the great escape
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« Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins

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MessageSujet: « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins EmptyJeu 1 Mar - 18:56

Du bruit. Ce fut la première sensation qui arriva dans le corps et la tête de Kilian Salaun avant qu'il ne commence tout doucement à émerger de son sommeil. Enfin, émerger... parlons-en. D'ordinaire, notre vieux con d'avant-l'âge fait étalage de son fameux caractère grognon le matin plus qu'à n'importe quel moment de la journée. Le matin, Kilian, tu ne lui parles pas, tu ne le touches pas, tu ne le regardes même pas et tu ne respires pas s'il passe près de toi. Il n'était pas le seul dans ce cas-là, à avoir un peu de mal au réveil en général, mais c'était encore pire ce matin. Alors qu'il voulait bouger un peu, son corps lui parut extrêmement lourd, ankylosé, douloureux. Impossible de se mouvoir ou s'étirer comme il en avait l'habitude. Avec ceci, le breton se coltinait une armée de marteaux-piqueurs combinés à une armada de piverts à l'intérieur de son crâne. Son coeur résonnait dans ses tympans à chaque battement, apportant sa modeste contribution à cette gueule de bois mo-nu-men-tale.
Le fils Salaun sentit un corps près du sien, il s'en rapprocha donc en déposant son bras autour dans un doux câlin. Qu'on ne s'y trompe pas, il n'était tout simplement pas encore réveillé, voilà pourquoi il pouvait se montrer en partie affectueux. Il se blottit contre ce corps et enfouit sa tête dans la nuque clairsemée de longs cheveux. Ses mains étaient même remontées doucement sur ce corps et... une poitrine. Ok, donc c'est une femme. Un léger soupir caressa la peau de cette présence féminine avant qu'il cherche à grappiller encore un peu de sommeil le plus possible car il ne se sentait pas le courage d'affronter le difficile réveil qui l'attendait.
Soudain, une sensation étrange lui provoqua des frissons au niveau du dos. Quelque chose était en train de le frôler... quelque chose de duveteux, doux, chaud. Cette chose s'approcha même de sa tête et Kilian sourit rêveusement en profitant encore de cette sensation assez plaisante. C'était comme si une peluche géante venait vous éveiller doucement. Cela eut pour effet d'apaiser très sensiblement le capharnaüm qui régnait dans son crâne, au point qu'il se laisse même séduire peu à peu par l'idée de se réveiller, tout compte fait. Le jeune homme commença à ouvrir ses yeux avec une précaution exemplaire histoire de minimiser l'agression de la lumière du jour. Et lorsqu'il eut enfin un aperçu de ce qui le caressait depuis tout à l'heure, sa mine passa d'un air apaisé à un air profondément interloqué.

"Nom de dieu…" Figé dans cette expression de surprise, Kilian fixait droit dans les yeux le panda qui s'était assis juste à côté de lui. Un panda. Mais qu'est-ce qu'un panda foutait dans sa chambre ?! Son regard bleu azur se mit à fouiller les alentours et il put enfin constater qu'il n'était pas dans sa chambre mais plutôt dans ce qui pouvait à peu près s'apparenter à une grotte. Sourcils froncés, des milliers de questions commençaient à agresser son esprit avec autant de vigueur que cette puissante migraine. En attendant, ses yeux retrouvèrent bien vite le panda qui semblait à la fois curieux et intéressé de se retrouver avec deux étranges mammifères dans sa tanière. D'ailleurs, Kilian s'aperçut que le second mammifère en question n'était autre que Juno. Son Poussin et lui étaient à une soirée, ils s'étaient accordés une soirée tous les deux, ils avaient un peu bu et… et plus rien. Le trou noir, le vide intersidéral.
En attendant, ils se retrouvaient certainement dans le zoo, à l'intérieur de la grotte d'un panda. Et ça, c'est assez problématique. D'autant plus quand la bestiole s'approcha de lui en faisant mine de tendre ses bras. "Non… non non… gentil, gentil le monstre... Me touche pas..." murmura-t-il en essayant de se traîner doucement en arrière. C'est ça, va expliquer à un panda que tu n'es pas du genre à faire des câlins le matin, il va comprendre… Entêtée, la grosse peluche vivante s'approcha et le serra contre elle avec une délicatesse aussi surprenante que particulière. Des personnes paieraient des sommes astronomiques pour avoir la chance d'en faire autant mais dans l'immédiat, le fils Salaun aurait largement préféré reprendre ses esprits avant d'aller faire mumuse avec les pandas ! Plus ça allait et plus l'animal semblait décidé à se servir de lui comme nouveau doudou et de peur de s'en prendre une sur le coin du nez, Kilian n'osait pas bouger. La seule chose qu'il fit fut de remuer le corps encore inerte de Juno dans l'espoir de la réveiller. "Juno… Poussin… debout, vite… vite, très très vite, là…" Au fur et à mesure de ses paroles, il se mettait à la bousculer avec son pied de plus en plus fort jusqu'à la retourner comme une crêpe. Et là, il ne pouvait même pas se permettre de lui hurler dessus de peur d'énerver le panda. En prime, son cri aurait résonné dans l'abri du mammifère et pour le mal de crâne, c'est très peu recommandé. En attendant, le corps perdu dans les poils tous doux de l'animal qui semblait être tombé sous son charme, Kilian rongeait son frein en essayant de se détendre. Et surtout en commençant à réfléchir tant bien que mal à la manière dont ils avaient pu se retrouver ici, la Gamma et lui…
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MessageSujet: Re: « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins EmptySam 3 Mar - 22:56

      « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins Tumblr_m060bb4stH1qba5clo4_500
      tu me tasses les touilles !

      When you're weary, feeling small...When tears are in your eyes, I will dry them all. I'm on your side, oh when times get rough and friends just can't be found, like a bridge over troubled water, I will lay me down. When you're down and out, when you're on the street, when evening falls so hard I will comfort you. I'll take your part, oh when darkness comes and pain is all around, like a bridge over troubled water I will lay me down. Sail on silver girl, sail on by, your time has come to shine. All your dreams are on their way, see how they shine, oh if you need a friend I'm sailing right behind, like a bridge over troubled water. I will ease your mind kilian&juno.

