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Just Married, ou presque • WILLEVAN

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MessageSujet: Just Married, ou presque • WILLEVAN Just Married, ou presque • WILLEVAN EmptyMer 6 Avr - 12:09

    Just Married, ou presque • WILLEVAN Clemence-poesy-756109



    Depuis maintenant près d’une heure, j’étais assez sur mon canapé, la boite en écrin contenant la bague de fiançailles achetée pour Evan entre les mais, les yeux rivés dessus. Je l’avais acheté il y a maintenant une semaine, sur un coup de tête je devais bien l’avouer. Mais la mort brutale de mon père m’avait fait énormément réfléchir sur la vie, nos décisions à prendre, l’amour. La vie était courte, il fallait en profiter à fond et c’était bien ce que j’étais décidé à faire. Evan était avec Plastic ? Ce n’était pas un problème. Moi j’étais désespérément amoureux d’elle, elle resterait à jamais la femme de ma vie et j’avais l’intime conviction qu’Evan vivait la même chose. Son Plastic était ma Florence à moi et comme moi, elle allait bientôt se rendre compte de l’erreur qu’elle avait faite. Et si je pouvais provoquer un peu le destin, c’était sans hésitation que je le ferais. Et j’allais le faire. J’allais la demander en mariage. Elle ne me dira pas oui tout de suite, parce que je la connaissais et tant que Plastic sera dans le tableau, elle sera freiner, mais quand il ne sera plus là, quand elle et moi nous nous serions enfin retrouvés, alors je l’épouserai, parce qu’il n’y a qu’avec elle que je souhaite me marier. Et après ces semaines de dérive, je venais enfin de retrouver l’apaisement depuis que j’avais acheté cette bague. Evan m’aimait, j’en étais certain, c’était juste une question de temps pour qu’elle l’admette, et j’étais prêt à attendre le temps qu’il faudra. On s’est loupés de peu quelques mois plus tôt, mais le destin allait nous rapprocher, forcément, c’était ce qu’il faisait de mieux pour nous. Le destin s’était toujours acharné à nous rapprocher, même quand nous ne le souhaitions pas. Surtout lorsque nous ne le souhaitions pas. Alors maintenant que moi je le souhaitais, il avait intérêt à me donner un coup de main. Il faisait un temps radieux et magnifique, c’était exactement ce que je souhaitais. De quoi me mettre en forme et de bonne humeur pour toute la journée. Si après la mort de mon, j’avais complètement sombré, ne prenant plus à goût à rien pendant quelques semaines, aujourd’hui, un tout autre homme était en moi. Plus serein, plus apaisé, goûtant beaucoup plus aux petits plaisirs de la vie, profitant de mieux qu’il pouvait de son fils et surtout ayant retrouvé foi en l’amour. J’étais amoureux, complètement amoureux et désormais il m’était impossible de faire taire mes sentiments. Même si Evan était encore avec Plastic, j’allais lui déclarer mes sentiments. Je voulais qu’elle sache que j’étais toujours fou d’elle. Qu’elle sache qu’il n’y avait pas que Plastic dans son collimateur. Moi aussi j’étais là, et même si j’étais resté effacé pendant quelques temps, aujourd’hui je faisais mon grand retour. Il fallait qu’elle réfléchisse à ses sentiments. Qu’elle se pose les bonnes questions. Plastic n’était vraiment pas fait pour elle. C’était moi l’homme de sa vie, avec qui elle avait l’enfant le plus merveilleux du monde. Andréa, dix mois, véritable petit ange. C’était aussi lui qui me donnait la force de me battre pour sa mère. Andréa avait besoin de ses deux parents et je voulais que nous reformions une vraie famille. Avec les deux parents qui s’aiment, et l’enfant. Nous nous aimions, il fallait juste qu’Evan ouvre les yeux et le réalise, et aujourd’hui, j’espérais que ma démarche allait le lui faire réaliser plus vite que prévu. J’avais l’espoir et j’étais confiant.

