the great escape
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J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase

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MessageSujet: J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase EmptyDim 22 Jan - 21:28

J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase 2a7wy6w
take another walk out of your fake world
please put all the drugs out of your hand
you'll see that you can breathe with no back up
so much stuff you’ve got to understand



Je n'en peux plus, je suis exténuée et je sors ce soir. Il va falloir que je trouve un moyen de remédier à cela. Il est 16h30, je sors tout juste d'un entrainement intensif et mon corps ne répond plus de rien. Sur deux heures d'entrainement nous avons toucher aux ballons que seulement vingt minutes, le reste du temps, c'est-à-dire durant une heure et quarante minutes, nous avons enchaîner les pompes, abdominaux, fessiers, sprints, endurance, tipings, suicides, et autres exercices de la sorte. Lorsque le coach fini enfin par clore la séance, je suis à à la limite de crier haut et fort "hourra". Je suis en effet habituée à ce genre d'entrainement mais ils sont toujours aussi éprouvants, pas tant dans l'endurance ou la course mais plutôt dans tous ce qui est du domaine de la musculature, hehe je ne suis pas taillée comme une tenniswoman ou encore une nageuse moi mes petits ! tout ça pour dire qu'une fois l'entrainement terminé je m'en vais m'écrouler dans les gradins et utilise mes dernières sources d'énergie pour me ruer sur ma bouteille d'eau afin de m'hydrater sans quoi, je pense que je serais susceptible de m'écrouler. Allongée dans les gradins, la tête sur mon sac de sport je tente vainement de me motiver à rejoindre les vestiaires pour y prendre une bonne douche. Allez dans 3 minutes j'y file... dans 5minutes plutôt. Je me relève difficilement et rejoins mes coéquipières sous la douche. je ne sais pas si c'est votre cas mais une fois que je suis sous la douche, il est vraiment très difficile de m'en extirper, c'est un réel combat. Une fois n'est pas coutume, me voilà à rester 45 minutes sous l'eau chaude. Je sors des vestiaires, vêtue d'un jogging gris et d'un haut noir et d'un gilet, il est 18h. Je suis censée être dans une heure chez des amis pour manger puis aller s'éclater dans un bar de nuit par la suite. Je suis large, non? Je sors dans le froid hivernal qui fait rage en ce mois de janvier et s'il y a encore trente secondes j'étais large niveau horaire, je ne le suis tout à coup plus du tout après que le jet d'arrosage de la pelouse du parc se mit à s'agiter dans tous les sens rejetant évidemment pas de l'eau très propre mais plutot aromatisée à la terre. Ah, me voilà enfin dans ma chambre, couverte de boue. Et rebelotte, une douche et toute la préparation qui s'y prête. Une fois fraichement préparée je regarde ma montre et me rend compte qu'il est déjà 20h. Aie aie aie, j'attrape mon sac à main et file. [...] Après être arrivée légèrement en retard (oui, 1h45 de retard, c'est léger non ?) et avoir très bien mangé, nous voilà enfin prêts à aller s'ambiancer dans un bar de nuit de San Francisco.
Un shooter, deux shooters, trois shooters ... Un verre, deux verres ... Woaaah, les amis, je crois que je ne suis pas en possession de tous mes moyens là ! Il est ... 2h et mes amis fatiguent, je leur dis donc qu'il n'y a aucun soucis, je rentrerai en taxi à ma confrérie. Les voilà donc partis. Je parle avec pleins de personnes différentes, je crois que demain, je ne pourrais pas vous donner leur noms, mais bon, pour ce soir ce sont mes amis. Un jeune homme plutôt charmant ne fait que de me regarder en coin depuis 10minutes, il s'approche et m'offre un verre, nous voilà partis à discuter. Au bout d'un moment les propriétaires du bar nous annonce la fermeture de l'établissement, alors mon beau cavalier s'évapore dans la nature sans laisser de trace. Je prends mon temps pour sortir du bâtiment si bien que lorsque je me retrouve dehors il ne reste personne dans la rue étroite qui s'offre à moi, excepté une jeune femme brune dans mes âges. Encore un peu saoule je m'approche d'elle, elle m'a l'air inoffensive, je peux peut être lui proposer de prendre un taxi pour deux, cela nous reviendra à moins cher je pense, évidemment il faut qu'elle aille dans la même direction que moi. Je m'approche donc et d'une voix posée mais un petit peu cassée , résultat de cette soirée écoulée, et lui demande ...
Excuse moi ? Si l'on va dans la même direction il serait avantageux de prendre le même taxi à 100mètres d'ici, tu ne crois pas?
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MessageSujet: Re: J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase EmptyLun 23 Jan - 15:31


Tu sais, la peur, la terreur, c’est dans la tête que ça se passe. C’est l’imagination qui fait tout, alors vide ta tête, essaye de ne pas imaginer, tu serais étonné à quel point tu peux être courageux.





