the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

Help me if you can, I'm feeling down [Edward]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] EmptyJeu 5 Mai - 21:41

    La nouvelle de sa mort était tombée la veille, au soir… le soir d’une superbe journée où tout aurait pu être parfait. Foutue vie injuste et dégueulasse !
    Un sale coup du destin. Le coup de téléphone avait foutu un sacré coup à Alcide qui n’en avait, évidemment, pas dormi de la nuit.
    Il ne savait pas les détails, il savait jusque que Théodore Weelsher, son fidèle ami, était mort. Et sa femme aussi. Et bordel, c’était beaucoup trop pour van Stexhe.

    Il avait passé la nuit à se poser un tas de questions, toutes plus ou moins pertinentes et puis il en était arrivé à se demander, bien sûr, ce qu’il adviendrait d’Elyott. Son filleul.

    Quand il avait accepté d’être le parrain de l’enfant de son meilleur ami, Alcide savait bien qu’il s’engageait sur le long terme. Le rôle qu’il acceptait d’endosser n’était pas qu’une étiquette et un surnom. Il y avait là derrière des responsabilités vis-à-vis de l’enfant. Le parrain ou la marraine d’un enfant, c’est avant tout une personne qui est censée aider les parents dans leur charge d’éducation. C’est aussi un guide dans la vie, une sorte d’exemple à suivre… En général, c'est une personne dotée d'une bonne moralité et qui s'engage surtout à s'occuper spirituellement puisqu'on parle de baptême et matériellement si besoin était de son filleul. C’est aussi une personne qui va seconder les parents en cas de malheur…

    En clair, ce n’était pas un rôle à prendre à la légère et c’était en connaissance de cause que van Stexhe avait accepté. Seulement voilà, il y avait sept ans de cela, il n’avait jamais cru possible que Théodore et Juliet puissent mourir d’un seul coup, tous les deux.
    À présent, Elyott était tout seul. Oh, il y avait bien quelqu’un pour prendre soin de lui durant quelques jours, mais pour après ?

    En se levant ce matin, les yeux cernés et l’air d’avoir trainé sa carcasse toute la nuit, Alcide avait pris une décision. Il accueillerait Elyott chez lui. Il remplirait son rôle de parrain et il permettrait à l’enfant de grandir sainement… le problème, maintenant, c’était que l’homme n’avait jamais eu d’enfant et qu’il ne savait pas trop comment il devait s’y prendre. Bien sûr, il connaissait Elyott, c’était déjà un bon point : il s’entendait bien avec l’enfant, tous les deux pouvaient être très complices et ils s’étaient toujours vus assez fréquemment. Mais pour le reste…

    La mort dans l’âme, Alcide avait appelé Maria pour lui signifier qu’il n’allait sans doute pas venir durant deux ou trois jours, le temps d’aider à la préparation des funérailles et de tout organiser chez lui pour qu’un enfant de sept ans puisse vivre là. Et puis, quand il avait raccroché, van Stexhe s’était retrouvé planté au milieu de son salon, debout comme un con, les bras ballants, sans avoir la moindre idée de ce qu’il était censé faire. Alors, il avait appelé Edward et lui avait laissé un message. Il y avait un moment qu’ils ne s’étaient plus parlé vraiment, Alcide et lui. Il y avait eu des hauts et des bas dans leur amitié et pas mal de bas ces derniers temps… toutefois, c’est à lui que le professeur avait choisi de parler…


    "Edward, c’est Alcide… je… je pense que je vais avoir besoin de toi… je suis dans une merde pas possible… et… je veux pas être seul…"

    Sa voix se brisait toute seule. Il n’avait aucune de ses habituelles intonations rigolardes et encore moins lubriques. Il se mettait en position de faiblesse, comme s’il était nu en face d’une foule immense… il avait besoin de quelqu’un qui puisse l’aider et Edward était sans doute la personne la plus indiquée pour cela…
    Mettant fin à la communication, Alcide déverrouilla la porte d’entrée de chez lui et se cala dans la canapé. Il n’avait rien avalé depuis le coup de téléphone de la veille et il n’était pas encore habillé, mais peu importait. Assis, penché en avant, les coudes appuyés sur ses genoux, l’homme revivait dans sa mémoire chaque instant passé avec les Weelsher…

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Re: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] EmptyDim 8 Mai - 17:24

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] N56eiv Help me if you can, I'm feeling down [Edward] 1zvr0k4




Cela fait quelques jours à peine que Maria et moi sommes de nouveau ensemble. Nous avançons doucement mais sûrement, ne souhaitant pas, l'un comme l'autre, brûler les étapes comme nous avions pu le faire auparavant. Ainsi, ce matin, je suis sorti de la maison de la brunette, j'ai emmené Ambre à l'école, puis ai filé à l'université de Berkeley, afin d'aller donner quelques cours. Je commençais à peine à sortir la tête de l'eau. Entre le décès de mon frère, dont je n'avais pas encore réussi à tourner la page ; la peur incessante que la brunette rompe de nouveau avec moi au moindre faux pas de ma part ; et mon énorme travail sur moi même pour calmer mon hyperactivité et mon impulsivité justement pour que Maria ne décide pas de mettre de nouveau fin à notre histoire ; j'étais en somme assez fatigué. Mais ça pouvait aller dans l'ensemble. J'aurais aimé partager cela avec Alcide. Oui, Alcide. Nous sommes en froid depuis quelques temps déjà. On se croise vaguement dans les couloirs de l'université de temps en autre, et pourtant nous ne nous adressons même pas la parole, ni même un regard. C'est comme si nous faisions semblant que l'autre n'existait pas. Une relation étrange pour deux grands amis comme nous. Car même si, en ce moment, ce n'est pas le grand amour entre nous, il a refait surface quand Maria a rompu avec moi. Il a essayé de me remonter le moral. Et quand j'ai réussi à avoir de nouveau pied, il a disparu de nouveau de ma vie. Ce froid qui s'est créé entre nous date de cette fameuse soirée, où Samuel, dans un état second, est venu chercher la merde. Oui, ce même soir où Alcide a avoué à l'homme, avec un grand manque de tact, qu'il se tapait sa fille. Et même si présentement, Salaun et moi sommes rivaux, je n'ai pas pu m'empêcher de reprocher à Van Stexhe son attitude. Il y avait d'autres façons de le dire. Tout est parti de là. Au revoir les soirées à deux. Au revoir les grandes discussions autour d'un café et d'une cigarette. Au revoir tout cela. Et pourtant, nous répondons toujours présents quand l'autre ne va pas bien. C'est comme ça, sans que nous puissions vraiment l'expliquer. En fait, c'est peut-être une façon de nous montrer que même si nous sommes en froid, nous restons des amis.