    Il était dix-heure et nous étions vendredi, ce qui impliquait donc que je devais aller chercher Andréa. J’avais choisi ce moment et pas un autre pour me rendre chez Evan car là j’étais certain que Plastic ne s’y trouverait pas. Quand j’allais chercher Andréa, il faisait en sorte de ne pas être là pour que nous n’ayons pas à nous croiser et c’était parfait. Parfait pour faire ma petite démarche. Une semaine que j’y réfléchissais et une semaine que j’étais certain d’avoir pris la bonne décision. Il fallait qu’Evan sache. Qu’elle sache à quel point je ne pouvais vivre sans elle et à quel point je l’aimais. Les absents ont toujours tort dit le proverbe ? Moi je ne voulais pas être l’absent. Il ne fallait pas qu’elle m’oublie, qu’elle oublie tout ce que nous avions vécu par le passé. Il ne fallait pas qu’elle oublie notre couple, ses sentiments qu’elle devait avoir probablement enfoui tout au fond d’elle-même. Sentiments enfouis mais que je comptais bien réveiller. Je décidai enfin à me lever de mon canapé et à prendre un café avant de partir. Les yeux fixés sur la pendule le temps d’ingurgiter ce liquide marron, mes pensées partaient loin et la pendule n’était qu’un point pour fixer mes yeux. J’étais serein mais à la fois nerveux. Ce n’était pas n’importe quelle demande que j’allais lui faire là, c’était LA demande. Je n’avais d’ailleurs aucunes idées de comment j’allais m’y prendre aussi surprenant que cela puisse paraître. Je n’y avais pas vraiment réfléchi et je préférais voir comment les choses allaient tourner. Mon café bu, je posais la tasse dans l’évier et partais en direction de la salle de bain. Brossage de dents et parfum, je ressortais cinq minutes plus tard. L’heure avait sonné, la bague dans ma poche, ma veste et mes clés de voiture dans l’autre, je sortais de la maison en enfilant ma veste en cuir. Arrivant dans la voiture, je vérifiais que le siège auto de mon fils était bien là puis je partais. Du Offspring, rien de tel pour me mettre dans de bonnes conditions. Je roulai la fenêtre ouverte, fredonnant les airs des chansons de ce groupe de rock qui m’avait bercé toute mon adolescence. Ce fut quinze minutes plus tard que je me garai chez Evan et à mon plus grand bonheur, une seule voiture était garée, la sienne. Avant de sortir de la voiture, je me regardais une dernière fois dans le rétroviseur, passant ma main dans mes cheveux. J’expirais un petit coup pour me donner courage et soutenance et j’ouvrais la portière sortant enfin du véhicule. La bague était toujours dans ma poche et moi j’étais maintenant devant la porte d’entrée d’Evan. Je sonnais, attendant quelques secondes qu’elle m’ouvre. C’est alors que j’entendis ses pas qui arrivaient et la porte s’ouvrit sur une Evan plus resplendissante que jamais. « Salut Evan ». Je ponctuai ma phrase d’un petit sourire et je m’approchai d’elle pour lui faire la bise. C’était la première fois que je faisais un tel geste et cela était assez…bizarre. Mais nous n’allions pas être à une bizarrerie près cette soirée-là. « Je viens chercher Andréa, comme tous les vendredis soirs en fait. Je peux entrer ? ». J’entendais Andréa s’amusait dans le salon, derrière Evan et je n’avais qu’une envie pour l’instant, le prendre dans mes bras et le serrer contre moi. Mon fils, mon ange, nous allions passer deux merveilleux jours ensemble. Il ne manquait plus que ma délcaration à Evan et j’avais gagné mon week end.

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MessageSujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Just Married, ou presque • WILLEVAN EmptyJeu 7 Avr - 16:44

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FOREVER AND - ALMOST - ALWAYS WILLEVAN And I believe that I could tear you apart but it won't break anything that you are, you are. We won't say our goodbyes you know it's better that way. We won't break, we won't die, it's just a moment of change. All we are, all we are, is everything that's right. All we need, all we need, a lover's alibi. ONE REPUBLIC - ALL WE ARE


    Evan était du genre à aimer les vendredis. Pour des raisons évidentes, comme le fait qu’elle n’avait pas cours, par exemple, car elle s’était arrangée pour pouvoir passer plus de temps avec Andréa, qu’elle ne voyait pas du week-end, ou encore parce que c’était justement le week-end et qu’elle pouvait s’accorder un peu de temps pour elle, au milieu de ses études, de son fils, et du reste. L’hypothèse, même minime, qu’elle appréciât les vendredis parce qu’ils lui permettaient aussi de voir William n’était pas envisageable. Ou plutôt, si, elle l’était, mais elle se refusait tout simplement à se l’avouer à elle-même. Encore moins depuis qu’elle s’était enfin faite à l’idée qu’elle était en couple avec Plastic et que tout se passait bien. Extrêmement bien, même. Cela faisait quelques semaines désormais, et même si l’un comme l’autre n’étaient pas particulièrement du genre démonstratif, on ne pouvait pas vraiment ne pas savoir qu’ils étaient ensemble. D’autant plus sachant que le premier concerné par cette histoire avait été courant en même temps qu’eux. Tout se passait donc bien, et Evan éprouvait une sorte de sérénité qui contrastait violemment avec ce qu’elle avait pu ressentir jusque là, entre Andréa qui avait été malade, ses problèmes de cœur, ses cours et sa vie sociale, les dernières semaines n’avaient pas été particulièrement facile mais à présent tout semblait s’être apaisé, y compris elle. Même sa relation avec William s’était apaisée, ils maintenaient une entente cordiale, en principe pour leur fils mais en réalité parce qu’ils étaient incapables de se détester. Ils n’étaient pas de grands amis, en réalité, aucun d’eux ne parlait beaucoup lorsqu’il venait prendre Andréa le vendredi et qu’il le lui ramenait le dimanche soir, mais il y avait bien pire que de ne pas se parler énormément, comme elle l’avait appris à ses dépends le soir de son anniversaire. De tout ce qu’elle savait, William semblait aller mieux et avoir fait son deuil, ce qui était une assez bonne chose. La Sigma avait profité de sa journée pour passer tout son temps avec son fils. Même si c’était pour la bonne cause, devoir se séparer de lui, même pour quelques jours, était à chaque fois une expérience difficile pour elle. Mais elle allait bien devoir se faire à l’idée, maintenant que les probabilités de voir ses parents à nouveau en couple étaient plus minces que jamais. Ce qui naturellement ne signifiait pas qu’elle ne ressentait plus rien pour lui, mais qu’elle voulait passer au-dessus de ça pour donner une chance à son couple, ce qui lui avait plutôt bien réussi jusqu’à présent. Non, il aurait été complètement absurde de sa part de prétendre qu’elle n’éprouvait le même petit pincement au cœur chaque fois qu’elle le croisait ou que son rythme cardiaque ne s’accélérait pas chaque fois qu’il la regardait dans les yeux, mais il devenait de plus en plus simple pour elle de ne pas se soucier de ça. Non, à l’heure actuelle, sa vie se déroulait comme elle l’entendait. Avec ou sans William. Il y avait toutefois un détail qui la perturbait un peu, mais auquel elle évitait de penser, le fait que malgré toute l’affection qu’elle pouvait avoir pour Plastic et le fait qu’elle l’appréciait énormément, aucun réel sentiment amoureux ne semblait apparaître. Mais peut-être était-ce parce qu’elle avait été habituée pendant des mois et des mois à ressentir ça pour quelqu’un d’autre, car à bien y regarder, dans toutes ses précédentes relations, elle avait toujours mis un temps incroyable avant de réellement s’attacher à l’autre. William avait simplement été l’exception qui confirmait la règle.

    L’Epsilon était censé venir récupérer Andréa aux alentours de 18h, aussi ne fut-elle pas surprise d’entendre le bruit des pneus crissant sur la route, à l’extérieur. Elle était en train de jouer avec son fils qui gazouillait allègrement. Il était vraiment adorable, et parfois elle devait se forcer à ne pas tourner complètement gaga lorsqu’il lui tendait un de ses jouets avec un visage rieur. Il grandissait à une vitesse incroyable, déjà dix mois qu’elle avait accouché, et chaque jour elle avait l’impression qu’il changeait. Elle s’amusait de le voir ramper un peu partout dans l’appartement, au grand dam de Callel d’ailleurs, puisque son grand jeu était également de semer ses jouets en plastique dans des coins choisis aléatoirement, avec néanmoins une nette préférence pour la chambre de son colocataire. Mais enfin, il était comme tous les autres, un sourire de sa part et il fondait. Il avait d’ailleurs eu le droit à un signe de la main lorsqu’il était parti, quelques heures plus tôt, donner un cours à l’université. Oui, Andréa grandissait à une vitesse affolante, et William devait penser la même chose, d’autant plus qu’il ne l’avait connu qu’à six mois. Evan regarda son fils, qui venait tout juste de balancer un petit arrosoir en plastique, vestige de son bain, un peu plus loin dans le salon. « Devine qui arrive mon amour ». Il ne sembla pas prêter attention à ses paroles, continuant à jouer. Elle entendit l’Epsilon sonner à la porte et la jeune femme dut abandonner l’idée de l’éloigner de ses jouets, sous peine de déclencher une crise de larmes. Elle se leva, partit ouvrir la porte tout en gardant un œil sur le bambin. William semblait étrangement… joyeux. Elle savait qu’il allait bien mieux ces derniers temps mais n’avait pas eu l’occasion de le voir dan cet état. Nerveux, aussi, ce qui la surprit plus encore. « Salut Evan ». Et il lui fit la bise, très naturellement, comme deux vieux amis qui ne s’étaient pas revus depuis longtemps. Elle haussa un sourcil, le regardant d’un air perplexe. « Bonjour à toi aussi » fit-elle lentement. Peut-être commençait-elle à devenir parano, mais son comportement était louche. Elle le soupçonna pendant quelques instants d’avoir rendez-vous avec quelqu’un, une fille, et se força à ne pas y penser, puisque de toute façon sa vie amoureuse n’était plus son problème. « Je viens chercher Andréa, comme tous les vendredis soirs en fait. Je peux entrer ? » Elle étouffa un rire. Oui, jusqu’à preuve du contraire, elle savait encore qu’il venait tous les vendredis soirs. Etre privée de son fils chaque week-end, ce n’était pas le genre de choses qu’elle pouvait oublier. Elle s’apprêtait à aller chercher son fils ainsi que ses affaires, et à ce que William reparte immédiatement, ce qu’il faisait chaque vendredi. Mais apparemment, il semblait vouloir rester. Soit. Pourquoi pas. « Heu oui oui bien sûr. Ne fais pas attention, c’est un peu le bazar, Andréa a passé une journée très… active ». Elle lui accorda un sourire, avant de s’écarter pour le laisser entrer. La politesse voulait qu’elle lui propose au moins à boire, ce qu’elle fit, naturellement. « Tu veux boire quelque chose ? Je ne sais pas ce qu’il reste dans le frigo mais je devrais pouvoir trouver quelque chose. Excuse-moi, les affaires d’Andréa étaient prêtes et puis en t’attendant on s’est remis à jouer et…bref, comme tu le vois ses affaires sont un peu éparpillées ». Elle afficha un sourire gêné. Cela faisait plusieurs semaines que la situation n’avait pas été aussi inhabituelle entre eux, et un pressentiment lui disait que ça ne faisait que commencer.
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MessageSujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Just Married, ou presque • WILLEVAN EmptyLun 11 Avr - 2:19

    Just Married, ou presque • WILLEVAN Clemence-poesy-756109



    Le mariage était un acte important à mes yeux. Je m’étais toujours dit que la femme que je demanderais en mariage serait LA femme de ma vie et pas une de passage. Le mariage, c’est l’union de deux êtres qui s’aiment, un acte important, qui scelle l’amour de toute une vie. Pour moi, ce n’était pas un acte et une décision à prendre à la légère. J’avais souvent réfléchi à la question du mariage avec Evan sans pour autant lui en faire part. Depuis plusieurs mois, depuis notre première rencontre même, je savais que la jeune femme allait changer ma vie et que plus rien ne serait comme avant. Et je ne m’étais pas trompé. Pour qu’une femme réussisse à me faire quitter mon métier et renoncer à ma passion, c’était vraiment qu’elle était spéciale et qu’elle en valait la peine. Evan était spéciale et elle en valait la peine. Elle était la femme de ma vie, celle avec qui je voulais me marier. Aujourd’hui je le savais plus que jamais. Nous avions vécu tellement de choses ensemble, traversés tellement d’épreuves, mais nous étions toujours William&Evan, le couple le plus attendu de tout Berkeley. Parents d’un formidable bébé, toujours amoureux l’un de l’autre, ce n’était qu’une question de temps avant que nous nous remettions ensemble j’en étais certain. Evan était peut-être avec Plastic à l’heure actuelle, mais elle ne pouvait pas oublier tout ce que nous avions vécu ensemble. C’était tout bonnement impossible. Depuis plus d’un an, nos vies étaient scotchées l’une à l’autre et plus rien ne pourra désormais défaire ce lien qui s’était créé entre nous. Encore moins depuis que ce lien était un enfant de dix mois, notre enfant, un lien indestructible pour le restant de nos jours. Dorénavant quoique nous fassions, même si nous ne le voulions pas, nous ne pourrions plus faire comme si l’autre n’existait pas puisque Andréa serait toujours la cause de nos retrouvailles. Sans lui, cela ferait probablement un moment que je n’aurais pas reparlé à Evan. Nos chemins se seraient sans doute séparés pour toujours après notre dernière rupture alors que j’étais reparti en promotion de film et jamais elle ne m’aurait pardonné ce nouveau départ. Elle l’avait fait en grande partie pour Andréa. Et j’étais revenu en grande partie pour lui. Parce que je voulais connaître mon fils et que ce dernier ne grandisse pas sans son père. Avoir un repère masculin était important dans la vie d’un enfant. Et en perdant mon père quelques semaines plus tôt, j’avais réalisé à quel point j’avais eu raison de revenir pour m’occuper de mon fils. La vie était trop courte et tout ce qui importait dans la vie d’un homme était avant sa famille. Mon ancien métier ? Je le rayais doucement de ma vie, n’y pensant de moins et moins et surtout ne ressentant plus l’absence et le manque de la comédie aussi fortement qu’avant. Je tournais doucement une page de ma vie pour en ouvrir une nouvelle. Celle du père et de l’homme stable, sur qui on pouvait compter. Et j’espérais qu’Evan me voyait ainsi à présent. Quatre mois que j’étais revenu, probablement mon record depuis que je m’étais inscrit à Berkeley deux ans plus tôt. Mon retour n’avait pas été aisé mais maintenant, j’avais enfin trouvé la sérénité et la plénitude qu’il m’avait manqué jusque là. La mort de mon père m’avait fait prendre conscience de la chance que j’avais d’avoir mon fils près de moi et qu’il m’est près de lui. Je ne comptais pas repartir de sitôt ou si je devais repartir, cela se ferait avec Andréa et pourquoi pas Evan. J’avais besoin de ma famille, elle était désormais le pilier, le ciment de ma vie. Sans elle, je n’étais plus rien, comme je n’avais plus rien été quand j’avais perdu la seule passion de ma vie, la comédie. Aujourd’hui, mes priorités n’étaient plus les mêmes qu’il y a quelques mois. J’avais changé, muri, en l’espace de quelques semaines et ce n’était pas pour me déplaire.

    Je ne savais pas si je faisais une connerie à vouloir demander en mariage Evan aujourd’hui. Surtout sachant qu’elle était actuellement en couple. Ce n’était peut-être pas la meilleure solution pour tenter de revenir vers elle et lui faire prendre conscience que j’étais enfin là, prêt à me battre pour elle et que j’étais celui qu’il lui fallait, mais au moins cette déclaration la ferait vraiment réfléchir. Je la connaissais et savait qu’elle ne resterait pas indifférente à ma demande. Pas après tout ce que nous avions vécu. Pas après avoir eu un enfant ensemble. Pas après les mots qu’elle m’avait dit, quelques semaines plus tôt, dans cette salle de classe. Plastic n’était qu’un gars de passage, j’en étais certain. Bientôt Evan serait à nouveau mienne et nous ne formerions plus qu’un. En attendant, j’allais encore passer un week end avec mon fils, seul à seul, en attendant qu’Evan veuille bien se rendre compte de son erreur et revenir avec moi. Peut-être ma demande allait accélérer les choses, qu’en savais-je ? Mais pour l’instant, je me trouvais devant sa porte de maison, près à ramener mon fils chez moi. Tous les vendredis soirs, mon cœur s’emplissait de joie à l’idée d’avoir mon ange pour moi tout seul pendant deux jours. Andréa était mon vrai rayon de soleil et je ne me lassais pas de jouer aux petites voitures avec lui et de lui raconter des histoires qu’il ne devait surement même pas comprendre du haut de ses dix mois. Mais il me souriait et me tendait ses jouets, et moi je fondais. Evan semblait assez surprise de mon état d’excitation suprême et je la comprenais. Il y a quelques semaines, j’étais encore le William dépressif, l’amoureux remplacé et aujourd’hui, je rayonnais alors que mon père était mort deux mois plus tôt. Plus d’une personne serait probablement surprise de me voir ainsi mais que voulez-vous, j’étais enfin heureux d’être à San Francisco et d’être moi, que je n’arrivais plus à le cacher. Et sentir la boite où se trouvait la bague de fiançailles pour Evan dans ma poche ne faisait qu’accentuer cette joie de vivre. Evan me laissa entrer à mon plus grand soulagement. Rien que le fait de lui faire la bise avait ravivé cette petite flamme dans mon cœur et son parfum m’avait envouté. J’étais totalement accroc à elle, à son odeur, ses yeux, son corps. Complètement et totalement amoureux d’elle. