the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez

give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Nael Silvano Sala
there's no place like berkeley
Nael Silvano Sala
prénom, pseudo : inès
date d'inscription : 04/08/2011
nombre de messages : 8335
disponibilité rp : kira, swan
avatar : mathias lauridsen

give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  Empty
MessageSujet: give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  EmptyLun 2 Avr - 19:11

« Tu crois pas que tout était plus simple quand on était jeunes ? On savait pas, on comprenait pas toutes ces choses qui font que la vie est si dure, on vivait juste au jour le jour et on était loin de penser que plus tard, tout serait différent... » Code by hellsangels


Ok, d'accord. Quand on fait une bonne action, c'est pas censé être récompensé par la suite ? Apparemment non. J'avais fais ma BA de la journée, et voilà que je me retrouvais dans une putain d'humeur massacrante à cause de celle-ci. Ou du moins, à cause de la personne qui avait bénéficié de mon soudain excès de bonté; Lean-Beth Duma ou plus simplement, ma mère. Il n'y avait pas à dire, dans son genre, elle était imbattable. Réussir à assombrir ma bonne humeur en deux minutes et en étant à des milliers de kilomètres de moi, chapeau bas, je te félicite maman ! Pourtant, en composant le numéro de téléphone du domaine Duma, j'avais plutôt le sourire aux lèvres ; cela faisait en effet déjà à peu près deux mois que je n'avais pas parlé à ma mère et quoi qu'elle fasse, elle restait quand même ma génitrice et lui parler de temps en temps ne me faisait pas de mal, même si nous n'avions pas la même vision de la vie toutes les deux. Mais voilà, même après ma fameuse rébellion de mes dix-huit ans, même après lui avoir montré que je n'étais plus une poupée soumise à son jugement, il fallait encore qu'elle essaye de savoir tout de ma vie, de la contrôler et de la brider. « Tu me parles autrement ! A n'importe quel moment je peux te faire rapatrier en Russie et te trouver un mari qui sera un peu plus rapide à s'engager qu'Akanov. C'est ça que tu veux ? » J'avais alors serré le combiner entre mes doigts. Va te faire foutre ! J'avais beau croire que j'étais libre maintenant que j'étais aux States et que j'étais majeur, madame Duma avait toujours des armes en réserve pour montrer qu'elle était bel et bien la chef. Ça aide d'être la femme d'un homme puissant hein ? Elle me faisait pitié parfois. N'être que l'ombre de son mari, n'être qu'une maîtresse de maison, sans ambitions professionnels, sans envie d'être indépendante. Elle avait peut-être une emprise sur ses enfants et sur ses employés, mais il n'y avait pas à dire, face à son mari, elle ne faisait pas le poids. C'était grâce à lui que ma mère pouvait avoir un placard de chaussures à faire pâlir un top-model, ou encore une armée de domestiques sur lesquels crier à longueur de journée ! S'il décidait de divorcer, elle n'avait plus rien si ce n'est qu'un titre de noblesse anglaise, et une petite fortune de côté, touchée sans doute par un quelconque héritage. Heureusement pour ma mère, Iaroslav et Lean-Beth s'aimaient d'un amour passionné et durable, malgré le fait que leur mariage aie été arrangé. Enfin bon, parfois je crevais d'envie qu'elle se fasse rabaisser par quelqu'un de socialement plus haut placé qu'elle, histoire de lui montrer qu'elle n'était en fait, pas grand chose. Mais bref, je n'avais évidemment pas répondu tout ceci à ma mère parce que d'une, elle m'avait appris à être polie et à cacher ce que je pensais aux yeux de tous, et de deux, parce que même si nous étions différentes, même si je lui en voulais terriblement pour m'avoir éloigné et coupé des autres pendant ma jeunesse, même si son éducation ne m'avait pas convaincu et bien... Elle restait ma mère. Et même si je ne la laissais désormais plus intervenir dans ma vie, j'étais trop faible pour lui dire d'aller se faire voir et pour couper tout contact avec elle. Comment m'en blâmer ? On ne choisit pas sa famille, on apprend juste à composer avec. Et on l'aime, même si elle nous a fait des crasses dans le passé. Rare sont les personnes qui peuvent dire n'avoir plus aucun contact avec leur parents... On est tous humains après tout. « D'accord. Mais ne va surtout pas te plaindre que je te téléphone trop rarement. Vu ton attitude et ton incapacité à comprendre que je maitrise ma vie comme je le sens, je pense qu'hélas, mes appels se feront de plus en plus rares. » Et j'avais raccroché. J'avais illustré ma tirade par une voix calme, froide. Rien ne servait de s'énerver ou d'employer un langage grossier; j'étais sure que mes paroles lui avaient bien plus mal que si j'avais choisi les deux première options. Mais maintenant que j'avais raccroché, ma colère ressurgissait et j'avais envie de balancer mon téléphone de toute mes forces contre le mur. Règle n°1: Ne pas appeler sa mère à neuf heures du mat quand on est de bonne humeur et qu'on veut le rester.

