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Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan

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MessageSujet: Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan EmptyDim 9 Jan - 1:48



J'ai un putain de mal de tête, et j'arrive pas franchement à ouvrir les yeux. Fallait forcément que je me prenne la cuite du siècle hier soir. Non, même pas une cuite, ça avait été défonce sur défonce. Je sais plus franchement ce qui m'était arrivé, par quels lieux j'étais passé ni avec qui. Hier soir, quand j'étais partis, j'avais rejoint un pote de ma confrérie, pour ce qu'il avait appelé la soirée du siècle. Un truc chiant, fallait s'en douter. Ce type était un vrai bouffon, qui se disait fêtard invétéré alors qu'il n'était même pas capable de boire deux shooters de vodka cul sec, ou tout du moins, organiser une fête potable. J'me foutais pas de lui parce qu'il savait pas boire, ça le regardait, c'était son problème, mais tu traînes pas les gens qui ont l'habitude des grosses fêtes dans des soirées à quatre ou cinq, sans aucune fille portable, et juste un pack de trente à te partager. Non, non, c'était franchement pas pour moi. Enfin bon copain, je lui avais laissé le bénéfice du doute, je l'avais suivi. J'aurais pas dû ; j'aurai pas dû pour deux raisons : premièrement parce que c'était bel et bien la soirée pauvres meufs, pack de bière à partager et sans ambiance, et deuxièmement, parce qu'il y avait eu une fille, une seule et unique, qui se faisait chier comme moi, qui faisait pas partit de ce monde de petit joueur. Chloé. Assise dans son coin, sur le rebord de la fenêtre, elle avait enchaîné clope sur clope jusqu'à ce que je vienne lui en taxer une. Elle m'avait d'abord renvoyé chier, mais après quelques minutes à parler, son paquet – et plus tard ses cuisses – m'avaient été ouverts. Baiser dans la chambre des parents du type qui organise, c'est pas franchement classe, mais il n'y avait que ça à faire. On se faisait chier, et nos hormones nous travaillaient. Une fois la baise terminée, on se faisait chier de nouveau, alors elle m'avait glissé à l'oreille qu'elle connaissait une boîte sympa. Ok, Chloé, j'te suis. Et voilà comment je m'étais retrouvé au Lord John, ce pub anglais en périphérie de ville. Hum, c'était ni un lieu branché, ni un truc mal famé. C'était entre les deux quoi, les types du centres venaient en début de soirée, ceux de la banlieue prenaient le tour quand les deux heures étaient terminées. Musique rock, bière à volonté, et vodka. Chloé m'avait proposé un billard, et trop bourré, j'm'étais forcément fritté avec un type. Heureusement qu'une nana, Megan, est venue s'interposer entre nous. Chloé est partie dans les chiottes avec le type et je l'ai pas revue de la soirée. A la place, j'avais Megan, une jolie latina qui m'a payé quelques verres de plus avant de m'emmener voir ce qui se passait dans le coin sombre de l'arrière boite. Hum, à Chloé, j'avais préféré les charmes espagnols. Une fois la baise terminée, on a recommencé à se faire chier, alors elle m'a doucement glissé, qu'elle connaissait un endroit sympa, une sorte de squatte, où ses potes et elle allaient se défoncer. Hop, ni une ni deux, j'étais partis avec Megan à mon bras, dans les basfonds de San Francisco. Et voilà comment je me suis retrouvé en plein Covent Street, le paradis des dealers, le paradis des junkies. On c'était posé sur un canapé, et pendant deux ou trois types se préparaient un fix – d'la merde cette dope -, Sabrina, la copine de Megan m'avait préparé une ligne. Elle était jolie Sab, enfin dans l'état dans lequel j'étais, j'pense que j'aurais pu trouver n'importe qui potable. Elle m'a dit qu'elle aimait pas être ici, et qu'elle me paierait une autre ligne si on rentrait chez moi. J'ai approuvé d'un signe de tête, je me suis laissé embarqué, et voilà comment au final, je m'étais retrouvé chez moi, après une longue soirée à sillonner la ville.

Bref, je reprends sur mon putain de mal de tête, qui me suit depuis cinq minutes. J'pouvais pas me réveiller tranquillement, reposé toussa ? Je m'étais couché vers six heures du matin, on devait être en plein milieu de l'après midi non ? Et pourquoi je me réveillais d'ailleurs ? Putain de sonnerie de portable de merde. C'était pour ça que j'avais mal à la tête. Et puis ACDC, j'aimais bien mais ça allait cinq minutes ; c'était Andy qui l'avait changé la dernière nuit qu'on avait passé ensemble. Highway to Hell, pour que je reconnaisse quand c'est lui qui m'envoyait un message. J'hésite une seconde à l'envoyer valser de l'autre côté de l'appartement pour finalement le prendre en grognant. C'est bien parce que c'est Andy. Je regarde l'écran, essayant de lire le message qu'il venait de m'envoyer. Putain, mais j'arrive vraiment à rien, je suis trop dans le coltard pour arriver à voir clairement les lettres, c'est tout flou. Je passe une main sur mes paupières et attrape une cigarette ; ça peut toujours aider. « Babe, pourquoi tu continues pas à dormir. » Je hausse un sourcil, presque intrigué par le son d'une voix dans ma chambre. Je tourne la tête et … putain mais Sabrina, elle est vraiment moche ! Je la pousse d'un coup de coude. « Tu te casses. Casse toi, retourne chez toi malpropre. » Je ris un peu, pas elle. « Connard. » Je lui fais un signe de tête affirmatif, clope coincée entre les lèvres. « C'est ça, bon vent. » Je me relève un peu, savourant ma clope du matin en la regardant ramasser ses affaire et quitter les lieux. Merci pour la porte, t'aurais pu éviter de la claquer. Bon, qu'est ce que je voulais faire à la base ? Le message d'Andy. Je retrouve mon portable, planqué sous les drapes, et ouvre le message. C'est drôle, il c'est même mis un cœur à côté de son nom. Ça me fait sourire même si dans cinq minutes, je l'ai enlevé. je suis à l'hôpital, rejoint moi.. Mon cœur loupe un battement et je relis deux fois le message. Il n'est pas long, mais bordel, ça met du temps à atteindre mon cerveau. A l'hôpital ? Andy dans un hôpital ? Je reste quelques secondes de plus couché, avant de sauter hors de mon lit, attrapant mon jean noir à la volée, un tee shirt propre et je suis partit.

