Ma vie ne ressemble qu’à un cauchemar, quelques moments de paix mais toujours l’ombre de mon père défunt ou les ténèbres qui m’habitent encore et toujours assombrissent mes pensées et surtout mes actes. Au fond, je ne suis surement pas un mauvais gars, du moins, je ne l’étais plus, et maintenant, rebelote la colère & la haine que je voulais enfouir au fond de moi avait ressurgi il y a de ça 3 mois après une dispute avec celle qui avait un certain contrôle sur ma personne, sans qu’elle ne le sache vraiment. Je ne l’avais pas vu, du moins, pas encore et j’avais peur de l’avoir, je suis sûr qu’elle a du s’amuser après cette dispute, je la connais. Et moi, je n’ai rien pu faire, je n’ai pas réellement eu le choix. Maintenant, je suis revenu, et je suis à la case départ : je ne suis pas le plus sympa des personnes de BCU juste un Dom Juan aux yeux des femmes et un briseur de cœurs, ma place n’est pas ici, mais j’ai besoin de vivre ma vie, de faire ce qu’il me semble que je dois faire, ce que j’ai toujours fait à la base mais qui ne m’intéresse plus du tout. La politique ne m’intéresse plus, manipulés des gens et si facile, les rendre fous aussi, et l’on ma rendu fou, en amour, de colère surtout, et maintenant, après les aventures que j’ai vécu sur ma douce île en Corse, je ne suis plus le même. Il vous suffit de lever mon t-shirt pour voir la cicatrice le long de ma côte gauche, couteau. Plus haut, sur mon pectoral droit, une trace de fer rouge. Sur mon visage, des balafres, des bleus, des traces de sang pas encore tout à fait guéries. C’est ce qu’on appelle un retour en bonne et due forme. Bien sûr, mes propos prône l’ironie, je ne suis plus réellement sérieux, je me trouve changé mais je ne peux réellement l’expliquer, j’ai sans doute une obsession de destruction plus anormale que le commun des mortels. Sans doute que je suis différent d’eux, je suis bizarre, étrange, paranormal, quelqu’un de solitaire, en clair, je ne suis pas comme eux, car nous n’avons pas les mêmes racines. Mais personne ne peut me comprendre, parce que personne n’a vécu ce que moi j’ai vécu, je ne vais pas m’en plaindre, ce n’est pas mon genre. Assez parler de moi. Je suis de retour au États-Unis, à Berkeley, la vie que j’ai laissé il y a 3 mois à bel & bien changé. Je n’ai prévenu personne, ni même ma famille, encore moins mes ami(e)s, ils m’en voudront surement, mais je n’ai pas réellement envie de leur montrer les marques sur mon corps, mais ai-je réellement le choix ? Des étudiants grouille partout, mon visage n’est pas inconnu des soirées que j’ai participé à l’université, les coups de poings que je me suis pris, les amourettes dont j’ai fait le tour, et les parties de jambes en l’air dont j’ai parcouru un nombre assez intéressant. C’est un nouveau départ pour moi, j’ai une ardoise a effacé, ou m’en acheter une autre pour ce que j’ai en stocke, car j’ai surement quelque chose en stocke, un monstre comme moi, surement. BZZZ BZZZ Mon téléphone vibre. Au fond, j’espérais que la nouvelle n’est pas circulé trop vite, sur mon retour, mais je me trompais déjà. Un rendez-vous anonyme et un numéro qui n’apparaissait pas. J’ai eu affaire à ça dès mon arrivée en Corse, ça continue ici ? Rapidement j’essayais de croiser des regards que l’on porter sur moi, il fallait que je bouge. Prenant mon sac, il fallait que j’y retourne. Que je bouge d’ici, que je reprenne ma place ici, une nouvelle certes, mais ma place en tant qu’étudiant. J’allais manger un morceau dans un McDonald’s tout en attendant l’heure du rendez-vous, si c’était eux qui voulait encore me faire une tête au carré ou bien me donner une mission, ou si c’était quelqu’un d’autre. J’espérais bien que ce soit quelqu’un d’autre, quelqu’un qui voudrait me voir, quelqu’un que je pourrais apprécier, ou ne pas. Alors je n’ai pas le choix, je dois juste attendre, et alors que l’heure approche, je sors et siffle un taxi pour m’amener au Discus Lake. J’y arrive rapidement avant de me poser contre un arbre, attendre n’est pas mon fort.. une dizaines de minutes passent, et je reconnais quelqu’un. Le regard qu’elle me lance n’est pas joli à voir, et la capuche que je porte sur la tête à de quoi cacher un de mes yeux avec un cocard, ma lèvre éraflée sans doute aussi, j’espère. Vra. La