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EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces !

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MessageSujet: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EmptyLun 9 Sep - 16:49


EBONY&PAVEL


    J'ouvris les yeux et c'est comme ci je n'avais qu'une envie, les refermer de nouveau. J'avais mal partout. Comme depuis plusieurs jours en faîtes. Les médecins n'avaient pas eu l'air enclins à me laisser partir mais peut-être que c'était mieux ainsi. J'avais pu me cloîtrer dans cette chambre d'hôpital en m'imaginant que tout allait bien, que tout irait bien et que personne ne s'appercevrait de l'état dans lequel m'avait mis le meurtrier de l'université. Il m'avait achevé. Ce n'était pas que physiquement mais je perdais pied à présent. Cet été avait été une révélation pour moi. Même si côté famille cela n'allait que de mieux en mieux, j'avais l'impression de perdre tout ce à quoi je tenais vraiment en commençant par les êtres chers de ma vie. Andrew, Lux, Sloan, Jayan ... Tout m'échappait dorénavant et je n'aurais su dire ce qui était le pire. Voir ces personnes que j'aimais tant s'éloigner sans le remarquer ou me voir ainsi, afférer dans ce lit, à la confrérie, sans bouger pour essayer de changer la situation. C'était sûrement ma faute après tout. Dès que je sentais les choses tourner mal, j'accélérais le procéssus pour abréger rapidement les souffrances que tout cela pouvait engendrer. Sauf que finalement c'était peut-être bien pire car les gens autour de moi ne comprenaient pas ensuite mes réactions d'éloignement. Merde à quoi je jouais en ce moment ? Et bien il fallait le dire que mon état montrait bien que j'avais touché le fond et comme je n'avais pas le moral en ce moment, ce n'était pas du tout ce qu'il avait fallut pour me remettre sur pied. J'étais exténué par les tracas que m'occasionnais la vie et c'était peut-être la première fois depuis la mort de mon ancien petit ami que je n'avais plus aucune envie d'avancer pour traverser cette épreuve. Qu'elle m'engloutisse entière ou pas, je n'allais plus rien faire. J'en avais marre de lutter et si on pouvait me fiche une paix royal alors qu'on le fasse. Je resterais cloîtrée ici plutôt que de voir les gens me regarder d'une manière tout autre. La Bony démesurément diminuée. C'est sûr que ça allait en faire rire bien plus d'un. Ceux qui attendaient depuis longtemps que toutes mes conneries soient punies comme elles se le devaient. Sauf que là, c'était bien pire encore que ce que j'aurais imaginé. Le revers de la médaille, c'était comme ça qu'on appelait ce genre de phénomène après tout. Je sentais mon visage se soignée. Ma lèvre recousue, seule une légère trace la marquait encore comme preuve qu'il n'y avait pas que mes hanches qui avaient subit durant l'attaque. Un léger pansement recouvrait mon nez mais le pire de tout c'était le fait de ne pas pouvoir bouger comme j'aimerais. Je souffrais. Chaque jour dès que j'essayais de me déplacer. On m'avait parler de rééducation. Que ça irait vite. Que tout reviendrait comme avant si je m'y tenais mais à quoi bon ? Je n'en avais aucune envie. Aucune et c'était au moment où je me disais que j'allais me rendormir j'entendis de nombreux bruits dans le couloir ce qui ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel en soufflant de nouveau. Je n'avais jamais fait preuve de grande patience et de compréhension alors que des étudiants viennent faire mumuse dans les couloirs de la trinité ne me plaisait vraiment pas ! Je repoussa alors les couvertures qui m'entouraient depuis de nombreuses heures et me redressa vivement dans l'idée d'aller ouvrir la porte et pousser un bon coup de gueule néanmoins, il suffit que je pose les pieds à terre et que je me redresse pour sentir une douleur affreuse provenir du haut de la cuisse. Je retomba net sur le matelas en maudissant encore plus la situation dans laquelle je me trouvais. Les rideaux fermés j'avais l'impression de vieillir là au fur et à mesure des jours. Un termite voila ce que j'étais devenue ! Il fallait que je me bouge. Voila au moins l'idée qu'avait sucité en moi quelques nouvelles présence comme Pavel ... Rien que de penser au jeune homme je leva les yeux d'exaspération. J'attrapais la béquille qui m'aidait à marcher d'ordinaire bien que je ne me bougeais plus que très rarement et sortit de la chambre pour me diriger vers la salle d'arcade. Une fois là, je m'écroula dans un gros fauteuil et me dis qu'au moins, si je devais légumer et mourir à force de ne plus m'entretenir physiquement, je préférais le faire en jouant à Mario. Manette en main, seule dans la pièce ce que j'avais besoin c'était de solitude. Malheureusement, ce moment allait m'être très vite écourté...



[désolée c'est pas top x)]
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EmptyMer 11 Sep - 18:51



