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Je peux très bien me passer de toi

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MessageSujet: Je peux très bien me passer de toi Je peux très bien me passer de toi EmptySam 1 Nov - 14:37

Je peux très bien me passer de toi
Kilian & William




La rentrée avait repris. Et enfin, je redonnais signe de vie en revenant jusqu’à l’université. Dés le premier jour, de nombreux étudiants m’avaient dévisagé. Pour cause, Rayan – mon fils, et moi, nous étions battus le dernier jour des cours avant les vacances d’été. Un différent qui avait fait croître davantage notre haine. J’avais perdu le contrôle, et l’avait passé à tabac jusqu’à ce qu’une ambulance le transporte jusqu’à l’hôpital le plus proche, salement amoché. Autant dire que je n’avais pas été fier, et c’est la raison pour laquelle je m’étais exilé deux mois durant, afin de me retrouver avec moi-même. Où avais-je terminé ? En Amérique centrale, accueilli par un peuple marginal qui fuyait tout contact avec le monde civilisé. On m’avait logé et nourri, sans rien demandé en échange. J’avais cependant contribué à leur mode de vie en faisant des travaux. Je m’étais même laissé tenter par des rites d’initiation pour prouver ma virilité. On me charriait gentiment en disant que l’homme blanc était douillet. J’avais prouvé le contraire même si effectivement, notre peuple s’était habitué au luxe. D’ailleurs, je n’avais donné que très peu de nouvelles, seulement à Noah et à Kenzo, afin de les rassurer.

Finalement, à mon retour et dés le premier jour de la rentrée, le directeur de l’université m’était tombé dessus, sans grande surprise. Il exigeait des explications sur mon comportement envers Rayan. Il avait d’ailleurs menacé de me virer, seulement, il lui manquait des preuves et surtout, mon fils n’avait pas lancé de plainte contre moi. Rien qui puisse faire tenir l’histoire même si, bien évidemment, nous étions tous conscients de ce qu’il s’était passé. L’université de Berkeley avait donc repris son cours, paisiblement. Il était assez difficile de revenir après une telle absence et notamment après ce qu’il s’était passé. Je n’avais pour ma part pas eu l’impression d’avancer beaucoup alors que tant de choses semblaient avoir changé ici. Je m’en rendis compte à plusieurs reprises, notamment lorsqu’au loin, je vis Kilian Salaun embrasser une femme. Là, je tombais des nues. Pourquoi ? Je refusais d’y réfléchir. Je suis hétérosexuel. Il n’y a aucun doute là-dessus. Après, effectivement, j’ai déjà eu des rapports avec Kilian. Non pas que je ne l’estime pas comme étant un homme, mais c’est lui qui m’a intéressé, sa personnalité, sa façon d’être et non pas ce qu’il pouvait posséder entre les jambes. De son côté, il aimait aussi bien les hommes que les femmes, même s’il avait été clair sur le fait que s’il pouvait coucher avec la gent masculine, il ne pouvait imaginer faire sa vie avec. Je n’aurais donc pas dû être choqué. Mais merde à la fin, qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans ma tête ? J’ai l’impression de m’être pris une gifle monumentale en pleine figure. Cailin, puis Kilian. Je semble refuser de le voir avec quelqu’un d’autre que moi, alors que nous n’avons jamais rien eu de plus que des rapports purement physiques. Et soudain, je me rends compte qu’il m’observe. Après tout, je suis en train de piquer un phare en les observant. Pourtant, dans mon esprit, c’est le noir complet. Je reprends mes esprits et me rends compte que j’affiche une mine presque dépité. Crédibilité, zéro. En quelques secondes, ma fierté naturelle reprend le dessus, accompagné de mon arrogance. J’ai un cours à donner, je passe devant Kilian et lui lance un regard hautain. Le regard hautain d’un anglais face à un français, en somme. Et pourtant, avec le temps, nous avons appris à nous apprécier, mais pas à le montrer.

