La journée commencait déja pas très bien. Je me réveillais avec un fucking mal de crâne. La soirée et la nuit d'hier avaient laissé leurs traces sur mon cerveau et sur mon epiderme. Je m'étais surement frotté sur un mur ou je ne sais quoi mais j'étais complétement griffé sur le bras droit et mon t-shirt blanc avait de légères traces de sang. Peut être que je m'étais battu et que ces traces de sang sur mon t-shirt étaient les souvenirs d'une écrasante victoire de ma personne car je n'avais pas mal au nez ni où que ce soit d'ailleurs. Mais la solution la plus probable restait que j'avais du me griffer ou me frotter quelque part, qu'un peu d'hémoglobine était sorti de mon avant-bras, roulant sur celui ci jusqu'à attendre le fameux t-shirt blanc qui ne serait plus jamais aussi blanc qu'avant. R.I.P. petit t-shirt tu me manqueras. Je parle à un t-shirt je suis vraiment un grand malade. Mais genre malade funny et pas malade freak donc ca passe encore. Je me levais donc de mon confortable mais improductif lit pour me diriger vers le réfrigérateur de notre appartement. Et là, je m'apercois que celui ci est vide. Même par un ou deux yaourts proches de la date de péremption qui se battent en duel. non, même pas. Rien du tout, nothing. A croire que ce frigo était juste une perte d'espace dans cet appartement. Peut être était-ce le cas... Dans la poubelle, les cadavres des derniers survivants du frigo. Le coupable ? Estevan La Tour Dubois, dans la cuisine, surement avec une petite cuillère. Sachant pertinemment qu'il n'était plus là depuis au moins deux heures et que j'étais en train de rater mon cours, je ne pus m'empêcher d'évacuer ma frustration. Tevaaaaaaaaaaaaaaan ! T'aurais pu me laisser un yaourt quoi, t'es naaaaaaaaze mec. Je décidais donc de rester à jeun et me dirigeais vers ma table de chevet. Là, je sortis une petite boîte censé contenir quelques petites cigarettes qui font rigoler. Censé parce que le problème c'est que quand il y en a plus, contrairement à ce qui disent qu'il y en a encore, et bien non, il y en a vraiment plus. Une seule demoiselle peut me sauver la mise. Ebony Asher-Grey, obviously. Je partis donc pendre une douche froide, rapide, avant de m'habiller pour aller chez elle. La douche froide m'aida à me réveiller un peu plus qu'en y rentrant et à me faire passer un peu ce mal de tête. Une fois que cette chose fut faite, je sortais de mon armoire un survêtements en coton et un t-shirt style maillot de basket dans la même matière, et sortit de l'appartement. J'avais pris une centaine de dollars dans ma poche droite, pour échanger ces quelques bouts de papier de couleur verte contre quelques joints à la belle gamma. Je décidais d'aller chez elle en marchant, ca me ferait du bien. Mis à part le sport de chambre, je faisais plus vraiment du vrai sport. Mais si ce dernier était une compétition olympique, je savais déja que je pourrais retourner en Angleterre, plus précisèment à Londres, en 2012 pour les Jeux Olympiques. Je pensais vraiment à de la merde quelques fois en marchant. J'avais rien d'autre à faire cela dit. Marcher, c'est naze marcher. Faut vraiment être con pour dire que marcher c'est naze... Mais soit, je l'étais légèrement sur les bords, donc il n'y avait aucun mal à le dire. Il faut parfois connaître ses défauts avant ses qualités. Une auto-critique est parfois bien plus intéressante que la critique d'autrui. Ainsi, je savais que j'avais peut être une dépendance au sexe, c'est ce que le médecin avait dit. Ensuite, que j'étais un peu con sur les bords, qu'avec les femmes, mis à part celle de la famille et mademoiselle Reagan Lennon Barckely, j'étais un vrai badass. Et que moi et les longues relations, on s'était dit bye-bye avec un bon vieux bras d'honneur. Mes pensées me faisaient oublier mon trajet et me voila arrivé chez Ebony. Elle habitait une petite maison dans le centre de San Fransisco. Petite mais assez accueillante, beaucoup plus que la maison, ou plutot la demeure, Hermès-Cador à Cannes qui puait le fric à plein nez. Cette Ebony s'était une vrai femme elle. Elle se demerdait pour payer son logement, payer sa bouffe. en clair, une fille autonome quoi. Je l'avais rencontré il y a quelques années, à San Antonio. J'étais en vacances avec un pote, on voulait s'amuser et elle nous avait dealé quelques joints. Puis, on avait parlé un peu ensemble et on s'était assez bien entendus. J'avais rencontré son associé si je puis dire, un mec bien, même si leurs agissements n'étaient pas vraiment légal. Ca c'était jusqu'à ce que ce mec décède, dans un deal qui avait mal tourné. J'avais l'impression de retrouver mon histoire avec Coleen en eux. C'est pour cela que je l'avais appelé lorsque j'avais appris cette tragédie et que lorsqu'elle était venu ici, à San Fransisco, je passais beaucoup de temps avec elle. Pour lui montrer qu'elle compte. On fumait des joints ensemble, on matait des vieux films, on riait et aussi et surtout, il nous arrivait assez fréquemment de coucher ensemble, et elle était une déesse dans un lit. Je devais bien avouer que nos parties de jambes en l'air étaient extras. Ebony était spéciale. On se voyait des fois pour faire affaire, lorsque je voulais un peu de cam, et le plus souvent en tant qu'ami. Je frappais à la porte et elle me cria d'entrer. Si elle avait lu mon message, elle devait surement savoir que c'était moi vu que je la prévenais de mon arrivée imminente. Je lui fis un baiser rapide, à l'extrême limite de ses lèvres. M'appuyant sur le plan de travail de sa cuisine, je pus admirer le postérieur de la demoiselle parfaitement dessinée au travers de son boxer. Je me mordais la lèvre inférieure avant de parler. « Ca va toi ma belle ? J'ai l'impression que cela fait un moment que l'on ne s'est pas vus.. Par contre, j'aurais un petit service à te demander babe.