Plus le temps passait et moins la Russie me manquait. Allongé sur mon lit dans le pavillon des Lambda, je regardais le plafond en écoutant la vingt-cinquième symphonie de Mozart plein pot, me moquant allègrement de la nuisance sonore pour tous les autres habitants de la bâtisse. Ici, je pouvais enfin goûter à la liberté, agir comme bon me semblerait sans devoir faire attention à quoique ce soit ou à qui que ce soit. Ne plus craindre que les services psychiatriques parviennent à me mettre la main dessus, essayer de ne pas penser à Irina ou à mon ex-dealer, tous deux six pieds sous terre à cause d'un accès de rage m'ayant poussé à la faute ainsi qu'à un accident mortel. La vie était-elle moins chaotique ? En un sens oui, puisqu'il me semblait que le goût du risque pouvait être consommé plus facilement en Amérique. Moins surprenante ? Là, c'est faux. Quelques jours plus tôt, j'ai appris que le mot famille pouvait finalement prendre un sens dans mon existence solitaire de jeune bâtard impérial russe. À cause d'une overdose et d'un médecin un peu trop précautionneux dont j'ai déjà oublié le nom - toutes les blouses blanches se ressemblent, de toutes manières - des résultats sanguins et une mini-investigation ont prouvé que j'avais un demi-frère. Benedikt Shark-Alekseïevi, d'un an mon aîné. C'est vrai qu'on se ressemble pas mal sur certains points, la curiosité me pousse même à le regarder en biais pour essayer d'évaluer ce qui pourrait nous rapprocher. Cependant, nos rapports ne sont pas encore parfaitement rodés. J'ai vite découvert qu'il avait déjà une famille du côté de son père, un autre petit frère particulièrement gentil - donc niais - ainsi qu'une vie bien remplie. En gros, j'essaie d'en apprendre un peu plus sur lui, mais sans trop en faire. M'investir dans les relations familiales m'a coûté bien trop cher par le passé, autant le laisser approcher par lui-même. Toujours est-il qu'en apprenant qu'il faisait partie de la confrérie des Gamma, cela me donnait une raison supplémentaire de trainer dans leur pavillon. C'est désormais loin d'être un secret, je vise clairement cette confrérie pour y crécher dès que sa sainteté Fredericksen et compagnie me laisseront y aller. D'ailleurs, rien qu'en y pensant, je me rappelle qu'ils ont une salle d'arcade qui occuperait bien cette soirée somme toute trop tranquille à mon goût. Je me lève souplement, j'attrape mon paquet de clopes pour en allumer une encore dans les couloirs puis je prends la direction de la sortie. Sur le chemin, une fille me fait remarquer qu'il est interdit de fumer dans les couloirs. Et alors ? Sans tête brûlée, on n'aurait pas de règlement, alors autant s'insurger pour garantir un monde avec de nouvelles règles à transgresser. Je lui sers un regard blasé, un doigt d'honneur et un sourire méprisant avant de poursuivre majestueusement ma route sans me soucier un instant de savoir si cette étudiante avait mal pris cette réaction provocatrice et vulgaire. Je sors avec un blouson en cuir sur le dos puis je marche sous les étoiles en direction du pavillon des Gamma. Le mégot jeté au sol, je parviens à rentrer sans trop de difficulté et je commence à me balader dans les couloirs comme si j'étais déjà à la maison. Soyons sérieux, je passe plus de temps ici que dans la masse informe des Lambda avec lesquels je dois partager un peu de mon espace vital. J'ai d'ailleurs déjà repéré ma future chambre, c'est dire à quel point je suis en terrain conquis. Les mains dans les poches, je me rends à la salle d'arcade et j'y aperçois une personne seule en train de jouer à Mario. Ce jeu est sympa, un grand classique qui vaut bien mieux que tous ces jeux de guerre qui, sous un titre différent, tentent de cacher un manque cruel d'originalité que ce vieux plombier dépasse depuis plus de vingt ans. Au niveau du fauteuil, j'aperçois une chevelure brune et une béquille posée contre l'accoudoir, un sourire vient se glisser sur mon visage. Ebony. Un jour où mon frangin me faisait visiter les lieux, mon regard s'était posé sur la présidente de la confrérie. Mon cœur avait loupé un battement. Elle ressemblait tellement à Irina... en un peu moins rousse, mais autrement, c'était presque à s'y méprendre. Animé par une envie de faire sa connaissance, je m'étais donc approché pour me présenter. Elle m'a aboyé d'aller me faire voir et de la laisser tranquille. Par conséquent, j'ai donc pris la peine de m'asseoir et de rester pour le simple plaisir de désobéir au départ. D'insulte en insulte, j'ai réussi à apprendre son nom, ses études et surtout repérer sa solitude au-delà de nos points communs. Affaiblie par la main d'un fou qui avait semé la terreur à Berkeley pendant les vacances, elle s'enfermait dans une bulle dont personne ne semblait avoir le courage ou l'envie de la faire sortir. J'aime pas les gens malades ou qui s'apitoient sur leur pauvre sort... Du coup, en tout bien tout honneur, je m'amuse à remplir le rôle de l'ami horripilant qui fait tout pour la pousser à bout et l'engager à réagir. Quitte à me prendre une réflexion ou pire, je m'en moque. Elle est formidable quand elle s'énerve. Elle est vivante. Ce soir, je m'avance donc à pas de loup derrière elle et sans prévenir, alors qu'elle est absorbée par son jeu, je m'annonce. "Bouh." Simple, sans fioritures, mais terriblement efficace pour faire sursauter les gens qui ne font pas attention à ce qui se passe autour d'eux. Et je ne me dis même pas que c'est de mauvais goût après qu'elle se soit faite agresser par quelqu'un. Je sors de ma cachette puis je m'assieds sur l'accoudoir du fauteuil en déposant un baiser sur son front. Purement amical, qu'on ne s'y trompe pas. Et si elle n'aime pas, au moins elle se bougera pour tenter de me faire dégager. "Ça va, Ebony ? Ah, je savais bien que tu fantasmais sur les moustachus en salopette..." lançai-je avec un adorable sourire tout en caressant ma légère barbe, les yeux posés sur l'écran. "On se fait une partie à deux ? Je prends Luigi." Sans lui demander son avis, j'attrape l'autre manette et je reviens m'installer sur l'accoudoir. Vous savez, l'âne, dans Shrek ? C'est un peu ça, notre relation. Elle doit avoir envie de me briser en deux, mais je la colle pour son bien. "Ça fait longtemps que t'es dans la salle, toute seule ?"
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EmptySam 14 Sep - 14:52


