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Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe]

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MessageSujet: Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] EmptyVen 23 Déc - 22:58

La jeune fille piqua un sprint de son dortoir jusqu’aux salles de tutorat. Elle était en retard & cela n’était pas son genre. Elle venait de raccrocher avec sa mère. La jeune rouquine était encore toute retournée de sa discussion avec sa madonne. Alors qu’elle l’avait appelé, elle venait juste de revenir d’un petit footing dans le stade de l’université. Le besoin de se défouler était présent depuis quelques temps. Tant de choses s’étaient abattu sur elle depuis son entrée à l’université. Elle n’avait que décrocher de ses cours. Monsieur Van Stexhe lui avait proposé des cours de soutien pour qu’elle rattrape ses dernières mauvaises notes. Chose qu’elle avait accepté.

Les médias a toujours été quelques chose qui l’avait interpellé. Elle avait à plusieurs reprises participé à des critiques, des interviews dans le domaine du sport. Cela avait été donc naturel que sa mère l’a orienté vers ces études lorsqu’elle lui avait demandé son avis sur la suite de ses études. Le sport a toujours été sa première passion. Elle le pratiquait depuis ses premiers pas. Elle n’espérait pas atteindre le haut niveau même si c’était son plus grand rêve. Elle s’imaginait plus facilement journaliste sportif. Mais cela risquait d’être compromis si elle continuait à se laisser aller.

Il était vrai qu’elle s’était allé. Elle ne devait pas décevoir son père… Il était malade & il mettait toute sa confiance en elle. C’est lui qui l’avait toujours poussé à aller au bout de ses rêves. Elle devait lui faire honneur. Réussir ses études. Oui elle devait. C’est donc avec un sac chargé de livres sur la critique des informations& des cahiers rempli de notes qu’elle se rendit à un cours particulier. Elle accéléra encore sa course bousculant pas mal de gens sur la route. Quel idée, ils avaient les gens à rester dehors pour étudier. Il fallait dire aussi qu’il fessait un temps super. Elle se félicita d’avoir mis un short blanc& un bustier noir.

Elle arriva devant la salle de tutorat qui leur était réservé. Alexia savait que le professeur était déjà là. Il n’était pas du genre à être en retard. Elle se posa un instant sur le mur à côté de la porte. Elle se devait prendre ses esprits. Elle n’aimait pas montrer ses faiblesses. Elle prit une grande inspiration & souffla un bon coup. Allez Alexia, tu peux y arriver ! Il te suffit de te concentrer sur les cours. Elle entra dans la salle de façon déterminée.

« Excusez mon retard Monsieur Van Stexhe. Ce n’est pas dans mes habitudes mais je viens juste de couper avec ma mère… Je ne sais pas si c’est pareil pour vous mais j’ai du mal à l’arrêter quand elle commence »

Oui Alexia était du genre à cacher son mal être par de l’humour. Elle s’installa face au professeur. Elle sorti sa trousse & son calepin. La jeune fille ne pouvait s’empêcher de repenser à sa dernière conversation avec sa mère.

« Nous allons travailler sur quoi aujourd’hui ? »


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MessageSujet: Re: Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] EmptyDim 25 Déc - 10:45

    Les salles de tutorat de l’université étaient toujours très adaptées aux besoins des enseignants, mais aussi à ceux des étudiants. Cela dit, Alcide était dans cette salle depuis quelques minutes déjà – il arrivait, par principe, toujours un peu à l’avance – et regrettait qu’il n’y ait pas plus de lumière ni un fauteuil confortable… ni un petit coin avec des biscuits et du café… Pour remédier à ce dernier constat, l’homme se rendit rapidement en salle des professeurs. Il salua les quelques collègues, connus ou pas connus, qui étaient là et il se dirigea automatiquement vers la kitchenette jouxtant la salle de repos. Il avait, au passage, pris dans son casier un thermos et son café moulu personnel, un savant dosage et un subtil mélange qu’on ne trouvait pas tel quel dans le commerce.
    Van Stexhe mit trois cuillères rases de son mélange dans le percolateur, puis il ajouta l’eau, suffisamment pour faire six tasses de taille moyenne. Pendant que passait le café, goutte à goutte, l’eau s’imprégnant de l’arôme intense et se colorant simultanément, le professeur avait ouvert quelques armoires. Il y avait des biscuits un peu partout, ici, mais il voulait ceux au chocolat. Cela dit, les petits rouleaux russes, c’était bon aussi… Après un regard pour être sûr que personne ne le voyait, Alcide avait déplié sur le plan de travail une serviette de papier sur laquelle il vint se constituer un véritable petit butin sucré. Avec les biscuits au chocolat, avec les biscuits pralinés, des galettes bretonnes et que sais-je encore. Bref, il y avait de quoi prendre des forces.

