La faim n'est pas une bonne âme, elle ne te donnera pas de petit pain. [pv Alcide C. van Stexhe]

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«Голод не тетка, пирожка не подсунет. .
La faim n'est pas une bonne âme, elle ne te donnera pas de petit pain. »
Proverbe russe

Un matin par un beau soleil, je comptais aller faire des courses histoires de remplir un peu plus le réfrigérateur. Je ne comprenais pas trop si j’aurais le sens de la vie, je ne voulais pas être plus coriace qu’avant. Donc partant comme à mon habitude seule et en voiture cette fois-ci, je passais une tête sur le bonheur. Ma sœur n’étant pas là, je ne doutais pas une seconde que j’aurais une rencontre à faire aujourd’hui. Je n’avais pas peur de voir les gens mais je ne supportais pas leurs questions trop curieuses. Je voulais tout simplement vivre un peu comme je le voulais. Pour vous dire, il était bien plus évident que je devais avant tout savoir de quoi acheter. Ayant une liste dans les mains, je prenais conscience pour savoir que j’allais sans doute avoir tout un tas de soucis ou trucs en trop. Tout bonnement parce que je ne voyais pas trop si j’aurais le temps de guérir un peu plus. Tout pour donner un peu de sens à la situation. La façon dont j’essayais de ne pas oublier la situation, je ne voulais pas que les gens soient d’autant plus curieux qu’avant.

Ma galerie prête je patientais dans l’idée de connaître un peu plus les attentes des gens. Le travail de longue durée je ne pouvais pas les faire trop souvent. Donc vu que je n’avais pas mon majordome pour m’aider, je ne devais pas oublié qu’il n’y avait que moi pour porter les sacs. Ayant mon panier à roulette, je voulais tout simplement avoir un peu plus d’agilité pour le porter. Pourtant je ne comprenais pas trop pourquoi est-ce qu’il avait fallu que je sois alors plus sereine dans mes courses. Avec de truc à roulette, je pouvais avant tout avoir un objet comme une valise. Puis pour m’accompagner dans les courses j’aurais le droit à avoir une musique. Celle du magasin se trouvait être assez calme mais suffisamment agaçante pour que l’on est l’envie d’aller éteindre le bouton. Me baladant dans la ville, je passais donc le portique du supermarché. Il n’y avait pas beaucoup de monde, mais néanmoins, je ne pensais pas que j’aurais alors une chance de voir les articles que je voulais. Pour une fois, j’aurais alors le temps de connaître un peu plus ce que je voudrais prendre. A chaque fois que je demandais de faire les courses pour moi, j’avais toujours un résultat qui ne me satisfaisait pas. Il n’y avait que mon majordome qui faisait en sorte que les articles soient avant tout bien comme il faut.

Flash back

Ma fille se tenait avec moi pour une fois, Oxana demandait de temps en temps à me voir. Ma petite fille me faisait rire, elle avait le don de me rendre heureuse. Tout comme je ne pensais pas que j’aurais alors un jour la chance de voir comment elle va. Enfin pour le moment, elle se tenait à côté de moi tout en riant et en se moquant des gens qui passaient. Elle les imitait, et bien que je me retienne de rire, il a fallu que je lui dise de ne pas y aller trop fort de peur que les gens ne se plaignent. Pour le moment, on passait alors dans le premier rayon. Ma fille ne se comportait pas mal du tout, elle se tenait toujours à côté de moi et bien entendu, elle me demandait assez souvent ce qu’il y avait sur la liste. Elle ne savait pas de suite que j’étais malade juste fatiguée, je ne tenais pas à ce qu’elle se fasse des soucis pour rien. Tout comme je me demandais bien qu’en est-ce que je lui dirais. Je ne tenais pas à me mettre plus dans l’embarras. Pour une fois, on passait aux légumes, ma fille qui mangeait de tout prenait alors tout ce qu’il fallait pour la liste. Dans le caddy, il y avait assez de place pour nous permettre de disposer les courses comme il se doit. Je devais donc avoir la possibilité de connaître un peu ce qu’elle aimait. Oxana avait alors une chance pour que je sois d’autant plus heureuse avec elle que maintenant.

