Jamais ils ne s’étaient engueuler de cette manière. Jamais aussi violemment. Et franchement, il n’aimait pas ça. Certes, Berny n’était pas du genre à s’attacher aux gens, ils se fichaient de tout. Mais elle était l’exception. Il ne se fichait pas de d’elle, au contraire. En fait, il avait besoin de Neela à ses côtés. Il ne comprenait pas quand la jeune demoiselle disait qu’il était trop tard pour elle. Il voulait lui poser des questions. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Est-ce qu’elle était malade ? Ou avait-elle un problème ? Bref, comme d’habitude, il s’inquiétait vite. Puis tout se passa en quelques secondes. Son cracha, son sang, ses cris, l’ambulance, le couloir blanc, et pour finir, la salle d’attente.

Il avait attendu genre..trop longtemps. Il n’avait même pas compter les heures. Il stressait comme un malade. Il avait fumer une centaine de clope, il s’était rongé les ongles, il bougeait partout. Il ressemblait à un hyper actif. Pour la première fois de sa vie, Berny comprit la notion du mot peur. La peur. Il avait peur qu’elle ne se réveille jamais, qu’elle n’aille pas mieux, qu’il lui soit arriver quelque chose de réellement grave. Même s’il savait déjà que c’était grave, puisqu’on ne s’évanouit pas comme ça en crachant du sang d’un seul coup, et rien que pour avoir marcher sur un bout de verre. Son cœur battait comme jamais il n’avait battu. Il n’en pouvait plus. Puis le médecin arriva. Enfin. En l’entendant, il avait cru qu’il allait s’évanouir. Déjà.. au mot enceinte. Neela.. enceinte.. oh mondieu. Et puis.. tout ça à cause d’un misérable moustique. Putain. Mais vie de merde, quoi. Il réspira fort, mais alors bien fort pour garder son calme. « Elle restera une semaine à l’hôpital, alors ? Sa santé est..Fragilisée ? Depuis trois ans.. ? je.. Je ne savais pas ? C’est vraiment grave.. ? » puis finalement, son calme partit vite. Sa santé était fragilisée.. c’était sûrement ce qu’elle avait tenté de lui dire quelques heures plus tôt. Bordel. Il se sentait mal, mal de ne pas avoir remarquer tout ça plus tôt. Mais d’un côté, cela faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas vu, comment aurait il pu savoir ? Berny s’en voulait. Puis il se pinça les lèvres. Ils n’étaient pas fiancés. D’ailleurs, il ne pouvait même pas définir ce qu’ils étaient l’un pour l’autre. La seule chose qu’il savait, c’était que son cœur battait d’une drôle de manière quand il était avec elle. Qu’il avait envie de l’embrasser à chaque fois qu’il était à côté d’elle. Qu’elle était réellement très importante à ses yeux. Attendre trois semaines.. trois semaines, c’était énorme. Trois semaines dans le doute, trois semaines dans la peur.. Qu’allait-il faire ? Comment allaient-ils faire, tout les deux, s’ils allaient avoir un bébé ? Bien sûr, il ne la laisserait pas tomber, jamais il ne la laisserait tomber.. Mais c’était vraiment..bizarre. Après avoir signer les papiers, il hocha la tête « Merci. » et il s’en alla pour longer le couloir, et finalement ouvrir la porte de la chambre. Tout était horriblement blanc. Même sa peau.