    Prendre des forces pour quoi ? Eh bien, si Alcide devait se rendre dans une salle de tutorat, vous pensez bien que ce n’était pas pour y faire pousser du cannabis. Il devait rencontrer aujourd’hui, comme cela arrivait d’autres fois également, une jeune fille de la confrérie Iota qui répondait au prénom d’Alexia et au patronyme Shebatine. De ce qu’il savait, cette jeune fille était un bon élément. Mais elle avait besoin d’un peu d’aide. Alors, lui, tel le preux chevalier au grand cœur qu’il pouvait être, il n’avait pas hésité à proposer son soutien afin que la demoiselle puisse s’en sortir.
    Alcide ne pouvait, bien sûr, pas l’aider pour tout. Il enseignait à la jeune femme dans la branche des médias, où, bien qu’il ait été journaliste durant quelques années, van Stexhe enseignait surtout la critique de l’information et de ses sources, surtout. Un cours qui éveillait les jeunes à poser un regard moins crédule sur les événements. Il travaillait avec les étudiants sur la photo- manipulation, sur l’importance de vérifier une information et de chercher à la compléter… mais dans le cadre des tutorats, à vrai dire, le quinquagénaire était plutôt du genre à accepter d’apporter son aide pour d’autres cours que les siens, veillant sans cesse à ne pas contredire son ou ses collègues, évidemment.

    Le café étant maintenant passé, Alcide put le verser dans son thermos, préalablement rincé, au cas où, et il put s’emparer de son butin de friandises avant de nettoyer le percolateur, en retirant le filtre plein de marc de café, pour le jeter tout de suite à la poubelle. C’était systématique pour lui, même si le filtre était encore chaud, il n’avait pas pour habitude de laisser ça dans la machine, parce que c’était chiant pour le suivant. D’ailleurs, lui-même n’aimait pas avoir à virer le filtre à café de quelqu’un d’autre. Bref, encore et toujours l’adage que l’on retrouvait dans toutes les philosophies et religions : ne pas faire à autrui ce que l’on ne veut pas qu’on nous fasse. Question de principe. Il prit aussi deux tasses et quelques petits machins en plastique contenant du lait, et d’autres contenant du sucre. Il ne savait pas combien de temps aller durer ce cours de soutien, mais il allait proposer à miss Shebatine de l’accompagner avec du café si elle le désirait.

    Quittant la salle des professeurs, son bien à la main, Alcide regagna la salle de tutorat. L’heure fixée pour le cours de soutien était imminente. Van Stexhe laissa la porte entrouverte et commença à vider ses poches sur le bureau, posant çà et là le sucre, le lait, le paquet de biscuits, les petits chocolats… Bon sang, heureusement qu’il piquait tout ça en cachette, parce que ça faisait franchement gourmand… enfin, même de son propre point de vue, voir tout ça étalé devant lui, c’était interpelant.
    Enfin, il fallait avouer, aussi, que depuis que Gemma vivait avec lui et depuis qu’elle lui avait annoncé la bonne nouvelle, l’homme passait plus de temps à faire de son mieux pour satisfaire sa collègue et compagne – quoique… pouvait-il vraiment qualifier Mrs Nightingale de « compagne » ? il n’en était pas vraiment sûr – qu’à satisfaire ses propres envies. A quelques exceptions près, évidemment, Alcide n’allait pas changer sa façon d’être du jour au lendemain. Et encore moins pour les beaux yeux d’une seule femme. Même si elle portait son enfant, il y a des choses qu’on ne peut pas demander à un homme. Et ça, Gemma le savait très bien.

    Cette nouvelle façon de vivre, ça avait amené pas mal de changements chez l’homme, cela dit. Il avait gagné en patience, par exemple. Car il fallait avoir une patience à toute épreuve pour pouvoir vivre avec une femme enceinte dont les caprices et envies ne cessaient de changer. Pour le moment, ça allait encore, mais Alcide avait lu quelque part qu’à partir de trois mois de grossesse, il y avait des chances pour que les hormones reprennent de plus belle : et là, il sentait que Gemma allait le fatiguer en voulant toujours s’envoyer en l’air. Mais soit, il allait bien surpasser ça… après tout, ça n’avait rien de dérangeant. Elle s’était déjà plusieurs fois réveillée pendant la nuit avec une envie de cornichons… eh bien, l’homme était allé lui en chercher, pour lui faire plaisir… que son appétit sexuel augmente aussi, ça n’était pas pour déplaire à Alcide, au fond.

    Le temps de penser à tout cela, van Stexhe avait machinalement rangé et classé ses biscuits. En fonction du goût, de la forme… Il devait avoir l’air d’un type qui triait des petites pièces, ou d’un gosse qui rassemblait des éléments semblables, mais peu importait. C’était machinal, inconscient et puis ça l’avait occupé. L’heure du début du cours était passée depuis quelques instants et il valait mieux qu’Alcide s’occupe, même de manière débile, plutôt que de tourner en rond comme un fauve en cage.
    Il envoya tout de même un petit message sur le téléphone portable de Gemma, pour lui demander ce qu’elle voulait manger le soir. Il préférait lui demander directement, plutôt qu’avoir droit à une moue déconfite face à quelque chose qui ne lui faisait pas envie.

    Ce fut quand il eut terminé son message et qu’il appuya sur la touche « Envoi » que la porte s’ouvrit, lui faisant instinctivement lever le nez. Alexia était là. Apparemment en forme. Petit short blanc et top noir. Un joli corps de sportive. Alcide se leva, indiquant le siège d’en face à la jeune femme qui venait de s’excuser pour son retard.