Fin du Flash back

Oui bah enfin de compte, on peut dire que cela n'est plus le cas, elle a été adopté pour de bon par une autre famille. Donc, elle ne peut plus être là avec moi. Je repensais tout simplement à mes souvenirs. Alors que je me baladais chargé des courses, on était bien entendu presque arrivée à la caisse. une personne vint à ma rencontre. Je ne l’avais pas vu depuis un long moment, et comme je ne savais pas trop quoi lui dire.

- « Bonjour Alcide, cela fait longtemps que je ne vous ais pas vu, vous allez-bien ? »

Je ne savais pas si j’aurais une réponse ou pas, mais bon, qui ne tente rien n’a rien. Tout bonnement parce que je ne prenais pas tout de suite conscience que j’appartiendrais à une conversation assez sérieuse. En tous les cas, je ne remarquais pas de suite qu’il aurait un sens de l’humour bien à lui.

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Parmi les obligations de tout responsable de famille, il y en avait une qu’Alcide abhorrait plus que toutes les autres… On pouvait lui demander de planter un clou, de bidouiller un peu les fils électriques, de réparer une prise de courant ou de remplacer un carreau cassé, cela ne le dérangeait absolument pas. Il avait même quelques connaissances de base en mécanique et était capable de se débrouiller. Mais à côté de cela, il détestait faire les courses.
À ses yeux, les grands magasins constituaient un monde immense dans lequel tout était fait pour qu’on se trompe de rayon, pour qu’on se perde et que cela nous amène à dépenser sans cesse plus. C’était un titanesque complot visant à encourager la consommation, voire la surconsommation. Cela entrait de plein pied dans le grand projet ultra capitaliste de la société moderne. Une société que dans l’intimité van Stexhe avait pris l’habitude de surnommer « saloperie impérialiste ». Car c’était bien ça le problème… Alcide en avait marre de cette société axée uniquement sur l’argent… L’argent, quelle saloperie, au fond. On disait que l’argent était le nerf de la guerre, on entendait ça tout le temps… et franchement, ce monde de fric commençait sérieusement à lui courir sur le système.

Armé d’une liste de commissions aussi longue que celle de ses relations féminines, van Stexhe poussait un caddy depuis près d’un quart d’heure, en essayant de s’y retrouver dans les différents rayonnages. Il avait réussi à trouver le lait, il n’avait pas eu besoin de trop chercher pour trouver le vin, les packs de bière, les chips, la farine et les œufs, mais il cherchait encore et toujours les fruits et légumes, ainsi que les fish-sticks qu’Elyott aimait tant. Alcide n’aimait pas trop les fish-sticks, parce que ça se cuisait avec pas mal de matière grasse et que l’homme voulait tout de même faire attention à l’alimentation de son filleul… Tout comme il n’aimait pas non plus les salades pré-découpées et emballées dans un sachet de plastique transparent… ni tous ces foutus emballages qu’il y avait maintenant tout partout pour tous les produits qui se vendaient… Pourquoi, par exemple, fallait-il mettre dans des emballages individuels des biscuits alors qu’ils étaient déjà emballés dans des boites de carton…

Alcide errait, poussant son caddy entre les murs du magasin, constitués d’étagères pleines à craquer de tout un tas de produits achetables et inutiles ainsi que, çà et là, de quelques trucs qui pouvaient être utiles et parfois même indispensables. C’était carrément chiant parce qu’il fallait chercher dans toutes ces étagères pour trouver LE petit truc absolument nécessaire, mais qu’on ne trouvait jamais tout de suite parce que tout était fait pour que les clients soient obligés de farfouiller un peu partout pour enfin mettre la main sur l’objet de leur désir…
Le seul avantage que l’on pouvait trouver à faire les courses dans les grands magasins, du point de vue de van Stexhe, c’était le fait de tout trouver dans un seul endroit. Même s’il fallait chercher pendant des heures, parfois. Sinon, à part ça, c’était qu’on pouvait y draguer, surtout dans les rayons de lingerie, où on pouvait débarquer par mégarde feinte dans la cabine d’essayage occupée par une jolie jeune fille qui vient d’y entrer… C’était un jeu auquel le professeur aimait jouer quand il lui arrivait de faire les courses avec un ami ou l’autre. Il était sûr, par exemple, que ça ferait bien rigoler Edward O’Malley de voir Al se faire virer d’une cabine à grands renforts de coups de soutien-gorge rembourré. Mais bon, ce jeu-là, tout seul, ça n’avait rien de drôle. Ça pouvait même être carrément pathétique.