EBONY&PAVEL


    Je n'avais qu'une envie, qu'on me laisse seule. La moitié de mon entourage ne comprenait pas cette envie de voir valser la terre entière autour de moi et pour l'autre moitié, ils avaient compris le message et faisaient profil bas. Mouais, ils n'avaient pas forcément compris. En faîtes, ils n'essayaient rien du tout car ils me connaissaient parfaitement et savaient qu'avec moi, on pouvait toujours s'attendre à de nombreuses surprises et pour la plupart, celles-ci avaient été très bonnes et hilarantes pour moi et tout à la fois désastreuses pour eux. Pimenter ma vie quoi qu'il advienne que ça en devienne dangereux pour moi et les autres. Me sentir vivante et bien différente des autres personnes qui marchaient dans l'université comme des pantins alignés. On leur demandait leur projet d'avenir et ils radotaient alors, bombaient le torse comme s'ils se sentaient fiers de faire partie de quelque chose. De se sentir unique. Glorieux peut-être. Mais ils me faisaient tous pitié. Je les voyais tous comme des pantins qui essayaient de se donner de l'importance, de faire la différence alors qu'en faîtes, ils faisaient tous partie de ce genre de personne qui passe leur vie à faire la même chose, à avoir la même destinée que leurs parents. Les mêmes rêves que leurs amis, les mêmes problèmes que d'autres. Tous les mêmes, toujours et tout le temps. C'était peut-être pour ça que je leur faisait aussi peur. J'étais différente. J'excellais dans l'art de vouloir me différencier. Pourtant ce n'était pas parce que je semblais marginale que je voulais passer invisible. Au contraire, j'adorais qu'on me remarque, par tous les moyens possibles et imaginables. C'était comme ça que je me sentais vivante car je savais qu'une fois sortie de Berkeley j'allais moi aussi devoir me révoquer à entrer dans une case toute prête pour moi. Je ne voulais pas de ça et savais déjà d'avance que j'allais faire baver les gens qui m'entouraient mais c'était toujours mieux que vivre comme avant. Dans la rue, dealeuse à temps plein, traînant dans toutes sortes d'endroits pour gens de ma catégorie à essayer de s'en sortir. Se détruire la santé, rire, faire la fête, courir pour ne pas se faire attraper tout ça dans le but de se sentir exister et de ne pas avoir la vie anodine de ces millions de concitoyens. Mais à la fin on finit tous par y retomber quoi qu'il arrive. Alors si je pouvais retarder un peu ce moment fatidique je le ferais. Sauf qu'à présent je ne me sentais qu'un peu plus morte chaque jour. Une loque. Je ne ressemblais plus à rien. J'avais perdu toute ma fougue et j'avouais que sans elle je n'allais pas aller bien loin. Je sombrais tranquillement mais sûrement dans l'oubli et devenait encore plus morose qu'à mon habitude. Plus personne n'osait m'approcher comme ce genre de bête bien trop sauvage qu'on a beau essayé de dompter, elle reste votre plus grande épreuve et énigme. Alors que je me faisais lourdement battre sur la console, j'entendis une voix bien trop proche de mon oreille dans cette salle complètement vide pour que je ne sursaute pas. Je n'étais pas du genre à avoir peur dorénavant du moindre choc émotionnel à cause de l'agression que j'avais subit. Néanmoins j'avouais que me faire sursauter ainsi, peu importe qui c'était, me donnait envie de planter ma béquille dans la tête de l'énergumène qui avait osé. Bien sûr, je ne pus que lever les yeux au ciel lorsque j'apperçus enfin Pavel devant moi. Il ne me laissa pas le temps de répliquer d'une voix sarcastique à son interruption de mes divagations qu'il me plantait un baiser sur le front comme s'il se fichait éperdument que j'étais d'une humeur de chien. En faîtes il ne me connaissait que comme ça j'avais l'impression. Après tout, je l'avais connu après mon accident et depuis, je ne savais pourquoi, il s'efforçait à passer du temps avec moi malgré que je faisais tout pour qu'il fuit au plus vite. Je lui montrais pourtant que sa présence ne me plaisait pas et pourtant, à faute de pouvoir m'en aller, il restait comme si chacune de mes réactions étaient une preuve que j'avais finalement envie qu'il reste malgré mes paroles contradictoires. Soit il était débile soit c'était un bienfaiteur. En faîtes je mettais habituée à sa présence et lui répondre sèchement était plus dorénavant une façade qu'autre chose. Je l'appréciais mais hors de question que je lui avoue. Au moins lui ne vient pas me faire chier à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit ! Il avait l'air de se fiche pas mal de mes paroles et pour preuve, il s'installait déjà à mes côtés pour faire une partie contre moi. Ce qu'il attendait de moi je n'en avais aucune idée mais il ne peut que me tirer un léger sourire. Ils étaient rare ces temps-ci. Malheureusement non. Mais tu sais je ne te retiens pas. En tant que présidente j'ai le devoir de te dire de ficher le camp de mes couloirs ! Regard en coin vers lui en attendant sa réaction mais il ne se levait pas. Je soupira d'une manière faussement lassée. Ok tu peux rester. Mais ne me parle pas tu seras gentil.
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EmptyLun 16 Sep - 9:42



Ce qui m'a tapé dans l'œil chez Ebony ? Sa fougue. Elle peut paraître éteinte à ceux qui n'y sont pas regardants, mais j'y vois plutôt une flamme endormie, des braises qui pourraient faire renaître un brasier si on se donne la peine de souffler un peu dessus. Vivre dangereusement et au-dessus des règles, c'est une institution chez les gens comme nous. Personnellement, j'ai toujours eu besoin de cette forme d'adrénaline pour profiter d'une vie qu'on m'avait retiré en me trimballant de famille en famille jusqu'à ce que mon cas s'aggrave à l'extrême. J'avais la sensation de n'appartenir à personne, de pouvoir tout me permettre en le moquant des déceptions ou du regard des autres. Plaire, c'est faiblir. Séduire, c'est dominer, voilà la nuance que j'impose à mon existence. Qu'on m'aime ou pas m'importe peu tant que mon attitude me permet toujours de garder les commandes de ma vie dissolue. Ebony, c'est pareil : jamais elle ne cédera le contrôle de sa vie à qui que ce soit, jamais elle ne se laissera mener par le bout du nez, sauf par quelqu'un d'aussi fou qu'elle. Ravi d'avoir trouvé un reflet féminin à Berkeley, je m'emploie à faire prendre de la hauteur à cette flamme tremblotante qui m'aboie toujours de la laisser en paix. Non, Bony. T'es pas une fille qui vit pour être en paix dans une vie tranquille. Tu aimes qu'on te chahute pour provoquer ta folie dangereuse. Les gens fades t'ennuient, tu trouves moins de saveur à les bousculer. J'accorde un sourire amusé à sa réplique qui se veut cynique puis j'hausse les épaules sans répondre. Je suis un chieur né : plus on va vouloir m'interdire quelque chose, plus je vais m'entêter à le faire en veillant à ce que des témoins assistent à la scène. Autrement dit, je prends un pied monstre à l'embêter, à oser ce que personne n'a le cran de faire : agacer la présidente des Gamma. Le pire, c'est que même si je vise à intégrer cette confrérie, je ne le fais pas dans cette optique. Au contraire, si j'avais voulu être un lèche-cul, j'aurais joué au bon étudiant obéissant avec la trinité... Sauf que chez les Gamma, c'est pas comme ça que ça marche. Et c'est pire quand elle use de son pouvoir pour chercher à me faire sortir. "Bah mets-moi dehors, si ça te chante." Physiquement, t'en es incapable, et même si c'est moche de le rappeler, c'est juste pour te dire que Pavel, quand il s'installe, il ne décolle que quand il le décide et pas avant. Ni autrement. Je regarde le jeu en faisant sautiller Luigi sur les champignons défilant à l'écran, puis je me plais à sourire comme le pire emmerdeur de la création. "Tu veux pas que j'te parle ? Super, on va pouvoir faire la conversation alors." Tête à claques ? Carrément. Elle m'en collerait une que je lui rirai au nez comme un gosse ingérable. Son caractère de chien me fascine et me pousse à l'erreur juste pour le plaisir de la voir s'énerver. Plus elle est garce, plus elle me vend du rêve. Fou et fier de l'être. "Ça fait longtemps que mémère Gamma stagne dans son fauteuil ? J'dormais pas non plus et comme j'ai trouvé personne à mettre dans mon plumard, je me suis dit que venir t'avancer règlerait nos problèmes d'insomnie. Soit on va s'épuiser à se chamailler, soit on s'assommera avant." Je perds, écrasé par une tortue, et je rends la main à Ebony avec Mario. J'en profite donc pour la regarder un peu de haut en bas. Elle ne prend pas assez soin d'elle en ce moment. Elle ne sort pas assez pour ça, dirons-nous. "Tu peux vraiment pas te déplacer, alors ? Qu'est-ce qui t'es arrivé précisément ?" Car si ça ne tenait qu'à moi, je la kidnapperai pour une folle virée nocturne, que ce soit dans les locaux du campus ou en ville. On ne dort pas, alors pourquoi se priver ?
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EmptyJeu 19 Sep - 22:45


