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Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe )

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MessageSujet: Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe ) Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) EmptyVen 22 Avr - 14:33

Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 551325Alcide1 Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 506590icone11
- « A chacun son discours »



Quel jour préférez-vous ? Oui vous voulez quoi comme jour dans votre vie ? Vous aimez le lundi, le mardi, lequel ? Bien, je vais vous répondre, je n’aime pas les jours où je dois aller voir le psy ! Vous me direz que cela est normal vu ma situation avec tout ce que j’ai vécu dans mon enfance et mon adolescence, j’ai le droit et le devoir d’après ma mère de tout dire…..Ma tante qu’en a elle approuve totalement que j’y aille, ce qui est aussi l’avis de mon supérieur. Bien entendu, les rendez-vous ce faisaient dans les locaux des Us Marshall, je ne devais pas y dérober, je devais avant tout y aller. Il ne fallait pas que j’en oublie un sinon j’aurais des retours assez mauvais…..Donc ce matin, sachant pertinemment que j’aurais ce jour à affronter une fois de plus. Il fallait que je donne des détails sur ma vie, néanmoins, cela me faisait du bien, mais comme je me sentais mal après. Comme si on m’avait arraché les côtes une par une. Allant dans la salle de bain tout en ayant comme but que la journée se finisse plutôt que prévue. Je regardais mes rendez-vous dans mon agenda. Le psy se trouvait être après le déjeuner du midi.

* Arf, pas de pot, et mois qui voulais passer une bonne après midi.*

La situation actuelle avait deux aspects, j’ai un couple est deux enfants à prendre dans nos services. Le mari a pris des informations qu’il a vendu à un mafieux, puis pour se protéger, il l’a vendu au procès. Du coup sa femme et ses enfants doivent alors avoir une nouvelle vie. Il a fallu que je m’occupe d’eux avec mon coéquipier. On les a gardé un moment avec nous dans un endroit secret le temps de leurs donner des nouveaux papiers. Le père et la mère s’entre déchire sur le fait qu’il a mis tout le monde en danger. Pourtant, je suis d’accord avec elle, mais le choc a une relation, comme on dit « l’effet papillon ». Voilà que le fils adolescent tape sa crise sous prétexte qu’on lui a bousillé sa vie. Une bagarre avec le père et des doutes pour clôturer le tout, c’est égal à une famille complètement éclatée qui ne sait plus où elle en est. Du coup me retrouvée enfermée au boulot pendant une semaine avait été assez éprouvant. Je ne pensais pas que j’aurais alors eu du mal à supporter cela. La famille partie dans le but qu’elle applique ce qu’on lui avait donné comme instruction. Je doutais qu’elle ne réussisse. Mon coéquipier me l’a confirmé mais il avait encore gardé l’espoir qu’il faudrait les laisser vivre et qu’ils allaient réussir. On s’est quitté sur ses mots.

Je suis rentrée chez moi, j’avais droit à deux jours de congé. Puis comme j’en avais bien profité, je ne savais plus que j’avais le rendez-vous avec le psy le lendemain. Néanmoins, tout comme je le faisais dans mes habitudes, je patientais dans l’espoir que je puisse me débarrasser une bonne fois pour toute de ce psy. J’en voyais un depuis mon adolescence depuis le jour où ma mère fut dans le coma à cause de sa drogue et depuis ce même jour où son « mac » avait été retrouvé dans un piteux état. D’après les médecins je suis encore dans un état bien « dramatique. » A l’heure actuelle, je peux vous dire que je vais bien, mais apparemment ce n’est pas le cas de tout le monde. Vu la situation, je ne disais rien de plus, j’observais. Je vis pour une fois la fin de ma vie venir lorsqu’on m’annonçait que si je n’y allais pas et bien j’aurais le droit de ne plus travailler et direction l’asile de fou ! Me préparant pour aller donc travailler, je me dirigeais vers mon bureau.

Mon coéquipier se trouvait là et alors que je posais mes affaires ; il m’annonçait que le psy était déjà présent dans les locaux. Surprise de voir qu’il serait là. Je lui répondais qu’il patienterait bien gentiment. Je ne verrais pas pourquoi est-ce que j’irai si le rendez-vous est dans l’après-midi ? Mais bon, toute chose à une fin, je voyais sa tête de loin et bien que cela ne lui plaisait pas non plus de me voir, on peut dire qu’on avait une chance de papoter un peu……


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MessageSujet: Re: Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe ) Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) EmptyVen 22 Avr - 18:36

    Assis dans ce bureau qui n’était pas le sien, Alcide s’ennuyait profondément. Les cas qu’on lui envoyait étaient rarement des cas intéressants pour lui. La plupart du temps, il s’agissait de patients dépressifs et cela se passait rapidement, sans que rien ne vienne entacher la thérapie. Une fois le patient guéri, il fallait en trouver un autre, reprendre depuis le début et réussir à passer au-delà de ce que pouvait signifier pour lui la fin d’une thérapie.

    Van Stexhe avait toujours aimé aller au fond des choses. Il avait toujours apprécié analyser les gens et, faut-il le dire, jouer avec eux… alors les moments où il n’avait pas de patient attitré le rendaient légèrement neurasthénique. De temps en temps, en tout cas.
    En attendant, il essayait de rendre service dans l’université… Il organisait des séminaires, prenait part à des projets de ciné-club… il prenait soin de son image de marque, il se rendait important… et c’était un rythme de vie qu’il commençait sincèrement à apprécier pleinement.