    "Aucun problème, je connais ça aussi… Enfin, le pire c’est quand il n’y a pas que votre mère qui s’y met…"

    En petit comité comme cela, il pouvait se permettre d’être plus familier, plus relax. Et il souriait à la jeune femme en face de lui. Elle n’avait pas l’air d’avoir appris de mauvaise nouvelle ni rien, donc ils allaient sans doute pouvoir travailler comme ils se devaient, en se concentrant sur l’objectif de la réussite de miss Shebatine. Car c’était bien là le but de leurs entrevues, depuis qu’elles avaient débuté. Van Stexhe ne voyait jamais aucun inconvénient à venir en aide à quelqu’un qui manifestait le désir, la volonté et la motivation nécessaires pour s’en sortir.
    Ecartant du plat de la main les sucreries diverses qu’il avait étalées, l’homme laissa la jeune femme s’installer comme elle le désirait, puis il hocha légèrement la tête face à sa question.


    "Que diriez-vous de parler un peu des grands scandales dans la presse ? Un bref historique, puis l’analyse d’un article, la théorie et vous ferez deux ou trois exercices pratiques…" Ca avait le mérite d’être un sujet qui pouvait être marrant. Mais quelque chose vint titiller très vite l’esprit du professeur qui ajouta, presque immédiatement après : "A moins que vous n’ayez des questions sur les derniers cours ? Même ceux de mes collègues, n’hésitez pas : il n’y a aucune question idiote, Alexia, et nous sommes ici pour cela."

    Van Stexhe laissa quelques secondes à la jeune femme, le temps qu’elle regarde peut-être ses notes les plus récentes pour voir un peu où l’homme pourrait lui venir en aide. Lui, il rapprocha les deux tasses de son thermos. "Vous désirez un café, Alexia ?" Il attendit sa réponse avant de s’exécuter et de se servir lui-même. Il avança, aussi, son butin sucré au milieu de la table, invitant par la même occasion la jeune fille à se servir comme elle le voulait.

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MessageSujet: Re: Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] EmptyDim 25 Déc - 22:51

Alexia se devait de faire bonne figure. Monsieur Van Stexhe prenait sur son temps personnel pour l’aider dans ses études. Elle lui en était reconnaissante. Elle qui avait horreur des retards, là voilà en retard. Elle présenta ses excuses à son professeur avec un peu d’humour auquel Monsieur Van Stexhe répondit. Lex lui souri & espéra sincèrement que les dernières nouvelles qu’elle venait d’apprendre n’apparaissait pas sur son visage. Elle s’installa sous son invitation de la main. Assis face à lui, elle installa ses affaires. Elle s’inquiéta du programme de leur entrevue comme bonne élève qu’elle pouvait être. Elle se devait de se concentrer sur l’objectif principal : La réussite de sa carrière & non sur les barrières qui se dressaient sur son chemin. Alors qu’il lui énonça le programme des jouissances si on puisse le dire, la jeune fille l’écouta attentivement. Parler des plus grands scandales ? Alexia ne put s’empêcher de penser à sa conversation avec ses parents.
FLASH BACK :

La rouquine rentrait de son jogging. La conversation avec la personne qu’elle pensait être son père l’avait retournée… Elle avait eu besoin de se défouler suite à celle-ci. Au bout de vingt ans, elle apprend que ce n’est pas son père biologique… Elle qui avait mis toute sa confiance en cette personne. Bien sur, cette nouvelle n’affectera pas à grand point cette relation. Ils continueront à avoir leur complicité. Elle s’inquiétera toujours pour lui. Elle l’aime après tout. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se poser des questions maintenant. La jeune fille ne pouvait pas tenir. Elle téléphona à sa mère. Les premières sonneries retentirent sa mère décrocha. Elle se foutait du décalage horaire. Elle se devait d’avoir des réponses à ses questions. Pas le temps pour les salutations, Alexia « agressa » sa mère.

« Dis moi que ce n’est pas vrai ce que ma dit père ? S’il te plait maman dis que c’est une des ses blagues… S’il te plait. »

Elle était suppliante au téléphone, presque occupé de pleurer.. Elle voulait réellement se réveiller du cauchemar & se rendre contre que ce n’est qu’un mauvais cauchemar. Oui, elle va se réveiller. Mais malheureusement, sa mère ne fit que confirmer la chose. Alexia secoua la tête à mainte & reprise en se disant que cela n’était pas possible… Oui, elle va se réveillé… Cela ne pouvait ne pas se faire autrement. »

Fin du Flash back

Alexia se secoua la tête. Le professeur lui proposa un autre programme…Peut-être qu’il avait pris son secouement de la tête pour un non...