Présentement, j'aurais aimé le voir, renouer contact. J'y pense depuis plusieurs jours. J'aurais aimé lui présenter mon fils, qui est né depuis le 11 mars. Je me demande ce qu'il y a de nouveau dans sa vie. Je prends quelques nouvelles par ci, par là, par le biais d'autres personnes. Et puis ce matin là, alors que je terminais un de mes cours, je jetais un coup d'œil à mon téléphone portable. J'avais un message vocale d'Alcide justement. Fronçant les sourcils, je me demandais ce qu'il voulait. Et, en tant que curieux mais surtout en tant qu'ami, je ne perdis pas de temps pour l'écouter. « Edward, c’est Alcide… je… je pense que je vais avoir besoin de toi… je suis dans une merde pas possible… et… je veux pas être seul… » Il n'en fallu pas plus à mon cœur pour louper un battement. Que se passait-il ? Et, sans plus attendre, je lâchais les étudiants que j'étais censé avoir à cette heure-ci, pour sortir de l'établissement d'un pas plus que rapide. Je ne prenais même pas le temps de lui écrire un simple « J'arrive. ». J'entrais dans mon véhicule, mettais le contact et filais jusqu'à son appartement. Le chemin, je le connaissais par cœur.

Il ne me fallut pas énormément de temps pour arriver à destination. Je me garais rapidement et quelques temps après, je me retrouvais devant la porte. J'aurais pu frapper à celle-ci mais non, je ne voulais pas perdre de temps et entrais sans invitation. Et mes yeux bleus se posèrent sur Alcide, là, assis sur le canapé, les coudes sur les genoux. Apparemment, il ne s'était pas nourri et n'était pas encore lavé. Il avait l'air d'un zombie. Je m'approchais de quelques pas. Son regard croisa le mien. Enfin je prenais place à côté de lui. « Qu'est-ce qu'il se passe ? », lui demandais-je sur un ton inquiet.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Re: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] EmptyDim 8 Mai - 22:05

    Le temps s’écoulait lentement quand on était seul. Alcide n’avait le cœur à rien et, les yeux rivés sur un point fixe de la table basse du salon, il revoyait défiler les bons moments passés avec Théodore et Juliet. Tout ce qui arrivait ces derniers temps avait des allures de coup monté. Tout semblait s’écrouler autour de van Stexhe et il ne parvenait pas à remonter la pente savonneuse sur laquelle il se trouvait depuis plus de deux mois. L’élément déclencheur de tout cela ? Lucie. Enfin, non, elle n’était pas l’élément déclencheur, mais c’était depuis son départ que plus rien ne tournait rond dans le monde d’Alcide. La stabilité avait disparu et quand il avait compris que Lucie ne reviendrait pas tout de suite, il avait repris une vie de débauche et de sorties, sans aucun scrupule.

    Appeler Edward aujourd’hui était apparu comme la meilleure chose à faire. Alcide savait que s’il restait seul, il allait finir par sortir se bourrer la gueule comme jamais et qu’il y avait de fortes chances pour qu’il se réveille auprès d’une jeune femme qu’il ne reconnaitrait pas. Ça lui était arrivé tellement souvent ces derniers mois que l’homme aurait pu commencer à s’y habituer. Mais aujourd’hui, il y avait autre chose. Il ne pouvait pas se laisser aller comme ça. Théodore et Juliet l’auraient lynché aussi sec.

    Presque en position fœtale verticale, le professeur avait la désagréable impression d’être une sorte de loque humaine, un déchet vivant, incapable d’agir et de réagir de la manière qu’on était en droit d’attendre de lui. Il y avait un blocage quelque part.

    Pourquoi appeler Edward et pas quelqu’un d’autre ? parce que c’était la première personne à qui van Stexhe avait pensée. L’Irlandais et lui n’avaient pas une relation au beau fixe ces derniers temps, mais cela n’empêchait pas que quelques moments puissent de temps en temps les rapprocher. Alcide avait bougé pour O’Malley lorsque celui-ci en avait eu besoin. Et cela avait donné au professeur de psychologie un sentiment d’utilité qui lui faisait défaut à ce moment-là. Cette fois, c’était lui qui était en position de demande et il ne voyait que son frère de bière pour l’aider et le conseiller.