EBONY&PAVEL



    Évidemment mes paroles qui auraient pu être du poison pour n'importe qui ressemblaient plutôt à des pâquerettes pour lui. En faîtes en l'insultant encore plus et en essayant de le rendre mal à l'aise, j'avais l'impression de faire tout le contraire. Il était fou. Cinglé même ! Mais c'était sûrement ça que j'aimais chez lui en faîtes. Il en devenait attachant par sa simple manière d'oser me rendre folle sans que je ne puisse rien faire pour me venger à ma manière. Car oui, quand j'en voulais à quelqu'un, il valait mieux se tenir loin car en général, je ne jouais pas aux mêmes jeux que les bêtas ou deltas. J'étais bien plus ingérable dans ma manière d'agir et souvent, mes petits jeux pouvaient aller loin. Trop loin. J'infligeais ainsi la crainte autour de moi. Mais après tout c'était ma manière à moi de colorer mon monde. Que les choses n'aillent pas tout droit dans la vie des autres étaient pour moi ma plus belle réussite. Des souvenirs pour eux, quelques minutes d'amusement pour moi. Et puis je passais au suivant comme on balaie du regard un vieux jouet usager qui n'est bon qu'à être mis à la poubelle. Pavel n'était pas mon jouet. Loin de là et d'ailleurs je devais avouer qu'il avait l'air de bien plus jouer avec moi que je ne le faisais. Il m'exaspérait, me donnais mal au crâne à force de parler et pourtant il fallait le dire qu'il aurait pu me faire décrocher nombre de sourire si je n'étais pas aussi têtue à lui prouver qu'il n'avait rien à faire à mes côtés. Gosh, il y en avait encore un qui croyait à ça dans cette pièce ?! Il me ressemblait en faîtes bien plus que je n'osais l'admettre. Il était arrogant, buté et s'amusait du malheur des autres. Mon malheur à ce moment précis. Mais il s'en fichait bien et j'avais l'impression qu'il avait bien compris au fond de lui que je l'appréciais un tant soit peu. Pourtant je rejetais toujours ce genre d'idées et m'évertuais à l'envoyer balader malgré que je le connaissais assez pour voir qu'il n'en ferait rien. Deux grands enfants se livrant un combat acharné. Finalement ça créais des liens. Il était fort. Très fort celui-là et je me demandais bien d'ailleurs comment je n'avais pas pu le repérer depuis tout ce temps dans l'université. Tout en lui donnait envie de s'exprimer. Il était plein de vie et à sa manière, il l'a communiquait et ça marchait. Je semblais toujours morne et sans vie quand il m'accostais et la minute ensuite, nous combattions tous deux pour savoir qui aurait le dernier mot. C'était un idiot. Mais un idiot attachant. Raah je ne supportais pas ce genre de pensées qui me tiraillaient dès que je découvrais une personne différente dans tout ce lot d'énergumènes. Il me mit d'abord au défi de le mettre dehors et j'ouvris un bouche choquée devant lui comme pour lui montrer que ses paroles ne passaient pas. En faîtes c'était le contraire, j'avais toujours eu un manque de tact impressionnant et je ne m'en offusquais jamais quand les gens faisaient de même avec moi. J'avais horreur que les gens prennent des pincettes avec moi et cela me conforta dans ma idée qu'il était fait pour intégrer la confrérie gamma. Bon. Mon air outré n'avait pas l'air de marcher alors je haussa les sourcils. Pff tu ne vaux même pas la peine que je me lève ! J'avouais que j'avais échaffaudé une excuse dans l'idée de ne pas poser pieds à terre mais après tout, il le savait rien qu'à mon ton. Il continua sur sa lancée. De l'ironie encore et toujours, je soupirais et il continuait. Je levais les yeux au ciel et il en remettait une couche. Non mais c'était pas possible, celui-là s'il était pas né, il aurait fallut l'inventer ! Et puis ce fut les paroles en trop. Mémère gamma non mais on rêvait ! Je pris le coussin qui jusqu'alors me servait de dossier et le frappa avec sans ménagement en espérant qu'il sente quelque chose. Mouais j'aurais peut-être du prendre la manette. Il m'impressionnait car cela faisait bien longtemps que quelqu'un autre que Zayn, Jayan ou Andrew avait osé me parler ainsi sans même vraiment me connaître. Mais il avait l'air de plutôt vite cerner les gens auxquels cas il ne serait pas resté aussi souvent à mes côtés... Premièrement, ça c'est pour la mémère ! Et deuzio, si t'as personne dans ton lit, tu t'es pas dit que c'était parce que tu ressemblais à rien et que t'étais le pire emmerdeur que la terre est connut ? Non mais sérieusement je me demande pourquoi la sage femme t'as pas étouffée à la naissance ! Ma voix avait haussé de ton mais ce n'était encore qu'un jeu. Je me défoulais sur lui et ça me faisait, à mon plus grand étonnement, un bien fou. En faîtes j'avais l'impression d'être revigorer. C'était une sensation plaisante que je n'avais pas eu depuis déjà plusieurs semaines. Finalement il n'était pas si idiot que ça. Ou il ne le faisait pas exprès mais en tout cas, il y avait quelque chose chez lui qui me donnait une force que j'avais abandonné. Et puis il me posa la question qui tue. Celle qui, à chaque posée, me plantait un couteau dans le coeur. Mon visage se ferma instantanément. Depuis sa toute première visite, les progrès avaient été visibles. Je remarchais. Le retour de Zayn y avait été pour beaucoup. L'arrivée de Pavel aussi. J'avais fait des efforts considérable pour prendre sur moi et j'avais marché tous les jours. Toujours un peu plus, toujours un peu plus loin et je commençais à sentir la douleur lancinante s'estomper au fur et à mesure de mes efforts. Maintenant ça allait mieux et je savais que me déplacer avec la béquille était une formalité dérisoire au vue de mon états en tout début. Mais j'avais peur. Une trouille bleue que ce ne soit pas le moment d'oublier cette fichue douleur. J'avais peur d'utiliser mes jambes et que tout foire de nouveau. C'était comme la première fois qu'on a un accident en voiture. Remonter dedans c'est dur. Une fois que c'est fait pourtant, la peur est présente. Elle n'a jamais été là jusqu'à ce jour. Mais elle ressemble à une évidence. On a peur que ça recommence. Alors on ne tente pas. C'était exactement ce que je faisais en stagnant ici. Fracture des hanches. Mais ça va mieux. Depuis quelques temps je marche enfin. Je ne voulais pas lui montrer ma peur dans mes yeux et encore moins lui montrer que je n'osais pas tenter le diable alors que c'était toujours ce que j'avais fait dans toute ma vie. Pourtant les médecins m'avaient ordonné de marcher, encore et encore. Il fallait une rééducation pour que je guérisse plus rapidement. Mais j'avais peur de la chute en forçant trop et de retomber pour cette fois-ci, ne plus jamais me relever... Ne me regarde pas comme une handicapée s'il te plaît, c'est déjà assez dur d'imaginer que c'est une bêta qui m'a fait ça alors les regards de pitié, j'en veux pas. Pourtant je savais que mes paroles étaient inutiles envers lui. Il avait l'air de me comprendre mieux que personne certaines fois.
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EmptyVen 20 Sep - 14:42



