the great escape
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tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA

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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA - Page 2 EmptyMar 17 Mai - 0:30



– YOU WON'T, I'M RIGHT BEHIND YOU.
Oh maybe you've been to this before, but it's my first time. I can't always be playing, playing with you.KIENAN&NINA


— Viens.

Elle l'entraîna sans ménagements, le poussant dans la douche avec force. Oui, Nina était forte. Plus forte que lui, sans doute. Mais le Gamma était pourtant vu comme quelqu'un de fort. Un drogué certes, un camé, un mec aussi rebelle que beau, mais un mec fort. Sûr de lui. Il doutait pourtant, aujourd'hui plus que jamais. Il doutait de tout, et de lui en premier. Il essaya de résister un peu pour la forme, souriant malgré sa peine, souriant malgré la douleur de sa côte pas bien remise en place. Kienan souriait. Il savait qu'elle serait là.
Il en voulait à son père, à sa mère. Il leur en voulait car il avait toujours été seul. Il leur en voulait parce que même quand il n'était pas seul il se sentait seul. Petit, tout petit. Pas assez bien pour eux. Il leur en voulait d'avoir envoyé sa soeur jumelle en pension. Il leur en voulait de n'avoir jamais, au grand jamais, cru en lui. Il était beau. Il était intelligent. C'était bien. Mais il n'avait pas cette présence rassurante, cette épaule sur laquelle il aurait pu se reposer. Il n'avait que lui. Et ses amis.
Il s'était drogué pour la première fois à 16 ans. Très vite il était devenu accro. Très vite, trop vite. Cette merde avait causé des dégâts irréparables. Et même lorsque ses parents l'avaient envoyé de force se faire soigner dans un institut qui ressemblait à une prison, Kienan leur en avait voulu. Nina était pour, pourtant ; Lia et ses amis aussi. Mais il en avait voulu à son père de n'être jamais venu le voir. Pas une seule fois. Seul dans le parc immense de l'institut coûteux mais strict, seul pour endurer les traitements humiliants et durs, seul. Sa mère était venue une fois. Faussement affligée de voir son rejeton ainsi ; surtout affligée de ne pas être de retour à San Francisco avant la tombée du jour. Elle ne l'écoutait pas. Elle regardait sa nouvelle bague en hochant la tête lorsque Kienan essayait de lui dire à quel point il l'aimait. Elle était partie en l'embrassant sur le front distraitement, s'écriant qu'elle reviendrait. Elle n'était jamais revenue ; et Kienan avait pleuré toute la nuit, sa perfusion pour seule compagnie. Il avait eu son père au téléphone. Son père qui lui avait fait comprendre qu'il ne souhaitait pas le revoir avant qu'il soit quelqu'un de fréquentable.
Mais Nina était venue. Plusieurs fois. Souvent. Aussi souvent qu'elle pouvait.
Mais Nina avait écrit. Souvent. Aussi souvent qu'elle pouvait.
Mais Nina l'avait appelé. Souvent. Aussi souvent qu'elle pouvait.
Et c'était grâce à elle qu'il avait réussi à sortir au bout de plusieurs mois. Mais il se sentait replonger, comme en témoignait la scène qui s'était déroulée un peu plus tôt. Il s'en voulait de n'avoir pas été à la hauteur. Mais il se promit de jeter la drogue. Loin, le plus loin possible.
Il se rappela les longues promenades avec Nina dans le parc. Il se rappela leurs jeux, à commenter les tronches des vieux drogués qui lui tenaient compagnie. Il se rappelait les courses, comment elle le laissait gagner et l'attraper parce qu'il était si faible qu'il n'aurait jamais pu la rattraper. Il se rappelait à quel point il l'aimait et il eut un peu plus de force - oh, pas grand chose ! Juste assez pour continuer, juste assez.

— Qu’est ce que je vais faire de toi Kienan Darlyle, hum ?

Elle le regardait comme un gamin qu'on voudrait protéger à tout prix de lui-même parce qu'il risque à tout moment de se blesser. Elle souriait d'un sourire triste. Et Kienan sourit à son tour. Il la laissait faire, faire tout ce qu'elle voulait faire. Il avait une confiance aveugle en elle. Pire qu'aveugle. Elle régla la température et commença à le doucher, lui envoyant l'eau en pleine figure, le lavant de tout ce qu'il avait enduré, de tout ce qu'il n'avait pas dit mais pensé très fort, de tout ce qu'il ressentait et de la crasse qui le maculait, vomi, sang, urine, sueur. Tout partit avec l'eau chaude. Les pleurs et les larmes aussi. Nina avait toujours raison. Nina était toujours là quand il fallait.

— Certainement pas grand chose, Nina Blackstone...

Il eut un éclair de lucidité. Ouvrit un peu plus les yeux, tenta d'enlever sa chemise sale, n'y parvint pas tout à fait, réussit enfin. Torse nu. Il laissa Nina s'occuper de lui comme d'un nourrisson. S'occuper de lui. Personne ne s'était jamais occupé de lui. Personne.

— Jète la cam. Jète la, Nina, empêche moi d'y retoucher. Jète la.