    Penser au passé, ça vous remue les tripes, ça vous retourne l’estomac et ça vous brûle les yeux. Surtout quand aucune pensée positive ne vient vous tirer de cette déréliction. Alors, forcément, dans son enfermement déprimant, Alcide s’affaissait.
    Il n’entendit pas la porte s’ouvrir et ne sentit pas non plus son ami prendre place à côté de lui, par contre il fit un bond en entendant sa voix.


    "Bordel, tu m’as fait peur ! Je t’ai pas entendu entrer…"

    Van Stexhe avait les paupières lourdes et grises des insomniaques et le regard terne des gens tristes quand il regarda Edward.
    Le manque de sommeil et la perte de l’appétit aggravaient aussi son état de nervosité, ce qui expliquait le sursaut qu’il venait de faire et le geste vers sa poitrine où le palpitant avait entamé une course folle.
    Après un soupir pour essayer de calmer le jeu, Alcide ferma les yeux un moment.


    "Désolé." Désolé pour quoi ? Eh bien, pour tout. Quand on perdait un être cher, on se rendait vite compte que la vie ne tenait qu’à un fil et qu’il y avait pas mal de futilités qu’on pouvait oublier. Comme par exemple des disputes à la con à cause de conneries. "Edward, je vais devenir… le tuteur légal d’un gosse de sept ans… je sais pas ce que je dois faire… Elyott est un môme génial, mais j’ai peur de…" Mmmh, à la réflexion, il n’avait peut-être pas commencé par le bon bout. "Théo et Juliet, ses parents… mes amis… sont morts dans un incendie et je suis seul…"

    Oui, c’était un peu décousu. Mais Edward comprendrait. Alcide avait toujours rêvé d’avoir un gosse, il ne l’avait jamais caché et il avait mis beaucoup d’espoir en Lucie pour réaliser ce rêve… mais tout cela était tombé à l’eau et du jour au lendemain, il apprenait qu’il allait être une sorte de référence masculine de rechange pour son filleul. Alors qu’il recevait régulièrement des jeunes femmes chez lui pour s’amuser avec elles sans penser à autre chose…
    Le changement de vie qui s’annonçait lui semblait effrayant et ça, l’homme ne voyait tout simplement pas comment il pourrait passer outre…


    "Un gamin de sept ans… ici… j’ai même pas de copine stable pour m’aider à lui faire à manger !"

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Re: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] EmptyMar 17 Mai - 12:42

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] N56eiv Help me if you can, I'm feeling down [Edward] 1zvr0k4




Alcide prit un petit moment avant de remarquer ma présence dans son appartement. Et c'est quand il tourna la tête vers moi que je pus mesurer l'étendu des dégâts. Il n'avait apparemment pas mangé grand chose, ni énormément dormi. Le visage cadavérique, tel un zombie, je comprenais sans aucune difficulté qu'il avait besoin d'aide, de soutien, sans savoir exactement ce qu'il s'était passé. Voilà ce qui expliqua la mine inquiète qui venait de s'ancrer sur ma face. Je voulais tout savoir, qu'il se confie. Ainsi, je serais beaucoup plus en mesure de lui venir en aide. Car même si nous sommes en froid, Alcide représente à mes yeux un ami cher, une des mes attaches dans cette ville, sur ce continent qui n'est pas fait pour moi. J'ai le mal du pays depuis presque deux ans. En somme depuis que j'ai emménagé à San Francisco. Et Van Stexhe fait parti de ces personnes qui adoucissent cette épreuve. Donc oui, je lui devais au moins ça.

Je restais dans le plus grand des silences, alors qu'il cherchait apparemment les bons mots pour tout me raconter. Je me contentais de le regarder dans les yeux, alors qu'il commençait à m'expliquer le soucis. « Edward, je vais devenir… le tuteur légal d’un gosse de sept ans… je sais pas ce que je dois faire… Elyott est un môme génial, mais j’ai peur de… » Mes yeux s'écarquillèrent un peu plus à chaque mot prononcé. Lui, devenir tuteur ? D'un enfant ? Je ne sais même pas s'il serait en mesure de s'occuper convenablement d'une plante ou bien d'un animal domestique. Un chat peut-être, car c'est assez indépendant. Et encore... Elyott ? Son filleul ? Il m'en avait déjà parlé à plusieurs reprises. En effet, il disait que ce gosse était extra. Mais... s'il devait s'en occuper, cela voulait bien évidemment dire que ses parents étaient... décédés ? « Théo et Juliet, ses parents… mes amis… sont morts dans un incendie et je suis seul… » Mon cœur loupa un battement qui me valu un petit sursaut presque invisible. Merde... J'étais à présent sur le cul.

Deux problèmes lui tombaient dessus. Le premier ? La mort de deux de ses amis. Un moment particulièrement dur, parfois insoutenable. Il aura besoin de temps pour faire le deuil. Le second ? Devenir père du jour au lendemain, sans aucune expérience dans le domaine. J'allais pouvoir l'aider un peu, en étant papa de quatre mômes. « Je suis désolé pour toi... », lui avouais-je à mi-voix, avant de passer un bras autour de son épaule. Alcide n'est pas très câlin, mais parfois, dans ce genre de moments, ça peut faire du bien. Voilà pourquoi je l'attirais contre moi, un peu avec force pour ne pas qu'il se débatte. Je lui donnais quelques petites tapes dans le dos, dans l'espoir de le rassurer. « Écoute, je ne te laisserais pas tomber. Pour Elyott, je vais t'expliquer de A à Z comment s'occuper d'un enfant. Crois en mon expérience, les maintenir en vie n'est pas le plus difficile. » Je reculais doucement la tête et lui adressais un petit sourire en coin. « Tu vas faire un grand pas, je ne te le cache pas, mais tu ne seras pas tout seul. Il sera un tout petit peu plus jeune que Seth et Jade, mais je suis sûr qu'ils s'entendront très bien. Je pourrais donc le garder de temps en temps... »