Andy à l'hosto. Mais qu'est ce qu'il foutait là bas ? Il lui était arrivé quelque chose ? Il c'était fait tabassé ? Ou cassé une jambe ? Je cours presque dans la rue, pour arriver plus vite devant le grand hôpital de San Francisco. Putain, j'ai mis dix minutes en courant, il peut lui être arrivé tellement de choses en dix minutes ! Et si c'était grave ? Son cœur ! C'est sûrement son cœur, il a dû faire une attaque pendant la nuit. Les portes coulissantes s'ouvrent et je me précipite à l'accueil. L'infirmière réceptionniste relève doucement les yeux vers moi, m'interrogeant du regard. « Andy ! Non, Benson. Je cherche monsieur Andreas Benson. ». L'infirmière jette un coup d'oeil à son carnet, puis tape le nom sur son clavier d'ordinateur. « Noëllie Benson et son fils Andreas Benson. Arrivés il y a une heure … troisième étage. » Je ne prends pas le temps de la remercier et m'engouffre dans un des ascenseurs. Il est là avec sa mère ? C'est donc grave, il doit lui être arrivé quelque chose de grave. Les portes s'ouvrent de nouveau, et j'arrive dans le couloir du troisième étage. Et maintenant ?
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MessageSujet: Re: Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan EmptyLun 10 Jan - 22:14

Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan 521695Sanstitre16

Les hopitaux. Je n'ai jamais aimé ca. Je n'aime pas l'odeur de mort qu'il y a, ni les personnes en blouse blanche qui se précipitent de droite à gauche. J'ai l'impression d'être dans une fourmilière. A ma droite il y a un mec qui hurle à la mort parce qu'il a l'épaule déboitée. C'est franchement dégueulasse. De l'autre il y a une femme sur le point d'accoucher et les infirmiers ne sont même pas foutus de venir l'aider. J'ai beau être un vrai coeur de pierre, ca m'énerve de voir ca. Si j'avais un doctorat – c'est beau de rêver – je l'aurais aidé à mettre son mioche au monde et j'aurais remboité le bras du type qui agonise. Mais les seules fois où je jouais les infirmières c'était avec Soan. Quand ce dernier déboulait chez moi avec la gueule défoncée par son paternel. Mais pour le moment j'attends comme un con sur ma chaise et je regarde tout le monde. J'me sens pas à l'aise ici. J'ai envie de vomir. J'ai mal au ventre. Il faut que je prenne l'air. Mais j'peux pas. Pourquoi ? A vrai dire je ne sais plus très bien comment cela s'est produit. En début de soirée je devais aller chercher ma mère à la super baraque qu'elle occupe avec son super mari et sa super fille que je ne supporte pas. Elle voulait passer la soirée avec moi pour qu'on rattrape le temps perdu depuis quelques mois maintenant. C'est vrai que je me suis pas mal éloigné. Les choses ne se sont pas vraiment arrangées après mon escapade à New York et ma crise cardiaque. Pourtant je savais pertinemment que ca blessait profondément ma mère que je décide de couper les ponts d'un coup. Enfin quand je dis couper les ponts c'est un grand mot. Non en fait je dirais plutot que j'ai pris mes distances. C'était vital pour moi de m'éloigner d'eux. Il valait mieux que ce soit moi qui parte tout en gardant un minimum le contact, plutot que mon beau-père à cause des engueulades qui auraient eu lieu si j'étais revenu habiter avec eux.

J'avais rendez-vous avec ma mère devant un restaurant dans lequel elle avait l'habitude de m'emmener lorsque j'étais encore gosse et que j'étais encore à peu près sortable. Ca me faisais franchement plaisir de voir ma mère. Qu'on soit rien que tous les deux comme avant. C'était ma mère et je l'aimais comme un fils aime sa mère. Je savais qu'elle avait fait beaucoup de sacrifices pour moi. Qu'elle me faisait passer avant tout. Et pour ca je lui en suis parfaitement reconnaissant. Même si je ne lui ait jamais dit. Mon comportement lorsque je suis avec ma mère et lorsque je suis en présence d'autres personnes est différent. Enfin ca dépend pour quoi. Mais je suis très affectueux avec elle, chose qui en temps normal m'est parfaitement inconcevable. Dehors il fait vraiment froid. J'me gèle les miches à attendre comme un couillon sur le bord du trottoir que ma mère daigne enfin à pointer le bout de son nez. Sortant mon paquet de cigarettes de la bouche de mon blouson en cuir, je m'en allume une pour me réchauffer. Les minutes passent et toujours personnes. Elle n'aurait tout de même pas osé me mettre un lapin ?! Non ! La voilà qui arrive d'un pas pressé. Elle est sur le trottoir d'en face et me sourit en me faisant un signe de la main. Je fais alors de même et écrase ma clope sur le sol bétonné. Ma mère n'aime pas me voir avec une clope pendue au bout des lèvres. Je ne la lâche pas du regard et l'observe traverser la route. A ce moment là, je ne sais pas vraiment ce qu'il se passe. Ma mère se fait percuter par une voiture sortie de nul part. Je bloque quelques secondes, ne réalisant pas ce qu'il se passe. Les cris des gens me font revenir brutalement sur Terre et c'est là que je percute vraiment. Je cligne des yeux et cours vers ma mère en hurlant son nom. Je m'agenouille et n'ose même pas la bouger. Y'a du sang partout et je sais pas quoi faire. « APPELEZ UNE AMBULANCE PUTAIN !! » Que je gueule les larmes aux yeux avant de prendre sa main dans la mienne. Je tourne la tête de droite à gauche. Ce fumier s'est tiré. Le connard qui a renversé ma mère s'est barré !!