Il n'en était même pas capable. Il était courageux pourtant. Mais la drogue, l'alcool; les médocs... Il en avait chié, trop chié. Kienan était devenu un mec rebelle, presque abonné au commissariat tant il y passait ses nuits. Il avait des notes passables. Mais il savait pertinemment, tout le monde savait pertinemment qu'il aurait pu briller. Il aurait pu. Sauf qu'il ne s'en donnait pas les moyens. Le jeune homme soupira. Sourit. Il n'aimait pas rendre Nina triste. Pour elle, il était fort. Il ferma les yeux et eut peur de s'évanouir.
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA - Page 2 EmptyMar 17 Mai - 14:14



I believe that believing we survive is what makes us survive NOUS SOMMES TOUS À LA RECHERCHE DE CETTE PERSONNE UNIQUE QUI NOUS APPORTERA CE QUI NOUS MANQUE DANS NOTRE VIE. ET SI ON NE PARVIENT PAS À LA TROUVER ON N’A PLUS QU’A PRIER POUR QUE CE SOIT ELLE QUI NOUS TROUVE... KIENAN&NINA




Elle regardait l’eau emporter les vestiges de la dernière soirée de Kienan. Elle enlevait le sang, la crasse, la fumée, mais ne refermait pas les blessures. Nina savait ce qu’elle verrait ensuite. Des bleus, des coupures, d’autres plus vieilles, certaines très récentes. C’était dur. Dur de voir un corps, pratiquement encore celui d’un enfant, dans cet état-là. Il était souillé. Rien qu’en imaginant les personnes qui avaient pu lui faire ça, Nina tremblait. Elle tremblait de rage. Ceux qui le battait, la battait elle aussi. Ils étaient si liés, si proches que tout ce qui se rapportait à Kienan semblait être directement lié à Nina également. Elle en savait tellement sur lui, et inversement... C’était beau et effrayant à la fois. La beauté de cette amitié, et la peur de la voir un jour disparaitre. Le voir dans son bain, trempé à présent, lui donnait l’impression de s’occuper d’un enfant. Plus elle tentait d’enlever les traces qu’il avait sur le corps, plus elle sentait qu’elle n’y parviendrait pas. Qu’elle ne parviendrait pas à le faire changer. Jamais. « Certainement pas grand chose, Nina Blackstone... ». Elle répondit faiblement à son sourire, et le regarda tenter d’enlever sa chemise. Elle eut l’idée de l’aider, mais non. Il devait le faire sois-même. Il en était capable, elle le savait. Et elle n’eut pas tord. La jeune femme ramassa le vêtement sale, le jetant dans l’évier derrière elle, faisant couler de l’eau chaude là-bas également. Et elle les vit. Les blessures, les coupures, le sang, les points de suture, les bleus, jaunis ou non, les griffures. Elle n’y fit pas attention d’avantage, au risque de laisser paraitre sa tristesse sur son visage. Elle ne voulait pas que Kienan s’inquiète pour elle. Pour lui, oui, pour elle, non. Elle n’avait besoin de rien, elle se débrouillait seule depuis bien trop longtemps. Kienan avait besoin d’attention, de tendresse, d’une épaule. Elle pouvait lui donner tout cela, elle en était certaine. Ses doigts glissaient le long de son torse, ne s’arrêtant pas sur les balafres. Elle s’amusa à dessiner des formes, les faire disparaitre, en faire de nouvelles. « Jète la cam. Jète la, Nina, empêche moi d'y retoucher. Jète la. » . Elle s’arrêta, le regardant dans les yeux. Il était sérieux, pas drogué, ni rien. Il était lucide, pour lui dire ça. Et elle en était fière. Elle mit une mèche de cheveux mouillée derrière l’oreille de Kienan, comme une mère ferait avant de coucher son enfant. Elle sourit. « D’accord. » Elle se releva, essuya ses mains sur son jogging, et retourna dans le salon rapidement. Elle attrapa le sac de Kienan, qu’elle vida sur la table. Portable, porte monnaie, papiers en tout genre, cigarettes, et enfin, les affaires qu’elle cherchait. Il y en avait pas mal. Nina n’avait goûter à ces folies. La peur de l’état second, de ne plus être soit, de ne plus se contrôler... Ca l’avait toujours effrayé. Et elle se l’était interdit, pour Kienan. Elle analysait le matériel, comme une enfant verrait pour la première fois un cube à placer dans son socle adéquat. Et puis, Kienan l’appela. Elle lâcha tout, prit l’ensemble et sans savoir pourquoi, elle rangea tout dans le tiroir en dessous de celui des couverts. Pourquoi elle avait fait ça. Pourquoi n’avoir pas jeté le tout, comme le lui avait demandé son meilleur-ami. Ca ne présageait rien de bon ça, Nina. Ce n’était pas bon pour toi. Coupable, elle remit méthodiquement ses mèches de cheveux derrière ses oreilles, et retourna dans la salle de bain. Elle sortit deux serviettes du placard de droite, et les donna à Kienan. Elle partit dans la chambre de Jeff’, partit depuis un mois, et fouilla ses placards à la recherche d’un dernier vêtement qu’il aurait laissé. Coup de bol, elle trouva un bermuda et un tee-shirt The Beatles. Elle les rapporta à Kienan, et referma la porte derrière, le laissant savourer le plaisir d’être propre. S’asseyant à la table à manger, Nina fixait le tiroir dans lequel elle avait rangé la marchandise. Jète-la. Jète-la..
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA - Page 2 EmptyMar 17 Mai - 16:09