Le soir même, juste après la fin de ma dernière heure de cours, je me suis rendu dans un bar. Je n’ai pas faim, j’ai juste envie de boire. Assez désespérant puisque je suis venu en moto et que je compte bien rentrer avec, malgré les quelques verres de whisky que j’ai pu avaler. Je me demande très clairement ce qui ne va pas dans mon esprit. Puis je pars sur une hypothèse : je suis attiré par les personnes que je ne peux pas avoir. Ca expliquerait tant de choses. D’abord la déception vis-à-vis de Cailin, et ensuite, voir que Kilian avait quelqu’un d’autre et que désormais, il se ficherait de ma personne, ça semblait lui donner beaucoup trop d’importance à mes yeux. Résultat des courses, j’estimais avoir bel et bien une paire de testicules entre les jambes, mais agir comme une véritable gonzesse. D’ailleurs, en parlant de femmes, je guettais les alentours à la recherche d’une proie potentielle. Il faut savoir vaincre le mal par le mal.
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MessageSujet: Re: Je peux très bien me passer de toi Je peux très bien me passer de toi EmptySam 15 Nov - 8:36




La rentrée était bien entamée à Berkeley et, pour une fois, je pense qu'elle s'annonce beaucoup mieux que les précédentes. Mon sac jeté négligemment sur le dos, je sors d'un cours de théâtre dispensé par mon père. Malgré une carrière brillamment entamée, j'ai toujours été très net sur ma vision des choses : obtenir plusieurs récompenses prestigieuses ne dispense pas d'apprendre. Je compte poursuivre les différents cursus que j'ai entamé à Berkeley, ne serait-ce que par hantise de devoir abandonner quelque chose que j'ai démarré. En sortant, je prends le temps de discuter avec Logan des modalités du tournage qui nous attend. A la faveur des Oscars, un réalisateur de renom nous a approchés avec l'envie de tourner un film fortement inspiré de notre histoire, commune et séparée. Au-delà d'y voir un moyen pour mon père de le mettre face à l'évidence de son talent d'acteur - et pas uniquement de professeur - j'y vois aussi l'opportunité de renforcer ces liens qui nous unissent désormais. La rancœur de treize années d'absence ne pourra jamais être effacée, mais nous avons appris à notre rythme à transformer cette période de nos vis en une force pour renouer. Il a très largement repris sa place de père à mes yeux, tout comme il sait qu'il peut compter sur un fils digne de ce nom. Et c'est une fois ce problème de longue date réglé que je m'aperçois de l'ouverture qui s'est provoquée en moi : cette ouverture, elle a profité à une seule et unique personne. Mackenzie. Main dans la main, nous traversons les couloirs. Grincheux et Princesse sourire, comme on pourrait nous appeler. Après des mois passés à tergiverser et m'interroger, nous commençons cette année en étant officiellement en couple. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai le sentiment que tout me sourit, qu'il n'y a rien qui pourrait obscurcir le tableau. Avant qu'elle ne parte en cours, je la retiens et l'attire contre moi pour lui voler un baiser, ma main posée dans le creux de son cou. Mackenzie, c'est l'atout bonne humeur et le charme adorable incarnés. Comment ne pas être heureux avec une femme comme elle ? Je la laisse s'en aller en lui glissant un clin d'oeil puis je tourne la tête et croise un regard familier. Clives. Clives senior, précisons-le. Avec deux fils dans la confrérie des Delta, ça vous donne une idée du peu de considération que je leur porte. Ils sont peut-être gentils, mais j'ai un mal fou à les supporter quand je les vois parader, entourés de leurs groupies, avec l'égocentrisme collé au visage. Pathétique. En revanche, avec William, les choses sont devenues radicalement différentes entre nous ces derniers mois. Ennemis, puis on se supporte, puis amants, et même amis. Une relation complexe, partie du néant, mais qui a su mûrir vers quelque chose de très agréable. Cela dit, il a dû me voir embrasser Mackenzie, ce qui n'est pas sans me rappeler qu'il a manqué des épisodes depuis les vacances. En même temps, il ne répondait jamais à son portable au cours de l'été, il a littéralement disparu. J'allais l'interpeller, mais son regard condescendant ne m'a rien apporté d'autre qu'un air blasé. Sérieusement ? Dans un soap-opéra, il aurait fait un malheur. Je secoue la tête puis je repars de mon côté, sachant que je le retrouverai plus tard.
Et ce plus tard, c'est au DNA Lounge qu'il se déroulera. Un ami m'a envoyé une photo prise dans le dos de William, au bar, seul avec un verre pour seule compagnie. J'ai esquivé les moqueries écrites pour prendre ma voiture en direction du bar pour le rejoindre. À peine arrivé, les regards et quelques discussions convergent vers moi. Si j'ai encore un peu de mal à me faire à l'idée qu'on puisse me reconnaître partout, j'ai encore davantage de difficultés à accepter de jouer le jeu. Tout le monde s'accordera à dire que la sociabilité n'est pas du tout mon point fort. J'approche du bar et m'installe juste à côté de William, comme si de rien n'était. "La même chose, s'il vous plait." dis-je au barman en désignant l'Anglais d'un mouvement de tête. Silence de plomb. William dans toute sa splendeur. Allez savoir pourquoi, mais je pense que nos coucheries répétées et sauvages ont eu vite fait de nous rapprocher au point de pouvoir identifier une bonne partie de ses réactions... Comme la contrariété et la rancœur. Je prends le verre qu'on me glisse puis j'arque un sourcil. "Tu étais où, cet été ?" Autant commencer sur un sujet un peu vague, en espérant que cela puisse lancer la conversation. "J'ai essayé de te joindre, mais faut croire que t'étais trop occupé." À mon avis, il comprendra où je veux en venir. Cela dit, il ne perçoit peut-être pas qu'à mes yeux, il n'aura pas été qu'un partenaire. Aujourd'hui, et mon père me tuerait probablement pour oser dire une chose pareille, je considère que William est un ami. Du moins, quelqu'un dont je me soucie réellement... et ils ne sont pas légion.
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MessageSujet: Re: Je peux très bien me passer de toi Je peux très bien me passer de toi EmptyDim 23 Nov - 9:29