    Aujourd’hui, donc, il s’ennuyait dans ce bureau. Il ne figurait pas sur la liste des professeurs ayant cours cet après-midi. Il avait déjà lu trois chapitres d’une thèse de psychologie qu’on lui avait envoyée pour qu’il la lise… autrement dit, il avait dépassé la moitié de sa lecture et avait fini son cappuccino.

    Lorsque les choses étaient aussi plates et moroses, généralement, le destin vous envoyait un signe. Aujourd’hui, ce fut le fait de voir Eileen à travers la vitre. Enfin, elle se décidait à arriver. Lui qui aimait la ponctualité considérait comme une impolitesse toute particulière de faire attendre les gens. Il se leva prestement de son fauteuil, trop heureux d’avoir enfin une visite ici, et il se dirigea d’un pas presque enjoué vers la porte, qu’il ouvrit doucement.


    "Eileen… Entrez, je vous en prie…"

    L’air affable, le visage ouvert, van Stexhe s’était penché légèrement pour signifier à la jeune femme présente non loin de sa porte qu’elle était la bienvenue ici. Pour le moment, Alcide se contentait de l’accueillir comme il se devait, avec cordialité, chaleur et un soupçon de professionnalisme.

    "Prenez place, Eileen."

    Lui-même retourna à son fauteuil après avoir indiqué le fauteuil d’en face à sa patiente. Il posa les coudes sur la surface du bureau et joignit les mains en entremêlant ses doigts devant son menton. Dans son regard havane se lisait déjà de l’intérêt, ne fût-ce que parce que cette femme était là, dans son bureau, en face de lui.

    "Je me doute que vous ne soyez pas ravie d’être là, Eileen, mais dites-vous que plus vite on commencera, plus vite vous serez libérée."

    Alcide essayait de détendre un peu l’atmosphère. Il savait bien que pour cette jeune femme, ces entrevues étaient loin d’être une partie de plaisir. Pour lui, c’était un peu le cas aussi, d’ailleurs. Il avait été obligé d’accepter de jouer au psychologue avec Eileen Rochester, simplement parce que sans cela non seulement la jeune femme ne pourrait plus exercer sa profession, mais en plus, lui, de son côté, risquait aussi quelques problèmes – à savoir les conséquences de quelques menus délits commis en état d’ébriété sur la voie publique et sur lesquels on avait passé l’éponge en échange de cette collaboration.

    Souriant, van Stexhe regardait la jeune femme, la détaillant du regard en essayant de comprendre ce qui pouvait bien se passer dans sa tête pour le moment.


    "Comment vous sentez-vous, aujourd’hui ?"

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MessageSujet: Re: Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe ) Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) EmptyVen 22 Avr - 20:41

Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 551325Alcide1 Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 506590icone11
- « A chacun son discours »



Me voilà dans le bureau de mon psy, l’observant alors tout d’un coup patiemment, effectivement, je ne pouvais pas m’empêcher de lui dire avec toute la politesse qu’il s’agit.

- « Bonjour, on avait pas plutôt rendez-vous cette après-midi ? Je vais bien et vous ? Il est vrai que cela ne me plait guère d’être ici…. »

Tout d’abord, je me tenais dans un fauteuil à le voir croiser et décroiser les doigts. Il ne disait rien du tout, il préférait alors que je réponde à la fameuse question : « Est-ce que vous allez bien ? » L’observant un instant, j’aimais bien essayer de comprendre un peu les gens. Les gestes nous permettent de comprendre un peu comment il agisse. Me disant que je devais alors lui répondre une fois le temps écoulé.

- « Hum, boff….J’en ai marre que tout le monde me demande si je vais bien alors que d’autres vont mal, encore plus mal que moi…. »

Le regardant une fois de plus je me mettais contre le dossier du siège, cela signifiait qu’on ne veut pas prendre part à la conversation. Il y avait une chose que j’aimais pas vraiment ; mais il fallait que je sois plus coopérative, puis jouant le jeu, je posais la question à mon psy préféré.

- « Et vous, mon psy préféré, est-ce que vous vous plaisez d’être ici ? »

Le ton ironique était avant tout une chose assez amusante chez moi. J’appréciais bel et bien le titiller un peu….Néanmoins, il était marrant que je lui dise un peu tout, histoire qu’il s’amuses un peu.

- « Vous avez des nouvelles de ma tante ? »

Ce que les psy détestent le plus au monde c’est lorsque le rôle s’inverse, que les patients posent des questions histoires de détourner l’attention. Il y avait toujours une façon pour moi de détourner l’attention, j’agissais plus comme un flic que comme une patiente. D’ailleurs cela ne devait pas aider mon psy. Il devait sans doute ne pas apprécier du tout que je fasse comme ça. Il y avait une idée qui me convenait bien, le faire tourner ne bourrique, mais je crois qu’il a aussi cette idée. Donc je me doute que nous n’allons pas vraiment évoluer. Me posant dans le fond du fauteuil, je ne disais rien. Observant toujours les choses comme il fallait. Néanmoins, la patience avait ces limites chez certains, et je riais d’avance à la vue de mon psy contrarié. Croisant mes jambes et mes bras, je me fermais à la conversation. Je ne voyais pas pourquoi est-ce que je devais parler avec un type que je ne connaissais pas du tout. De toutes manières, je ne comprenais pas vraiment pourquoi est-ce qu’il fallait que je lui fasse confiance. Pour l’instant, je le regardais, il avait l’air d’être assez bizarre. J’avais essayé une fois de me faire appeler par un collègue, mais le psy n’a pas trop apprécié que je fuis comme ça….Au contraire, il m’a regardé avec un regard noir aussi profond que le néant. L’ambiance fait que je ne me montre pas forcément assez « bavarde. » Je ne suis pas associable, mais je garde tout….Je suis une éponge, et bien que j’essore de temps en temps le surplus, on me dit que je n’avance pas….Mais de quoi est-ce qu’ils se mêlent tous ?! La visite que je devais faire comme toutes les semaines me gonflait beaucoup, mais on moins je pouvais alors m’amuser un peu….

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MessageSujet: Re: Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe ) Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) EmptySam 23 Avr - 9:28

    Les séances de psychothérapie avec la jeune Rochester avaient ceci de particulier qu’elles n’étaient désirées ni par la patiente ni par le psychologue. Cela rendait certains entretiens particulièrement tendus. Alcide voulait qu’Eileen lui parle, pour qu’il puisse un jour ou l’autre rendre un rapport positif et laisser cette jeune femme s’épanouir dans son boulot ; Eileen ne voulait pas parler, elle avait l’air d’attendre qu’Alcide en ait marre et qu’il s’en aille de lui-même, pour la libérer de ces foutues séances hebdomadaires. Ils étaient au moins d’accord sur un point : plus vite ils en auraient fini avec cette histoire, plus vite ils seraient tranquilles.

    Les premières paroles de miss Rochester arrachèrent un sourire à van Stexhe. Elle essayait déjà de le déstabiliser. Il y avait cet aspect-là, aussi, dans ces entrevues. Le jeu. Lui essayait par tous les moyens possibles et imaginables de pousser la jeune femme à parler… Elle déployait des trésors d’imagination pour pousser l’homme à bout et le faire sortie de ses gonds, d’une manière ou d’une autre.


    "Le rendez-vous a été déplacé hier soir, à la demande de votre supérieur. Vous avez dû recevoir un courrier électronique de sa part, hier soir."

    Quand miss Rochester lui posait d’emblée plusieurs questions, chaque fois, le professeur de psychologie ne répondait qu’à une d’entre elles. Par principe.
    Lui-même posait une question à la fois, laissant un champ de liberté assez large à la jeune femme pour elle manœuvrer comme elle le voulait. De toute manière, l’observation de ces manœuvres, de ces techniques et tactiques diverses, cela intervenait aussi dans le travail d’Alcide. Sur un calepin, il notait, le plus souvent sous la forme d’une carte mentale, tout ce qu’il se passait durant l’entretien. Pour aujourd’hui, il avait déjà pu noter quelques petites choses ayant à voir avec les mécanismes de défense.


    "D’accord… mais je vous ai demandé comment vous vous sentiez, pas comment vous alliez. Pas de troubles quelconques ? Pas de sautes d’humeurs ?"

    Pour lui, il y avait une différence essentielle entre les deux questions que la jeune femme avait confondues. Celle à laquelle Eileen avait répondu était celle que les gens se posaient les uns aux autres tous les jours, parfois même sans attendre de réponse. Celle qu’il avait posée se centrait sur la personne, réellement, faisant intervenir les ressentis physiques comme mentaux. Sur la carte mentale, Alcide dut griffonner cette confusion, avec une flèche soulevant l’interrogation de la possibilité d’une prise de recul.

    "Je n’aime pas ce bureau, il est trop gris et pas assez lumineux à mon goût. Quant à votre tante, aux dernières nouvelles, elle est en vie et vit plutôt bien."

    Dans une relation entre un psychologue et un patient, il y a toujours des moments où le patient essaye d’en savoir plus sur le thérapeute. Parfois par simple curiosité, parfois par envie de savoir… et parfois, comme ici, pour essayer de ne pas avoir à parler de soi. Alcide avait répondu aux deux dernières questions d’Eileen, en se contentant de réponses laconiques, mais vraies. Eileen n’aurait rien d’autre de sa part, de toute manière.

    "Vous n’avez pas de nouvelles de votre tante ?"

    Si elle lui en demandait, il devait y avoir une raison. Mais Alcide ne tenait pas à centrer la conversation sur la personne d’Addison. D’abord parce que ce n’était pas la thérapie d’Addison, ensuite parce que c’était une personne avec qui l’homme s’était lié d’amitié, avec certains arrangements, depuis des années. Et la dernière fois qu’il l’avait vue, Addison Rochester avait débarqué chez lui en pleine nuit, un peu plus qu’éméchée, et, bon prince, il l’avait accueillie.

    "Dites-moi, Eileen, vous avez l’air encore plus ennuyée que d’habitude. Une enquête qui vous titille ?"

    On entend souvent dire qu'une personne qui croise les bras se replie sur elle-même. C'est faux. Il existe de nombreuses manières de croiser les bras, traduisant à chaque fois des sentiments différents. Mais dans le cas d’Eileen… eh bien, oui, c’était un enfermement, un repli sur soi. Dans la position qu’avait prise la jeune femme, il était évident de décoder le langage non-verbal de miss Rochester. Enfermement sur soi. Placement des bras et des jambes comme barrières à tout contact. Fermeture complète. Il ne fallait pas être un expert en synergologie pour comprendre cela.
    Et Alcide, un peu pour contrer cette fermeture, se leva et bougea son siège afin de s’approcher de sa patiente. Le bureau entre eux deux constituait une barrière de trop.
    Il n'y a pas d'évaluation de l'autre sans évaluation de soi. Les gestes négatifs de l'autre ne sont peut-être qu'une réponse négative à nos propres attitudes négatives.