HERE COMES THE SUN, TUDUDUDU
Little darling, it seems like years since it's been here....
KIENAN&NINA


Personne n'avait jamais vu les cicatrices d'aussi près, sauf les filles avec qui il couchait et peut-être Lia. Personne d'autre, sauf sa Nina. Elle jouait avec la peau, les reflets, distraitement, le massant et le nettoyant comme un gamin, remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille pour qu'il soit plus beau, plus présentable. Il n'aimait pas qu'on le touche ainsi. Mais avec Nina c'était différent. tout était beaucoup mieux, beaucoup plus beau avec Nina.
Elle était sortie, pour faire ce qu'il lui avait demandé de faire dans un éclat de lucidité. Gentille, courageuse Nina. Et lui... Kienan ne s'apitoyait pas souvent sur lui-même. Il n'allait pas commencer maintenant. Mais elle mettait beaucoup de temps à revenir. Lui même, pas tellement inquiet d'habitude, se mit à baliser. Il avait une quantité de cam importante dans son sac. Il ne fallait pas qu'elle la garde, qu'elle ne la jète pas, ou bien qu'elle y touche. Il ne se le pardonnerait pas. Levant la tête pour essayer de voir où elle était, Kienan l'appela.

— NINA ?

Elle ne tarda pas à revenir, l'air faussement serein. Il la connaissait mieux que quiconque, et décelait toujours chez elle les marques de l'inquiétude. Du désarroi. Oui, c'était du désarroi. Plus que de l'inquiétude... Du désarroi. Elle lui tendit deux serviettes avant de le laisser un peu seul. Il avait besoin de se retrouver. Il sortit de la baignoire, retira son pantalon et son boxer, retourna sous l'eau pour laver ce qui restait à laver. Enjambant la baignoire grande pour Nina mais un peu étroite pour lui, il enfouit son visage dans la serviette propre. Il lui semblait qu'il n'avait pas été ainsi depuis une éternité. Il ne souriait pas, mais c'était tout comme. Il se sentait mieux, il se sentait propre, enfin. Fatigué, endolori, blessé, mais propre. À nouveau un être humain. Nina revint, portant des vêtements. Elle les lui tendit sans rien dire. Kienan reconnut le tee shirt The Beatles de Jeff, son ami irlandais, parti depuis déjà un mois. Il ne fit aucun commentaire en enfilant le bermuda et le tee-shirt, la remerciant d'un signe de tête. Nina repartit. Seul, encore une fois.
Kienan était fatigué, mais il trouva quelque part le courage de sortir de la salle de bain et de rejoindre Nina dans la salle à manger. Elle était assise à la table, seule. Fixant quelque chose. Un tiroir. Kienan fronça les sourcils. Fatigué, mais pas complètement stupide. Elle tenta de l'en empêcher mais il ouvrit le tiroir. Il était plus fort qu'elle.
Toute la drogue était dedans. Elle ne l'avait pas jeté.
Kienan brandit l'un des sachets. Il était triste, furieux contre lui-même.

— MERDE ! faut pas que tu touches à ça, Nina ! Je ne veux pas que tu détruises ta vie. Pas toi, putain, pas toi !

Il reprit toute la drogue et la fourra dans son sac à dos.

— Je vais m'en débarrasser.. je vais...
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA - Page 2 EmptyMar 17 Mai - 18:24



You wanna know what happened to me? You. You happened to me ! NOUS SOMMES TOUS À LA RECHERCHE DE CETTE PERSONNE UNIQUE QUI NOUS APPORTERA CE QUI NOUS MANQUE DANS NOTRE VIE. ET SI ON NE PARVIENT PAS À LA TROUVER ON N’A PLUS QU’A PRIER POUR QUE CE SOIT ELLE QUI NOUS TROUVE... KIENAN&NINA




Elle allait faire une connerie. Une belle connerie. Elle le savait déjà, elle se connaissait. La tentation, en dépit des préjugés. Elle ne voulait pas le faire, elle n'y arriverait même peut-être pas. Kienan l'avait toujours bloqué. Le voir comme il était parfois à l'hôpital, c'était à vous dégoûter de toute la cam. Mais il avait l'air tellement heureux, libre, absent... Tout problème semblait être résolu, ou disparu. Ça devait être beau. Elle se forçait à détourner les yeux, à arrêter d'imaginer la drogue circuler dans ses veines, lui monter au cerveau. Elle se forçait à se voir reposer la seringue encore remplie de produit, la jeter, et sourire fièrement. Mais elle ne le ferait pas. Elle ne l'avait pas fait, elle avait succombé. Après tout, ça ne pouvait pas lui faire autant de mal. C'était l'histoire d'une fois. Qui sait, peut-être qu'en le faisant, elle se rapprocherait un peu plus de Kienan, elle le comprendrait mieux. C'était pour faire le bien. Elle ne deviendrait pas camée, elle... Elle allait juste essayer. Oui. Essayer. Elle sursauta en voyant Kienan à sa droite. Elle lui sourit, l'air de rien, gardant un oeil vague sur le tiroir à couteaux larges. Mais c'était trop tard, il avait du comprendre, car l'instant d'après, Nina se levait précipitamment pour tenter de l'empêcher de découvrir son mensonge. Peine perdue. Il la dégagea en une simple bousculade. Nina blêmit. Il découvrait tout, là, comme ça. Pitoyable. Elle était pitoyable. Comment pourrait-il avoir confiance en elle si elle n'était même pas capable de l'aider correctement ? Elle avait fait l'erreur de le pousser encore un peu plus vers la drogue, en lui montrant qu'elle aussi pouvait bien faire une erreur. Tout le monde en fait. Alors pourquoi pas lui ? Il devait être déçu d’elle. Cette simple pensée lui était insupportable. Elle voulait faire quelque chose, lui promettre de ne pas y toucher, la jeter, s’excuser, lui demander pardon, le supplier si il le fallait. Ses jambes flageolaient, engourdies, et tout son corps était secoué par des tremblements. « MERDE ! faut pas que tu touches à ça, Nina ! Je ne veux pas que tu détruises ta vie. Pas toi, putain, pas toi ! » Son sang ne fit qu’un tour. « Pourquoi ?! Pourquoi moi je devrais pas ? » Elle le regarda reprendre toute la marchandise et la remettre dans son sac. Pourquoi se mettait-elle en colère ? Aucune idée. Jamais elle n’avait été violente, ou quoi. Toujours très calme, très posée. Elle s’était même déjà demandé plusieurs si ce n’était pas ça qui avait attiré Kienan. Mais à cet instant, elle avait des larmes aux yeux. Des larmes de colère, de reproche. « Je vais m'en débarrasser.. je vais... » . Non ! Non. Elle lui arracha le sac des mains et le lança à l’autre bout de la pièce. Silence. Seule la respiration saccadé de Nina se faisait entendre. Elle posa une main tremblante devant sa bouche, comme pour atténuer le bruit. Elle reprit ses esprits, essuyant ses mains moites sur son jogging, et essuyant les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. « C’est moi qui vais le faire, pas toi. Tu peux pas Kienan, tu peux pas. Tu vois pas ce qui se passe ? » Les sanglots coupaient ses phrases. « Tu peux pas continuer comme ça, tu peux pas venir ici en me demandant de fermer les yeux ! C’est plus possible. »
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA - Page 2 EmptyMar 17 Mai - 22:45



BABY ARE YOU DOWN ? EVEN IF THE SKY IS FALLING DOWN ?
You'll be my only, no need to worry, baby are you down, down, down, down ?
KIENAN&NINA



Il ne comprit pas tout de suite quand le sac à main lui échappa des mains et qu'elle le lança à travers la pièce. Silence. Silence entrecoupé par ses sanglots. Putain. Un bruit mat quand le sac à dos de Kienan atterrit par terre. Putain. Le jeune homme comprit qu'il se passait quelque chose de grave. Même lui, même lui dont le ciel était obscur, dont les perspectives d'avenir étaient sombres, même lui qui s'était drogué depuis ses seize ans, même lui voyait ce qui arrivait. Nina pleurait, elle pleurait et elle doutait et elle était sur le point de faire quelque chose d'affreux et c'était sa faute. Sa faute. Kienan vit rouge alors. Et quand Kienan voyait rouge, il perdait toute lucidité. Tel Dr Jekyll et Mr Hyde, il devenait un monstre. Un véritable monstre. Personne ne souhaitait faire face au second Kienan.
Jamais avec Nina cela ne s'était passé ainsi. Elle était calme, elle était posée, elle était tout son contraire. Elle n'était jamais ainsi avec lui. Or, Kienan n'avait pas l'habitude de se confronter à elle. Non. Et c'était mauvais signe ; c'était très mauvais signe, c'était même pire que mauvais signe.

— C’est moi qui vais le faire, pas toi. Tu peux pas Kienan, tu peux pas. Tu vois pas ce qui se passe ? Tu peux pas continuer comme ça, tu peux pas venir ici en me demandant de fermer les yeux ! C’est plus possible.