La journée était cependant loin d'être terminée et il me restait un temps énorme pour reconquérir ma bonne humeur. J'avais en effet prévu de rejoindre ma Dylan chérie à la fête foraine de Nob-Hill. Journée filles en somme. Il était rare que nous nous voyions autre part que chez elle ou chez moi. Souvent, nos rendez-vous se passaient devant une pizza et avec un tas d'histoires à raconter sur les mecs, ou encore dans une boite de nuit, à draguer ces derniers ou à s'en plaindre; ça dépendait des jours et de nos humeurs respectives. Mais aujourd'hui, nous avions décidé d'innover. Verbes du jour: rire, s'amuser, oublier. Par "oublier" j’entendais oublier les durs moments à l'université que nous avions vécu il y a peu de temps. La Saint-Valentin et sa fusillade entre autre. Et tous nos autres petits problèmes en règle général. On avait tous morfler de ce putain de quatorze février, mais cette fois-ci c'était bien plus grave qu'un chagrin d'amour. Ni Dylan ni moi n'avions échappé à la tristesse qui avait envahie les cœurs après cette soirée abominable, et le besoin de se défouler et de se changer les idées se faisaient ressentir chez nous. La fête foraine semblait idéale pour ça; jouer les gamines en hurlant dans l’incontournable attraction du "grand huit", ou bien dégommer les boites de conserve pour essayer de gagner le fameux ours rose, que demander de mieux pour s'éclater ? En voyant les manèges et les enfants se poursuivant, riant aux éclats, j'eus l'intime conviction que j'allais effectivement passer une excellente journée. J'inspirai à fond l'air frais du mois de mars et souris ; décidément, être à cette fête foraine me ravissait et me permettait d'oublier ma conversation quelque peu houleuse avec ma mère, quelques heures plus tôt. Entendant des pas sur le gravier, je tournai la tête et mon sourire s'agrandit aussitôt. Dylan arrivait ! Courant vers elle, je lui sautais au cou avant de lui claquer deux bises sonores sur ses joues. La sampi était depuis toujours une très bonne amie, et pouvoir passer du temps avec elle me faisait plaisir. « Dydy ! T'es à l'heure, ça tombe bien parce que je compte faire tous les manèges ! » attaquai-je d'une voix enjouée. Motivée à fond, je pris la main de mon amie et l’entraînai vers l'entrée de la fête foraine. « Alors meuf, on commence par quoi ? »
Revenir en haut Aller en bas
June D. J. Martin
there's no place like berkeley
June D. J. Martin
prénom, pseudo : Fanny, Fannence, la plus mignonne des mignonnes, Fannou
date d'inscription : 19/06/2011
nombre de messages : 20204
avatar : Selena Gomez

give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  Empty
MessageSujet: Re: give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  EmptyMer 4 Avr - 0:46

« Un ami, c'est comme un gâteau au chocolat, dur au coeur tendre.»
*
Forever young, I want to be forever young Do you really wanna live forever, forever, forever? Forever young, I want to be forever young
Do you really want to live forever, forever, forever?