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MessageSujet: Re: Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe ) Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) EmptySam 23 Avr - 12:53

Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 551325Alcide1 Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 506590icone11
- « L'espoir fait vivre....»



Bien que je sois dans la même pièce que mon psy, je prenais le temps de me dire qu’il fallait que je joue un peu le jeu quand même.

- « Ah je suis restée une semaine enfermée pour une affaire, je n’ai pas eu le temps de voir les mails après mes deux jours de repos. Je préférais avant tout prendre le temps de me reposer. S’il l’a envoyé et bien soit, qu’il s’amuse avec son clavier. De toute manière, on en a pour un moment tous les deux…… »

Des sautes d’humeurs ? Non, mais il me croit enceinte ou quoi ?! Je rêve ! Il croit que je suis comme ça ?! Mais je rêve. Puis le regardant alors un instant, je lui répondais en riant.

- « Je n’ai pas de sautes d’humeur, je ne suis pas enceinte….Hihihi, qu’est-ce que ça va donner lorsque je le serais… ? Hihihih. »

Riant de plus belle, je me demandais bien ce que j’allais lui dire par la suite, mais bon, j’aimais bien m’amusée un peu. Souriante, j’aimais bien avoir une idée assez cool de la situation, de toute façon, il était bien amusant de faire tourner en bourrique le psy. Puis prit dans la perspective de changer un peu de vie, je me disais alors en ne riant plus qu’il faudrait que je fasse un effort. L’observant un instant, il était bien plus proche de moi maintenant, décroisant les jambes, je me penchais un peu plus vers lui pour lui répondre. Un peu plus et on avait nos têtes l’une contre l’autre, deux personnalités fortes qui avaient toujours un mot à dire.

- « Et bien, il faudra mettre des plantes dans le bureau du patron. Hihihi, et vous me demandez si j’ai des sautes d’humeur, mais vous voir à chaque fois me donne envie de rire…. »

Me remettant dans le fond du siège, je me demandais bien sûr que j’allais lui dire par la suite. Et de but en blanc, je lui sortais un truc qui n’avait rien avoir avec la suite de la conversation mais qui dans le fond serait totalement comblé par le flot de mots.

- « Lorsque j’avais cinq ans, je servais de femme de ménage dans ma famille d’accueil riche comme Crésus. Et non ma tante ne me donne pas de signes de vie, elle n’en a pas donné avant que je me retrouve dans ce foutu bureau, où mon abominable mère s’est retrouvé en dehors de son asile pour les fous de la seringue et de l’alcool…»

Il fallait alors que je me concentre un peu plus sur la situation. Néanmoins, il était bien entendu surprit pour moi que je lui parle comme ça…..Il y avait eu sans doute un déclencheur ; surement les plantes du patron….Oui des verdures que je devais arroser tous les lundis pour le bon vouloir de Madame qui me prenait pour une cendrillon. Un petit tour dans les pensées et me voilà alors petite comme un ange avec un arrosoir plus grand que moi et surtout plus lourd. Ses idiots de gosses qui me prenaient pour la bonne me faisaient tout un tas de conneries pour dire que cela était ma faute. Le balai d’une main, la pelle de l’autre, et pendant que les enfants allaient à l’école, et bien moi, je devais faire le ménage ! Non, mais je rêve, puis alors que je sortais de mes pensées, je vis la tête de mon psy devant moi. Il avait vraiment cru que j’allais tout lui dire ! Remarque l’espoir fait vivre….L’observant un instant, je lui répondais à sa toute dernière question.

- « Effectivement, ma dernière affaire m’a assez secouée, à chaque fois on me demande si je vais bien, mais dans le fond, les autres ne vont pas forcément mieux que moi. Une famille qui se déchire pour la bêtise d’un père assez stupide pour faire affaire avec un mafieux…..Ces gens-là ne se rendent pas compte que la vie est bien courte pour se mettre dans des pétrins périlleux. Alors oui, les gens sont idiots, alors oui, effectivement, je suis un peu préoccupée, mais après avoir été enfermé avec eux pendant une semaine, et bien, cela ira mieux dans quelques jours. »

Oui répondant à ces questions assez étranges mais nécessaire, de toutes manières, mon psy me répondrait alors, il ne manquerait pas de m’expliquer le pourquoi du comment.
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MessageSujet: Re: Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe ) Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) EmptyDim 24 Avr - 10:33

    Eileen Rochester faisait partie de ces gens qui vous poussent jusqu’à vos derniers retranchements. Acculé, on ne peut plus faire marche arrière, ni marche avant, et tout est alors fichu. En un sens, c’était peut-être le meilleur moyen d’arrêter tout ce cirque. Van Stexhe y avait déjà pensé. Reconnaître que ce cas sortait de son champ de compétence, aiguiller la jeune femme vers un spécialiste… cela aurait constitué un échec, pour lui, mais bon sang, qu’est-ce qu’il aurait été tranquille !

