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 |  Sujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Ven 22 Avr - 22:16 | |
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FOREVER AND - ALMOST - ALWAYS ✿ WILLEVAN ▬ And I believe that I could tear you apart but it won't break anything that you are, you are. We won't say our goodbyes you know it's better that way. We won't break, we won't die, it's just a moment of change. All we are, all we are, is everything that's right. All we need, all we need, a lover's alibi. ONE REPUBLIC - ALL WE ARE |
Evan savait qu’elle avait été dure avec William, mais c’était pour elle le seul moyen de lui faire comprendre. Lui faire comprendre quoi, elle-même n’était pas sûre de la réponse, mais elle tentait simplement de se protéger, une nouvelle fois, de futures déceptions. Une tactique qu’elle avait appris à adopter après les départs consécutifs de l’Epsilon en tournée. Ils n’arrivaient déjà pas à être un couple, encore moins un couple stable, considérer ne serait-ce qu’une seule seconde qu’ils puissent se marier – même sans parler du fait qu’elle était en couple avec Plastic – était de la folie. Qu’est-ce qui pouvait lui garantir que d’ici 1 an ils seraient encore ensemble ? Que lui ne serait pas reparti dieu seul savait où, retrouvant sa passion pour le cinéma, et la laissant une fois de plus seule, avec Andréa ? Rien, absolument rien, si ce n’était sa parole qui, et c’était triste à dire, n’avait que peu de valeur à ses yeux. Elle aurait voulu les croire, ces mots, mais elle n’y arrivait pas. Elle ne remettait certainement pas en cause leur sincérité, car elle était persuadée que William en pensait chaque mot, mais il était simplement inconscient de toutes les conséquences que ça pourrait avoir. Des conséquences qu’elle, au contraire, voyait bien. Peut-être était-ce son côté un peu trop terre à terre, pragmatique, mais elle avait un peu de mal à ne voir que le côté positif des choses. Le jeune homme semblait avoir un peu de mal à accuser le coup de sa réponse, et Evan sentait déjà la culpabilité l’assaillir. Mais bon dieu, c’était terrible ça, de ne pas pouvoir dire quelque chose sans regretter tout de suite après. Elle était sincère lorsqu’elle disait que c’était une très mauvaise idée, mais elle ne voulait pas le blesser. Ils venaient à peine de retrouver un semblant de relation amicale, même s’ils ne l’avaient jamais vraiment été, disons qu’au moins ils avaient arrêtés de s’engueuler à chaque fois qu’ils se voyaient, ce qui représentait un sacré changement lorsqu’on pensait que chaque précédente rencontre avait été suivie d’une prise de bec, un semblant de relation amicale, donc, et la Sigma avait vraiment l’impression de tout foutre en l’air en mettant les deux pieds dans le plat. « Je ne crois pas que je rigolerais. Tu ne comprends pas Evan. Tu peux peut-être en aimer un autre que moi, mais pas moi. Je t’aimerai à jamais et si je ne me marie pas avec toi, alors je ne me marierai avec personne. Et tu ne m’as pas écouté. Je ne t’ai jamais de me donner une réponse maintenant. Bien sur que tu ne peux pas me dire oui aujourd’hui. Mais j’espère qu’un jour tu le pourras. En attendant, je te souhaite vraiment d’être heureuse avec Plastic tu sais. Tu le mérites Evan » Là, ce fut elle qui eut un peu de mal à accuser le coup. Elle savait qu’il n’avait probablement pas du apprécier ses paroles et ce, à juste titre, mais elle ne voulait pas lui faire de mal – certes elle ne s’y prenait pas de la meilleure des façons mais la subtilité n’était pas vraiment son fort – et s’en voulait déjà suffisamment d’avoir été aussi virulente dans ses propos. C’était juste tellement plus simple d’être dure avec lui et ne pas avoir à réfléchir, se persuader que c’était une erreur, et qu’il allait trop loin et qu’il n’aurait jamais du lui dire ça, plutôt que d’admettre qu’une part en elle avait trépigné de joie lorsqu’il l’avait demandée en mariage. Elle dut mettre toute la volonté imaginable pour ne pas lui répondre qu’elle pensait la même chose, d’eux, du mariage, mais se tut. La situation était déjà assez difficile comme ça, pas besoin d’en rajouter en essayant d’expliquer qu’elle était amoureuse de lui mais qu’elle ne voulait pas quitter Plastic parce que c’était plus simple pour tout le monde, même si elle faisait du mal aux deux. Vous avez dit psychopathe ?
