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non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN

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MessageSujet: non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN EmptyVen 29 Avr - 16:31

non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN Fehrp1
(c) adastra
.SOAN & ANDREAS.
.NON TOUT NE SE FINIT PAS COMME CA.

Deux mois. Deux longs mois que Soan et moi étions séparés. C'était bien la première fois que j'étais autant affecté par une rupture. Peut-être parce que c'était la première fois que j'étais tombé amoureux de quelqu'un. Pourtant c'était moi qui avait mis fin à notre histoire avec regret bien entendu. De toute façon si ce n'était pas moi, ce serait Soan qui m'aurait plaqué. Et je préférais largement éviter de me faire larguer. Je ne m'étais jamais fait larguer jusqu'à maintenant et je n'avais pas l'intention que ca m'arrive. Allongé dans mon lit, les couvertures dans tous les sens, j'émerge avec lenteur. La vieille j'ai du encore trop picoler. Résultat des comptes, je me tape un énorme mal de crâne. J'ouvre un oeil et grimace à cause de la luminosité ambiante qui n'arrange rien à mes maux de têtes. Je laisse échapper un grognement de mécontentement et décide de me retourner dans mon lit afin de me caler correctement contre mon oreiller en passant mes bras sous ce dernier. Seulement je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait quelqu'un d'autres dans mes draps. Tout du moins ma mémoire défaillante ne s'en rappelait pas. Je lève un sourcil et fixe quelques secondes la blonde allongée à coté de moi avant de pousser un soupire de lassitude. Je finis par me redresser et m'assied sur le rebord du lit avant d'enfouir ma tête entre mes mains. Depuis notre séparation j'avais repris ma vie d'avant. Autrement dit deux fois plus de soirées, d'alcool, de drogue et de nanas que je mettais dans mon lit sans pour autant me souvenir de leur nom. Rapidement je sens une main s'aventurer sur mon épaule et le contact d'une peau chaude contre mon dos. Je relève alors la tête et jète un coup d'oeil derrière moi. D'un mouvement d'épaule je vire la blondinette et grimace avant de me lever brutalement du lit. J'enfile un caleçon qui traine sur le sol – au motif de l'Union Jack je vous prie – et attrape mon paquet de clopes pour m'en allumer une. « T'as deux minutes pour prendre tes fringues et te tirer sinon je balance tout par la fenêtre. » Je balance après avoir inspiré une bouffée de fumée. Vu la tête qu'elle tire, la gonzesse en question ne devait pas s'y attendre à celle-là. « C'est une blague ?! » Je roule des yeux affiche un sourire en coin. « J'vais prendre une douche, et 'vaut mieux pas pour toi que tu sois encore là quand j'en ressortirais. En plus, j'aime pas les blondes. » je lui cingle avant de quitter la chambre à coucher. En fait ce sont surtout ses seins que je n'aimais pas.

La serviette de bain attaché négligemment autour de la taille, j'évite les cadavres de bouteilles de bières, de boites de pizzas – sans compter les restants de poudre - et de paquets de clopes qui trainent un peu partout dans mon appartement. Ouais c'est vraiment le foutoir ici. Avant j'avais mon Soan qui tenait un minimum vivable mon appartement, mais maintenant qu'il n'était plus là je ne vois pas pourquoi je me ferais chier à faire le ménage. Premièrement je n'avais pas le temps et puis deuxièmement, je n'avais que des coups d'un soir alors qu'est-ce que cela pouvait bien leur foutre que mon appartement soit en bordel ? On ne visitait que mon lit rien d'autre. Mon emploi du temps était très organisé. De vingt heures à environ huit heures du matin je tapais soirée avec des potes, on se défonçait jusqu'à ne plus tenir de bout et de huit heures trente – je m'accorde une demie-heure pour m'envoyer en l'air quand même – à environ dix-neuf heures je dors pour récupérer. Et ensuite c'est repartit pour un tour. C'était comme ca depuis deux mois. Je vivais à deux cent à l'heure. Il y a des fringues qui traines un peu partout alors je les examines sous toutes les coutures afin de voir si je peux en tirer quelque chose. Au hasard j'enfile un jean noir et un T-shirt – trois fois trop grand – à l'effigie des Ramones. Assis tranquillement sur le rebord de ma fenêtre je fume une nouvelle clope et tente de dessaouler. Le temps est pourrit et les gens se pressent pour ne pas rester sous la pluie. Au contraire, moi je vais aller sous cette pluie et mettre ma putain de fierté de côté pour aller retrouver Soan. J'en ai marre d'être là, comme une âme errante, avoir l'allure d'une épave, d'un vieux junkie à me taper n'importe qui, alors que la seule personne que je veux avec moi est Soan. C'est fou de constater à quel point on peut tomber très bas lorsque l'on se retrouve seul, sans la personne que l'on aime. J'avais beau faire le mec insensible, celui à qui ca ne faisait ni chaud ni froid, mais en réalité j'étais mal. Vraiment mal. Je compensais le manque de Soan avec l'alcool et autres substances néfastes.

Balançant mon mégot par la fenêtre, je descends de mon perchoir pour enfiler ma veste en cuire qui traine sous une montagne de bordel et quitte mon appartement en claquant la porte. J'aime pas ce temps. D'autant plus que je suis le genre de personne à chopper toutes les conneries qui trainent alors d'ici deux jours je vais me taper une bonne grippe c'est sur et certain. Le col de ma veste remonté et les mains dans les poches, je déambule dans les rues presque désertes de la ville pour rejoindre la résidence dans laquelle vit mon ex petit-ami. Finalement j'arrive plus rapidement que je ne le pensais à destination. Il me faut bien cinq minutes pour me décider à entrer. Peut-être qu'il n'est pas là après tout. Tant pis, je l'attendrais jusqu'à ce qu'il revienne. J'inspire un bon coup et entre dans l'immeuble, direction l'appartement de Soan. En quelques secondes j'arrive devant sa porte. D'un geste qui se veut hésitant je frappe sur le bois de la porte, sentant la boule d'angoisse monter petit à petit. « Soan...C'est moi. ».

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MessageSujet: Re: non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN EmptyVen 29 Avr - 17:48


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Deux mois sans nouvelles d'Andy. Je n'avais pas cherché à en prendre, je ne voulais même plus être au courant de son existence. Tout ce qui pouvait le concerner, de près ou de loin, je l'évitais. C'était assez dur comme ça pour que je continue à me plonger dans les souvenirs communs. Il aurait très bien pu quitter le pays, je n'en aurais rien su, et à vrai dire, je m'en foutais totalement. Enfin non pas exactement, mais je cherchais à m'en persuader. Et quoi de mieux, pour oublier une personne, qu'en fréquenter une nouvelle ? Tout début de matinée, le soleil n'est pas encore totalement levé, juste de quoi éclairer suffisamment la chambre dans laquelle je me trouve. Elle est plutôt spacieuse, et le lit est des plus confortable. Grand, de la place pour trois personnes aux moins, des draps blancs, une forme ronde. Tout a une forme ronde dans cet appartement. Moderne, contemporain. Comme si le type qui le louait, avait ouvert une page d'un magasine ikéa et l'avait reproduite telle quelle. C'est beau, sûrement le premier truc que je m'étais dit en entrant ici. Je jette un coup d'œil à ma gauche, mes yeux parcourant la courbe d'un dos dénudé ; m'arrêtant jusqu'à la ceinture de son jean, cachant la deuxième partie de son corps dans une fausse pudeur. Il a mon âge, sûrement un peu plus. Grand, des cheveux brun, plutôt maigre, quelques tatouages par ci par là et un sourire à tomber. Il aurait sûrement figuré parmi les plus grands coureurs de jupon s'il n'avait préféré les hommes. Keaten m'aidait à oublier Andy, à me le sortir un peu de la tête, l'espace de cinq ou dix minutes. Keaten était aussi devenu mon dealer non officiel. Rencontré il y a un peu plus d'un mois dans un bar, il m'avait payé une ou deux bières avant de m'amener ici, m'offrant quelques lignes pour finir la soirée, commencer une nouvelle journée. Je passais la moitié de mes semaines chez lui, à m'envoyer ligne sur ligne avant de lui permettre de tirer son coup. Il me parlait de sa vie, de sa salope de mère qui l'avait exilé aux États Unis, lui qui venait d'Australie. De ses rêves d'avenir et de toutes la coke qu'il pourrait me refiler gratos si je continuais à le voir. Il avait dû évoquer la possibilité de se mettre en couple une ou deux fois. Je ne l'écoutais pas vraiment, ayant pris le réflexe de hocher la tête à chacune de ses paroles. La majorité du temps, quand j'étais ici, j'étais trop défoncé pour penser correctement. Ce que je cherchais avant tout, c'était à oublier Andy. Rester tout le temps chez moi, c'était un coup à me vider des bouteilles de whisky seul dans mon coin, avant de crever d'un coma éthylique. J'arrivais pas à faire face. Je pensais pouvoir mais au final, c'était beaucoup plus dur que ce que j'avais pu imaginer. Keaten relève les yeux vers moi. Il tient un espèce de petit miroir sur lequel il a préparé un ligne, me le tendant avec un léger sourire. Je me penche dessus, attrape le billet déjà roulé qu'il me présente et laisse la poudre blanche s'infiltrer dans mes narines. Je me redresse, penche légèrement la tête en arrière en frottant mon nez du revers de la main. Keaten se lève, mains sur les hanches. Il est toujours trop joyeux. Contraste avec moi. « Tu restes aujourd'hui hein ? On pourrait regarder un film. J'ai été louer Usual Suspects hier, pendant que tu dormais. Tu l'as jamais vu au moins ? » Je laisse échapper un soupire et me lève à mon tour. « Je rentre chez moi, j'ai des trucs à faire. Je repasses peut être ce soir. » J'attrape un tee shirt, un des miens ou un des siens, j'en ai rien à foutre et ouvre la porte d'entrée. Avant de m'en aller, je me retourne vers lui, pointe de l'index le DVD qu'il tient à la main et lance avec un léger sourire. « Au fait, Kevin Spacey … C'est lui Keyser Söze »

Je n'aime pas être chez moi. Je n'ai jamais été ultra sociable mais en ce moment, j'en avais cruellement besoin. Est ce que j'irai mieux le mois prochain ? Peut être, peut être pas. Je n'en savais rien. Ce dont j'étais persuadé pour l'instant, c'est que rester enfermé chez moi, me couper à tous mes amis ou nouvelles connaissances, était le meilleur moyen pour moi de sombrer. Andy me manquait, Andy je le détestais aussi fort que je pouvais l'aimer. Oui, fréquenter une sorte de dealer, c'était sûrement pas le meilleur moyen de remonter la pente. Il fallait du temps, un point chez tout. Mais Andy, c'est comme une plaie qui ne veut pas se refermer. Une vieille maladie qui revient vous voir au bout d'un moment, juste quand on pense arriver à en guérir. Cela doit faire deux bonnes heures que je suis rentré chez moi. Je suis assis à mon bureau, à revoir une leçon que je connais déjà par cœur. Il y a du bruit dans le couloir, et quelqu'un s'arrête à ma porte, pour y frapper quelques coups hésitants, désordonnés. Je relève la tête, commence à me lever pour ouvrir quand la voix du visiteur me glace. « Soan...C'est moi. » Cette fois, je la reconnaitrais entre mille, même après les deux mois à pointer aux abonnés inconnus. Je m'approche tout de même de la porte d'entrée, recule finalement de quelques pas avant de lancer, d'un ton sec. « Dégage, je ne veux pas te voir. »
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MessageSujet: Re: non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN EmptyVen 29 Avr - 22:28