    La patiente expliqua qu’elle était restée enfermée pour une affaire. Cela avait le don d’étonner Alcide, cette manière de faire. Rester enfermé… lui, il se sentirait comme un lion en cage, aurait besoin d’air, de mouvement, d’action… bref, rester inactif ne lui plaisait pas. Rester coincé ici par une femme qui manquait complètement de volonté pour s’en sortir, ce n’était pas mieux que d’être comme un lion en cage… et comme elle le disait, ils en avaient pour un moment, elle et lui.
    L’homme, les fesses appuyées sur le bureau devant miss Rochester, ne put réprimer un sourire en entendant celle-ci rire et parler du fait qu’elle n’était pas enceinte et que, quand elle le serait, ça allait être quelque chose.


    "On ne sait jamais, Eileen, on ne sait jamais… Il y a peut-être quelqu’un parmi vos collègues qui vous apprécie plus que les autres… Vous aimeriez être enceinte ? Porter la vie, sentir grandir en vous un nouvel être vivant ?"

    Alcide essayait de rebondir sur le sujet de la maternité, puisque c’était une idée qu’avait lancée la patiente, mais, en réalité, il n’y connaissait rien du tout dans la pratique. Non seulement parce qu’il était un homme, mais aussi parce qu’il n’avait jamais eu à accompagner une femme enceinte pendant neuf mois.
    L’homme était face à Eileen et voilà que celle-ci se pencha vers lui, comme si leurs visages étaient appelés à se cogner l’un à l’autre. Ou comme si un baiser allait avoir lieu. Van Stexhe avait tendance à souvent penser à la deuxième option… mais cela ne devait pas se passer, il ne le voulait pas. Et puis, il y avait de fortes chances que sa patiente n’ait aucune idée de ce type en tête, elle était trop enfermée dans sa bulle pour cela. Encore heureux, soit dit en passant.


    "Content de savoir que je vous donne envie de rire, Eileen. Je vais me satisfaire de cela."

    Faire sourire ou rire quelqu’un, cela équivalait à l’aspect savoir-être dans le concept de l’utilité sociale. Se rendre utile aux autres par sa propre manière d’être. Bah oui, cela pouvait amener un peu de satisfaction.
    Alcide eut un petit sourire, puis il vit la jeune femme se caler bien au fond de son siège. Il s’attendait à ce que son petit jeu dure encore un moment. Il s’attendait à devoir se retenir pour ne pas imploser, il s’attendait à tout sauf à ça.

    Voilà que miss Rochester commençait à parler de son enfance. Elle parla aussi, très brièvement d’Addison, en des termes un peu trop négatifs au goût de van Stexhe, mais il savait qu’il ne pouvait pas être objectif quand il s’agissait de son amie. Alors il nota quelques mots supplémentaires : sur sa carte mentale, une branche « Famille » était apparue. Elle se divisait en une sous-branche « Famille d’accueil », en une autre « Famille biologique », chacune comportant quelques arborescences décrivant ce que la jeune femme venait de dire. Une famille d’accueil riche où elle était exploitée. Une famille biologique où la mère avait été en désintoxication et où la tante n’avait pas grand-chose à faire de sa nièce.

    Alcide ne savait pas ce qui avait pu déclencher ce flot de paroles. La jeune femme avait parlé d’Addison dès le début de la séance et elle y revenait à présent. Peut-être que l’obstétricienne jouait un rôle plus important qu’elle ne le pensait dans la vie d’Eileen.
    Peut-être était-ce un simple élément, à peine perceptible, qui avait poussé la patiente à ces confidences. Une femme de ménage… eh bien, il y en avait pour tous les bureaux, peut-être le côté grisâtre de celui-ci avait-il joué un rôle dans ces révélations…
    Alors, oui, il faut le reconnaître, trop content d’avoir enfin quelque chose de précis et de concret à se mettre sous la dent, Alcide s’était un peu approché. L’enfance des patients, cela influait très souvent sur leur état d’esprit des années plus tard. Il le savait pertinemment pour être lui-même passé par cela. Pas par la femme de ménage, entendons-nous bien, mais à huit ans, endosser le rôle d’un adulte responsable pour qu’une petite sœur n’ait pas à souffrir plus, cela gâchait une enfance.


    "Et votre père, Eileen ? Où était-il ? Pourquoi vous êtes-vous retrouvée dans une famille d’accueil si vous aviez de la famille ?"

    Elle avait cinq ans à l’époque… parfois, les adultes pensent qu’à cet âge-là, on ne peut pas être traumatisé par ce qui se passe. Et pourtant…
    Le passe-passe dans le récit, entre passé et présent, c’était quelque chose auquel il fallait s’habituer. La pensée n’est pas linéaire, alors que la parole l’est. C’était un peu pour cela qu’Alcide travailler avec les cartes mentales. Cet outil lui permettait d’essayer de reproduire toutes les pensées évoquées en une séance, sans le frein de la linéarité de la parole ou celle de l’écriture.


    "Tout à fait d’accord avec vous. La brièveté de la vie devrait nous encourager à profiter de chaque instant, à essayer de trouver du bon dans chaque moment..." Au moins, ils étaient d’accord sur un fait. Il y avait du progrès. "Vous parlez souvent d’être enfermée… cela ne vous dérange pas plus que cela ? Vous n’avez pas besoin d’espace, Eileen ? Cette profession d’US Marshall vous permet-elle de vous épanouir ?" Il la regarda dans les yeux un court instant puis ajouta : "Faites attention, la dernière question est une question-piège."

