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It's dare •• Sid&Idris

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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris - Page 2 EmptySam 16 Juil - 22:20

Parfois je me dis que j'aurais mieux fait de quitter le Texas pour une ile en plein océan pacifique, plutôt que je me faire enquiquiner en cours par un abruti fini. Ouais, j'aurais pu vivre ma petite vie tranquillement sans que l'on vienne me casser les pieds à n'importe qu'elle heure de la journée. Bon évidemment je ne me la serais pas jouée à la Tom Hanks dans Seul au monde, à taper la conversation avec ballon. Non, en fait j'aurais posé mes bagages dans un super hotel cinq étoiles avec cocktails à volonté et personne ne m'aurait fait de remarques désobligeantes sur mes tenues ou bien sur ma couleur de cheveux. Ouais, ca aurait été le pied ca. Mais comme ma vie est loin d'être un rêve – mais plutot un cauchemars – je me contente de passer ma vie à jongler entre les cours, la peur qu'un membre de ma famille ne débarque à San Francisco et l'angoisse de finir à l'hopital psychiatrique à cause d'Idris. A ce type, il faudrait lui acheter les colliers électriques que l'on met aux chiens. Comme ca dès qu'il fait l'imbécile, une agréable décharge électrique viendra le remettre à l'ordre. Mais bon vu le phénomène, c'est un coup à ce qu'il meurt électrocuté en un quart d'heure vu le nombre de débilités qui lui traverse l'esprit en trois secondes. Ce mec pourrait servir de cobaye pour la science. J'imagine déjà tout un tas de scientifiques entrain de s'arracher les cheveux sur son cas, à tenter de comprendre pourquoi ce charmant jeune homme était aussi timbré. Il n'y a pas d'autres mots pour le qualifier hormis barjo, cinglé, fêle, ahuri, abruti, imbécile, mentalement déficient et j'en passe. A vrai dire, je suis presque certaine que ce genre d'individu possède un gros complexe lié à je ne sais quelle connerie – pour Idris ca doit être sa touffe que cheveux qui cache surement un crâne disproportionné – ou bien qu'il meurt relativement jeune. Autant être réaliste, un abruti comme Samsky finira surement écrasé par une bagnole parce que cette idiot n'a pas trouvé meilleure idée que de jouer au football américain en pleine rue, ou bien qu'il mourra électrocuté non pas par le fameux collier mais plutot parce que la foudre lui sera tombé dessus. Ouais, ce genre de gars ca à la poisse.

Quoi que, je commence à me demander si les roux n'ont pas non plus la poisse par moment. Enfin surtout moi. Pauvre petite Sampi malmenée depuis presque vingt minutes par mon camarade de TP. C'est comme dans les films tragiques, souvent ceux qui crèvent sont roux. Idris doit vouloir me tuer en jouant avec mes nerfs. Je ne vois pas d'autre solution. C'est le genre de mec que je verrais bien faire parti d'un club anti-roux. A foutre des tas d'auto-collants sur le casier de sa victime « rousse » et de lui en faire voir de toutes les couleurs. Aujourd'hui c'était mon tour. Enfin non, c'était comme ca depuis le début de l'année en fait. Seulement aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas me laisser marcher sur les pieds par ce crétin. Je vais lui montrer que j'ai un tempérament de feu, tout comme la couleur de ma chevelure si il me cherche trop. Le coup des lunettes c'était juste la mise en bouche. Bien entendu il ne se gêne pas pour me faire la frayeur de ma vie à cause d'un fichu tube à essai. C'est officiel, je vais lui faire manger la poussière à celui-là ! Tout naturellement je commence avec quelques sympathiques petites piques auxquelles Idris s'empresse de répondre d'une drôle de manière. « Sûrement, mes parents regardaient pas trop où ils allaient quand ils m'avaient dans les bras. » Je lève les yeux au ciel et affiche un rictus moqueur « Qui te dis qu'ils ne regardaient pas où ils allaient ? » je lui demande sur un ton suspect. Après tout, il était peut-être déjà chiant même à trois mois. Puis, j'enchaine rapidement en émettant quelques hypothèse sur ses origines. « Papi n'aimait pas qu'on l'appelle comme ça. » Totalement blasée par autant de stupidité, je m'affale un peu contre la table, ma main gauche me servant d'appuie-tête. « Je devrais continuer tout seul en fait, vu tes penchants terroristes. » Zen ma Sid. Zen. Je ne préfère pas relever la remarque afin d'éviter de reprendre les hostilités. Je ne vais pas user de mon énergie pour lui. « Tu vas faire de la figuration. Prends pas ça contre toi ou ta condition de rousse ; mais faut laisser les gens un minimum sérieux faire le boulot. Marre de ces anarchistes, qui se permettent de balancer les tubes à essai partout. » D'un bond je me redresse de ma chaise et le fixe les sourcils froncés. « C'est vrai que d'être sérieux c'est un truc qui te connais ! » je m'exclame. « Et puis c'est quoi ton problème avec mes cheveux ou mon look ?! Tu ne sais faire que ca, me critiquer là-dessus ! Pourtant aux dernières nouvelles je ne t'ai pas demandé de me faire un commentaire détaillé sur la façon dont je peux m'habiller ou me coiffer. » J'enchaine sur un ton plus qu'agacé. « Y'en a marre des petits cons dans ton genre qui se croient tout permis avec tout le monde ! » Je m'énerve avec de lui arracher le fluo des mains et lui foutre un gros trait de couleur sur le visage. « Oh et puis t'as qu'à le bouffer ton stylo ! »
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris - Page 2 EmptyVen 22 Juil - 14:40