Neela était allongé sur le lit, lié à quelques fils. Elle bougeait dans tout les sens. Son cœur se serra, il avait une boule au ventre. Il n’aimait pas la savoir comme ça. Il se demandait à quoi elle rêvait. Ou plutôt quel cauchemar elle faisait qui l’a rendait ainsi. Ca lui faisait mal. Etonnamment mal. Il n’aurait jamais cru qu’un jour, il ressentirait quelque chose de la sorte. Il s’asseya à côté d’elle, son regard bleu ne lâchant pas le visage de Neela du regard. Jagger était assis sur la chaise à côté du lit. Il avait mal au cœur, il avait mal partout. La belle Neela parlait dans son sommeil. Ou plutôt parlait, mais ses paroles étaient vraiment distincte, et il pouvait tout comprendre. Mais il ne comprenait quand même pas ? Etait-ce à lui qu’elle s’adressait ? Pourtant, ses yeux étaient clos ? A qui parlait-elle dans son sommeil, de la sorte. Il se mentirait à lui-même, s’il disait qu’il espérait que ce ne soit pas lui. Bien sûr qu’il espérait que ce soit lui, à qui elle disait ça. Le premier amour et toujours le dernier. C’était ce qu’on disait souvent. Et il se trouvait qu’au fil du temps, il se rendait compte que c’était sûrement vrai. Qu’elle était sûrement la seule personne qu’il aimerait autant, jusqu’à la fin. Elle sera toujours là, dans son cœur. Berny se pinça les lèvres. Il avait envie de l’embrasser, de lui dire que jamais il ne la quitterait, qu’il l’aimerait jusqu’à la fin, qu’il serai toujours là pour elle, quoi qu’il se passe, qu’il l’aimait à en mourir, et qu’il ne lui ferait jamais du mal. Du moins qu’il ferait tout pour. Il voulait son bonheur, et rien d’autres. Il l’a voulait elle, rien que pour lui, égoïste comme il était.
Il se pencha pour essuyer la larme qui avait coulé sur sa joue du revers de son pouce, tout en la regardant tendrement. Comme si elle était quelque chose de précieux, de fragile. En fait, elle était quelqu’un de précieuse et fragile, tout simplement. Et c’était pour ça qu’il la regardait de cette manière protectrice.

Puis elle attrappa son bras. Il se laissa faire, se rapprochant un peu d’elle. Quand elle ouvrit enfin les yeux, un soulagement immense émana de lui. Une sorte de pression dans son thorax s’était relâché. La voir avec les yeux ouvert ne l’avait jamais fait autant plaisir. En l’entendant, Berny lui fit un beau sourire, même si ce n’était pas le moment. Parce que ce qu’elle lui disait le touchait, en fait. Quand elle lacha son bras, il pu enfin exprimer sa choix. Il passa ses mains de part et d’autres de son visage, délicatement. Il tenait le doux visage de Neela entre ses mains. « Oh ..mon ..dieu.., oh .. mon .. dieu .. je ..n’ai .. jamais .. été .. aussi .. content .. de .. te .. voir .. ouvrir .. les..yeux..Neela. » Entre chaque mot, Berny avait déposé un baiser sur ses lèvres. Ce qui revenait à.. beaucoup de baisers sur ses lèvres froides. C’était pour ça qu’il était tout le temps entrecouper quand il parlait. Il déposa doucement son front contre celui de la belle « Je t’en supplie Neela.. Ne me refais plus jamais ça.. Je ne pourrais pas le supporter.. J’ai eu si peur.. si peur de te perdre, Neela.. Je ne veux pas te perdre, jamais.. Je tiens trop à toi pour ça.. » Il caressa sa joue. La peur l’avait rendu tendre, et il lui avait dit des choses qu’il avait peur de ne jamais avoir l’occasion de lui dire . Il se recula finalement, et prit sa main dans la sienne, la serrant doucement , de peur de lui faire mal. « Je serai toujours là pour toi.. quoi qu'il arrive..tu n’as pas à me remercier.. » Il lui fit un léger sourire, pour qu’elle puisse enfin avoir confiance en plus. Elle était vivante, elle parlait, elle avait ouvert les yeux. Le plus important. Mais il se rappela des choses que lui avait dit le médecin.. Il se mordit la lèvres.

Berny posa son regard bleu électrique sur Neela. « J’ai quelques petites choses à te dire, Neela.. s’il te plaît, ne t’énerve pas, et ne panique pas.. » Il ne dit rien un petit instant, lui laissant le temps de se « préparer » . Il entremella ses doigts aux siens. Hors de question qu’il lâche sa main, de toute manière. « Déjà.. tu as été piqué par un insecte.. et tu as mal réagit. Il faut que tu te reposes une semaine encore pour que tu te sente mieux.. et puis, le médecin m’a dit que ta santé était fragilisée depuis trois ans.. Neela.. pourquoi tu m’as rien dit ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi tu a ça ? Je.. J’aurai voulu savoir. J’aurai prit soin de toi, Neela. J’aurai fait plus attention, j’aurai compris pourquoi tu ne voulais pas que je fume devant toi. J’aurai tout fait pour toi.. Je t’en veux de ne m’avoir rien dit.. » Tout ça tournait peut être un peu au pathétique.. mais il disait ce qu’il avait sur le cœur, il ne pouvait pas faire autrement. Il savait très bien qu’il abandonnerait tout pour elle, même s’il ne lui avait jamais avouer. C’était trop dur à avouer, d’être dépendant d’une seule et même personne. « Et tu..tu..tu es peut être enceinte, Neela. On..on à été con de ne pas se protéger.. avec notre hâte, on à complètement oublier.. ». C’était dur a dire, mais elle devait savoir, après tout. Le pire, c’est qu’il n’avait pas fini. Il se demandait comment elle allait réagir à cette dernière nouvelle qu’il allait dire. Sûrement mal. « Le médecin m’a fait signé des papiers, Neela.. pour te protéger. Je suis officiellement ton tuteur légal.. Je suis désolé, ne m’en veux pas, je n’avais pas le choix. Il faut que quelqu’un s’occupe de toi, Neela. Tu le sais, ne fais pas la tête de mule, d’accord.. ? »

Et lui qui souhaitait ne jamais tomber amoureux. C’était un raté. Quelle foutaise. Il était tombé. Plus le temps passait auprès d’elle, plus il se rendait compte qu’en fait… Il était fou amoureux de Neela Di Marco. C’était plus fort que lui. Il avait besoin d’elle. C’était niais, comme idée. Et débile. Digne d’un film romantique gnan gnan. Mais .. il pouvait pas s’en empêcher. Fuck. Berny Wylcocks était amoureux, et se rendait compte qu’il dépendait d’une fille. Jagger n’aimait pas ça. Pas du tout du tout. Il détestait se sentir dépendant de quelqu’un ou de quelque chose. C’était une sensation horrible d’infériorité. Sensation dont il aimerait se débarrasser au plus vite. Bien qu’il sache que c’était purement impossible. On tombe une fois amoureux de Neela Di Marco, et ensuite on ne peut plus s’en défaire, c’était la règle.

Le beau gamma écoutait avec attention le médecin. Il était inquièt pour Neela, cela pouvait se voir dans ses yeux, tout simplement. Il hochait la tête au fur et à mesure. Mais il ne comprenait rien à la fin de ses paroles. Les sourcils de Jagger se froncèrent. Pour ne rien comprendre, il ne comprenait rien « Un traumatisme physique ? Lequel ? Non, je ne suis pas au courant ? Et quel traumatisme émotionnel ? » Il était genre.. Complètement perdu. Mais alors complètement. Bon, déjà, hors de question que Di Marco touche à l’alcool ou de la drogue tant qu’il était encore vivant. Ce fut avec soulagement que le docteur annonca qu’il pouvait aller voir Neela. Berny avait pressé le pas jusqu’à sa chambre, avec hâte, pour la revoir, pour savoir qu’elle était bel et bien vivante, qu’elle allait bien, ou du moins, à peu près. Il voulait seulement l’entendre respirer, l’entendre parler, l’entendre rire. Juste l’entendre, juste la voir, juste être avec elle. Ca lui suffisait. Même si au fond, il la voulait elle. Pour toujours. Jusqu’à jamais. Qu’elle ne lui appartienne qu’à lui tout seul, jusqu’à la fin. Il pouvait toujours rêver.