J’ai toujours portée une très grande importance à la musique. Quelle quel soit. Il y en a qui m’inspire plus que d’autre. Qui m’apporte quelque chose. Une émotion, qui m’évoque un souvenir ou au contraire, un cauchemar. Il y en a qui me font sourire, d’autres qui m’émeut jusqu’aux larmes. Et puis il y a celle qui reste votre chanson. Celle qui vous parle, qui semble résumé votre vie, comme si vous étiez l’acteur, l’écrivain. Lorsque je me sens mal, j’aime m’enfermer avec du rock. Quand je vais bien, j’écoute des chansons mélancoliques. Allez comprendre, le contraire serait plus approprié. Mais je n’ai jamais fait dans les normes. J’ai toujours été en marge, en décalage. Dite-moi d’aller à gauche et j’irais à droite. La contrariété. J’aime parfois mettre une chanson qui résumera ma journée. Et puis je l’écoute le soir, dans mon canapé avec un verre à la main où une cigarette magique aux lèvres. Je ferme les yeux et je retrace tout. Du matin au soir. Certaines choses me plaisent, d’autres non. Mais je ne fais rien pour m’améliorer et je reproduis mes erreurs le lendemain ou le surlendemain. Me plonger dans les ténèbres de ma vie, m’enfoncer au plus profond, c’était mon choix. Mon but de chaque jour. Et ce soir ne faisait pas exception. Pourtant, alors que je suis dans mon canapé, je cherche une musique pouvant résumer ma journée, mais rien. Non. Je n’avais pas vécu quelque chose en particulier. Pour une fois, j’avais été sobre. Je soupire, me relevant pour monter dans ma chambre dans le but de m’offrir quelque chose de plus corsé. Quelque chose qui me permettrait de mettre une musique sur aujourd’hui. Une seringue, un sachet de poudre blanche. Seulement, mon téléphone sonne et je réponds sans prendre la peine de voir de qui il s’agit. Comme je le regrette lorsque je reconnais la voix grave de mon père.

Une heure, c’est le temps qu’il m’a pris. Mes études, mon comportement, et j’en passe. Toujours le même rituel. Si je n’avais pas écourté la conversation, j’y serais encore. Seulement, je n’en pouvais plus de l’entendre rabâcher toujours les mêmes choses. Oui, j’étais une mauvaise fille. Oui, je faisais honte à sa réputation et l’estime que les autres portaient à notre famille. Oui, je me détruisais et je finirais par sortir les pieds en premier. Oui, c’est ce que je cherchais. Non, je n’étais pas dépressive. Oui, je me foutais de sa gueule. C’est lorsque mon père a donné le téléphone à ma mère que je n’ai même pas écouté et j’ai raccroché directement. Mon portable a vibré plusieurs fois, plusieurs appels auxquels je n’ai pas répondu. Non, j’avais besoin de m’offrir mon voyage. Je préfère ma dose, enroulant un élastique autour de mon bras, je le sers et plante l’aiguille dans la veine qui ressortait légèrement. Une grimace alors que le sang perle, remplissant la seringue et je laisse le liquide pénétrer ma chair, mes veines pour m’offrir l’illusion. Aussitôt injectée, je m’allonge sur mon lit, portant mes yeux au plafond et j’attends. Que les effets viennent, que mon sourire apparaisse, que mes yeux choisissent le vague. Que mes membres se détendent, que je me sente légère et lointaine. Que je voyage dans les limbes de mon cerveau. Comme un souffle chaud, mon corps entier se contracte avant de complètement se détendre. Je ferme les yeux et me laisse partir dans mon esprit tordu.

Trois heures après, les effets se dissipent. Je suis dans un bar, je ne sais même pas comment j’y suis parvenu, mais je suis là, en train de danser sans aucune retenue avec deux mecs. Je ne cherche pas à savoir ce qui m’est arrivé durant ses trois heures d’inconscience, mais je sais juste que je suis complètement et totalement en phase. Je m’amuse jusqu’à l’annonce de la fermeture du bar. Je m’approche du barman et commande quelques choses de fort et corsé, histoire de continuer sur ma lancée avant de rentrer. Je dépose le billet magique pour qu’il accepte de me le servir malgré la fermeture. Et je quitte les lieux après avoir avalé le liquide ambré d’une seule traite. En talon, en mini short et dos nus avec une veste en cuir, j’étais dans une ruelle sombre. Je cherche au fond de mon sac mes cigarettes, la rue était déserte, mais je n’y prenais pas grande attention. Je lâche un juron en ramassant le contenu de mon sac à main au sol que j’avais renversé et j’entends d’autres bruits de pas. Pourtant, je ne me retourne pas et m’allume une cigarette prestement avant de me tourner vers la voix qui s’adressait à moi. « Excuse moi ? Si l'on va dans la même direction il serait avantageux de prendre le même taxi à 100mètres d'ici, tu ne crois pas? » Je la toise de haut en bas, tirant sur ma tige de nicotine, recrachant la fumée bleuâtre qui forme des arabesques. Puis, j’esquisse un sourire, les yeux encore brillants de mon état euphorique. « Ce n’est pas une mauvaise idée… Tu vas où ? » Ah, une étudiante. Je souris, ce n’était pas mon chemin, mais ça ne me dérangeait pas de partager un taxi. D’un geste maladroit, signifiant clairement l’état dans lequel j’étais, je montre le fond de la ruelle avec un sourire. « Allons-y… euh… Ton prénom ? »
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J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase Empty
MessageSujet: Re: J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase EmptyMar 24 Jan - 0:00

