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You already know me • Sid&Idris

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MessageSujet: You already know me • Sid&Idris You already know me • Sid&Idris EmptySam 10 Sep - 13:36


You already know me • Sid&Idris 258655tumblrln97uny4Wf1qlet4io1500
❝ you already know me. ❞


« T'es là pour quoi toi ? » Je tourne la tête vers le type assis à côté de moi. Deux rangées de banquettes vides, et j'avais eu la bonne idée de me foutre juste à côté d'un homme, plus âgé que moi, qui se rongeait les ongles depuis bientôt dix minutes en marmonnant dans sa barbe. Dingue le type, comme tous ceux qui venaient à poser les pieds dans cette salle d'attente. Sauf la secrétaire ça va de soi. Et moi aussi. Si j'étais venu ici, dans un cabinet psychiatrique, ce n'était pas pour faire surveiller ma santé mentale. Certes, j'en aurais peut être besoin ; dans tous les cas, si jamais je sautais le pas et consultais, je n'irai pas là. Le cabinet que mon frère dirigeait était spécialisé pour les tarés de premier genre, les fou de haut niveau, les mecs dingues que t'enfermerais volontiers si tu connaissais leurs pensées les plus intimes. Ça me faisait marrer, de me poser l'aprem entière ici, et discuter avec eux. Une fois, j'avais rencontré une nana qui pensait que Nixon était son père, et que les services secrets lui avaient implanté des micro, et caméras dans le corps, pour la sécurité de l'État ou je sais plus vraiment quoi. Ça m'avait fait rire, et comme toujours, je rentrais dans leur jeu, comme si je les croyais dur comme fer, et parfois, allais même jusqu'à m'inventer des problèmes à la con. Me prendre pour le descendant de Jules César ou sa réincarnation – véridique : quand une fois j'avais dit ça, un mec s'était mis à genoux devant moi -. Bref, des tarés, tous plus fous les uns que les autres. Je sais pas comment mon frère faisait pour les supporter. Au bout de trois jours, j'en serais mort de désespoir avec des gens comme ça. Lui ça semblait l'éclater : j'aime mon travail, c'est très intéressant et blablabla. A la base, j'étais là pour déjeuner avec lui ; et je venais au moins une heure à l'avance pour tailler une discussion avec un de ses patients, envoyés par l'HP le plus proche. L'hosto envoyait des mecs qu'on allait bientôt libérer, relâcher à l'air libre. « T'es là pour quoi toi ? » Je répète la question, le mec n'ayant toujours pas relevé la tête, ce qu'il fait maintenant. Il siffle. Okay sympa, je suis censé comprendre quoi là ? Il pointe du menton la porte avec la plaque de mon frère, Dr Samsky sur le haut. « Il va me tuer. » Mon frère tuer un type, bien entendu. Ça lui arrivait tous les jours, et il enterrait les cadavres dans sa bat cave. Je me penche un peu vers le dingue, baisse d'un ton. « Pourquoi il ferait ça ? » Le mec passe nerveusement sa main sur son crâne. « Il va me prendre mes pouvoirs. Je .. je peux voler, et voir dans le noir. » je hausse les sourcils, prenant un air impressionné. « Il va me prendre les miens aussi. T'as qu'un moyen pour t'en sortir donc. » Et je pointe la fenêtre du doigt. Qu'il est con ce mec, je suis persuadé qu'il n'est même pas dingue, qu'il n'y croit pas à ses conneries.

Oh bordel, quel imbécile. Le pire jour de ma vie cette fois, c'est sûr et certain. Bouche entre ouverte, à fixer le sol depuis maintenant plus d'un heure, je semble en bug total, incapable de bouger. J'entends mon frère hurler, ma mère aussi, et mon père qui vient juste de s'y mettre. Sans vraiment entendre ce qu'ils peuvent me raconter, je distingue quand même des idris un peu partout. Génial, cette fois ils vont me tuer, me massacrer, me bâillonner et me balancer dans une fosse commune. Ou avec des alligators en Floride. En tout cas cette fois c'est certain : je ne suis plus du tout le bienvenue. On me déteste chez les Samsky. Même mon frère qui me supportait jusqu'alors me gueule dessus comme un malade. Bordel, mais quel imbécile. Puis aucune pitié ces connards, ça fait plus de trois quart d'heure que je pleure sur ma chaise mais ils continuent de m'incendier. Mon sac atterrit à mes pieds, bruit sourd qui me tire de mes pensées. Je relève le visage vers ma mère, qui continue de hurler en mélangeant l'anglais et l'hébreu. Elle est ravagée. Pas la peine de me dire ce qui allait se passer ensuite, je connaissais le schéma. Sauf que cette fois, ça m'étonnerait que je puisse revenir dans deux jours. Sac à dos sur l'épaule, je sors de la maison familiale. […] Pourquoi ici ? Je ne sais pas vraiment. Mon meilleur pote était en cure de désintox et son petit ami ne me portait pas vraiment dans son cœur, je ne pouvais donc pas aller squatter là bas. Samuel ? Il était en conférence à l'autre bout du pays pour la semaine. Et les autres ? Le problème des types comme moi, c'est qu'ils sont appréciés sans vraiment l'être. T'as pas de lien fort, limite fraternel qui se crée. Alors je n'avais nul part où aller. Chez Sid Evans, l'idée du siècle. Je ne comprends absolument pas pourquoi mes pieds m'ont guidé ici, mais le fait est que maintenant, j'étais debout devant sa porte, valise à mes pieds. Trois coups, si elle n'ouvre pas, je suis vraiment dans la merde cette fois.
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MessageSujet: Re: You already know me • Sid&Idris You already know me • Sid&Idris EmptySam 10 Sep - 14:47

You already know me • Sid&Idris 659297tumblrlq1bspMNRJ1qjl18po1500

.IDRIS & SID.
. YOU ALDREADY KNOW ME .