Oh, il voyait rouge. Il n'était plus lui-même. Ses sourcils se froncèrent d'un seul coup, il baissa la tête et soupira ostensiblement. Non, il n'aimait pas être comme ça. Mais c'était quasiment indépendant de sa volonté. Indépendant de sa volonté... Il partit à l'autre bout de la pièce pour ramasser le sac à dos, bousculant celle qu'il aimait pourtant énormément. Il ramassa tout ce qui était tombé par terre, ne se souciant même plus d'elle, de ce qui l'entourait, habillé d'un style qui n'était pas le sien, avec des vêtements qui n'étaient pas les siens, portant un nom qui n'était même pas le sien. Il détestait être ainsi. Et pourtant cet état d'esprit ne le quitterait pas tout de suite. Il mit le sac sur son dos, après l'avoir refermé. Il se dirigea vers la porte, résolument. Mais elle n'allait pas le laisser partir si facilement. Elle avait fermé le loquet ; il allait l'ouvrir quand elle tenta de l'en empêcher. Kienan ne contrôlait pas sa force. Il la repoussa rudement. Et s'en voulut aussitôt. Aussitôt.

— Nina je...

Il laissa un petit temps d'arrêt. Oh et puis merde ! Qu'est ce qu'il pouvait dire? RIEN! RIEN à part peut-être la formule habituelle, excuse moi? Mais c'était tellement nul, tellement ridicule, tellement faux ! Alors ça suffisait. STOP aux excuses ! Bienvenue dans le monde réel, putain ! Bienvenue chez les fous, bienvenue ! Il ouvrit le loquet d'un geste brusque et faux, tout sonnait faux dans cette scène, tout. Mais elle avait raison ! Bien sûr qu'elle avait raison ! Kienan s'en voulut, il s'en voulut terriblement et en même temps ne pouvait rien faire. Ne pas pouvoir agir, c'est terrible. Encore plus terrible que de ne rien vouloir faire, parce qu'on sait pertinemment qu'on aura beau essayer, cela ne changera rien. Kienan aurait beau essayer, le mal serait fait. Pour toujours. Et cette scène, il en avait bien peur, ne serait qu'un prémisse. Terrible, cruel prémisse. Il se mit à crier, la repoussant encore une fois violemment, s'en voulant encore, tapant du poing dans le mur, BAM, craquement significatif, BAM, poignet cassé et poing en sang, DOULEUR DOULEUR et culpabilité.

— T'AS RAISON PUTAIN ! T'AS RAISON ! Je devrais pas être ici ! Je... Je suis un idiot, un pauvre con et je croyais... je croyais que je te méritais MAIS C'EST FAUX! Je ferais mieux de m'en aller Nina... de pas revenir. laisse moi foutre ma vie en l'air, je ne veux pas gâcher la tienne je.. PUTAIN, putain excuse moi, excuse moi, laisse moi, je suis un pauvre con, un pauvre fou... je reviendrai pas je...

Il prit la porte. Triste. Furieux. Coupable.
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA - Page 2 EmptyMar 17 Mai - 23:51



I know you don’t understand me. I don’t understand me. It’s horrible. NOUS SOMMES TOUS À LA RECHERCHE DE CETTE PERSONNE UNIQUE QUI NOUS APPORTERA CE QUI NOUS MANQUE DANS NOTRE VIE. ET SI ON NE PARVIENT PAS À LA TROUVER ON N’A PLUS QU’A PRIER POUR QUE CE SOIT ELLE QUI NOUS TROUVE... KIENAN&NINA