J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase 35kplko
Et vous parliez encore de ça
Qu'allez-vous donc faire de moi?
Seul, dernière la porte je sanglotais
Et la mort n'est rien à côté

Mon idée, est tout simplement une idée de génie. Non ? En fait je sais même pas pourquoi je vous pose la question car une réponse négative vous vaudrait un bon coup de poing dans la figure, oui je peux être très agressive quand je suis saoule. Non vous croyez vraiment tout ce que je vous dis ? Il ne faut pas, houhou, je suis saoule, cela signifie que les trois quart de mes paroles sont erronées, fausses. Sauf pour le fait que mon idée n'est générée que par mon génie. C'est vrai quoi, je suis certes une étudiante sans réels problèmes financiers mais tout de même il est toujours souhaitable de remplir un taxi, cela engendre tout de même une division des frais par deux, ce n'est pas regrettable. Tout ça pour dire que trouver une jeune fille qui semble à peu près dans mes âges, seule à une heure pareille qui cherche aussi un moyen de transport c'est sacrément rare, mais ça fait plaisir quand ça arrive ! Bon en ce qui concerne son état, ses yeux semblent un peu trop brillants et quelque peu rouges pour pouvoir avancer qu'elle est totalement clean, mais bon après tout je ne le suis pas non plus. Mais la différence entre elle et moi, c'est qu'à voir sa corpulence et sa façon d'allumer sa cigarette, cette jeune femme ne dois pas prendre que des choses licites, mais cela ne me regarde en aucun cas, moi aussi il m'est arrivé de fumer des substances illégales, ce n'est pas pour autant que l'on ne peut pas me faire confiance, hein ! Je suis entrain de la fixer, elle le remarque à peine, j'attends patiemment sa réponse, vue l'heure je ne suis vraiment pas à trois minutes près, elle daigne enfin relever la tête de sa clope et me répond « Ce n’est pas une mauvaise idée… Tu vas où ? » Mais alors ça c'est une très bonne question, où vais-je ? Mon coloc de chambre me déteste, si je rentre à cette heure il va encore me péter un scandale pendant une éternité et moi, là, j'ai vraiment envie de dormir, mais en même temps si je rentre à la maison, mon père va lui aussi me faire la morale, quelle dure vie je mène ! Allez hop, mon choix est fait, quitte à ce que l'on se déteste vraiment, autant rentrer à la confrérie !

Mmmmh à Berkley, c'est dans ta direction ?

Aie, je ne me vois certainement pas marcher donc je ne critique pas mais mon acolyte peine à marcher droit et elle a fait tombé à l'instant son sac et tout le bordel féminin qui va avec, elle a d'ailleurs oublié sa carte d'identité juste à côté de la plaque d'égout, je me baisse donc pour la ramasser et avant de lui la tendre, j'aperçois son nom ainsi que son prénom. Tient une Lou, étrange c'est peu courant par ici ce prénom, c'est même la première fois que je rencontre une personne portant le même prénom que moi étant donné que si je me prénomme ainsi c'est à cause de mes origines françaises, et plus particulièrement ma maman qui a souhaité me donner ce prénom courant en France. Bref, tout ce blabla inutile engendré une nouvelle fois par l'alcool passé, je me décide à lui tendre sa carte

Tiens, ça peut toujours servir ! A vrai dire, on a le même prénom, ça va pas être trop difficile à retenir !

J'émets un léger sourire et la voyant allumer sa cigarette, je me rends compte que moi aussi, je m'en grillerai bien une. J'en ai envie depuis un petit bout de temps mais c'est bien connu, une fois saoule, je perds forcément quelque chose dans la soirée, ce soir, mon briquet en aura subit les conséquences, il a tout bonnement disparu. Je sors donc une cigarettes de mon paquet tout en commençant à marcher aux côtés de Lou.
Je veux bien ton feu !

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MessageSujet: Re: J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase EmptyMar 24 Jan - 1:29


Tu sais, la peur, la terreur, c’est dans la tête que ça se passe. C’est l’imagination qui fait tout, alors vide ta tête, essaye de ne pas imaginer, tu serais étonné à quel point tu peux être courageux.