Vra. L’unique. Je ne cherche même pas à répondre à son salut, je la laisse parler, je n’aime pas le ton qu’elle a avec moi, mais je n’ai pas le choix si je dois comprendre. Et je comprends rapidement au rythme des mots qui prennent un sens au comportement qu’elle a adopté. Moi qui pensais partir en secret, je laissais bien trop de traces. « Eh bien.. je comprends mieux maintenant pourquoi TU ne voulais plus me parler. Tu sais, je ne t’en veux pas, j’ai l’habitude maintenant, je m’en fiche au fond.. du moins je crois, j’en sais rien. – Je laisse un blanc, ça fait longtemps que je n’ai plus parler à quelqu’un de ce que j’ai réellement sur le cœur sans mentir, du moins, parler franchement. Là-bas, j’ai du mentir véritablement pour survivre. Un léger rire sortit de mes lèvres – Tu crois que je fais parti de la mafia de bon cœur Vraona ? Mon oncle fait partie de la mafia russe, je suis entourée par ça. Contrairement à toi, je n’ai pas pu y échapper. Tu crois réellement qu’on puisse leur échapper ? Je ne veux pas te faire peur.. mais si je ne serais pas parti les rejoindre.. ils auraient torturés chacun de mes proches.. j’ai préféré que ce soit moi. – Léger blanc – C’est tout ? Tu n’as pas d’autres questions ? Je ne voudrais pas t’avoir à dos encore une fois par les mauvais choix que l’on me force à faire. » Voilà, tout était dit. Je cachais toujours mon visage alors que je posais mon sac et regarder en face de moi, le Lac, dos à elle.

Que peut-on appeler « organisation criminelle » ? Une mafia, monsieur, une mafia ? Tout à fait, la Mafia. Pas comme Scarface, mais bien pire, c’est un film qui en a fait plus rire d’un, donnant à des personnes des inspirations de prises de pouvoirs, se croyant ainsi, invulnérable. C’est ça la mafia, un regroupement de personnes ayant un égo sur-dimensionnée, mais qui savent associer leur talent avec leur égo. Malheureusement pour nous. Parfois certains sont fiers d’en faire partie, d’en être descendants, d’autres ne le savent pas pour leur propre bien et le bien de leur entourage, mais quand on l’apprend de manière assez.. gore. On s’en souvient et ça fait mal, quoique vous fassiez pour ne plus y penser, on n’oublie pas les blessures du cœur. Alors on fait avec, on nous trouve bizarre, on peut se renfermer, devenir une personne étrangère à laquelle on était à la base, quand les gens nous ont connus, heureux, jovial. Heureusement, nous ne sommes pas beaucoup ainsi, à ma connaissance, j’en connais 3, Vraona comprise. 4 personnes ayant connu des atrocités semblables sur un même continent, dans une même école, ça peut sembler immense, qui sait, on pourrait en faire une association, se battre contre ça. Cela pourrait être marrant qui sait, oui, je suis ironique. Le personnage que je montre n’est pas un montage, je n’ai pas révisé à fond le texte de ma vie pour ainsi le dire et le répéter avec la même désinvolture et la même hésitation que je montre chaque jour à chaque personne, non, ce n’est pas ça. Je suis sans doute acteur et spectateur de la propre réalisation de ma vie, oui, c’est ça. Alors je n’ai pas le droit à l’erreur, et aussi dur que je sois avec ma personne, j’en fais, même trop depuis les quelques années maintenant, tout cela depuis que je sais qui il était au fond, et ce qu’il a fait. Tout a débuté lorsqu’il l’a tué, et que j’ai changé. Puis ce que les sentiments d’un jeune adulte qui apprend enfin la vérité sur son père et sur son assassin fait : il se venge d’une façon maladroite. J’ai tué mon père et c’est un crime pour lequel on pourrait me punir, je sais que l’on me considère comme son héritier, comme son successeur, et maintenant, je sais que je n’ai pas de réelles issues, je ne sais toujours pas quoi faire, réellement. Mais j’essaie de m’en sortir, je ne sais même pas pourquoi je suis revenu, c’est juste que j’en avais besoin, et maintenant que je peux librement revenir sans avoir peur de les voir mourir, ou blesser, je suis un peu plus serein, mais tout cela reste minime. La vie est ainsi, ma vie. Maintenant je n’ai pas le choix, je la vis comme elle est, quitte à faire des erreurs, je sais que j’en ferais encore, mais en revenant ici, c’est sans doute pour en faire moins. A commencer par Vraona. Elle n’est pas du genre à prendre l’initiative, à