Parfois, je me dis que je devrais consulter, aller voir un psy, ou n'importe quelle autre pseudos docteur dont la profession se termine par atre. Toujours à être en mouvement, à raconter conneries sur conneries sans être capable de grandir. Coincé entre l'enfance et la fin de l'adolescence. Parfois, je me demande comment je serai dans quelques années, une grosse dizaine. Le résultat de ces instants d'intense réflexion, sous la douche en général, n'est pas franchement glorieuse. Ça marche par phrases en général. Dans un premier temps, c'est un peu l'angoisse en me demandant ce que je pourrais faire dans un avenir proche. On n'engage pas n'importe qui dans les grosses firmes, et je ne tenais pas à me retrouver à décharger des cartons toute la sainte journée, jusqu'à ce que mort s'en suive. Avec les muscles que je me payais en même temps, j'allais pas aller bien loin, me faire écraser par une chute de chaise du camion ou une connerie du genre. Triste fin, pas mort en héros. Donc en général, ce genre de pensée commence par me faire peur, pour finir en ricanement à m'imaginer quelle triste fin j'aurais. Non, parce qu'avec la poisse que je me paye depuis ma naissance, je ne pourrais pas mourir dignement, c'est totalement impossible, exclu, à rayer de la liste de mes plus grands espoirs. Pas la peine de me dire que je mourrais dans un immeuble en flammes, après avoir sauvé un bébé et sa peluche, ou après avoir sauté à la mer, pour aider une jeune femme, crevant directement d'une crise cardiaque en arrivant sur la plage. J'ai pas le profil du super héros, de monsieur courage non plus en fait. M'enfin, si un vent d'héroïsme me poussait un jour, mes deux fins seraient plus semblables à ça : dans l'immeuble en flamme je me tromperais de chemin et me prendrais une poutre enflammée dans la gueule ; et à la mer, un requin allait forcément passer par là et me bouffer. Ou même par le monstre du Loch Ness qui réapparait d'on ne sait où dans l'océan Atlantique, juste pour faire chier. J'attire les ennuis, et le soucis du moment : c'est Sid et ce tp.

Non pas que je sois malheureux d'être avec elle aujourd'hui, bien au contraire. En général, on ne s'approchait pas beaucoup pendant les inter classes. Ni dans la classe d'ailleurs. L'habitude de l'un de se mettre au premier rang, et de l'autre de se placer tout au fond. Un peu les deux extrêmes. Je ne l'approchais dont pas beaucoup, même si j'en crevais d'envie. En même temps, à chaque fois que je l'approchais, je faisais tout pour la faire fuir. Sur ce point aussi il serait bon que j'aille voir un psy. J'sais pas, il y a un truc qui cloche dans ma façon de me comporter avec elle. Tactique de drague qui ressemblait plus à une humiliation publique. Génial. Comme si je me mettais en tête de lui offrir des fleurs, et qu'au lieu de prendre des roses, je lui offrais de pissenlit. Normal qu'à force, ça la mette de mauvaise humeur et qu'elle fasse ressortir son côté le plus sombre. Enfin ressortir : qu'elle fasse éclater son dark side plutôt vu ce qu'elle pouvait dire. Dire que je la croisais dénuée de violence ou de méchanceté … C'est un peu double face. Je l'ai bien cherché aussi. Pensée du moment : c'est foutu, elle doit me détester. L'amour à sens unique, encore une fois je finis comme le con de l'histoire. Fait chier. « Qui te dis qu'ils ne regardaient pas où ils allaient ? » La mauvaise. Je plisse des yeux en la regardant en biais. J'avoue que mes parents ne me portent pas vraiment dans leur cœur ; surtout quand on voit leurs yeux qui se mettent à briller quand ils commencent à parler de ma petite sœur et de mon frère … Et la gueule qu'ils tirent quand on me cite. La honte de la famille, le vilain petit canard : le rôle difficile à porter, et que j'entretenais un peu tous les jours. Exemple quotidien : le prof de chimie, si on continuait dans notre lancée, allait nous virer ou je ne sais quoi. Mes parents seront prévenus et encore une fois, ils allaient être fiers de moi. Miracle. Sid à peine assise se relève ensuite d'un bon, quand je lui parle du tp que j'allais faire by myself. En colère la rouquine. « C'est vrai que d'être sérieux c'est un truc qui te connais ! » Je hoche la tête avec un large sourire. Bien évidemment que ça me connais, je représente les sérieux. « Et puis c'est quoi ton problème avec mes cheveux ou mon look ?! Tu ne sais faire que ca, me critiquer là-dessus ! Pourtant aux dernières nouvelles je ne t'ai pas demandé de me faire un commentaire détaillé sur la façon dont je peux m'habiller ou me coiffer.. » Elle commence à hausser le ton, assez surprenant en soi. Je hausse un sourcil, toujours le même léger sourire sur les lèvres. Bien entendu, je n'ai aucun problème avec ses cheveux et son look comme elle dit. Au contraire, Sid est sûrement la fille la plus jolie de l'université à mes yeux. J'approche la main, la posant sur épaule. « Parfois, la vérité est dure à accepter. Faut mieux te faire ouvrir les yeux tout de suite sur ta nature Sid. Je fais ça pour toi, un jour tu me remercieras. » Crétin jusqu'au bout, je sais. Abruti de première même : on n'est pas censé dire ça à la personne que l'on aime. « Y'en a marre des petits cons dans ton genre qui se croient tout permis avec tout le monde ! » Je lâche son bras, levant l'index en prenant un air sérieux. « Rouquine en colère, ce soir tremblement de terre. » Ne pas chercher la logique je le précise. Le stylo m'échappe alors d'entre les mains, et je me le reçois au visage. « Oh et puis t'as qu'à le bouffer ton stylo ! » Je pousse un léger cri de surprise, suivi d'un rire. On dirait des gamins échappés d'une maternelle. Réplique directe, je pioche dans sa trousse un fluo jaune pour lui en mettre sur la joue. « Avec tes cheveux, ça va donner un arc en ciel. »
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris - Page 2 EmptyVen 22 Juil - 16:07

Idris et moi ne nous adressions la parole que très rarement. En fait, le peu de mots que nous nous échangions ressemblait plutot à une joute verbale qu'à une discussion basique entre deux être civilisés. Le problème est que je ne suis absolument plus civilisée lorsqu'il commence à venir vers moi. Je sais que si Idris s'approche de moi, ce n'est pas pour demander si j'ai bien dormi la nuit passée, mais plutot pour me faire une énième réflexion. Alors non, hormis lui lancer un tas de bananes, je ne vois pas ce que je pourrais faire avec ce macaque. Voilà pourquoi je passais ma vie au premier rang, à tenter de suivre tant bien que mal les cours, pendant qu'il fout un bordel monstre au fin fond de la classe. Idris est totalement insupportable. Avec moi en tout cas. Je ne comprends pas les gens qui me disent qu'il est gentil et mignon. Il les envoute avec ses beaux yeux verts, je ne vois pas d'autre solution. Ou alors ce mec a une double facette lui aussi. Il se comporte comme un vrai petit démon avec moi et montre son côté « angélique » - à savoir si il en a vraiment un d'ailleurs – aux autres. Hum. En temps normal, je ne ferais jamais de mal à une mouche. Je suis même une vraie crème. Vous savez, la petite rouquine que l'on peut rouler dans la farine, manipuler pour obtenir tout ce que l'on veut. Je ne suis pas assez méfiante avec les gens et ca me joue toujours des tours. Mais Idris, allez donc savoir pourquoi, je l'ai immédiatement cerné. Il a la tête de l'emploi avec son espèce de sourire idiot accroché toute la journée au coin de ses lèvres, et son regard malicieux. Dès le début j'ai compris qu'il serait un élément nuisible à la classe, voir même à l'université. C'est pourquoi je ne lui ai jamais adressé la parole et que j'ai toujours fait en sorte de me tenir à distance. Le problème avec Samsky, c'est qu'il finit toujours par venir chercher la petite bête. Même lorsque l'on ne demande rien, il est là à vous tourner autour avec son sourire moqueur, et à vous examiner dans les moindres détails afin de trouver le petit défaut sur lequel il pourra s'appuyer pour vous faire chier tout au long de l'année scolaire. Si j'étais une vraie chimiste, il y a déjà longtemps que je l'aurais fait exploser en versant « accidentellement » je ne sais quelle substance dans sa bouteille d'eau.