« Je vous remercie réellement pour tous le temps que vous consacrez. Je n’ai pour l’instant aucune question sur aucun de mes cours…. Ne vous inquiétez pas, si jamais j’ai une question qui me trote, je vous en informerai. Par contre, j’accepte de travailler sur les grands scandales dans la presse… »

Elle écrit en grand sur l’une des feuilles poser devant elle le titre & en gros le plan qu’on venait de lui dicter. Cela lui sembler passionnant. A son grand étonnement, Monsieur Van Stexhe lui proposa un café qu’elle accepta de bon cœur.
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MessageSujet: Re: Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] EmptyLun 26 Déc - 19:01

    De plus en plus, Alcide avait l’impression que la jeune femme qui était là pour avoir de l’aide n’avait pas trop la tête à travailler. Il la connaissait un peu, maintenant, ils avaient plusieurs fois déjà eu ces moments de cours particuliers ensemble… mais aujourd’hui, il y avait quelque chose qui clochait.
    Les grands scandales de la presse, oui, c’était un sujet sympa, parfois même amusant, mais le professeur van Stexhe devait tout de même reconnaître qu’il fallait être très ouvert d’esprit pour trouver certaines choses drôles.


    "Parfait ! J’ai apporté quelques coupures de presse. Il y a aussi bien de la photo- manipulation que des erreurs de légende, mais le résultat reste le même : le lecteur est trompé par la manière dont on lui présente l’information."

    Ayant dit cela, puisque la jeune femme avait accepté de partager un bon café, l’homme lui en servit un dans une tasse, puis présenta à miss Shebatine tout ce qu’il avait amené en plus. Il ne savait pas comment elle buvait son café, aussi y avait-il ici tout ce qu’il fallait, quels que soient les goûts.
    Ensuite, il se servit à son tour et commença par tremper un biscuit au chocolat dans le liquide brûlant auquel il n’avait ajouté ni lait ni sucre.


    "Servez-vous, Alexia, ne vous gênez surtout pas, sinon c’est moi qui vais tout avaler. Et vous aurez sur la conscience mes kilos en trop."

    L’homme essayait de faire sourire l’étudiante Iota. Avec ses beaux cheveux roux, elle était bien plus jolie lorsqu’elle laissait apparaître ses jolies dents blanches parfaitement égales…
    Van Stexhe aimait bien cette jeune fille. Elle avait un caractère assez intéressant et elle était motivée pour ses études. Du moins, elle en voulait, apparemment, elle voulait se battre pour y arriver. Et à force de volonté et d’abnégation, Alcide aimait à croire que chacun pouvait arriver là où il le désirait.

    Il but une ou deux gorgées de son café, qu’il savoura pleinement, puis avala son biscuit au chocolat en entier. Il ne poserait aucune question à l’étudiante sur son état d’esprit. La plupart des jeunes qui le connaissaient savaient bien que l’homme était ouvert à toute discussion et qu’il suffisait pour cela de lui demander pour lui parler. Mais jamais le quinquagénaire n’irait de lui-même interroger une personne sur son état moral, sauf bien sûr lorsqu’il s’agissait de ses proches à lui.

    L’homme fit glisser la première coupure de presse devant la jeune rouquine. Sur la photo, on pouvait voir George W. Bush porter une énorme dinde, au milieu d’une tente remplie de soldats. La légende parlait de Thanksgiving en Afghanistan et du fait que le président de l’époque avait permis aux hommes de son armée de fêter cela en partageant un bon moment tous ensemble.


    "Regardez bien, ça n’a rien d’un scandale public, mais c’est particulièrement audacieux. Ceci date des environs de 2004-2005. Que voyez-vous sur cette photo ?"

    Parfois, il suffisait de coller une légende mensongère à une photo non truquée pour la faire mentir et servir un tout autre message que celui de la vérité. Une stratégie souvent utilisée pour la propagande, quel que soit le régime et quelle que soit la personne encensée de la sorte. Ici, George W. Bush passait pour le type attentif à ses troupes, soucieux de leur faire plaisir et de leur apporter du bien-être en leur offrant de garder des traditions, même en étant à l’étranger… mais la réalité était tout autre et ça, van Stexhe allait le prouver à Alexia en lui présentant une autre coupure de presse, reprenant la même photo et affublée d’une autre légende.

    Pendant que la jeune femme observait attentivement la photo, lui, il buvait son café, en y trempant de temps à autre d’autres biscuits. La gourmandise était l’un de ses pires défauts et ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait pouvoir se passer de toutes ces délicieuses sucreries qui existaient en ce bas-monde. Son regard s’était posé, tout naturellement, sur la tête de miss Shebatine, suivant la courbe dessinée par sa chevelure, imaginant quel pouvait bien être la texture de ces cheveux-là et leur parfum, aussi…

    Alcide n’était pas spécialement fanatique des rousses, mais il trouvait cette couleur de cheveux tout de même très attirante. Cela lui rappelait beaucoup une jeune danseuse de talent qu’il avait connue quelques mois auparavant… Danseuse, strip-teaseuse et étudiante, il avait suivi son instinct et s’était complètement laissé aller, avec elle. Il avait pris un pied monstrueux avec cette jeune fille et le fait qu’elle soit rentrée en Europe, ça l’avait un peu déçu. Cela dit, il conservait de sa belle petite Fraisinette un souvenir impérissable et il n’était pas rare qu’elle peuple encore ses rêves et fantasmes, de temps à autre.


    "Alors, Alexia, qu’avez-vous à me dire par rapport à ce document ? Quel est le message que tout lecteur devrait recevoir en découvrant quelque chose de ce genre ?"