Alors que je souhaitais commencer à marcher pour quitter la ruelle afin de pouvoir être dans la civilité de San Francisco, la blonde qui allait partager le taxi avec moi m’interpelle en me tendant un rectangle. Ma carte d’identité. Oh ! En effet, je risquais d’en avoir grandement besoin par la suite. Enfin, peut-être pas ce soir, à moins qu’on me demande mon identité pour que je puisse rentrer chez moi. Et comme j’avais du mal à saisir et à sortir des mots corrects, je montrerais ma carte, mais c’était peu problème. Je m’en saisis avec un sourire béat. « Tiens, ça peut toujours servir ! A vrai dire, on a le même prénom, ça va pas être trop difficile à retenir ! » Oh. Une Lou aussi. Etonnant. Que le monde est petit, une réunion de prénom Lou au club ce soir ? Je ne m’en étais même pas rendu compte. J’hoche de la tête à ses paroles. J’imaginais à quel point cela pouvait être marrant que d’être deux filles s’appelant pareilles dans une soirée entouré d’amis. Ah. Mon esprit envahi par les vapeurs d’alcools me faisait penser n’importe quoi et semblait ne pas réussir à guider mes membres. Une fille qui marche de gauche à droite en talons, c’est pas du tout classe. Tenant ma cigarette d’une main, mon sac où j’avais fourré en vrac ma carte de l’autre, je me retourne lorsqu’elle me parle une nouvelle fois. « Je veux bien ton feu ! » Oh la poisse. J’ouvre les yeux en grand, comme si sa question était celle à ne PAS poser. J’ouvre mon sac et fouille dedans, sortant ma langue sur le côté tout en cherchant, touchant toute sorte de chose sans réussir à mettre la main sur mon foutu briquet. Je soupire, grogne et lâche plusieurs jurons avant de relever la tête vers elle. « Je le trouve pas… »

Relâchant mes membres, faisant une moue d’enfant dépitée, je cherche un moyen d’aider la blonde à allumer sa cigarette. Puis, une lumière me vient. Je plaçais toujours mon briquet entre mes seins lorsque j’étais bourrée, allez comprendre. Je glisse ma main dans mon décolleté et ressort triomphante le tube de couleur mauve. « Victoire » Je lui tends avec un sourire, l’observant allumer sa cigarette avant qu’elle ne me le redonne et machinalement, il se retrouve à nouveau entre ma petite poitrine. Je tourne mon regard sur le fond de la ruelle, et j’avais l’impression que la distance allait être impossible à réduire. Plus j’observais et plus elle me semblait loin et infini. Pourtant, nous engageons le pas toutes deux, côtes à côtes. En temps normal, j’aurais engagé la conversation, m’intéresser à elle ou même la draguer. Mais là, j’étais tout simplement déchirée. Nous avançons, le bruit de mes talons claquant sur le sol envahissant la ruelle sombre. Bourrée, je n’avais peur de rien alors qu’en temps normal, je crois qu’on serait sortie de cette ruelle en courant. Et c’est ce que nous aurions du faire depuis le début. Car le bruit d’une porte qui claque résonne, nous faisant sursauter. Du mouvement, des bruits de voix, des menaces. Je me sens pousser avec force contre le mur et on se baisse pour se planquer derrière les poubelles. L’odeur fétide envahit mes narines, me donnant la nausée et je me redresse légèrement, juste le haut de mon crâne pour pouvoir observer ce qu’il se passe. Un groupe d’homme, armés qui menaçaient deux autres hommes. On entendait les gémissements ainsi que le bruit des coups portés sur eux. Je grimace alors que mon cœur commence à exploser dans ma poitrine. Tout l’alcool que je possédais dans mon corps semble se dissiper rapidement, comme glacée par le frisson de terreur qui me parcourait le dos. Je tourne la tête vers la blonde qui m’accompagnait, et observait également l’échange et je place un doigt sur mes lèvres. « Il ne faut pas qu’ils nous voient… »
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MessageSujet: Re: J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase EmptyMer 25 Jan - 0:25

J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase Bg34hs
Vivre dans la peur, c'est vivre à moitié, prendre la rue
du plus tard, c'est arriver à la place du jamais