J'ai conscience d'être horriblement déplacé voire insultant lorsque j'ironise sur l'incapacité d'Ebony à pouvoir me virer du pavillon de sa confrérie par ses propres moyens, et pourtant elle sait déjà que je ne m'en excuserai pas. Je ne la regarde pas comme une handicapée, je lui donne précisément ce dont elle a besoin pour survivre dans un calvaire pareil : une tête de turc. Le type qui nourrira ses envies de baston, qui la poussera dans ses retranchements et qui va la rendre folle au point qu'elle en arrive enfin à réagir comme l'aurait fait la Ebony probablement explosive que je n'ai pas eu la chance de connaître par le passé. Mon regard la défie de s'énerver contre moi, un sourire de chieur inconscient plaqué sur un visage qui mériterait une sacrée gifle. Sa réplique m'arrache un léger soupir blasé et un haussement de sourcils. Oui, si ça peut te faire plaisir, on va dire que c'est uniquement pour que tu ne te donnes pas la peine de te lever. Quand elle se piqua de m'agresser avec un coussin attrapé à la va-vite, mes bras se levèrent en guise de maigre défense alors qu'un rire de gosse ravi de son méfait s'échappait de ma bouche. Frappe, si ça peut te défouler, je ne demande que ça. Plus les gens s'énervent, plus j'ai envie d'en rajouter une couche. On me traite de fou ou d'inconscient, autant m'aligner sur cette description pour y correspondre. J'écoute ses paroles qui se veulent piquantes et blessantes dans le fol espoir de me remettre à ma place, et je suis soudain saisi par la pensée qu'elle a tapé dans le mille. Si elle savait le nombre de fois où je me suis demandé pourquoi on ne s'était pas débarrassé de moi à la naissance, ça la ferait frémir. Et si je lui disais que ma première mère adoptive a voulu me balancer dans un ravin alors que je n'étais âgé que de trois jours, ça lui ferait quoi ? Quand elle repose son coussin, je passe une main dans mes cheveux en bataille puis je souris. "T'as cité que des qualités, je vois pas pourquoi ça serait un repoussoir... Et puis on t'a déjà dit que quand une fille tape un garçon dans la cour de récré, c'est parce qu'elle l'aime bien ?" Je penche légèrement la tête avec un air confondu. Oui, je sais que tu m'aimes bien, sinon tu l'aurais déjà fait arrêter pour harcèlement... Et là encore, pas sûr que je n'aurais pas trouvé un moyen pour squatter ton espace vital. Mon regard sombre court sur elle avec une brève lueur de fierté dans la mesure où je sens que le simple fait de se défouler sur moi lui permet d'exprimer tout ce qu'elle garde pour elle à longueur de journées. Elle vit sans arrêt dans la frustration et le besoin de se contenir ou de ruminer. À mon contact, j'ai envie de la voir éclater de joie ou de colère, peu importe, mais qu'elle vive pour de bon. Se faire enfermer dans la maladie, je l'ai vécu de l'intérieur dans cet asile froid de Moscou. Plus jamais. On vous force à vous mettre dans votre coin pour ressasser les pires choses que vous avez faites dans votre existence, c'est traumatisant. J'ai pas envie qu'elle se mette à penser toute seule et à s'apitoyer sur son triste sort. La vie, tu l'embrasses. Le handicap, tu l'emmerdes. C'est ça, l'idée. Assis sur l'accoudoir de son fauteuil, je reste néanmoins sage et attentif quand elle m'explique brièvement les raisons de sa mobilité réduite. Fracture des hanches. Rien d'hilarant, quoi. "J'regarde jamais les gens avec pitié, j'aime pas ça non plus. Je préfère encore me moquer." répliquai-je avec franchise. Moi aussi on m'a regardé avec pitié. Le petit bâtard russe dont personne ne veut, celui qu'on a passé sa vie à prendre puis à jeter avant de l'envoyer chez les fous en attendant que l'enragé se calme. Il ne s'est jamais calmé, il se soigne juste avec deux ou trois pilules et quelques doses de produits illicites. "Donc tu marches." Je me lève de l'accoudoir puis je m'étire. "J'irai bien faire un tour dans ta chambre. Comme j'ai l'intention de venir chez les Gamma dans peu de temps, j'ai envie de voir à quoi ressemble l'intérieur du sanctuaire de la présidente." Ebony est une fille, et une présidente de confrérie : en d'autres termes, peu de monde doit circuler dans sa chambre en principe, surtout en ce moment. Je sors une cigarette que je me colle derrière l'oreille et je commence à m'avancer vers la sortie de la pièce. "Pas besoin de te lever, j'vais visiter tout seul. Par contre, ne m'en veux pas de fouiller un peu partout, j'suis un garçon très curieux." Là, elle va m'assassiner. Me démembrer et me jeter à la mer, ou un truc de ce goût-là. J'agite un peu mes doigts pour lui montrer que je vais tout retourner jusqu'à ce qu'elle m'assomme puis je me rends d'un pas nonchalant en direction des chambres du pavillon. Le but ? La faire marcher jusqu'à sa chambre pour m'empêcher de faire tout un tas de bêtises. Les kinés lui donnent sans doute des exercices de rééducation, mais ça ne vaut pas un beau cas pratique comme celui-là. Et j'en ai des tonnes sous le coude juste pour la forcer à se remettre à bouger avant que son corps ne prenne l'habitude d'être moins sollicité. Dire que je ne suis pas encore tout à fait dans cette confrérie, alors que je m'amuse à rendre chèvre sa présidente juste pour son bien-être. Du culot, c'est ce qu'il faut pour rentrer chez les Gamma, non ?
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EmptyDim 22 Sep - 17:21