    « Elena ne meurs pas s’il te plait ! Résiste tu dois te battre, je ne peux pas vivre sans toi, sans ma marraine ! » Je secouais Elena énergiquement, dans l’espoir qu’elle dise quelque chose, qu’elle se réveille ou qu’elle est un regain d’énergie mais sans succès. Je portais mon regard vers une Flavia totalement pétrifiée, ne sachant pas quoi dire ou quoi faire, se contentant de regarder sa petite sœur perdre son sang et ne pouvant rien faire. Nous étions perdues, sans aucun moyen d’appeler les secours, le réseau étant totalement saturé par on ne sait quel moyen.
    Les larmes coulaient le long de mes joues sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je n’esquissais pas l’ombre d’un geste pour les essuyer tant c’était le cadet de mes soucis. Je tenais les mains de ma marraine la bonne fée qui venait de rendre l’âme devant moi après s’être fait tirée dessus par un taré et tout cela par ma faute. La peine était bien trop forte, bien trop présente et je finis par m’écrouler sur le corps d’Elena, en proie à des sanglots et des spasmes incontrôlables. « Dylan bouge tes fesses c’est l’heure ! T’es censé retrouver la petite Duma non ? » Le retour à la réalité fut brutal… Encore une fois, je venais de faire ce rêve, ce cauchemar plutôt, où je revivais la scène finale de l’acte V de la tuerie du bal de la Saint Valentin, la scène finale de la vie d’Elena, à laquelle j’avais assisté. Chaque nuit je refaisais encore et encore ce même cauchemar sans pouvoir en changer le cours ou le déroulement final. Je n’étais maître de rien, juste spectateur et la peine était toujours aussi forte au moment violent du réveil. Combien de fois Kyarah était venue me réveiller en me secouant et avait tenté de m’apaiser avec de petits mots doux et simples comme tout ? Je ne les comptais même plus tellement ils étaient nombreux. J’avais été voir mon psy comme chaque semaine depuis plusieurs années, et sur ses conseils, nous avions augmenté les séances à deux par semaine. Je n’étais pas la seule à devoir aller chez le psychologue depuis la fusillade puisque le doyen avait décrété que tout élève s’étant trouvé sur les lieux de la fusillade devrait faire le détour par la case psychologie, afin d’évacuer ce qu’il avait vécu. Dans mon cas, la question ne s’était pas posée puisque j’étais déjà tenue d’aller voir régulièrement un psychologue depuis ma sortie d’hôpital après ma guérison. Mais avec les récents événements et la mort d’Elena, le psychologue qui me suivait depuis des années s’était inquiété à l’idée que je replonge dans la drogue et l’anorexie. Il n’eut raison que sur un point : la drogue. Je n’avais pu m’empêcher de refumer quelques joints, me faisant me sentir bien, et me permettant d’oublier pendant un infime moment tout ce que j’avais vécu et la peine que la mort d’Elena m’avait causé. Mais aujourd’hui serait un jour dédié à l’amusement et à la vie. Il n’était pas question cette fois de ressasser les mauvais moments vécus lors de ce quatorze février mais plutôt de penser à l’avenir et à la joie d’être encore en vie. Et pour cela, je passerai la journée en compagnie de Nastassia Duma, la petite Duma comme Kyarah l’avait si bien appelée. A l’idée de passer la journée en sa compagnie, mon visage s’illumina d’un sourire. Je me levais rapidement sans trop penser à mon rêve et partit prendre une bonne douche afin de me réveiller. Habillée d’un petit short en jean et d’un petit haut plus féminin que ce que j’avais l’habitude de mettre, je partis rejoindre ma cousine dans la cuisine pour prendre un petit déjeuner en sa compagnie. Je savais que la journée allait être riche en émotion et en efforts physiques autant prendre des forces dès maintenant. « Alors quel programme pour la journée ? Vous n’allez pas encore passé votre temps devant un vieux film à l’eau de rose et vous raconter vos dernières histoires d’amours ! Ca va te foutre le cafard ça ! » Ma cousine me connaissait bien, extrêmement bien d’ailleurs et connaissait même mes fréquentations. Elle avait parfaitement résumé ce que nous faisions habituellement Nasty et moi, à savoir nous goinfrer de pizzas devant la télé à nous plaindre des garçons et de leur connerie. Bien sur, il nous arrivait parfois de sortir en boite et de leur faire mordre la poussière ce qui était réellement jouissifs pour nos deux petites personnes. « Et non cette fois on change de lieu et d’habitude puisque nous allons à la fête foraine ! Tu es d’accord que pour le coup, c’est le meilleur moyen de me changer les idées ! » A ma réflexion, Kya rigola et acquiesça à mes dires. J’avais du mal à me imaginer ma vie sans Kyarah ces derniers temps. Elle avait toujours été une part intégrante de ma vie c’était un fait. Mais depuis son retour à Berkeley, et en particulier depuis la fusillade, elle avait été plus qu’un soutien, mais un pilier dans ma vie. Si j’avais réussi à tenir le coup ces derniers jours, c’était vraisemblablement grâce à elle et dieu merci. Petit déjeuner et vaisselle finie, j’embrassais Kyarah et partis rejoindre Nasty à la fête foraine, non loin de chez moi. Nul besoin de prendre la voiture, je ferai la route à pied, ce qui me ferait le plus grand bien. Quelques minutes me suffirent pour arriver sur place, et retrouver Nasty qui à ma vue, se mit à sourire. Deux grosses plaquées sur mes joues et le bonjour était passé. Que la journée commence ! « Dydy ! T'es à l'heure, ça tombe bien parce que je compte faire tous les manèges ! » Il était rare que je sois en retard à vrai dire. Je n’aimais pas qu’on me fasse attendre alors par principe, j’évitais de faire attendre les gens. C’était purement logique et de la politesse. « Toujours tu me connais ! Et ça tombe bien car je suis d’humeur à faire le maximum de manèges en un minimum de temps ! » La présence de Nasty à mes côtés était déjà en soit réjouissante, mais l’idée qu’en plus nous allions passer la journée à faire les petites folles comme deux enfants innocents me rendaient totalement chèvre. « Alors meuf, on commence par quoi ? » Parcourant vaguement du regard la fête foraine, mes yeux se fixèrent sur Nastassia, toute belle et toute pimpante, aux cheveux impeccablement bien coiffés. Une idée me vint alors à l’esprit. Pas maligne pour un sous, j’avais eu la présence d’esprit d’apporter mon appareil photo qui, j’en étais sur, aller avoir son utilité. « Pour commencer, on va prendre une photo de nous deux, toutes belles et toutes bien coiffées avant de finir les cheveux en live et la tronche défigurée par la fatigue des manèges. » Joignant le geste à la parole, je sortis mon appareil photo que je braquais sur Nasty que je tenais par la taille. Un petit clic et la photo était prise. « Raour ! Regarde comme on est belles ! On ne pourra pas en dire autant à la fin de la journée ! »
Revenir en haut Aller en bas
Nael Silvano Sala
there's no place like berkeley
Nael Silvano Sala
prénom, pseudo : inès
date d'inscription : 04/08/2011
nombre de messages : 8335
disponibilité rp : kira, swan
avatar : mathias lauridsen