« Je ne pige absolument rien à ton truc. » Soufflais-je à mon ami, tout en écarquillant les yeux. Le Starbucks c'est surement le meilleur endroit pour étudier. J'y passe la plus part de mon temps, mais aujourd'hui je commence à perdre légèrement patience. Les mathématiques n'ont jamais été ma tasse de thé et je finis toujours par m'embrouiller les neurones dès qu'il y a des formules à apprendre. Parce que c'est bien joli de toujours tout apprendre par coeur, mais si on est pas foutu de se servir de sa formule, je n'en vois pas trop l'intérêt. Depuis que je suis gamine, j'ai toujours eu un espèce de blocage en maths. Allez donc savoir pourquoi. Même les problèmes basiques que font les enfants en primaire, sont un véritable problème pour mon cerveau. Je ne sais pas, mes parents ont du oublier de me filer le gène « scientifique » à la naissance pour que je sois aussi nulle. Mais bon, parait-il que l'on ne peut pas être bon partout. Moi je suis plus littéraire en fait. J'aime écrire et lire, des choses qui sont accessoirement compréhensibles pour moi. Ce qui exclu bien évidemment toute matière scientifique. Et pourtant je suis en médecine, ce qui peut paraître étonnant. Mais jusqu'à aujourd'hui j'ai réussi à m'en sortir. Dieu doit certainement m'aider à affronter les obstacles qui se dressent sur mon chemin. En parlant d'obstacles, je reprenais petit à petit goût à la vie depuis l'incident des casiers. J'avais décidé d'oublier toute cette histoire de ma mémoire afin d'aller de l'avant. Après tout, cela faisait déjà deux longues semaines que je me rongeais l'esprit pour cet abruti de Samsky, alors il était grand temps que je passe à autre chose. Bien entendu que je l'aimais toujours ce grand frisé. Mais je le détestais en même temps. Il faut dire que j'avais toutes les raisons pour ne pas l'apprécier celui-là. D'ailleurs mon meilleur ami m'avait fermement conseillé de l'oublier. De le railler rapidement de ma vie afin de tourner la page. Il avait très certainement raison. Même si d'un coté ca me fait un peu mal au coeur. Après tout ce n'était pas comme si il ne s'était rien passé entre lui et moi. Alors ouais, tourner la page Idris n'était absolument pas facile pour moi.

« Mais c'est pourtant pas compliqué. Regarde. » S'exclame Mathias en attrapant pour crayon des mains afin de me montrer la solution. En fait c'est tout con. Peut-être trop con d'ailleurs. Moi je vais toujours chercher midi à quatorze heures. Je me complique toujours la vie à chercher des A + B et tout le tralala. Face au résultat écrit sur ma feuille, je pousse un soupire avant de m'affaler sur la table, ma main droite me servant d'appuie-tête. « Ca m'énerve, j'en ai marre. » Dis-je en faisant une moue boudeuse. La grande main de Mathias trouve refuge dans ma chevelure rouge-orangée, puis l'ébouriffe rapidement. Je fronce alors le nez tout en laissant échapper un rire amusé. Je ne sais pas si c'est la couleur plutot originale de ma coiffure mais, toutes les personnes que je connais sont comme aimantées vers celle-ci. Enfin surtout leur main. Peu importe. D'un geste rapide, ferme mon cahier – laissant au passage déborder des feuilles presque froissées – et fixe mon ami d'un air blasé. « Bon, tu ne vas pas passer ta soirée à te prendre la tête pour un exercice de maths. » Me dit-il en jouant avec mon crayon. Bein si, j'ai l'intention de me faire chier à réussir ce putain d'exo. Je pousse alors un soupire tout en levant les yeux au ciel. « J'te paye un truc à manger. Tu vas pas me refuser ca. » Enchaine aussitôt Mathias. Effectivement, vu sous cet angle là... « Puisque tu me prends par les sentiments...Je mangerai bien un Begel Cesar ! » M'exclamais-je avec un grand sourire. Morfal un jour, morfal toujours. […] « Merci pour la soirée c'était sympa. » Dis-je en souriant avant de refermer la porte du Starbucks. « On se voit demain. » Continuais-je tout en lui faisant un signe de la main avant de prendre la route me menant à mon appartement. Il fait déjà nuit et comme je n'aime pas spécialement trainer seule dans le quartier – on ne sait pas sur qui on peut tomber – j'accélère le pas afin d'arriver rapidement chez moi. […] Avec plus ou moins de difficultée, j'ouvre la grande porte de mon immeuble et grimpe les marches des escaliers quatre à quatre. Capuccino encore dans les mains, je porte la paille à mes lèvres afin d'en avaler une énième gorgée et me dirige rapidement vers la porte de mon appartement. C'est en passant devant la personne qui se trouve dans le couloir, que je percute enfin. « IDRIS ?! » M'exclamais-je – pour ne pas dire que je gueule – tout en me retournant sur moi-même. J'ai du réveiller la vielle d'à coté pour le coup. Je le fixe avec de grands yeux sur le moment, puis lui jète un regard en coin « Qu'est-ce que tu fous là ? » Demandais-je un brin curieuse, avant d'enchainer. « Le chemin vers ma petite culotte est fermé ce soir, alors tu peux t'en aller. »
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MessageSujet: Re: You already know me • Sid&Idris You already know me • Sid&Idris EmptySam 17 Sep - 11:27


Et voilà, il était finalement arrivé ce jour, l'apocalypse, Babylone, la fin du monde, la troisième guerre mondiale, tout ça en même temps dans ma tête et ma famille. La guerre froide était maintenant un espèce de champ de bataille à la con, où j'étais seul contre le camp d'en face. Génial, pour une fois, je n'avais plus personne de mon côté, et ça ne m'étonnait pas le moins du monde. J'avais tué un homme … A cause de moi, un type, aussi abruti et inutile à notre planète soit il, n'était plus de ce monde. C'était ma faute s'il avait sauté par cette fenêtre. Malgré l'état de choc dans lequel j'avais été juste après, notez à quel point c'est drôle de voir une personne courir pour finalement faire un grand plongeon par une fenêtre. Comme si à la James bond, il allait pouvoir atterrir dans un camion de matelas qui passait bizarrement juste en dessous pile au même moment ; ou se retrouver sur ses deux pieds, chute amortie par une jolie demoiselle qui aurait garé sa mustang juste en face. Dans le cas de notre type c'était encore autre chose, du haut niveau. Lui dans sa tête, il pensait sûrement pouvoir voler, battre des bras et roule ma poule, tu voles, tu touches le ciel et batifole avec les oiseaux. Le fait est que, jusqu'à preuve du contraire, les homme d'une quarantaine d'année, de taille moyenne et un peu gros, n'arrivent pas à se la jouer albatros. Dumbo il y arrivait grâce à ses oreilles, j'aurais du lui préciser avant qu'il fasse son grand plongeon. État de choc ouais. Mon frère avait quand même essayé de me rassurer, pour ôter un peu de culpabilité : d'après lui, ce n'était qu'une question de jours avant que ce type ne saute par la fenêtre, ou ne se prenne un bus etc. Un dingue, qui pensait être invisible et frôlait la morts tous les jours. C'est bien sympa, mais j'aurais préféré que ça ne soit pas moi la grande faucheuse.