J'attends patiemment qu'elle me tende son feu mais visiblement elle galère à le trouver, je compatis totalement car je mets toujours trois plombs à trouver un fichu briquet, dans le cas où je ne l'ai pas perdu, car la plupart de mes briquets ont une durée de vie assez courte à mes côtés, mais ce n'est pas toujours de ma faute hein ! On me les pique tout le temps, bon il est vrai que les 3/4 de mes briquets, je les ai dérobé en soirée mais bon, quand même ! Tout ça pour enfin de compte allumer ma clope après que Lou l'ai retrouvé dans son soutien gorge. Hehe, ça c'est vraiment super pratique en soirée, je mets toujours mon téléphone portable ou bien ma carte bleue ou mon ticket de vestiaire, c'est la seule façon que j'ai trouvé pour ne jamais les perdre même totalement saoule. Une fois ma cigarette allumée donc, je lui redonne son feu qu'elle remet instinctivement au même endroit, je la remercie. Nous continuons d'avancer dans cette ruelle non éclairée, d'une allure peu assurée à cause du taux d'alcool qui circule encore dans notre sang, elle ne me parle pas et même si je suis de nature très bavarde et que j'ai des sujets de conversation à la pelle, je me contente de ce silence car la fatigue commence à se faire sentir et mon envie d'être au chaud dans un taxi est plus puissante que toute autre envie. J'accélère donc un peu la cadence mais je m’arrête net lorsqu'un peu plus loin une porte claque et des hommes sortent, des éclats de voix se font entendre et malgré la pénombre, je m'aperçois rapidement qu'ils sont armés. De ma main droite je pousse machinalement Lou contre le mur, j'y mets sans doute un peu trop de force mais son taux d'alcoolémie ralenti son temps de réaction. Je me colle à mon tour contre le mur, puis m'agenouille avec Lou derrière des poubelles, on fait avec les moyens du bord comme on dit ! Ma respiration se fait plus rapide, mon pouls s'accélère, Lou se relève légèrement afin d'observer discrètement la scène, je suis bien de trop pétrifiée pour pouvoir faire le moindre geste ou bien encore émettre le moindre son. Elle s'adresse à moi dans un chuchotement pratiquement inaudible "Il ne faut pas qu'ils nous voient...", je parviens tout de même à lui faire un semblant de signe de tête affirmatif. C'est fou comme tout d'un coup, l'alcool ingurgité tout au long de la soirée de dissipe, je me sers contre la jeune brune et écoute attentivement les éclats de voix provenant des hommes se situant à vue d'oeil à 20 mètres de là. Il est question d'argent, de deal et bien entendu de drogue fortes. Mon corps est parcouru par un énorme frisson lorsque l'un des hommes enclenche son arme, je regarde Lou d'un air apeuré, terrifié même. Ils continuent de se menacer. Je regarde autour de nous, à une dizaine de mètres de là où nous nous trouvons il y a une toute petite ruelle qui au loin, mène à une grande route où la circulation est plutôt dense à cette heure aussi tardive. Mais bien entendu, il est impossible d'y accéder sans se faire repérées par les personnes occupées à régler leur compte. Je m'adresse alors à la Lou, à mi-mot, hachant mes mots et mes phrases.
Là-bas, une issue. Mais on va se faire repérer, on doit rester là pour l'instant.
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MessageSujet: Re: J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase EmptyMer 25 Jan - 15:16


Tu sais, la peur, la terreur, c’est dans la tête que ça se passe. C’est l’imagination qui fait tout, alors vide ta tête, essaye de ne pas imaginer, tu serais étonné à quel point tu peux être courageux.





Lou était aussi terrifiée que je l’étais, même si je montrais moins mes émotions. J’essayais de garder une maîtrise sur la panique que je sentais poindre, remontée le long de ma colonne pour prendre possession de mon esprit. Et là, ce serait foutu. Je fermais les yeux, me concentrant et ravalant la bile qui semblait vouloir remonter dans ma gorge. Elle se colle contre moi et instinctivement, je lui attrape la main. Mes yeux observent l’échange, et j’écoute attentivement tout ce qu’ils se disent. Argent, drogue. Toujours les mêmes histoires, et ça allaient finir mal. Je le sentais par mon estomac qui semblait se torde complètement dans mon ventre. Je sens la main de Lou se resserrer et je tourne le visage vers elle. « Là-bas, une issue. Mais on va se faire repérer, on doit rester là pour l'instant. » Je grimace, tournant mon regard vers l’endroit qu’elle indiquait. Même en rampant, nous finirons par être repérable et avec leurs armes, nous ne ferions pas le poids. Une balle bien sentit dans les reins et c’était la mort assurée. Je l’attire davantage contre moi, j’étais celle qui était en apparence la moins effrayée, la plus calme. J’espérais ainsi lui donner de mon courage pour qu’on reste tranquillement derrière les poubelles odorantes. Si j’écoutais mon cœur, je prendrais mes jambes à mon cou, mais je n’étais même pas certaine d’avoir la force de me relever. Mon rythme cardiaque était aussi accéléré que si j’avais couru un cent mètres en temps record. « Je te préviens connard ! T’as intérêt à payer maintenant, où je fais exploser la cervelle de ton copain, t’as compris ?! » Nous sursautons en même temps lorsque l’éclat de voix, plus fort, plus menaçant qu’auparavant était venu jusqu’à nous. Je pouvais clairement détailler ce que j’entendais. Le bruit d’une chute, des raclements de gorge, on crache et certainement du sang. J’avais peur de me redresser pour voir ce qu’il se passait et s’ils étaient partis. Car plus un bruit. Je tourne le visage vers Lou avant de me redresser en sentant sa main me tirer ma robe. Le haut de mon crâne apparait au dessus de poubelles. Non, ils étaient encore là et semblait attendre quelque chose. « Voi-voilà… C’est tout c’que j’ai… Je ramènerais le reste demain, je vous jure… Par pitié ! »