aller de l’avant vers les gens lorsqu’il s’agit de s’excuser, une grande gueule comme elle, elle n’est pas Gamma pour rien l’on peut dire. Ma maladresse, mon hésitation et la clarté de mes réponses la laisse sans voix, je devrais sans doute améliorer mes réponses, au fond, je ne suis pas claire et c’est bien vrai. C’est dans un léger toussotement pour éveiller mes cordes vocales que je repris « Non, bien sûr que non, on ne perd jamais son temps à s’excuser, au moins c’est sortit et on se sent moins coupable en se disant qu’on l’a fait et que ça ne tient plus de notre ressort. Pour te donner une réponse claire, je suis prêt à accepter tes excuses.. et une explication aussi. » Une explication plus ample qui allait j’espère arriver, elle semble en avoir gros sur la pense pour avoir ce regard si déterminé, si impatient, elle n’a pas l’air à l’aise de prendre cette initiative, et si elle prend la peine de se mettre dans une situation qui ne lui plaît pas, c’est que ça à l’air vrai. Je vais la croire. Car en même temps, personne ne se vanterait de ça, surtout envers moi, et la compassion dont elle fait preuve pourrait réellement me toucher si je n’étais pas si dur avec moi-même donc aussi dur avec les autres. Elle aimerait m’en faire sortir, et les solutions qu’elles m’apportent se résous pratiquement à une seule, dénoncer le tout aux autorités compétentes. Je ferais sans doute parti du lot, étant criminel à mon tour, si eux tombent, je tomberais avec eux, ils me balanceraient inévitablement. Elle le veut vraiment, alors autant aller dans son idée, pour voir « Tu sais, c’est dur, je ne suis pas à ta place, du moins dans cette histoire de mafia je veux dire. Je ne sais pas à quel point tu es informé sur la mafia corse et ma liaison avec, mais es-tu au courant que c’est moi-même qui est tué mon père ? Je t’expliquerais cette histoire plus tard.. en tout cas, ce n’est pas facile, et ça ne sera pas facile si je te suis dans ta réflexion, surtout qu’à leurs yeux je suis un des leurs, du moins, le fils de leur ancien boss, le successeur quoi. – Fuck la mafia ! C’est surement ce qu’elle se dit là, coincé ? – Pourquoi révélerais-je des choses qui pourraient te faire du mal ? Je ne suis pas aussi connard à ce point.. du moins à ce que je sache. – Oui, connard, à ce que je me rappelle on me voyait comme ça ici, un coureur de jupons, à l’image des foutus Deltas, des bleus à côtés de moi p’tet même ! – Tu sais, tu n’es pas la première à qui j’en parle, mais sans doute la première, à me comprendre aussi bien et à comprendre la difficulté de la chose et de la perturbation psychologique que cela peut apporter, non, je ne me dis pas comme fou.. peut-être toi qui sait. » Note d’humour pour égayer, tout en laissant une réponse en suspens, LA réponse qu’elle attend spécialement, mais que choisir ? Un choix qui m’appartient et qui me laisse droit de ma propre situation, elle met sa vie en danger en voulant faire ça pour moi, du moins avec moi. Alors je ne devrais pas la remercier comme ça.. en lui jetant mon pan a la figure en criant un grand non. Non, le méchant loup Charles-Édouard n’est plus comme ça, hein. Même si les balafres sur son visage et son corps pourrait faire croire que c’est un connard profond, un voyou, un blouson noir comme on dirait un peu de partout. Je n’aime plus attendre en passant, soit « Soit, on ne va faire que des suppositions de ce côté-là.. si j’accepte, on gardera ça entre nous, et on fera attention, car s’ils apprennent ça, que ce soit de ton côté ou du mien, ils vont vouloir se débarrasser de nous si l’on devient trop visibles et dangereux pour leur survit, du moins, je sais que j’ai un potentiel soucis à me faire s’ils ont des doutes.. surtout s’ils peuvent t’associer à ton père d’une manière ou d’une autre.. si tu voyais les archives qu’ils ont dans leurs cachettes.. c’est affolant. Alors voilà.. j’accepte, si tu acceptes cette condition.. si cela devient trop dangereux pour chacun de nous on arrête tout.. surtout pour toi, je ne pourrais pas supporter ça. » Émotion ? Sentiment ? Qui sait, le regard perdu, légèrement émue sur cette affolante et sulfureuse brune en cette journée maussade ou nous nous rencontrions et discutions comme si rien n’était, qui sait ce que la vie nous réserve.