Surtout que maintenant, je me retrouvais sans endroit pour dormir. Le SDF le plus riche de San Francisco, je sais j'ai toujours été un type d'une ironie sans nom. Bordel mais que faire ? Puis aller chez Sid, ce n'était peut être pas l'idée du siècle. Vu ce que je lui avais fait, le coup de la banderole et l'humiliation publique, j'aurais appelé les flics en me voyant sur son perron si j'avais été elle. Note : chez les flics j'aurais un toit, nourris aussi. Certes pas le grand luxe mais c'était toujours mieux que d'être à la rue. Trêve de conneries, Gandhi va bien m'ouvrir sa porte. Et si ce n'est pas le cas, je ferai le tour des étages, en me faisant passer pour le mec de cette émission : j'irai dormir chez vous. On peut rien refuser au dieu télévision. Quoi qu'il en soit, Sid n'a pas l'air là. Je pose mon sac de voyage à mes pieds, passant une main dans mes cheveux en laissant échapper un long soupir. La malchance jusqu'au bout. Bizarrement, ce soir, elle me pèse beaucoup. Je recule de quelques pas, pour poser mon dos contre le mur d'en face, calant l'arrière de ma tête contre la surface plane. Ça me redonnerait envie de pleurer. Ferme les yeux, pense plus à rien. « IDRIS ?! » J'ouvre rapidement les paupières, tombant nez à nez avec la rouquine. On peut remercier Adonaï pour ce miracle : il fait maintenant apparaître les gens devant moi. « SID ! » Et je suis réellement heureux de la voir ce soir. Mais franchement, j'ai une grosse bouffée de bonheur qui me traverse. Allez savoir pourquoi. « Qu'est-ce que tu fous là ? » je repeins les murs. Je trouvais que cet immeuble manquait de lumière, alors je suis arrivé avec ma mallette de Picasso et je refais une beauté à ton couloir Sid. Vraiment. « Je … » Pas le temps, cette enragée de rousse me coupe la parole. « Le chemin vers ma petite culotte est fermé ce soir, alors tu peux t'en aller. » Je l'avais oubliée cette remarque. Sans un sourire ni même l'envie de lui répondre directement une blague, ou une remarque concernant notre première fois ensemble, je laisse juste échapper un soupir. Secouant doucement la tête en me penchant légèrement vers l'avant pour récupérer mon sac de voyage, et le faire glisser sur mon épaule. « Je me suis fait virer de chez moi. Et je pense que c'est définitif cette fois. » Bon ça soulage un peu de raconter ma situation cash comme ça. Même si elle doit s'en foutre comme de l'an quarante. Dans mes amis, il n'y avait que Andy qui était au courant de ma relation avec mes parents, de toutes ces fois où ma mère avait pété un câble pour n'importe quel petit truc et que je m'étais retrouvé dehors sans savoir où aller. A mon âge actuel, c'est moi effrayant que quand j'avais quinze ans, mais ça reste quand même peu agréable. « Je savais pas où aller. »
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MessageSujet: Re: You already know me • Sid&Idris You already know me • Sid&Idris EmptyDim 18 Sep - 18:39

J'adore passer ce genre de soirée tranquille avec mes amis. Des trucs complètement banales, sans prise de tête devant un verre – et accessoirement des cours – à papoter de tout et n'importe quoi. Mais bon c'est bien connu, que ce soit mes soirées ou bien mes journées en général, rien ne reste tranquille très longtemps. Je suis un véritable aimant à emmerde. Je ne sais pas comment cela se fait. Peut-être à cause de ma chevelure qui est tout sauf normale. Le rouge-orange-jaune ca attire. Comme des insectes vers de la lumières. A croire que mes cheveux son la lumière et Idris le fameux insecte à écraser sous sa chaussure. Oui, si je pouvais je le l'écraserait sous ma godasse. Evidemment ma soirée ne pouvait pas se terminer le plus normalement du monde. Je ne pouvais pas rentrer chez moi en espérant aller tout droit sous ma couette pour ne me réveiller que le lendemain matin. Non, il fallait qu'il y ait toujours quelque chose pour faire foirer mes plans. Et ce quelque chose c'est Samsky. Sur le coup le je suis surprise de le voir ici. C'est vrai, je ne m'attendais absolument pas à le trouver sur le pallier de ma porte à une heure pareille. Non mais c'est vrai quoi, comme si moi je me pointais à presque minuit chez mon meilleur ami pour je ne sais trop quelle raison. Mouais, bon, mauvais exemple étant donné que je l'ai fait. Peu importe ! Idris et moi n'avons absolument rien en commun et nous n'avons absolument rien à nous dire non plus. Pour le coup je le trouve quand même gonfler d'oser se pointer devant la porte de mon appartement. Il veut quoi ? Passer une autre nuit d'amour pour à son tour se barrer au petit matin ? Non merci, filer en douce au réveil c'est ma spécialité et non la sienne.