Dans un sens, j'aimais bien être en sa compagnie. Uniquement parce qu'il me plaisait. Et pas qu'un peu d'ailleurs. On a toujours le béguin pour la mauvaise personne c'est bien connu. Je ne comprends pas ce qu'il m'est arrivé d'ailleurs pour que je sois tombée amoureuse de lui. Il est loin d'être charmant avec moi et pourtant il m'a tapé dans l'oeil. Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond chez moi. C'est peut-être à cause de l'abus des colorations. Mais le plus gros problème, c'est que je sais très bien qu'il ne peut pas m'encadrer. Sinon il ne passerait pas son temps à s'acharner sur moi de cette façon c'est évident. C'est un peu con d'aimer quelqu'un lorsque ce n'est pas réciproque. Je ne compte même plus le nombre de rancarts que j'ai pu avoir pour tenter de le faire sortir de mon esprit. J'ai eu des petits-copains, des petites-amies sur le campus mais ca n'a jamais fonctionné. Ce fut un échec cuisant d'ailleurs, puisque Idris est toujours là, à rôder dans ma tête du matin au soir et du soir au matin. Il rôde même pendant les TP. Je dois avoir une malédiction sur moi. Ce doit être mes parents qui m'ont jeté un sort pour avoir osé déserter quelques jours avant mon mariage forcé. Je ne vois pas d'autre possibilité. Ou alors Idris est un type que mes parents ont embauché pour me rendre la vie infernale. Ouais, ce doit être ca ! Bien décidée à ne pas me laisser faire, je ne perds pas une seule seconde pour le rembarrer et me montrer sèche. Ce qui m'énerve le plus, c'est qu'Idris passe son temps à me critiquer sur ma couleur de cheveux et sur la façon de je m'habille. Je ne vois pas en quoi ca le dérange de toute façon. Alors oui, je pète mon câble en plein milieux du TP. Idris approche sa main pour la poser sur mon épaule. « Parfois, la vérité est dure à accepter. Faut mieux te faire ouvrir les yeux tout de suite sur ta nature Sid. Je fais ça pour toi, un jour tu me remercieras. » Je reste quelques secondes sans rien dire, me contentant de le fixer droit dans les yeux. Si je pouvais, je l'exterminerais sur place.

C'est presque instinctif, ma main vient s'abattre violemment sur sa joue. Moi-même je me surprends d'avoir agit de cette façon. Dans la seconde qui suit, je jète un bref coup d'oeil au « ciel » pour demander pardon au Seigneur. Il me pardonnera de toute façon, il sait que je fais ca pour la défense des roux et qu'Idris ne méritait que ca. « Rouquine en colère, ce soir tremblement de terre. » D'un geste brusque je rabaisse sa main. Il m'énerve à prendre ses airs sérieux. « Rouquine en colère, fait gaffe à tes arrières ! » Je réplique en lui foutant un coup de fluo. Evidemment, ca le fait rire et il s'empresse de m'en foutre un coup sur la joue à son tour. J'ouvre la bouche en forme de O et garde un air choqué pendant quelques secondes avant de répliquer. « Monsieur Samsky, Mademoiselle Evans ! Vous voulez allez jouer à ca dans le bureau de proviseur peut-être ? » Hurle notre professeur de TP. Je m'arrête dans mon élan, à moitié affalée sur Idris, mon fluo à la main et fixe le prof sans rien dire. « Prenez vos affaires et sortez ! » Comme si j'étais prise d'un électrochoc, je me redresse et pose le fluo sur la table. « Pardon. On arrête. » Je m'empresse de répondre, le coeur commençant à s'emballer. « Ca fait trois quart d'heure que ca dure ! DEHORS ! » Je fais quoi ? Je me jète aux pieds du prof et me roule en boule en pleurant, le suppliant de me garder dans la classe ? Tout ca c'est la faute d'Idris.
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris - Page 2 EmptyVen 29 Juil - 16:52