Il s’était assis, et elle avait prit son bras. La voir ouvrir les yeux… Son cœur fit un bond dans sa poitrine. De soulagement et de bonheur. Elle avait ouvert les yeux. Elle était vivante, elle était là, en face de lui. Il plongeait son regard saphire dans celui de la magnifique italienne. Il ne voulait plus jamais lâché son regard, non, pour rien au monde. Il voulait rester là auprès d’elle, et qu’il ne lui arrive plus jamais rien de mal. Un petit sourire content s’afficha sur ses lèvres. Puis Neela posa une de ses mains sur sa joue. Il posa sa main sur la sienne. Mais il n’aimait pas sa phrase. Ou du moins, deux mots de sa phrase « Pour l’instant ». L’idée qu’elle retombe dans le coma l’effrayait. « Ne dis pas ça.. » Puis finalement, il se retrouva à coller son front contre le sien, et dire quelque chose qu’il n’avait jamais dit à personne. Certes, il s’étonna lui-même, avec ces belles paroles. Mais au fond.. Il l’aimait, il en était sûr, maintenant. Il fallait qu’elle sache qu’il tenait à elle plus que n’importe quoi. Il lâcha un mini rire à ses paroles, et leva les yeux aux ciels « j’ai eu si peur, tu sais.. Tu n’as pas besoin de t’effondrer pour que je te redise ça. » Il caressa sa joue, avec douceur et tendresse. Jamais il n’avait été aussi tendre de sa vie, à part avec sa mère. Mère qui désormais était simplement devenu un légume à cause de tous ses médicaments. « Arrête de dire ça.. Je prendrai soin de toi comme je n’ai jamais pris soin de personne.. Tu iras bien, tu te rétabliras..Je serai là, je t’aiderai.. » Il se pinça les lèvres, et ferma un instant les yeux. Toute cette pression et cette peur qu’il avait eu durant la journée tombait petit à petit, bien que les problèmes restait. L’essentiel, c’était qu’elle était vivante. Le reste n’avait plus la moindre importance. Puis finalement, le rebelle prit sa main, qu’il serra avec douceur. « Je ne t’abandonnerai pas, Neela. Jamais. Tu m’entends.. je serai toujours là pour toi, quoi qu’il se passe. »

Vint le moment d’annoncer les mauvaises nouvelles. Il fallait bien qu’elle les apprennent d’une manière ou d’une autre. Le plus tôt serait le mieux pour digéré. Il gardait cependant sa main dans la sienne, leur doigt entremeller, Berny ne bougeait pas son regard du sien. Bien que ses yeux changeait souvent d’expression. Il passait du triste, à l’inquiet, au heureux, ect. On lui disait souvent qu’on pouvait lire en lui comme un livre ouvert grâce à ses beaux yeux bleus attractif. Ce n’était pas faux. « Non, tu peux sortir à partir de maintenant. Mais je ne vais pas te lâcher. Je serai avec toi jusqu’à ce que tu ailles mieux, je dois te surveiller. Pas d’alcool, ni de drogue, d’ailleurs ? Rien de nocif pour toi. Bien sûr que si, je te prendrais au sérieux. Pourquoi je ne te prendrais pas au sérieux, Neela ? Je ne trouverai pas ridicule, loin de là. Arrête ça.. Le médecin à dit que tu avais eu des traumatismes émotionnels et physiques.. Je veux savoir, Neela. J’ai le droit de savoir. Je ne te regarderai jamais comme si tu étais faible, Neela. Ecoute moi, tu es la femme la plus importante à mes yeux, tu es une femme fantastique, et forte, peut importe ce que ton système immunitaire en dit. C’est pour ça que je t’aime. Tu ne mourriras pas, je ne te laisserai pas. Tant que Berny Jagger Wyllcocks sera vivant sur cette terre, tu ne mourriras pas, Neela, je prendrai soin de toi, jusqu’à mon dernier souffle. » Bon.. Sans s’en rendre compte, il lui avait avoué qu’il l’aimait. En ésperant qu’elle ne s’en rende pas compte, au final. Il voulait la rassurer, lui faire comprendre qu’il serait là avec elle, dans n’importe qu’elle moment, bon ou mauvais. Et qu’il l’aiderait. Berny voulait absolument qu’elle le sache : il serait là. Puis le gamma lui annonça sûrement le plus dur : le fait qu’elle était peut être enceinte, sans que rien ne sois certain. A ses paroles, il caressa la paume de sa main. Si elle le disait, il ne pouvait que le croire. Même si Neela n’était logiquement pas médecin. « Tu as toujours prit des pillules ? Je ne doute pas de ta sincérité, Neela.. Mais on est resté une semaine à Cancun, et nous avons fait l’amour plus d’une quinzaine de fois, sûrement..Tu as peut être oublié une fois. Ne t’emballes pas..ne t’inquiète pas, ce n’est même pas sûr. Peut être que le médecin s’est tout simplement trompé, d’accord ? On ne pourra faire le test que dans trois semaines.. Je comprends, mais.. c’est pas comme si nous avions le choix. Si c’est dangereux pour toi, hors de question que tu avortes.. » Elle était devenue bizarre, d’un seule coup. Encore plus que d’habitude. Elle avait encore plus pali. Après tout, si elle ne voulait vraiment pas d’enfant, elle les ferait adopter. Mais pas question de faire quelque chose qui soit dangereux pour elle et sa santé si fragile. Il voulait son bien avant toute chose, et c’était normal. Sa main était dans la sienne, tout au long de leur discussion. Il ne voulait pas lâcher sa main, il ne voulait pas la quitter du regard. Il ne voulait tout simplement pas se séparer d’elle. A ses paroles, il leva les yeux aux ciels. Elle ignorait à quel point lui aussi pouvait être chiant et têtu. « Je vivrais la nuit aussi. Hors de question que je te laisse seule, désormais. Tu es sous ma responsabilité. Et je t’ai dit ; plus d’alcool, compris ? Je te préviens, Je vais pas être content après. Je fais ça pour ton bien. Pas d’alcool. Et je vais te chaperonner, compte sur moi pour ça. Il n’y à pas de problème, je prendrais tes clés, pour avoir libre accès à ta villa. » Il lui fit un mince sourire. Berny voulait qu’elle aille bien, qu’elle aille mieux, pour toujours, tout le temps. C’était trop dur de la savoir mal. Encore plus parce qu’il ne savait pas pourquoi, et qu’elle ne lui avait pas dit ses fameux « traumatismes ».

C’était fou ce qu’un simple événement malheureux pouvait changer le caractère, pendant quelques temps. Genre, là, alors que ce n’était pas du tout son type, Berny était devenu tendre, alors qu’il avait pour habitude d’être rebelle, impulsif, tétu, dépendant. Là, tout avait changé, en un évanouissement. C’était à peine s’il se reconnaissait, à travers toutes ses belles paroles. Mais tout sortait tout seul, naturellement, comme si c’était ce qu’il voulait lui dire, après tant d’années de séparation. C’était bizarre, cette sensation. Celle de risquer de tout perdre, en quelques instants. Comme si en un souffle, Neela pourrait à tout jamais détruire la vie de Berny. Et pourtant, c’était le pouvoir qu’elle avait. Malheureusement. C’était plus fort que lui, il l’aimait. C’était plus fort que lui, il tenait à elle. Et il voulait qu’elle aille bien, à tout jamais. Jagger était prêt à beaucoup de choses, pour ça. En fait, il se rendait compte qu’elle était plus importe que n’importe quoi, et n’importe qui. Berny Jagger Wyllcocks était amoureux. Amoureux fou. C’était à marqué dans les annales. C’était rare, ça.

Il l’écouta attentivement. Et pendant qu’elle parlait, Berny lui caressait la joue. Il secoua la tête à ses paroles. Elle pensait à beaucoup trop de choses. Une femme de cet âge, ça devait pas pensé à ces trucs. En tout cas, pour le cas de Berny il n’avait aucune idée de quoi était fait son futur. « Tu réaliseras tes rêves, ne t’en fais pas. Je t’aiderai. Ne pense plus à tout ça. Profites seulement de l’instant présent, et tu verras bien ce qui se passera par la suite, d’accord ? » alors qu’elle s’était pencher pour l’embrasser, il lui rendit son baiser, avec une douceur extreme, comme s’il avait peur de lui faire mal. Tout simplement parce qu’il avait peur de lui faire mal, en fait. Elle était maintenant à ses yeux quelqu’un de fragile, physiquement parlant.
Vint les mauvaises nouvelles. Malheureusement. Il fallait bien qu’il lui dise la vérité, après tout. Berny secoua la tête à ses paroles « Non, même plus d’alcool, Neela, c’est dangereux pour toi. C’est hors de question. Maintenant, tu t’en tiens au jus d’orange. » Puis elle lui confia le traumatisme émotionnel. Elle parlait d’une personne. Berny n’arriva même pas à savoir si c’était un homme, ou une femme. Elle venait de dire le stricte minimum valable pour une explication. Berny en conclu qu’elle ne voulait pas en dire plus. Etant donné que Neela était allongée dans un lit d’hôpital, il ne chercha pas à tirer plus d’information. Il ne voulait pas faire le mec chiant. Mais quand elle sortirait d’ici, qu’elle irait mieux, il réglerait cette histoire. Enfin, il tenterait d’en savoir plus. Parce que l’histoire devait être plutôt grave pour qu’elle se retrouve dans cet état, après tout. Berny voulait savoir, absolument. Mais cette fois ci, il ne posa pas plus de question et ne fit aucun commentaire susceptible de la gêner.