    Cette question n’était pas de lui, mais du supérieur d’Eileen. Ce dernier ne prenait pas très à cœur l’aspect humain de ses ouailles, apparemment, et il se préoccupait surtout de savoir si miss Rochester avait une chance de rester dans la maison, malgré tout. Alcide était obligé de poser la question… et il l’avait fait. Mais rien ni personne ne lui interdisait de mettre en garde sa patiente.

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MessageSujet: Re: Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe ) Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) EmptyDim 1 Mai - 19:09

Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 551325Alcide1 Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 506590icone11
- « Il n’y a que la vérité qui blesse….»



Alors comme ça mon psy avait pris ma berge, et j’appréciais grandement qu’il ne s’intéresse pas trop à mon enfance. L’écoutant me demander si j’avais l’envie d’être mère, je me rendais compte que dans le fond je le voulais….Mais encore fallait-il que j’y arrive !

- « Hum cela serait effectivement un rêve, mais encore faut-il que je trouve la bonne personne. Remarque je ne cherche pas après. Mais après, je ne suis pas sûre d’être à la hauteur… »

Tête contre tête...Le voyant alors un instant, je me rendais compte qu’il s’imaginait un truc. Le voyant je lui disais en riant. Me recalant dans le fond de mon siège, il était évident pour moi que je prenne du recul tout simplement pour avoir le contrôle sur mes mots sur la conversation. Je ne voulais pas me perdre dans la situation. Sans doute que je ne voyais pas dans le même sens que mon interlocuteur. Néanmoins, pour une fois j’acceptais de faire un effort et essayer de comprendre le point de vue de l’autre. C’était confus dans ma tête, mais je sentais bien la situation, pour une fois, je ne voulais plus partir à la dérive.

- « Vous pensez à quoi doc ? Vous, vous lisez dans les têtes, moi je lis les corps humain. Et vous avez des drôles de pensées. Je trouve cela amusant, comme quoi un être humain reste un être humain. »

Je riais une fois de plus, pour une fois la séance était bien amusante.

- « Je n’y suis pour rien si vous avez une tête à me faire rire….. »

Et pourtant s’il savait qu’il avait du charme il ne me regarderait plus de la même façon…..Mais ma règle est la suivante : « ne pas mélanger vie privée et vie publique » Remarque là cela ne changerait rien, mais bon, je ne trouve pas du tout cela bien étrange. Pour une fois, il a fallu que je pense à moi…Est-ce que je commençais à me comprendre un peu plus ? Et il a fallu que mon père me demande où se trouve être mon père, il était donc nécessaire que je lui explique toute l’histoire…

- « Pour tout vous dire, mon père biologique sait fait la malle, me rejetant comme une vieille chaussette et le mac de ma mère donc mon idiot de beau-père se trouve être en prison pour un bon moment. De toute façon, il ne peut pas m’approcher, et j’aurais bientôt le nom de mère adoptive donc, dans le fond, je n’ai pas de père, et je ne compte pas en avoir un. »

Un sujet qui ne me plait pas du tout, j’aurais bien voulu m’en passer, mais il était une partie de ma vie, et je ne devais pas l’oublier…..Je cumule cela avec une centaine de kilo de soucis qui me pourrissent la vie de l’intérieur….Bien que je sois forte, je suis aussi fragile que de la porcelaine. Tout le monde me dit que je suis forte que j’ai bien vécue ma vie, que je me suis rattrapée….Mais moi dans le fond, je sais bien que je suis telle une éponge…Je l’écoutais dans le but de continuer notre conversation. Il me demandait si le fait d’être enfermé me plaisait ou pas.

- « Cela fait partie du métier d’être enfermé, et puis c’est ma mère adoptive qui m’a donné le virus. Je peux dire que cela me fait du bien d’aider les gens vu qu’on a pratiquement rien fait pour moi, je ne voudrais pas que cela soit la même chose pour les autres. Est-ce que vous voyez où je veux en venir ? »

Puis me disant qu’il ne doit pas savoir, je lui disais.

- « Pour tout vous dire j’ai fait trois familles d’accueil durant mon enfance. Et à chaque fois cela a été un plus grand échec pour les assistantes sociales. Donc c’est pour moi une façon d’essayer d’arranger les choses. Je ne voudrais pas que d’autres enfants aient la même chose. Dès le début j’aurais dû être sous la protection des Marshall mais comment dire…..Ils n’ont pas pu le faire vu que les assistantes sociales m’avaient mis le grappin dessus. Et ma tante n’a été mise au courant que lorsque je fus majeur. Donc, elle est là d’accord, mais c’est un peu tard…. »

Je ne savais pas si cela allait alors satisfaire mon interlocuteur mais au moins j’avais essayé de lui répondre avec mon cœur. En tous les cas, je trouvais notre conversation bien amusante, j'avais alors devant moi pour la première fois un psy assez curieux. Je ne savais pas s'il avait changé ou pas, mais bon, j'aimais bien avoir un semblant de conversation amicale. Mais je n'autorisais pas les familiarités n'en ayant pas eu tellement depuis mon enfance, je me mettais en retrait pour ne pas souffrir en étant devant les gens...
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MessageSujet: Re: Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe ) Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) EmptyLun 2 Mai - 22:40

    La maternité, voilà bien une chose vers laquelle tendent instinctivement les femmes. Même celles qui n’avaient pas d’enfants avaient très souvent un regard nostalgique, voire triste, en regardant ceux d’autrui. Pour les hommes, c’était peut-être la même chose. Alcide ne s’était jamais amusé à observer les êtres humains masculins suffisamment pour analyser cela. Mais lui, en tout cas, il était complètement dingue des gosses. Dès qu’un bout de chou était dans son champ de vision, il se mettait à sourire béatement, il avait envie de jouer avec le gamin, de lui faire découvrir des tas de trucs et de le protéger. Surtout si l’enfant en question était celui d’un proche.
    Alors, évidemment, face à la réponse de la jeune femme, l’homme put qu’opiner.