Que c’était-il passé en cinq petites minutes ? Il semblait pourtant à Nina que, cinq minutes plus tôt, ils souriaient en oubliant le début de la soirée. Et maintenant, c’était pire que tout. Jamais ils n’avaient haussé la voix entre eux. Jamais d’engueulades, jamais de reproches, jamais de gestes, rien. Même quand Kienan n’était pas lui même, il ne lui avait jamais rien fait. Et maintenant ? Ils se hurlaient dessus. Pour des banalités.. Un surplus de banalités en fait. Toutes ces petites choses faites de travers, il fallait bien un jour que le tout explose. Elle ne se reconnaissait même plus. Elle avait voulu se droguer ce soir. Elle avait voulu lui faire du mal, lui montrer quel exemple il lui donnait. Elle lui faisait du mal. Et c’était insupportable. Elle avait honte d’elle, honte de ses choix. Pour la première fois de sa vie. Petite, elle s’était toujours imaginée devenir une Princesse. Une vraie. Mais pas une pourrie-gatée, une gentille. Une juste. Une sage ? Oui. Et maintenant, elle voyait cette ombre, cette petite blonde simplette qui la pointait du doigt comme pour lui dire qu’elle avait échoué en beauté. Elle le regarda reprendre son sac, impuissante, le suivant des yeux sans savoir quoi dire pour le retenir. Elle pleurait, encore et encore. Pour Kienan, pour la petite fillette de 7 ans, pour ses parents, pour sa soeur, pour tout en fait. Il était en colère. Elle ne l’avait jamais vu comme ça. Il essayait toujours d’arriver chez Nina totalement calme, pour éviter une scène, ou pour éviter les questions qu’elle lui poserait. Il n’était pas en colère, il était furieux. À cause d’elle. Les tremblements ne cessaient pas, les sanglots non plus. Et maintenant il partait. Non. Elle courut se placer devant la porte avant qu’il ne l’ouvre mais ça ne suffisait pas. Il la repoussa, violemment. Mais ça lui était bien égal, à Nina. Ce n’était pas ça qu’elle redoutait. Ce n’était pas un bleu. C’était de le perdre. Si il quittait cette pièce, elle le perdait. Peut-être un jour, deux jours, une semaine. Mais elle le perdrait, l’espace d’un moment. Qu’elle le veuille ou non. « Nina je... » Il ne formula pas d’excuses. Ca avait l’air de l’énervé encore plus, de devoir les dire. Qu’est ce qu’elle en aurait fait de toute manière ? Ca aurait changé quelque chose ? Ca aurait aidé ? Non. Il se serait sentit coupable, il se serait vexé, refermé, et serait parti plus vite. Et puis il cria. Il cria comme jamais. La repoussant alors qu’elle tentait de le raisonner une dernière fois. Il était dans un état tellement... Tellement second. Elle avait peur. Pas de lui, pas de Kienan. Elle avait peur de ses mains qui frappaient le mur, de ses traits qui se déformaient sous la colère, de sa cicatrice qui ressortait, de la sueur qui perlait sur son front, du sang qui se mettait à couler lentement de son poing. « T'AS RAISON PUTAIN ! T'AS RAISON ! Je devrais pas être ici ! Je... Je suis un idiot, un pauvre con et je croyais... je croyais que je te méritais MAIS C'EST FAUX! Je ferais mieux de m'en aller Nina... de pas revenir. laisse moi foutre ma vie en l'air, je ne veux pas gâcher la tienne je.. PUTAIN, putain excuse moi, excuse moi, laisse moi, je suis un pauvre con, un pauvre fou... je reviendrai pas je... » « Nan c’est pas vrai, je veux pas que tu.. » Sa voix s’évanouissait derrière la porte que Kienan venait de refermer derrière lui. Elle la réouvrit, l’arrêtant avant qu’il ne prenne les escaliers. Elle le repoussa contre le mur, sans grand résultat, le forçant cependant à la regarder. « Kienan je veux pas que tu partes, ne me laisse pas, pas toi. » Elle l’avait presque hurlé tellement elle avait besoin qu’il l’écoute. Qu’il comprenne à quel point elle avait besoin de lui, de sa présence, même si il n’était pas toujours vraiment là. Elle le fixait, espérant une réaction qui lui serait favorable, mais ils furent interrompus. « Mais qu’est ce qu’il se passe ici ? Melle Blackstone ? » Quittant un instant les yeux de son meilleur-ami, Nina regarda en coin la vieille Mme Bouffay. Elle mettait ses lunettes, et était prête à rentrer chez elle, comme pour appeler la police. « Rien, tout va bien, je... Je m’en occupe, ne vous inquiétez pas. » Sur ce, la vieille dame repartie à contre coeur dans son appartement. Nouveau silence. Peut-être que cette intervention avait calmée Kienan. Elle finit par détourner les yeux de la porte de sa voisine, et les replanta dans ceux du garçon. « J’ai besoin que tu sois là, tout le temps. »
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA - Page 2 EmptyMer 18 Mai - 1:40



SHE LIVES IN MYSTERIOUS WAYS
If you wanna kiss the skies, better learn how to kneel. On your knees boy !
KIENAN&NINA


— Kienan je veux pas que tu partes, ne me laisse pas, pas toi.

Elle avait crié. Il fit volte-face. Comment... Comment aurait-il pu la laisser ? Mais il n'était plus lui. Plus qu'un reflet, une ombre à peine réelle, quelque chose de si laid. Kienan n'aimait pas ce qu'il était devenu. Il n'aimait pas non plus ce qui semblait se dégager de cette altercation. Jamais, jamais il ne s'était passé une chose pareille entre eux. Alors pourquoi ? Pourquoi ce jour là, pourquoi ainsi, pourquoi?! Il s'en voulait tellement de la voir ainsi. Une partie de lui disait "fais la tienne pour toujours". Mais c'était le toujours qui lui posait problème. Enfin, pas que le toujours, puisque la voisine se pointa sans demander l'avis des deux protagonistes... Kienan la regarda. Regard assassin. Vide de sens. Glacial. Ou si, peut-être un sens, un seul : allez vous-en. Mais la vieille toquée ne semblait pas comprendre et le regarda avec des yeux de mégère ; "encore un drogué" disaient ces yeux, "encore quelqu'un de pas fréquentable", renchérissaient-ils. Si elle avait su que son père était le sénateur Darlyle, elle aurait certainement cessé d'avoir un tel regard. Mais elle ne le savait pas, et il n'avait pas l'air de grand chose, bien qu'il fut propre. Le tee-shirt que lui avait donné Nina ne couvrait pas les marques des piqûres. Il aurait du le lui dire, elle avait oublié, il n'y avais pas pensé. Il cacha ses bras dans son dos, sous le regard désapprobateur de la vieille. Salope.

— Mais qu’est ce qu’il se passe ici ? Melle Blackstone ?

— Rien, tout va bien, je... Je m’en occupe, ne vous inquiétez pas.

La vieille dame les observa avec des yeux ronds. trop pour Kienan, qui détestait qu'on le regarde ainsi.