Tellement surprise de voir le frisé devant ma porte que j'en pousse un hurlement, quitte à en réveiller tout l'immeuble. D'ailleurs je manque par la même occasion de m'étouffer avec ma boisson mais ce n'est qu'un simple détail. Vu la façon dont je cris son prénom, Idris réagit aussitôt, ouvrant brusquement les yeux. « SID ! » Oui c'est bien moi. Dans la seconde qui suit, je me poste en face de lui et lui demande aussitôt ce qu'il peut bien fabriquer ici. Surtout qu'aux dernières nouvelles je ne lui avait pas laissé mon adresse la fois où je me suis tirée comme une voleuse. Je vais finir par croire que ce mec me suit. « Je … » A vrai dire je ne lui laisse pas vraiment le temps de me répondre puisque je lui affirme dans la foulée que je ne suis pas disposée à m'envoyer en l'air avec lui ce soir. Enfin, je l'ai tourné autrement bien évidemment. Prenant soin de bien reprendre la fameuse phrase qu'il m'avait sortie dans les toilettes. Pour le coup, il faut avouer que je ne suis pas franchement des plus aimable. Mais l'a t-il seulement été une seule fois avec moi ? Jamais, hormis à la soirée où il a eu une once d'attention envers ma petite personne. Et encore, il était sous les effets de l'alcool. Alors non, je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais avoir de la pitié pour lui. « Je me suis fait virer de chez moi. Et je pense que c'est définitif cette fois. » Me dit-il la mine fermée avant de caler la sangle de son sac sur son épaule. Sur le coup je me sens terriblement conne. Et affreusement mal aussi. Moi qui jouait les nanas insensibles depuis cinq minutes et bien voilà que je changeais radicalement. Ouais, ca me fait limite de la peine de savoir que ses parents l'ont viré. Bon, je ne sais pas la raison pour laquelle ils ont fait ca et à vrai dire je m'en fiche pas mal pour le moment. Je reste quelques instants à le fixer droit dans les yeux sans pour autant dire le moindre mot. De toute façon jsuis censée dire quoi ? « Y'a de super tente Quechua, t'as qu'à en installer une sur le campus ! » Trèves de plaisanteries. « Je savais pas où aller. » Poussant un soupir, je passe une main sur mon front tout en fermant les paupière. Ce mec me prend toujours par les sentiments. Je finis alors par reporter mon attention sur Idris. « Tu sais, j'ai cette petite voix qui me dit de te laisser te débrouiller tout seul, parce que c'est tout ce que tu mérites. » Lui dis-je en croisant les bras. « Mais comme je suis une rouquine beaucoup trop gentille avec la Terre entière et aussi parce que je n'ai pas la moindre envie de passer la nuit sur le pallier, j'accepte de te laisser passer la nuit chez moi. Mais à une condition : tu m'épargne toutes sortes de réflexions. » Continuais-je en fronçant légèrement les sourcils. « Amène-toi. » Lui dis-je d'un signe de la tête avant de me diriger vers ma porte pour l'ouvrir. J'en ai parfaitement conscience, je fais surement la pire connerie de toute ma vie mais tant pis. Je ne suis plus à ca près de toute façon. Une fois à l'intérieur je pose mon sac en bandoulière sur le sol et enlève mon blouson. « J'te préviens, tu dors sur le canapé. »
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MessageSujet: Re: You already know me • Sid&Idris You already know me • Sid&Idris EmptySam 24 Sep - 17:28


Il y a des jours comme ça, tu aurais préfèré rester chez toi. Au fond de ton pieu, à prétexter que t'avais choppé la grippe, ou cloué au matelas à cause d'une méchante cuite la veille. Impossible de sortir, vraiment désolé on remet ça à plus tard et hop, tu peux glander toute la journée sous tes couettes, à bouffer, fumer, et regarder des télé films à l'eau de rose qui ne te plaise pas du tout, ne t'intéressent pas le moins du monde non plus, mais que tu te sens obligé de regarder jusqu'à la fin. La boucle infernal, les producteurs sont sacrément doués pour te faire de la merde absolu, et t'obliger à rester concentré devant l'écran pour savoir si Pam allait enfin sortir avec Tim, qu'ils allaient pouvoir se marier et compagnie. La belle vie bordel. Eux au moins, ils tuaient pas un type par accident. Et encore, quand ils le faisaient, tout le monde leur disait que c'était pas grave du tout, parce que tu te rends compte qu'ils venaient d'exterminer un dangereux pédophile nazi converti en pêcheur fana du télé achat. Génial franchement, moi j'avais pas cette chance. Non moi fallait forcément que le premier abruti saute par la fenêtre. Note pour moi même : arrêter de sortir, il y avait toujours un désastre à la clé. La prochaine fois ça serait quoi hein ? J'allais rentrer dans une salle des fêtes et un missile russe allait nous tomber sur la gueule ? L'aimant à poisse bordel, je commence à en avoir ma claque. Je dois être radioactif même si ça n'a aucun rapport. Quoi qu'on sait jamais, j'ai peut être été irradié à la naissance, et avec le karma tout ça, ça a crée un bordel inter galactiques, dans les étoiles, la boule de cristal de madame Irma et compagnie. La catastrophe des astres, j'ai fait basculer le destin pendant une fraction de secondes et pour se venger, dieu m'en foutait plein la gueule à longueur de journée. Sympa, je retiens le barbu. Tu verras quand je débarque au paradis, je prends ma revanche.

