A ce moment précis, Charlie maudissait la standardiste de Las Vegas, spécialisée en l’annulation de mariage express qu’ils avaient rencontré. Dès le lendemain matin, où le fameux mariage avait eu lieu, Charlie s’était retrouvé complètement mort dans une chambre d’hôtel. Ce genre de scénario lui avait déjà arrivé maintes et maintes fois : une chambre, un lit double, une fille. Charlie connaissait que trop bien la formule. Sauf que ce jour là, ce n’était même pas dans un lit qu’il s’était réveillé mais dans un placard. C’était fou comme bourré, on pouvait avoir la capacité de s’endormir un peu n’importe où. Cela avait été le cas de Charlie, qui cette nuit là, n’avait même pas dormit dans le même lit que la fille avec qui il venait de se marier, pour la simple et bonne raison, qu’en arrivant dans cette chambre, le placard de l’entrée était l’endroit le plus près où il avait décidé de se poser. Incapable de faire quelques pas de plus jusqu’au lit. A son réveil, il se rendit compte que la chose qui lui avait servit de coussin, n’était autre qu’une feuille de papier. Comme quoi, bourrée, on peut non seulement s’endormir n’importe où, mais se contenter de très peu aussi. Bref, aussitôt qu’il eut repris ses esprits, autrement dit au moins plusieurs bonnes minutes après s’être réveillé, il eut l’idée de sortir de ce placard. Cela lui valut une bonne chute, car le matin Charlie avait toujours beaucoup de mal, et sa chute avait même réveillé Wyskie qui dormait encore. La suite ? L’un et l’autre s’était demandé ce qu’ils avaient bien put faire le soir même, leur mémoire semblait leur faire défaut à tout les deux. Et c’est au moment où Charlie ressortit la même blague stupide sur son prénom lorsqu’elle se présenta, que curieusement, la soirée re-défila sous ses yeux. Il s’en rendit d’autant plus compte lorsqu’il prêta attention à son papier-coussin qu’il avait entre les mains, car ce petit bout de papier n’était autre que le papier prouvant qu’ils s’étaient mariés. Dès qu’ils eurent l’un et l’autre lu ce truc, leur réaction fut sans doute similaire, et ils crièrent un grand : « AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH ! » à l’unisson, et même en chœur tant qu’on y est ! En effet, ils s’étaient marié la veille, et d’une bien drôle de manière je peux vous l’avouer…

FLASHBACK
A cet instant précis, Charlie avait oublié qui il était, ce qu’il faisait, et pourquoi il était là. A vrai dire il avait perdu toute sa tête et toute sa conscience. Il venait de rentrer dans cette Eglise, sans même savoir que ce lieu était sacré, et qu’il ferait mieux de reposer la coupe de vin qu’il venait de trouver au vu de la tête que le prête venait de tirer. C’était malpoli de boire le « sang du christ », malheureusement ce privilège était réservé aux prêtres. Charlie aurait bien aimé en être un, juste pour ça, mais bon de toute façon c’était trop tard vu qu’il venait déjà de boire toute la coupe. Une bonne sœur présente, s’était chargée de l’engueuler d’ailleurs. Et la jeune fille avec qui il était, s’était contenter de complimenter la nonne sur sa robe qu’elle trouvait tellement belle. L’alcool altérait la vision c’était certain. Mais en attendant, elle eut l’idée de se marier dans cette robe de nonne et c’est ainsi qu’elle alla échanger dans un vestiaire avec la madame, qui ne pouvait pas lui refuser cela car c’était le jour de son mariage après tout, et on ne pouvait rien refuser à une mariée. Pendant ce temps là, Charlie, quand à lui s’était arrêté à un stand de jouet situé devant l’Eglise, et eut l’idée de s’acheter une bouée de canard, prétextant : « Au moins avec ça, je ne risque pas de me noyer dans l’alcool ! » Trop tard mon grand ! Car crois moi, vu ton état à cet instant, ça fait un bon moment que t’as déjà sombré. Bref, c’est ainsi que Charlie , sa bouée canard, et les brassard assortis, offert en « cadeau », finirent par rentrer de nouveau devant l’Eglise pour rejoindre Wyskie habillé en nonne. Inutile de dire que la cérémonie de mariage fut tout aussi loufoque que l’état des deux jeunes gens.
« Charlie Lennon Barker, voulez vous prendre pour époux mademoiselle Wyskie Léo Wintour. » demanda le prête, après avoir récité une prière où à chaque mot, Charlie et Wyskie ne pouvait s’empêcher de rigoler. Pour ces raisons, il préféra écourter la prière, pour le respect de Dieu. Charlie venait malheureusement de perdre un brassard, et avant de dite sa réponse, il alla se baisser pour le ramasser et se releva en filant une accolade bien joyeuse à monsieur le prête –qui manqua d’avoir une crise cardiaque au passage.
« Qu’un peu mon gros que je le veux ! »

Répliqua Charlie l’air joyeux –ou bourré si vous préféré- tout en enlevant à ce moment précis un de ses brassard, pour le mettre autour du bras de la jeune femme sous le regard presqu’outrée du prête et de la nonne, qui ne comprenaient pas comment on pouvait confondre une bague et un brassard. Buvez quelque litre d’alcool, et vous saurez sans doute pourquoi Charlie s’était trompé entre les deux objets...