◂Ce qu’il y a de merveilleux lorsque l’on est habitué aux grandes soirées de beuverie, c’est que le mal de crâne ne dure pas. On se remet vite et ce sans forcément rallumer aussitôt la chaudière…Mais là, il fallait admettre l’abominable vérité : Juno s’était pris une de ces murges que l’on ne souhaite à personne. C’était à peine si elle se souvenait avec exactitude de ce qui s’était passé la veille, pour ne pas dire que ses souvenirs étaient particulièrement flous. Aussi, face aux appels désespérés de son Poussin préféré, elle n’accorda qu’une oreille discrète avant d’essayer de se rendormir. Elle allait même l’engueuler pour beugler aussi fort, jusqu’à ce qu’elle n’ouvre un œil glauque et ne contemple le spectacle qui semblait tant le paniquer. Et il l’avait réveillée pour CA ?! Juno se promit de lui faire la tête au carré, au triangle ou même au rectangle une fois que ses pensées seraient plus claires, mais avant, elle devait apaiser toute crainte vis-à-vis de son Poussin. Et pour cela, elle se leva, les jambes particulièrement faibles à cause de la cuite monstrueuse qu’elle s’était payée la veille, sans pour autant craindre la présence du panda dans l'enclos. Oui, parce que Juno ne s'était pas du tout offusquée du fait de se réveiller dans un enclos ! N’importe qui de normalement constitué aurait probablement fuit à grandes enjambées, mais il était de notoriété publique que la brunette était folle à lier, voire même bonne à enfermer. Mais, par un très heureux hasard, il se trouvait que Juno passait depuis très récemment un temps considérable dans ce petit zoo en bordure de la ville, et que ce panda était l’un des spécimens avec lequel elle s’entendait le mieux. Il lui faisait tout le temps des câlins et n’avait pas la moindre forme d’agressivité à son égard. Ce fut sans doute pourquoi, malgré son pas plus que branlant, Juno ne s’empêcha pas de serrer l’agréable bête contre elle tout en émettant un petit rire hilare. « Tu vois Poussin ? Pas de quoi pisser un cake ! » Et elle était fière de sa formule, pour sûr, parce qu’ils avaient évité le pire et que la situation était nettement moins catastrophique que ce à quoi elle s’attendait. D’accord, il lui faudrait ramener ce pauvre panda au zoo où était réellement sa place, mais en attendant, il n’y avait pas le feu, n’est-ce pas ? Il ne fallait pas s’attendre à voir Juno prendre le volant illico presto, surtout dans cet état et sans avoir prit un petit déjeuner…Poussin pourrait pousser une beuglante digne des enveloppes rouges d’Harry Potter, elle ne bougerait pas d’un pouce pour autant ! Le réflexe qu’elle eut néanmoins fut de faire s’asseoir le panda dans un coin de verdure confortable, sans sourciller et en trouvant cela parfaitement normal. Pour sûr, elle avait pris une cuite monstrueuse ! Ce n'est qu'après que son cerveau fut en mesure de comprendre l'entièreté de la situation. La verdure autour d'eux, l'enclos, le bébé panda qui semblait avoir jeté son dévolu sur Kilian et, évidemment, la maman de celui-ci qui la regardait d'un air gauche comme si elle avait un truc pas net sur le visage. Folle à lier, hum ? Soudainement, Juno avait l'impression de ne pas avoir les yeux en face des trous surtout !

Son esprit était déjà passablement embrouillé, mais elle n'aurait jamais imaginé voir un bébé humain entre les pattes d'une maman panda. Le concept même était hallucinant ! « Tu peux me dire ce que fout un bébé entre les bras de maman panda ?!? Depuis quand t'es Papa sans me l'avoir dit Poussin ?! » Comme si Poussin était censé avoir réponse à tout ! Le fait est qu’il était censé être l’homme de la situation, et par conséquent les sortir de là sans ciller. Il était tout aussi évident que ce bébé ne pouvait qu'être à lui, étant donné qu'elle n'avait pas souvenir d'avoir été enceinte dans sa vie. Juno avait apaisé les éventuelles tensions concernant le panda, mais pour le bébé, elle était déjà nettement moins experte. Vous imaginez cette folle dingue avec un bébé dans les bras vous ? D’accord, malgré les apparences, elle ferait certainement une excellente mère…Mais ici, cela ne voulait rien dire. D’autant qu’elle avait bu, que son pas était hésitant et qu’elle menaçait de s’écrouler au moindre tout petit courant d’air. Ils se trouvaient donc dans une situation des plus délicates, car s’il s’avérait qu’ils avaient kidnappé un nouveau-né, ils ne risquaient pas de s’en sortir aussi facilement. Juno n’osa donc pas retourner son regard vers maman panda, trop effrayée qu’elle était à la simple idée de réveiller ce nourrisson dont les parents étaient inconnus…Pour l’instant. Drôle de réveil de cuite, tiens ! « Et d’abord, on est où Poussin nom de dieu ?! » C’était fort rare qu’elle jure…Mais là, la situation était telle que l’on pouvait sans doute passer outre un vocabulaire fort peu fleuri, que n’importe qui aurait eu dans pareil instant !
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MessageSujet: Re: « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins EmptyDim 4 Mar - 20:48

Emmitouflé dans les bras de ce panda, Kilian n'osait décidément plus bouger d'un millimètre. D'ordinaire, il n'était déjà absolument pas du genre à câliner ou accepter de se faire câliner sans une énorme contrepartie ou à moins que la personne autorisée soit exceptionnelle à ses yeux. Mais là, serré dans les bras d'une bête qui, si elle le voulait vraiment, pourrait le mettre K.O. en deux temps trois mouvements, cette sensation de réticence semblait comme exacerbée. Et Juno qui rechignait à se réveiller ! Alors ça, c'était encore du jamais vu. Vous savez, ces moments où vous vous dites que vous ne toucherez plus jamais à une goutte d'alcool pour ne pas recommencer vos bêtises ? Eh bien là, c'était pareil... à la différence que Kilian n'avait pas encore idée de toutes les conneries que les deux Poussins avaient pu faire cette nuit. Encore, coucher avec une fille parce qu'on est bourré, ça arrive, malheureusement. Mais connaissant le tempérament de la Gamma et le sien quand ils avaient un vrai coup dans le nez, le breton s'octroyait le droit de croire au pire. Et le pire n'est rien.
"Ah quand même ! Dépêches-toi, il va finir par me bouffer..." murmura le breton d'une voix passablement énervée lorsqu'il vit enfin la jeune femme se mettre debout tant bien que mal pour venir l'aider. D'ordinaire, il aimait bien se sortir des ennuis tout seul, mais là, un coup de main ne serait pas de trop. Cependant, ses espoirs furent très vite réduits lorsque la jolie brune alla se perdre dans la fourrure du noble animal qui semblait l'accueillir avec un contentement manifesté par un petit grondement appréciateur. Grondement qui fit manquer un battement au coeur de notre Sigma complètement dépassé bien que son visage demeure totalement fermé. "Tu sais où j'vais te l'enfoncer, le cake, si jamais tu ne lui dis pas de me lâcher ?!" vociféra-t-il en la fusillant du regard. Non, cette situation ne l'amusait pas du tout même s'il reconnaissait volontiers la beauté de la formule qu'elle avait employé. Kilian adorait les animaux, c'est vrai... mais pas à cette heure-là, pas avec une gueule de bois pareille, pas entre les bras d'une bestiole qui faisait 10 fois son poids... pour faire court : pas maintenant !