Cela faisait maintenant quelques temps que je réfléchissais à l'éventualité d'aller retrouver Soan afin de le récupérer. C'était bien simple, je ne pouvais plus vivre comme ca. Il me manquait tellement que c'en était presque invivable. Etant de nouveau célibataire, je pensais que de faire la faire me permettrait de faire de nouvelles rencontres et donc par la même occasion trouver quelqu'un d'autre qui pourrait remplacer Soan. Seulement il y a comme un hic. Soan est totalement irremplaçable. Et même avec toute la volonté du monde je n'y arrive pas. Ce sont surtout les premières semaines qui ont été très difficiles pour moi. Avec Soan nous avions nos petites habitudes et c'était comme si il vivait avec moi puisqu'il passait le plus clair de son temps à mon appartement. On formait un vrai petit ménage lui et moi. Alors quand je rentrais le soir et que je retrouvais l'appartement vide, je dois avouer que ca me faisait tout drôle. Pour être honnête, dans les premiers temps j'ai pensé à m'acheter un chien. Comme ca il me ferait la fête quand je rentrerais et je me sentirais moins seul. Finalement j'ai opté pour l'idée de ramener chaque soir une personne différente dans mon plumard. M'enfin bon. C'est uniquement pour m'amuser et passer le temps. En fait c'était juste une habitude à reprendre. C'est vrai, je faisais ca tout le temps avant de rencontrer Soan alors je pouvais très bien reprendre mon petit traintrain de célibataire sans problème. Mouais. Ca c'est ce que j'essayais de me persuader. Parce qu'il ne faut pas croire, une fois que l'on goute aux joies de la vie à deux on ne s'en passe plus. Tour du moins pour ma part c'était de cette façon que je le ressentais. J'étais bien avec lui. Il n'y avait qu'avec Soan que je ne m'étais jamais aussi senti bien dans un couple et je veux que tout redevienne comme ca. Que l'on passe des nuits entières à fumer comme des pompiers, boire tout ce qui nous passe sous la main, jouer à des jeux vidéo et dormir dans les bras l'un de l'autre. Ouais, c'est ca que je veux. Rien d'autre.

Déterminé à reconquérir l'amour de ma vie, je me décide à pénétrer dans la résidence. En réalité je ne savais pas trop si je préférais qu'il soit là ou pas. Mon coeur bat à tout rompre lorsque je me décide enfin à cogner contre la porte. J'attends quelques instants, n'entendant pas de bruit. Je m'apprête à faire demi tour pensant que Soan ne se trouve pas là, lorsque soudain, sa voix se fait entendre. « Dégage, je ne veux pas te voir. » Réaction plus que prévisible. Je m'étais même attendu au fait qu'il tire avec un flingue à travers la porte comme l'aurait fait son paternel. Mais non, Soan était tout de même un peu plus civilisé. Il se contente donc de gueuler sur un ton mauvais. En même temps je ne m'attendais pas à ce qu'il m'accueil avec des fleurs, un tapis et encore moins qu'il me saute dans les bras en entendant le son de ma voix. Machinalement je me pince la lèvre inférieure et colle mon front ainsi que ma main droite contre le bois de la porte. Je soupire et ferme quelques instants les yeux. Je ne sais même pas comment m'y prendre pour ce genre de truc. Je n'ai jamais eu aller chez quelqu'un pour le reconquérir. C'est bien la premiere fois que je rampe devant quelqu'un de cette façon là. Ce sera d'ailleurs la dernière fois. J'ai quand même ma fierté. Mais là, c'est bien parce qu'il s'agit d'une situation d'urgence, qu'il s'agit de Soan. Sinon il serait allé se faire foutre depuis longtemps pour oser me repousser comme ca. Bon, en même temps je l'avais trompé, avait refusé de m'excuser en lui affirmant qu'il valait mieux tout arrêter entre nous. Alors quand j'y réfléchis bien, il a de quoi être remonté contre moi.

« Bébé s'il te plait...J'suis désolé... » Dis-je sur un ton qui se veut presque désespéré. « Tu...Tu me manques...J'peux pas continuer comme ca. J'ai besoin de toi. » J'enchaine sur le même ton. Putain, je les sens ces putain de larmes qui me brûlent les yeux. C'est vraiment pas le moment pour se mettre à chialer ! Comme si je n'étais déjà pas assez ridicule franchement. « Soan je t'en supplie...J'peux pas vivre sans toi. Je sais que tu me déteste pour ce que je t'ai fais mais je regrette sincèrement. » Pour une fois dans ma vie, j'étais sincère dans ce que je disais. « Je t'aime plus que tout. » C'était un truc que je ne lui disais pas souvent. J'avais toujours bloqué sur le fait de révéler mes sentiments à quelqu'un. « De toute façon je resterais là jusqu'à temps que tu m'ouvres ! » je gueule à travers la porte. Si il fallait que je campe sur son paillasson pendant trois semaines je le ferais !
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MessageSujet: Re: non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN EmptyVen 29 Avr - 23:16


De mon côté aussi, la vie sans Andreas était difficile. Au fond, ce qui me faisait le plus mal, c'était de ne plus le voir, de ne plus sentir ses bras autours de mes épaules, ses mains sur mes hanches chaque matin. Pas le fait qu'il ait couché avec quelqu'un d'autre. Bien entendu, je n'arrivais pas à le digérer, d'ailleurs, je ne me posais même pas la question sur à quoi il occupait ses nuits depuis qu'il avait retrouvé son statut de célibataire. Mais la journée, quand je me mettais à penser à lui, ce n'était en général pas pour me dire qu'il avait baiser n'importe, mais plus qu'il n'était pas là. C'était lui qui m'avait dit de dégager, me prenant de vitesse. Fallait en conclure qu'il en avait eu marre de la vie de couple. En même temps, on se l'était souvent dit, quand on était encore tous les deux libres de notre côté, que le célibat ou les couples libres – à la rigueur – c'était le pied. Que la vie de couple c'était totalement étouffant. Je le pensais dur comme fer, mais plus les semaines étaient passées, plus je m'étais dit que lui et moi, malgré nos passés respectifs, ça aurait pu marcher. Et encore une fois, comme de lui faire confiance, je m'étais trompé en beauté. Il m'avait complétement anéanti. Si encore j'arrivais à l'oublier, façon eternal sunshine, j'aurais pu tourner la page, arriver à me faire une nouvelle vie. Mais chaque petit détail me le rappelait, c'était comme un nouveau coup à chaque fois. Les souvenirs, c'est ce qui blesse le plus. Mais avec le temps, on finit par s'habituer n'est ce pas ? En tout cas, l'entendre frapper à ma porte est sûrement une des dernières choses auxquelles je me serais attendu. Il venait pourquoi ? Enfoncer le couteau dans la plaie ? Me dire qu'il c'était bien marré le jour où il m'avait dit qu'il m'avait trompé ? Andy était tellement mauvais parfois que ça ne m'aurait pas étonné ce genre de comportement. J'avais bien vu comment il c'était comporté avec ses coups d'un soir ou différents exs quand nous n'étions pas encore ensemble. Quand il voulait, Andy était une vraie ordure mais jusqu'à présent, jamais avec moi. Même son annonce n'avait pas été des plus violente – violence sur l'échelle d'Andreas j'entends -. Là c'était peut être le coup de grâce, il c'était peut être rendu compte qu'il n'avait pas atteint la dernière barre de son échelle la dernière fois.