    "Il faut prendre le temps, Eileen… Je sais que ce n’est pas comparable, mais moi aussi je rêve d’être père un jour. Et, comme pour vous, la bonne personne n’a pas l’air pressée de se manifester. Pour ce qui est d’être à la hauteur… on a tous en nous des instincts pour la survie des nôtres. Le reste s’apprend. Gardez donc votre rêve en tête et ne le perdez jamais de vue, surtout, viendra bien un moment où vous pourrez le réaliser."

    Oups, il avait parlé de lui. Mais là, ça avait été plus fort que lui. C’était un sujet qui lui tenait tellement à cœur… Les enfants, c’était l’avenir. Et vouloir en avoir un jour, c’était une manière d’exprimer ce que les successeurs de Maslow ont appelé "le besoin d’éternité". On se prolonge dans nos enfants, d’une certaine manière, et les voir grandir, c’est voir prendre forme le meilleur de soi, en une vie nouvelle…

    Mais pour l’heure, tandis que miss Rochester s’était reculée, elle était une fois encore occupée à déstabiliser Alcide. A quoi il pensait ? Eh bien, en réalité, il valait mieux qu’elle ne le sache pas… Quand elle avait approché son visage du sien, van Stexhe avait très vite pensé à un baiser, le genre de truc tout à fait proscrit dans une séance de thérapie. Pourtant, oui, il y avait pensé. Devait-il le dire à sa patiente ? Il ne savait pas trop, mais comme elle le lui demandait et qu’elle avait l’air d’avoir remarqué quelque chose, l’homme eut un petit soupir avant de répondre, très simplement :


    "En toute honnêteté, quand vous vous êtes approchée, j’ai eu peur qu’on se cogne, puis, dans un second temps, j’ai eu peur que vous ayez envie de m’embrasser. Je sais, c’est idiot, mais vous avez raison un être humain reste un être humain, quel qu’il soit et dans n’importe quelle situation."

    Au moins, il avait été franc. Et elle riait. Encore. Elle se foutait de lui, c’était évident, mais venant d’elle, au fond, Alcide pouvait l’accepter. C’était une preuve qu’elle pouvait sortir de sa bulle et s’ouvrir à l’extérieur. Ce rire, c’était un élément tout à fait positif, pour van Stexhe, et il le notait comme tel. Bon, bien sûr, certains collègues auraient tendance à y voir une crise de démence ou quelque chose de ce goût-là, mais Eileen n’était pas démente. Elle avait juste été malmenée par la vie et il fallait lui permettre de retrouver des bases solides sur lesquelles bâtir un avenir meilleur. C’était aussi simple que cela. Et si Alcide devait être un élément clef dans la construction de ce bâtiment-là, eh bien, il le ferait. C’était ce qu’il essayait de faire, d’ailleurs, tant bien que mal.

    Les histoires de famille de miss Rochester avaient l’air d’être un formidable ramassis de malchance. La jeune fille avait grandi dans un milieu qui n’avait rien d’idéal et puis elle avait été trimballée, comme un fardeau, de famille d’accueil en famille d’accueil. Comment voulez-vous qu’une gosse s’en sorte bien après tout ça ? Les assistantes sociales commettaient des bévues incroyables, parfois, et en essayant de chercher le bien d’un enfant, celui-ci se retrouvait condamné à une vie instable.
    Vu la manière dont elle parlait de son père, ou de son géniteur plutôt, puis de son beau-père, la rancœur que leur portait la demoiselle était sans fin. Comment des hommes pouvaient-il à ce point renier ce qu’il y a de plus beau dans l’humanité ? C’était bien quelque chose que le professeur ne pouvait pas comprendre.

    Eileen continua à parler, cette fois de son métier. Alcide attendait avec une certaine impatience des mots qui pourraient lui permettre de rédiger un rapport positif pour le supérieur de l’US Marshall. Et ces mots-là ne tardèrent pas. Oh, la jeune femme n’était pas forcément épanouie dans son boulot, mais il y avait cette idée d’aider les gens, une idée qui permettait à Eileen de se sentir bien, ou mieux, en tout cas. Une manière de vivre ce qu’elle n’avait pas vécu plus jeune, mais en étant cette fois de l’autre côté de la barrière. Miss Rochester continua ses explications, sans que l’homme ne l’interrompe. Il nota la dernière rancune envers l’arrivée tardive d’Addison dans sa vie, mais quand il prit la parole, il n’en parla pas.


    "On dit parfois que la chance ne vient pas toute seule, qu’il faut vouloir changer sa vie pour qu’elle nous sourie enfin… Vous avez visiblement décidé de prendre le taureau par les cornes, Eileen. Cette volonté, cette promesse peut-être, de ne pas laisser d’autres personnes vivre aussi tristement que vous, c’est une excellente manière de gérer tout ce qui vous est arrivé. Vous agissez pour le bien des autres et c’est tout à votre honneur…"

    La jeune femme restait en retrait et Alcide commençait à voir tout doucement se dessiner un profil qu’il pourrait peut-être faire évoluer vers un mieux être. Dans une relation psy-patient, il ne fallait pas faire intervenir ses sentiments, il ne fallait pas laisser parler autre chose que la conscience et la science. Pourtant, dans certains cas, ça pouvait certainement être beaucoup plus bénéfique.