    Mieux valait rester concentré sur ce travail, parce que si Alcide se laissait aller à divaguer, à repenser à la belle Lexie Da Vulcra et à ses prouesses acrobatiques qui rendaient sa chevelure flamboyante, il était évident qu’il ne pourrait pas rester calme et serein bien longtemps.

    Au fond, quand il y pensait, Gemma avait plus que raison quand elle disait qu’il n’était qu’un pervers qui ne pensait qu’au cul. Bon, elle avait ajouté que c’était pour cela qu’elle était folle de lui, mais le fait était là, elle avait sans aucun doute mis le doigt sur une vérité. Certes, van Stexhe ne cachait pas son goût pour les plaisirs de la chairs et les autres bonnes choses qui existaient, mais le fait le lire ça aussi clairement sur un texto – en pleine conférence bien sérieuse, mais ça c’était un détail – c’était relativement interpelant. Mrs Nightingale avait deviné pas mal de choses sur lui, mais ça, ça avait été le summum. A moins que ce ne soit le fait qu’elle lui dise que c’était la cause de ses sentiments vis-à-vis de lui. Non, en fait, il n’en savait trop rien. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il était, effectivement, très porté sur le sexe, au point d’en être véritablement dépendant, d’ailleurs, et que ce n’était pas un mystère pour celles et ceux qui daignaient observer l’homme et son attitude en présence d’une représentante de la gent féminine.

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MessageSujet: Re: Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] EmptyMar 27 Déc - 15:06

Alors que son cher professeur lui présenta un peu le programme d’aujourd’hui, la jeune fille se perdit dans ses pensées. Elle se re-concentra. Elle s’avait qu’elle pouvait lui parler de ses soucis. Tous les professeurs étaient de ce genre. Plus d’un lui avaient déjà proposée de parler de la maladie de son père. Car il était vrai que l’annonce de la pathologie de son paternel l’avait plongé. Mais elle ne savait pas comment en parler. Même à sa sœur de cœur, elle n’arriverait pas. Alors qu’il lui servit un café, Alexia se servi d’une petit gâteau à la demande de son professeur. La rouquine regarda le soluté noir. Noir sans sucre s’était ce qu’elle préférait. Le sucre n’était pas très bon pour son corps& pour le sport, Lex le savait très bien. Monsieur Van Stexhe lui présenta une coupure de journal représentant l’un des présidents des Etats-Unis auprès des soldats durant la période de Thanksgiving. Elle l’observa cherchant une réponse claire à la question simple que lui avait posée son professeur. Elle savait que la question était simple mais elle était à double tranchant. La jeune rouquine savait qu’il y avait différents points de vue sur une seule photographie. Elle pouvait signifier différentes choses. Le tout était de bien lire les bonnes lignes. C’était un travail long & fastidieux car des fois, il suffisait d’un seul détail pour qu’une photo change de signification.

« La première chose qui viendrait à l’esprit lorsqu’on regarde cette photo est la générosité du président. C’était surement l’effet attendu de cette photographie. Ce que je pense de cette photo est que cela n’est qu’un coup de pub comme on dit dans le langage courant. Ce n’est pas une énorme dinde qui fera que les soldats soit heureux. Le bonheur devrait-il se résumer à une simple et grosse dinde sous une tente alors qu’en dehors de nombreuses bombes éclatent prenant de nombreuses vies civiles comme de nombreuses vies de soldats ? Le bonheur n’est que subjectif cela je l’accorde. Mais cet acte de générosité ne devrait-il pas être contreversé ? Qu’est-ce que cache réellement cette photographie ? Un besoin du président de faire croire qu’il ne veut que le bonheur de son armée ? Ou alors le président a peut-être compris que la vie n’était que mensonges alors il y en jouer. »

Alexia se rendit compte qu’elle s’était laissé aller et se tut. Le bonheur était réellement subjectif… Alexia venait de le comprendre. Elle était gêné de s’être laisser et reporta son attention sur sa tasse de café. Elle fit tournée le fond de son café. Elle regrettait son comportement.

« Excusez-moi pour ce laissé aller. Je suis sincèrement désolé. Je ne sais pas ce qui ma prit. »

La jeune fille reporta son attention sur la coupure de journal. Oui, c’était ce qui lui venait à l’esprit le bonheur était vraiment subjectif. Elle avait perdu l’amour de sa vie à cause de sa propre connerie. Elle risquait de perdre ce qui semblait être son équilibre familial. Il ne restait plus que ses études. Mais même cela était menacé. Oui le bonheur était subjectif.
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MessageSujet: Re: Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] EmptyJeu 29 Déc - 18:41

    Comment ne l’avait-il pas vue tout de suite ? Assise en face de lui, seule, elle était belle, à sa manière. Sa chevelure rousse frôlait ses épaules et le col de son haut. Ses yeux d’une couleur à la fois intense et pâle ne fuyaient pas ceux d’Alcide. Elle était juste ailleurs.
    L’homme lui avait proposé un café. Il n’avait pas caché son amour pour les mets sucrés quand il avait étalé entre eux les biscuits et les chocolats grappillés dans la salle des professeurs. Au fond, ils ne se révélaient l’un à l’autre que bien peu de choses, peut-être parce que van Stexhe était mu par cette envie de vivre cette rencontre le plus largement possible, au-delà des détails qui pourraient gêner. Le moment était précieux, au fond, c’était celui où l’on pensait encore être maître de la situation.
    Le sentiment ne faussait pas le jeu, le mystère de l’autre permettait tous les espoirs. Le désir, pas envahissant, prenait toute la place du manque : un double désir de la connaître et qu’elle le souhaite. Le fard à joues traçait une ligne qui joignait la tempe et la discrète perle de nacre au coin de ses lèvres, quelques mèches recourbées formaient un halo sur sa nuque. Son charme opérait et Alcide n’était pas farouche. Il avait l’âme qui tremblait un peu, comme un léger vertige de tout son être…