J’étais comme tétanisée sur place, observant la scène qui se déroulait sous mes yeux. Je vois un des mecs qui me tournait le dos enfoncer le canon d’un flingue dans la bouche de l’autre mec en sale état. Je sursaute et lâche un gémissement lorsque le bruit explose. Sous mes yeux, le sang gicle recouvrant le mur derrière et le corps tombe sur le sol, inerte. Je me baisse, me collant contre la poubelle, prise de tremblement incontrôlable. Je tourne la tête vers Lou, mes yeux toujours grands ouverts. « Ils… la tête… explosée… du sang… » Ma respiration était saccadée, j’enchaînais des mots sans pouvoir me contrôler. J’avais peur, prise par la panique qui avait finalement accédé à mon cerveau. Le froid me saisissait et j’entendais les sanglots et l’imploration de la deuxième victime. Je priais intérieurement pour qu’ils ne nous entendent pas, mais je ne pouvais plus me contrôler. Je priais pour qu’on s’en sorte vivante. Jamais plus je ne sortirais par les portes de secours des boites de nuit. Fini, plus que la grande route, si j’en sortais vivante. O grand dieu. Je porte une main à ma bouche alors que les larmes débordaient enfin de mes paupières. Roulant sur mes joues, je perdais complètement la maîtrise.
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J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase Empty
MessageSujet: Re: J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase EmptySam 28 Jan - 0:14

J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase 35kplko
Vivre dans la peur, c'est vivre à moitié, prendre la rue
du plus tard, c'est arriver à la place du jamais

Lou m'attire un peu plus contre elle, je ne me fais pas prier, je sens la pression de sa main contre la mienne. Je n'arrive vraiment plus à me contenir, chacun de mes membres tremblent et ces tremblements sont comme incontrôlables, je n'ai aucun contrôle dessus. Je perds difficilement mes moyens, j'aime tenir tête, je fonce je suis une joueuse, mais il arrive des moments ou l'on se rend compte que la vie est plus qu'un jeu, on peut en faire ce que l'on veut dans certaines limites. Les coups de poker peuvent être fatals, et au fond, malgré mon amour du risque et du jeu, il y a des choses, des personnes, qu'on ne souaite pas perdre ni laisser derrière nous, c'est inenvisageable. Je suis toujours J'essaye d'occulter les paroles violentes que se lancent les inconnus, de me créer un monde loin de cette rue, loin de ces hommes, loin de leurs armes, loin d'une menace quelconque de mort. C'est un échec total, leurs voix, leurs mots, résonnent dans ma tête tels un écho. Les menaces fusent mais le pauvre homme ne semble pas pouvoir donner le montant exact demandé par l'homme armé. J'ai envie de sauter, de crier, d'hurler. Cet homme n'a donc aucune morale, ce jeune homme qu'il s'apprête à descendre doit avoir une famille, avec un peu de chance une petite copine, des amis ... Tout ce qu'il souhaite, c'est son argent. Ca fonctionne comme ça dans ce monde où l'argent et la drogue font rage. C'est un monde à part, que j'ai toujours eu du mal à comprendre. Lou s'est redressée, elle laisse passer une partie de sa tête au-dessus des poubelles afin d'apercevoir la scène. Plus les éclats de voix se font violents et forts, plus nous sursautons. Et puis tout d'un coup, un blanc, plus rien, le silence complet. Seraient-ils partis ?

Lou se redresse de nouveau afin de voir s'ils sont encore là ou non, je tente de tirer sur sa robe afin qu'elle ne se redresse pas à nouveau. Je jette un regard interrogateur à Lou qui me fait comprendre qu'ils sont encore là, je me redresse à ses côtés, pétrifiée. Lorsque l'homme déclenche son arme et tire de sang froid dans la bouche de la victime, mon sang se glace. Je me laisse tomber contre le mur, j'ai l'impression que c'est moi que l'homme vient de tuer, le peu très peu d'images qu'a enregistré mon cerveau tournent en boucle dans ma tête. Lou me regarde avec de grands yeux, elle est restée bloquée plus de temps que moi à demi levée à regarder la scène et me balbutie "Ils... la tête... explosée... du sang...". Je la regarde sans réellement la regarder, je suis ailleurs, les larmes perlent sur mes joues mais je ne m'en rend même pas compte, je sens mon ventre gargouiller et je ne vais bientôt plus pouvoir m'empêcher de déglutir mon repas de la soirée, mais si cela arrive, il est presque sur que les hommes nous entendront. Je tente de récupérer une respiration régulière silencieusement. J'essuie d'une caresse de la main les larmes qui continuent de couler sur mon visage puis fait de même avec Lou, je me rapproche d'elle et la prend dans mes bars, lui chuchotant à l'oreille quelques mots réconfortants.
Ca va aller... Dou... Doucement... On va s'en ti-tirer"