La tête enfouie entre mes mains j'attends depuis je ne sais combien d'heures des nouvelles de ma mère. Entre temps j'ai envoyé un message à Soan. C'est vrai que j'aurais pu appeler April vu qu'elle est ma petite-amie, mais j'avais besoin de le voir lui. J'ai des courbatures et j'suis claqué. Mais je n'ai toujours pas de nouvelles ni de ma mère, ni de Soan. Je soupire lorsque j'entends quelqu'un m'appeler. Une infirmière m'informe que ma mère est sortie de bloc, mais qu'elle est toujours inconsciente. Machinalement je ferme les yeux et passe une main dans ma chevelure. J'attends encore bien une heure avant qu'on me dise que je peux aller voir ma mère dans sa chambre. J'ai envie de tout péter autour de moi quand je la voit dans cet état sur son lit. Putain de chauffard de merde ! Je finis par sortir de la chambre et m'appuie dos à la porte une fois celle-ci refermée et ferme les yeux, soupirant un grand coup. Je finis par les rouvrir et tourne la tête. Soan s'approche de moi, et je m'avance alors vers lui avant de le prendre dans mes bras. C'est presque instinctif, à son contact, je sens les larmes me monter aux yeux. Putain non Andy chiale pas ! « J'veux pas qu'elle meurt. »
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MessageSujet: Re: Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan EmptyMar 11 Jan - 17:04


La dernière fois que j'avais mis les pieds dans cet hôpital, c'était pour la mort de mon frère ; quand il avait roulé trop vite, et que cette connerie de camion était venu s'incruster dans sa putain de petite bagnole. J'crois que je pourrais jamais m'enlever ce souvenir de l'esprit, quand on était resté des heures avec Sacha, sous le porche de l'école, avant que mon père arrive enfin, et nous embarque jusqu'à l'accueil de la clinique. On n'avait pas eu le droit de le voir, enfin nos parents ne nous en avaient pas donné le droit. Il était déjà mort, même pas blessé et attendant des soins au bloc ou sur son lit, non, déjà mort et presque enterré. Merde, ça faisait quoi ? Cinq ans ? Mais j'avais gardé cette même vision de ce lieu : l'hôpital, c'est un endroit de mort ; ça pu la mort dans tous les coins, avec ces murs blancs, immaculés, à t'en rendre aveugle. Tout me revenait à chaque nouveau pas, et plus j'avançais, plus je paniquais à l'idée qu'il puisse être arrivé quelque chose à Andy. La dernière fois qu'on c'était vu, il y a quelques jours, on c'était encore quitté sur une grosse dispute, on avait dû se donner quelques coups, les objets avaient traversé l'appartement d'Andreas, et j'avais claqué la porte. Et si c'était déjà trop tard ? Bordel, j'pouvais pas le quitter comme ça, sur un je t'emmerde, à une prochaine vie. J'commence à avoir des larmes de panique qui borde mes yeux... Et il est où bordel ? Elle m'avait pas donné le bon étage ? Elle aurait pu préciser la chambre cette conne ! Je m'arrête deux secondes, pose ma main sur le bras d'une infirmière pour lui faire relever la tête, et lui demande la chambre des Benson. Elle me répond vaguement que c'est au bout du couloir – mais qu'elle n'en est pas vraiment sûr -, et je continue d'avancer. C'est comme un putain de labyrinthe, et ça m'angoisse.

Il est bien là, le dos appuyé sur le mur, la tête entre les mains. Je soupire, il n'a rien. Il n'a rien du tout, il marche et n'a même pas une égratignure. Dieu soit loué. Alors qu'est ce qu'il glande ici ? Je fronce les sourcils, m'approche de lui. Andreas à les yeux rouges, comme s'il avait pleuré des heures d'affilée. C'est la première fois que je le vois dans cet état là. Sans un mot, il vient se poser contre mon torse, m'encadrant de ses bras. Il n'y a presque plus de force dans ce contact. Depuis combien de temps il est ici ? « J'veux pas qu'elle meurt.. » Les mots de l'infirmière à l'accueil me reviennent directement en mémoire. C'était pas lui le problème, c'était sa mère. Je relève les yeux, cherchant son beau père ou ses sœur du regard. Je pose ma main dans ses cheveux, et le serre contre moi quelques minutes. Après tout ce qui lui était arrivé pendant son adolescence, il restait tout de même attaché à sa mère … elle l'aimait énormément, et aurait tout fait pour lui. Je finis par le lâcher, pour l'attirer avec moi sur les sièges en face de la chambre. Rapidement, je jette un coup d'oeil dans la chambre … Noëllie est étendue sous ces grosses couvertures blanches, deux infirmière debout à côté d'elle pour vérifier sa perfusion. Qu'est ce qui lui est arrivé ?

Assis, je continue de serre Andreas contre moi, trop sonné pour lui tenir le long discours de rigueur. Il a bien fait de m'appeler, de ne pas rester seul ; je le connaissais bien Andy, la douleur il l'exprimait par la violence, il ne pouvait pas se contenter de pleurer dans son coin et tenir la main de sa mère dans la sienne. Je caresse doucement ses cheveux, sa nuque. Je finis par lui demander, doucement « Ils t'ont dit quelque chose ? Qu'est ce qu'il c'est passé ? »
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MessageSujet: Re: Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan EmptyVen 14 Jan - 17:41