    Auparavant, quand il était plus jeune, les filles dont rêvait van Stexhe étaient brunes ou rousses, avec des yeux bleus ou verts. Elles portaient, comme dans les contes, le prénom d’Iseult ou d’Isabelle. Elles devaient le subjuguer, le rassurer, être évanescentes et réelles.
    Les filles qu’il côtoyait alors, dans la vie, avaient toutes le cheveu blond.
    Lors d’une fête régionale, seule occasion pour faire de vraies rencontres, le jeune Alcide avait eu un véritable coup de foudre pour une jolie fille à la chevelure rousse et flamboyante. Son regard avait d’un seul coup photographié sa silhouette : les épaules en arrière, les seins relevés et cet air lointain qui planait sur le visage des filles qui se savent attirantes. Van Stexhe avait attendu, le cœur battant, la fin des saynètes jouées sur les planches de la salle paroissiale et l’installation de la sono. Il l’avait vue rire derrière ses mains au milieu d’un groupe de copines lorsque, pour les premières danses, les plus âgés seuls s’étaient lancés sur la piste occasionnelle. Aux premières notes lentes annonçant la série de slows, Alcide avait traversé la salle pour inviter la jolie rousse. Hélas, il était arrivé trop tard : un « vieux » de seize ou dix-sept ans l’enlaçait déjà. Le désappointement d’Alcide se mua d’un seul coup en de l’indifférence. Il s’était penché vers une de ses voisines, qui lui avait souri, et l’avait entraînée entre les couples. Et ils firent comme les autres : chantonner tant bien que mal les paroles en même temps que l’artiste. Lorsque le rythme s’accéléra et que la lumière éclata, ils étaient allés boire un verre.
    Alcide lui avait dit qu’il aimait beaucoup les reflets dorés de ses longs cheveux blonds. Elle s’était approchée d’un vasé, avait coupé d’un coup d’ongle acéré la tige d’une jonquille et l’avait offerte à van Stexhe.
    La fleur avait longtemps séché entre les pages d’un des livres préférés du jeune homme. Mais il pestait chaque fois qu’il la voyait car il n’avait pas retenu le prénom de cette fille.

    C’est amusant, parfois, comme une personne, par son apparence physique uniquement, pouvait avoir la capacité de remuer le passé et de réveiller des souvenirs que l’on croyait oubliés. Alcide n’était pas dupe, Alexia Shebatine ne ressemblait pas tant que cela au coup de foudre qu’il avait eu quand il avait quinze ans… mais les points communs étaient subtils et éveillaient tout de même quelques petites choses.

    Oui, van Stexhe pensait à tout cela tout en regardant la jeune étudiante qui observait la coupure de presse. Il n’avait pas grand-chose à faire de plus qu’attendre, alors, la regarder, c’était un bon expédient…

    Et la jeune fille prit la parole, expliquant son avis par rapport à cette photo légendée, étayant son idée par des éléments qui n’étaient pas réfutables et qui, de fait, rejoignaient précisément ce que le professeur voulait faire émerger.
    Quoique la petite dérive sur le sujet du bonheur n’avait, aux yeux de l’homme, pas vraiment de raison d’être ici, compte tenu de la photo.

    Miss Shebatine avait vu juste. Et tandis qu’elle présentait des excuses, après un bref silence, Alcide sortit l’autre coupure de presse, sensiblement identique, mais dont la légende était nettement différente.


    "La propagande, Alexia, c’est exactement cela. Regardez : la photo ici est exactement la même… mais le journal date d’une semaine de plus que l’autre. Conclusion : avec un peu de manipulation des mots, la ligne rédactionnelle fait croire ce qu’elle veut au lectorat. Mais vous n’avez pas été dupe, et je vous en félicite !"

    Renforcement positif. C’était essentiel dans la pédagogie. Cela dit, cette histoire du bonheur et du mensonge, c’était tout de même quelque chose qui interpellait l’enseignant. Aussi en fit-il part à la jeune Iota, non sans avoir auparavant avalé une gorgée de son café.

    "… la vie n’est que mensonges, alors ? Puis-je vous demander d’aller un peu plus loin dans votre réflexion, Alexia ?"