Je le regardais dans les yeux. « Déjà, tu vas aller prendre une douche. Je vais te préparer un petit déjeuner du tonnerre et tu vas me faire le plaisir de manger parce que là... ce n'est pas avec une tête pareille que tu vas réussir à draguer des femmes. » Je me levais donc et lui faisais signe de se bouger les fesses. Il avait fait de même quand j'ai perdu mon frère. Il a su m'obliger à me faire sortir, pour passer un moment sans trop y penser. Ça avait assez bien marché. Je me devais donc de lui rendre la pareille. Pour ma part, je me dirigeais dans la cuisine. Je ne fus pas bien surpris de voir les placards presque vides. Bref. Je fouillais un peu, afin de trouver quelque chose d'intéressant. Il y avait de quoi faire des crêpes. Et bien voilà ! Avec un paquet de farine non entamé, ça allait le faire. Alcide a de la chance, il sait que je suis un vrai cordon bleu et que je m'éclate derrière les fourneaux comme un gamin devant une console de jeux video.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Re: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] EmptyJeu 19 Mai - 15:57

    Même s’il ne l’avait pas vu ni entendu immédiatement, le fait qu’Edward se soit ramené si vite faisait plutôt plaisir à Alcide. Malgré tout ce qui avait pu se passer ces derniers temps, il pouvait être sûr que son ami irlandais ne le laisserait pas tomber. Sans doute cela n’arriverait-il jamais, d’ailleurs. La vie avait beau être une vraie sale chienne, il suffisait parfois de petites certitudes pour qu’un mieux puisse arriver. C’était ainsi que l’enseignant voyait la présence d’Edward à ses côtés. Van Stexhe devait traverser une énième course d’obstacles et son ami était là pour l’aider et l’encourager. C’était peut-être l’une des premières fois qu’un véritable ami était présent dans un cas pareil… jusqu’ici, Alcide avait toujours compté sur sa sœur plus que sur les gens n’ayant pas le même sang que lui. Et voilà, un frère de bière, cela comptait beaucoup aussi dans la vie.

    Quand il essaya d’expliquer à O’Malley ce qui clochait, l’homme avait eu du mal à trouver les mots idoines. Alors ses paroles étaient parfois restées en suspens, avant de repartir sur une autre lancée, un peu différente… mais l’essentiel venait d’être dit, le cœur du problème était abordé. À cinquante ans, Al allait se retrouver à jouer le rôle de père du jour au lendemain pour un gamin qui avait connu le top en matière de parents. Jamais il ne serait à la hauteur, c’était impossible.
    O’Malley lui dit qu’il était désolé pour lui… cela ne changeait rien aux faits, évidemment, mais cela faisait tout de même du bien d’entendre cette petite phrase toute anodine. Même prononcée à mi-voix, même suivie d’un énorme câlin d’ours… Serré dans les bras de son ami, van Stexhe avait l’impression qu’il était contre un frère, un vrai. Et ça lui donnait envie de chialer comme une fillette trop émotive. Et puis Edward trouva les mots qu’il fallait. Il lui assura qu’il ne le laisserait pas tomber et qu’il allait lui donner des cours d’éducation d’enfants. Et là, l’Irlandais eut un sourire avant de dire qu’Elyott était à peine plus jeune que Seth et Jade et que donc ça ne le dérangerait pas de garder son filleul de temps en temps. Ça aussi ça avait un côté rassurant…

    Ensuite, eh bien, Edward le fixa droit dans les yeux et tint des propos pour secouer Alcide, pour qu’il se prenne en main… A vrai dire, il n’en avait aucune envie, mais quand O’Malley parla de draguer des nanas, quelque chose fit « Tilt » dans la tête du professeur belge. Peut-être les femmes étaient-elles la clef de tout, finalement ? Il suffisait de trouver la bonne et puis tout irait mieux, non ? Encore fallait-il la trouver…


    "Tu sais que… Lucie m’a quitté ?"

    Edward s’était levé pour se diriger vers la cuisine quand Alcide dit cela. À la réflexion, le monde tournait vachement mal ces temps-ci. Les ténèbres étaient partout et Elyott était sans doute au bout du tunnel, petite lumière donnant l’espoir…

    En attendant, l’homme se leva et alla jusqu’à la salle de bains. Une douche… ce n’était pas une mauvaise idée… Une fois dans la pièce, il ressortit presque aussitôt : il n’avait pas pris de vêtements propres avec lui et ça commençait plutôt mal. Un petit tour dans sa chambre pour prendre un caleçon, des chaussettes, un jean et un t-shirt, puis il jeta un coup d’œil à la cuisine avant de retourner à la salle de bains. Edward avait ouvert beaucoup de placards et avait sorti quelques trucs dont Alcide ignorait presque l’existence dans sa demeure.

    Sous l’eau chaude, il n’avait pas pu s’empêcher de penser à ce qu’il vivait. Plus de Lucie pour le pousser à se prendre en main, pour prendre soin de lui et deux amis en moins dans sa vie… c’était carrément horrible d’y songer. Il y avait un moment que van Stexhe souffrait du départ de la jeune Salaun, mais là, Théo et Juliet qui décédaient aussi bêtement, c’était le comble du tragique et ça pesait lourd dans la balance… comme contrepoids, il y avait Elyott, toujours bien vivant, qui allait venir vivre avec lui, et puis Edward toujours présent malgré tout… et puis toutes les filles que l’homme pouvait se taper sans avoir de problèmes de conscience puisqu’il était de nouveau célibataire… Le professeur ne croyait pas vraiment au destin, mais il devait bien y avoir un sens à tout ça, ou au moins une logique… en attendant, il était obligé de faire face et de ne pas sombrer, parce qu’Elyott allait avoir besoin de lui très bientôt et que son rôle de parrain était d’être là et d’être fort.