EBONY&PAVEL


    Son regard se fait de plus en plus hilare au fur et à mesure que je m'énerve. Mon bref coup de rage contre lui avec le coussin qui était jusqu'alors, positionné derrière mon dos, ne fait qu'empirer la situation pour moi. Effectivement, il ne peut retenir quelques rires amusés et cela à le dont de m'énerver encore plus. Ou tout du moins de me dire que j'avais vraiment trouvé quelqu'un d'aussi désopilant que moi ! Je levais les yeux au ciel une nouvelle fois. En faîtes je devais dire que les signes de ma lassitude vis à vis de son comportement étaient si fréquents que j'avais l'impression que mon visage répétait inlassablement les mêmes expressions depuis qu'il était entré dans la pièce. Il n'était pas du genre à vouloir me dorloter. C'était ce que j'aimais chez lui. Après tout, je me disais que même en grand chieur qu'il était, cela m'étonnait de voir qu'il pouvait autant rester avec une personne. Je ne savais toujours pas vraiment ce qu'il pensait de moi ou de la situation dans laquelle je me trouvais mais je me disais aussi que la seule fois où j'avais fait ce genre de choses avec quelqu'un pour le remettre sur pied, avait été pour Jayan. Et depuis cette époque, nous ne nous étions plus quittés. Cela créait des liens c'était évident mais pourtant, Pavel sortait de nul part. Mais peut-être que c'était ça les bonnes surprises de la vie. Tomber sur des gens au hasard, au détour d'un virage dans votre vie et qui en aussi peu de temps qu'il ne faut pour le dire, arrive à effectuer plus de changement dans votre vie que des personnes qui auraient été là depuis toujours. J'aimais aussi la manière dont il ne mâchait pas ses mots. Sa manière de me regarder et qui disait qu'à tout moment il pouvait me botter le train sans ménagement juste parce qu'il en avait envie et que je ne pouvais pas le retenir. Cela me changeait de mon frère ou encore les rares autres qui essayaient de m'aider malgré les mauvaises choses que je pouvais leur cracher au visage. Ils étaient doux, attentionnés. Trop justement. J'avais horreur de ça. J'avais aussi horreur de ne pas pouvoir sauter sur Pavel pour lui faire fermer son clapet. Mais peut-être que c'était ça qu'il cherchait. Me pousser à bout pour que je me lève et l'assomme. Bon ça c'était à voir car j'imaginais bien que le jeune homme avait bien plus de force que moi. Mon rire ironique suivit ses premières paroles. Du coup si je suis ta logique, je dois te couvrir de baiser parce que tu m'es insupportable c'est bien ça ? Il avait pourtant raison sur un point, la plupart des enfants qui se chamaillaient, s'aimaient beaucoup et je devais dire qu'il ne m'était pas rare de faire de même encore aujourd'hui avec les gens qui me tenaient à coeur mais il était hors de question que je lui avoue que ses paroles pouvaient contenir du vrai. Mon regard braqué sur lui, je me disais aussi qu'il y avait certaines choses chez lui que je ne comprenais pas encore. Après tout, on aimait s'attarder sur des gens qui, bizarrement, nous rappelait des moments du passé. Perdre une personne dans notre vie rapproche des gens qui ne s'étaient pourtant jamais rencontré. Je me disais peut-être en entendant ce qu'il me disait que certains évènements dans son passé étaient la raison pour laquelle, il était ainsi avec moi. Je ne connaissais pas ses motivations mais une part en moi me poussais à connaître ses raisons car curieuse de nature, si une personne sortait du lot, j'aimais en savoir plus sur son cas voire, des fois aller trop loin dans ce que je pouvais découvrir. Moque toi si tu veux mais je te jure que tu me le paieras un jour ou l'autre. Mais au moment où je proférais ces quelques menaces, je vis le jeune homme commencer à se lever, s'étirer et se diriger vers la porte de la pièce. Je n'avais eu qu'à lui dire que je pouvais dorénavant marcher qu'il s'élançait déjà dans une partie moins réjouissante pour moi. Fouiller ma chambre ? Mon regard redevint de nouveau froid et dur pendant que je l'observais avec haine imaginant que je le ligotais déjà pour l'enfermer dans une salle où il n'en ressortirait jamais. Même pas en rêve ! Là ce n'était même plus du culot à partir de ce moment-là, c'était de l'inconscience pure et dur ! D'autant plus qu'il devait y avoir encore à portée de main mes réserves de produits illicites que je fournissais au sein de l'université et je n'avais aucune envie qu'une personne que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, soit au courant de mes petites magouilles même si je savais que beaucoup doutait de mes activités extra-scolaire. Il s'élançait déjà sans prévenir et je bondis sur mes pieds douée par l'envie de le rattraper et de mettre à exécution les images sombres que j'avais en tête pour lui. Sauf qu'au moment de marcher je m'arrêtais soudain. j'avais peur de "m’abimer" de nouveau. Non mais j'hallucine ! J'avançais alors, me disant que je ne pouvais décemment pas le laisser s'amuser dans mon intimité provisoire. Le voyant un peu plus loin, et posant ma main sur le mur pour faire une pause je proférais encore quelques menaces. Il y a déjà eu un meurtre dans cette école et par les pires blondasses que je connaisse. Tu crois vraiment que moi je me ferais prendre si je fais de même ?! Je te jure que je ferais très attention à ton cadavre une fois que je t'aurais rattraper. Menaces en l'air mais qui me permettais de faire une pause dans la peur de m'écrouler sur le sol. Pourtant la douleur familière n'apparaissait pas et je repris donc mon périple pour rattraper l'énergumène. Énergumène qui faisait bien de poser sa candidature comme il l'avait dit, dans cette confrérie ...
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EmptyMar 24 Sep - 8:43



