the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) EmptySam 3 Nov - 16:47



William & Evan Callaway-Carmichael
On ne se marie pas que pour le meilleur, on se marie pour les erreurs, les faiblesses, les mensonges, les dérobades. < Elle m'a dit je vais m'en aller. Je voudrais que tu ne bouges pas et que tu ne te retournes pas. Je t'en supplie. Je t'en supplie. Je n'ai pas bougé.... J'ai attendu assez longtemps et je suis reparti >
.♥. katherine pancol > anna gavalda



Aéroport de San Francisco, 16h45, 2020 ;; « Alexandra, bonjour c'est William. Je viens de rentrer de tournage donc je m'occupe d'aller chercher les enfants à l'école. Vous avez votre soirée de libre. A bientôt ». Je raccrochai d'un geste vif tout en essayant de me frayer un chemin jusqu'à ma voiture, où un chauffeur attendait bien sagement que ma prestigieuse personne ne prenne place à bord du véhicule. Lunette de soleil sur le nez pour un peu plus de discrétion, je me laissai guider par le garde du corps chargé de m'amener en vie jusqu'à mon véhicule. Une foule de fans ou groupies en tout genre m'attendait déjà à la sortie de l'aéroport, bien qu'elle ne soit pas difficile à contourner et repousser. Après toutes ces années dans le métier, ma célébrité ne s'en était rétracté, et ce genre de situations au quotidien, je commençais à le maitriser et à m'y acclimater. Après quelques mois de tournage intensif pour la nouvelle comédie de l'année, j'étais enfin de retour chez moi et j'allais pouvoir retrouver ma famille. Pendant le tournage, j'avais eu l'occasion de m'échapper et de venir me ressourcer auprès des miens, mais cela faisait maintenant un mois que je n'avais pas vu ni mes enfants, ni ma femme et je devais bien avouer qu'ils me manquaient tous cruellement. J'avais conscience de ne pas être un père exemplaire, souvent absent, aux quatre coins du monde. C'était pourquoi dès que je rentrais, je m'efforçais de passer le maximum de temps avec eux, d'aller les chercher à l'école, de m'occuper des devoirs et j'en passais et des meilleures. Pour Evan non plus ce n'était pas évident. Mais en se marier, elle avait accepté mon métier comme j'avais accepté de faire quelques concessions et d'être le plus présent possible. Il n'était pas vain d'arriver à combiner vie d'acteur/réalisateur et vie de famille, mais je m'efforçais d'y parvenir du mieux que je le pouvais. A peine sortis-je du hall d'aéroport qu'une multitude de flash m'aveugla et j'entendais la foule me quémander des autographes. Sorry guys, ça ne sera pas pour aujourd'hui, mon plus beau des public m'attend, autre part qu'ici. Je pris place aux côtés de mon chauffeur, devenu ami depuis toutes ces années. « On va chercher Andrea et Catahleen à l'école » lui indiquai-je, tandis qu'il démarrait déjà en trombe. Je languissais de revoir les deux amours de ma vie, mes enfants, mes fiertés, mes beautés. Je ne vivais que pour et par eux. Ils étaient mes plus belles réussites et chaque jour loin me tuait un peu plus. Si un jour je me devais de stopper ma carrière, ce ne serait que pour eux. S'il me le demandaient, je le ferais immédiatement. Mais jamais encore ils n'avaient tenu tels propos. Au contraire, mes deux amours se pavanaient de fierté en annonçant que leur papa n'était autre que le grand William Carmichael. Ils rendaient leurs petits camarades morts de jalousie et rares n'étaient pas les mères qui quémandaient un autographe via les enfants. J'aimais les rendre fier de leur papa et ils étaient alors mes meilleurs critiques lorsqu'un nouveau film dont j'étais un des principal figurant sortait. Ils ne mâchaient pas leur, m'indiquant ce que je devais améliorer ou non. Andrea tenait son rôle très à cœur et ne demeurait pas avare en critiques. Mais j'aimais me dépasser pour lui, pour eux. J'aimais les rendre fiers. Il ne fallu pas bien longtemps pour arriver à l'école de mes enfants. J'apercevais au loin la silhouette de Catahleen, assise sur un banc, les yeux scrutant la route à la recherche d'une figure familière qui viendrait l'arracher à cet endroit. Andrea s'amusait à marcher sur le rebord du trottoir, tel un équilibriste, les bras en avion. Si concentré qu'il ne vit pas la voiture se garer en fac d'eux, tandis que tous les enfants étaient déjà visiblement rentrés chez eux. A little en retard votre papa, navré mes trésors. « Papa! » m'apostropha Catahleen, à peine eu-je posé le pied hors de la voiture. J'attrapai ma princesse à plein bras, tandis qu'elle se précipitai à ma rencontre. Andrea vint rejoindre mon étreinte, dieu qu'ils m'avaient manqué. « T'as fini ton film ? » demanda mon fils, récupérant au passage son cartable laissé tomber quelques instants plus tôt contre le mur de l'école. Catalheen aussi s'affairait à récupérer cartable, manteau et bricolages faits en classe. « Complètement fini ! Je reste avec vous pendant un petit moment maintenant ! ». A mon plus grand bonheur. Une bonne trêve s'imposait, après ces laborieux mois de travail loin de ma famille. Je ressentais le besoin de me ressourcer complètement pendant un bon moment. Loin de tous les médias, les peoples, les plateaux de tournages et j'en passais et des pires. Rester chez moi, avec mes enfants et ma femme demeurait la seule chose à laquelle j'aspirais pour l'instant. « Combien de temps ? ». Andrea s'inquiétait de me revoir partir aussi vite que j'étais arrivé, je le sentais à sa voix et à son regard. « Au minimum six mois ». Au minimum. J'avais conscience aussi que pour eux ce n'était pas évident, mes longues absences à répétition, un père là une fois sur deux. Pour Evan non plus ce n'était pas chose aisée d'élever deux enfants presque tout seule. Oui presque, parce que je ne les abandonnais pas non plus des mois entiers sans jamais leur donner aucunes nouvelles. Loin de là. Mais j'admettais être peu présent. Chose que je me décidai à changer après ce film. Bien que, comparé à l'époque où Andrea n'avait que quelques mois, mes conditions de travail s'étaient vu évoluer. Les enfants attachés à l'arrière, nous étions désormais en route pour la maison. Je n'avais pas la moindre idée quant à savoir si Evan serait sur place ou non. Etait-elle encore au travail oi partie faire des courses, nous n'allions pas tarder à le découvrir. Je l'avais mise au courant de mon retour, sans en indiquer l'heure exacte. J'avais tenu à faire la surprise à mes enfants d'aller les chercher à l'école et à Evan de rentrer tous les trois à la maison. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'en plus de voir la voiture d'Evan garée dans notre allée, je vis une deuxième voiture, que je ne connaissais ni d'Adam, ni d'Eve. Tiens un visiteur ? Je ne voyais pas à qui pouvait appartenir ce petit bolide et c'est avec des sourcils froncés que je récupérais ma valise dans le coffre, tandis que les enfants descendaient de voiture en embrassant au passage Estéban, notre chauffeur, ami qui leur faisait office d'oncle au passage. Je m'avançai le premier vers la villa, détenant un immense salon avec baies vitrées, ce qui me laissait tout le loisir de voir qui se trouvait chez moi, avant même que je n'ai mis un pied dans la maison. Andrea et Catahleen, derrière moi, ne virent pas le beau spectacle qui s'offrit soudain à mes yeux. Evan et un homme entrain de s'embrasser. Ma Evan, ma femme, embrassant un autre homme que moi. Et visiblement elle y prenait du plaisir puisqu'aucuns des deux ne captèrent notre attention. « Andrea et Catahleen montez dans vos chambres. Tout de suite. Passez par le garage. Je reviens vous chercher après » imposai-je aux enfants, sans parvenir à me détacher de la scène qui s'offrait à moi. « Et pas de négociations » concluai-je, en les pressant, histoire qu'Evan ne voit pas que nous étions arrivés. Je ne voulais offrir tel spectacle à Andrea et Catahleen et les poussait un peu plus vite vers l'entrée du garage, d'où ils pourraient rejoindre l'étage. « Viens Catah. J'crois bien que papa et maman vont se disputer ». Je les suivis, le poing serré, me forçant à garder un calme olympien. Je rentrai à mon tour dans la maison, laissant les enfants monter à l'étage. Je me doutais qu'Evan nous avait entendu et me pressait à la rejoindre au salon. « Bonjour ». Simple, froid et sans aucun sourire, je croisai mes bras sur mon torse. Si quelques instants plus tôt, un sourire éclairai le visage de ma femme, il n'en était plus rien maintenant. « Alors on s'amuse bien pendant mon absence ? » sous-entendu, j'ai tout vu et c'est pas la peine de me mentir. Je n'avais pas imaginer tel acceuil à mon retour de tournage, je devais bien l'avouer. « Je ne vous connais pas, peut-être devrais-je puisque c'est ma femme que vous étiez entrain de peloter » indiquai-je à l'encontre de ce fils de pute que je me retenais bien d'éclater là, maintenant, tout de suite. Les enfants n'auraient pas été dans la maison que je lui refaisais sa jolie petite gueule d'ange. « Tu me dégoûtes Evan, j'ai pas d'autres mots ». Mes yeux se posèrent sur ma femme, la toisant plus que la regardant. « Vraiment pitoyable ». Et encore je suis gentil et je pèse mes mots mon amour.