    "Penser aux autres, c’est bien. Mais, Eileen, avant de pouvoir entrer en relation de manière efficace, que ce soit dans votre vie professionnelle ou dans votre vie privée, vous devez avant tout entrer en relation avec vous-même… Vous devez vous intéresser à votre vie intérieure, à votre spiritualité… Ce soir, avant de vous endormir, posez-vous quelques questions : quels sont vos besoins pour la vie ? quels sont vos désirs pour la vie ? quel sens voulez-vous donner à votre vie ?
    Je sais que l’on touche aux confins de la philosophie, là, mais je suis intimement convaincu qu’en prêtant suffisamment attention à votre propre personne, vous allez pouvoir avancer et vous épanouir. Prenez du temps pour vous, pour vous écouter, pour vous aimer…
    J’ai sûrement l’air con, en vous disant cela, mais c’est la base de toute vie sociale positive. Il faut être une sorte de « bonne égoïste » avant de pouvoir être une bonne altruiste."

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MessageSujet: Re: Bienvenue chez le psy....( pv Alcide C. van Stexhe ) Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) EmptyMer 11 Mai - 21:08

Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 551325Alcide1 Bienvenue chez le psy....( pv  Alcide C. van Stexhe ) 506590icone11
- « Il n’y a que la vérité qui blesse….»



Hum, comme ça mon psy avait eu aussi la même idée, je me rendais compte que dans le fond il était bien plus humain qu’il ne voulait le faire croire. Il me faisait rire, j’avais comme le sentiment qu’il se mentait à lui-même ou qu’il était alors bel et bien perdu avec les femmes. J’avais remarqué qu’il s’était aussi un peu dévoilé. L’observant un instant, je ne savais pas trop si je pourrais une fois de plus lui dire un peu tout. Je ne me rendais pas trop compte que je devais avant tout plus jouer le jeu si je voulais aussi participer à la conversation.

- « Vous avez sans doute raison, je dois m’accrocher à mon rêves. J’espère que vous aussi vous pourrez réaliser le vôtre. »

En me souvenant de ce qu’il voulait me dire, je souriais il avait eu la même idée….Lui disant alors avec un petit air provocant.

- « Je trouve cela amusant que nous aillions eu la même idée. Je ne pensais pas que cela aurait pu traverser votre esprit vous qui êtes si pragmatique. Vous n’avez pas à dire que vous êtes idiot, c’est juste un réflexe de l’être humain ; dites- vous que vous aurez votre moment de gloire à un moment donné. »

Me mettant bien dans le fauteuil, j’avais le but de voir tout ce qui pouvait paraitre sur le visage de mon psy. J’appréciais un peu plus sa personne, et bien entendu, je me demandais une fois de plus si j’aurais la chance de « guérir » pour de bon. Je prenais en compte tout ce qu’il me disait, il ne fallait pas que j’oublie de prendre note dans la situation suivante. Néanmoins, j’avais comme l’idée que je ne finirais pas de suite cette situation. Il était bien avant tout important pour moi de changer. Il ne faut pas que je reste sur ma vérité. Je ne voulais pas l’oublier, il était important pour moi de mieux connaître les autres et surtout moi.

- « Il y a une chose qui est difficile pour moi….Je ne peux pas taire la vérité vu que tout le monde ou presque peut lire le dossier des gens….Donc de toute manière, je dois dire ce qui ne va pas….Certes, j’ai de la volonté, mais bon, pour moi, il y aura toujours des petits restes qui dans le fond ne sont pas prêts de partir. Il me faut avant tout vivre et essayer de mieux guérir. C’est vrai j’ai envie de grandir et de savoir que je peux évoluer une bonne fois pour toute. Mais je pense qu’il y aura toujours des plaies qui ne pourront pas se fermer…. »

Mais pourquoi pourtant je ne me sentais pas trop bien ? Pourquoi est-ce qu’il fallait que je réagisse comme cela. Je ne voyais pas trop comment lui dire ou lui annoncer, mais il était nécessaire pour moi de mieux comprendre ce qu’il voulait dire…..L’écoutant, il se montrait sérieux sur le fait que je sois un peu plus confiante et que je me connaisse mieux. Alors qu’il parlait, je l’écoutais sans pour autant me montrer plus « attentive » à ce qu’il racontait. Je ne comprenais pas trop où est-ce qu’il voulait en venir, n’empêche, je devais faire un effort et tenter de connecter mes neurones.

- « Alors comme ça je dois me connaître mieux ? Mais pour une fois, je ne voyais pas trop où vous voulez en venir ? Il faut que je me connaisse mieux ? Mais en quoi je dois le faire ? Si je suis obligée de passer par là, je ne sais pas trop si j’y arriverais. Et vous, est-ce que vous vous connaissez bien ? Si vous me dites cela c’est que vous avez dû le faire, non ?

Curieuse de savoir et comprendre, je ne voulais pas trop m’avancer mais bon, il fallait que je trouve de quoi il voulait parler. Pour une fois, je me disposais à essayer de connaître ce que mon psy voulait me dire…..


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