Passant dans un rayon non loin des caisses, le visage aussi souriant et amène qu’une porte de prison rouillée, van Stexhe cherchait désespérément à mettre la main sur les céréales préférées d’Elyott. Et il ne les avait vues nulle part. Bon sang, pourquoi ne distribuait-on pas des plans des lieux à l’entrée, comme dans les parcs d’attractions ?
C’est au coin de ce rayon qu’il vit courir vers lui une fillette. Oxana… L’homme se mit à sourire et lâcha son caddy pour accueillir la demoiselle comme il se devait, c’est-à-dire d’un câlin digne de ce nom. Il aimait bien cette petite. Elle l’avait rendu complètement gaga très rapidement, comme si elle possédait le don de vider le cerveau d’un adulte rien qu’en souriant… Bref, face à elle, Alcide fondait sur place et était capable de presque retomber en enfance, jouant avec elle comme il le faisait avec Elyott.
Puis, au bout de quelques instants où ils discutèrent, Oxana alla se placer près de la sœur d’Abbygail, où la fillette se prit au jeu, faisant les présentations. Alcide se pencha théâtralement, comme pour accueillir les paroles de la toute jeune fille avec gratitude, puis il sourit à celle des sœurs Vodianova qu’il avait en face de lui.

"Et il faut venir se perdre dans des supermarchés pour finir par se trouver… Atroce, comme situation, non ?" Lui, en tout cas, il préférait rencontrer les gens dans la rue, dans un parc, aux toilettes ou dans un bar plutôt que dans une grande surface, mais bon, chacun ses goûts… "Je vais aussi bien que quelqu’un qui ne trouve rien dans ce magasin… Je vais finir par devoir engager des enfants pour faire mes courses à ma place, vous savez… Je me suis perdu trois fois et cela ne fait pas une demi-heure que je suis là !" Van Stexhe adressa un clin d’œil à Oxana en disant cela. Il l’imaginait bien lui servir de guide dans ce genre d’endroit et prononcer, d’un ton solennel « à votre gauche, le rayon charcuterie ! sur votre droite, la lingerie ! »… "Et vous Tasha, comment vous portez-vous ?"

L’homme ne questionnait pas trop les gens, en règle générale. S’ils avaient envie de parler, il se tenait prêt à écouter, en bon psychologue, mais il acceptait tout à fait qu’on puisse ne lui répondre qu’un simple « bien » ou « mal » sans avoir envie de préciser quoi que ce soit.

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Effectivement, pour une fois, je n’aurais pas le temps, mais décidément je me pressais toujours ne prenant pas le temps de me relaxer un peu. Il est vrai que les courses ne sont pas toujours agréables. Mais comment dire, je pouvais aussi passer un bon moment tout en faisant ce que je souhaitais. J’avais dans le caddy assez d’aliments pour que ma sœur Abby puisse manger comme il faut. Danseuse, il fallait qu’elle fasse attention à son poids. Déjà après sa grossesse, elle avait eu un peu de mal à perdre son ventre. Pour finir, je voyais ma fille revenir vers moi, Alcide lui avait parlé avec gentillesse, je n’avais donc pas peur de lui. Il m’avait posé une question. Les mains sur le caddy, je ne sais pas trop pourquoi, mais je me détendais un peu plus. Pas stressée, pas de journalistes, pas de policiers, bien entendu, je répondais tout en étant souriante. Il fallait que je le sois pour ne pas laisser passer les sentiments.