Debout, au milieu de mon couloir, je reste les bras ballants à regarder la porte, pris par un mélange de haine et de tristesse. Tout ce que je trouve à dire, c'est de lui demander de dégager. Je n'étais même pas en état de trouver une vanne pour le faire plus subtilement. J'en avais marre de ces combats, tout le temps. On se faisait parfois la guerre en étant en couple, maintenant on n'avait plus rien à faire l'un avec l'autre, il pouvait me laisser tranquille. Plus de bruit de l'autre côté de la porte. Je passe une main sur mon visage, aspirant une grande bouffée d'air pour éviter de craquer une nouvelle fois. Mon espoir, qu'il soit repartis ne dure que quelques secondes. « Bébé s'il te plait...J'suis désolé... » J'ai l'impression que mon cœur est sur le point de lâcher. Au lieu de me sortir une de ses fameuses répliques cinglantes, Andy a un ton hésitant, plaintif qui ne lui ressemble pas. « Tu...Tu me manques...J'peux pas continuer comme ca. J'ai besoin de toi. » Les larmes me montent instinctivement aux yeux, et j'avance doucement vers la porte, posant mon dos dessus. Le dernière rempart face à Andreas. « Soan je t'en supplie...J'peux pas vivre sans toi. Je sais que tu me déteste pour ce que je t'ai fais mais je regrette sincèrement. Je t'aime plus que tout. » Ça ne lui ressemble tellement pas, de parler comme ça. « De toute façon je resterais là jusqu'à temps que tu m'ouvres ! » Je ne sais pas quoi faire. D'un côté, j'ai envie de lui ouvrir, j'ai envie de croire à ce qu'il me dit. Mais d'un autre côté, après ce qu'il m'a fait, qu'est ce qu'il ne va pas recommencer dès demain ? Je finis par poser la main sur la poignet, pour ouvrir la porte. La vision d'Andy sur mon palier me glace. Il a énormément maigri, et des cernes grisâtres sous les yeux. Une vraie loque, rien à voir avec celui qu'il était il y a encore deux mois. Cette vision me donne encore plus envie de pleurer, de refermer la porte et me faire une ligne, ou n'importe quoi pour m'occuper l'esprit. Comment est ce qu'on a pu en arriver là ? Je reste quelques secondes de plus, à le regarder avant de détourner le regard, et de sortir d'une voix qui se veut sèche malgré les trémolos. « Je veux que tu partes, tout de suite.» Je tourne le visage, mordillant ma lèvre inférieure. Cette fois, je ne vais pas me mettre à pleurer, même si l'envie ne manque pas. « Moi aussi je t'aime … mais t'as tout gâché. » Nouveau regard à mon ex petit ami. « Laisse moi tranquille Andy. S'il te plait. » c'était assez dur comme ça.

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MessageSujet: Re: non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN EmptyDim 1 Mai - 14:44

Avant de venir voir Soan, je m'étais préparé à la possibilité qu'il ait trouvé quelqu'un d'autre avec qui partager sa vie. Je crois d'ailleurs que j'en aurais crevé si je l'avais vu aux bras d'une autre personne que moi. Parce que oui j'avais merdé, j'en étais parfaitement conscient et je savais qu'il méritais d'être avec quelqu'un qui ne le traiterait pas de la façon dont j'ai pu le faire lorsque nous étions ensemble. Quoi que même avant que nous soyons en couple, on ne peut pas dire que j'étais très tendre avec lui. Peut importe, j'avais l'intention de me racheter quoi qu'il arrive. Pour Soan, je savais très bien que ca avait été quelque chose de très difficile que de s'afficher avec moi aux yeux de tous. De montrer que nous étions un couple. Il avait eu peur du regard et du jugement des autres alors que pour ma part je m'en fichais royalement. Et je m'en étais tellement foutu que j'avais fait la pire connerie du siècle en allant voir ailleurs. C'que je pouvais être con par moment, mais vraiment ! Il faudrait que je prenne le temps d'analyser les choses et de voir les conséquences que ca aura sur ma vie. Car si je n'avais pas foncé cette baissé en me laissant aller avec ma meilleure amie, nous serions toujours ensemble et je ne me battrais pas pour tenter de le récupérer. Pour être franc, je crois que si j'avais été lui, je n'aurais même pas répondu à la porte. Ou alors j'aurais appelé les flics pour le faire dégager. Mais Soan je le connaissais que trop bien et je savais qu'il n'était pas du genre à agir ainsi. Pas avec moi en tout cas. Dans le pire des cas je risquais de me prendre son poing dans la gueule ou bien divers projectiles qui lui passerait sous la main. Mais bon, on avait l'habitude de ce genre de truc alors au final je finissais par être presque insensible.

N'étant pas du genre à baisser les bras, je ne dégage pas de son paillasson comme me l'ordonne pourtant mon ex petit-ami, mais au contraire je continue mon petit numéro de l'amoureux transi et désolé. Quoi que, ce n'est pas vraiment un numéro puisque c'est ce que je ressens vraiment en ce moment même. Je dois avoir l'air d'un minable à le supplier de cette façon là, mais je m'en moque totalement. Tout ce que je veux c'est que Soan se décide enfin à ouvrir cette putain de porte et que l'on règle cette histoire une bonne fois pour toute. Sincèrement, je suis à deux doigts de désespérer vu qu'il ne me répond toujours rien face à tout ce que je lui dit. Pour une fois que je lui avoue tout ce que j'ai sur le coeur. Voilà pourquoi je ne m'étais jamais vraiment mis en couple auparavant. Tout du moins j'évitais les relations qui duraient plus de quarante-huit heures. C'était parce qu'au bout du compte je savais qu'on finissait par souffrir. Alors que je m'y attends le moins, la porte d'entrée finit par s'ouvrir, laissant apparaître mon ex petit-ami aux traits tirés. Je crois qu'il a un peu maigri d'ailleurs. Je prends appuie contre l'encadrement de la porte et le regarde dans les moindres détails. Soan détourne rapidement son regard du mien et me sors sur un ton sec « Je veux que tu partes, tout de suite.» A l'entente de cette phrase je ne peux m'empêcher de grimacer. « Tu ne peux pas ouvrir la porte et ensuite me demander de partir putain ! » Dis-je en haussant le ton. Mais cela ne permet pas de cacher ma voix légèrement tremblante par la peur qu'il me rejète pour de bon.

« Moi aussi je t'aime … mais t'as tout gâché. » A vrai dire je ne préfère retenir que la première partie de la phrase. Il m'aime encore c'est toujours ca. Rien que d'y penser je me sens soulager d'un poids. Tout n'est peut-être pas perdu. « Putain mais moi aussi je t'aime Soan ! C'est toi qui est entrain de tout gâcher en me demandant de partir alors que j'ai mis ma fierté de coté rien que pour toi. Pour qu'on puisse tout recommencer zéro ! » Je m'exclame en m'approchant d'avantage de lui afin de poser mes mains sur sa taille et rapprocher mon visage du sien pour effleurer ses lèvres. « Laisse moi tranquille Andy. S'il te plait. » Il me repousse ? Je fronce les sourcils et reste figé. « Non. » Dis-je sur un ton sec. J'ai le coeur qui s'emballe. Peut-être un peu trop d'ailleurs. Je pose ma main droite sur ma poitrine et me courbe avant de grimacer de douleur. Cela faisait maintenant plusieurs semaines que je ne prenais plus mes médicaments pour le coeur et je crois bien que ce dernier commence à ne plus pouvoir tenir la cadence infernale que je lui fais mener depuis deux mois. C'est vrai que je n'avais pas penser au coup de la crise cardiaque pour reconquérir mon ex petit-ami. Comme quoi la nature peut-être bien faite par moment. Trèves de plaisanteries. « Putain Soan fais quelque chose, ca me ferais vraiment chier de claquer sur le devant de ta porte vois-tu. » Dis-je tout en me laissant tomber le long du mur et en laissant échapper un grognement de douleur.
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MessageSujet: Re: non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN EmptyLun 9 Mai - 0:26


Nous deux, on avait fini par former un tout. On n'allait plus vraiment l'un sans l'autre. Fallait juste nous voir, là, l'un en face de l'autre à nous éviter du regard. On avait tous les deux maigris. Pas de deux petits kilos, pas comme si on avait juste sauté un ou deux repas … non, on avait presque la peau sur les os. Et à la base, nous étions très loin d'être gros. On avait des putains de cernes sous les yeux, les traits tirés comme si on dormait plus, ou rien que d'un œil. Et qu'on comblait le vide d'une ou deux heures de sommeil par une ligne ou deux de poudre blanche ou d'amphet. On se laissait couler quand on était loin de l'autre trop longtemps. C'est comme son appart, j'avais pas besoin de mettre les pieds dedans pour savoir qu'il c'était transformé en foutoir sans nom. J'étais pas la bonne d'Andy non plus, mais il faisait un petit effort quand j'étais avec lui, et je l'aidais à faire du tri aussi, c'était pas sa passion le rangement. Je laisse échapper un soupire, tourne de nouveau les yeux vers lui. J'avais essayé de passer à autre chose, j'avais essayé du mieux que je pouvais. Aux côtés de Keaten, aux côtés de quelques nanas, de quelques verres de n'importe quel alcool. Un peu de dope aussi, pour réfléchir à tout et n'importe quoi sans souffrir. Mais c'était impossible, je n'arrivais pas à me débarrasser de lui. Lui dire de foutre le camp … je ne sais même pas ce que je voulais au fond. Une partie de moi n'avait qu'une envie : l'attraper par le col, le traîner jusqu'à ma chambre en le serrant contre moi …. et d'un autre côté, toute aussi forte : l'envie de lui claquer la porte au nez et de continuer la nouvelle vie que je tentais de m'imposer. A force, j'allais bien finir par m'y faire non ? Ou à crever d'une overdose au choix, ce qui dans tous les cas, mettrait un terme à toutes les options... Et au final je tranche, lui demandant une nouvelle fois de partir, sans pour autant en être très convaincu. La réaction d'Andy ne se fait pas attendre : il commence à hausser le ton, ses sourcils légèrement froncé. Je lui réponds par un sourire amer. On perd pas les anciennes habitudes hein ? Toujours à s'énerver au quart de tour quand il n'a pas ce qu'il veut. « Tu ne peux pas ouvrir la porte et ensuite me demander de partir putain ! » Et bien si tu vois, je peux totalement ! J'ai envie de lui faire une remarque, comme quoi il se trouve chez moi, que personne ne lui avait demandé de venir, ou que j'avais totalement le droit de lui demander de dégager de mon palier mais je me retiens. Gueuler après lui, ça serait revivre les divers engueulades déjà eues. Le mieux avec Andy, c'est de l'ignorer, ce que je n'ai jamais vraiment réussi à faire.

Non, ce que je n'ai jamais réussi à faire … et que je prouve une nouvelle fois en lui disant que oui, je l'aimais toujours; Bien sûr que je l'aimais toujours, je ne pouvais pas faire une croix sur lui aussi facilement. Il a l'air soulagé, l'air même … content que je lui dise ça. « Putain mais moi aussi je t'aime Soan ! C'est toi qui est entrain de tout gâcher en me demandant de partir alors que j'ai mis ma fierté de coté rien que pour toi. Pour qu'on puisse tout recommencer zéro ! » Ça me tue, ça me tue de devoir me décaler quand il s'approche un peu plus, en lui demandant une nouvelle fois de me laisser tranquille. C'est tellement compliqué, j'ai l'impression d'avoir la tête qui va exploser. « Non. » Forcément, il ne peut pas rendre les choses simples. Je laisse échapper un soupire, entame la retraite vers mon antre en reculant d'un pas quand le visage d'Andy commence à blanchir. Blanchir un peu trop rapidement d'ailleurs. Quoi, je l'ai tué par la force des mots ? Mon ex recule de quelques pas, pour chercher appui sur le mur, se laissant glisser sur le long. « Putain Soan fais quelque chose, ca me ferais vraiment chier de claquer sur le devant de ta porte vois-tu. » Putain Andy, fallait vraiment qu'il choisisse son endroit pour clamser. Deux secondes, je m'étais dit que ça faisait partit d'un plan. Andy est tellement manipulateur qu'il en serait capable, mais vu sa respiration courte, et la couleur de sa peau, il n'y a pas de doute. Putain, avec le rythme de vie qu'il avait en ce moment, c'était même étonnant qu'il n'ait pas fait d'attaque avant aujourd'hui. Sur mon pallier, fallait croire que je lui avais donné le coup de grâce. J'avais ma revanche en soit. Enfin revanche, je tenais pas non plus à ce qu'elle soit aussi puissante. Restons calme. Le voir comme ça commence à me paniquer, si bien que tout et n'importe quoi me passe en tête, surtout n'importe quoi. « Andy ! » J'avance d'un pas vers lui, pose un genou à terre pour poser une main sur sa joue, cherchant ses yeux du regard. Ils font ça à la télévision, pour vérifier s'il la personne à toujours confiance. Et ensuite … ensuite ambulance. « Reste là, je reviens ! » je me lève d'un bond, traversant ma chambre vitesse grand V pour attraper mon portable. Comme s'il pouvait se déplacer de toute manière. « Il nous faut une ambulance. The Scandels residence, appartement 304 au troisième étage. Vite, quelqu'un fait une crise cardiaque. » Une fois l'ambulance appelée, je retourne près d'Andy, à croupis à côté de lui. Je manque totalement d'air. J'ai le souffle cours, les mains qui tremble et les larmes qui commencent à poindre sur le bord des yeux. « Andy, parle moi. Reste avec moi. » je m'approche un peu plus, attrapant sa mien dans la mienne. « Je veux pas te perdre. Putain, reste avec moi. Je t'aime. » Ça y est, je sent une larme qui s'échappe. Putain d'ambulance qui met du temps à arriver. « Tu vois, même quand c'est toi qui clamse c'est moi qui panique. » j'essaye de rigoler un peu, rire vite étouffé. « Ils vont arriver. » Cette fois, je me serre un peu plus contre lui, posant mes lèvres au hasard dans ses cheveux, serrant sa main un peu plus fort.
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MessageSujet: Re: non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN EmptyLun 9 Mai - 18:43

Nous avions une sale gueule tout les deux. Je ne sais pas si Soan avait décidé de faire un régime depuis notre rupture, mais à ce rythme là il allait perdre un os. De mon côté, on ne peut pas vraiment dire que j'avais grand apétit. Chose plutot étonnante lorsque l'on connais la capacité que j'ai à engloutir tout ce qui passe devant mes yeux. C'était un peu comme si mon estomac était étirable à l'infini. Mais depuis deux mois, il n'y avait rien à faire ca ne passait tout simplement pas. Je mangeais le minimum vital point barre. Mon truc en ce moment c'était surtout de picoler jusqu'à en faire péter l'étyloteste. Il est fort possible que j'ai perdu quelques kilos puisque mes fringues sont un peu plus grande, mais ce n'est pas très important. Ce qui m'inquiète le plus c'est l'état de santé de Soan. J'me demande si il se nourrit correctement tout de même. Sans conter les crevasses qu'il y a sous ses yeux. Je crois qu'il a besoin d'une bonne cure de sommeil. Moi aussi d'ailleurs j'en ai besoin. Mais je ne suis pas certain que mon ex petit-ami soit d'accord pour que l'on y aille ensemble. Hum. Fermer l'oeil était pratiquement impossible pour moi. C'est d'ailleurs pour cela que je passais mon temps à me mettre des cuites d'enfer. Comme ca j'étais couché pour une journée entière sans me rendre compte de quoi que ce soit. Ca m'évitais de trop penser à Soan. En fait, j'étais devenu une vraie loque, une épave. Pour être franc, je ne sais même pas comment j'ai réussi à trainer ma carcasse jusqu'à l'appartement de mon ex petit-ami. L'amour. C'était la seule et unique raison qui m'avait poussé à venir ici. Même si j'étais complètement terrifié à l'idée qu'il me repousse et que je reparte encore plus désespéré qu'avant. Jamais je n'avais fait un truc pareil. Ce n'était absolument pas dans mon caractère que d'aller supplier quelqu'un de cette façon. Mais comme je savais pertinemment que Soan ne me reviendrait pas si je ne faisais pas un petit effort, il fallait que j'y mette un peu de bonne volonté de mon côté.

En parlant de bonne volonté, on ne peut pas franchement dire que Soan y mette du sien. Il n'arrête pas de me repousser et il faut bien dire ce qu'il y est, cela commence très sérieusement à me taper sur les nerfs. Il m'énerve à jouer les femmes bafouées – ce qu'il était d'ailleurs. Seulement tout ca c'était du passé et mon écart de conduite ne représentait absolument rien à mes yeux. Ce n'était qu'une erreur. Une putain de grosse erreur. J'aimais Soan plus que tout et il le savait très bien. J'suis même certain qu'il prend un malin plaisir à me torturer comme ca. Car oui c'est de la véritable torture que de m'ouvrir la porte avant de me demander de partir. Je tente alors une approche physique – en général Soan ne résiste pas à ce genre de truc – mais il continue de me repousser. C'est qu'il est devenu résistant le coco. Aurais-je déteint sur lui ? Hum. Et bien puisque c'est comme ca, moi aussi j'ai décidé de faire de la résistance et je refuse par la même occasion de bouger du devant de sa porte. Il a qu'à m'écraser entre la jointure de la porte je n'en ai strictement rien à cirer. Je ne sais pas si c'est le stresse qui me monte tout d'un coup mais mon organe principal commence à sérieusement accélérer et ca me fait un mal de chien. Ca faisait un sacré bout de temps que je n'avais pas senti cette douleur qui me comprimait tout le thorax et qui me faisait atrocement souffrir. Un malaise cardiaque. Le dernier que j'avais fait remontait à il y a maintenant deux ans environ. En plein dans le salon bondé de monde d'un pote. A croire que je choisis toujours le bon endroit pour crever.