Et ma super solution de la soirée, attention c'est grandiose comme idée : aller voir Sid Evans, qui m'en voulait à mort. Quand je répète qu'il n'y a aucun sens dans mes pensées, le bordel dans mon cerveau, ça fuse de partout et au final t'as un grand champ de bataille, t'en tire rien de bon. Donc voilà, je suis devant sa porte, elle débarque sans me remarquer premièrement. A noter : pour pas me voir avec mes cheveux bouclés qui font limite une coupe afro quand je sort de la douche, on me voyait venir de loin... Mais non pas elle. Comme quoi, la journée est bonne du début à la fin. Et je manque d'éclater de rire en me demandant ce qui se serait passé si elle était vraiment passée sans me calculer, qu'elle était rentrée dans son appart et au revoir Idris. Le bug dans le potage. Cette fois c'est clair : je suis complétement fêlé. A s'en demander comment j'avais fait pour aller jusqu'à l'université ; en médecine et avec des bêtes de notes en plus du reste. A ni rien comprendre, t'as aucune justice dans ce monde de chiens. Le matin je tue un type et le soir je vais à la sncf, défoncé à l'hélium pour faire les annonces dans le micro avec une drôle de voix. Bref je m'égare, je dérape, et la voix de Sid me fait doucement regagner la réalité ambiante. « Tu sais, j'ai cette petite voix qui me dit de te laisser te débrouiller tout seul, parce que c'est tout ce que tu mérites. » Tu m'étonnes, c'est bel et bien ce que je mérite. « Les petites voix sont des salopes, faut pas les écouter. » Si le petit chaperon rouge n'avait pas écouté sa voix de la conscience, elle ne serait pas allée voir sa mère grand pour être la fille la plus sympathique du village, et la vieille se serait pas fait bouffer par le grand méchant loup. CQFD, ce qu'il fallait démontrer. Et elle croise les bras, ça lui donne un air concentré. Génial, qu'elle réfléchisse pas trop et ouvre. Pour combler le tout, je lui sors mon air de chien battu. « Mais comme je suis une rouquine beaucoup trop gentille avec la Terre entière et aussi parce que je n'ai pas la moindre envie de passer la nuit sur le pallier, j'accepte de te laisser passer la nuit chez moi. Mais à une condition : tu m'épargne toutes sortes de réflexions. » Oh oui pour être gentille, elle l'est. Un sourire fend soudain mon visage. « Merci, vraiment. Je serai muet, tu m'entendras pas. Ou presque pas, faut pas déconner, on est des êtres sociables, faut communiquer de temps en ... » Ta gueule Idris. « Amène-toi. » J'ai cette tendance chiante à tout le temps parler. Le moulin à paroles, je m'arrête pas quand je suis lancé, et un rien me fait repartir au quart de tour. Signe de menton et elle ouvre la porte de son appartement. Je me penche légèrement pour attraper mon sac de voyage, le balançant dans un coin pour qu'il ne gêne pas. C'est cute chez elle, à l'image du personnage. « J'te préviens, tu dors sur le canapé. » Mains légèrement levées en l'air, comme un type pris en flagrant délit par les flics. « Le canapé c'est parfait. » Parfait oui. D'ailleurs je vais directement me poser dessus, posant ma nuque sur le haut, yeux scrutant le plafond. « Merci, vraiment. T'étais pas obligée. Surtout après ce qu'il c'est passé l'autre jour. » Je laisse entendre un long soupir. « J'ai aucun endroit où aller. T'es pas la seule à me détester faut croire. » Et je conclus par un léger rire nerveux. La vie est belle.
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MessageSujet: Re: You already know me • Sid&Idris You already know me • Sid&Idris EmptyDim 25 Sep - 12:45

Parfois les sentiments que l'on éprouve pour quelqu'un nous font vraiment faire n'importe quoi. Surtout les sentiments amoureux en fait. La preuve, je venais d'accepter qu'Idris passe la nuit chez moi. Au collège j'avais déjà pris pitié d'un garçon dont j'étais amoureuse et qui pourtant avait été infecte avec moi tout au long de l'année. Evidemment en grandissant je me suis dit que j'étais bien conne, mais c'est comme ca. C'est à croire que j'aime faire les mêmes erreurs. Bien entendu que je sais que je devrais lui dire non et qu'il n'a qu'à se trouver une autre bonne poire pour ce coup là. Mais il faut dire que j'ai la conscience qui me travaille pas mal et si j'avais joué les nanas sans coeur – ce qui ne me correspond absolument ps d'ailleurs – je m'en serais voulu pour les huit mois à venir. Imaginez un peu si je l'avais laissé en plan sur mon palier – bien que ce soit tout ce qu'il mérite après ce qu'il m'a fait – et qu'un type complètement timbré soit venu l'assassiner en passant dans le couloir. L'air con que j'aurais eu au petit matin avant l'aller en cours. C'est vrai que c'est plutot original de commencer sa journée avec un macchabée devant sa porte. Non vraiment, laisser Idris dans la merde était quelque chose que je ne pouvais pas faire. Peut-être que c'est parce que je suis amoureuse de lui. Non c'est même sûr et certain. On va dire que ca l'aide vachement à m'attendrir. Déjà qu'il m'en faut peu pour avoir les yeux en coeur et trouver tout mignon. Alors si en plus il s'agit d'un grand frisé qui se pointe devant ma porte en demandant l'asile... Oui dans son cas je crois que c'est plutot une demande d'asile. Parce que le Samsky c'est quand même un cas. Oui, n'ayons pas peur des mots. M'enfin, c'est pour ca que je l'aime je crois. Parce qu'il n'est pas normal. Toujours dans un monde complètement à l'opposé du réel. Et aussi parce qu'il est incroyablement beau. Mais ce n'est qu'un détail ca. Dixit celle qui passait son temps à le mater en cours.

Peut-être que j'étais la future Mère Thérèsa en fait. Celle qui était destinée à faire le bien pour l'humanité même si on me faisait chier à longueur de journée. C'est vrai que j'ai du mal à rester rancunière envers quelqu'un, même si là je devrais rester fermée et insensible à tout ce qu'il me dit. Parce que si d'autres personnes s'étaient trouvées à ma place, je ne suis pas certaine qu'elles auraient fait ce que je venais de faire. Autrement dit, j'acceptais en quelques sorte que mon bourreau vienne passer la nuit chez moi. C'était à mes risques et périls après tout. Peut-être que j'allais encore le payer d'être trop gentille. Tant pis, je n'étais plus à ca près de toute façon. Une humiliation de plus ou de moins...M'enfin, je ne me gêne tout de même pas pour lui affirmer que j'ai une petite voix qui me dicte de le laisser dans sa merde. Evidemment Idris ne perd pas une seconde pour me répondre. « Les petites voix sont des salopes, faut pas les écouter. » Je lève les yeux au ciel, me retenant pour ne pas laisser un sourire se dessiner au coin de mes lèvres. Et le voilà qui me fait son air de bébé. Raaaah parfois je m'énerve à être cette foutue hippie trop gentille. C'était une évidence : j'allais finir par lui céder. Sans plus attendre je lui affirme qu'il peut venir squatter chez moi tout en y mettant quelques conditions. Ouais, j'veux bien être sympa, mais faut pas pousser mémé dans les pétunias hein. De toute façon, ca me fait plaisir intérieur de le voir sourire. Ouais, je lui ai sauvé la vie pour le coup.