C’était sans s’en rendre compte qu’il avait avouer à Di Marco qu’il l’aimait. Il aurait dû se taire. Il n’était pas du genre à dire « je t’aime » à une personne. Sûrement dans son élan, il s’était emporté. Il grimaca. Quel crétin. Berny la regarda, et arqua un sourcil. Ouais.. il l’aimait comme un fou. Mais Jagger ne voulait pas qu’elle le sache. Puis elle parla de Flavia. Il ne comprenait pas ce que Flavia venait faire là dedans. Et sa promesse qu’elle lui faisait faire… C’était chaud, quand même. Le fait était, qu’il en n’avait pas fini avec Flavia. Il devait la faire souffrir, pour ce qu’elle avait fait. Berny se pinça les lèvres, surtout en voyant ses yeux « Je.. bon d’accord, je ne ferai plus rien avec Flavia… » Il tenterait de tenir sa promesse, le plus possible, en tout cas. Berny voulait lui faire plaisir. Puis le gamma parla d’une éventuelle possibilité de grossesse. Il serra doucement sa main et secoua la tête « Arrête de t’inquièter.. Si tu le dis, d’accord.. Alors tu n’es pas enceinte, si tu en es certaine, il n’y a aucune raison que tu paniques, d’accord ? Tu n’auras pas d’enfant. Calme toi.. » Et puis il lui informa qu’il était hors de question qu’elle couche à l’alcool. Ce qui était vrai. Il l’empêcherait à prendre une seule goûte. Le médecin avait formellement dit que c’était risquer pour sa santé. Et sa santé passait avant tout. « Et bien il te faudra oublier ton addiction, Neela. Ne t’en fais pas, je réussirai à te faire oublier la boisson, je serai TOUT le temps avec toi, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je ne te laissera plus seule dans ta villa, et je viderai toute les bouteilles qui y sont. Et je te ferai tellement l’amour comme un dingue, dans chaque pièce de ta villa, dans chaque recoins, dans chaque endroit, sans cesse, que tu en oublieras l’alcool, t’inquiète pas, et que tu ne pourras plus quitter mon corps non plus. » Pour être direct, il l’avait été. Il avait ajouté ses paroles d’un petit clin d’œil.

Berny l’avait aidé à marcher pour se retrouver dans l’hotel. Même si elle n’avait pas besoin d’aide. C’était juste pour se rassurer, et qu’elle aille bien. Ils étaient dans un autre hôtel en attendant que l’autre soit « réparé » des dégâts qu’avait commis Neela. Le nouvel hotel était particulièrement classe. Alors qu’il regardait autour de lui, Neela s’était mit devant le miroir. A ses paroles, il ria et la regarda, dans sa robe difforme qui ne ressemblait à rien du tout. « Peut être que dans plusieurs années, ça sera à la mode. » Berny s’asseya sur le lit, pour le tester. Il était mou, c’était bien. Il s’amusait à sautiller dessus, mais s’arrêta net en voyant Neela en face de lui, muni seulement d’une petite culotte. Ca avait de quoi cloué le bec. Berny la regarda de haut en bas, admirant ses courbes. Ce qu’elle était.. canon. Waw. Il secoua la tête, il fallait qu’il arrête de penser à ce genre de chose, Neela venait de sortir d’hôpital. Il fallait qu’il resiste. Il se leva, et se mit derrière elle, si bien que Neela ne pouvait pas le voir. Il passa la paume de sa main sur l’épaule droite de Neela, la caressant avec douceur, et dit « Si, c’est beaucoup mieux.. » Berny se pencha et déposa un baiser sur ses frêles épaules. « Je vais prendre une douche, Neela.. Rhabille toi en attendant, met quelque chose, tu vas attraper froid. » Et il avait finalement déposer un baiser sur sa joue avant de filer vers la salle de bain. Un misérable bisou sur la joue, oui. Mais il avait seulement besoin d’une bonne douche froide, là. De une pour calmer ses ardeurs, et de deux parce qu’il avait l’impression de nager dans la crasse, après avoir passer une journée à s’asseoir un peu partout, à fumer comme un fou. Il se déshabilla, et se glissa sous la douche pour se laver comme il se doit.