FIN DU FLASHBACK

C’est ainsi que leur mariage c’était déroulé. Comme vous pouvez l’imaginez, ça avait été plutôt drôle sur le moment. Le lendemain, Charlie mit sans doute plusieurs minutes à comprendre pourquoi il avait dormit avec une bouée autour de la taille et un brassard, et pourquoi Wyskie avait exactement le même brassard qu’elle. A ce souvenir, malgré leur panique mutuelle, ils n’avaient pas put s’empêcher de rigoler. Mais ça ne dura pas, car aussitôt il filèrent en dehors de l’hotel, toujours avec leur « tenue de mariés » respectives. C’est ainsi qu’ils tombèrent sur cette standardiste spécialisé en annulation de mariage lorsqu’ils s’étaient rendu de nouveau à cette sorte d’Eglise où ils avaient été la veille (ce fut par contre assez dur pour eux de retrouver le chemin, je peux vous l’assurer). Bien sur, Charlie avait préféré passer devant la jolie standardiste, plutôt que d’aller devant le vieux moche dont la fonction était exactement la même. Au jour d’aujourd’hui, il regrettait d’être un homme, et d’avoir préféré aller vers la jolie fille, qui n’avait visiblement rien dans la cervelle pour ne pas avoir annulé le mariage correctement. Planté devant la porte de Wyskie, quelques semaines après le mariage, il ne pouvait se dire que cette femme était vraiment idiote pour ne pas savoir annulé un mariage. Vu leur état en plus, ça ne devait pas bien être difficile de constater que ça avait été une erreur non ? Apparemment si !

Après qu’elle eut ouvert la porte, Charlie baratina son discours sur le sommeil. Pourquoi pas en faire un sur les dangers de l’alcool aussi pendant qu’on y est non ? NON. Charlie aimait trop boire pour dire cela. Et puis il devait suffisamment passer pour un crétin à ce moment là, pour avoir envie d’éviter d’aggraver son cas. Heureusement que Charlie n’avait pas de bouée avec lui cette fois-là ! Cette pensée le fit grimacer d’ailleurs, qu’est-ce qu’il pouvait être con par moment décidemment ! Une bouée ? Non mais pourquoi pas un déguisement de Superman tant qu’on y est ? Bref, il écouta la jeune fille qui se moqua légèrement de lui. En lui ressortant le même discourt ce qui le fit rire. Quelque seconde après, elle l’invita à rentrer, et comme il s’y attendait elle lui demanda pourquoi il était là. Euh par où commencer hein ? Charlie se demandait encore et toujours comment il allait bien pouvoir lui annoncer la nouvelle. Le jeune homme franchissa le seuil de la porte un peu timidement, se disant que partit comme il était, ça allait peut être prendre un bon moment avant qui lâche le morceau donc autant entrer non ? Puis il resta sur le seuil de l’entrée, quelque peu gêné peut être par ce qu’il avait à lui dire ? Il faut dire qu’avec de l’alcool, ça passerait peut être mieux de dire ça.

« Ecoute je sais que ça doit te faire bizarre de me voir ici. Mais il fallait que je t’avoue un truc … »


Dit-il l’air plus sérieux que jamais, air qui lui ressemblait trop peu d’ailleurs. Tellement peu qu’elle le regarda en se demandant bien ce qu’il avait à lui dire. Elle n’aurait sans doute pas dû le regarder ainsi, car c’est ce qui incita Charlie à ne pas vouloir lui dire la nouvelle tout de suite. Après tout, il n’avait pas envie qu’elle soit abattue de savoir qu’elle était marié.

« En fait voilà… Je…Je voulais te dire que… »

Dit-il, l’air encore plus grave qu’avant, tellement grave qu’on avait limite l’impression qu’il allait annoncer un décès. Mais pour Charlie, son mariage était presqu’aussi grave qu’un mort, ce qui expliquait le ton de sa voix. Si c’était pareil pour elle, autant y aller doucement non ?

« En fait… » Bon crache le morceau mec parce que là tu fait pitié ! Pensa-t-il intérieurement ! Mais bon c’était quand même dur à dire ce genre de truc, d’autant plus que Charlie n’avait aucun tact, et pensait encore qu’il allait la faire pleurer en lui disant cela, l’idiot. « Tu me manques, j’avais envie de te revoir. » Triple idiot ! Il avait tellement eut peur de lui dire la vérité, qu’il venait de lui sortir une grosse connerie. Alala, quel baratineur. Lui-même, venait de se mettre encore plus dans l’embarra là. Mais il n’aurait jamais put lui dire si brutalement qu’ils étaient encore marié, ça serait trop dur de le dire ainsi non ? Heureusement dans ce genre de moment-là, il existe un ami merveilleux, un ami qui est toujours là pour vous aidez, pour vous sortir de la gène, et qui est bien entendu là pour résoudre tout vos problème : j’ai nommé bien sur, l’alcool !
« Hé ça te dit on se bourre la gueule ? »
Pour la première fois depuis tout à l’heure, il ne venait pas de regretter ce qu’il venait de dire. Après tout avec quelques verres autour, la nouvelle passerait peut être mieux ? A la fois pour elle et pour lui à vrai dire. Sachant qu’en plus les divorces étaient très long, Charlie avait besoin de boire un coup pour aller mieux. Et puis, comme on dit « l’apéro n’a pas d’heure. » Bon ce n’est pas vrai, personne ne le dit, mais je trouve que ça sonnait bien de dire ça là. :^D^ : Charlie regarda la jeune femme, attendant sa réponse. Sachant pertinemment qu’elle n’allait sans doute pas croire ce qu’il lui avait dit avant de proposé de boire un coup, il fallait bien qu’il lui avoue la vérité.

Corbeille