Le fils Salaun recula et poussa un profond soupir de soulagement lorsqu'il vit le panda s'éloigner pour aller s'asseoir tranquillement sur un carré de verdure dans son enclos afin d'aller grignoter un bambou. D'ailleurs, le voir se taper la cloche avec son aliment favori fit gargouiller le ventre du jeune homme : une chance, il ne se sentait absolument pas nauséeux pour autant. Une migraine carabinée, c'est déjà bien assez. Après avoir passé une main sur son ventre par réflexe - comme si cela allait calmer son estomac d'ogre - le beau brun fit courir sa main dans ses cheveux ébouriffés tout en bâillant à s'en décrocher la mâchoire. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'il entendit sa chère et tendre compagne de fortune faire allusion à un bébé, un panda et lui racolé au mot "Papa". Kilian secoua légèrement la tête. "Quoi ? Qu'est-ce que tu..." Rapidement, il s'interrompit dès que son regard bleu azur se déposa sur un bébé emmitouflé des pieds jusqu'à la tête inclue dans une épaisse couverture polaire et bercé dans les bras d'un autre panda. Une femelle, apparemment. Un bébé ?! Alerte rouge, on passe en Defcon 1, les mecs. Sans plus attendre, Kilian commença à avancer doucement vers le panda dans le seul but de lui reprendre ce petit bout de chou. Une fois prêt de l'animal, le breton ralentit le pas en avançant très délicatement ses mains pour les présenter sans qu'elles apparaissent comme un signe d'agressivité pour Maman Panda au cas où celle-ci aurait dans l'idée de démarrer un complexe d'Oedipe fulgurant. "Tu me le donnes...? Tu me donnes le petit...? Allez, n'aies pas peur, je ne vais pas te faire de mal." Oui, tu ne rêves pas, Salaun : t'es en train de parler à un panda. La prochaine étape ? Dévaliser une pharmacie en termes d'aspirines.
Dieu merci, Maman Panda ne fit pas sa difficile et laissa Kilian reprendre le bébé dans ses bras avec une précaution et une lenteur particulières. Une fois débarrassée, la grosse peluche vivante s'en alla rejoindre son congénère d'un pas tranquille et presque pantouflard. L'artiste ferma brièvement les yeux en expirant pour évacuer la pression puis revint en direction de Juno qui semblait commencer à réaliser la gravité des évènements. Un sourire cynique flotta au coin de sa bouche. "Alors toi, tu vas faire mumuse avec les pandas mais tu flippes en voyant un bébé en couche-culottes ?" Certes, il avait conscience qu'il n'était pas arrivé là tout seul, ce petit. "Tiens, d'ailleurs... garçon ou f... Oups, garçon !" dit-il en voyant un jet caractéristique s'élever à peine la couche écartée pour vérifier. Un léger rire amusé s'échappa des lèvres de Kilian qui s'empressa de garder le petit bonhomme serré contre lui tout en rabattant les pans de son manteau afin qu'il n'attrape pas froid. L'avantage d'un panda, c'est que ça tient au chaud : le bébé n'avait aucun problème de température, après vérification. Très vite, il perçut que l'inquiétude commençait à prendre un peu trop d'ampleur dans l'esprit de la jeune femme : le Sigma s'approcha d'elle et releva son menton de sa main libre pour la fixer droit dans les yeux avec un air sérieux et rassurant à la fois. "Eh, Poussin, détends-toi. Ca va aller, je suis là. On va commencer par sortir du zoo, se trouver un coin au chaud où se poser au calme et réfléchir tranquillement. Ensuite, on ramènera ce bébé à ses parents et tout va s'arranger." Dans des moments pareils, Kilian avait conscience de la chance qu'il avait d'avoir un caractère aussi posé, fort et serein en toutes circonstances. Si Juno paniquait, il la rassurerait, autant par sa présence que ses mots. Elle pouvait se reposer sur lui, il avait les épaules solides pour la soutenir et encaisser ce qu'elle pourrait lui balancer en pleine figure au cas où l'insulter l'aidait à se détendre. Un sourire gagna même ses lèvres.

Les deux étudiants sortirent donc de l'enclos avec précaution en compagnie de leur nouvel ami haut comme trois pommes. Très vite, Kilian sentait qu'il faisait preuve d'un certain attachement envers ce nourrisson : très protecteur par nature, il avait un goût extrêmement prononcé pour les bébés. Les enfants aussi, mais un peu moins... un bébé, ça ne parle pas hormis pour crier que ça a faim ou que c'est fatigué. C'est ça qui lui plaisait le plus. Puis à regarder, c'est tellement mignon. Cette attirance, personne ne l'avait jamais vue chez lui, en dehors de Juno aujourd'hui. Le petit bonhomme semblait d'ailleurs trouver les bras du fils Salaun particulièrement agréables, il s'était endormi comme un bienheureux. "Tu crois qu'on devrait lui trouver un nom avant de le rendre à ses parents ?" plaisanta le breton en regardant son interlocutrice avec un air amusé pour essayer de détendre l'atmosphère. Après avoir quitté le zoo en toute discrétion, les Poussins marchèrent dans la rue jusqu'au premier café qu'ils trouveraient afin de se prendre un solide petit-déjeuner et faire le point sur la nuit passée.
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MessageSujet: Re: « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins EmptyJeu 8 Mar - 19:25

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      tu me tasses les touilles !

      When you're weary, feeling small...When tears are in your eyes, I will dry them all. I'm on your side, oh when times get rough and friends just can't be found, like a bridge over troubled water, I will lay me down. When you're down and out, when you're on the street, when evening falls so hard I will comfort you. I'll take your part, oh when darkness comes and pain is all around, like a bridge over troubled water I will lay me down. Sail on silver girl, sail on by, your time has come to shine. All your dreams are on their way, see how they shine, oh if you need a friend I'm sailing right behind, like a bridge over troubled water. I will ease your mind kilian&juno.

◂Juno devait être en plein rêve. Ou plutôt devrait-on dire en plein cauchemar ! Voilà que Kilian s’improvisait Papa poule sous le regard ébahi de la brunette. C’était bien une chose à laquelle elle ne s’attendait en aucune façon ! Lui si détaché des autres, si grognon lorsqu’il s’agissait de les côtoyer plus de cinq minutes d’à filée…Il n’était pas ce que l’on pouvait appeler un être sociale et agréable en toute circonstance. Juno peinait donc à croire qu’il puisse être autrement avec un être humain version miniature, surtout lorsqu’ils se mettent à beugler pour que leur couche soit changée ou pour obtenir une nourriture quelconque…Mais bien que la chose soit on ne peut plus étonnante, la plus paniquée face à la scène, c’était bien l’étudiante en Physique. Elle se voyait déjà galérer lorsqu’il faudrait changer la couche de ce qui semblait être un petit bonhomme, toute prête qu’elle était à s’armer de baguettes chinoises afin de ne surtout pas avoir à mettre les mains sur cette chose…Sans compter qu’elle n’avait jamais fait chauffer un biberon de sa vie ! Enfin plutôt si, pour son petit frère, puisqu’elle avait souvent secondé son père lorsqu’il avait fallut gérer la panique et l’élever après le départ de Maman Hale. Mais cela remontait à des siècles et elle avait donc l’impression qu’elle ne pourrait jamais réitérer l’expérience. Il faut dire qu’elle préférait largement la présence de ses machines, qu’elle comprenait sans peine et dont le mode de fonctionnement n’avait désormais plus aucun secret pour elle. Ce n’était pas pour rien que Juno pouvait passer vingt-trois heures d’à filée sans avaler le moindre grain de riz afin de mener à bien un TD très important ! Ce bébé, c’était une vraie malédiction. Pas tant parce qu’il se trouvait être un membre de la race humaine, avec laquelle Juno avait un mal fou ces temps-ci, mais plutôt parce que Kilian était très à l’aise à le bercer ainsi dans ses bras puissants et que cela lui donnait presque envie de s’enfuir à toutes jambes. Elle ne reconnaissait plus son Poussin grognon et impossible ! A croire que cette soirée trop arrosée et le réveil dans ce foutu enclos de zoo le lui avaient pris ! Il fallait qu’elle y remédie, mais d’abord, autant s’assurer qu’ils ne seraient pas accusés de kidnapping en plus du reste.

« Nom d’un chihuahua enragé… » commença-t-elle, l’air incrédule, sans qu’aucun sourire ne ponctue sa phrase. Cette fois-ci, Juno était parfaitement incapable de s’amuser sur la situation. Ce n’était plus temps qu’elle paniquait, mais elle avait vraiment l’air d’une gourde face à la maîtrise de Kilian. Qui était sensée avoir l’instinct maternel dans l’équation ? Ne vous y trompez pas, elle n’était pas frustrée ou même vexée…Plutôt paniquée. Ce sentiment était suffisamment puissant pour qu’elle ne puisse le confondre avec un autre ! « Poussin, tu es certain de ne pas avoir sniffé de la colle en mon absence ? Parce que tu ressembles presque…A un Papa ! Alors là, je suis abasourdie. Toi qui râle pour tout et après tout le monde…Tu ressembles à une véritable guimauve dégoulinante avec ce bébé dans les bras ! » Voilà enfin qu’elle souriait, ou plutôt riait face à cette situation inattendue. Ses nerfs s’exprimaient enfin et elle ne pu que se stopper tandis que son rire la paralysait complètement. Il fallait qu’elle exulte tout ce qu’elle ne pouvait exprimer par les mots, à savoir une très large dose de panique. Mais Poussin n’allait pas se moquer, n’est-ce pas ? Juno avait des circonstances atténuantes ! « J’avoue que je t’avais imaginé dans beaucoup de rôles, mais pas dans celui du Papa poule, Poussin ! Remarque, ça te vas comme un gant. Il ne te manque plus qu’une bourgeoise pour compléter l’équation et je suis sûre que tu seras parfait lorsqu’elle en sera à son huitième mois de grossesse… » Juno cessa légèrement de rire lorsque le bébé se mit à pleurer pour une raison tout à fait obscure. Et comme à chaque fois qu’elle se trouvait dans une situation extrême, la brunette retrouvait évidemment ses réflexes. Elle entendait déjà Kilian grogner parce qu’elle lui prenait le bébé des bras, mais tant pis, il fallait bien vérifier que la couche n’était pas pleine, vous comprenez ? Et effectivement, celle qui avait l’instinct maternel et bien…C’étaient les deux. A croire qu’ils étaient deux femmes !

« Ca t’embouche un coin, Monsieur j’y crois pas Mustapha ? J’ai un frère, je te rappelle. J’ai changé quelques couches. Et c’est bon, ma panique va se taire et je vais éviter d’en faire tout un cake, pour rester dans les mêmes propos culinaires. » Une question restait entière, cependant. Ils s’étaient réveillés dans un enclos de zoo, celui des pandas, et venaient d’en dénicher un bébé complètement inconnu, dont ils ignoraient jusqu’au nom, et ils étaient censés trouver cela normal ? Juno se mit à sourire soudainement, mais pas parce qu’elle trouvait toute cette situation logique. Plutôt parce que la couche du bébé n’était pas encore à changer…Elle ne s’attendait pas du tout à ce que son Poussin ait la mauvaise idée de lui proposer de lui donner un nom avant de le rendre à ses parents ! Quelque part, cette réflexion avait fait tilt dans son esprit et redonné de l’eau au moulin de sa panique… « Un nom ? Non mais t’es malade ? Tu te rends compte que si ça se trouve, on est des kidnappeurs d’enfants ? Poussin, décidément, je crois que tu ne t’es pas encore totalement réveillé de la cuite monumentale que tu t’es prise la veille…Un nom…Non mais j’hallucine ! » Elle n’était pas en colère. La preuve, la voilà repartie à rire comme une bécasse et à se trouver heureusement sur la même longueur d’ondes que Kilian ! « Et si on l’appelait Poussin ?! »
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MessageSujet: Re: « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins « Non, José ! On ne revendra pas la voiture pour acheter un hélicoptère à monter soi-même ! » •• Les Poussins EmptyVen 9 Mar - 8:01

La surprise que semblait provoquer son attirance peu mesurée pour les bébés chez Juno amusa grandement Kilian : de cette manière, il lui prouvait qu'elle ne le connaissait pas encore sous tous ses aspects, bien qu'elle soit l'une des rares en ce monde envers qui il accepterait de se confier ne serait-ce qu'un tout petit peu. En même temps, que ce soit la Gamma ou quelqu'un d'autre, nul ne l'avait encore vu s'occuper d'un nourrisson et pourtant, cela lui était arrivé plus souvent qu'on pourrait l'imaginer. Il avait pris l'habitude d'aller visiter les enfants malades à l'hôpital de San Francisco et ce, dans un secret absolu. Une telle générosité de sa part ternirait le mythe du Salaun Grognon auquel il tenait tant... son image de marque par excellence. Ainsi, à force d'aller égayer la vie de ces jeunes défavorisés à coup de musique, d'ateliers de peinture ou autre, le Sigma avait pris le pli d'aller toujours s'accorder un petit moment dans le service maternité. D'où lui venait cette tendance ? Aucune idée et pour tout dire, il n'était pas du genre à psychoter sur les raisons du pourquoi et du comment. Il adore les bébés, c'est comme ça, point barre. En bons termes avec les sage-femmes - et autres infirmières plus ou moins coquines du service - elles acceptaient souvent de le laisser approcher des petits bouts de chou avec l'autorisation préalable des parents, lui permettant ainsi de se familiariser très rapidement avec cet univers qui effraierait plus d'un jeune homme de son âge. Les poupons le fascinaient, autant en tant qu'homme qu'en tant qu'artiste. Ils représentaient la candeur, la fragilité et l'amour à son état le plus pur.
Tout ça pour dire que le bébé et lui semblaient déjà liés comme les deux doigts de la main, chose qui n'avait pas échappé à son Poussin qui commença déjà à le railler à ce sujet, mais d'une façon plutôt gentille qui lui tira un sourire amusé. "Tu colles un bébé de quelques mois dans les bras de n'importe quel homme et celui-ci se transforme automatiquement en idiot complètement gaga..." se défendit-il bassement sans pour autant chercher à la contredire. Les réactions masculines sont souvent divisées en deux extrêmes par rapport au bébé : soit une surprotection virant parfois au "Papa gâteau" soit une totale indifférence sur fond de peur panique. Et pour Kilian, la première option était celle à envisager, aussi surprenant que cela puisse paraître. Soudain, son regard se fit plus sérieux et plus arrogant comme à son habitude aux remarques qui suivirent de près sur sa paternité à venir. "Un fiston ou une fille, j'en serai ravi... mais me coltiner la bourgeoise et ses caprices de femme enceinte, beaucoup moins. J'ai peur que le jour où je mettrai une fille en cloque, le bébé naîtra avec son père en tôle pour avoir voulu étrangler la maman à cause d'une énième envie de fraises saupoudrées de cassoulet à 2h du matin." Ah oui, les hormones, le cauchemar de la grossesse. On plaint les femmes enceintes pour le calvaire que cela représente... mais on parle moins souvent des hommes qui doivent endurer la lourde tâche de supporter leur chère et - grosse - tendre du matin au soir avec des envies aussi soudaines que leurs sautes d'humeur. Sans même parler du fameux "C'est de ta faute !" adressé au père dès que la future maman veut justifier son caractère de merde. Bref, Juno avait bien raison : en papa poule, Kilian serait sûrement formidable. Mais sa personnalité renfermée, impulsive, râleuse, grincheuse même et insociable lui interdisait de côtoyer toute femme enceinte.

Quand son amie l'approcha pour lui piquer l'enfant, Kilian opéra un petit mouvement de recul et un grognement en sentant qu'elle arriverait quand même à le lui reprendre. Vous savez, un peu comme un chien à qui vous piquez l'os qu'il est en train de ronger... eh bien là, pareil. Prions que Juno soit à jour dans ses vaccins antirabiques au cas où elle se ferait mordre par le fils Salaun. "Doucement, attention sa tête, attention..." préconisa-t-il sans pouvoir s'en empêcher alors que la Gamma s'en sortait pourtant très bien toute seule. Eh oui, elle s'occupait déjà de son petit frère comme une championne, elle était déjà passée par là malgré l'air débordé et catastrophé qu'elle pouvait se donner. Quoiqu'il en soit, Kilian était également convaincu qu'elle ferait une mère formidable en ce sens que ce grain de folie qui la caractérise mettrait du peps dans la vie de sa future progéniture. Une maman déglinguée mais profondément aimante, animée par la joie de vivre et un instinct de protection aussi développé, il n'en faudrait pas plus pour qu'elle devienne LA super maman dont tous les gosses peuvent rêver. Peut-être pas la mère modèle comme on peut en voir des stéréotypes à la naphtaline dans les séries télés, mais une mère dix fois mieux que les modèles de base. Il resta près d'elle en fronçant un peu les sourcils. "Effectivement, vocabulaire relativement sympathique si on considère qu'on va petit-déjeuner dans cinq minutes... t'attendra qu'on soit au café pour attaquer les histoires de renvoi." lança-t-il avec son habituel ton sarcastique et un peu blasé. L'entendre réagir au quart de tour comme il le faisait d'ordinaire aiderait certainement la Gamma à retrouver ses repères. Tout ce qu'il voulait, c'était la rassurer et arranger cette histoire avant qu'elle finisse en internat psychiatrique pour avoir perdu le peu de raison qu'elle avait en temps normal !
Kilian déposa son bras autour des épaules de l'étudiante afin de se montrer toujours aussi protecteur envers elle. La théorie du rapt serait certainement avancée au cas où les parents de cet enfant avaient donné l'alerte... le seul avantage qu'ils avaient pour eux, c'était leur bonne foi en rendant ce bébé en parfaite santé et sans opposer de résistance une seule seconde. "Boarf... c'est pas toi qui met K.O. les systèmes informatiques internationaux si ça te chante ? T'es pas à un kidnapping près, rassures-moi ?" Il lui lança un sourire profondément ironique : non, il n'avait pas oublié cette confidence, mais il voulait surtout en jouer pour détendre l'atmosphère. Juno n'étant pas de ces femmes qu'on baratine avec des paroles stériles et piochées dans le manuel du Parfait Hypocrite, la vanner comme lors de ses grands jours allait certainement avoir un écho bien plus favorable dans ses réactions à venir. "Kilian Junior, ça aurait fait très mignon aussi... mais bon, va pour Poussin !" Les hommes et leur manie de vouloir identifier leur fils à eux-mêmes. Bon, là, ce n'était pas son fils, mais l'esprit est bel et bien là.

"Bon, rends-le moi, il va avoir froid... avec tes petits bras, il n'est pas assez couvert. C'est pour ça que tu le fais chialer." Mouais, genre. 3615 les mauvaises excuses pour pouvoir couver en toute tranquillité. Le Sigma reprit le jeune Poussin dans ses bras et lui accorda un sourire tendre, profondément affectueux. "Alors, qui c'est le petit Poussin, qui c'est le petit Poussin, hein ? Calmes-toi, petit bout, ça va aller... là..." A peine trente secondes passées à le bercer et à lui parler comme on s'adresse à un Teletubbies en phase terminale, le bébé se calma illico presto pour le plus grand plaisir des tympans des deux étudiants. Kilian afficha une mine profondément supérieure et fière. "Tiens, on va faire un saut à la pharmacie avant toute chose. Je suis sûr que le Poussin a la dalle, comme nous deux." Une fois à l'intérieur, le jeune homme s'arrêta devant la pharmacienne puis passa une main dans ses cheveux. "Bonjour, il nous faudrait de l'aspirine, des couches si vous en avez un peu, un petit biberon puis du lait maternisé en poudre. Celui-ci." dit-il en désignant un pot parmi tant d'autres. Pourquoi celui-ci ? Parce qu'en côtoyant les sages-femmes, il avait très vite intégré les rudiments de la nutrition d'un nourrisson et les variantes des laits maternisés vendus dans le commerce. De quoi faire flipper Juno, il faut le dire. Le Sigma régla le tout en payant en espèces puis ressortit avec la petite troupe pour traverser la rue et rentrer dans un café. Une fois sur une grande table à l'écart du reste de l'établissement, Kilian désigna le nécessaire pour préparer le biberon. "Tiens, toi qui t'y connais, tu fais un biberon pour notre champion ? T'auras qu'à le filer au serveur pour qu'il le réchauffe à bonne température. Puis au passage, tu nous prendras deux cafés et des viennoiseries ?" Oui, ils allaient se creuser pour se souvenir de la nuit passée... mais pas l'estomac vide.
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◂ Diantre. Juno ne pu diablement s’empêcher de laisser échapper une large expression surprise en voyant à quel point Kilian pouvait devenir gaga avec cet être humain miniature. Elle pensait être la seule à pouvoir feindre d’avoir un parfait cœur de pierre sans que ce soit réellement le cas. A ceci près que la brunette savait être tactile, presque maternelle, sans que son égo n’en prenne le moindre coup. Elle craignait simplement que lors de cette folle nuit qu’ils avaient partagée, sans pour autant que celle-ci n’ait la moindre connotation sexuelle, il ne se soit violemment cogné le crâne. C’était une possibilité à ne surtout pas laisser de côté. Après tout, depuis le temps qu’elle connaissait le jeune homme, jamais elle n’aurait cru possible qu’il puisse faire preuve d’un tel engouement. La preuve, il ne lui avait pas laissé le bébé depuis deux minutes que déjà il réclamait sa présence, incitant la demoiselle à le lui rendre sous le fallacieux prétexte que cet être humain miniature, dont ils ne connaissaient pas le nom véritable, risquait d’avoir froid s’il n’était pas couvert par des bras suffisamment grands. Le fait est que de ce côté, il avait de quoi faire des jaloux. Sans être un modèle de musculature à en faire verdir de jalousie n’importe quel membre de la gente masculine, il n’y avait pas photo face à Juno, il la battait à plat de couture. Elle n’osa d’ailleurs pas s’opposer à ses arguments et se contenta d’observer la scène avec un œil à la fois attendri et surprit. Elle acheva son œillade par un fou rire qu’elle ne sut contenir : Il faut dire que ses paroles n’avaient strictement rien à voir avec ses gestes, très précis, très délicats, presque impossibles lorsque l’on connaissait le tempérament de Kilian en temps normal…Même Juno, qui était pourtant une privilégiée dans son genre, n’avait jamais eu ce genre de privilège ! Comme quoi, elle pourrait tout à fait porter plainte pour maltraitance, il n’était pas dit que sa plainte ne soit pas recevable face à une telle injustice…Comment ça elle ne serait pas crédible une minute ? C’était plutôt toute cette scène qui ne l’était pas le moins du monde ! La preuve, le Sigma était transformé en mode gaga sur le retour, quant à la brunette, elle ne se sentait pas du tout à sa place, horriblement mal à l’aise à la simple idée qu’ils puissent avoir kidnappé ce pauvre bout de chou. Elle n’avait aucune envie de se faire refaire le portrait façon puzzle par une mère en furie !

« Je te rassure de suite, avant que tu n’aies l’opportunité de mettre une quelconque bourgeoise enceinte, encore faudrait-il que la mère de CE gamin ne nous mette pas en taule avant ! » répliqua-t-elle en guise d’ultime défense, comme si elle n’avait que cela en guise de dernier baroud d’honneur pour venir au secours de son pauvre égo malmené. Il faut dire que la simple idée d’être à l’origine d’un kidnapping, surtout d’enfant, avait une fâcheuse tendance à lui donner la nausée par avance et par principe. Elle était effectivement spécialiste pour mettre HS les systèmes informatiques internationaux, mais cela ne voulait certes pas dire qu’elle était une criminelle en mesure de faire du mal à plus faible qu’elle ! « Quelle attaque facile, tu te ramollis mon pauvre Poussin ! Je suis hacker, pas voleuse d’enfant, aucun lien fils unique…Je préfèrerais ne surtout pas avoir affaire aux autorités et cela m’arrangerait si ce bébé appartenait à l’une de nos connaissances, ou mieux, à un membre de nos familles respectives ! » Ne vous y trompez pas : Juno n’avait aucunement perdu son sang froid et elle riait sans peine de cette situation parfaitement improbable. Elle fut par ailleurs d’une docilité à couper le souffle dès lors qu’elle eut reçu les instructions de Super Kilian, visiblement professionnel dès qu’il s’agissait de parler de l’alimentation d’un nourrisson. Elle n’émit donc aucun son avant qu’elle ne se soit levée et n’ait effectivement donné le biberon fraîchement préparé au serveur, en vue d’un réchauffement sur place. Elle ne quitta pas le comptoir avant d’avoir eu un plateau contenant le biberon à bonne température, une armée de viennoiseries et un café tellement excellent que c’en n’était presque indécent. Juno faisait toujours très forte impression dès qu’il s’agissait d’exiger des choses précises pour un prix minime auprès des serveurs et autres barmaids. Elle avait pleinement conscience qu’ils ne parviendraient à rien l’estomac vide et pour sa part, elle ne comptait pas réfléchir à quoi que ce soit tant qu’elle n’aurait rien avalé, c’était l’évidence même. Finalement, lorsqu’elle retourna auprès de Kilian, ce fut les bras hautement chargés. « Puisque tu es si pro, tu lui donnes le biberon, hein Poussin ? »