« Merci, vraiment. Je serai muet, tu m'entendras pas. Ou presque pas, faut pas déconner, on est des êtres sociables, faut communiquer de temps en ... » Le voilà qui commence a parler sans s'arrêter. Je le coupe aussitôt en lui ordonnant de se ramener. On ne va pas passer la nuit dans le couloir. Surtout que c'était la première fois qu'Idris venait chez moi. Une fois dans l'appartement je lui affirme qu'il va pioncer sur le canapé et file vers la cuisine qui donne directement sur le salon. Sur la pointe des pieds j'ouvre un placard et attrape une boite de céréales. Oui je sais, j'ai déjà mangé mais je suis une morfale c'est comme ca. Paquet de céréales en main je reviens dans le salon et m'assois sur un pouf rose juste en face d'Idris. Ouais, je tiens quand même à garder mes distances avec lui. La dernière fois que l'on s'est retrouvés trop près l'un de l'autre ca a dérapé. « Merci, vraiment. T'étais pas obligée. Surtout après ce qu'il c'est passé l'autre jour. » Mon regard reste fixé sur lui et j'avale une poignée de céréales avant de hausser les épaules. « C'est pas mon genre de laisser quelqu'un en galère. J'espère juste qu'après ca t'arrêteras de me prendre pour ta victime en tout cas. » Affirmais-je sur un ton neutre. « J'ai aucun endroit où aller. T'es pas la seule à me détester faut croire. » Face a ses paroles je pousse un soupire. «J'ai pas de calumet de la paix, mais j'ai les céréales de la paix si tu veux. » Dis-je en tendant la boite tout en affichant une moue à la fois amusée et gênée. C'est mieux que rien.
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MessageSujet: Re: You already know me • Sid&Idris You already know me • Sid&Idris EmptyLun 26 Sep - 11:35


Je suis le mal aimé. Tu parles, j'ai pas franchement de quoi me plaindre là dessus. Des potes, j'en ai à la pelle. Des tas, certes, mais aucun foutu de m'héberger pour la nuit. Comme si c'était un attentat suicide, comme si un putain d'accident allait arriver parce que j'étais sous leur toit pour une durée indéterminée. Un ouragan qui passe sur la maison et la rase d'un coup, ou un éclair qui vient faire sauter le réseau de plomberie et nous crame sur le coup. Genre je suis un aimant à catastrophes naturelles. Ça ne m'étonnerait même pas, que la prochaine fois qu'on se tape une tornade à la Nouvelle Orléans, le FBI débarque en plein cours, milieu de l'amphi, pour me foutre en taule, peine de mort directe pour crime contre l'humanité. Je ne suis pas responsable de toute la poisse sur cette planète, et ça, faudrait que mes potes le comprennent un jour. Foutus connards, foutus traitres qui me laissent sur le carreau dès que je demande un peu d'aide. Donc ouais je le répète au final, le mal aimé c'est moi. La vraie victime de l'histoire, le martyr de ces populations. Le sel de la mer, la viande dans vos assiettes, le soleil de vos nuits … Ouais bon je vais arrêter la liste là, le massacre est clos. Je déraille complétement une nouvelle fois. Infoutu de penser à quelque chose de sérieux plus de cinq minutes, sans jouer à pyramide dans la tête, le petit score personnel qui me fait passer d'une tumeur au cerveau vue en cours, à un lapin rosse qui bouffe des choux rouges dans un jardin à la Narnia. Et la question que tout le monde se pose, celle à trois millions de dollar, le jackpot des jackpot : comment mes parents, fils de gens intelligents, ayant déjà deux rejetons avec un QI élevé, avaient pu me rater de la sorte. Je dois avoir une tare, un pète au cerveau qui me faisait dérailler la plupart du temps. Pas ma faute donc, c'est celle de la biologie, couille dans les gênes pendant la conception et hop, Idris était venu au monde : victime. Je suis une foutue victime, plus à plaindre qu'autre chose. Pleurez sur mon sort, allez, pleurez ça fera du bien à tout le monde et à mon minuscule ego.

Direction l'appartement. Pas de fais comme chez toi, elle est plus prudente qu'elle en a l'air Sid. C'est pas du même niveau que Samuel, qui m'avait dit que j'étais chez lui comme chez moi, et hop, c'était un bordel monstre dès qu'il partait plus de deux jours. Génial, maintenant qu'il allait déménager, j'allais transformer la maison en champ de bataille. Bagdad n'a qu'à se tenir à côté de la baraque de Samy. Posé sur le canapé, pour ne pas dire, avachis telle la loutre sur le canapé, je suis Sid du regard. C'est sympa chez la rouquine. A l'image du personnage en fait. Simple, naturel, un peu le bordel quand même avec toutes les touches de couleurs partout. A te faire piquer une putain de crise d'épilepsie. Tu rajoutes Sid qui tourne sur elle même avec ses cheveux de feu et c'est bon, tu la tiens ta crise. Raide mort sur le coup. C'est un piège en fait, elle va m'assassiner avec sa technique boule à facette, je t'envoie trop de couleurs à la seconde, ça va faire péter ton cerveau. Idris ressaisie toi. T'es dans le monde réel, pas dans une pâle copie d'Animal Crossing – quoi que -. Elle s'approche, paquet de céréales en main, pour se laisser tomber sur un pouf – notons que l'engin est rose, mais que celui posé juste à côté est orange. Elle pouvait jouer au caméléon comme ça -. « C'est pas mon genre de laisser quelqu'un en galère. J'espère juste qu'après ca t'arrêteras de me prendre pour ta victime en tout cas. » Je hoche doucement la tête. Ma victime, ouais, moyen. En fait j'essayais juste de me faire remarquer mais bon, ça avait pas marché pour changer. « Au moins, t'as noté qui j'étais. C'est déjà ça de gagné, tu m'oublieras jamais. » Poing légèrement en l'air, avec un sourcil arqué, je laisse entendre un léger rire qui meurt rapidement. Soupir de la rouquine. Great. « J'ai pas de calumet de la paix, mais j'ai les céréales de la paix si tu veux. » Et je rigole de nouveau, en attrapant la boite de céréales au passage. J'aime pas tellement ça mais tant pis, si ça peu lui faire plaisir. J'allais pas la renvoyer chier avec un non énervant en plus du reste. Main qui glisse dans le sachet, j'en attrape une petite poignet avant de lui rendre. « Pour la paix dans le monde. » Santé. « Je pensais que tu me détestais. Franchement. » Je marque une légère pause, scrutant le sol en bouffant les céréales. « Faut pas que tu te mettes en tête que je te hais, que je me levais le matin en me disant que j'allais te pourrir la vie toute la journée. C'est pas le cas, du tout. » Allez grand, tente une approche subtile. « La vérité c'est que … que je t'aime bien. T'es une fille adorable. Tout le monde aime les hippies. » Sauf cartman. Bien joué Samsky, niveau approche subtile, c'était limite trop subtile. Incapable de lui cracher ce que je pouvais réellement ressentir pour elle.
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MessageSujet: Re: You already know me • Sid&Idris You already know me • Sid&Idris EmptyMar 27 Sep - 17:22