J'avais haussé les épaules en montrant ma joue avec un immense sourire sur les lèvres. Me couvrir de baisers, j'adore l'idée. M'en coller une si ça peut l'aider à se défouler, pourquoi pas aussi. Je ne suis pas en sucre et c'est précisément la raison pour laquelle je me montre aussi horripilant avec Ebony. Entre les médecins, ses proches et compagnie, elle doit avoir des tonnes de gens dégoulinant de bonté et d'un trop plein d'affection qui devient rapidement écoeurant à la longue. Mais y en a-t-il beaucoup qui osent prendre le taureau par les cornes et refusent de se montrer différents de ce qu'ils sont face à une jeune femme handicapée ? Même si je ne l'ai jamais connue avant, je pars du principe qu'elle est restée la même à l'intérieur, qu'elle ne demande qu'à redevenir cette femme de caractère qui tient sa vie en main et qui ne se laisse pas dicter sa conduite par qui que ce soit. Pourquoi est-ce que je mets autant de cœur à vouloir l'aider à ma manière ? Parce que je me sens proche d'elle au niveau du caractère et aussi parce qu'elle me fait définitivement penser à Irina. Je m'en veux toujours d'être responsable de sa mort, fauchée par ma folie et par mon incapacité à me contrôler. Sortir Ebony de sa torpeur, c'est comme donner un second souffle à Irina que, finalement, elle n'aura jamais. Si elle voulait me le faire payer, c'était open bar quand elle en aurait envie. "Par contre, je ne me laisse jamais faire." arguai-je avec un petit air supérieur et revanchard. Quand on me provoque, je réponds et, en chieur né, je m'arrange pour avoir le dernier mot. Quitte à me mettre en danger, j'ai un tempérament insouciant au point de prendre des risques pour les pires broutilles qui puissent exister. Je marche lentement mais sûrement en direction de la chambre de la présidente, mains dans les poches de mon jeans, assuré. Oh si, même dans mes rêves, je vais y aller. Si je n'avais pas autant de confiance en moi, j'aurais probablement tremblé face au regard assassin qu'elle m'avait adressé. Un militaire de plusieurs années de carrière aurait fait dans son treillis, à coup sûr. Qu'est-ce qu'elle est adorable quand elle joue à la dure. Curieusement, je me mets à imaginer que ce serait drôle de se faire courser par une Ebony en furie, cheveux au vent et armée de sa béquille pour m'achever. Ce qui me fait sourire pour l'instant, c'est de voir qu'elle est capable de se mettre debout aussi vite qu'une fashionista pour l'ouverture des soldes chez Gucci. Elle s'aide du mur pour assurer sa progression, chose que je ne cherche pas à commenter pour éviter de pousser le bouchon trop loin. Non, vous n'avez pas rêvé : je peux faire preuve d'un léger trait d'esprit malgré tout. La pousser dans ses retranchements pour la faire bouger, certes, mais pas au point de risquer d'aggraver les choses. Je ralentis même un peu ma propre allure pour lui donner l'impression qu'elle arrivera à me rattraper. Vous savez, juste un petit brin d'espoir auquel elle peut se raccrocher sans pour autant être assurée qu'elle parviendra à ses fins. De nouvelles menaces franchissent le mur de ses lèvres pulpeuses ourlées en une expression particulièrement meurtrière. "Il parait que les brunes sont plus futées, c'est vrai. Il parait aussi qu'il y a une exception pour confirmer chaque règle." Ca continue. Non, je suis comme un pitbull avec un os à ronger : je lâche le morceau uniquement lorsque j'en ai décidé ainsi, pas avant ni autrement. "Et comment tu ferais pour te débarrasser du corps ? Allez, traine-toi déjà jusqu'à moi et après, on parlera des modalités de ma fin anticipée, ma belle." Je continue donc d'avancer doucement jusqu'à sa chambre et alors qu'elle est sur le point de parvenir à ses fins, j'accélère un tantinet pour ouvrir la porte et me glisser dans l'antre sacrée de la présidente des Gamma. Silencieux de prime abord, je m'intéresse au superficiel : la décoration. Sympa, féminine sans être gnangnan. En même temps, je vois difficilement une fille comme Ebony se complaire dans une ambiance de princesse avec du rose poudré et des confettis entre sa coiffeuse aux origines victoriennes et son ciel de lit rose à paillettes. J'observe maintenant plus en détail les meubles, le lit et… "Tiens, c'est quoi, ça… Oooh…" Je tombe alors sur le Saint Graal de tout dealer qui se respecte. Une belle réserve de produits qui feraient fantasmer la brigade des stupéfiants. Extasie, coke, cannabis, etc., sans parler d'une armada de cachets et de quoi droguer une caserne. Pas de doute possible, Ebony doit être à la tête d'un des plus grands réseaux de l'université, si ce n'est de San Francisco. "Ca, c'est une très vilaine fille… Tu veux la fessée ?" Non, elle veut juste te mettre un coup de béquille en pleine figure, Mikhaïlovitch. Je récupère un sachet et je l'ouvre pour respirer à l'intérieur en m'asseyant sur son lit. Un sourire béat s'affiche sur mon visage. "La vache, c'est de la qualité, en plus… ça, ça vient du Maroc, non ? Je t'en roule une ?" Oui, Ebony : ton chieur préféré est un drogué pur jus.
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EmptyJeu 26 Sep - 23:33