Jusqu'à ce que je vois ma mère de mes propres yeux allongée sur son lit d'hôpital, avec des égratignures et inconsciente, je n'avais pas vraiment réalisé ce qu'il s'était passé. Tout du moins je n'avais pas voulu me l'admettre. J'étais resté planté sur le pas de la porte bien cinq minutes avant d'avancer vers elle et prendre place sur la chaise à côté du lui afin de lui prendre la main et espérer qu'elle finisse par se réveiller. C'est bizarre mais c'est toujours lorsque l'on est sur le point de perdre quelqu'un, que l'on se rend compte de l'importance de la personne à nos yeux. Alors machinalement je lui serre la main le plus possible – faisant tout de même attention à ne pas la lui broyer – comme si en sentant ma présence ma mère allait enfin ouvrir les yeux et que tout s'arrangerait. Ce lourd silence qui pèse dans la chambre m'angoisse et me rend nerveux. Ma mère parle tout le temps d'habitude. Je me souviens que dès que je rentrais à la maison elle était tout le temps entrain de bavarder et dès qu'elle me voyait c'était pour le couvrir de bisous et de câlins et par la même occasion me tenir la conversation pendant trois heures. Et moi comme un con je l'envoyais sur les roses à chaque fois, m'exclamant que je n'étais plus un bébé et que je voulais qu'elle me foute la paix. J'suis qu'un putain d'égoïste. Je me déteste. Je regrette tout ce que j'ai pu faire subir à ma mère. Il y a quelque chose de liquide et chaud qui glisse le long de mes joues. Bordel Andy tu ne vas pas te mettre à chialer comme une nana ! Ressaisi-toi merde ! De ma main libre j'essuie brièvement mes joues et soupire un grand coup afin de me reprendre. Pourquoi mon beau-père répond pas au téléphone putain ?! J'ai dû l'appeler au moins cinquante milles fois et pas moyen de le joindre. C'est à ce demander pourquoi il a un téléphone ce con, puisqu'il ne s'en sert jamais. Ca m'énerve ! Il y a autre chose qui commence à me taper sur les nerfs aussi, c'est le BIP BIP que fait la machine. J'ai envie de l'envoyer valser par la fenêtre ce truc. Je crois que j'ai les nerfs trop à vif et il vaut peut-être mieux que je sorte histoire de me remettre les idées en place. Oui, prendre l'air me fera le plus grand bien. Et fumer une clope aussi. Dans la seconde qui suit, je me lève de ma chaise et la fait légèrement grincer, avant de me diriger vers la porte et tourner la poignée, jetant un dernier regard à ma mère qui est encore endormie avant de quitter la pièce.

Une fois à l'extérieur, je reste un moment adossé à la porte. Je ne sais pas quoi faire, ni vraiment comment réagir face à cette situation. En plus je n'ai de nouvelles de personne et ca m'énerve encore plus. Puis comme par miracle je vois Soan s'approcher de moi, alors je m'avancer vers et le prend dans mes bras. J'en avais besoin. Vraiment. Mon état actuel est entre la crise de larmes et le gros pétage de câble. Mes yeux se ferment lentement lorsque je sens la main de Soan entrer en contact avec ma chevelure. Après notre étreinte, il finit par m'attirer avec lui sur un des bancs présent en face de la chambre de ma mère. Même shooté je n'ai jamais dû avoir des yeux dans un tel état. Un joint à coté c'est que dalle. Nerveusement je m'arrache les peaux autour des ongles. Quitte à avoir les doigts en sang, je m'en fiche complètement. Tout ce que je veux, c'est que ma mère se réveille. Les yeux rivés sur les deux infirmières qui s'occupent de ma mère, je ne dis pas un mot, restant assis contre Soan qui me donne de l'affection. C'est d'ailleurs qui finit par rompre le silence. « Ils t'ont dit quelque chose ? Qu'est ce qu'il c'est passé ? » Je soupire et me frotte les yeux avant de répondre sur un ton exprimant ma nervosité et mon angoisse « Non, ces cons ne m'ont rien dit. Que dalle. On dirait qu'ils aiment ca, foutre les gens en stresse, en attendant que la personne crève. » Je soupire. « Je devais retrouver ma mère hier soir. Elle voulait me voir. Et je n'ai même pas eu le temps de réagir, qu'un connard la renversait. » Je lâche d'une traite. Je bouillonne intérieurement. En fait ce n'est plus la tristesse qui a pris l'avantage sur moi, mais plutot la colère et l'envie de vengeance. D'un bon je me lève de banc et me met face à Soan « J'te jure que ce connard qui a fait ca, j'vais le retrouver ! Et j'vais le tuer ! » Je gueule presque avant de donner un coup de pied dans la poubelle juste à coté et par la même occasion la faire valser un peu plus loin, sous les yeux médusés des deux infirmières qui sortent tout juste de la chambre de ma mère. Je leur lance un regard mauvais « QUOI ?!! » Je leur demande sur un ton sec.
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MessageSujet: Re: Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan EmptyVen 14 Jan - 18:53


Andreas a l'air complétement dévasté, il est livide, comme si ça faisait des heures qu'il était debout à faire les cent pas. Ça je veux bien le croire, ils mettent toujours des heures à venir s'occuper de toi dans les hôpitaux. Je ne l'ai jamais vu aussi faible, à fleur de peau. Ça change du Andy que je retrouve en général, toujours froid, ou moqueur, le genre à cacher totalement ce qu'il ressent derrière des piques. Je ne sais pas si mes bras arrivent à quelques choses mais j'essaye de lui faire passer un peu de calme, un peu d'affection, histoire qu'il sache qu'il n'est plus seul. On va s'asseoir mais je ne le lâche pas pour autant, jaugeant mon ton de voix, et mes geste pour éviter toute brutalité. Andy triste, c'est aussi un Andy qui menace d'exploser à chaque instant, pire que dans la colère. « Non, ces cons ne m'ont rien dit. Que dalle. On dirait qu'ils aiment ca, foutre les gens en stresse, en attendant que la personne crève. Je devais retrouver ma mère hier soir. Elle voulait me voir. Et je n'ai même pas eu le temps de réagir, qu'un connard la renversait.. » Je lève les yeux vers les infirmières, qui s'activent autours de madame Benson, carnet à la main, trifouillant les perfusions, s'échangeant des mots que je n'arrive pas à entendre. J'peux pas les blâmer, elles ont l'air de faire leur travail même si ce n'est jamais suffisant dans ces moments là. J'en avais voulu à la terre entière pour la mort de Jer', j'en avais voulu à la réceptionniste pour prendre son temps au téléphone, aux ambulanciers pour ne pas avoir roulé plus vite, et aux médecins pour ne pas avoir pu le ramener parmi nous. C'était le contre coup, le choc, la colère, mais je savais bien qu'ils n'y étaient pour rien, qu'ils faisaient leur maximum, et que parfois, ce n'était pas assez. On pouvait pas sauver tout le monde … et bordel, s'il y avait un dieu ou quoi que ce soit au dessus, j'l'implorais de sauver la mère d'Andreas, elle était trop jeune, trop active, et elle avait une famille à tenir. « Ils font leur maximum, ça va aller... » Je n'ai pas le temps d'en dire plus qu'Andreas se lève, sourcils froncés, essuyant le reste de larmes qui perlent sur les coins de ses yeux. J'ai la bouche entre ouverte, à la regarder péter son câble d'un coup, sans prévenir. « J'te jure que ce connard qui a fait ca, j'vais le retrouver ! Et j'vais le tuer ! » Il se met à hurler, sans faire attention aux regards qui se posent sur lui. Le pire, c'est qu'il en serait capable, et je suis certain qu'il y pense depuis le début à sa vengeance. Je fronce les sourcils, me levant aussi.