❝ You say, it's better if we love each other
Separately ❞
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: Re: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) EmptySam 3 Nov - 19:50


Do you know it doesn't change the way I feel 'bout you, at the end of the day.
- WILLIAM LUKE & EVAN PAIGE CALLAWAY-CARMICHAEL -
(willevan) + And too many times I have wanted to turn around and walk away. Knowing deep inside, you can’t provide what I need from you anyway. But do you know it doesn’t change the way I feel about you at the end of the day 'cause I know, that all I want is what you got, all I want is what you got. I tell you that I wanna go, but I wanna stay, but I know I’m gonna to lose myself this way. - lyrics@susie suh.



FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Tumblr_m235bmhc621rn435g'William Carmichael, bonjour, merci d'être parmi nous aujourd'hui. Votre carrière semble toujours au top, mais comment arrivez-vous à...' Evan se saisit de la télécommande avant d'éteindre la télévision. Aux yeux de tous, William et Evan Callaway-Carmichael semblaient former le couple parfait à tout point de vue. Premier véritable amour de l'autre, une histoire digne des meilleurs soap opéras, on disait d'eux que leur amour était inébranlable, intouchable, incomparable. Grossesse, rupture, fusillade, mariage, deuxième grossesse, et dix ans plus tard, les deux étaient encore aussi amoureux qu'au premier jour. La presse people avait arrêté de la fustiger pour la mettre sur un piédestal, le décrivant comme une personne qu'elle n'était absolument pas. Certains magazines disaient d'elle qu'elle était une journaliste accomplie, qui menait à merveille sa carrière et sa vie de famille. La vérité était bien différente. Elle avait soufflé sa trentième bougie deux ans plus tôt et depuis, peut-être parce qu'elle avait franchi un cap, elle ne cessait de tout remettre en question, souvent bougonne, rendue amère des nombreux déplacements de William, obligée de mettre entre parenthèses sa carrière pour s'occuper d'Andrea et Catahleen. Elle s'était souvent imaginée reporter voyageant aux quatre coins du monde, couvrant les sujets les plus brûlants de l'actualité. A présent, tout ce qu'elle voyait, c'était une mère de famille rendue aigrie par le temps, qui n'avait accompli aucun de ses rêves d'adolescente et dont le couple commençait à battre de l'aile, par sa faute. Elle n'en voulait pas à William. Elle l'avait toujours soutenu, envers et contre tout. Depuis leur mariage, en 2012, ils avaient respecté l'engagement du meilleur et du pire, et elle continuait d'afficher un large sourire et de ne dire que du bien de son mari. Il tentait du mieux qu'il le pouvait de mener de front son métier d'acteur et sa vie de famille, et elle ne pouvait pas le blâmer de partir des mois durant à l'autre bout du monde, cela faisait partie du deal. Si elle épousait l'homme, elle épousait également l'acteur et devrait s'accomoder de la situation. A l'époque, elle pensait qu'elle finirait par s'y habituer, et qu'elle resterait hermétique à tous les commentaires de la presse et les insinuations douteuses de tromperie, car elle avait une confiance parfaite en lui. Si la confiance était restée intacte, ses illusions de l'époque, en revanche, en avaient pris un sacré coup. A trente-deux ans, elle avait un fils de 10 ans, une fille de 8 ans, et un boulot qu'elle exécrait. Elle commençait à regretter d'avoir laissé passer l'occasion d'enseigner le journalisme à Berkeley. A présent, elle se contentait d'écrire des articles minables en free-lance sur des sujets inintéressants pour un magazine de San Francisco, où ils avaient établi résidence, juste pour dire qu'elle avait un métier. L'argent n'était même pas son problème, c'était peut-être le seul avantage d'avoir épousé l'une des plus célèbres vedettes du monde.

Depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, même, elle avait décidé de tromper l'ennui d'une façon qui ne lui ressemblait pas, dans les bras d'un autre, un homme qu'elle avait rencontré en se rendant dans les locaux du journal pour lequel elle écrivait. Peut-être parce qu'elle avait tout connu trop tôt, en oubliant même de profiter de sa jeunesse, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir irrémédiablement attirée par les sourires enjôleurs et les bras caressants de l'homme qu'elle fréquentait en secret. Elle s'en voulait, parfois, d'agir comme ces femmes qu'elle méprisait en trompant William de cette façon, mais chaque fois que la culpabilité menaçait de s'emparer d'elle, elle oubliait tout d'un simple baiser. Elle avait l'impression d'être revenue la Evan du passé, celle d'avant William, ou peut-être celle qu'elle était au début de leur relation. Elle développait des sentiments pour Maxim, qui ne s'approchaient pas tant de l'amour, mais plutôt de la passion des premiers jours. Elle savait que son mari rentrerait dans la journée, et pourtant, lorsque Maxim lui avait proposé de venir, elle n'avait pas pu refuser et avait cédé. En réalité, elle commençait à réfléchir à la possibilité de tout abandonner, pas forcément pour lui, mais plutôt pour se retrouver elle. Son mariage commençait à la ronger de l'intérieur, lui enlevant tout bonheur, tout plaisir, toute jeunesse. Elle ressemblait à ces vieilles femmes qu'elle abhorrait pourtant par dessus tout. Alors dans ses bras, elle retrouvait sa jeunesse, goûtait au plaisir de l'amour interdit, oubliant toute responsabilité familiale pour privilégier son bonheur personnel. Elle sentit des bras l'enserrer et l'ombre fugace d'un sourire s'empara de ses lèvres. « Tout va bien ? Tu as l'air nerveuse... » commenta Maxim, sourcils froncés par l'inquiétude. Il était parfaitement au courant qu'il entretenait une relation avec une femme mariée, mais cela ne semblait lui poser aucun problème. « William rentre aujourd'hui... » confessa-t-elle d'un murmure. Son ton était calme, à des années lumière de l'inquiétude qui s'était emparée d'elle. « Oh. Et... tu as pris ta décision ? » Evan secoua la tête avant de lui expliquer qu'elle n'était encore sûre de rien. Maxim prenait leur relation comme elle venait, sans se soucier de futur, et elle lui enviait cette qualité. A présent épouse et mère depuis près de dix ans, elle n'avait plus cette capacité d'insouciance. Divorce. Le mot ne quittait plus son esprit depuis plusieurs semaines mais quelque chose la retenait encore de le faire, probablement l'affection qu'elle nourrissait toujours pour William, ou par culpabilité d'être celle qui foutrait leur mariage en l'air. Elle posa ses lèvres contre les siennes, léger sourire aux lèvres. Elle n'avait pas vu la voiture garée, tout comme elle n'avait pas imaginé une seconde que son mari rentrerait aussi tôt. C'est le claquement sec de la porte qui la fit réagir. Elle se détacha rapidement de Maxim, alors même que la silhouette de William faisait son entrée dans le salon, et qu'un bonjour froid retentissait. C'était sa façon à lui d'exprimer sa colère, façon qu'ils avaient tous deux en commun. La tempête n'était plus bien loin, elle le sentait tressaillir, chaque muscle de son visage tendu. Elle l'écouta tandis qu'il s'adressait à Maxim, puis à elle, mais ne quitta pas son regard, décidée à ne pas ciller ni même à montrer une seule once d'émotion. « Ne t'en prends pas à lui, je suis la seule responsable » répondit-elle avec calme. Son ton n'était même pas froid. Elle posa sa main sur le bras de Maxim avant de l'intimer à partir, ce qu'il fit automatiquement, sans demander son reste. « Je ne pensais pas que tu rentrerais aussi tôt » Un commentaire qui ne trahissait pourtant aucune culpabilité, aucune justification, qu'elle exposait factuellement, comme si elle faisait la discussion. « Avant que tu ne dises quoique ce soit que tu regretterais et que tu me traites de tous les noms, assieds-toi. Il faut qu'on parle. » Elle riait intérieurement, songeant au ridicule de la situation. C'était avant qu'elle aurait du parler, maintenant, cela ressemblerait simplement à des excuses et des prétextes. Peut-être penserait-il qu'elle le quittait pour quelqu'un d'autre, et louperait le véritable motif derrière l'annonce à venir. Le voyant stoïque, pas décidé à bouger, elle poussa un soupir, avant d'aller s'asseoir à la table en chêne massif. Ses mains tapèrent nerveusement contre le bois, mélodie de fortune pour lui donner contenance. « William, écoute-moi. Je voudrais te dire que ce n'est pas ce que tu crois, mais au fond, je n'ai pas envie de me défendre ou de me chercher des excuses. Et je n'ai pas non plus envie de dire que c'est de ta faute, parce que tu es toujours en déplacement, même si je le pense. » Elle était inébranlable et fière, comme toujours, ne laissant transparaître aucune émotion, songeant seulement aux plus beaux moments de leur couple, déjà nostalgique sans même l'avoir quitté. « Je veux divorcer. » La sentence tomba, lourde, et elle reposa son regard sur William, attendant de voir sa réaction. « Ca fait un moment que j'y pense, mais ce n'est pas tout à fait le genre de choses que l'on annonce au téléphone » poursuivit-elle, ses mains tapotant toujours aussi nerveusement la table. Le fait de le voir aussi imperturbable la décontenançait, et comme une enfant qui se couvrirait la tête par peur qu'on la frappe, son cœur battait la chamade, ne sachant pas à quel moment il exploserait et exposerait sa colère. « Dis quelque chose, je t'en prie... » l'implora-t-elle presque. Elle ne supportait pas cette attitude froide et détachée qui était pourtant celle qu'elle adoptait à chacune de leurs disputes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: Re: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) EmptyMar 20 Nov - 17:20

N’importe quel type normalement constitué aurait couru jusqu’à elle après ce qu’elle venait de me dire. Moi, j’ai pas bougé. Ou plutôt c’est le train qui a bougé. Et j’ai laissé faire.


J'avais conscience de ne pas être ni le père parfait, ni le mari parfait. Mon métier m'accaparait beaucoup, me prenait beaucoup de temps et m'éloignait très souvent de ma famille. C'était un choix de vie que je menais depuis mon enfance maintenant, connaissant le milieu de la célébrité depuis mes neuf ans. Ce n'était donc pas nouveau pour Evan de vivre avec une " star ". Je ne l'avais pas prise en traitre, puisque à notre rencontre, le célèbre chanteur et acteur que j'étais, était déjà mondialement reconnu. Mon style de vie nous avait d'ailleurs valu nombre de disputes et nombre de ruptures. Pourtant, nous n'avions jamais pu réellement passer à quelque chose d'autre et nous nous retrouvions systématiquement. Notre histoire d'amour avait largement passé la barre des dix années. Hé ouais, on était le genre de couples à résister à tout. Bon nombre d'articles dans les magasines people relataient notre couple extraordinaire, mythique, attisant jalousie et jalousés. Combien souhaitaient nous voir rompre, combien souhaitaient que notre bonheur conjugal explose. Et combien je me sentais fier de n'avoir à donner raison à ces inepties qu'offraient certains magasines. Nous, nous formions le couple parfait, la famille parfaite et je pensais réellement avoir trouvé un bon équilibre entre mon métier, ma passion et ma famille. Visiblement, j'avais faux sur toute la ligne. Et quelle claque de voir Evan dans les bras d'un autre. De voir leurs lèvres se toucher, leurs mains s'enlacer. J'étais loin de m'attendre à telle surprise en franchissant les portes de notre demeure. Moi qui pensait passer une soirée agréable avec ma femme, j'allais devoir revisiter mes plans. « Ca je ne te le fais pas dire » rétorquai-je, froidement. Les enfants envoyés à l'étage pour leur éviter cette dispute, je me permettais de laisser transparaître mon agacement face à ce type qui se pensait tout permis, dans ma maison qui plus était. Il avait de la chance que les enfants soient dans les parages, sinon il aurait déjà décampé vite fait bien fait, à coups de coups de pieds au cul. Je maitrisais la colère grandissante, tandis qu'il passait à côté de moi, s'éclipsant et me laissant ainsi en tête à tête avec Evan. Je suivais du regard de type quitter les lieux, avant de tourner tête vers ma femme. La déception m'accablait. La colère laissait doucement place à la lassitude et à la tristte que provoquait pareille vision. « Je me suis arrangé pour aller récupérer les enfants comme tu vois. Et pour passer un peu de temps avec ma famille ». Comme j'avais l'habitude de le faire dès que j'en avais l'occasion d'ailleurs. Si je portais un amour sans faille pour ma passion, je n'en oubliais pas pour autant mes devoirs de père et mes enfants occupaient à présent une place des plus importantes dans ma vie. Lorsque Andrea est arrivé dans ma vie et dans celle d'Evan, je n'avais su trouver ma place de père dès le début. J'avais commis un bon nombre d'erreurs avec mon fils, ratant quelques mois de sa vie. Evan, à l'époque, avait d'ailleurs bien su me le faire part. Andrea avait pointé le bout de son nez sans qu'on s'y attende, sans qu'on s'y soit préparé. Enfin surtout, sans que moi, je m'y sois préparé. Je n'étais clairement pas prêt pour devenir père. Trop absorbé par mes rêves de films, j'avais eu du mal à offrir une place digne de ce nom dans ma vie pour Evan et mon fils. Et puis l'amour triomphant, mes priorités s'étaient vues revisitées et mes aspirations de père s'étaient accrois. Aujourd'hui, je ne regrettais en rien mon choix de vie. Je ne regrettais en rien la naissance de mes enfants. Ils étaient mes plus belles réussites. Mais visiblement, Evan ne partageait plus mon point de vue ni mon choix de vie. Ou plutôt devrais-je dire, notre choix de vie. « De toute façon, ça fait des années que c'est toujours de ma faute. Je commence à avoir l'habitude tu sais, alors dis clairement ce que tu penses ». Je ne dissimulais pas ma lassitude. Oui, William est toujours le fautif, William ne fait jamais les choses biens. William est toujours absent. William n'est jamais là quand il faut. Et blablabla. Des années que ces reproches m'étaient destinés. Des années que je m'en défendais du mieux que je le pouvais. Mais je commençais à fatiguer clairement. Elle m'avait épousé pour le meilleur comme pour le pire. C'était ça le mariage. Ce n'était pas des plus faciles au quotidien. Il fallait se battre. Et il ne fallait pas oublier non plus qu'un couple se formait à deux. Et nous ne pouvions pas mettre tous les maux sur une seule et même personne. Elle n'avait pas à m'accabler de tous les torts. « Tu veux divorcer, t'es sérieuse là ? ». Si je m'attendais à ça. Je restais stoïque quelques instants après la tragique nouvelle, avant que la voix d'Evan ne me tire de mes songes. Le mot divorce ne cessait de raisonner dans ma tête. Dans un véritable écho, il rebondissait contre chaque paroi de ma boite crânienne. « Et tu m'annonces ça, comme ça, comme si tu m'annonçais que demain, on va manger au restaurant ». J'aurai pensé qu'elle aurait attendu le moment propice, ou au moins que j'ai eu le temps de m'installer un minimum. Mais non, à peine avais-je franchi le salon que la sentence tombait. Elle voulait divorcer. Après huit ans de mariage et un deuxième enfant. Elle souhaitait dissoudre notre famille. Comme ça, juste pour une aventure de passage. Pour une bouffon de première. Qu'est-ce qui me retenait d'aller lui casser la gueule à celui-là. « Si c'est vraiment ce que tu veux écoutes » lançai-je, impassible, les bras croisés sur le torse. Ne rien laisser transparaître, faire comme si cela ne m'atteignait pas. Pourtant, je sentais la colère me regagner rien qu'en regardant Evan. Elle fuyait clairement mon regard et dieu que cela m'agaçait. SI tu veux divorcer, ait au moins le courage de me regarder dans les yeux ma chérie. Je commençai à faire les cent pas devant elle, tentant de réaliser la porte de ses dires. « Tu veux divorcer, alors on va divorcer. Ce cd que je t'ai offert, tu le gardes, ou je le récupère ? ». Je me stoppai devant une étagère portant divers livres et cds, et m'emparant du premier joyau qui s'offrait à mes mains. C'était un cd offert au début de notre relation. Et qui à présent ne représentait plus grand chose. Peut-être n'avais-je pas vu la routine ni la lassitude s'installer dans mon couple. Peut-être aurais-je plus faire attention à mon épouse. Peut-être ouais. « Ah moins qu'on le jette ?! » criai-je, en le lançant à l'autre bout de la pièce, le laissant se fracasser contre le mur. Ma colère explosait, enfin. Je ne savais plus la contenir. Il fallait qu'elle sorte, quels que soient les dégâts. « J'en reviens pas que tu me dises ça ! Je sais que je suis pas le mari parfait, mais de là à vouloir me quitter ». La pilule était dur à avaler, la vérité dure à accepter. Dire que je ne m'attendais pas à cela relevait de l'euphémisme. Je n'avais vu ni remarquer aucuns signes avant coureurs. Peut-être était-ce là ma faiblesse. Je m'étais trop installée dans notre relation, partant du principe que nous résisterions à tout. Mais nous étions faillibles, comme n'importe quel couple. Elle était là mon erreur, croire que nous étions un couple hors du commun. « Et ne me remets pas sans cesse mes absences sur le dos. Quand tu m'as épousé, tu m'as choisi, moi et métier. Je ne t'ai pas prise en traitre, tu le savais que je serais absent. J'ai fais des efforts, je fais toujours des efforts pour passer le plus de temps possible avec les enfants et toi. Ca m'énerve vraiment d'avoir toujours tous les torts ». True story. Si tu voulais pas m'épouser, fallait pas dire oui ma vieille. Elle savait à quoi s'attendre en signant le contrat de mariage. Elle connaissait mon métier et les inconvénients qu'il impliquait. Pourtant, elle avait quand même dis oui devant Dieu. « T'as le droit de vouloir la fin de notre couple, mais je te préviens, je ne me laisserai pas faire, et la garde des enfants, elle sera partagée » finis-je par lâcher. Hors de question que je retourne dans le passé, à ne voir mes enfants que les week ends, comme il m'était arrivé de le faire pour Andrea. Elle voulait le divorce, grand bien lui fasse, mais je n'allais pas la laisser tout décider. La garde des enfants, critère non négociable.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: Re: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) EmptyJeu 22 Nov - 23:36

Evan appréciait le fait que dans sa grande mansuétude, avant de lui infliger reproches et répliques acides, il ait pris le soin de faire montrer Andrea et Catahleen à l'étage. Elle ne voulait pas que ses enfants, leurs enfants, assistent à la débâcle que constituait leur mariage. Le ton accusateur de William la mettait mal à l'aise, comme une enfant prise en faute, ce qui était exactement le cas. Mais malgré ça, elle ne pouvait se défaire de ce besoin d'ôter ce poids sur la conscience. Il aurait fini par l'apprendre, d'une façon ou d'une autre, tôt ou tard, et elle n'aurait de toute façon pas échappé à une violente dispute. C'était un mauvais moment à passer, comme un pansement que l'on arrache vite pour ne pas ressentir la douleur, excepté que la douleur, elle la ressentait depuis des mois, enfermée dans son mal-être, murée dans son silence, incapable de prendre des décisions, d'avoir envie de quoique ce soit. Maxim était sa bouée de sauvetage, à laquelle elle se raccrochait pour ne pas avoir à contempler l'échec de sa vie. Mari absent, aucun projet professionnel, si tout le monde la voyait comme l'épouse et mère modèle, elle n'était rien d'autre qu'une coquille vide, souriant à tout le monde comme si de rien n'était, passive intérieurement, sans envie ni aspiration. « C'est une bonne chose. Ils devaient être ravis de te voir. » Son constat ne cherchait même pas à éviter le conflit, aucun prétexte pour changer de conversation, mais elle le pensait. Peu importait leur situation actuelle, il était une chose qui avait été vraie depuis sa première grossesse et qui l'était encore à présent, des années plus tard, William aimait, vénérait, même, ses enfants. Il cédait à tous leurs caprices, leur offrait tout ce qu'ils désiraient, se montrait aimant, attentif, bienveillant. Si elle en avait douté lorsqu'ils étaient encore à Berkeley, tout s'était évaporé. Ses enfants étaient ses huitièmes merveilles du monde, les plus beaux, les plus parfaits, les plus merveilleux. Et pour cela, Evan était certaine de lui offrir à jamais son amour éternel. Ils avaient un père formidable. Mais elle avait du se rendre à l'évidence, ce n'était pas suffisant. Certains disaient que la passion d'un couple s'estompait avec l'arrivée des enfants. Ils ne faisaient pas partie de ces gens-là, peut-être parce qu'ils avaient eu Andrea alors qu'elle sortait tout juste de l'adolescence. La passion avait toujours été présente, mais une fois encore, cela ne suffisait plus. Elle n'avait pas la recette miracle pour faire marcher un couple et ne l'avait jamais eue, au fond, elle commençait à penser que certains couples n'étaient simplement pas faits pour durer lorsque les priorités et les carrières commençaient à évoluer. Ils grandissaient, et si cette pensée l'attristait, elle n'y voyait rien de plus qu'une fatalité contre laquelle elle ne pouvait absolument pas. « Ce n'est pas ce que je suis en train de dire... » contra-t-elle, cherchant les mots corrects pour définir son état d'esprit. Son ton était toujours aussi calme, mais face à la colère de William, elle sentait sa voix commençant à trembler. C'était mauvais signe. « C'est de ta faute mais... tu n'y peux rien. Et moi non plus. Et je pensais sincèrement que je finirais par m'y habituer et je l'ai fait... pendant un moment. Mais je n'y arrive plus, c'est en train de me tuer à petit feu. » Ses maigres explications ne suffiraient pas, mais elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait ajouter à cela. Comment expliquer à l'homme que l'on avait épousé, que l'on avait aimé, et que l'on aimait probablement encore, d'une façon différente, que l'on se perdait en chemin, que l'on ne savait plus qui on était, ce à quoi l'on aspirait et que leur mariage l'asphyxiait lentement mais sûrement ? Elle préférait encore être dure et tranchante dans ses propos, plutôt que de l'anéantir de cette façon. Evan acquiesça, murée dans son silence. Elle releva les yeux seulement pour lire le mépris et l'incompréhension dans le regard de William. « Tu voulais que je te l'annonce comment ? Par une carte de Saint-Valentin ? Ou un bouquet de fleurs et une sérénade peut-être ? Il n'y a pas de bonne façon ou de bon moment pour ce genre de choses. » Défense piteuse, mais elle ne pouvait pas rester assise comme une idiote à se taire. Elle s'était tue bien trop longtemps, enfermant son côté vindicatif à double tour, de telle sorte qu'elle ne puisse plus s'en servir. Elle sursauta lorsque le cd heurta le mur à pleine vitesse, le brisant en mille morceaux, tout comme elle venait elle-même de le faire, métaphoriquement. « William arrête ! » Elle ne l'avait jamais vu dans un tel état, mais n'esquissa pas le moindre geste pour l'empêcher de continuer. Il avait le droit d'être en colère et elle préférait encore ça à son ton glacial. Elle l'écouta patiemment déverser sa fureur. Il avait raison. Il avait parfaitement raison. Mais elle ne pouvait plus continuer ainsi. Soit elle arrêtait la machine tant qu'elle le pouvait encore, soit elle se condamnait elle-même à être malheureuse. Et elle l'avait bien trop souvent été pour pouvoir continuer ainsi. Elle ne lui demandait pas de comprendre, encore moins d'accepter, et aucune justification n'aurait pu l'apaiser, lui, mais son égoïsme l'aveuglait. Elle voulait vivre. Connaître à nouveau les frissons de l'inconnu, de l'incertitude. Elle voulait l'adrénaline, la douce folie, la passion, et pas cet ersatz de couple enfermé dans l'habitude et l'absence. Alors oui, Evan l'avait épousé en sachant qu'elle devrait faire avec, mais elle n'était pas prête à le faire au détriment de son propre bonheur. Elle finit par se lever, brusquement, et son ton se fit plus dur, plus assuré. « Mais ce n'est pas assez ! Quand est-ce que tu le comprendras ?! On se voit une fois tous les deux mois, quand on est chanceux, tu ne sais pas ce que je vis, ici. Je tourne en rond, je stagne, je régresse même sur d'autres plans. JE N'EN PEUX PLUS. Tu le comprends ?! Toi tu t'en fous, t'as un métier que tu adores, et tu sais que quoiqu'il arrive, quand tu rentreras, tu retrouveras ta femme et tes deux enfants. Tu sais ce que moi je vis au quotidien ? L'attente. L'ennui. La solitude. Je n'ai aucune perspective d'avenir, parce que j'ai toujours tout fait en fonction de TES envies, de TES attentes. J'ai mis de côté les miennes, j'ai rangé mes aspirations et mes désirs, pour être sûre que TOI, tu puisses avoir ce que tu voulais. Mais je ne peux plus, William. Je suis malheureuse. Et je préfère être malheureuse sans toi, plutôt qu'avec toi. » Elle s'arrêta, à bout de souffle, constatant les effets dévastateurs de ses propos. Le silence glaçant s'installa, tel un rempart les séparant l'un de l'autre. Un mur d'incompréhension, tissé par le temps, par la routine, par le manque de folie. Même la présence de ses enfants ne suffisait plus à la combler. « Ne sois pas ridicule, jamais je ne t'empêcherai de voir nos enfants. Pour qui tu me prends ! Quant au fait que tu ne te laisses pas faire, tu comptes faire quoi ? M'enfermer quelque part pour ne pas que je parte ? Mais tu l'as déjà fait, William. Tu m'as enfermée ici, tu m'as transformée en prisonnière. Tu veux que je te dise ? Si je veux le divorce, ce n'est pas pour être avec lui, mais au moins, avec lui, j'avais enfin l'impression d'exister et de ne pas être qu'un faire-valoir. Je n'ai jamais été le genre de femme qui se tait, qui se laisse faire. T'as éteint ma personnalité, tu m'as éteinte. Alors blesse-moi autant que tu le veux, au moins pour une fois j'aurai l'impression de vivre quelque chose, plutôt que d'être passive. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: Re: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) EmptyLun 3 Déc - 15:26

Leave me once, leave me twice, kiss good-bye that will suffice


Comment aurais-je pu qu'un tel cataclysme m'attendait chez moi ? D'ordinaire j'aimais rentrer dans mon cocon familial, mon havre de paix, l'endroit que je chérissais le plus au monde, parce que j'y retrouvais ma famille. J'y retrouvais ma femme et mes enfants, les personnes les plus importantes à mes yeux. Sans compter ma mère et ma sœur bien évidemment. Je me languissais de chaque retour, appréciant la chaleur et la plénitude qui se dégageait de notre maison. Maison que nous avions choisi ensemble, décorer ensemble. Maison dans laquelle Catahleen y avait fait ses premiers pas. C'était notre maison à nous et aucun autre endroit au monde ne m'y était plus précieux que celui-là. Jusqu'à y trouver ma femme dans les bras d'un autre. Et tout à coup, c'était comme si une froideur venait de s'y abattre. Je ne m'y sentais plus à l'aise, comme étranger. Un inconnu était venu y mettre de son empreinte et je ne m'y sentais plus chez moi. « Ils étaient contents de me voir. Je n'affirmerais pas la même chose pour tout le monde ». Je lançai un regard noir à Evan. Elle semblait presque radieuse quelques instants plus tôt, avant que je ne casse son beau rêve, celui où elle était heureuse avec un homme qui la méritait vraiment et qui visiblement la rendait heureuse. Son visage s'était alors transformé, à peine cet homme parti. Hé ouais, c'est dur de revenir sur terre ma chérie, surtout lorsqu'on est marié hein. Je me demandais si j'avais bien fait de rentrer ce soir ou non. Quoique, j'aurai forcément fini par le savoir tôt ou tard. Et j'espérais simplement que la presse ne s'en mêlerait pas et que l'amant de ma femme n'irait pas colporter la rumeur que le grand et connu William Carmichael est cocu jusqu'à la moelle. « Ca c'est la meilleure. T'es pas entrain de me dire que c'est ma faute, mais en fait si c'est ma faute sauf que je n'y suis pour rien. Tu te fous de moi c'est ça ? ». Je lâchai un rire des plus sarcastiques. Elle était vraiment sérieuse ? J'étais fatigué et las d'entendre encore et toujours les mêmes reproches. C'est de ta faute, c'est pas de ta faute, c'est de la faute de ton métier, donc c'est de ta faute, et blablabla et blablabla. Vous me fatiguez tous, tu me fatigues Evan. C'était toujours la même chose, depuis le début de notre relation. Et après des heures et des mois de tournage, je n'avais l'envie d'entendre ce genre de reproches de la bouche de ma femme. Je souhaitais juste retrouver la plénitude de notre salon, de notre maison et passer du temps avec mes enfants. « Ce n'est pas ce que je dis non plus, mais disons que tu aurais pu attendre que j'ai déposé mes affaires tranquillement, plutôt que de me balancer ça d'une traite, à peine eus-je franchis le pas de la porte ». True story. J'avais imaginé meilleures retrouvailles. Loin de celle qui se déroulait en ce moment même. La lassitude de revivre sans cesse ce genre de dispute s'imprimait doucement sur mon visage, avant qu'un autre sentiment s'y impose. La colère que provoquait ses dires ne cessait de s'accroitre et elle me connaissait, j'avais du mal à canaliser ce genre de sentiment et surtout j'avais du mal à garder mon calme. William n'est pas du calme peace and love et surtout William n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. J'allais me défendre, coûte que coûte. Non, je n'allais pas lui laisser me mettre tous les torts sur le dos. « Non mais t'es gonflée ! Comme si je me doutais pas des efforts et des sacrifices qu'imposaient mon métier. Tu crois sérieusement que je m'en fous de vous quitter pendant des mois ? Que ça ne me fait rien ? Mais t'es à des années lumières de la vérité ma pauvre. Et je sais que jamais je ne pourrai te remercier des sacrifices que tu as fait pour moi mais je t'interdis de TOUT me remettre sur le dos ! » pestai-je de plus belle. Elle avait le don pour appuyer là où ça faisait mal, me connaissant mieux que quiconque. Elle savait quoi me dire pour que je sorte de mes gonds, elle connaissait mes points sensibles. Bien qu'elle ne me dise pas tout cela dans l'unique but de me blesser et de me rendre fou, je le concevais. M'enfin avec Evan, nous n'étions jamais à l'abri de rien. Surtout moi. « T'ai-je empêché de réaliser tes rêves, de faire ce dont tu avais envie ? Non et jamais je ne l'aurais fait. Comme je ne t'ai jamais forcé à me suivre non plus. T'es quand même culottée d'oser dire que tu as toujours fait en fonction de mes envies et mes attentes. Mais merde, je ne t'ai jamais mis de couteau sous la gorge pour que tu viennes avec moi ou que tu cesses toute activité professionnelle ». Je n'en revenais pas. Je ne voulais pas y croire. J'allais me réveiller hein, je devais probablement nager en plein cauchemar. Je la regardais, complètement estomaqué et préférais faire une pause avant de continuer, sur un ton légèrement plus triste et las. « Tu n'as pas le droit de remettre TES échecs sur mon dos. On aura trouver des solutions pour qu'on suive tous les deux nos voies » osai-je affirmer, sur un ton plus calme. Comme pour m'en persuader. Oui, je suis certain qu'on se serait acclimaté, qu'on aurait trouver diverses solutions. Parce qu'on était William et Evan, le couple qui surmontait tout et tous. Le couple emblématique, mythique. Nous n'étions pas n'importe qui. On était William et Evan, ce n'était pas rien quand même. J'aurai aimé qu'on s'épanouisse chacun dans nos passions. J'aurai aimé ne pas passer pour le briseur de rêves, pour celui qui n'écoute pas les aspirations de sa femme. J'aurai aimé ne pas être le genre de mari qui fanait leur femme. « Quand je parlais de me battre, je parlais des enfants. Pas au fait de te garder à moi. Tu veux partir, ben pars puisque j'ai gâché ta vie, puisque t'es si malheureuse que ça avec moi ». Je croisai les bras sur mon torse, le regard dur envers Evan. Elle aussi avait fini par se lever et hausser le ton. Elle voulait partir ? Qu'elle parte. Je n'allais pas pouvoir la retenir et au fond, en avais-je vraiment envie ? Pour encore passer pour le type qui ruinait toujours son couple, non merci. Je ne la laissais pas répliquer avant d'enchainer. « Je crois qu'il est là notre problème. Moi je t'aime et je sais que je t'aimerai toujours. Toi, tu es juste amoureuse, elle est là toute la différence ». Moi je t'aime, je suis fou de toi, mais ce n'est pas ton cas mon amour et il est là notre problème. Aimer et être amoureux, grande différence. J'aurai fais n'importe quoi pour elle. Ou presque. Je ne dis pas la même chose d'Evan. Elle avait abandonner carrière et rêve pour moi. Mais souvent dans notre couple, j'avais eu l'impression de plus l'aimer qu'elle. Sensation que je ne saurais décrire ou expliquer. « Je t'ai éteinte, ouais si tu veux. Lui te faisait vibrer, vivre, il t'apportait un bouquet de fleurs avant que vous ne fassiez l'amour sauvagement, ouuuuuh il était plein de surprise dis-moi » lâchai-je ironiquement. Je tournai la tête, balayant le reste de la pièce du regard, prenant bien soin d'éviter Evan. Je la trouvais pathétique et méchante sur le coup. Si elle ne savait pas garder son caractère et s'affirmer, c'était son problème. Je ne lui avais jamais demandé d'être la parfaite petite épouse soumise, attendant bien sagement mon retour, bien au contraire. « J'en ai marre de toujours devoir me défendre sur tout et surtout sur toujours les mêmes sujets ». Je relevai mon regard vers elle. Depuis des années ma carrière s'avérait être la bête noire de notre relation. Et moi, j'en avais marre. « Tu veux savoir pourquoi j'ai toujours eu du mal à réellement arrêter ma passion et pourquoi j'ai toujours continué. Parce que je sais qu'elle, elle ne me quittera jamais. Une passion n'est pas éphémère, contrairement aux sentiments. Alors divorce si tu veux. Moi je sais, qu'elle, elle m'attendra toujours » déclarai-je, mes yeux plantés dans ceux d'Evan. Ma passion restera toujours ma passion. Or toi visiblement, tu ne sembles pas vouloir rester ma femme. Donc j'avais bien raison. Quand je me disais qu'il ne fallait pas que j'abandonne le cinéma parce que je savais que lui ne m'abandonnerait, au contraire d'Evan, qui elle, pourrait me quitter du jour au lendemain. Je ne m'étais donc pas trompé, n'est-ce pas chérie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: Re: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) EmptyJeu 6 Déc - 19:34

❝ Every now and then I get a little bit nervous that the best of all the years have gone by ❞

Evan poussa un soupir marqué par la lassitude. Que pouvait-elle dire, que pouvait-elle faire pour qu'il cesse de la regarder avec ces yeux froids et ce visage complètement fermé. Elle avait l'impression de revenir à l'époque de l'université, lorsqu'ils ne faisaient que se disputer pour un oui ou pour un non, excepté que cette fois, l'enjeu était plus important et l'issue plus irrémédiable. Et malgré cela, le motif restait en tout point identique. Il l'avait quittée pour choisir son job, des années plus tôt, à présent c'était son tour de faire de même. Lui qui se targuait d'aimer son travail plus que tout, elle lui offrait la possibilité de ne plus vivre que pour ça. Elle n'avait pas envie de trouver les mots pour apaiser sa colère, elle n'avait pas envie de le rassurer, elle avait envie qu'il la regarde, inquiet, surpris, triste, qu'il lui dise qu'elle ne pouvait pas faire ça, qu'il l'aimait. Au lieu de cela, il se contentait de rester debout, face à elle, et de lui balancer quelques remarques acides pour marquer son mécontentement. Même leurs disputes perdaient leur saveur, et elle constata avec peine qu'il ne se donnait même pas la peine de trouver un compromis. Cette époque semblait bel et bien révolue, apparemment. « Je n'ai pas dit que je n'étais pas contente de te voir. Je le suis. » répondit-elle, évasive. Il lui avait réellement manquée, même s'il ne pouvait probablement pas le comprendre. Elle était sincèrement contente de le retrouver, mais cela ne lui suffisait plus. Tant pis s'il la prenait pour quelqu'un d'indécis, peut-être même de dingue, à prétexter l'aimer tout en le quittant. Mais Evan avait toujours été comme ça, paradoxale. « Mais oui, je me fous de toi, je ne fais que me foutre de toi, de toute façon, tu ne l'avais pas encore remarqué ? » siffla-t-elle, se moquant bien des répercussions de ses remarques acides. Son attitude de martyre avait le don de l'agacer, et comme pour tout, plus elle en prenait conscience, plus elle s'en agaçait, et elle finissait par haïr toutes ces petites choses, innocentes lorsque seules, insupportables une fois cumulées. Il ne voulait pas comprendre. Il n'avait même jamais voulu comprendre ce qu'elle ressentait, se contentant de jouer les victimes que l'on blâme pour tous les maux du monde, simplement parce qu'il avait une passion. Mais il n'avait plus vingt ans, quelque chose qu'il ne semblait pas comprendre. Ce n'était plus une question de ne pas pouvoir concilier les deux, c'était une question de faire en sorte que son couple dure et perdure. Le temps avait une emprise néfaste, la routine s'emparait des cœurs amoureux pour les rendre exsangues, c'était à ça qu'il devait s'atteler. Elle ne lui demandait pas de choisir, elle avait commis l'erreur de le faire une fois et le résultat avait été insupportable. Elle lui demandait de faire revivre la flamme qu'il éteignait de ses absences, et c'était de toute évidence une nuance bien trop subtile pour qu'il la comprenne. Sans compter qu'elle n'avait jamais été douée pour les explications et qu'une fois de plus, elle peinait à faire passer le message. « Pour quoi faire ? Tu m'as vue avec lui, je nous évite les disputes concernant mon infidélité. Tu devrais me remercier, plutôt, je te fais grâce des coups de sang pour me concentrer sur l'essentiel. Droit au but, comme toujours » répliqua-t-elle avec un peu trop de vigueur. Elle s'en voulut aussitôt de se montrer aussi abrupte, mais c'était incontrôlable, elle ne parvenait jamais à se contenir en sa présence, trop habituée à déverser son amertume sur lui pour chercher ne serait-ce qu'à la masquer. Sans compter que c'était la pure vérité. Le fond du problème n'était pas tant Maxim, le problème c'était eux. A quoi bon s'appesantir sur des détails sans importance, ils ne changeaient pas l'issue de leur couple. Elle avait longuement hésité, mais il avait suffit qu'il balance ses premières paroles d'un ton glaçant pour qu'elle fasse son choix. Il choisissait sa carrière et sa famille, elle se choisissait elle, faisant pour une fois preuve d'un égoïsme radical, nourri par les années d'attente et d'ennui. « Mais t'en as pas marre de jouer les pauvres petites victimes que j'inonde de reproches ? Pendant des années j'ai été une femme aimante, patiente, dévouée pour toi et les enfants, parce que je voulais que ça fonctionne. Mais peux-tu honnêtement dire que tu ressens encore la même passion quand tu rentres ? Moi je peux te dire que non. Je ne te remets pas TOUT sur le dos, je dis juste que c'est ton métier qui nous éloigne, c'est ce qu'il a toujours fait, et tu vois, je ne suis même pas assez égoïste pour te demander de choisir, parce que je sais que tu choisirais ta famille plutôt que ton job. Ce n'est pas à toi que j'en veux, contrairement à ce que tu penses. C'est à ton boulot. » déclara-t-elle, les quelques envolées haineuses radoucies à la fin, tandis qu'elle pensait enfin trouver les mots pour exprimer son mal être. Mais à quoi bon, de toute façon. William était sa passion, il avait toujours vécu avec, c'était une seconde nature, un morceau de lui-même, et à force de ne plus le supporter, c'était son couple qu'elle ne supportait plus. « Mais je n'ai pas eu le choix ! Si ça ne tenait qu'à moi, je serais à l'autre bout du monde en train de couvrir le retrait des troupes Afghanes. C'est de cette vie dont tu veux ? Que je passe mon temps aux quatre coins de la planète, que tu passes ton temps à assurer tes promos et ta carrière ? Ose me dire que ça ne t'aurait pas dérangé que je suive MES envies plutôt que d'assumer les tiennes ! Tu ne m'as jamais laissé cette possibilité, tu as choisi ta passion, et j'ai du me débrouiller avec, alors oui, tu m'as forcée à te suivre, sans même le faire exprès, en plus. C'était juste une évidence pour toi, parce qu'on a toujours fonctionné comme ça, mais pour moi ce n'était pas plus évident que ça ne l'est aujourd'hui ! » Sa voix tremblait, mais son visage trahissait une certaine colère. Comment pouvait-il se défendre en prétextant qu'il ne lui avait pas coupé les ailes en assurant métier et famille ? Il jouait les innocents, les pauvres malheureux, il inversait complètement les rôles et ce comportement immature la mettait hors d'elle. « MES ECHECS ?? Mais pour avoir échoué, il aurait au moins fallu que puisse essayer ! Et j'aurais fait quoi ? J'aurais laissé Andrea et Catahleen chez la nounou pendant des semaines, pour qu'on puisse vivre nos passions ? La seule chose qui a été un échec, c'est nous ! » Sa voix monta d'une octave, et elle laissait exploser des années de rancoeur, lui apportant autant de soulagement que de culpabilité. Cela faisait des années qu'ils ne disputaient plus pour ça, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'en pensait pas moins. « Je vais me gêner ! » rétorqua-t-elle sur un ton de défi, en faisant preuve d'une immaturité encore plus immense que celle de William. « Mais c'est de ta faute ! Tu voulais que je te le dise clairement ? Alors voilà, je te le dis, c'est de TA faute si je ne t'aime plus comme avant. » Son ironie l'insupportait et lui donnait envie de lui coller des baffes pour qu'il cesse de lui parler avec un tel sarcasme. « Tu veux que je te dise ? C'est EXACTEMENT ce qu'il faisait. Je n'ai pas ressenti ça depuis des années pour toi ! » Elle avait choisi d'adopter le même ton que lui, puisqu'apparemment il n'y avait que comme ça qu'ils pouvaient communiquer un tant soit peu. Triste à dire, mais malgré l'infinie tendresse qu'elle éprouvait et éprouverait toujours pour lui, elle ne ressentait plus l'amour passionnel et inébranlable qu'elle avait éprouvé des années durant pour lui. « Mais c'est merveilleux dans ce cas, choisis ta passion, de toute façon tu l'as déjà fait ce choix, je n'ai jamais été que la seconde chose la plus importante dans ta vie ! » Quelle ironie. Elle le quittait parce qu'elle ne supportait plus sa passion, lui la choisissait, alors que sans cela, ils auraient probablement vécu bien plus heureux – au moins pour elle. Ils étaient arrivés dans une impasse, sans plus aucun compromis. Il la rendait malheureuse avec son métier, elle l'aurait rendu malheureux en lui faisant le quitter. Et puisqu'impasse il y avait, à quoi servait-il de se donner la peine d'arranger les choses. Elle entendit des pas dans l'escalier avant d'apercevoir deux petites têtes soucieuses. « Maman, pourquoi t'aimes pas Papa ? » Evan ferma les yeux et poussa un soupir, avant d'aller voir Catahleen qui affichait une mine triste. « Mon cœur, tu sais, la vie entre un papa et une maman, c'est pas toujours facile... Vous voulez bien être mignons et remonter jouer dans vos chambres pendant qu'on finit notre discussion ? Ca ne sera plus long, je vous le promets » fit-elle avant de déposer un baiser tendre sur le front de sa fille qui traînait déjà des pieds en remontant les escaliers. Elle croisa le regard de son aîné, et avec un visage déconfit, tous deux repartirent à l'étage, leur laissant la possibilité de finir leur discussion – si fin il pouvait y avoir. « Je pars dès ce soir. Juste le temps d'expliquer aux enfants ce qu'il se passe et de les rassurer. J'imagine que l'on est suffisamment matures pour pouvoir faire en sorte qu'ils ne soient privés ni de leur père, ni de leur mère, n'est-ce pas. »
❝ once upon a time, I was falling in love, now I'm only falling apart.❞
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: Re: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) EmptyVen 21 Déc - 14:04

Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux.


Toujours la même rengaine, toujours le même discours. C'est de ta faute, c'est pas de ta faute. C'est nous, c'est ton boulot, c'est machin, c'est truc et j'en passais et des pires. Toujours sur ce même petit ton qu'Evan arborait à la perfection. Sarcasme quand tu nous tiens. Elle était sa meilleure défense. Et la mienne aussi je devais bien l'avouer. Mais comment rester neutre et de marbre face à de telles accusations ? Comment ne pas s'emporter face à la situation. J'avais encore du mal à réaliser que je ne vivais pas un cauchemar éveillé et que j'avais bien surpris Evan dans les bras d'un autre homme. Comme je n'arrivais pas à croire que nous en étions arrivés là. La claque dans la gueule était grande. Et dure. « C'est pas la peine d'être sarcastique Evan. Ce n'est vraiment pas le moment » déclarai-je, agacé au plus haut point. Bien que le sarcasme ait toujours été notre moyen de communication lors des grandes disputes. Mais aujourd'hui, j'en avais marre. Du sarcasme, des disputes, des reproches. Nous n'avions plus vingt ans. Nous étions censés être des adultes raisonnables et responsables. Et au lieu de ça, nous nous battions comme des gosses. A croire que la maturité nous manquait. Surtout à moi je devais bien l'avouer. Je détestais me sentir coupable ou en tort lorsque c'était ma femme que je retrouvais embrassant un autre. Evan se débrouillait toujours pour tourner la situation à son avantage. Elle me trompait, mais c'était de ma faute. Bah oui bien sur. Et puis la fin du monde, c'est ma faute aussi ? Le tsunami, la faute de William Carmichael. La crise financière, encore et toujours ma faute. J'avais l'habitude de cette vieille rengaine. C'est plus facile de rejeter la faute sur les autres que de se remettre en question hein. Je voulais bien admettre ne pas être le mari parfait. Tout comme j'admettais de pas toujours me remettre en question aussi. Mais soit, était-ce une raison pour me traiter de la sorte ? Pas vraiment. « Oh mais bien sur ma chérie, je te remercie de me faire cocu. Franchement c'est un honneur ! ». Et voilà, c'était reparti. Je lui intimais quelques instants plus tôt de cesser avec son sarcasme qui m'horripilait et je relançais les hostilités. Histoire sans fin, cercle vicieux. Mais ses déclarations avaient le don de me faire sortir de mes gonds. J'aurai volontiers ajouté un petit rire sarcastique, mais cela aurait été la goutte de trop. Déjà que nous étions au bord de l'explosion. J'implosais, bouillonnant à l'intérieur, mais tentant de me contrôler du mieux que je le pouvais. Les enfants se trouvant à quelques mètres au-dessus de nous, à l'étage, nous ne pouvions pas faire autant d'esclandres que nous le souhaiterions. Ils n'avaient pas à assister à cela. Et sur ce point-là, Evan et moi serions toujours en accord. « Non j'en ai pas marre, tout comme t'en as pas marre de faire revenir sans cesse le même sujet de discussion. Mon boulot fait parti de moi depuis toujours, donc si tu lui en veux à lui, quelque part tu m'en veux aussi. Et je ne sais plus quoi dire à ce sujet » lâchai-je, avec une voix plus adoucie. Las, fatigué, ma colère s'estompait doucement pour laisser place à une grande tristesse. Tristesse de voir son couple exploser, de constater n'avoir été qu'un mari minable au cours de ces dernières années. Fatigué de toujours devoir se défendre. Au fond, Evan devait probablement avoir raison. Tout était de ma faute. « Oui, je l'avoue que pour moi on a toujours fonctionné comme cela alors je n'ai pas forcément cherché à fonctionner d'une autre manière. Mais si tu m'avais parlé de tout ça, si on avait eu cette discussion quelques années plus tôt, tu sais très bien que je ne t'aurais pas empêché de faire réellement ce que tu souhaitais. Je ne suis pas un monstre sans cœur complètement égoiste. On aurait pu trouver des solutions ». Je demeurais relativement calme désormais. Constatant que finalement, à quoi crier et nier des vérités qui s'avéraient complètement justifiées ? Finalement, peut-être me révélais-je plus mature qu'à l'époque. Nous aurions eu cette discussion quelques années plus tôt que j'aurais préféré tout casser dans la maison plutôt qu'écouter ce qu'Evan avait à me dire. Et aujourd'hui, force était de constatée qu'effectivement, je n'avais jamais cherché à fonctionner différemment avec la jeune femme. Ce n'était pas par pure égoisme non, seulement je m'étais trop enfermé dans mes rêves pour écouter ceux de ma femme. Et comme Evan n'avait jamais rien dit, j'avais alors pensé que cette vie lui convenait. A tort venais-je de m'en rendre compte. « On aurait trouvé des solutions » répétais-je. Oui, on aurait trouvé des solutions si elle m'avait parlé de tout cela. On se serait débrouillés. J'étais certain que nous aurions pu concilier les deux. J'aurais pu mettre ma carrière entre parenthèses pour laisser vivre la sienne si elle l'avait souhaité. Peut-être étais-je trop utopiste à penser que nous aurions pu y arriver mais de toute manière, c'était trop tard désormais. Evan décidait de me quitter. Jugeant que je l'avais trop éteinte. Ou du moins notre mariage ne la satisfaisant plus. Tout comme je ne la satisfaisait plus. J'avais du mal à encaisser mais préférait ne rien montrer pour l'instant. J'arborais le masque du type qui s'en fout, mais à l'intérieur j'étais détruit. Evan avait toujours été la seule femme que je n'avais jamais cessé d'aimer. Et cela ne changerait probablement jamais. Elle était la seule et unique femme de ma vie. Et j'allais devoir à composer sans elle à présent. Pire j'allais devoir accepter qu'elle soit à un autre homme. Plutôt mourir. Cela me renvoyait à nos années universitaires, lorsqu'elle était sorti quelques mois avec ce Plastic. Comment oublier ces mois de souffrance et de solitude ? A la différence qu'aujourd'hui, j'allais avoir mes enfants pour m'aider à surmonter cette nouvelle épreuve. Mes raisons de vivre. « Et je suis ravie de savoir que nous n'avons été qu'un échec pour toi. Ai-je le droit de me demander si tu m'as vraiment aimé un jour ? Parce qu'à entendre tout ce que tu me déblatères, je commence à en douter » avouai-je, peiné. Tout cela était dur à entendre, dur à accepter. J'avais sans doute trop jouer avec le feu, en pensant pouvoir continuer mes films tout en étant marié avec deux enfants. Et à trop jouer avec le feu, on finissait par s'y brûler. Icare des temps modernes. « Très bien ». Je baissais les yeux, préférant regarder n'importe quoi d'autres plutôt qu'avoir à supporter le regard écoeuré d'Evan. Oui j'ai merdé, je suis un mari abominable, tu ne m'aimes plus et je te dégoute. J'ai compris ma chérie. Elle aurait enfoncé un pieu dans mon cœur que ça aurait eu le même effet. « T'as pas le droit de me balancer ça. Tu sais très bien que j'ai toujours été fou amoureux de toi. J'ai mis plusieurs fois ma carrière entre parenthèses pour toi parce que t'étais la seule que je pouvais plus aimer que ma passion. Et moi, je t'aime toujours de la même manière. Rien n'a changé. Et je t'aimerai toute ma vie » dis-je, osant un regard vers Evan. True story. Moi, je savais où j'en étais et ce que mon cœur me disait. Evan était l'amour de ma vie, c'était comme ça et pas autrement. Et je savais ne pas pouvoir aimer une autre femme comme je l'aimais elle. Nous avions vécu trop de choses ensemble pour que je puisse me donner autant à quelqu'un d'autre. C'était ainsi. « On doit leur expliquer. Ils ont le droit de savoir. Et je les garderai le temps que tu t'installes ». Que tu t'installes avec ton mec ou toute seule, j'en avais rien à foutre. Mais nous épargnerons les enfants de toute cette cohue. Et je garderai la maison of course. Des fois que tu changes d'avis pour ne plus me quitter. Ouais, l'espoir fait vivre dit-on.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: Re: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) EmptyMar 25 Déc - 22:09