    L’eau qui ruisselait sur son corps faisait du bien. C’était comme si elle enlevait une couche de mal-être de sa peau avant d’être engloutie dans les conduits de la plomberie. L’odeur du gel douche et de la mousse avait quelque chose de rafraîchissant, comme pour mieux faire sentir que la vie devait continuer…
    Alcide ferma un instant les yeux. Il y avait une sorte d’équilibre instable, fragile, dans tout cela. Bonheur et malheur s’entremêlaient pour former la vie quotidienne et c’était à lui de dénouer tout ça pour chercher le positif qu’il fallait en retirer. Putain, mais c’était le truc de Théo, ça, chercher le positif en toute chose… et Juliet était pareille… S’ils avaient pu dire quelques mots à van Stexhe avant de cramer dans le barbecue géant qu’était devenue leur villa, ils auraient sans doute dit un truc du genre « Prends bien soin d’Elyott. Nous te souhaitons plein de moments de bonheur avec lui. » ou quelque chose de fort semblable. Mais pour un enfant, perdre ses parents, ça devait être la fin du monde. Donc c’était forcément hyper négatif…

    Coupant l’eau, Al sortit de la douche et se sécha. Dans le miroir il vit les valises qu’il avait sous les yeux et il se trouva presque effrayant. Avec des cernes comme celles-là, s’il avait passé un casting pour incarner un vampire de « True Blood », il aurait pu être pris sans problème. Haussant les épaules à cette pensée débile, il s’habilla rapidement et sortit de la salle de bains, les cheveux ébouriffés par la serviette utilisée pour les sécher. Prêt à attaquer la journée merdique comme elle devait se passer.

    En ouvrant la porte de la salle de bains, l’homme sentit immédiatement la bonne odeur de crêpes qui émanait des fourneaux où s’était affairé Edward. Mmmh, des crêpes… il y avait une éternité que l’homme n’en avait plus mangé. Sa mère en faisait de temps en temps, quand il était petit. Sa grand-mère aussi, d’ailleurs… la paternelle, du moins. De bonnes crêpes avec du sucre impalpable ou de la cassonade… Cette odeur lui faisait plaisir, cette odeur de cuisine, mais Alcide ne parla pas. Il ne savait pas quoi dire… s’il y avait vraiment quelque chose à dire en ces circonstances.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Re: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] EmptyDim 22 Mai - 22:50

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] N56eiv Help me if you can, I'm feeling down [Edward] 1zvr0k4




« Tu sais que… Lucie m’a quitté ? » Non, je n'en savais rien. Le fait est que je ne mettais plus vraiment le nez dans la vie d'Alcide. Et je n'avais pas envie de devoir juger si leur relation était bonne ou non. D'un côté, s'ils sont tombés amoureux, je ne peux pas les blâmer car la différence d'âge n'est que secondaire dans ce genre de situation. D'un autre côté, je savais que Van Stexhe restait quelqu'un d'infidèle. Quand j'ai perdu mon frère et que nous avons été faire la fête tous les deux dans des bars, j'ai bien cru au début qu'il allait changer pour cette femme qu'il disait aimer. Ça m'avait fait sourire, alors que j'osais espérer qu'il deviendrait le genre de gendre idéal, un petit prince charmant, gentleman, respectueux, fidèle. Sa bonne résolution n'a duré que quelques heures. En effet, vers la fin de la soirée, il était déjà en train d'embrasser à pleine bouche d'autres femmes et je le soupçonne même d'avoir fait bien plus pendant que je me suis éclipsé. En somme, ce n'était peut-être pas plus mal qu'elle l'ai quitté. J'ai beau avoir une énorme dent contre Samuel, sa fille, elle n'a rien à voir dans l'histoire. Et j'estimais qu'elle ne méritait pas de souffrir à cause d'un homme certes, plus âgé, mais encore très enfantin en ce qui concerne les relations amoureuses.

Je ne prenais même pas la peine de répondre, et laissais donc Alcide aller dans la salle de bain afin de prendre une bonne douche qui aura pour effet de le réveiller une bonne fois pour toute. Pour ma part, je restais dans la cuisine, derrière les fourneaux, en train de faire une pâte à crêpes. Et, quelques temps après, j'étais en train de lancer les crêpes en l'air pour les retourner dans la poêle, dans un geste assez professionnel. Ainsi, quand Van Stexhe sorti de la pièce, propre et habillé, il put sentir l'odeur délicieuse émaner de la cuisine. Ainsi, quand il pénétra dedans, je tournais la tête vers lui et lui adressais un sourire plus que rassurant. Il était nécessaire que je m'occupe de lui pour le moment, que je le soutienne, que je lui fasse plaisir. Ainsi, alors que j'avais fait une vingtaine de crêpes – n'oublions pas que nous sommes deux hommes gourmands et puis, ça ne sera pas perdu – je déposais l'assiette remplie de ces dernières, sur la table. Je laissais Alcide s'y installer. Pour ma part je sortais deux autres assiettes, du sucre en poudre, un pot de pâte à tartiner au chocolat, ainsi que des cuillères.