EBONY&PAVEL



    Il continuait à me faire dériver dans les couloirs et j'avais l'impression d'avancer sur des oeufs. Comme si j'avais peur à tout moment de faire du bruit dans les couloirs et de me faire surprendre par des quelconques surveillants qui n'existaient évidemment pas. Ma manière de marcher me semblait déjà bien absurde alors je n'osais pas imaginer ce que cela devait donner pour Pavel. Le fait de m'humilier encore plus et de montrer bien visiblement mes faiblesses me donnait encore plus envie de le tuer et donc d'avancer. Pas con le petit, il allait vraiment falloir que je l'inscrive à ces trucs de volontaire pour les enfants handicapés. Quoi que non. Il les réparait sûrement mais finirait par les rendre soit fous, soit dépressifs vu son comportement excessif envers moi. Mais après tout, c'était peut-être la dernière étape. Je l'avais envoyer pètre une bonne centaine de fois mais sa manière de me répondre et d'essayer de me secouer m'avait fait me reconstruire intérieurement. J'étais au plus bas au moment où l'accident était arrivée et là, au fond du gouffre, six pieds sous terre, je n'avais trouvé la force de me relever. C'était comme si on m'avait déjà frappé nombre de fois et qu'au moment où on se disait qu'il faudrait se relever, quelqu'un portait le coup fatal en vous plantant un couteau dans le dos. Là vous vous écrouliez dans la poussière et vous n'imaginez plus vous relever. Et bien ça avait été ça pour moi. Voila pourquoi j'avais repoussé les rares personnes qui comptaient tant pour moi mais lui avait réussit là où les autres n'en avaient été incapable. Il m'avait revigoré. C'était comme une pile électrique. Il avait suffit qu'il passe plus d'une heure dans la même pièce que moi pour qu'enfin j'entende de nouveau le son de ma voix surgir puissamment de ma bouche. Lassée en général, j'avais envoyé dans les roses les gens d'une manière bien plus aigrie et fatiguée. Là, je m'époumonais, le chassais, il revenait. Essayait de contourner ses paroles sordides mais il s'en sortait avec mille courbettes. C'était un horrible chieur au début. Maintenant c'était presque comme un jeu. Une habitude malsaine mais plaisante. Il avait réveillé en moi ce qu'on ne pouvait voir mais qui était bléssé de la même manière que mon corps avait pu l'être. Pourtant là, c'était mon corps qu'il travaillait et cela me plaisait beaucoup moins. Je n'avais aucune envie de montrer mes faiblesses et encore moins à cet énergumène qui me fixait comme si, certaines fois, il voyait en moi certaines choses que je ne comprenais pas. C'était ce genre de regard qui me donnait envie de dénicher tout de lui. De sa bouche ou d'une autre manière. Qu'importe mais j'avais envie de le connaître. Pourtant je ne m'imaginais pas entre deux insultes et trois menaces venir lui demander des banalités dans le style d'où il habitait avant etc ! J'avançais donc avec prudence mais je le voyais toujours lançant ses pics par-dessus son épaule, se retournant certaines fois pour voir sûrement si je n'étais pas écroulée quelque part entre deux couloirs. Merde rien que d'imaginer que cela pouvait arriver j'en perdais l'équilibre. Je me releva inextremiste espérant qu'il aurait loupé la scène. Je le détestais. Je le haïssais d'une manière dont il imaginait même pas. Alors tu dois forcément être l'exception dans la gente masculine mon cher ami ! Je trouvais tout de même entre deux goulées d'air à rétorquer quelques paroles. Faudra vraiment me passer sur le corps si tu veux un jour intégrer cette confrérie ! Mais il entrait déjà dans ma chambre. Evidemment, je n'avais pas fermé et encore une fois j'avais laissé un peu de mes réserves sur le lit. Bien sûr, ça semblait logique ! Je me disais aussi que la chambre ne devait pas lui paraître chaleureuse mais déjà qu'il venait de découvrir que je vendais, je n'allais sûrement pas lui dire non-plus que l'année, hors handicape de temps en temps, j'avais un appartement qui m'attendait dans SF et que je rejoignais dès que le doyen avait le dos tourné depuis qu'il avait interdit les habitations extérieurs. J'avais beau trouver chez lui quelque chose qui m'attirais incontestablement, je n'étais pas rassurée de voir qu'il pouvait voir vraiment mes activités. j'avais bien trop de mal à faire confiance aux gens. Une pleine confiance. Il ne paraissait pas géné, ni choqué. Le contraire m'aurait étonné et il me proposa même de fumer. Ma hanche commençant à me faire mal, je m'écroulais sur le lit à ses côtés et le regarda longuement en haussant les sourcils. De toute façon, maintenant qu'il était là, je n'avais plus le choix et si je voulais me venger, pourquoi pas le faire quand il serait raide défoncé ! T'es sûr que t'as l'âge pour mettre des fessés aux filles ? Pour moi tu ressemblais plutôt au genre d'acteur qui joue dans 40 ans toujours puceau ... Je ne pus m'empêcher d'afficher un sourire moqueur sur le visage. Il me proposa alors un joint et ce sourire se transforma en un vrai. Hum .. Avec plaisir. Je le regardais longuement, n'ayant aucune gène à le dévisager de la manière dont je le faisais et pendant qu'il commençait déjà à se servir pour rouler, je lança d'un ton mystérieux et détaché, Mais d'où tu sors toi ?! Je ne posais généralement aucune question aux gens avec qui je passais du temps si je ne les connaissais pas depuis longtemps. Parce que je m'en foutais tout simplement. Il semblait qu'il avait attiré mon attention depuis déjà bien trop de temps pour que je le considère comme tous ces jouets qui émoustillaient mes jours et nuits ...
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