- « Je vais mieux, merci de vous en êtes inquiétez. Effectivement, les enfants s’amusent pour faire les courses, leurs innocences doivent leur donner le code des rayons. C’est vrai qu’Oxana trouve tout facilement. Je me demande comment elle fait. »

Cela m’avait fait sourire qu’il se soit perdu trois fois dans le magasin. Il est vrai que même pour un adulte parfois on se perd dans toutes les grands choses de la vie alors les magasins c’est la cerise sur le gâteau ! Il y en avait pour tous les goûts, pour tous les choix, et dire que je ne pensais pas que j’aurais alors une question. Je vis dans le panier de mon interlocuteur, une boîte de haricot beurre. Malheureusement, je ne l’avais pas trouvé, j’hésitais à poser la question. Puis alors que je le voyais tendre l’oreille, je demandais en riant.

- « Hum, dites-moi, où est-ce que vous avez trouvé la boîte d’haricot beurre que vous avez trouvé ? Je sais bien que vous n’avez pas le tapis de jeu du magasin. Mais cela m’aiderait si vous me donnez un indice ou deux s’il vous plait. »

Une petite grimace puis je vis ma fille rire, elle n’en pouvait plus. Je voyais bien qu’elle devait trouver la situation bien drôle. Alors que je ne pensais pas que la question était amusante. Néanmoins, je voulais m’amuser un peu. Il est bien agréable telle un violoncelle de ne pas donner ses émotions néfastes. Enfin bon, après avoir fait le ménage pendant que ma tendre sœur va travailler, je ne voulais pas oublier de l’aider un peu d’où ma présence dans ce supermarché. J’avais une impression qu’il était aussi grand que la Place Rouge à Moscou. Sauf qu’il n’y avait pas le froid à part dans le congélateur ! Il m’arrive de vouloir le dégivrer, puis voyant ma sœur le faire alors qu’il est allumé, je lui dis en riant,
« éteins le et laisse dégivrer tout seul. » Hihihi, en la voyant, je me rendais compte que dans le fond, elle avait souri un peu. Tout en voyant Alcide me voir sourire, il devait se douter que je devais être dans mes pensées. D’ailleurs une petite main me tira sur le pull. Tournant la tête, je vis Oxana me sourire.

- « Maman était dans ses pensées, elle se disait justement que ta tante adore mettre sa tête dans le congélateur….Hihihi, la dernière fois que j’ai vu ça un peu plus et si elle avait une moustache elle serait givrée….Un peu comme lorsqu'on va à Moscou en plein hiver. Hihii, c'est digne d'un dessin animé. »

Tout en voyant mon interlocuteur, je ne sais pas si je rirais un peu plus. Mais vu la situation, je me disais bien que j’aurais le temps de faire encore un peu de jeux de mots. La vie était un grand terrain de jeu sur lequel on place des pions. On les change de place au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu. Remarquant que je gênais le passage, je poussais légèrement le caddy pour laisser passer une personne. Qui ne serait plus d’ailleurs très longtemps dans mon plateau de jeu. Des dés lançaient à tout bout de champ dans le but de voir des actions de faites. Qu’elles soient mauvaises ou biens, on ne sait pas sur le coup qu’elles seront les conséquences par la suite. Je ne regrettais pas d’être venue au magasin. Sans doute que cela parfois m’exaspéré de ne trouver les choses que je voulais. En tous les cas, la musique du magasin me réveillait de mon agitation de jeu. Il s’agissait de je ne sais quoi qui ne m’était pas inconnue pourtant pas moyen de mettre le nom sur le titre ni l’auteur.

- « Cette chanson m’intrigue, mais pas moyen de mettre le titre dessus. Elle passe partout à la radio ces temps-ci. Mais je ne me souviens plus du titre. »

Une question qui ne demandait pas forcément de réponse, je finirais par la trouver. Enfin tout bonnement, écoutant la musique, je ne me doutais pas que mon interlocuteur aurait eu un rictus qui me ferait sourire. Il avait une façon de faire qui en disait long sur sa patience et sur façon de voir les choses. Enfin, attendant qu’il me réponde, je regardais ma liste des courses. J’avais presque finit de tout prendre. Oxana avait décidé de vouloir manger son goûter avant l’heure. Me suppliant depuis ce matin pour lui donner avant. Je refusais tout simplement parce qu’il ne fallait pas croire que je cédais tout et n’importe quoi. Puis comme elle voyait que je ne voulais pas céder, elle finit par me dire qu’elle allait attendre. C’est à cet instant que mon interlocuteur se préparait à me répondre. Je tendais l’oreille pour bien écouter tout ce qu’il avait à me dire. Quel plaisir pour une fois de discuter avec quelqu’un. Ce fut assez brutal d’entendre une dame dans l’interphone du magasin pour demander si une personne pouvait alors venir à la caisse centrale. J’avais eu sur le coup l’impression de me trouver à la gare ou un aéroport. Une fois le silence revenu, je me concentrais sur ma conversation avec Alcide.