En attendant, dans sa grande bonté, elle lui servit un café et lui présenta des viennoiseries qui semblaient proprement délicieuses afin qu’il ne se serve dès qu’il serait prêt. Dommage qu’ils n’aient pas de landau ou de poussette à proximité afin qu’il puisse avoir les bras disponibles…Dans le pire des cas, Juno pourrait toujours le prendre quelques minutes s’il souhaitait souffler. Elle n’était pas à ça près. « Depuis quand tu sais l’exact dosage et le type de lait rien qu’en voyant le visage d’un bébé, toi ? » demanda-t-elle avec son habituel air inquisiteur numéro trente-trois bis. Il était sûrement temps qu’elle découvre certains aspects de sa personnalité, dont elle n’aurait pas eu la moindre idée autrement. « Je sais que c’est stupide de dire ce que je vais dire avant même de le dire, mais qu’importe : Si tu as des faiblesses dans les bras, tu n’auras qu’à me le passer. On dirait presque une bonne femme avec tout ce que cela suppose d’hormones et d’instinct maternel…Franchement, tu me fous la trouille Poussin ! » Et Juno se permit un petit rire discret, afin de ne surtout pas attirer l’attention, avant qu’elle ne se permette une gorgée de café en vue de prendre l’aspirine qu’elle estimait avoir largement méritée. Ce n’est qu’ensuite qu’elle sortit un calepin et un crayon de son sac à main en vue de noter les potentiels souvenirs qu’ils pourraient avoir gardé. « Tu te souviens de quelque chose toi au fait ? Nos poches ! Faut vider nos poches !! »
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Juno marquait un point dans la mesure où mieux valait pour eux que la mère de ce bébé ne se montre pas trop... pinailleuse sur le fait qu'ils aient simplement "emprunté" son enfant. Le terme est certes un peu trop léger mais le fait de parler de kidnapping ne plaisait absolument pas à Kilian. Kidnapper, c'est voler dans le but d'attendre une rançon, un échange ou voire même ne pas rendre la personne en question, or les deux étudiants cherchaient justement un moyen de rendre cet enfant à ses parents. Quoique dans un sens, à force de garder ce bébé doucement bercé dans ses bras, le Breton allait finir par ne plus vouloir le rendre. Un peu comme lorsqu'il était gamin et qu'il n'avait pas voulu rendre un ActionMan à l'un de ses voisins qui le lui avait prêté... son père avait été même obligé d'attendre qu'il s'endorme pour le lui piquer en douce et le redonner à son légitime propriétaire. Quand on voit qu'il rechignait et grognait à l'idée de faire passer le nourrisson dans les bras de la jolie Gamma, autant dire qu'au moment où il faudrait s'en séparer pour de bon, les choses risquaient d'être difficiles. Sans réfléchir, il répondit directement à Juno sur une voix abrupte sans même la regarder. "Il vaudrait mieux pour l'intégrité physique de mon père que ce bébé appartienne à un des membres de ta famille, si c'est le cas." En effet, le jeune homme ne voulait pas considérer que son père lui ai fait un petit frère sans même l'avoir mis au courant... Le beau brun regarda Juno aller chercher les commandes pour leur petit-déjeuner avant de poser ses yeux définitivement attendris sur ce petit bout de chou savamment enveloppé dans sa polaire. D'une façon étrange, il enviait Juno : elle s'était déjà occupée de son petit frère comme une seconde maman, elle avait déjà vécu tout ça... et lui non. Voilà pourquoi il aurait peut-être un peu plus de mal à remettre Poussin Junior à sa mère : pouponner un bébé, il aurait adoré ça, il le savait. Ne se montrer tendre et affectueux qu'envers un enfant.

Les yeux fermés en profitant de sa petite bouillotte sous forme de gosse contre son torse, le Français faillit s'endormir si la douce odeur du café mêlé à celui des viennoiseries ne l'avait pas brusquement sorti de sa torpeur. Ses yeux bleu azur se firent ronds comme des soucoupes, la salive lui vint à la bouche et l'esquisse d'un sourire affamé se dessina sur ses lèvres. Nourriture... "Merci, le Poussin !" lança-t-il, étonnamment joyeux. Au fond, ce n'était même pas si étonnant que ça : tant qu'on lui colle de la nourriture sous le nez, un Salaun est alors le plus heureux des hommes. Avec un bébé en option, c'est encore mieux. Sans se faire prier et comme si Juno venait littéralement de l'autoriser à jouer avec sa nouvelle distraction, il s'empara du biberon et testa d'abord sa tiédeur en versant quelques gouttes sur son poignet. Encore un peu chaud. Pendant ce temps, il répondit à son interlocutrice en haussant les épaules. "Je suis plein de surprises... si je te raconte tous mes petits secrets, tu finirais par me trouver très commun. C'est comme pour toi : je ne préfère pas tout savoir. Autant pour entretenir une part d'inconnu que pour que tu t'imagines que je ne m'intéresse pas à toi plus que ça." Il avait retrouvé une mine on ne peut plus énigmatique, seul son sourire en coin pouvait trahir l'amusement qu'il éprouvait à la semer sur des pistes parfois très contradictoires. Au fond, Juno savait qu'elle était l'une des femmes les plus importantes à ses yeux... et parfois, cela ne suffisait-il pas ? Leur relation était pleine de piquant : plus ils conserveraient de parts cachées, plus ils arriveraient à se surprendre l'un l'autre. Pour appuyer ses propos, le beau brun lui adressa un petit clin d'oeil avant de boire une gorgée de café entre deux bouchées de pain au chocolat. Une fois un minimum rassasié, il se décida enfin à nourrir son p'tit mec.

Lorsque la bouche du mini-Poussin se referma sur la tétine, il commença à boire, boire et boire encore. Tant et si bien que Kilian fut contraint de retirer la tétine des lèvres du nourrisson pour éviter qu'il s'étrangle à vouloir boire trop vite. D'ailleurs, il toussota un peu, attirant un nouvel air complètement abruti et gaga sur le visage pourtant si sérieux du Sigma. "Eh ben, mon homme, tu as une bonne descente ! On dirait ta maman-Poussin, petit pochtron..." ajouta-t-il en glissant un regard taquin et cynique en direction de Juno. Il faut dire qu'avec ce qu'ils s'étaient mis hier soir, elle ne pouvait définitivement plus nier qu'elle rendait fièrement hommage à ses origines écossaises dès qu'un verre lui passait devant le nez. Cependant, sa face afficha une vexation légère alors qu'il la fusillait du regard... une attitude on ne peut plus habituelle quand elle le charriait. "Je n'ai pas de faiblesses dans les bras !" rétorqua-t-il sur un ton grognon qui la rassurerait peut-être davantage que ses airs de bon gros papounet bien pantouflard comme il faut. Toutefois, il retint cette proposition tout de même, bien que sa fierté semble indiquer le contraire. "Si tu m'enquiquines, je lui dit de s'attaquer à deux autres tétines que son appétit vorace aura tôt fait de réduire en bouillie..." ajouta-t-il avec un air mauvais en désignant d'un mouvement de tête la poitrine de la Gamma. Rapidement, les lèvres chercheuses du bébé retrouvèrent la tétine pour encore prendre une bonne rasade de lait sous le regard attentif de son père improvisé.