Une des seules choses qui me calmerait là tout de suite, ce serait une bonne petite cigarette, mais là encore, c'est impossible, la fumer ou bien même le bruit du briquet alarmerait les hommes qui, à mon avis, n'étaient pas d'humeur à nous faire grâce de quoi que ce soit. Les hommes s'adressent désormais au compère de l'homme défunt, ils le menacent à son tour, je ne supporterai pas une autre catastrophe pour ce soir, je ne peux pas envisager de regarder le deuxième homme mourir sous mes yeux, je regarde Lou..
"On ne peut pas assister à un deuxième coup de feu sans ... rien faire Lou.."
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MessageSujet: Re: J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase EmptyLun 30 Jan - 18:49


Tu sais, la peur, la terreur, c’est dans la tête que ça se passe. C’est l’imagination qui fait tout, alors vide ta tête, essaye de ne pas imaginer, tu serais étonné à quel point tu peux être courageux.





« Ca va aller... Dou... Doucement... On va s'en ti-tirer » Cela aurait du me rassurer, me faire du bien mais ça ne changeait rien. J’étais toujours dans le même état de panique qui me saisissait alors que je voyais au ralenti les images du coup de feu devant mes yeux. Le mur se recouvrant du liquide vital et le corps retombant inerte. J’avais déjà été violente et NY n’était pas réputé pour être la ville la plus calme, mais jamais ô grand jamais, je n’avais assisté à un meurtre de sang froid. Mon cœur m’indiquait clairement que c’était une chose insupportable. J’avais envie de vomir, mais je contrôlais que cette partie de mon corps, car je savais que si je laissais mon estomac se déverser, nous nous ferions repérer, et je ne souhaitais nullement mourir. Lou me sert contre elle et je m’accroche presque désespérément à son étreinte, comme par peur qu’elle m’abandonne et me laisse subir un destin tragique. On ne se connaissait certes pas, mais elle était la personne la plus importante à mes yeux, dans cette étroite ruelle, à quelques mètres d’une troupe d’homme. « On ne peut pas assister à un deuxième coup de feu sans ... rien faire Lou. » Je redresse le visage vers elle, tentant de prendre un peu de sang froid. Il ne fallait pas que nous perdions toutes deux la maîtrise où nous serions perdu. Il fallait agir mais le moindre mouvement nous condamnait. Mes mains se portent à mon visage pour essuyer tout résidu de ma faiblesse passée. Reprendre le contrôle, je le devais. Soupirant silencieusement, je me redresse pour observer à nouveau la scène. Il menaçait l’autre homme qui n’était plus aussi courageux que lorsqu’il était arrivé. J’imaginais sa misérable existence de dealer, ayant certainement une femme et des enfants qui l’attendait dans leur appartement, au chaud. Et personne ne pouvait savoir s’il repartirait sur ses jambes où les pieds devant. Bien que je me doute qu’il ne serait pas vivant.

« On ne peut pas bouger ou sinon, ils vont nous repérer Lou… à moins qu’on arrive à atteindre la porte là-bas… Mais… On risque de se prendre une balle avant d’avoir pu faire cent mètres. » Je grimace, mes lèvres bougeant pour lui parler bien que ma voix était à peine audible. Tremblante de peur, je finis par me rassoir lorsque l’homme qui était menacé avait regardé en ma direction. Je ferme les yeux, le silence s’était installé dans la ruelle. Et puis, ils finissent par parler à nouveau et mon cœur repart. Je crois qu’il s’était arrêté lors du silence pesant. « Je crois qu’il faut qu’on attende qu’ils partent… En faisant le moins de bruit possible… » Elle hoche de la tête et je m’adosse à la poubelle, l’attirant contre moi pour lui donner une étreinte mais aussi pour me rassurer. L’une des voix devient plus forte et parvient jusqu’à nous. « Je vous payerai demain sans faute, je vous le jure… JE VOUS LE JURE AH ! » Je ferme les yeux, car je sentais qu’il allait subir le même sort que l’autre que j’avais vu seulement, ce qu’il dit par la suite me glace totalement. « Là-bas, il y a une fille. » Ma gorge se ressert et Lou se colle davantage à moi alors que nous fermons les yeux. Bordel de merde. Les gens sur le point de mourir sont prêts à vendre n’importe quoi, dans l’espoir de vivre quelques heures de plus. Le silence qui règne dans la ruelle est presque morbide et je sens mon corps se refroidir de terreur. Pourtant rien ne vient. Comme si j’avais rêvés ses paroles. Peut-être était-ce le cas ? Je tourne mon visage vers Lou, avant de sursauter violemment lorsque deux hommes se placent devant nous en lâchant un pitoyable. « BOUH ! »
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MessageSujet: Re: J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer... -lou m chase J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase EmptyMer 1 Fév - 0:44