— Et ben quoi, elle t'a dit que tout allait bien, ça te suffit pas ?! rugit-il d'un ton agressif et déplacé.

La vieille s'empressa de rentrer chez elle. Il suffit à Kienan d'une seconde pour analyser son regard et comprendre qu'elle allait appeler la police. Mais Nina n'avait pas vu ce regard. Et Kienan était fatigué de courir. Fatigué de fuir, toujours. Fatigué de se faire mal et de faire mal autour de lui. Fatigué. Fatigué. Il laissa son regard dévier de la porte d'en face refermée à contrecoeur pour le poser sur Nina. Nina en jogging, les yeux rouges. Nina le chignon défait et la mine triste. Nina. Et lui, lui pauvre con avec son sac plein de drogue sur le dos. Lui pauvre imbécile qui s'apprêtait à la laisser. Non. Non, jamais, il ne pourrait pas. Il ne pouvait pas.

— J’ai besoin que tu sois là, tout le temps.

Ils n'eurent besoin que d'un regard et il comprit. Elle voulait qu'il vive avec elle. Mais ce n'était pas une bonne idée. Lui, partager un appartement avec Nina? Il n'aurait jamais les moyens de payer la moitié du loyer. Il ne savait pas faire la cuisine, étant capable de louper des pâtes. Il ne faisait jamais le ménage. Il était lui, voilà tout. Oui, il aurait voulu quitter sa chambre minuscule dont il peinait à payer la pension, mais il ne pouvait pas. Et il ne voulait pas être dépendant de Nina. Cependant il n'hésita pas et revint vers elle, rentra dans l'appartement, posa son sac, ferma le verrou, la prit dans ses bras, la serra fort contre lui, si fort qu'il eut mal et que la côte fissurée le fit souffrir. Il gémit. Trop fort, il l'aimait trop fort, sa Nina.

— Je ne peux pas. Tu sais bien que je ne peux pas.

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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA - Page 2 EmptyMer 18 Mai - 14:52



WOULD YOU LIE WITH ME AND JUST FORGET THE WORLD ? “I have an aunt who whenever she poured anything for you she would say ‘Say when.’ My aunt would say ‘say when,” and of course, we never did. We don’t say when because there’s something about the possibility, of more. More tequila, more love. More anything. More is better.”KIENAN&NINA




Sa proposition était limpide. Claire, nette. Qu'il vienne vivre avec elle. Qu'il quitte ce dortoir qui ne faisait qu'accéléré sa chute. Qu'il soit près d'elle, que Nina puisse l'aider. Bien sûr qu'il refuserait. Kienan n'était pas si facile à convaincre. Mais c'était pour son bien. Tout ce qu'elle faisait était pour son bien à lui, uniquement. Il comptait tellement plus que n'importe qui... Dans ces cas là, est ce que perdre sa liberté comptait vraiment ? Oui, elle avait son propre appartement, payé par ses parents à plus de 13 heures d'avion.. Elle aimait cette solitude qu'elle retrouvait le soir après les débats de la journée. Mais ce serait encore plus beau si il était là. Si elle savait qu’elle pouvait le protéger des gens qui lui voulaient du mal. Il ne s’en sortirait pas seul. Pas seul... Elle le regardait, et son idée lui paraissait de plus en plus merveilleuse. Peut-être qu’elle n’arriverait pas à l’empêcher de sortir le soir pour aller dans un bar, peut-être qu’il se droguerait dans sa chambre, peut-être qu’il lui ferait du mal, mais ça lui était égal. Il guérirait, ici. Avec elle. Elle ne l’abandonnerait pas. Ils seraient là, l’un pour l’autre. Elle le regarda rentrer à nouveau dans l’appartement en posant son sac rempli de drogue. Et il ferma le verrou. Elle le laissa faire, espérant l’avoir raisonné, espérant qu’il s’était réveillé, enfin. Il la prit dans ses bras. Fort. Elle s’agrippa à lui, comme si elle avait encore peur de ce qu’il leur était arrivés. Les étreintes pardonnaient-elles vraiment tout ? Non, ce n’était pas ça qui les faisait se sentir mieux. C’était ce regard... Le regard qu’ils se lançaient quand ils s’en voulaient pour quelque chose. C’était un regard doux, tendre, triste, mais beau. Elle n’avait pas envie qu’il quitte ses bras. Elle l’aimait tellement... Peut-être qu’il ne s’en rendait pas compte, après tout. « Je ne peux pas. Tu sais bien que je ne peux pas. » Elle l’avait attendu cette phrase. Et maintenant qu’il l’avait prononcée, elle savait quoi faire. Elle fourra son visage dans son cou, déposant les dernières larmes qu’elle avait versées sur la peau de Kienan. « Si, tu peux. » Elle se dégagea, et reprit à nouveau son visage entre ses mains. Il était fatigué, elle le lisait sur ses traits. Elle aussi, sûrement. Elle se sentait flancher, mais restait là. Pour lui. Une boule dans la gorge lui faisait comprendre à quel point les derniers évènements l’avaient chamboulée. Elle avait la nausée, des sueurs froides... Mais elle restait. « Tu n’auras rien à payer, tu pourras partir quand tu le voudras, tu pourras faire ce que tu veux Kienan. Ne le fais pas pour toi, fais le pour moi, je t’en pris. » Elle posa son front sur le sien, fermant les yeux. Elle était vraiment exténuée. « S’il te plait.. » Elle sentait le souffle de Kienan sur sa figure. Il tremblait encore, elle aussi. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux. Elle ne voulait pas voir son expression, ses yeux, rien. Elle attendait juste d’entendre sa voix. Sa voix qui lui dirait « D’accord. ».
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA - Page 2 EmptyJeu 19 Mai - 0:18