C'est à croire que j'agis toujours en dépit du bon sens. Après tout c'est la vérité. Qu'est-ce qu'il m'était passé par la tête pour que j'accepte de laisser entrer Idris dans mon appartement et que par dessus le marché, j'accepte qu'il squatte mon canapé pour la nuit. En plus de ca, c'était la première fois qu'il mettait les pieds chez moi. Remarquez, il faut bien une première fois à tout. Seulement je n'aurais jamais pensé qu'Idris viendrait chez moi dans de telles circonstances. A vrai dire je n'aurais jamais imaginé qu'il passe le pas de ma porte tout court. Non, vu la relation que nous avions jusqu'à aujourd'hui, il m'était parfaitement inconcevable d'inviter ce cher Samsky à prendre un café, un thé, une bière ou je ne sais trop quoi dans mon salon. D'ailleurs je crois bien que j'aurai ris au nez du mec qui m'aurait dit un truc pareil. Comme quoi la vie est drôlement faite par moment. Généralement je n'ouvre la porte de mon petit nid douillé – oui, c'est très douillé chez moi je peux vous l'assurer – qu'à mes amis. Ce qui paraît plutot logique, à moins que ce ne soit le livreur de pizzas ou je ne sais trop quelle connerie de ce genre là. Chez moi c'est un peu l'arche de Noé. La preuve, puisque ce soir j'héberge Idris, un petit chiot perdu dans la rue. Trèves de plaisanteries. C'est vrai que chez moi c'est un peu l'endroit où tout le monde squatte. Tous les jours ca défile dans l'appartement, entre mon meilleur ami qui passe en coup de vent et mes copains hippies qui viennent enfumer le salon avec la fumée de leur joint, il y a toujours du monde ici. Sauf en lendemain de soirée et que je me tape une gueule de bois pas possible. Ouais, dans ces cas là il est évident que je reste cloitrée chez moi sans voir personne.

Dans un sens ca me stress un peu qu'Idris vienne chez moi. Je me demande ce qu'il va penser de mon goût plutot original pour la décoration et puis aussi de moi. De ma personnalité, de ce que j'aime et tout le tralala. Car lorsque l'on invite quelqu'un chez soi, on le laisse découvrir son intimité. Quoi que coté intimité, Idris avait déjà vu pas mal de choses sur moi... Ahem. Tout ce que j'espère, c'est qu'il ne va pas penser que j'ai fait la déco de mon appart' lorsque j'étais encore sous les effets de champignons hallucinogènes ou je ne sais trop quoi. Oui j'aime la couleur et c'est naturel chez moi. Rien qu'à voir mes cheveux et mes fringues, il faudrait être sacrément con pour penser que je vis dans un truc fait seulement de noir et de blanc. Je crois que j'en aurai fait une dépression en fait. Tout comme le rangement. Il faut dire que je suis le genre de nana ultra organisée. Chez moi tout est toujours rangé à sa place. Bien entendu je ne vais pas faire une crise d'urticaire si jamais quelques babioles trainent par-ci, par-là. J'suis pas une folle du rangement au point. Idris quand à lui, j'suis presque certaine qu'il en fou partout. Non, j'en suis même certaine. Ca correspond tellement avec son caractère et son coté girouette. Peu importe. Du coin de l'oeil je regarde Idris qui observe mon petit chez moi avec intérêt. Attention, je m'attends à je ne sais trop quelle critique sur mes gouts que ce soit sur mes choix de couleurs pour les murs, ou bien pour mes gouts musicaux vu la pile de CD qui traine au coin du canapé.

Mais non, aucune remarque de sa part le temps que j'aille me chercher à manger dans la cuisine. En même temps, si il tient à passer la nuit sous un toit, il ne vaut mieux pas pour lui qu'il critique mon appartement. Une fois revenue dans le salon, le voilà qui commence à me remercier. A mon tour je lui affirme que ce n'est pas dans mes habitudes de laisser les gens dans la merde. Chose vraie. « Au moins, t'as noté qui j'étais. C'est déjà ça de gagné, tu m'oublieras jamais. » Je lève les yeux au ciel « A moins d'être victime d'un Alzheimer précoce, je crois qu'il va m'être très difficile de t'oublier... » Surtout vu ce qu'il s'est passé entre nous. Puis je lui tends la boite de céréales, histoire de faire une trêve. Il faut dire que j'en ai ma claque de cette petite gueguerre, alors si on pouvait tout reprendre à zéro et qu'il me laisse enfin tranquille, ce serait vraiment sympa. « Pour la paix dans le monde. » J'affiche un léger sourire tout en attrapant la boite. « Je pensais que tu me détestais. Franchement. » Je lève un sourcil. « Je te déteste c'est vrai. Mais moins qu'il y a deux secondes maintenant. » Affirmais-je sur un ton neutre. « Mais simplement pour ce que tu m'as fait subir pendant un an. Sinon, c'est pas dans ma nature de détester quelqu'un. Et puis...J'vois pas à quoi ca me servirais. » Continuais-je en baissant le regard pour fixer mes chaussures. « Faut pas que tu te mettes en tête que je te hais, que je me levais le matin en me disant que j'allais te pourrir la vie toute la journée. C'est pas le cas, du tout. » Face à ses paroles, je relève la tête et fixe Idris. « La vérité c'est que … que je t'aime bien. T'es une fille adorable. Tout le monde aime les hippies. » Rire nerveux qui s'échappe d'entre mes lèvres. « Pour quelqu'un qui m'aime soit disant bien, t'as une drôle de façon de me le montrer. » Affirmais-je en grimaçant légèrement. « Tu sais, t'es pas obligé de me dire des trucs comme ca parce que j'ai accepté que tu dormes chez moi. » Dis-je sur un ton calme. « Si je le fais c'est pas pour me donner bonne conscience. C'est juste que...C'est comme ca. » Et puis un petit peu parce que je t'aime aussi. Je me lève alors de mon pouf légèrement mal à l'aise. « J'vais aller chercher tes couvertures. »
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MessageSujet: Re: You already know me • Sid&Idris You already know me • Sid&Idris EmptyJeu 29 Sep - 11:53