Sa voix se faisait plus triste, plus éraillée. Il avait raison, au fond. Elle ne cessait de rabâcher encore et encore les mêmes choses, comme un mauvais disque rayé. Etait-ce à cela qu'ils ressemblaient tous les deux, un vieux disque rayé, usé d'avoir été trop joué ? Elle l'aimait, elle l'avait toujours aimé, et une part d'elle le serait encore jusque sur son lit de mort. Mais l'amour ne suffisait pas à cimenter un couple, malgré ce que l'on disait, malgré ce qu'on voulait croire. Ce n'était plus assez, elle aspirait à autre chose, même si cela impliquait de foutre son couple à l'air. Ils n'en menaient déjà pas large depuis bien longtemps, qu'est-ce que cela changerait, au fond. Au lieu de l'être de façon informelle avec un William à des milliers de kilomètres d'elle, plus souvent absent que présent, ils seraient séparés pour de bon, cette fois-ci. « Je ne... » Elle s'arrêta net avant de dire quelque chose qu'elle aurait pu regretter. Il lui demandait de ne pas être sarcastique, l'hôpital qui se fout de la charité, en somme. C'était actuellement son seul moyen de défense, ça, ou pleurer, et elle n'avait pas envie de verser plus de larmes. Elle n'avait pas envie de l'attendrir, pas envie qu'il la retienne, qu'il l'empêche de le quitter, pas envie de beau discours comme lui seul savait lui en faire, pas de déclaration. Elle voulait une rupture nette, simple, sans fioriture, sans regret, sans tristesse. Elle en demandait sans doute trop, mais n'était-elle pas en droit d'attendre cet effort de la part de William ? « Non mais tu te fous de moi ? Je n'ai pas le droit d'être sarcastique et toi tu t'accordes le droit ? » La situation virait au grotesque. Dialogue de sourds, communication rompue, ils reprenaient leurs vieilles habitudes immatures. L'espace de quelques secondes, elle revoyait leurs disputes à l'époque universitaire, leurs retrouvailles, leur mariage, tout ce qui les avait toujours caractérisé. Couple dramatique, mais couple amoureux. A présent, elle n'était plus tout à fait sûre de savoir ce qu'ils étaient, s'ils formaient même encore un couple. Probablement que non, après ce qu'elle lui avait envoyé en pleine figure sans sourciller. « Je crois que nous sommes dans une impasse, dans ce cas » répliqua-t-elle d'un ton placide particulièrement agaçant. A quoi bon continuer à se défendre, à se chercher des excuses, pourquoi chercher à se justifier ? Elle voulait le divorce, peu importaient les raisons, la finalité restait exactement la même. Elle aussi était fatiguée de répéter sans cesse les mêmes choses, de remettre sur le tapis les mêmes disputes, sans jamais trouver de solution miracle. Elle n'existait pas, cette solution miracle, ce n'était pas faute de l'avoir cherchée des années durant. Au bout d'une dizaine d'années à ses côtés elle en était persuadée, il fallait faire un choix, et si lui n'en était pas capable, elle allait le faire pour lui. Ce serait douloureux, au début, ils auraient mal, mais c'était comme le reste. La douleur finit toujours par s'estomper. Elle avait longtemps pensé qu'elle ne pourrait jamais oublier, jamais cesser de l'aimer, mais elle n'en était plus tout à fait sûre à présent. « Je t'en veux. Si c'est ce que t'as besoin d'entendre alors je te le dis. Je t'en veux d'avoir un métier qui te garde à des milliers de kilomètres de moi, de tes enfants, je t'en veux de rater toute leur enfance, de ne pas être là tout le temps avec moi. Je croyais que le but d'un mariage c'était d'être ensemble pour toujours, mais apparemment ce n'est pas le cas. L'amour ne suffit pas William, on en est la preuve. » Elle haussa les épaules en signe d'abandon. Elle n'avait plus le cœur à se disputer avec lui, elle n'avait plus le cœur à rien, à vrai dire. Elle voulait juste prendre ses valises et partir, le plus loin possible de San Francisco, loin de sa vie, de son passé, de ses souvenirs, de ses regrets. Elle eut un sourire triste face au désir flagrant de son mari de trouver des raisons et des excuses. « Arrête... Ca ne sert à rien de penser à tout ce qu'on a mal fait, tout ce qu'on aurait pu faire pour arranger les choses. Le problème reste le même. Avec des si, on mettrait Paris en bouteille, on ne revient pas sur le passé, on ne peut pas le changer. Et même si on le pouvait, la situation aurait été identique en tout point. Tu aurais accepté à contrecoeur que je suive mes envies et mes rêves et petit à petit la rancoeur et la distance nous auraient éloignés et on en serait exactement au même point. Tu vois, pas de solution miracle. Il faut juste croire qu'on a beau vouloir être des âmes sœurs, on ne l'est pas forcément. » Elle lui expliquait cela comme elle aurait fait la leçon à un enfant. Elle était résignée, lui était encore sous le choc et sous le coup de la colère. Elle ne pouvait lui en vouloir de ne pas comprendre, elle-même n'était pas tout à fait sûre de savoir pourquoi elle le faisait et surtout pourquoi maintenant. Elle sentait juste l'instinct trop longtemps tu lui souffler à l'oreille que c'était la bonne décision et qu'elle ne le regretterait pas, que quelque chose de beau l'attendait loin de lui, et qu'ils n'étaient simplement pas faits pour être ensemble toute une vie, comme la majorité des couples formés jeunes. Les différences avaient raison de leur amour. Elle ferma les yeux en entendant son déluge de reproches. Si elle l'avait aimé ? A en crever. Il n'avait aucun droit de remettre cela en doute, elle avait toujours été amoureuse de lui, depuis le moment où ils s'étaient rapprochés jusqu'à la tombe. C'était une évidence. Elle n'avait jamais aimé personne comme elle l'avait aimé lui. « Non tu n'as pas le droit de te le demander. Que tu sois en colère, que tu m'en veuilles, que tu sois blessé, je le conçois parfaitement, mais ne remet pas en doute plus de dix ans de relation, près de dix ans de mariage. Je ne serais pas restée aussi longtemps si je n'avais jamais rien ressenti pour toi. T'as pas le droit d'en douter. Ca n'a rien à voir avec ce que je peux ressentir pour toi, c'est ce que je veux moi, ce dont j'ai besoin. J'imagine que tu n'es plus ma seule priorité et que je suis simplement très mauvaise dans le rôle de mère au foyer. Je ne suis pas faite pour ça, William, j'ai besoin de m'épanouir. C'est injuste, c'est égoïste, mais c'est ainsi. » Son attention se détourna vers la voix de sa fille, craintive. Elle balaya ses peurs d'un baiser sur le front avant de reporter son attention sur son mari, qui lui semblait toujours penser qu'elle s'était foutue de lui durant toutes ces années. Elle avait eu deux enfants avec lui, et Catahleen n'avait rien d'un accident. Andrea non plus d'ailleurs. Ils étaient les enfants de l'amour, et elle trouvait injuste qu'il puisse remettre ça en cause. Elle s'approcha de lui, sa main caressant négligemment un visage qu'elle connaissait dans les moindres détails. « Je t'aime William, c'est une vérité irréfutable, c'est quelque chose que personne ne m'enlèvera. Tu as toujours été le seul et tu le seras toujours. Mais ça ne suffit plus. » Son ton était déterminé et tranchant. Elle marquait la fin de leur histoire, au moins pour un certain temps. Cela ne changeait rien à son affection pour lui, cela ne changeait rien à son talent naturel pour la maternité et surtout, cela ne changeait rien à l'amour qu'elle portait à ses deux merveilles, raison pour laquelle elle ne put qu'acquiescer à la remarque de William. « Je leur expliquerai. Mais je ne crois pas qu'aujourd'hui soit le bon moment... je ne sais pas, c'est comme tu veux. Pas de problèmes. Je ne sais pas encore si je vais rester à San Francisco ou déménager plus loin, je ne veux pas leur compliquer la vie en habitant à des milliers de kilomètres d'ici. Leur vie l'est déjà bien assez comme ça. » Elle n'avait pas réfléchi à toutes les implications de leur divorce à venir, bien trop obnubilée par le moment présent. A présent qu'elle pouvait se poser pour y penser, un tas d'autres questions la submergeaient. Où allait-elle partir ? Allait-elle même quitter sa ville d'accueil ? Qu'est-ce qui l'attendait à présent ? Quel était le meilleur choix à faire pour concilier sa vie de femme, sa vie de mère, sa carrière ? « J'imagine que tu veux que je parte sur le champ ? » questionna-t-elle, à présent qu'elle se trouvait là, postée devant lui sans ne savoir trop quoi faire d'elle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: Re: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) EmptyLun 18 Fév - 21:10

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty
MessageSujet: Re: FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan) Empty

Revenir en haut Aller en bas

FLASHFORWARD. This is the way that we love, like it's forever, then live the rest of our life but no together. (willevan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» love at first sight ; keep holding on (flashforward)
» ❥ they say that love is forever. Your forever is all i need.
» let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE
» My life Numerical life turns around those what I love and that I detest
» rest, shame, love • matthew&evan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-