Les infirmières sortent de la chambre, pour lui réclamer un peu de calme, ou pour voir ce qui se passait, ce que c'était que ce fracas. « QUOI ?!! » Pas souvent qu'elles doivent en voir des mecs qui passent des larmes aux hurlements, ça a même l'air d'en impressionner une qui se planque derrière sa collègue, mains sur les hanches. J'attrape Andreas par la taille, et grince entre les dents. « T'arrêtes de te donner en spectacle ? C'est pas en hurlant à côté de la chambre de ta mère que tu vas arriver à quoi ce soit. Elle a besoin de repos, et elle aura b'soin de toi quand elle sera réveiller. » Je m'approche un peu plus de lui, prenant une voix plus douce. « Essaye de pas te faire virer. » Faut pas qu'il reste dans ce couloir à se torturer l'esprit. J'attrape sa main dans la mienne, pour l'entraîner avec moi dehors, me fermant à toute protestation. Sa main, je la tiens assez fermement pour pas qu'il ne m'échappe. Une fois dehors je le lâche, attrapant une clope et lui calant entre les lèvres avant de l'allumer. « Fume, ça va te détendre. » Je le laisse tirer une latte avant d'attraper le filtre entre mes doigts, tirer à mon tour et lui rendre. J'pense à lui, là, à cet instant, il n'y a plus que lui et son malheur qui me tournent en tête, et j'en ai rien à battre que les gens autours nous regardent, rien à battre de leurs yeux posés sur nous. J'pense même plus à ma peur phobique d'être vu en compagnie d'un homme. Je prends sa main dans la mienne, mêlant mes doigts aux siens. « Essaye de te calmer Andy. Pense pas à ce type, pense à ta mère et calme toi... T'as bien fais de m'appeler, de ne pas rester seul. Ce type, c'est un pourri, on va s'en charger mais plus tard. Pour l'instant, tout ce qui compte, c'est le travail des médecins, et la force de ta mère à rester en vie. » Je marque une pause. « Viens ... » Je l'attire une nouvelle fois contre mon torse, ma main retrouvant sa place dans sur nuque.
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MessageSujet: Re: Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan EmptySam 15 Jan - 11:04

Je ne reste jamais très longtemps à me lamenter sur mon sort. En fait de me voir entrain de pleurer comme une nana m'agace. Alors la colère, la haine et la violence prennent rapidement possession de moi, jusqu'à ce que j'en devienne parfois presque incontrôlable. C'est une sorte de cercle vicieux. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j'ai toujours agis comme cela. Dès que je sentais que je laissais trop parler mes sentiments, je finissais par agir avec violence aussi bien verbalement que dans les gestes. Ils me disent tous la même chose. Que ca va aller patati patata, et ca commence franchement à me mettre hors de moi. Alors oui je me lève du banc et pète mon câble sous le regard surpris de Soan. J'en ai marre d'attendre là comme un con, à me dire que si ca se trouve ma mère ne se réveillera peut-être jamais. Mais ce qui me rend le plus dingue, c'est le fait de savoir que le connard qui à fait ca, continue de vivre sa petite vie normalement. Entouré de sa femme, de ses gosses et de son chien. De tuer le mec qui a renversé ma mère, j'en serais parfaitement capable. C'est sûr et certain. Et je me fiche totalement de gueuler ca dans les couloirs de l'hopital, sous les yeux choqués des deux infirmières, avant que je ne finisse par m'en prendre à elles. Les pauvres, elles auraient mieux fait de sortir une fois que je serais parti. Rapidement Soan s'approche de moi en m'attrapant par la taille, et je me laisse faire. « T'arrêtes de te donner en spectacle ? C'est pas en hurlant à côté de la chambre de ta mère que tu vas arriver à quoi ce soit. Elle a besoin de repos, et elle aura b'soin de toi quand elle sera réveiller. » Je ne réponds rien, me contentant de le regarder du coin de l'oeil, les sourcils légèrement froncés. Il a parfaitement raison et je le sais. « Essaye de pas te faire virer. » Sans déconné ? J'y avais pas pensé à celle-là... De toute façon ce n'est pas vraiment comme si je n'avais pas l'habitude qu'on me vire des endroits publiques.