Depuis deux mois je ne prenais plus mon traitement pour le coeur. Peut-être qu'inconsciemment c'était un acte totalement suicidaire je n'en sais trop rien. Mais je crois qu'il est maintenant l'heure pour moi de payer de mes excès en tous genres. « Andy ! » Oui c'est bien moi. Assis sur le sol et une main sur ma poitrine je grimace de douleur pendant que Soan commence à paniquer. Les yeux fermés et les sourcils fronçés je sursaute légèrement lorsque je sens un contact chaud sur ma joue. J'ouvre alors les yeux et vois Soan accroupis en face de moi. Nous restons quelques secondes à nous fixer droit dans les yeux avant qu'il ne se relève brutalement et traverse son appartement « Reste là, je reviens ! » Je roule des yeux « Merde. Et moi qui voulais aller me faire un billard. » M'exclamais-je sur un ton ironique avant de râler une nouvelle fois à cause de la douleur qui s'intensifie. Très peu de temps s'est écoulé avant que j'entende les pas de Soan revenir rapidement vers moi. Il a l'air complètement paniqué. « Andy, parle moi. Reste avec moi. » Me dit-il une fois à ma hauteur tout en prenant ma main dans la sienne. Je suis un peu surpris par ce geste au début. « C'était pas prévu dans mon scénario pour te reconquérir ca. » Quoi ? Il voulait que je parle non ? Et bien je parle. « Je veux pas te perdre. Putain, reste avec moi. Je t'aime. » Je cale ma tête contre son épaule et tente de respirer profondément. « Je sais. » Je lui souffle. « Tu vois, même quand c'est toi qui clamse c'est moi qui panique. » Je laisse échapper un petit rire. « T'en fais pas, je t'ai mis sur mon testament de toute façon. » Je lui réponds avec un petit sourire au coin des lèvres. « Ils vont arriver. » Il m'embrasse. Bon d'accord ce n'est que dans ma touffe de cheveux mais je dois prendre ca comment ? Nous sommes de nouveau ensemble ou bien il va me dégager dès que j'irais mieux ? « Vaut mieux. A moins qu'ils ne veuillent avoir un mort sur la conscience. » Dis-je sur un ton léger encore une fois. Puis je prends un air qui se veut cette fois sérieux et presque suppliant. « Faut que tu me pardonnes Soan...C'est toi que j'aime et pas quelqu'un d'autre j'te jure. »
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MessageSujet: Re: non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN EmptyMar 10 Mai - 15:51




Fallait vraiment que ça nous tombe dessus maintenant, qu'il fasse un arrêt comme ça, devant ma porte, alors qu'il venait s'excuser. Il y avait deux possibilités : soit Andy avait un ange gardien vicieux à ses côtés, qui lui permettait de garder sa fierté en le coupant dans ses excuses, soit il était totalement maudis – ou j'étais totalement maudit, au choix -. De toute façon, le seigneur devait avoir une sacrée dent contre nous pour s'acharner à ce point. J'sais pas, peut être un ancêtre qui avait merdé dans une ancienne vie, et qui nous avait refilé la poisse sur des générations. Si Andy mourrait, là … je ne sais pas ce que je ferais. Ça faisait combien de temps qu'il ne prenait plus ses médicaments ? Qu'il les avait remplacé par des pilules de MDMA ou d'amphet ? Il était complétement inconscient, ou suicidaire. L'un comme l'autre ne me surprenait pas au fond. Mais s'il mourrait... Déjà que passer ces quelques semaines sans lui avait été une grosse épreuve, s'il n'était plus là de façon définitive, je crois que je sombrerais, d'un coup, et sans moyen de me relever. Je ne me suiciderais pas, ce n'était pas mon genre. Mais coke matin midi et soir, entrecoupée d'alcool en veux tu en voilà, je finirais bien par clamser. Vite fait bien fait. Non, sans Andy, ça n'en valait plus la peine. Au final, il a bien réussi son coup. Fallait qu'il se mette à avoir des palpitations un peu trop forte devant ma porte pour que je me rende compte que je ne l'avais pas oublier, et surtout que je ne voulais pas l'oublier. J'ai besoin de lui autant qu'il a besoin de moi. J'étais blessé par ce qu'il m'avait fait. J'avais peut être un peu moins confiance en lui, mais je pouvais lui pardonner, passer dessus. Je crois que plusieurs mois l'un sans l'autre était une punition assez forte pour la continuer éternellement.

Je continue de serrer Andy contre moi, comme si ça allait le maintenir en vie. On tenait un record d'aller retour à l'hôpital tous les deux. En cinq mois, on y avait fait plusieurs passages. Et à chaque fois, on s'en était sortit. Cette fois ne devait pas faire exception. Ce qui est dingue avec ce mec, c'est que même à l'article de la mort, il continue de balancer des conneries toutes les deux secondes. Rien qu'à entendre le coup du billard quand je lui dis de rester là. C'était la phrase bateau, je sais très bien qu'il n'allait pas se relever et partir en courant. Dans d'autres circonstances, sa réplique m'aurait fait rire, j'crois qu'actuellement, j'étais un peu trop tendu pour m'arrêter dessus. « C'était pas prévu dans mon scénario pour te reconquérir ca. » Finalement, je laisse échapper un petit rire nerveux. « J'suis sûr que si, je fais semblant d'y croire pour te faire plaisir. » Doucement, je glisse mes doigts entre les siens. Ça ne faisait pas non plus partit de mon plan pour qu'il dégage définitivement de ma vie. Andy place sa tête contre mon épaule, et je passe mon bras libres autours de ses épaules. Ma remarque sur ma panique habituelle le fait rire ce qui, avec son cœur, n'est peut être pas la plus brillante de mes idées. « T'en fais pas, je t'ai mis sur mon testament de toute façon. » Ouais, toujours à raconter de la merde, même dans les pires moments. « J'espère bien, j'ai toujours rêvé de me payer un voyage aux Bahamas. » Ça doit être la peur, qui me fait dire n'importe quoi aussi. Enfin c'est peut être mieux de lui montrer ça plutôt que de paniquer et me mettre à courir dans tous les sens. J'avoue, j'ai envie de me lever et courir dans tous les sens en hurlant après cette ambulance qui met tellement de temps à arriver.... et je peux pas m'empêcher de faire une remarque. Tentative pour rassurer Andy, et me rassurer moi par la même occasion. « Vaut mieux. A moins qu'ils ne veuillent avoir un mort sur la conscience. » Je laisse échapper un soupire, mon menton posé sur sa tête. « Parle pas de ça. » Et le ton d'Andreas change de nouveau, laissant de côté son air raillard et ses blagues à deux balles. « Faut que tu me pardonnes Soan...C'est toi que j'aime et pas quelqu'un d'autre j'te jure. » En temps normal, si on était resté face à face sans la crise cardiaque, c'est le moment où je me serais mis à pleurer en claquant la porte. J'aurais fait deux trois pas à l'intérieur de mon appartement en tentant de me calmer et je serais revenu, pour embrasser Andy. Ça, ça aurait un scénario digne des feux de l'amour, le truc type des réconciliation. Sauf qu'Andy avait pensé à tout, avait revisité le scénario et y avait rajouté un peu de catastrophe. Je me décale un peu, baisse les yeux quelques secondes avant de me reconcentrer sur lui. « J'te pardonne, je t'aime. Reste en vie s'il te plait, je tiens trop à toi pour te perdre. » Est ce que j'ai bien fait de lui dire ça ? Je n'en ai absolument aucune idée. Du bruit se fait entendre de l'autre côté du couloir. Je retire mon bras des épaules d'Andy pour faire signe aux ambulancier qui débarquent au pas de course. Ils attrapent Andy pour le mettre sur un chariot, un des médecins me demandant ce qu'il c'était passé, s'il prenait un traitement et tout ce qu'ils devaient savoir pour l'hôpital. Je jette un regard sur le côté, pour apercevoir Andy se faire embarquer par les ambulanciers.
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MessageSujet: Re: non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN non tout ne se finit pas comme ca PV SOAN EmptyJeu 12 Mai - 18:27