"T'en as d'autres, des questions à la con ?" lâcha-t-il de façon assez directe en soupirant, même s'il ne cherchait pas à se montrer méchant avec elle. S'il se souvenait de quelque chose, ils ne seraient sûrement pas là avec un bébé à table, pour ne citer que cela. En revanche, vider leurs poches fut une excellente idée. Le fils Salaun prit le bébé dans un bras et vida ses poches avec sa main libre pour mettre le tout sur la table. Un numéro de téléphone, des jetons de casino, ses clefs de voiture, son portable, ses papiers d'identité et... Soudain, il fronça les sourcils lorsqu'il arriva aux poches arrières et se ravisa en pinçant des lèvres. Ce qu'il avait senti, il n'avait pas spécialement envie de le montrer. Mais en voyant le regard insistant de la Gamma, Kilian finit par se résigner en soupirant de mauvaise grâce. "Décales-toi un peu, j'ai pas envie que tout le monde voit ça..." Avec précaution et discrétion, il sortit deux petites culottes et un caleçon qui n'était pas le sien, il l'aurait reconnu. Et avec cet ensemble de sous-vêtements, il avait trouvé aussi non pas trois mais quatre emballages de préservatifs ouverts. Il déglutit et détourna le regard, s'attendant d'ores et déjà à une remarque bien sentie de la part de son amie. "Je sens que t'es en train de préparer une connerie à balancer, alors vides aussi tes poches que je puisse me moquer de toi." lâcha-t-il sur un ton plus que bougon. Lui qui ne couchait pas non plus sans se connaître un minimum, le voilà avec des preuves suffisantes qui laissaient imaginer qu'il avait dû s'amuser dans tous les sens du terme...
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« Tu sais que tu es un espèce de pervers ? » Effectivement, la réflexion bien sentie avait fini par outrepasser irrévocablement la barrière des lèvres de Juno. Elle n’avait pas spécifiquement de trucs honteux traînant dans ses poches, alors elle pouvait bien se permettre, flûte ! Ce n’était pas si souvent qu’elle pouvait se moquer de lui sans craindre de se faire rabrouer méchamment. Ah, fallait-il qu’elle l’adore son Poussin pour ne jamais faire preuve de la moindre susceptibilité ! Poussin était un excellent entraînement. Au départ, dire que la brunette n’avait jamais été heurtée par les propos du Sigma aurait voulu dire qu’elle mentait, et qu’elle mentait mal. Il avait fallut qu’elle se blinde légèrement pour ne plus ressentir la moindre vexation à ses attaques. Mais aujourd’hui, la donne était différente, ils s’entendaient comme chien et chat et s’étaient soudainement retrouvés propulsés dans un après cuite tout à fait phénoménal. Rien que cette idée la fit frémir, en plus du fait qu’ils soient toujours en possession d’un bébé ne leur appartenant pas et dont ils ignoraient totalement la provenance…Ou l’identité de la mère. Là encore, cette idée la fit blémir : Juno s’était trop battue pour se préserver des éventuelles poursuites judiciaires liées à ses activités illicites pour être prise la main dans le sac à cause d’un simple rejeton ! « Je t’en foutrais de la maman-poussin…Dois-je comprendre qu’en fait, tu n’as aucune envie qu’on retrouve sa mère ? Je me demande comment tu as fait pour ne jamais en faire jusqu’ici, de rejetons, vu comment tu les aimes ! » Et Juno était dubitative vis-à-vis de la suite des évènements. C’est à peine si elle osait toucher ses poches de peur de découvrir un cadavre dans le placard de la taille de l’état de Washington. Pourtant, il lui fallut bien déposer sa main contre lesdites poches, le visage soudainement pâle, les membres tremblants et les pensées si chaotiques qu’elle en avait la nausée. Hélas, ce n’était pas cette dose fabuleuse d’informations qui lui provoquait une indicible envie de vomir, mais plutôt une raison qu’elle s’était acharnée à mettre de côté ; et qui bientôt ne pu que la rattraper, immanquablement.

« Excuse-moi une minute ! » s’écria Juno avant de se lever en trombe de sa place, sa main plaquée contre sa bouche, toute prête à rendre le peu qu’elle avait ingurgité depuis son réveil. Par chance, les toilettes étaient à deux pas et la brunette pu s’y ruer non sans honte, pour mieux y passer un temps considérable. Elle eut une vision d’horreur en voyant sa tête dans le miroir, ses traits blêmes, son front dégoulinant de sueur…Cette vision lui provoqua une sorte de flash, comme si des souvenirs lui sautaient à la gorge pour ne plus la laisser lâcher prise. Impossible d’ignorer ce dont elle se souvenait désormais, et dont elle portait la preuve dans sa poche…Comme ailleurs. Juno prit cependant le temps de se passer longuement de l’eau sur le visage, histoire de respirer avant d’être soumise à un interrogatoire qui allait la gêner plus qu’autre chose et en vue de reprendre un brin de couleur. Dans quelle galère s’était-elle encore mise… « C’est bon, je suis encore en vie » reprit-elle en s’asseyant, le visage toujours aussi pâle, se tordant la bouche en cherchant une excuse plausible à son malaise pour ne surtout pas avoir à frôler de près comme de loin la vérité raison cachée. « Je crois que l’alcool, ça ne nous réussit pas, la preuve » maugréa-t-elle. Décidément, voilà qui n’allait pas arranger son humeur à fleur de peau et ce soudain pessimisme qui ne lui ressemblait pourtant pas. Ce n’est que lorsqu’elle croya cette sorte de regard inquisiteur de la part de Poussin qu’elle finit par sortir deux papiers de ses poches, seuls rescapés de cette soirée abominable qu’elle aurait presque voulu oublier définitivement. L’un des deux papiers était d’ailleurs plus ancien…Mais ça, c’était une autre histoire. « Je crois qu’on a eut une discussion super sérieuse hier, après avoir bu quelques verres…Tu te souviens, sur ma tendre moitié, sur mes doutes sur l’avenir, tout ça. Randy, ça te dit quelque chose ? » Randy, c’était son meilleur ami, certes, mais également celui avec qui elle s’était récemment mise en couple. Une très longue histoire, qu’elle n’aurait jamais cru vouloir évoquer en détails, et qui avait été pourtant abordée lors de cette soirée…Sans parler d’un autre détail ayant tout autant d’importance, et dont elle lui présenta la preuve sous les yeux : Le second papier, plié en quatre, à savoir un compte-rendu gynécologique mettant en avant une grossesse de deux semaines. La preuve qu’elle débordait déjà d’hormones jusqu’aux yeux, qu’elle ne risquait pas de cesser d’avoir des nausées et qu’elle était mal barrée…Très mal barrée. « Je n’ai pas besoin de te faire un dessin, rassure-moi…Hein Poussin ? Tu vois, tes sous-vêtements, il n'y a pas de quoi en faire un cake à côté ! »
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Un léger sourire ironique et appréciateur parvint à se faire une place sur les lèvres pincées de Kilian lorsque Juno le qualifia de pervers. "Touché." se contenta-t-il de dire avant de baisser les yeux vers le mini-Poussin qu'il tenait dans ses bras. Ca peut sembler étrange, mais l'une des meilleures façons de gagner le respect et ce qu'il y a de plus approchant de la sympathie chez le fils Salaun, c'est le vanner en retour des innombrables répliques cinglantes qu'il pouvait tenir à l'encontre de son entourage. La Gamma demeurait malgré tout une femme extrêmement patiente et compréhensive avec lui vu le caractère parfois exécrable qu'il pouvait lui infliger. Cette manière unique qu'elle avait d'encaisser et de répliquer sans jamais prendre la mouche ou vexer clairement le Sigma était une qualité incroyable aux yeux du jeune homme. Juno était une petite perle, son irremplaçable Poussin dont il pouvait tolérer les élans affectifs parfois ponctués de câlins… derrière ses grognements perpétuels, le Breton était tout de même ravi de compter la jeune femme parmi le panel restreint de ceux pour qui il se damnerait afin qu'ils soient heureux.
En plus d'être assez maligne, il devait lui reconnaître sa légendaire perspicacité. Comme elle l'avait si bien souligné, il n'était pas en état de remettre immédiatement ce bébé à sa mère… vous savez, c'est un peu comme présenter un chiot à un môme de six ans en lui demandant de ne pas s'attacher car il va vite quitter la maison : en deux minutes, le chiot est devenu le meilleur ami du gamin. Entre le bébé et le grand dadais grognon de vingt ans, c'est exactement la même chose. Bien qu'il n'en ait pas conscience, ce petit pouvait même se targuer d'être le seul à lui tirer autant de sourire et de gentillesse sans qu'il ait besoin de se forcer. Il leva donc brièvement ses grands yeux bleu azur vers son interlocutrice, lui répondant d'une simple mine farouchement diabolique, à la manière d'un enfant sur le point de faire la plus grosse bêtise de toute son existence. Pour tout dire, il était même prêt à ralentir volontairement les recherches ni vu ni connu pour garder le bébé tout contre lui au moins quelques heures de plus. Si Juno demeurait aussi perspicace, elle comprendrait qu'elle devrait elle-même arracher cet enfant des bras du nounours Salaun si elle voulait s'assurer que la mère véritable récupèrerait son bébé sans contrepartie.