Dans la seconde qui suit ses paroles, sa main vient trouver la mienne et il m'entraine de force à l'extérieure. Naturellement je gueule, mais Soan n'a pas l'air d'avoir envie de céder à mes plaintes cette fois là. Ce qu'il peut être borné ce mec par moment ! « T'es entrain de me broyer la main ! J'te signale que je suis un mec fragile ! » je lui lance sur un ton provoquant et en me plaignant tout le long du chemin. Nous passons ensuite les grandes portes donnant sur l'extérieur, et nous voilà enfin dehors. Soan finit d'ailleurs par me lâcher la main. Je n'ai même pas le temps de protester qu'il me fourre une cigarette dans la bouche. Lirait-il dans mes pensées ? Je le laisse me l'allumer et tire une grande latte dessus. « Fume, ça va te détendre. » C'est vrai que ca fait un bien fou ce truc. « Tu sais que tu ferais un petit-ami parfait ? » Les doigts de Soan viennent à la rencontre de la clope bien calée entre mes lèvres et me la retire pour tirer dessus, avant de me la rendre. Je prend une énième bouffée avant de garder la cigarette entre mon index et mon majeur. Je me les gèles carrément dehors, mais je m'en fou, ca me fait du bien de prendre l'air. Il n'est pas tard, et pourtant il y a un monde fou qui fait des aller et retours dans l'hopital. Brusquement je tourne la tête lorsque je sens les doigts de Soan enlacer les miens. Il fou quoi là ? Aux dernières nouvelles il m'affirmait qu'il était pas homo et le voilà maintenant entrain de me prendre la main sous les yeux de tout le monde. Personnellement ca ne me dérange pas le moindre du monde, au contraire je suis plutot ravi qu'il assume enfin. Mais c'est plus fort que moi, je lève un sourcil, intrigué, et le fixe tout en gardant la clope pendue à mes lèvres. Parfois je me demande lequel de nous deux est le plus bizarre en fait. « Essaye de te calmer Andy. Pense pas à ce type, pense à ta mère et calme toi... T'as bien fais de m'appeler, de ne pas rester seul. Ce type, c'est un pourri, on va s'en charger mais plus tard. Pour l'instant, tout ce qui compte, c'est le travail des médecins, et la force de ta mère à rester en vie. » Je ne sais même pas quoi répondre à ca. J'ai le cerveau bien trop en vrac pour réfléchir et tenter de lui répondre un truc. Je soupire, porte ma main libre à mes lèvres afin de retirer la cigarette qui est presque finie et envoie valser le mégot plus loin. Une nouvelle fois Soan m'attire contre lui afin de me prendre dans ses bras. Les connexions ont du mal à se faire dans mon cerveau. Soan a complètement changé. En bien ca va de soi. Ca me fait drôle. Moi qui m'étais toujours amusé à le traquer sur le fait qu'il soit un homo refoulé. Alors on aura plus besoin de faire semblant ? Plus besoin de faire comme si il n'y avait jamais rien eu entre nous devant les autres ? Plus besoin de montrer qu'on s'aime seulement lorsqu'on est enfermés chez moi et que Soan est certain que personne ne nous observe ? Tout un tas de questions se bousculent dans ma tête. Mais à cet instant même, je préfère faire le vide et profiter de ce moment. Mes bras viennent alors encercler la taille de Soan et je me serre contre lui. Je finis par relever la tête, je le fixe quelques secondes dans les yeux, avant que mes lèvres ne viennent trouver les siennes. J'en avais envie. Après avoir profité de ce baisé je me recule légèrement. « Désolé. » T'es trop con Andreas. Tu ne trouves que ca à dire ?! Je ne sais pas comment il réagira. Il ne voulait peut-être pas que je l'embrasse devant les autres. Deja que me tenir la main et me câliner était un exploit. Au pire il me collera une bonne droite en m'ordonnant de ne plus jamais faire ca.
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MessageSujet: Re: Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan EmptySam 15 Jan - 11:40


Forcément qu'il se plaint, même si c'est plus pour s'amuser et pour faire chier. Ca m'fait plaisir d'un côté, parce qu'un Andreas qui gueule, c'est un Andreas qui se laisse pas abattre. J'essaye de me mettre à sa place, de penser comme si c'était ma propre mère qui est couchée sur ce lit, et ça me met en rage. J'comprends totalement son envie de retrouver le type qui a renversé sa mère, ce mec sûrement bourré, qui revenait d'une soirée au bar avec ses collègues de boulot, qu'était allé se descendre deux ou trois canons, et qui faisait même plus gaffe aux limitations de vitesses ou aux gens qui traverses sur les passages cloutés. J'comprends totalement parce que moi aussi, ça me tournerait dans la tête l'idée qu'il c'était enfui sans descendre de sa bagnole, sans appeler les secours pour sauver cette femme étendue sur la route. Bordel, il y avait des gens vraiment inconscient, aucun sens d'humanité leur traversait l'esprit. J'pense que j'aurais relevé la plaque, et plutôt que d'attendre l'action de la police ou d'un juge, j'aurai été le trouvé, sans en avoir quelque chose à battre que ses enfants soient dans le salon, j'aurai sonné à sa porte et je l'aurai éclaté, comme jamais j'avais frappé sur quelqu'un. Sauf que voilà, c'est pas ma mère qui est étendue pour le moment, et j'ai la tête plus froide qu'Andy. Il aurait fait pareil si j'avais été dans son cas, il serait venu me voir pour me calmer, en me promettant qu'il viendrait avec moi, chercher à travers la ville l'adresse du type, mais il m'aurait pris dans ses bras, en attendant de savoir s'il y avait un quelconque espoir pour que ma mère rouvre les yeux. Rien à battre si mon père avait été dans la chambre, ça m'aurait fait plus de bien. C'est pour ça que je l'emmène dehors, pour qu'il prenne l'air et se calme un peu, qu'il pense à autre chose l'espace de quelques secondes, avant qu'on essaye de rappeler son beau père, ses sœurs, et qu'on se trouve un siège pour rester à côté de Noëllie. « T'es entrain de me broyer la main ! J'te signale que je suis un mec fragile. » Fragile tu parles. Je sais pas ce qui me retient de me foutre de lui, de lui répliquer un truc comme quoi les mecs fragiles, ils n'ont par pour habitude d'agresser les infirmières, ou qu'ils essaient pas de renverser dans les couloirs ceux qui essayent de leur venir en aide. Heureusement que je me suis remis de la cuite de la veille, sinon j'en serais tombé à la renverse de l'énergie que mettait Benson à essayer de libérer sa main. On est dehors maintenant, et je peux enfin le lâcher, lui donner sa clope. « Tu sais que tu ferais un petit-ami parfait ? » Je crisse un peu, mais je laisse échapper un sourire. « T'es juste un peu trop prévisible. » Rien de méchant, ni même pour l'énerver. De toute façon, il a pas l'air motivé à se battre là. Il a même l'air totalement surpris que je me montre aussi prévenant et câlin. Hum, commence pas à me mettre ça en tête Andy, sinon dans cinq minutes, j'suis déjà reparti chez moi, ou je te met des grandes claques dans le dos, histoire qu'on pense que t'as juste appelé ton meilleur pote à la rescousse.