give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  Empty
MessageSujet: Re: give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  EmptySam 7 Avr - 14:42

« Tu crois pas que tout était plus simple quand on était jeunes ? On savait pas, on comprenait pas toutes ces choses qui font que la vie est si dure, on vivait juste au jour le jour et on était loin de penser que plus tard, tout serait différent... » Code by hellsangels


Une journée à la fête foraine pour oublier et redevenir un enfant rien qu'un instant... L'idée générale de ma sortie avec Dylan était bien là, mais il fallait apporter une nuance à cette phrase qui n'était en réalité, pas totalement vraie. Redevenir un enfant ? Tout le côté faux de la phrase se tenait bien dans cette expression; en effet, préparez-vous à ouvrir des yeux ronds comme des soucoupes, mais je n'ai jamais été à une fête foraine étant petite. En vérité, ma première fois dans une attraction remontait juste à cinq ans plus tôt, lorsque j'avais quinze ans. Incroyable n'est-ce pas ? Pour comprendre ceci, il faut tout d'abord savoir que chez les Duma, mes passe-temps étaient bien limités. Ils se résumaient à études -avec ma préceptrice-, télévision, ordinateur, lecture, cours de maintien -je ne sortais quasiment jamais publiquement, mais il fallait que je sois présentable et digne d'être la fille d'une noble devant mon futur mari, n'est-ce pas ?-, promenades dans le jardin, et jeux avec mes poupées. Point. Les deux seules choses qui m'arrachaient de mon morose quotidien étaient les cours de danse que je commençais à prendre à l'âge de douze ans, et mes cours d'équitation qui m'étaient donné depuis mes huit ans. Il avait fallu attendre un petit bout de temps avant que je puisse faire des balades avec mon cheval dans la campagne cependant, mais j'avais réussi à faire céder ma mère à l'âge où j'avais commencé la danse; le quotidien était alors devenu un peu moins ennuyeux pour moi. Mais pour ce qu'il en était des autres amusements typique de l'enfance, comme par exemple aller au cirque, à une fête foraine ou encore dans un parc d'attraction, c'était pour ma mère non, non et encore non. « Quel intérêt à aller crier comme un bœuf qu'on égorge et à avoir envie de vomir en montant dans un grand train qui te fait faire des zigzags à une grande vitesse ? Je ne vois pas franchement, ce n'est pas digne de toi » avait scandé ma mère quand je l'avais supplié de m'emmener à la grande fête foraine nomade qui s'était arrêtée pas loin de chez nous, à l'époque. J'avais été très frustré. A quinze ans, ne jamais avoir été dans une fête foraine de ma vie me gênait, et je supportais de moins en moins le fait d'être autant coupée de la vraie vie. J'avais été si frustré du refus de ma mère que je fis alors ma première rébellion... Cela se passa deux jours après cette petite altercation avec ma génitrice. Nous avions alors été invité chez des amis à mes parents. On avait souhaité ma présence car leur fille, Berkhav, était l'une de mes amies proches, et l'une des seules, j'ai honte de l'avouer. Ce fut avec elle que je fis cette fameuse fugue; passant par la fenêtre de sa chambre, Berkhav et moi avions couru et passé le grand portail de leur propriété familiale. Nous avions ensuite marché, peut-être quinze minutes ou un peu plus, je ne sais plus. Cette longue marche avait été dure, nous n'étions en effet ni l'une ni l'autre, habitué à marcher autant ! Enfin, nous avions vu l'enseigne colorée de la fête foraine; des étoiles pleins les yeux, nous avions fait des manèges, hurlé, frissonné dans le train fantôme... C'était assez amusant de voir deux gamines en robe de princesse en train de faire des choses qu'elles n'étaient pas censé faire. Finalement on nous avait vite retrouvé, et ça avait été la terrible engueulade pour l'une comme pour l'autre. Ma mère ne m'a, à partir de ce moment là, plus jamais regardé comme avant. Ma punition avait été simple mais efficace; privée de tout ce qui me faisait un tant soit peu plaisir. Mon quotidien avait alors été, pendant quelques mois, encore plus ennuyeux que d'habitude. Mais je n'avais jamais regretté ma fugue avec Berkhav. Car avec du recul, je voyais maintenant que cette journée était l'une des plus belles de mon enfance.

