et je m’entendis proférer une insulte à l’encontre de la Maserati. C’était clair à présent : ce soir j’allais repartir avec les clés de la Lamborghini, la voiture que je venais de conduire m’avait fortement déçu. « Mouais. T’as eu un coup de peau, je te l’accorde, mais ne fais pas le fier, ça risque pas de se passer comme ça à chaque fois. » Je n’en menais pas large, je l’avoue. Me faire battre par Kilian m’avait donné un coup au moral mais j’étais d’attaque pour gagner la seconde manche. Je m’étais fait avoir une fois, mais il était hors de question que cela se passe comme ça une deuxième fois. « Bien sûr que je vais arriver avant toi chez le concessionnaire. Bon, par contre je n’en veux pas de ta victoire complète, c’est pas mon genre de faire les yeux doux pour avoir quelque chose en retour. » Non, c’est clair, l’hypocrisie c’est pas du tout mon genre. Il ne pouvait y avoir qu’une seule raison pour que j’aborde cette femme, qu’elle me plaise. Or, désolé pour elle, ce n’était malheureusement pas le cas. Ni une ni deux, nous échangeâmes de voiture. Ah ! Enfin une voiture qui tient la route… Je n’attendis même pas le top départ, ne m’en veux pas Kilian, et je fonçai droit sur le centre-ville. Plus rien ne pouvait m’arrêter, cette voiture était vraiment parfaite. Je ne voulais même pas savoir à combien de kilomètres/heure je voulais, sachant très bien que c’était au-dessus de la normale. Kilian tenta plusieurs fois de me doubler par la gauche ou par la droite mais n’y parvint qu’à une seule reprise. Cependant, je repris très vite le dessus pour finalement m’imposer en rentrant à dix petits kilomètres/heure chez le concessionnaire. Quoi ? Il était hors de question de faire la même entrée fracassante que le breton sur le terrain vague, et puis je la voulais cette voiture. « Prends ça Salaun. La prochaine fois tu réfléchiras à deux fois avant de dire que je suis un loser. » J’affichais un large sourire. J’étais content, j’avais pris ma revanche et dans quelques minutes j’aurais commandé mon futur bolide. Après-midi très productif en quelques sortes.

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