Ma main serre doucement son tee shirt, attendant une réplique qui ne vient pas. Non, c'est ses lèvres qui viennent rencontrer les miennes, et je le laisse faire sans m'enfuir. Andy fini par me lâcher et s'éloigner de deux pas. Je baisse la tête, jette un bref regard autours de moi pour rencontrer les yeux choqués d'une petite mamie et de son fils. Merde, merde. Soan, réagis, ils vont tous comprendre, on s'embrasse pas entre meilleurs potes. Je mords ma lèvre inférieure. « Profite par de la situation. » C'est carrément déplacé comme remarque, et j'ai pas envie qu'il s'énerve par dessus, pas envie de lui mettre un autre problème dans la tête. Je laisse échapper un soupire en me décalant un peu plus. « J'crois que … que je ferais mieux de rentrer. » Non mais merde mec, c'est lâche, et j'ose même plus croiser son regard. C'est le fait qu'il pleure qui me met dans cet état ? J'ai mal à l'autre comme dirait je sais plus quel philosophe à la con. C'est ça l'amour ? J'ai le cœur qui bat la chamade, j'ai presque envie de pleurer à mon tour quand je vois ses yeux baignés de larmes. J'suis vraiment trop con, complétement bouffé par l'image que je peux renvoyer. Je tourne le dos à Andy, lui adressant un bref signe de la main pour lui dire en revoir, et je commence à tracer ma route. J'me déteste, j'me déteste vraiment. Mon regard parcours encore une fois la foule de gens paniqués, qui se pressent à l'intérieur de l'hôpital. On dirait que certains veulent fuir. C'est vraiment la mort ces endroit, et moi je le laisse seul. Je m'arrête et me retourne vers Andreas, passant une main dans mes cheveux avant de balancer, d'une traite. « Je t'aime, j'crois que je t'ai toujours aimé, et je t'aimerai toujours. » Je réduis un peu plus la distance entre nous, jusqu'à reprendre sa main entre les miennes. « J'suis loin d'être le petit ami parfait mais … On dirait un vieux remake de Pretty Woman version pédale mais … voilà, je t'aime, et j'ai pas envie d'te voir avec ta meuf plus longtemps. J'ai pas envie de me cacher non plus. » Je tourne les yeux, je me sent totalement ridicule. « Et t'es plutôt craquant, quand tu t'met à pleurer. »
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MessageSujet: Re: Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan EmptyLun 17 Jan - 18:19

C'est vraiment trop bizarre tout ca. J'ai du mal à réaliser tout ce qu'il m'arrive. Entre ma mère qui est entre la vie et la mort, et Soan qui se met à me câliner devant tout le monde sans avoir peur qu'on ne vienne le prendre en photo et qu'on l'affiche partout dans l'université en le traitant d'homo me surprenais complètement. Mais en même temps j'étais heureux puisqu'il n'avait plus honte de s'afficher avec moi, pas sur le fait qu'on soit potes, mais qu'on soit au contraire bien plus que cela. Il me prend dans ses bras et je profite de cet instant en le serrant le plus possible contre moi, enfouissant mon visage dans son cou. Ca me fait du bien de le sentir avec moi et contre moi. Je finis par ensuite relever mon visage afin que mes lèvres viennent trouver les siennes. Je m'attendais à ce qu'il me repousse en m'ordonnant de ne plus jamais refaire ca. Tout du moins en présence d'autres personnes. En fait c'est moi qui fini par m'écarter brusquement. Oui j'en avais eu envie, mais Soan était tellement compliqué vis à vis de ses sentiments que j'étais complètement pommé. Nerveusement je passe une main dans ma chevelure brune et détourne le regard, tout en me pinçant la lèvre inférieure. La vieille peau qui nous reluque avec ses yeux ronds n'arrange rien à la situation. Soan va flipper c'est sûr et certain. Bordel de merde ! Elle pouvait pas crever cette vieille ?! « Profite pas de la situation. » Je le fixe les sourcils légèrement froncés. Il me prends pour un con. J'ai vraiment l'air de profiter de la situation ? Je suis peut-être le pire des cons, mais de là à ce que je profite du fait que ma mère soit entrain de crever sur un lit d'hopital, c'est un peu poussé. Franchement ca m'énerve qu'il pense ca. Je croise les bras e continue de le fixer. « J'crois que … que je ferais mieux de rentrer. » Je lève les sourcil. J'y crois pas. Il me plante comme un con, là, comme ca, devant l'hopital ? Je trouve ca franchement dégueulasse de sa part. J'aurais jamais fait ca moi. Je ne trouve même pas de phrase cinglante à lui foutre à la figure tellement ca me dégoute qu'il agisse comme ca. Ca recommence, j'ai les yeux qui me brûlent et qui me piquent. Putain non pas ca ! C'est vraiment pas le moment de faire ta gonzesse Andy ! Je crois que le pire dans tout ca, c'est qu'il ne soit même pas foutu de me regarder dans les yeux lorsqu'il me balance ca.