Pas le temps de lui demander pourquoi elle avait soudainement pris le teint d'une déjection de pigeon en phase terminale puisqu'elle s'enfuit de table comme si la grande Faucheuse s'était mise à lui courir après. Kilian fronça les sourcils puis mit ça sur le compte d'un petit restant de cuite d'hier soir en haussant les épaules. En finissant de nourrir son p'tit mec en couche-culotte, le beau brun lui accorda un autre de ses sourires tendres. "T'en fais pas pour ça, mon bonhomme… c'est Juno, elle est juste un peu fêlée. Tu verras, on s'y fait." Voilà, maintenant il en était rendu à lui faire carrément la conversation, à ce môme. Dieu merci, la présidente des Gammas était la seule à le voir sous ce jour plus ouvert et adorable… Kilian se promettait déjà de lui faire signer un contrat grâce auquel il s'assurerait de son silence le plus total à ce sujet. Son argument choc ? Se dire que Juno Valentyne-Hale serait actuellement la seule femme à être absolument sûre que derrière ce rempart de pierre glacée et de constante mauvaise humeur se cache en réalité une vraie guimauve qui devient encore plus gaga qu'un Bisounours sous héroïne dès qu'on lui met un nourrisson dans les bras. Si avec ça, elle ne ferme pas son clapet béant, c'est à n'y rien comprendre.
Le temps que le mini-Poussin termine son biberon, Kilian en avait profité pour planquer tous ces sous-vêtements dans ses poches en essayant de se cacher des autres clients. Les commérages de café, il pouvait s'en passer allègrement. Une fois tout ceci terminé, il prit le bébé de manière à lui tapoter tout doucement le dos et… "Ah, rototo ! Et voilà, ça c'est bien !" Le petit rôt pour ponctuer le repas, quoi de plus naturel. Comme l'avait si bien souligné Juno, c'est à se demander pourquoi Kilian n'était pas déjà entouré d'une ribambelle de gosses rien qu'à lui… La réponse est simple : aucune maman à l'horizon. Et ce n'était pas vraiment à l'ordre du jour. Quand bien même il se trouverait quelqu'un, il préfèrerait prendre son temps avec elle.

Lorsque son amie revint, Kilian fronça les sourcils dans une mine suspicieuse… comprenez par là qu'il était ni plus ni moins inquiet. Il la laissa venir avec ses explications et les papiers qu'elle sortit. "Oui, je m'en souviens… je crois que j'avais même ajouté qu'il fallait allumer un cierge à la mémoire de ce suicidaire qui pense pouvoir tenir l'espace d'une vie humaine à tes côtés." Que serait le Breton sans sa légendaire gentillesse plus cynique et mordante que jamais ? Par cette réplique cinglante, il fallait surtout comprendre qu'il était ravi que son Poussin se soit trouvé un homme qui lui colle à la peau, un homme dont elle soit suffisamment amoureuse pour se projeter dans l'avenir avec lui. Un homme sur qui se reposer en cas de coup dur, elle le méritait. Il saisit le papier qu'elle lui tendait et reconnut immédiatement un compte-rendu gynécologique. Nom de la patiente : Juno Valentyne-Hale. Encore heureux, d'ailleurs… s'ils avaient été voir un gynéco pour Kilian Salaun, il l'aurait très mal vécu. Il parcourut le papier puis écarquilla les yeux. "T'es enceinte ?!" Il avait parlé si fort que plusieurs clients se retournèrent sur eux. Sauf le bébé qui cuvait son lait comme un bienheureux dans les bras de son père de substitution temporaire. Kilian les regarda à son tour et, comme le bon comédien qu'il était, maquilla son visage d'un masque d'amusement particulier, agrémenté d'un sourire sincère. "Mais c'est génial, le deuxième petit est en route ! Je suis si heureux, ma chérie !" Les clients s'en retournèrent à leurs consommations, tirant un léger soupir de soulagement au fils Salaun qui se pencha en avant. "Déjà, ce ne sont pas MES sous-vêtements. Le string en dentelle, tu m'excuseras, mais ce n'est pas mon truc. En tout cas, ça explique tes naus…" Il s'arrêta au milieu de sa phrase en fronçant vraiment les sourcils puis prit un air mauvais. Vilain Kilian en mode bougon. "Tu as bu en étant enceinte ?! Mais c'est pas bon du tout ! Bon sang, quand je pense à la cuite qu'on s'est pris alors que tu portes un bébé, merde !" Oui, il était en colère… et pas forcément après Juno. C'était plutôt après lui. Sa nature surprotectrice s'exerçait toujours d'une bien étrange façon et dans le cas présent, il s'en voulait de savoir qu'elle avait pu faire quelque chose qui puisse nuire à la vie de son enfant à venir. Il ferma les yeux pour essayer de ne pas s'emporter, il s'agit de ne pas faire sauter la bombe d'hormones en face de lui. Il prit sa main dans la sienne, un geste anormalement affectueux et rassurant venant de lui, puis lui sourit. "Pour commencer, félicitations… je suis vraiment ravi pour vous deux. Et deuxièmement, ne t'inquiètes pas pour tout ça. On va arranger la situation, tout va rentrer dans l'ordre et on va veiller à ce que rien ne t'arrive ou n'arrive à ton petit fœtus qui sera sûrement aussi timbré que sa maman." Ajouta-t-il avec un sourire pour essayer de lui redonner un peu la pêche. "Tu sais ce qu'il nous faut ? Un ordinateur. Avec ça, on fait le point s'il y a des déclarations de disparition de bébé, où aller pour le rendre… enfin, c'est toi l'experte pour ça. Tu devrais bien arriver à retrouver la trace de la mère de ce bébé, à l'heure qu'il est, elle a déjà dû avertir les autorités. Ce qu'il faut faire, c'est les retrouver et rendre cet enfant avant qu'ils nous trouvent : de cette manière, on prouve notre bonne foi et on sera beaucoup plus crédibles dans nos explications." Cela ne les empêcherait pas de prendre un risque phénoménal, c'est vrai, mais mieux vaut ça que d'attendre de se faire enfermer pour enlèvement. Kilian se leva - non sans avoir ingurgité deux nouveaux pains au chocolats, pour la route - puis déposa un baiser sur le front de la Gamma. "Tu me fais confiance, hein ? Allez viens, on va rendre ce gosse… avant que le tien ne pointe le bout de son nez." lança-t-il en désignant le ventre de la jeune femme avec une moue taquine.
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