J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer...  -lou m chase Bg34hs
Vivre dans la peur, c'est vivre à moitié, prendre la rue
du plus tard, c'est arriver à la place du jamais


Mes relents deviennent de plus en plus fréquents, si cette situation n'évolue pas d'ici quelques minutes, je ne pourrais pas rester ainsi très longtemps. Je me recroqueville sur moi-même, collée à Lou, essayant de me rassurer tout en la rassurant elle aussi, même si je me doute bien que mes paroles rassurantes sont loin d'être crédibles. Je me demande comment j'aurais si je m'étais retrouvée ici seule, sans personne, juste ces hommes malfamés, et moi à cet endroit seule, je n'ose même pas imaginé ce qui se serait passer, à deux on est tout de même plus fort, même si là bizarrement nous ne nous sentons pas très puissantes... Lou, après quelques secondes sans un mot, me dit « On ne peut pas bouger ou sinon, ils vont nous repérer Lou… à moins qu’on arrive à atteindre la porte là-bas… Mais… On risque de se prendre une balle avant d’avoir pu faire cent mètres. » Même si j'espère de tout mon coeur que l'on va s'en sortir, je ne peux nier qu'elle a raison, si l'on ne bouge ne serait-ce que de quelques mètres, on se ferait descendre sur place. Moi qui est toujours vu la vie comme un jeu depuis la mort de maman, je me rend qu'au final, cette vision des choses n'était que superficielle. En effet, j'avais l'impression que tout pouvait m'arriver sans que cela m'effraie, que j'avais vécu le pire et que de toute façon on allait bien mourir un jour. Mais là, maintenant que la menace est à son comble, je n'ai qu'une envie c'est de m'en sortir indemne, je ne veux pas en finir maintenant avec la vie, je n'ai que 19ans, j'ai encore beaucoup de choses à vivre, non ? Là on ne joue plus, il arrive un moment où l'on ne maitrise vraiment plus rien, et je n'aime pas ça, je me sens moins que rien, inutile. Lou se redresse de nouveau, à chaque fois mon coeur s'arrête de battre, la peur paralyse tout mon corps. Lou se rebaisse et d'une voix à peine audible me dit « Je crois qu’il faut qu’on attende qu’ils partent… En faisant le moins de bruit possible… ». J’acquiesce d'un léger mouvement de tête à peine visible et prie pour que ces hommes ne passent pas la nuit ici à parlementer.

« Je vous payerai demain sans faute, je vous le jure… JE VOUS LE JURE AH ! », ces mots me parviennent comme une gifle venue de nul part. Je suis pétrifiée, il ne va pas le tuer, faites qu'ils ne le tuent pas. A quoi cela les mèneraient ? Ils ont tués son pote, il doit encore plus flipper que nous, et ils ont l'air d'avoir besoin de leur argent, du coup il n'y aurait aucun intérêt à tuer le second, non ? Allez, répondez moi, dites moi que le massacre est terminé pour ce soir, je n'en peux plus, je suis usée et traumatisée. Voilà pourquoi mon coeur ne fait qu'un bond lorsque, sans que je puisse les voir arrivent dans mon dos une voix résonne et lache un minable « BOUH ! », je perds alors totalement le contrôle de moi même durant l'espace de deux petites secondes si bien que je lâche un crie strident, déchirant l'air et le silence de plomb engendré par l'intervention soudaine de l'homme. Je reprends alors le contrôle de moi même et me rapproche de Lou pour ne former qu'un seul et unique bloc, on s'en sort à deux, mais si elle tombe, je tombe avec. Bizarrement une partie de mon anxiété s'est envolée avec mon cri de stupeur, je me sens plus forte, peut être parce qu'à ce moment précis tout ce que nous en sommes, nous n'avons plus grand chose à perdre avec Lou mais plutôt tout à gagner. Un des deux hommes nous demande avec un air satirique et machiavélique "Que font deux jolies demoiselles à une heure pareille derrière des poubelles ?"Je me relève, bars dessus-dessous avec Lou, et soutient le regard des deux hommes. A ce moment là, la seule couverture que je trouve c'est de jouer l'écervelée de service, sait-on jamais, cela pourrait marcher, on fait les filles qui n'ont rien vu rien entendu et peut être que ça passera, je prends donc ma voix la plus niaise possible
"Ben... on était en soirée, on a bu et tout et là on allait chercher un taxi, on s'est juste arrêté un instant ici pour faire pipi, mais on va vous laisser hein !"
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