Je peux très bien me passer de toi
Kilian & William




J’ai déjà repéré une brune et une rousse. Deux amies qui se font visiblement une sortie entre filles. Je cherche uniquement un moyen de les aborder. Non, je n’en veux pas qu’une. Oui, c’est prétentieux de ma part mais parfois, ça me fait passer des nuits de folies. Je sais que je ne pourrais pas continuer éternellement cette vie de débauche. Mais que voulez-vous ? A chaque fois que des parties de jambes en l’air découlent sur quelque chose de plus sérieux, on finit par me fuir, ou bien à allez voir ailleurs. A croire que je ne suis bon que pour m’envoyer en l’air, mais pas pour jouer le petit ami parfait. Bon d’accord, ce n’est un secret pour personne, y compris pour moi. Mais qu’on me laisse une chance de voir comme je pourrais être avec un tel rôle. Ca ferait certainement des dégâts, oui, je vous l’accorde…

Soudain, une voix familière me coupe dans mon élan. Celle de Kilian. Là, une vague de frissons parcourt ma colonne vertébrale. Génial, il ne manquait plus que ça. Je tourne la tête vers Salaun, un sourcil arqué. Comment m’a-t-il trouvé ? San Francisco est une ville gigantesque et les bars se comptent par centaines. Comment donc a-t-il pu tomber dans le même établissement que moi, à la même heure ? C’est un coup monté, bien évidemment.

Finalement, après un silence de plomb, Kilian finit par engager la conversation en voyant que pour ma part, je ne le ferai pas. Où j’étais cet été ? Longue histoire. Je ne sais pas s’il a entendu parler de mon altercation avec Rayan avant les vacances d’été. Mais je n’ai pas envie de lui demander. De toute façon, tout le monde en a déjà assez parler. Je me contente de reposer mon regard sur mon verre quand il reprend la parole. Là, enfin, un sourire arrogant se dessine sur mon visage. A croire qu’il me reprocherait de ne pas avoir répondu au téléphone. De toute façon, là où j’étais, le réseau semblait inconnu, comme toute forme de civilisation occidentale. Et puis, je ne comprenais pas vraiment pourquoi il avait tenté de me joindre. Après tout, il avait cette femme dans sa vie, maintenant. Et dans la mesure où je n’imaginais pas qu’on puisse simplement s’inquiéter pour moi, je déduisais qu’il avait seulement cherché à me joindre pour s’envoyer en l’air. D’où mon incompréhension actuelle.

- Pourquoi as-tu cherché à me joindre ? Je pensais que tu avais quelqu’un dans ta vie maintenant. A moins qu’embrasser des amis de la sorte est une coutume française.

William Clives jaloux, oui, ça peut arriver. Et un William Clives avec un égo démesuré et blessé, là, ça fait des ravages. Mes doigts tapotent, sur un rythme constant, la surface du comptoir. Mes yeux bleus croisent ceux de Kilian et s’y plonge avec insistance. Je sens la réplique fumante de la part de Salaun. Je décide donc de le couper dans son élan s’il cherche à se moquer de moi.