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MessageSujet: Re: Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] EmptyLun 2 Jan - 22:11

La jeune rouquine regardait attentivement la première photographie. Elle répondit à la question de son professeur… Enfin surement beaucoup plus en dérivant sur un autre sujet. Alexia était gênée de s’être laissé emporter. Elle s’excusa immédiatement. Elle se devait de se reprendre ! Elle ne devait pas rester comme cela, laisser sa vie familiale empiété sur sa future vie professionnelle. Lex regarda une nouvelle brochure que Mr Van stexhe lui présenta. Elle l’observa un instant & écouta son professeur avec attention, hochant la tête pour approuver. Oui, Alexia savait cela. Elle l’avait déjà remarqué auparavant…

« J’ai déjà remarqué qu’un petit détail pouvait changer toute la signification de la photo… Que ce soit par le titre, la légende ou même la couleur. »

Elle lui souria. Mais très vite, elle déchanta… Lex grimaça à la demande de son professeur. Pousser sa réflexion… La jeune fille réfléchit de la façon dont elle pouvait pousser sa réflexion sans pour autant mettre sa vie personnelle. La rouquine se lança alors :

« En effet la vie n’est que mensonge… On a tous un mensonge quelque part et des fois, il vaut mieux qu’il reste à découvert. Un mensonge dévoiler peut anéantir une vie, une personne, un peuple. Cela ne sera pas très professionnel de ma part mais imaginez la grosse une des magasine : CHOC ! La voix de Madonna n’est pas sa vraie voix ! Cela n’aurait pas de conséquences sur la vie de milliers de fans ? Le mensonge fait malheureusement partie de la vie. Et les médias ne font qu’accroitre cette indignation. »

La jeune fille se tut & regarda de nouveau les photographies. La jeune fille reprend son souffle, but une gorgée du café & continua sur sa lancée. Elle s’exposait un peu de trop elle le savait mais elle ne pouvait s’arrêtait de parler. Comme si cela était un besoin fondamental d’évacuer tous cela.

« Beaucoup de bonheurs sont basé sur le mensonge… Des vœux faits qui ne sont pas tenue… Des lois qui promettent mont & merveilles et qui au final aboutissent à des misères. Il suffit de regarder autour de nous pour ne voir que la vie n’est que mensonge…. Le bonheur est tellement subjectif. Le bonheur de certaines personnes n’est basé que sur un mensonge. Ce mensonge prenant de l’ampleur. La personne se fait de projet pour ce bonheur. Au moment où elle semble atteindre le bonheur, un coup de massue et cela entraine la révélation du mensonge, de la supercherie… Est-ce vraiment judicieux de révéler ce mensonge après tant de virages ? Pensons-nous vraiment aux personnes avant de leur faire du mal ? Qui sommes-nous pour cacher de tels secrets ? »

La jeune rouquine se rendit compte que les larmes avaient commencé à couler. Elle hésitait entre fuir ou rester & faire comme si rien n’était. Elle tenta de les essuyer discrètement & replongea sa tête dans les images. La rouquine reprit la parole.

« Excusez moi, je ne sais pas ce qui se passe aujourd’hui… J’ai un peu de mal à mettre la barrière vie personnel et vie professionnel… »
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MessageSujet: Re: Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] EmptyVen 6 Jan - 22:24

    La jeune fille était attentive, on ne pouvait rien dire là-dessus. L’homme écoutait ce qu’elle lui répondait et il lui sembla bien vite que la rouquine avait dérivé rapidement. Elle ne répondait en fait plus vraiment à la question qu’il lui avait posée, mais elle s’étendait sur quelque chose de bien plus personnel. Van Stexhe avait pris le risque de lui demander de pousser sa réflexion un peu plus loin. En réalité, il s’attendait à ce qu’Alexia l’envoie chier, mais non, la demoiselle prit sur elle et continua.
    Alcide écoutait et analysait ce que disait l’étudiante Iota. Dans ses propos, il la sentait désabusée. Il pouvait même se laisser aller à penser que pour parler ainsi, mademoiselle Shebatine avait dû être confrontée à quelque chose de semblable. Peut-être quelque chose de tragique, peu importait, ce qui était sûr, c’était que pour avoir un tel avis sur le mensonge, Alexia avait dû en voir de toutes les couleurs.

    Et puis, la jeune fille se tut un court instant, juste le temps de reprendre son souffle et de boire un peu de café. Après cela, eh bien, elle reprit sa tirade, expliquant de manière plus aboutie ce qu’elle voulait dire un peu plus tôt. Cette fois, cependant, ses propos étaient plus détaillés, c’était l’impression qu’avait Alcide, en tout cas, elle lui semblait parler d’elle-même plus que des choses qui se passaient dans la vie de tous les jours et que l’on pouvait voir dans tous les journaux.
    Miss Shebatine parlait des bonheurs, des vœux, des lois… Et elle avait raison. Alcide le savait bien. Il y avait un tas de mensonges qui étaient prononcés, à tout bout de champ. Il y avait des mensonges par la pensée, d’autres par les actions, parfois par omission… Oui, c’était les formes de péché possibles que le catholicisme présentait.