Je ne m'étais encore jamais fait virer du cours de chimie. Après tout, c'était la matière où je cumulais les meilleurs résultats, ça ne m'aurait pas enchanté de ne plus pouvoir y mettre les pieds. Oui, parce qu'en cours d'anatomie, j'étais interdit de séjour. Un ami avait donc pour charge de me filer chaque cours, histoire que je ne prenne pas un gros retard sur les autres, et que je rate mes partiels à cause d'une seule et unique matière. Connerie pourtant pas si méchante que ça au début, elle c'était transformée en cataclysme au sein de l'amphi. J'avais « accidentellement » passé les feuilles de cours de ma voisine de rang sur la flamme d'un des chalumeau que venait d'allumer mon voisin placé de mon autre côté. Les papiers s'étaient enflammés, j'avais pris peur et réflexe bête – aussi bête que celui de Sid à balancer les tubes à essai de l'autre côté de la salle il y a dix minutes -, j'avais jeté la boule de papier le plus loin possible. Boule de papier qui était tombée sur le squelette en papier mâché que nous présentait le prof et qui avait lui même pris feu. J'avais essayé de faire accuser ma voisine-victime. Forcément, si son nom n'avait pas été calciné en haut des feuilles, ça aurait pu prendre. Malheureusement pour moi, les papiers avaient complétement cramé, se transformant un de minuscules cendres noires, et blanche vu que la prof c'était précipitée sur un extincteur. J'avais naturellement placé ça sur le dos de ma poisse habituelle. Résultat final donc : interdiction formelle et délivrée par le doyen, de remettre les pieds dans les cours d'anatomie. Et le doyen qui ne m'avait plus vraiment à la bonne ; heureusement que mes grands parents avaient financé la construction du bâtiment de biologie il y a des dizaine d'années, sinon je n'aurais pas donné cher de ma peau. Entre une exclusion définitive de l'université, un redoublement ou une simple interdiction de cours, mon choix était déjà vite fait. Redoubler, ou être exclue, c'était la mort assurée chez moi, fallait mieux éviter de provoquer un drame nucléaire chez les Samsky, déjà que la bonne ambiance n'était pas au beau fixe.

Le problème c'est que ça ne m'avait pas calmé pour autant cette petite aventure de début d'année. Au contraire, je continuais de plus belle, essayant tout de même de ne plus rien faire cramer sur mon passage. Faudrait pas qu'on me prenne pour le pyromane en puissance de l'université. Okay je sais, aujourd'hui j'avais mis un tube prêt à exploser entre les mains de la fille que j'aimais. En fait, j'étais peut être le prochain taré qui allait sévir dans les rues de San Francisco. Allez savoir. J'aurais mon nom en gros titre dans les journaux remarque, faut toujours voir le bon côté de la chose dans la vie. Ouais, non, je délire, faut que je me ressaisisse, j'avais pas franchement le profil sur super vilain. Ni même du super héros mais ça va me déprimer si j'y pense à ce point là. Je me reconcentre sur Sid, qui doit commencer à être à bout de nerfs. Exemple parfait venant compléter mes pensées : sa main s'écrase sur ma joue. J'ouvre la bouche en forme de o parfait, posant ma main sur ma joue douloureuse. Enfin douloureuse, c'est un grand mot. Sid a beau m'avoir fait un peu mal, elle ne fait pas non plus deux mètres de plus que moi, et n'a pas franchement des bras imposants. Heureusement que je ne m'étais pas mis en duo avec une camionneuse, elle m'aurait fait valser jusqu'à l'autre bout de la classe. Je jette un coup d'oeil en arrière, pour fixer deux secondes mes yeux sur Mallory, la grosse du fond de classe. Une teigne. Si je m'étais mis avec elle, je n'aurais plus de tête dans l'heure actuelle. Bref. Pour compléter le truc, je balance une connerie sur les rousses, encore une fois. « Rouquine en colère, fait gaffe à tes arrières ! » Et nouveau coup de fluo qui me fait éclater de rire. Moi je m'amuse ; est ce que Sid s'amuse, pas sûr du tout. « Monsieur Samsky, Mademoiselle Evans ! Vous voulez allez jouer à ca dans le bureau de proviseur peut-être ? » Réflexe de survie, je m'arrête de rire en entendant la voix de notre prof. Sid stoppée dans son élan se retourne vers le prof, qui nous regarde sourcils froncés, pommettes légèrement cramoisie. A bout de nerf lui aussi ; je lui décroche un léger sourire qui se veut tout innocent. « Prenez vos affaires et sortez ! » Suite logique. Je me retourne vers ma paillasse, faisant glisser d'une main mes affaires posées un peu partout sur la table dans mon sac. « Pardon. On arrête. » Si elle pense qu'il va nous pardonner aussi rapidement. Les profs n'ont aucune patience, chose à savoir. Je commence à avoir l'habitude de toute façon. « Ca fait trois quart d'heure que ca dure ! DEHORS ! » La rouquine n'a pas l'air de savoir quoi faire. J'attrape son sac pour y fourrer ses affaires, le met sur mon épaule en même temps que le mien et pose ma main dans son dos pour la faire avancer jusqu'à la sortie. Avant de passer la porte, je pose le fluo entre les mains du prof. « Vous pouvez le garder. Cadeau. » Et je claque la porte de la salle derrière moi. Direction le bureau du principal maintenant. « Ah les premières fois, toujours un grand stress. » Et je me met à rire. Je vois bien que ça la bloque de faire parti de ceux qui se font virer de cours. Elle a pas l'habitude du tout. Ça me ferait même de la peine en fait. « La technique dans le bureau du doyen, c'est de penser à autre chose et de dire oui toute les cinq minutes. » Je pose son sac, lui redonne et commence à longer le couloir. « Sid, la rebelle de la forêt. »
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris - Page 2 EmptySam 30 Juil - 15:31

De tout mon parcours scolaire, c'était bien la première fois qu'il m'arrivait une tuile pareille. J'ai toujours été une élève modèle. D'excellents résultats, de bonnes appréciations sur mon comportement, pas un seul mot dans mon carnet, pas une seule heure de colle à mon compteur. Mon dossier scolaire était parfait. Ouais enfin ca c'était jusqu'à ce que je me retrouve avec Idris Samsky comme partenaire de TP. J'étais d'une nature angoissée lorsqu'il s'agissait des cours. Mes parents s'étaient tellement démenés pour que je puisse faire de longues études et que je puisse faire ce que je voulais, que je me mettais une pression infernale. Je fixais dans toutes les matières – sauf le sport puisque je suis complètement nulle là dedans – un minimum de quinze en moyenne. En dessous de ca, j'étais insatisfaite. J'avais toujours ce besoin d'avoir plus, de faire mieux, de me surpasser. Je voulais être la première partout. Etre considérée comme un « modèle » pour les autres. C'était une satisfaction personnelle que d'avoir les félicitations des professeurs et de me dire qu'avec mes notes, je battais les autres à plat de couture. Ouais, j'ai l'esprit de compétition et jusqu'à aujourd'hui ca m'a toujours réussi. Seulement cette fois là, je crois que j'aurais mieux fait de rester à ma place, de me taire et de faire comme si Idris n'existait pas. Ca m'aurait évité tous ces ennuis. Comment ais-je pu tomber si bas ?! Comment ais-je pu me laisser entrainer par cette énergumène ?! Pour le coup j'ai envie de me frapper et de me traiter de pauvre idiote. Tout ca c'était la faute d'Idris de toute façon ! Je n'étais que la victime dans toute cette histoire. C'est lui qui m'avait cherché. Ce mec est chiant, fourbe et manipulateur. Jamais je n'aurais dû perdre mon sang froid à cause de ses conneries. J'en faisais les frais maintenant. Si je pouvais l'étriper sur place je le ferais. Mais comme mon cas est déjà désespérant, je vais éviter d'en rajouter une nouvelle couche. Je n'ai pas envie de me faire virer définitivement de l'établissement.