« Aller, fais toi plaisir, les crêpes sont connues pour remonter le morale » Je glissais le plat sous ses yeux. Il avait besoin de se nourrir pour reprendre des force et donc être davantage d'attaque pour accepter la perte de ses deux amis, ainsi que l'arrivée de son filleul, jeune orphelin. Je savais qu'il allait craquer et en manger quelques unes. Il était rare de voir Alcide dans cet état là : dévasté, triste, déprimé même. D'habitude, il est quelqu'un de terriblement fier de lui même, qui sait se montre fort en toutes circonstances. Et je devais avouer être déstabilisé face à un Van Stexhe dans cet état de déprime totale. Je prenais également une crêpe, que je tartinais de pâte au chocolat, avant de la replier. « Tu vas voir, on apprend vite à s'occuper d'un gamin. Je vais te montrer un peu comment cuisiner parce que tu ne pourras pas toujours lui faire manger des plats déjà tout fait, c'est mauvais pour la santé. » Je ne pouvais retenir un sourire amusé, et lui donnais une tape dans le dos. « Tu as envie de faire quelque chose de précis aujourd'hui ? Et bien entendu ''rien'' n'est pas une option. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Re: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] EmptyMar 24 Mai - 22:06

    Il n’y avait rien de tel qu’une bonne douche pour se rafraîchir un peu le corps et la tête. D’ailleurs, Alcide avait toujours aimé sentir ruisseler de l’eau sur son corps. Cela lui permettait de se sentir mieux, de se réveiller et c’était également l’occasion de prendre un peu de temps pour soi. Paradoxalement, cette eau qui lui coulait dessus avait le don de lui faire redresser les épaules et sortir la tête de l’eau.
    Ne plus penser était impossible, mais il pouvait toujours essayer de penser à autre chose. Ou essayer d’éviter de se projeter trop dans l’avenir, car se rendre compte de ses limites dans certaines situations, cela se vivait comme des échecs. Et des échecs, ça a beau donner des leçons, ce n’était pas toujours évident à vivre.

    Il ne servait à rien de se voiler la face, l’homme était tourmenté, victime anticipée de tous les bouleversements à venir. Et l’incertitude du lendemain le plongeait dans une angoisse profonde. Bien sûr, habituellement, cela ne ressortait pas de manière aussi flagrante qu’aujourd’hui, mais le professeur de psychologie ne pouvait s’empêcher de chercher à envisager l’avenir. Et celui-ci lui semblait tellement gris et terne que cela ne lui donnait pas du tout l’impression de valoir la peine. S’il n’avait aimé la vie à ce point, van Stexhe aurait pu être tenté de mettre un terme à tout cela… mais ce n’était pas son genre. Il tenait trop à tout ce que la vie pouvait apporter. Alors, il lui fallait faire face, tout simplement, nonobstant ses états d’âme. Il lui fallait être fort, parce qu’il allait bientôt être responsable d’un enfant… mais pour le moment, il ne s’en sortait pas.

    Vêtu d’un jean et d’un vieux tee-shirt d’une université européenne, l’homme était sorti de la salle de bains pour atterrir directement dans une bonne odeur de crêpes. Oui, cette odeur avait des relents d’enfance, pour lui. Une enfance pas toujours facile, durant laquelle les crêpes avaient toujours constitué un réconfort, dans quelque situation que ce soit.
    Lorsque ses parents leur avait appris, à Gwendoline et lui, qu’Eric allait de plus en plus mal, mémé van Stexhe avait préparé des crêpes, comme pour mieux faire passer la nouvelle.
    Plus tard, c’était à la nouvelle du décès de son frère que l’enfant avait eu sa dose de crêpes au sucre…
    Et quand on lui avait annoncé – il avait alors quinze ans – qu’il allait devoir changer d’école et suivre les cours dans un collège jésuite réputé pour sa rigueur et sa discipline, qu’il allait devoir quitter ses amis et se retrouver dans un internat dont il ne sortirait que pour les week-ends et les vacances, Alcide avait aussi mangé des crêpes.

    Repensant à tout cela, van Stexhe s’avachit sur une chaise, à table. Les épaules affaissées, il vit le plat couvert d’un mont de crêpes glisser juste sous ses yeux. L’homme soupira. Oui, les crêpes étaient en effet connues pour remonter le moral, il était bien placé pour le savoir, il en avait bouffé des tonnes au cours de sa vie !
    Prenant une crêpe dans son assiette, Al la roula sans rien, nature. Il ne mélangeait jamais crêpes et chocolat. De la glace vanille et un nappage au caramel, éventuellement, mais il préférait de loin la bonne vieille cassonade… qui ne devait pas exister en Amérique.


    "J’ai commencé à suivre des cours de cuisine quand je suis tombé amoureux de Lucie… je voulais pouvoir lui préparer des trucs moi-même…"

    Et depuis, s’il avait fait des progrès dans l’art culinaire, ayant appris les bases – comme, par exemple, la nécessité d’utiliser plusieurs casseroles et poêles pour cuire séparément la viande, les féculents et les légumes –, il n’était pas encore un fin cordon bleu… mais il avait appris à se débrouiller autrement qu’en appelant un livreur de pizzas.
    Van Stexhe avait fait des efforts, pour Lucie, il s’était battu contre lui-même et contre ses pulsions – parfois difficilement – et le seul écart de conduite qu’il avait eu, c’était le soir où Edward était devenu une vache et lui un lapin. Après ça, quand Lucie était partie, l’homme avait erré un soir dans un par cet il s’était fortement rapproché d’Emy pour la nuit. Plus tard, il avait refusé de se laisser séduire par Caroll Venn, s’était retrouvé à l’hôpital le sang plein d’atropine et avait fêté sa sortie de l’hosto au Manhattan Lounge, dans les bras de Fraisinette qui s’était avérée être une étudiante d’Oméga, la confrérie dont il venait de devenir le doyen. Puis il s’était laissé draguer par Mareva et par Ayleen. Multiplier les femmes pour éviter de penser à une seule. Une thérapie bancale qui ne fonctionnait pas très bien.
    La tape d’O’Malley dans son dos le ramena à l’instant présent et il prit sa crêpe roulée comme s’il s’agissait d’un sandwich dont il mâchonna une extrémité. Ce qu’il avait envie de faire aujourd’hui ?