- Fais attention à ce que tu pourrais éventuellement répondre.

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MessageSujet: Re: Je peux très bien me passer de toi Je peux très bien me passer de toi EmptyDim 23 Nov - 10:51



Silence de mort. Génial. Je vais passer trois heures à jouer à l'assistante sociale avec un quadra réfractaire à la conversation… un deuxième verre d'alcool ne sera sans doute pas de trop, tout le monde connait mes limites en termes de gentillesse sociale. Non pas que j'ai un mauvais fond, mais disons que je suis assez maladroit quand je dois abaisser mon masque de Grincheux. Je passe une main dans ma touffe de cheveux bruns et j'attends qu'il daigne quitter son sourire moqueur typiquement britannique. C'est hallucinant de voir à quel point je peux à la fois l'apprécier et être particulièrement agacé par sa façon d'être. Difficile d'être plus contradictoire. Toutefois, les paroles qu'il m'assène enfin me laissent relativement perplexe. Je fronce les sourcils en reculant légèrement la tête pour essayer de comprendre où il veut en venir, mais tout ce qui me vient, c'est une réplique cinglante à lui balancer en pleine figure afin de le remettre en place, tout William Clives qu'il est. Il a dû percevoir le danger arriver, c'est la raison pour laquelle il plante presque brutalement son regard clair dans le mien pour chercher à me temporiser. "Parce que tu penses m'intimider, peut-être ? A d'autres." Mon ton est net, précis, cassant. On me reproche souvent de me mettre directement sur la défensive en devenant agressif, mais je n'y peux rien, c'est un mécanisme pour me protéger comme un autre. Je m'avance un peu et soutiens son regard sans la moindre terreur affichée. "Elle ne t'a pourtant jamais dérangé, cette coutume française." Dois-je faire le dos rond pour m'excuser ? Non. Non, car je sais que je ne suis pas en tort et que tant qu'il ne m'aura pas laissé l'occasion de parler, je ne le conforterai pas dans la coquille où il s'est réfugié. Je réalise que ce qu'il me renvoie, c'est l'image d'un amant jaloux et blessé, comme si je venais de lui faire une infidélité. A lui. Au coureur de jupons attitré qu'est William Clives. Sérieusement ? Il va me faire le coup du "je te boude et tout est fini entre nous ?" Je secoue la tête, agacé, et je bois une gorgée d'alcool en grimaçant légèrement. J'espère qu'il a compris le double sens de ma répartie, mais à en juger par sa tête, mieux vaudrait en remettre une couche. Je prends un air légèrement plus serein tout en demeurant sur mes gardes. "J'ai cherché à te joindre parce que je m'inquiétais de ne pas avoir de tes nouvelles, c'est tout. Parce que j'ai bêtement cru que ce serait plus correct de t'appeler pour t'informer que j'avais rencontré quelqu'un. Parce que j'avais envie d'en parler avec toi, il parait que c'est ce que font des amis entre eux." Soudainement, je me demande si cette idée que je m'étais faite de notre relation amicale ne fonctionnait que dans un seul sens. Partant d'une nuit de débauche fortement alcoolisée, j'ai pourtant appris à connaître un homme que j'ai détesté par solidarité envers mon père. Cependant, William n'est pas qu'un grand blond britannique antipathique et insociable, c'est quelqu'un qui est d'une pudeur aussi forte que sa solitude. J'ai réussi à lui trouver des qualités là où d'autres se contentent de ne voir en lui qu'un morceau de chair tout juste bon à vous faire plaisir pour une nuit, et basta. Je soupire et je tourne la tête sur le côté en observant mon reflet dans le miroir du bar, à côté de celui de l'Anglais. "J'ai entendu dire que les choses ont dérapé entre ton fils et toi, et de ce jour, plus de nouvelles. J'peux comprendre que tu aies eu besoin de t'isoler, mais de là à ne même pas répondre à mes appels parce que je m'inquiétais pour toi, il y a un monde." Je soupire et repousse le verre avec ma main. Je n'ai même pas envie de le terminer, il serait malvenu que je me ramasse en plus une cuite et que je devienne mauvais à cause de ça. Je tourne simplement la tête vers le professeur d'histoire et je l'observe avec intensité, et une pointe de colère. "J't'ai jamais considéré comme un… petit-ami. T'as quarante piges, j'en ai vingt-trois. Mais je ne t'ai jamais considéré non plus comme un banal amant que j'appelle quand je m'ennuie. Tu comprends ça, au moins, ou c'est une coutume anglaise de ne pas vouloir reconnaître ses torts ?" Dans les gencives, Clives. Fallait pas me chercher, même si j'ai voulu mettre les formes avant ça. Un Salaun reste un Salaun.
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MessageSujet: Re: Je peux très bien me passer de toi Je peux très bien me passer de toi EmptyDim 23 Nov - 20:36