Putain de merde. Il fallait vraiment que je choisisse ce moment là pour crever moi. C'est vrai que de passer l'arme à gauche sur le paillasson de son ex petit-ami est d'un romantique. Et le romantisme ca me connait bien entendu. Ahah je plaisante. Non, pour être sérieux ca me fait un mal de chien cette connerie. Pourquoi avait-il fallu que j'hérite du gêne défaillant de mon paternel que je ne connaissais même pas hein ? Tu parles d'un cadeau empoisonné. On ne peut pas vraiment dire que j'avais un plan précis pour reconquérir mon Soan, mais ce « petit incident » n'était absolument pas prévu au programme de la journée. Jusqu'à maintenant mon coeur avait bien tenu la route et il fallait bien évidemment – sinon ca ne serait pas marrant – qu'il me lâche aujourd'hui. J'sais pas si Dieu me puni pour toutes les conneries que j'ai pu faire, mais j'suis pas certain que je mérite la mort tout de même. Quoi que. Ahem, Soan est à deux doigts de me faire une crise d'angoisse alors je raconte que des conneries afin de « détendre l'atmosphère ». Moi aussi je flippe intérieurement. Je fais peut-être le malin comme ca devant Soan, mais au fond j'ai vraiment peur que mon coeur me lâche pour de bon et que j'y reste vraiment. Si il y a bien quelque chose que je ne veux pas, c'est laisser Soan tout seul. Je le connais trop bien et je sais qu'il ferait le con si jamais je crevais. La dernière fois que j'avais fait une crise cardiaque j'étais resté dans le coma pendant quatre jours et les médecins avaient été incapables de dire à mes parents si j'allais vraiment m'en remettre. Car avec la vie que je mène depuis quelques années entre l'alcool et les drogues diverses, j'suis presque sûr qu'un vieux de quatre-vingt-dix piges s'en tirerait mieux que moi. Plus les minutes passent et plus la douleur s'intensifie. Je ne suis pourtant pas de nature chochotte mais là j'ai envie d'hurler et de chialer tellement ca me fait mal. Même si la présence de mon ex petit-ami me rassure un temps soit peu, j'ai vraiment l'impression que je vais y rester si les ambulanciers ne se ramènent pas plus vite. C'est d'ailleurs ce que j'affirme à Soan et cela n'a pas l'air de vraiment lui plaire. « Parle pas de ça. » C'était pourtant la vérité. Je n'ai pas la moindre idée du temps qu'il me reste à partir du moment où je fais une crise cardiaque. Mes points de vie étant à présent comptés, je supplie Soan de me pardonner. J'voudrais vraiment pas mourir alors qu'il me déteste pour ce que je lui ai fait. Mais bon vous me direz, une fois que je serais mort, qu'est-ce que j'en aurais à foutre hein ? « J'te pardonne, je t'aime. Reste en vie s'il te plait, je tiens trop à toi pour te perdre. » En fait, je crois que c'est à ce moment là que mon coeur à vraiment failli lâcher. C'était la phrase que j’attendais depuis longtemps. J'me sens soulagé d'un énième poids. Je crois même qu'un léger sourire se dessine au coin de mes lèvres. Enfin ca, c'était juste avant qu'une douleur encore plus violente ne se fasse sentir dans ma poitrine, m'arrachant par la même occasion un cris de douleur que je retenais depuis trop longtemps. On a tous déjà connu après une cuite, cette sensation que l'on va crever, que l'on ne va jamais s'en remettre. Et bien c'est exactement ce que je ressens à cette instant précis. Mais en puissance 10000000. « J'vais crever Soan ! » Je m'exclame alors que des larmes commencent à rouler sur mes joues.

[…] Tout est flou dans mon esprit. J'ai l'impression de m'être fait passer sous un rouleau compresseur ou une connerie de ce genre là. Mes paupières sont tellement lourdes que je me demande si je vais arriver à les ouvrir un jour ou l'autre. J'suis presque autant défoncé que si j'avais fait la fête pendant trois jours de suite. Depuis combien de temps j'suis là ? La lumière ambiante me fait mal aux yeux alors je les referme aussitôt en poussant un grognement de mécontentement. Sans compter qu'il y a un petit « bip » constant qui commence sérieusement à m'énerver. Je ne maitrise pas totalement mes mouvements et je m'en rends rapidement compte lorsque ma main retombe violemment sur les couvertures alors que j'essaie d'enlever le masque à oxygène qui me gêne terriblement. Je fronce les sourcils et tourne légèrement ma tête sur la gauche. Je savais bien qu'il y avait quelque chose de chaud contre ma main. Soan tient ma main dans la sienne. Je bouge délicatement mes doigts et fait en sorte de serrer sa main. Il dort. Le pauvre, il doit être complètement exténué par tout ce qu'il nous est arrivé récemment. Pendant quelques secondes je le regarde dormir, assis sur une chaise la tête posée contre les couvertures. Pas franchement agréable comme position tout de même. Ce qui me surprend le plus, c'est de le voir encore là. J'aurais pensé qu'il serait partit une fois qu'il aurait su que mon état était stable ou bien que j'étais entre de bonnes mains. J'sais pas si il a sentit que j'étais réveillé mais le voilà qui commence à ouvrir les paupières. D'un geste qui se veut mal assuré je retire mon masque et lui souffle. « P'tain...J'suis défoncé mec... »
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