    "Me bourrer la gueule et me taper quelques nanas, tant que je peux encore…" C’était ce qu’il aurait répondu en n’importe quelles circonstances, mais là, sa voix sonnait un peu faux, comme s’il disait cela pour faire plaisir à son ami plutôt que pour dire ce dont il avait vraiment envie, car, au fond, il n’avait pas très envie de bouger de chez lui, la preuve en était sa tenue vestimentaire négligée. "Tu veux un whisky ?"

    Sans attendre la réponse de son collègue et ami, van Stexhe se leva et alla chercher une bouteille de Famous Grouse. Quinze ans d’âge, mais ça, il s’en fichait pas mal aujourd’hui. Il prit deux verres dans un placard et posa le tout sur la table, entre Edward et lui, avant d’ouvrir la bouteille et de servir deux grands verres.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Re: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] EmptyDim 29 Mai - 16:08

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] N56eiv Help me if you can, I'm feeling down [Edward] 1zvr0k4




Les crêpes. Voilà quelque chose de simple à faire et qui réchauffe les cœurs. Pour ma part, j'en mangeais étant plus jeune, bien que cela restait rare. Ma mère en faisait de temps en temps, en grande quantité. Et oui, avec six enfants, la recette n'est pas la même. Je me souviens encore des longues journées d'hiver, lorsque nous étions tous réunis à table, à côté de la cheminée recueillant de grandes flammes chaleureuses, tout en mangeant des crêpes à s'en rendre malade, tant nous étions tous très gourmands. Souvent je mettais du sucre dessus. Alice, elle, étalait de la pâte à tartiner au chocolat sur la sienne. Puis l'on s'observait. Et, d'un commun accord silencieux, nous échangions nos crêpes, parce que celle ne l'autre nous donnait en fait plus envie. Aujourd'hui, à chaque fois que j'en mange, une mine nostalgique prend possession de mon visage à présent légèrement marqué par l'âge. J'aurais tellement aimé que l'on puisse tous partager de nouveau un moment comment celui ci, tous ensemble. Mais c'était impossible désormais. Alan était décédé. Et mon troisième frère avait coupé les ponts depuis bien longtemps maintenant. Et pourtant, je me plaisais parfois le soir, avant de m'endormir, à penser qu'un jour peut être, tout redeviendrait comme avant, dans un élan de soudaine naïveté. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, j'adore faire des crêpes et j'aime en faire à mes enfants. À chaque fois, ils ont l'impression que c'est jour de fête quand ils y ont le droit. Je ne me lasserais jamais de leur regard pétillant lorsqu'ils voient tous la montagne de crêpes qui repose dans l'assiette que je place sur la table, le dimanche matin.

Je venais de replier ma crêpe recouverte de chocolat, et demandais à Alcide ce qu'il avait envie de faire aujourd'hui. Il pouvait dire n'importe quoi, je me verrais presque dans l'obligation d'accepter, uniquement pour qu'il se sente mieux. Il avait bien besoin de ça. Je laissais donc un petit silence s'installer entre nous alors que nous prenions tous les deux une bouchée de nos crêpes. Le chocolat fondu par la pâte encore chaude me fit presque avoir un orgasme culinaire, bien que mon visage paraissait neutre. Je n'avais pas trop envie d'étaler un quelconque bonheur alors que mon meilleur ami – car je le considérais ainsi malgré tous les moments difficiles – broyait du noir. Et là, d'un coup, il m'expliqua ce qu'il avait envie de faire de ce journée. « Me bourrer la gueule et me taper quelques nanas, tant que je peux encore… » Je haussais les sourcils. Pourquoi n'y avais-je pas penser plus tôt ? Ça tombait sous le sens. C'est toujours de cette façon que nous réglons les problèmes lorsque l'on se trouve ensemble. Une cuite de plus, une cuite de moi, je n'étais plus à sa près. Al' non plus d'ailleurs. Il fallait juste que cela reste entre nous et que ça n'arrive donc pas aux oreilles de Maria. Si cela venait à se produire, là, il est clair qu'elle m'égorgerait sans le moindre scrupule. Mais était-ce vraiment la solution ? Van Stexhe avait-il réellement envie de cela ? Car son comportement me rappelait plus celui d'un homme voulant rester cloitrer chez lui. Je ferais ce qu'il désire. Le fait est qu'en contre-partie, il ne restera pas tout seul.