Sans plus attendre notre professeur nous ordonne de quitter la classe. Par réflexe je lui dit que l'on s'excuse et que l'on ne recommencera plus. Seulement il n'a pas l'air de l'entendre de cette oreille. Non, il est bien trop agacé par notre cirque. Mon Dieu, ma scolarité est fichue ca y est. Je vais me taper un zéro alors que je tenais énormément à réaliser ce TP et en plus de ca, je vais me taper une mauvaise appréciation. Mon monde s'écroule ca y est. Surement guidé par l'exercice de l'habitude, Idris ne perd pas une seule seconde pour ranger ses affaires dans son sac, alors que moi je reste plantée devant ma table, espérant certainement la grâce de notre enseignant. Faux espoirs. Monde cruel. Complètement perdue, c'est Idris qui fourre mes affaires dans mon sac. Il me faudrait presque un mode d'emploi. Que faire lorsque l'on se fait virer de cours ? Etape 1 : ranger ses affaires. Etape 2 : quitter la classe sans faire la moindre remarque. Quoi que Idris n'a pas l'air d'avoir retenu l'étape deux. Main posée dans mon dos, Idris me fait avancer tel un automate et fait une sublime remarque au professeur concernant le fluo. Trophée de guerre. La porte claque et nous nous retrouvons tous les deux dans le couloir vide. Je me sens mal. Affreusement mal. « Ah les premières fois, toujours un grand stress. »  Idris à l'air de s'en moquer totalement, il affiche toujours ce même sourire agaçant au coin des lèvres. Mais quel idiot ! « Il n'y a absolument rien de drôle là dedans ! Peut-être que toi ca te fais marrer mais moi non. » je réplique aussitôt en fronçant les sourcils. Puis je laisse échapper un long soupire, baissant par la même occasion le regard. Mon Dieu, j'ai envie de pleurer. J'ai les yeux qui me brulent, je les sens ces putain de larmes au coin de mes yeux. « La technique dans le bureau du doyen, c'est de penser à autre chose et de dire oui toute les cinq minutes. » Je laisse échapper un petit rire tout en avançant bêtement dans le couloir désert de l'établissement. On a tellement l'air malin maintenant. Idris finit par s'arrêter pour me donner mon sac. Je le remercie et pose la sangle de ce dernier sur mon épaule puis nous reprenons notre chemin.  « Sid, la rebelle de la forêt. » Je lève les yeux au ciel avant de passer une main sur mon front. « Ma vie est fichue ca y est. Je vais finir serveuse dans un bar à me prendre des mains au cul toute la journée. » Soupirais-je en fixant bêtement mes pieds. « Mon année est foutue... » A peine ais-je prononcé ces mots qu'une larme roule le long de ma joue. Merde. Je déteste me mettre à chialer pour un oui ou pour un non, mais je suis comme ca je n'y peux rien. D'un revers de manche j'essuie ma joue humide et je me rends compte que nous arrivons près du bureau du doyen. Je m'arrête alors brusquement, un frisson me remonte le long de la colonne vertébral. Je jète un coup d'oeil à mon compagnon d'infortune. « J'veux pas y aller. » Affirmais-je d'une voix pourtant mal assurée. « Autant être une rebelle de la forêt jusqu'au bout hein ? »
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris - Page 2 EmptyMar 2 Aoû - 17:45


Le bureau du directeur ? J'y mettais les pieds toutes les semaines en fait, toutes les deux semaines quand j'avais choppé un rhume bien chiant qui me clouait au lit. Je devrais avoir un siège avec mon nom dans la salle d'attente. Samsky écrit en gros avec des lettres dorées derrière, comme une star hollywoodienne même si aller chez le doyen et monter les marches des plus grands festivals du monde n'avaient strictement aucun rapport, je sais. La secrétaire m'avait pris à la bonne à force. Ça la faisait même marrer quand elle me voyait arriver, toutes dents dehors, un air calme sur le visage et encore amusé par la dernière connerie que je pouvais avoir fait. J'avais pris l'habitude de lui raconter en long et en large ce qu'il venait de se passer, en mimant bien le truc. Avec les effets de voix, de sons et tout le bordel derrière. Ça la faisait rire, la détendait un peu de sa journée à la con, passée derrière un bureau à décrocher le téléphone, raccrocher le téléphone, surveiller des petits cons qui attendaient avant d'être reçus par le doyen – oui, moi aussi je rentre dans cette dernière catégorie -. Puis d'une certaine façon, ça me détendait également avant de passer les portes du bureau de l'autre vieux. La première fois, même si je ne l'avais pas forcément montré aux autres, j'étais terrifié. Surtout à l'université où on est censé avoir un peu plus évolué que le stade collège, et lycée. Je flippais donc, en poussant la porte, en venant m'asseoir sur un des sièges derrière le magnifique bureau – il se fait pas chier le doyen, chose à savoir, il a des goûts de luxe -. ça c'était mieux passé que ce que j'avais pu imaginer. Il était certes pas très agréable, m'avait fait la leçon une bonne demie heure, et m'avait laissé repartir en me faisant passer le bonjour à mes grands parents – dieu les bénisse ces deux là -. Maintenant, après plusieurs mois à faire des allez venues dans son bureau, la situation était plus agréable. Il arrêtait de me faire la leçon, ayant compris que ça ne servait foutrement à rien. Me collait quelques heures ou me virait quelques jours de l'université mais ça s'arrêtait là. De trente minutes, on était passé à dix minutes d'attente dans ses locaux.