La voix joyeuse de Dylan me tira soudain de mes souvenirs. Je distinguai sur son visage le bonheur; elle était heureuse d'être ici, tout comme moi, et j'étais sure que nous allions passé une journée fabuleuse. « Pour commencer, on va prendre une photo de nous deux, toutes belles et toutes bien coiffées avant de finir les cheveux en live et la tronche défigurée par la fatigue des manèges. » me dit-elle. Je vis alors mon amie sortir un appareil photo. Mon visage s'illumina. « Oh purée, t'es géniale, j'ai même pas pensé à apporter l'appareil moi ! Heureusement qu'il y a une sur deux qui a une tête ! » Je riai avant de faire un magnifique sourire à l'appareil que Dylan brandissait devant nous. Clic, la photo était prise ! Je mis alors ma tête par dessus l'épaule de Dydy, pressée de voir la photo apparaitre sur le cadran. « Raour ! Regarde comme on est belles ! On ne pourra pas en dire autant à la fin de la journée ! » Elle n'avait pas tord. Nos cheveux impeccables n'allaient pas tardé à se transformer en pétard. Mais nous n'échappions pas à la règle typiquement féminine; tu ne sortiras jamais de chez toi sans être bien coiffée et bien apprêtée, même si tu sais que par la suite, tous les efforts que tu as fait pour être jolie vont être ruiné ! « T'as raison on est trop chou ! On prendra la même photo à la fin, histoire de faire une comparaison » renchéris-je en souriant. Je tournai la tête, contemplant les différents manèges qui s'offraient à nous. Il y avait pas mal de choix et j'avais du mal à faire le mien. Je regardai Dylan, histoire de voir si elle avait une préférence, mais celle-ci regardait aussi autours d'elle, également en train de voir par quelle attraction nous allions bien pouvoir débuter. Je reportai mon attention sur les manèges et mon regard s'accrocha sur un stand de tirs. Je décidai de soumettre l'idée à mon amie; autant commencé en douceur après tout ! « Ça te dit un jeu de tir ? Ça permet de commencer tranquille ! » Après avoir obtenu son accord, je me dirigeai vers la petite baraque et demandai des jetons au grand gaillard qui tenait le stand. « Hé Dydy, celle qui remporte la grande peluche rose se fait offrir une glace par l'autre ok ? » Je tirai ma langue à la surfeuse avant de me munir de ma carabine. Plissant l'oeil -signe de grande concentration chez moi-, je visai le centre de la pile de canettes et tirai. Hélas, je ne réussis qu'à dégommer une canette. Poussant un soupir, je regardai Dylan avec un petit sourire. « Bon en fait, on va revoir le deal hein... Non je rigole, j'ai pas encore dit mon dernier mot ! » J'avais toujours eu un esprit de gagnante et même si notre petit défi était amical, j'espérai battre mon ami; j'avais l'impression d'être une gamine, mais je voulais faire un câlin à l'énorme peluche rose réservée au grand vainqueur. Histoire de redevenir la gamine que je n'avais jamais été.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  Empty
MessageSujet: Re: give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  EmptySam 28 Avr - 13:07

corbeille.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  Empty
MessageSujet: Re: give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan  Empty

Revenir en haut Aller en bas

give me the power to forget everything, just a moment ... ❥ dylan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» " Get it on, give it up. Come on give it all you got. Your mind on a fantasy. Livin on the ecstasy "
» You must forget me [Pv]
» Forget me...Forget us (Kenzo)
» money, power, glory. (garrett)
» Delta power my friend + PHIL

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-