Déjà qu'à la base, je n'avais pas vraiment d'espoir pour un possible couple entre la rouquine et moi, là je n'en avais absolument plus. Au point mort, dead de chez dead, et tout ça par ma faute, uniquement. Je ne sais vraiment pas m'y prendre, faudrait que je prenne des cours ou une connerie dans le genre. On en voit plein sur internet, des espèces de petites annonces qui te font marrer, avec comme intitulé : vingt manières de draguer une nana ; ou des propositions de coatch à domicile pour s'entraîner, genre Don Juan en tongues qui débarque chez toi tous les dimanches matins, pour te donner ses techniques de druide de la drague, données de générations en générations par bouche à oreilles. Sinon t'avais les trucs de voyance, t'appelles malade Irma en panique pour savoir si l'élue de ton cœur, t'aimais ou non. Comment payer une fortune pour rien du tout. Au pire c'est pas très grave : je suis désespéré, ça me ferra marrer un coup histoire de me remonter le moral, et je suis riche. Étais riche plutôt. Bordel mais quelle merde. Ma mère m'avait foutu à la porte ; elle allait quand même continuer à payer mes études, c'est certain – elle a beaucoup d'espoir ma maman -, mais pour tout ce qui est du reste, l'argent de poche qui me sert mine de rien à me nourrir, je pouvais toujours aller me faire foutre. J'irai me traîner devant sa maison quand j'aurai tapé ma petite grève de la faim, techniquement elle viendrait m'ouvrir. Sinon j'aurai plus qu'à aller me nourrir d'hosties à l'Église catholique ; et boire le sang du Christ. Comme ça je deviendrai alcoolique au nom de Dieu. Et encore, encore, je déraille. Je passe de Sid au Christ, la belle transition quand même. Quoi que Sid je lui avais fait serrer la main de dieu l'autre jour. Bon, pas de pensées perverses maintenant, ça vaut mieux pour la population.

La conversation tourne sur elle. Ou plutôt notre relation désastreuse de l'année. J'avoue que je n'avais pas vraiment été des plus tendre avec elle. Jamais méchant non plus, je ne m'appelle pas Andy Benson, aka l'incroyable Hulk qui bousille tout sur son passage. Mais quand même, à bien y regarder, elle aurait pu passer une meilleure année si je n'avais pas été dans les parages, toujours à lui planter des battons dans les roues de son vélo imaginaire. « A moins d'être victime d'un Alzheimer précoce, je crois qu'il va m'être très difficile de t'oublier... » Et je rigole un peu, même si ce n'était sûrement pas fait pour être drôle. Elle a de l'humour au final Sid, un humour qui me plait ; je suis certain qu'avec ce genre de nana, je pourrais me taper de bons délires. Déjà avec la bataille de fluos en classe de TP – une autre catastrophe à ajouter sur la liste des échecs ce jour là -. « Faut espérer que ça ne t'arrivera pas. » Ça serait triste. « Je te déteste c'est vrai. Mais moins qu'il y a deux secondes maintenant. » Okay, elle me déteste, mon dieu, limite je viendrai lui pleurer dans les bras là, si je ne me contrôlais pas. Puis balancé comme ça sans prendre de pincettes, sur un ton plat comme si elle n'en avait absolument rien à battre, ce qui est sûrement le cas au passage. « T'es pas obligé de me le balancer comme ça. Tu sais j'ai un petit cœur sensible. » Voix à la con employée, je place mon poing sur mon cœur, lui décrochant un magnifique sourire à l'envers avant de me mettre de nouveau à rire. « Mais simplement pour ce que tu m'as fait subir pendant un an. Sinon, c'est pas dans ma nature de détester quelqu'un. Et puis...J'vois pas à quoi ca me servirais. » Je glisse du canapé, venant foutre mon cul sur le sol, plus à hauteur de Sid comme ça. Vu le cendrier sur la table basse, on doit pouvoir fumer ici. Je me sors donc une clope, l'allume, avant de répondre. « T'as raison là dessus. Point commun, j'ai jamais détesté personne. Sauf les types qui te tournaient autour. » Et shit, j'en dis trop, comme d'hab. Au pire je débite les paroles tellement vite qu'il y a un espoir pour qu'elle n'ait rien entendu. Puis j'allais pas la pointer du doigt en hurlant que c'est un GAG. « Pour quelqu'un qui m'aime soit disant bien, t'as une drôle de façon de me le montrer. » Certes. Et pour une fois, je reprends un air sérieux. « Tu sais, les sentiments et moi, on a jamais été copains. La fée du tact était bourrée le jour de ma naissance, elle a du me vomir son whisky dessus en se penchant sur mon berceau. On va dire que j'ai une façon … Spéciale de montrer aux gens que je les aime … Bien. Demande à mes quelques exs, c'était un vrai carnage. » Et je rigole en repensant à mes grandes histoires d'amour d'une semaine. Un désastre, le bateau qui coule à pic en deux jours. « Tu sais, t'es pas obligé de me dire des trucs comme ca parce que j'ai accepté que tu dormes chez moi. Si je le fais c'est pas pour me donner bonne conscience. C'est juste que...C'est comme ca.. » Je tire une latte sur ma clope quand Sid se lève, et la pose en suspension sur le cendrier pour me lever à mon tour. « J'vais aller chercher tes couvertures. » J'allonge le pas vers la rouquine, lui attrapant doucement le bras pour qu'elle se tourne. « Sid, ce que j'essaye de te dire, c'est que je ... » Et je lui lâche le bras, secouant doucement la tête avec un léger sourire gêné. Mal à l'aise, génial. « Non laisse tomber, c'est idiot. Je passe la nuit ici et je te laisse tranquille demain. »
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