Sid par contre, c'est une autre histoire. Certes c'était ironique quand je lui disais que les premières fois étaient toujours flippantes, mais pas tant que ça au final, il y avait quand même une part de vrai. Petite pour moi, immense pour elle, vu le regard de panique qu'elle lance en marchant à côté de moi. Sur le coup je me sent un peu con de l'avoir entraîné avec moi … mais ce n'était absolument pas mon genre de jouer au chevalier servant, au bon prince et de dire au prof que tout était de ma faute, blablabla et de le supplier de laisser Sid tranquille devant son TP. Non. Puis elle aussi m'avait attaqué. C'est un mauvais moment à passer, voilà tout. Elle aura quelque chose de dingue à raconter à ses amis sampi comme ça, autour de leur feu de camp. « Il n'y a absolument rien de drôle là dedans ! Peut-être que toi ca te fais marrer mais moi non. » Ah mais si, c'est hilarant, look at my face. Je lui décroche un nouveau sourire, celui qui a l'habitude de lui taper sur les nerfs et continue dans ma lancée, lui expliquant l'attitude à avoir une fois qu'on se trouverait tous les deux dans le bureau. « Ma vie est fichue ca y est. Je vais finir serveuse dans un bar à me prendre des mains au cul toute la journée. Mon année est foutue... » Je roule des yeux. N'importe quoi, elle n'a absolument pas tendance à exagérer le truc. Je prends la même voix paniquée. « Mon dieu mais moi aussi alors. » Mains posées sur les joues, bouche en forme de o et je laisse de nouveau entendre un rire. « Depuis mon collège je suis comme ça. J'ai quand même été accepté à l'université. C'est pas une colle qui va te ruiner la vie Sid. » Je m'arrête de rire, continue à longer les couloirs à ses côtés, quand on arrive au niveau du bureau de la secrétaire, juste avant celui du doyen. Elle lève d'ailleurs la main pour me faire un petit signe, coucou que je lui rends avec un léger sourire. Au final, ça n'étonne plus personne de me retrouver ici. « J'veux pas y aller. » Je fronce légèrement les sourcils, tourne la tête vers elle. « Autant être une rebelle de la forêt jusqu'au bout hein ? » La sampi a de l'humour au final, ça me fait rire de l'entendre dire ça. Ça me fait aussi un peu de peine cet air paniqué qu'elle porte depuis tout à l'heure. « Laisse. Retourne dans ta confrérie, je dirai que t'as un écureuil à sauver. » Je tente un pas vers la porte, me tourne de nouveau vers elle. Sid n'a pas bougé, forcément. A tous les coups, elle me croit assez con pour dire au doyen que la petite Evans était partie secourir les chipmunks. « J'vais dire que j'étais le seul a m'être fait virer. Les profs font pas de mots, parlent pas non plus de ça avec le doyen. Puis t'es pas le genre à te retrouver souvent ici, ça passera nickel. » Pourquoi cet élan de bonté ? J'sais pas, son air effrayé. Puis comme ça, elle me détestera peut être moins, qui sait. Quoi qu'il en soit, je pousse la porte du bureau, la referme derrière moi et part m'asseoir sur ma place habituelle, la secrétaire sortant la tête de ses feuilles, attendant avec un sourire que je lui raconte mes nouveaux exploits.

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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris - Page 2 EmptyVen 19 Aoû - 20:47

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