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Outre les embêtements habituels dus à la fréquentation des grands magasins, il ne fallait jamais négliger non plus la possibilité de se paumer dans les rayons, de chercher durant un temps fou l’objet indispensable, celui qu’il fallait absolument trouver pour que le contenu du réfrigérateur soit bien rempli… et puis il y avait aussi des possibilités un peu plus agréables, comme des rencontres.
Ainsi, tomber par hasard sur Oxana, puis sur Tasha, c’était comme une éclaircie dans un ciel ombrageux. La fillette était un vrai rayon de soleil et ça, à vrai dire, l’homme était plutôt content que la petite fille l’ait vu et reconnu comme ça, parce que lui, franchement, il ne regardait pas vraiment les gens dans les magasins, parce qu’il était souvent trop concentré sur sa liste de trucs à acheter.

"Les enfants ont un sixième sens pour ce qu’ils aiment bien, je pense… Quand Elyott est avec moi, le caddy est rempli en moins de deux ! mais pas toujours de ce dont on a besoin…"

Le petit garçon avait, en effet, tendance à se servir et à tout foutre dans le caddy, tout naturellement. Sans doute faisait-il cela avec ses parents lorsque ceux-ci étaient encore en vie… enfin, pour le coup, après deux ou trois séances de commissions semblables, van Stexhe avait fini par abandonner pour un temps l’idée d’emmener son filleul pour cette corvée.
Tasha avait, apparemment, le même souci que le professeur de psychologie et de critique pour s’y retrouver dans les supermarchés. Voilà qu’elle lui demandait de la guider vers les boîtes de haricots au beurre… elle voulait des indices ? wow, là, il n’était pas sûr que la jeune femme se soit adressé à la bonne personne…

"Euh… je pense que c’était par là…" Alcide fit un geste vers sa droite. "Un peu au fond, vous savez, dans le coin des conserves en tous genres…"

Il avait montré la droite, mais il y avait des chances qu’il se plantait.
Oxana se mit à rire, Alcide ne comprit pas pourquoi. Puis ce fut à miss Vodianova de rire légèrement tout en s’adressant à la petite. L’homme n’écouta pas ce que les deux filles se disaient. Cela ne le regardait pas, après tout.
Van Stexhe vit ensuite miss Vodianova bouger son caddy pour laisser libre le passage. Elle parla alors de la musique diffusée dans le magasin.

"Je suis bien incapable de vous aider… ma culture musicale ne va pas au-delà de la fin des années quatre-vingts, à quelques exceptions près…"

Alcide posa les yeux sur le contenu de son caddy. Il n’avait pas encore trouvé la moitié de ce qui était indiqué sur sa liste. Oxana réclamait son goûter depuis un moment à sa mère – enfin, elle appelait Tasha « maman », en tout cas, alors qu’Alcide avait toujours cru que la mère d’Oxana était Abbygail. Van Stexhe aurait vite craqué si c’était à lui que la petite s’était adressée. Mais il n’avait pas grand-chose d’intéressant pour un gosse dans son caddy.

"Vous voulez qu’on cherche ensemble les haricots au beurre ? Oxana pourra sûrement m’aider à trouver les céréales pour Elyott…"

L’enseignant jeta alors un œil dans le caddy de son interlocutrice. Il était autrement plus rempli que le sien, c’était le moins qu’on pouvait dire ! L’homme avait le don de se paumer dans les boutiques et il n’arrivait jamais à ne rien oublier non plus. Il lui fallait sans cesse, une fois rentré chez lui, repartir un peu avant le repas pour chercher l’un ou l’autre ingrédient qu’il lui manquait. Il avait tendance à être distrait. Et dans ces moments-là, Elyott en profitait pour essayer de se faire offrir quelque chose dont il n’avait pas besoin, mais dont il avait envie. Là, Alcide se faisait souvent avoir. Ce qui expliquait le nombre de jouets que possédait son filleul.