WHAT IF I FALL AND LET YOU DOWN ?
I've always tried to work this out... But I'm feeling down, and I don't know why.
KIENAN&NINA


— Si, tu peux.

Têtue, naïve Nina. Il sourit faiblement. Non, il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas du tout. Cet endroit était un refuge, certes -et un refuge ne devait-il pas être au fond un endroit où l'on se sent bien ?- mais y habiter n'était pas possible. Il n'avait pas les moyens. Son père n'accepterait jamais de lui payer la moitié d'un tel appartement. Et il ne voulait pas peser encore sur Nina, un poids, un poids terrible sur ses épaules. Il n'était qu'un poids. Et il détestait cela. Pourtant il aurait aimé, il aurait voulu - oh oui ! Il aurait tant voulu pouvoir dire simplement oui. Un simple d'accord, un hochement de tête sans aucune arrière pensée, comme un consentement tout à fait normal lors d'un mariage. Deux époux, deux amis. Il la connaissait depuis longtemps, il avait appris à la connaître, à l'aimer, à la découvrir, à la décevoir, à la rendre fière. Il était une partie d'elle. Et elle était une partie de lui. C'était aussi simple que cela. Et aussi compliqué.
Il la regarda longuement, hésitant à briser ce moment étrange. Étrangement beau. Dérangeant. Unique.
Oui, unique.
Mais ils étaient uniques, au fond. "Arrête, t'es ridicule. Tout le monde est unique, merde". Mais non, tout le monde ne l'est pas ; il n'y a que très peu de gens qui le sont. C'est tellement plus facile d'être quelqu'un d'autre. Le monde est un jeu. Et tout le monde y joue. Il la sentit lui échapper, partir loin de lui le visage dans ses mains
Ses mains fermées -
Et il a mal -
Et il se dit putain
Putain.
Putain je suis vraiment qu'un pauvre -
Un pauvre con.

— Tu n’auras rien à payer, tu pourras partir quand tu le voudras, tu pourras faire ce que tu veux Kienan. Ne le fais pas pour toi, fais le pour moi, je t’en prie.

Il la regardait toujours. Je t'en prie ! Dans sa bouche, c'était une torture. Elle ne devait pas avoir à lui dire ça, jamais. Je t'en prie. Je t'en prie c'est pour les connards, c'est pour ceux qui ne réalisent pas à quel point une fille c'est précieux, c'est beau et c'est bien mieux qu'on ne le sera jamais. Une fille. Et surtout une amie, une amie d'enfance. Un bout de lui. Sans doute un des meilleurs morceaux qu'on puisse trouver, au fond. Le meilleur, Kienan ? Peut-être bien...
Et il ne savait pas quoi dire. Rester ? Mais rester était impossible. Il serait un fou de rester. La mettre en danger ? Impossible, insupportable. Et se droguer parfois, ici, devant elle, comme il venait de le faire ? Terrible. Boire, fumer, polluer ce qui semblait son refuge ? Et apparaître à ses yeux comme celui qu'il était vraiment ? Il ne voulait pas, ne pouvait pas, même si au fond tout son être criait ce désir de rester, rester toujours, ne jamais partir surtout. Il n'écoutait pas son coeur, il écoutait sa raison, et même son coeur qui désirait rester ne voulait pas décevoir Nina.
Fatigué, il était fatigué.
Et il sentait la fatigue chez elle aussi.
Sa fatigue, son front contre le sien, son odeur. Il frémit.

— S’il te plaît..

Sourire... triste. Exténué. Il n'en pouvait plus de lutter. De faire du mal en pensant faire le bien. Il l'aimait. Ne pas la décevoir ; c'était le seul mot d'ordre, la seule lutte, ce vers quoi il tendrait, toujours, toujours. Pour le reste de sa pauvre vie de gosse de riche perdu, rebelle qui décevait tous ceux qui croyaient en lui. Même pas capable de la garder elle. Même pas capable de la faire se sentir fière de lui.
Incapable.

— Juste cette nuit, hein ?

Il sourit encore un peu, et malgré la fatigue, malgré la côte qui faisait mal et qu'il sentait bien plus qu'il n'aurait voulu l'admettre, il la prit dans ses bras et la porta doucement, faisant le tour du petit appartement. Jusqu'à la chambre de Nina. Il la déposa sur son lit, murmure, soupçon d'amour, souffle.

— Il faut dormir. Il faut dormir pour moi.
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