    Tout le monde cachait des choses. Et Alcide le premier, sans aucun doute. Les paroles de la jeune fille lui faisaient penser à tout ce que lui-même ne disait pas, à tout ce qu’il taisait ou gardait bien caché… Son jardin secret était en réalité peuplé de mauvaises herbes, en ce sens… Par exemple, il y avait plein de choses que van Stexhe ne disait pas à Gemma, qui pourtant partageait sa vie depuis le mois de novembre. Edward ne savait pas grand-chose non plus… et même si ces deux-là devinaient bien qu’Alcide avait régulièrement des aventures avec des étudiantes sexy, ce n’était jamais van Stexhe qui le leur laissait entendre. Lui, il ne démentait pas, mais il jouait sur les mots, pour ne pas avouer, pour ne pas avoir à craindre que cela ne s’ébruite ensuite…

    Que se passerait-il si cela venait à se savoir ? Alcide avait un peu peur de perdre son boulot à cause de ce genre de conduite. Comment Maria O’Berkeley réagirait-elle si elle apprenait que ce n’était pas que des rumeurs ?

    Les questions qui lui trottaient dans la tête étaient gênantes. Et la jeune fille s’était mise à pleurer. Merde… ça, il ne s’y était pas attendu ! Alexia baissa la tête et regarda les photos, puis elle expliqua qu’elle avait du mal à séparer sa vie privée de sa vie d’étudiante… et ça, l’homme ne pouvait que comprendre ce que cela signifiait. Il vivait souvent la même chose.


    "Je ne comprends que trop bien ce que vous voulez dire, mademoiselle…" Putain, la voir comme ça, ça lui fichait quand même un drôle d’effet. Il chercha dans sa poche un mouchoir pour lui passer, mais n’en trouva pas. Alors il poussa vers elle les chocolats et la serviette qui se trouvait là tout près. "Vous savez, le mensonge, dans notre société, est nécessaire. Si vous saviez la moitié de tout ce que je cache, vous me prendriez pour un névrosé. Il y a des vérités qui doivent rester cachées, c’est comme ça. Mais vous avez raison, avant de révéler certaines choses, il faut penser aux personnes qui nous entourent…"

    Le quinquagénaire avait suffisamment disserté sur la nécessité de la vérité et du mensonge, dans sa vie, qu’il aurait très bien pu partir dans un discours sur le sujet. Très facilement, d’ailleurs, il pouvait dériver vers la philosophie, mais il n’était pas certain que ce soit le moment idéal pour cela. Alexia avait l’air bien trop concernée pour pouvoir être en état d’écouter des discours « bateau ».

    "Ecoutez, vous avez l’air d’avoir un trop-plein d’émotions… Je sais que ce n’est peut-être ni le lieu ni le moment, mais lâchez-vous, mademoiselle. Soyez grossière si vous voulez, mais videz votre sac sur moi, vous vous sentirez beaucoup mieux après !"

    Servir de punching-ball pour elle, c’était bien la moindre des choses. Et cette jeune fille pouvait être sûre et certaine que tout ce qu’elle dirait allait rester entre elle et lui. Il ne pouvait en être autrement.

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MessageSujet: Re: Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] Essayons d'oublier le présent un cours instant & laissons la vie s'exprimer pour nous. [With Alcide C. Van Stexhe] EmptyDim 15 Jan - 20:53

La jeune fille venait de vider son sac. Elle venait de lâcher ce qu’elle avait à dire sur la vie. Bien sur, elle n’avait pas parler de ses deux pères… Deux pères… Cela la bouleversé. C’était quelque chose qu’elle ne s’en remettait pas. Comment pouvait-elle avoir deux pères dont un qu’elle ne connaissait pas & qui apparemment était vraiment connu ? Elle ne savait vraiment plus où elle en était. Elle l’écouta. Il tentait surement de la rassurer. Elle le remercia d’un petit sourire.

« Moi-même j’ai des secrets… Si on fait le choix de cacher quelques choses, c’est pour des raisons propres à nous-mêmes. Mais lorsqu’un secret concerne une personne que vous aimez, comment peut-on prendre la décision de lui cacher cela ? J’ai vécu dans le mensonge durant toutes mon enfance, mon adolescence. Je sais ce que c’est de cacher un secret et de faire comme si rien n’était tout en restant auprés de la personne qu’on aime. Mais, comment pouvez-vous élever un enfant en lui cachant la vérité sur celle qu’elle réellement ? Comment pouvez-vous la regarder dans les yeux & lui dire que vous êtes réellement son père ? Je suis totalement dépassé. »

La rouquine grimaça. Elle n’aimait pas se laisser aller, surtout avec ses professeurs. Elle le fixa. Elle ne voulait pas de la charité, ni de la pitié. Elle ne voulait pas que les gens soient désolés pour elle. Elle voulait juste avancer dans ses études & réaliser le rêve qu’elle avait. Elle allait se battre pour cette personne qui s’était dit être son père & qui au final n’était à la base qu’un étranger de sa vie.

« Je vous remercie mais je vais peut-être m’arrêter là. Vous risquerez de ne plus vouloir m’aider dans mes études une fois que j’aurais vidé mon sac complètement. Merci pour votre écoute, je ne sais comment vous remercier. »

Ce que Lex voulait surtout c’était changer de sujet. Elle voulait s’éloigner des mensonges. Mensonges qu’elle-même elle a connu. Elle sait que certains moments, le mensonge était sur le coup la meilleure solution. Son unique & grande histoire d’amour s’était basé sur cela. Oui, il fallait qu’elle change de sujet & rapidement.

[Désolé pour cette petite réponse.. Je tacherais de me rattraper]
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