"Dites-moi, vous avez un bon sens de l’orientation dans les supermarchés, non ? Serait-il possible de m’aider un peu à m’y retrouver ?"

[662 mots]

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Il faut un GPS pour la balade dans les magasins, bien que les pancartes soient mises aux bons endroits, je ne pense pas qu’il soit faisable pour moi de ne pas me faire avoir avec un petit truc en plus. Regardant alors Alcide me dire que son fiston mettait toujours de tout dans le caddy, je ne pus m’empêcher de sourire.

- « Effectivement, il y a un risque plus ou moins grand, je ne pense pas que cela soit assez bien. Mais bon, parfois on peut laisser un peu les petits mettre ce qu’ils veulent. Néanmoins, je suis d’accord sur le point que cela n’est pas très utile parfois. »

Afin de mieux comprendre la situation, je prenais le temps de repasser dans mon esprit un peu tout ce que j’avais entendu. Alcide ne connaissait pas l’auteur de la musique, puis il avait dit qu’il faudrait demandé à ma fille pour savoir où se trouvaient les petits pois. Il fallait donc que je me remette dans le bain pour ne pas oublier de quoi on avait discuté. Puis tout en riant, je lançais à mon interlocuteur.

- « Oui effectivement cela doit être le bon rayon pour les petits pois. Hihihi, la dernière fois que j’ai vu quelqu’un en acheté, la boite s’est cassé sur le sol, et un type a glissé comme s’il avait marché sur des billes. »

Tenant toujours le caddy, je ne me voyais pas prendre le dessus sur la situation. Le destin est comme il est. Bien que vous ne désirez pas rester ici comme ça entre les rayons, vous faites des rencontres plus ou moins drôles. Ayant comme sensation que j’aimerais bien encore discuter un peu avec Alcide. Je me rendais compte qu’il était assez gentil puis content de voir Roxana. Il devait sans doute bien aimé les enfants. Cela se sentait dans la façon dont il leur parlait. Ne voulant pas lui en vouloir pour quoi que ce soit, je lui disais alors calmement.

- « Pour la musique ne vous inquiétez pas, je vais finir par trouver plus tard. Oui bien entendu que je peux essayer de vous aider pour la suite de votre liste de courses. Vous avez besoin de quoi d’autres ? Bien entendu qu’Oxana vous aidera pour les céréales d’Elyott. »

Le suivant alors pour reprendre le parcours du combattant dans le magasin, je me demandais bien si j’aurais alors une suite dans les idées. Je ne voulais pas avoir une situation plus ou moins bien dépassée. Voyant Oxana demander prendre un peu plus son goûter, je ne voulais pas céder, puis je lui disais dans le coin de l’oreille : « Si tu es sage comme toujours, en plus de ton gouter préféré je te ferais le plat que tu aimes le plus. » Me redressant un peu, je lui donnais un clin d’œil, je ne doutais pas une seconde qu’elle aimerait bien attendre encore un peu.

- « Oui on va y arriver en nous entre aidant. »

Effectivement, je ne désirais pas me tromper dans mes mouvements et dans mes propos. Je ne voyais pas beaucoup de monde ces temps-ci. Puis entendant alors Alcide me dire que j’y arrivais un peu, je tentais de lui expliquer un peu comment est-ce que je faisais.

- « Et bien je fais la liste dans l’ordre des rayons, donc, je commence par le début de la liste pour la faire dans l’ordre. Puis j’explique à Oxana que l’on ne peut pas toujours avoir ce qu’elle veut. Si à la fin de la liste elle a été sage, je lui prends un petit quelque chose dans l’après-midi, on sort ou on va voir Abby. »

Puis ayant une envie de lui dire un peu tout, je prenais alors le temps de mettre le caddy dans le bon sens. Je me disais bien qu’il fallait alors savoir ce que l’on voulait. Mon interlocuteur avait du mal à faire ses courses.

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corbeille, membre supprimé.

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