« Tu veux un whisky ? »
Je n'eus pas vraiment l'occasion de répondre, car bien rapidement, un verre fut posé devant moi, rempli. Je tournais la tête vers Alcide. « Merci. », lui avouais-je en prenant le verre dans ma main. « A un futur meilleur. », dis-je avant de faire entrechoquer nos verres. J'étais persuadé que Van Stexhe s'en sortirait bien, qu'il deviendra totalement fou du gamin et que dans quelques années, il n'imaginera même plus sa vie sans lui. Oui, ça allait se produire de la sorte. Au début on a peur, c'est normal. Puis l'on s'y fait. Il y a des hauts, des bas. Et ce qui était en train de constituer sa plus grande peur, allait se révéler être son plus grand bonheur plus tard. « Je vais te faire un entraînement sur mesure. À la fin, tu seras capable de tout surmonter. Dis moi quand tu veux commencer. » Oh oui, j'allais le faire souffrir, mais au moins, il saura à quoi s'attendre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Re: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] EmptyMar 31 Mai - 21:07

    Paradoxalement, la crêpe qu’Alcide tenait dans la main pour le moment n’avait pas la même saveur que les crêpes qu’il avait l’occasion de manger étant enfant, dans les moments difficiles. Habituellement, leur goût était plus âcre, parce qu’elles étaient accompagnées de mauvaises nouvelles. Ici, c’était une mauvaise nouvelle qui s’accompagnait d’un avenir différent, mais dans lequel il pourrait y avoir du positif, en la personne d’Elyott. D’après ce qu’Edward lui disait, en tout cas, c’était ainsi que van Stexhe devait voir les choses, avec un regard plus positivant, moins pessimiste… enfin, c’est comme cela qu’il perçut les mots « futur meilleur », en tout cas.

    Effectivement, aujourd’hui, l’enseignant belge n’avait guère vraiment d’envie optimiste. Tout tournait autour du noir, des ténèbres et de la tristesse. Comment trouver la lumière dans un contexte pareil, franchement ? Alcide avait beau essayer de s’accrocher au sourire d’O’Malley, à ses crêpes et à ses mots, il y avait toujours de l’ombre et du sinistre en lui.
    Il faisait vraiment un bien mauvais ami, ces temps-ci… d’abord, il laissait tomber Edward à cause d’une dispute qu’ils n’avaient jamais réglée, ensuite, il allait et venait dans sa vie comme pourrait le faire un courant d’air et maintenant, il n’était même pas en mesure d’être égal à lui-même et de dire la vérité à son ami. Lui dire qu’il avait envie de boire et de baiser, c’était aussi intelligent que de rester silencieux. Il ne pouvait rien dire d’autre, rien de plus… ça aurait été contraire à sa personnalité ou, du moins, contraire à l’image que les gens se faisaient de lui.

    Servant un whisky à Edward et un autre pour lui, Alcide trinqua à contrecœur. Il n’avait rien à souhaiter, en cet instant précis. À part peut-être changer tout ça, éviter la mort de Théo et de Juliet, récupérer Lucie, ne pas s’enfoncer dans cette merde sans nom que le commun des mortels nommait « vie ». Négligemment, van Stexhe porta son verre de whisky à ses lèvres et, penchant la tête, il l’avala d’une traite, comme s’il s’agissait d’un verre d’eau. Sitôt après, il remplit à nouveau son verre.


    "Un entraînement pour quoi ? " Le professeur de psychologie s’empara à nouveau de son verre. "Pour mentir à un gosse et lui faire croire que j’ai besoin de lui ? Pour m’habituer à ne pas recevoir de filles ici quand il est là ?"

    Avant tout, Alcide avait besoin d’être rassuré. Il avait très envie que tout soit parfait, il voulait que tout reprenne son cours, que les choses se stabilisent et que tout aille comme sur des roulettes, mais il n’était pas sûr d’être prêt à affronter tout cela. Trop de questions l’assaillaient, il ne savait ni par où commencer ni comment s’y prendre.
    Van Stexhe porta son deuxième verre à sa bouche. Il aurait bien volontiers appelé Lexie pour lui tenir compagnie et l’aider à aller mieux… ou Emy, car il y avait un petit moment qu’il ne lui avait plus parlé comme il l’aurait voulu et qu’elle lui manquait, parce qu’il avait envie d’une présence autre qu’amicale, aussi… Oh, Al n’avait rien contre Edward, c’était génial de sa part d’être venu, c’était une présence qui faisait plaisir, qui faisait chaud au cœur, mais O’Malley avait quelques attributs trop masculins au goût du Belge.


    "Edward, je sais qu’on est différents, toi et moi, mais je ne vois pas comment je peux gérer ma vie et un gosse. Comment je peux essayer de m’organiser alors qu’Elyott ne sait de moi que ce que j’ai bien voulu lui montrer jusqu’ici ? Comment je peux m’en sortir avec un gamin de sept ans alors que je ne sais même pas m’occuper de moi convenablement ?" De nouveau, van Stexhe avala son verre d’une traite. Il venait de dire à son ami ce qui lui pesait le plus en ce moment, cette incertitude, ces difficultés de gérer l’avenir et les possibilités qu’il laissait entrevoir, tout comme les impossibilités qui se laissaient présager à l’horizon également… "Je ne me souviens pas de ce qu’il faut faire avec un gosse de cet âge-là…"

    Que savait-il des enfants, au fait ? Eh bien, il connaissait surtout ce qu’il avait appris en étudiant la psychologie du développement. Dans la pratique, l’homme avait beau adorer les gosses, il n’en savait pas plus sur eux que sur les rouages mis en place dans les technologies mécaniques ou hydrauliques.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty
MessageSujet: Re: Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Help me if you can, I'm feeling down [Edward] Empty

Revenir en haut Aller en bas

Help me if you can, I'm feeling down [Edward]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

Sujets similaires

-
» I Gotta feeling ! PV Ed
» • i woke up feeling heavy hearted.. [gab']
» CHAZALEE : C'est juste une question de feeling
» Christmas is all around me, and so the feeling grows [Workers]
» it's a new day, and i'm feeling good. feat alban.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-