« C'est ca casse-toi Wilshire ! va retrouver ta gonzesse ! » Je gueule après qu'il m'ait tourné le dos et qu'il me dise au revoir d'un signe de la main. Je bouillonne intérieurement. Ce n'est même plus la peine qu'il revienne me voir en couinant à ma porte parce que son père lui a mis sur la gueule. Il peut aller se faire foutre. Je reste planté sur les marches devant l'entrée de l'hopital et le regarde s'éloigner de moi. Une nana me bouscule par accident et je l'envoie sur les roses comme il se doit. Tout le monde a décidé me lâcher aujourd'hui ou quoi ? Je m'apprête à me retourner et à partir dans la direction inverse pour aller retrouver ma mère dans sa chambre lorsque je vois Soan se retourner. Je lève un sourcil. Qu'est-ce qu'il a encore ? « Je t'aime, j'crois que je t'ai toujours aimé, et je t'aimerai toujours. » J'dois avoir l'air d'un trizo. Comme si mon cerveau s'était coincé quelques instants. Je bug. Mon coeur loupe un battement et je reste comme un con face à ce qu'il vient de me dire. J'ouvre la bouche comme si j'allais dire quelque chose mais finalement aucun son ne s'échappe. Il est devenu dingue ou quoi ? Ouais ca doit être ca. Il a pété un plomb. Depuis quand il me fait des déclaration devant un hopital – accessoirement bondé de monde – alors qu'un simple baisé le foutait mal à l'aise. Y'a un truc qui tourne pas rond chez ce type. Lentement mais surement, la distance qui nous séparait jusqu'à présent se rétrécie et le voilà aussi vite que l'éclair devant moi, à me tenir une nouvelle fois la main. « J'suis loin d'être le petit ami parfait mais … On dirait un vieux remake de Pretty Woman version pédale mais … voilà, je t'aime, et j'ai pas envie d'te voir avec ta meuf plus longtemps. J'ai pas envie de me cacher non plus. » Je suis sur le cul. Ca doit se voir à la gueule que j'affiche d'ailleurs. Pauvre Soan je ne dois pas l'aider à rester muet comme une carpe. « T'as oublié que j'suis cardiaque ou quoi ? » Que je lui sors sur un ton ironique tout en posant ma main libre sur mon coeur. Bravo Andy, continue comme ca tu vas aller loin. J'affiche un sourire ravis au coin de mes lèvres et prend son visage entre mes mains avant de l'embrasser. Y'a pas de mot qui qualifierait ce que je ressens à ce moment même. Alors l'embrasser pour lui faire comprendre que moi aussi je l'aime comme un dingue est la seule chose que je puisse faire. Pour le moment j'ai pas encore la force de lui dire que je l'aime. Mais il doit largement s'en douter. « Moi non plus j'veux plus te voir coller à ta nana. » Je lui dit avec un air malicieux. « Et t'es plutôt craquant, quand tu t'met à pleurer. » « Tu sais je dois avoir le même taux d'hormones qu'une femme enceinte alors j'ai la larme facile aujourd'hui. » je lui réplique aussitôt avec un sourire.
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MessageSujet: Re: Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan Comme si demain était la fin du monde •• Andy&Soan EmptyLun 17 Jan - 23:24


J'pense pas que ce soit le moment de me demander si j'vais regretter ce que je viens de dire ou non, si tous ces mots vont glisser comme de l'eau sur une pierre ou tout gâcher à notre relation. C'était tellement compliqué, tellement que j'pouvais même pas mettre de nom dessus, encore plus maintenant que je lui avouais ce que je ressentais. Depuis le début, lui et moi, on avait joué la carte de l'implicite, du nom dit, du secret. C'était ma faute, j'en étais bien conscient, mais ça lui plaisait aussi à l'époque, d'avoir une sorte d'aventure amoureuse avec un mec sortit de nul part. Non, mon premier copain il pouvait pas être comme les autres, j'pouvais pas passer par les mêmes étapes que tout bon homo refoulé : se cacher, trouver l'homme de sa vie qui nous pousse à sortir du placard, et vivre la romance absolu avant de rencontrer le meilleur coup de la boîte qui traîne dans les parages. Non. Enfin ça y ressemblait un peu : on c'était caché parce que je me tapais sa sœur et que j'étais pas prêt à m'exposer ; le coming out Andreas l'avait voulu plusieurs fois mais il c'était prit mon poing dans la gueule à la place, et pour la romance … La romance elle se jouait aujourd'hui, là, à cet instant. Parce qu'il pouvait très bien me renvoyer chier en m'disait que j'étais qu'une saloperie de girouette, que je lui disais ça aujourd'hui parce que j'avais pitié ou je sais pas quelle autre foutue explication aurait pu tourner dans sa tête. Fallait que je le déballe, ce que j'avais sur le cœur depuis trop longtemps. Ca ne voulait pas dire que j'allais me trimbaler main dans la main avec Andreas en pleine rue, ou lui rouler des pelles pendant les heures de pointe sur le périph … mais je voulais être avec lui pour le moment. Ou du moins qu'il sache ce que je pouvais ressentir. Je retient mon souffle, me sentant complétement con d'lui faire ma déclaration devant les portes coulissantes d'un hôpital. Il dit rien en plus, il me regarde, son visage affichant une surprise immense. Quoi, tu t'en doutais pas que je t'aimais depuis tout ce temps ? Allez, dis quelque chose sinon c'est moi qui décède. Remarque, j'ai choisi le bon lieu. « T'as oublié que j'suis cardiaque ou quoi ? » Je hausse un sourcil en le regardant mettre la main sur son cœur, et j'laisse échapper un petit rire nerveux. C'est tout ce que je lui inspirais là ? J'aurais mieux fait de fermer ma gueule. Mais les mains du brun viennent se poser sur mes joues, m'attirant contre lui, ses lèvres retrouvant leur place sur les miennes, comme si c'était le seul endroit où elles voulaient se trouver. Je pose mes mains sur ses poignets, savourant le baiser … sûrement un des premiers, un des seuls vrai qu'on ait échangé en public. On finit par rompre le baiser, faute d'air. « Moi non plus j'veux plus te voir coller à ta nana. » Tss, c'est peut être le moment de t'avouer que j'suis libre comme l'air. Ca fera moins de mal à Emma qu'à April en tout cas. Enfin j'me soucis pas de son cas, j'en ai strictement rien à battre même. Andy affiche maintenant un sourire que je lui rends, me préparant mentalement à une vieille vanne ou blague vaseuse. « Tu sais je dois avoir le même taux d'hormones qu'une femme enceinte alors j'ai la larme facile aujourd'hui. » Je passe ma main dans ses cheveux, avant de le ébouriffer dans tous les sens. Vu le temps qu'il passe à se les remettre en place, ça va le faire chier. « J'veux rien avoir à faire avec une nana en cloque. » Je pose deux secondes mes lèvres sur son front avant de me re diriger vers les portes. On sait jamais, sa mère peut s'être réveillée entre temps. « Tu viens ? » Je le regarde, et mes yeux bifurquent une nouvelle fois vers la vieille et son fils. On dirait qu'elle l'a empêché de nous regarder. Sale conne. J'recommence à avoir cette boule d'angoisse dans le ventre, et j'me mord la lèvre pour rien dire, fixant une nouvelle fois mes yeux sur la mine réjouie d'Andreas. Au mieux, je lui aurais changé les idées quelques secondes, et fallait bien crever l'abcès à un moment, même si lui, il ne m'avait pas dit clairement je t'aime. Je met les mains dans mes poches, trouvant soudain un intérêt particulier pour le sol bétonné.
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