Je peux très bien me passer de toi
Kilian & William




Oui, je suis intimidant, et j’en ai conscience. Tout le monde en a conscience d’ailleurs. Certes, pour certaines personnes, un simple regard déstabilise et fait trembler. Mais lorsque ça ne suffit pas, croyez-moi, je peux faire mon possible pour effrayer et intimider quelqu’un en un temps record. Kilian fait partie des personnes pour qui je dois fournir plus d’effort. Cependant, je troque mon regard perçant contre une mine arrogante accompagnée d’un fin sourire charmeur.

- Si je n’arrive pas à t’intimider, c’est que j’ai été trop gentil avec toi.

Oui, je suis en train de jouer l’amant jaloux. Ce qui est complètement stupide, j’en conviens. Je sais parfaitement que Kilian n’est pas en tord et qu’il n’a aucun compte à me rendre. Surtout à moi, le coureur de jupons. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. J’en suis conscient, mais c’est mon caractère. Mon égo est blessé, mais Salaun n’a rien à voir là-dedans. Et dans le fond, lui aussi le sait très bien. Finalement, je l’écoute enchainer ses paroles. Il a parfaitement raison. L’avouer ? Trop compliqué pour moi, mais je me dois de faire un effort. Je n’ai pas envie de me fâcher avec lui, car même si je ne l’avouerai jamais, j’ai beaucoup d’estime pour ce jeune français, et ressens pour lui de l’amitié. Peut-être un peu bercée d’illusions. La preuve en est, je n’ai jamais été attiré par les hommes. Lui m’a plus. Ce n’est pas son entrejambe qui m’a intéressé, mais bel et bien sa personnalité, piquante comme je les aime.

- Le réseau ne passait pas là où j’étais.

Je tourne la tête vers lui, conscient que sans d’autres explications, cette excuse paraissait fortement douteuse. Je termine mon verre sans le quitter des yeux, puis reprends sur un ton calme et étrangement aimable contrairement au ton coléreux que lui pouvait employer.

- J’ai été voir du pays. Tu sais qu’il existe des peuples volontairement marginaux qui ont un mode de vie et des coutumes vraiment très intéressantes ?

Au moins, ça lui donnerait une idée de ce que j’ai pu faire durant mes deux mois d’été. Mais là n’est pas la question. Je prends une mine plus sérieuse, sans pour autant devenir désagréable.

- Dans le fond, il n’est pas nécessaire d’être « correct » avec moi en m’expliquant que tu as trouvé quelqu’un. On ne sait jamais rien promis, et j’en ai conscience. On s’est bien amusé tous les deux, et je m’étais fait à cette idée. Je me plais à penser que je peux remplacer les gens comme je le désire, mais j’ai du mal à accepter qu’on me remplace, moi.

Le tord venait donc de moi et pour une fois, je l’avouais de vive voix. Inutile d’espérer, Kilian est le seul qui ait le droit à ce traitement de faveur pour le moment. Preuve que j’avais pour lui un grand respect. Finalement je lui adressais un sourire, toujours avec cette pointe d’arrogance.

- Ca, ce n’est pas une caractéristique anglaise. Seulement du William Clives.

Je commandais un nouveau verre, avant de reporter mon attention sur lui. Un regard de chieur plus tard accompagné d’un grand sourire arrogant et je reprenais avec humour :

- Mais je sais que nos parties de jambes en l’air vont te manquer.

Je savais que ce genre de remarques l’énerverait. Mais c’était du second degré, et une manière de le taquiner.


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MessageSujet: Re: Je peux très bien me passer de toi Je peux très bien me passer de toi EmptyDim 30 Nov - 12:16

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