« Je suis désolée William. Je veux que tu sois heureux aussi. » Elle se sentait réellement stupide de dire ça alors qu’il venait clairement de lui dire qu’il ne pouvait pas l’être sans elle. Mais elle ne trouvait vraiment rien de mieux à dire. Elle voulait qu’il soit heureux, vraiment, du plus profond de son cœur et même si elle savait que ça la tuerait de le voir avec quelqu’un d’autre comme ça l’avait tuée la première fois de le voir avec Florence, elle ferait avec car pour une fois, elle ne pouvait blâmer personne d’autre qu’elle, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Si William décidait d’abandonner, elle l’aurait parfaitement mérité sachant qu’elle venait de le rejeter alors qu’il lui avait fait probablement la demande la plus difficile de toute une existence, surtout en considérant la situation. Elle comprendrait, qu’il puisse lui aussi passer à autre chose, comme elle tentait de le faire, même si elle ne l’accepterait jamais. Question de timing, une fois de plus. Dans d’autres circonstances, elle aurait probablement réfléchi à deux fois à une telle demande, surtout vu l’ampleur de ses sentiments pour lui, mais la situation n’était juste pas la bonne. Comme toujours. L’atmosphère se fit pesante, à nouveau. William reprit la bague, et se dirigea vers Andréa. Avec tout ça, elle en avait complètement oublié qu’il devait passer le week-end avec son fils. C’était toujours le même déchirement de devoir lui dire au revoir, même pour deux jours. Mais l’Epsilon prenait son rôle de père très à cœur, même si ça n’avait pas toujours été le cas, et savoir qu’il était très proche de son fils, et qu’il l’aimait démesurément, la rassurait. C’était la preuve qu’à un moment donné, ils n’avaient pas tout foiré. Elle le regarda habiller leur fils, prendre le sac de voyage qui contenait l’essentiel de ses affaires pour un week-end. « Dis au revoir à maman mon cœur ». Evan soupira, s’avançant vers Andréa avec un sourire triste. Elle le prit dans ses bras, tandis qu’il la fixait de ses grandes prunelles bleues. Un jour, peut-être, ils n’auraient plus besoin de se séparer de cette façon, puisqu’ils seraient ensemble, même si cette perspective lui paraissait improbable pour le moment. « Je t’aime mon ange, sois sage avec papa, tu vas me manquer terriblement ». Elle l’embrassa sur le front avec toute l’affection dont une mère était capable avant de le tendre à William qui le reprit dans ses bras. Et ils partirent. Comme ça, aussi simplement. Evan les observa par la fenêtre, tandis que le jeune homme plaçait Andréa sur le siège bébé. Elle fronça les sourcils lorsqu’elle le vit mettre quelque chose dans sa boîte aux lettres. Elle n’avait aucun doute sur ce qu’il venait de faire. En ouvrant la boîte aux lettres le lendemain, elle y trouverait probablement la bague de fiançailles. Ce qui montrait bien que tout n’était pas perdu, s’il tenait quand même à ce qu’elle la garde. Mais pour l’heure, sans William, sans son fils, sans Plastic, qui avait prévu de passer la soirée avec les Omégas, elle se sentait seule. Terriblement seule. Une sensation qu’elle n’avait pas ressenti depuis des semaines et qui la submergea d’un seul coup. Pourquoi tout devait toujours être aussi compliqué avec elle ? Pourquoi ne pouvait-elle pas faire les choses simplement ? Elle se retourna, s’adossant au mur, et se laissa glisser jusqu’à ce qu’elle se retrouve assise par terre. Elle ferma les yeux, soupirant. Il fallait que ça cesse. Qu’elle arrête de faire du mal aux autres et à elle-même par la même occasion.
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| | Sujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Ven 22 Avr - 22:18 | |
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| | Sujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Ven 3 Juin - 12:10 | |
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| | Sujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN | |
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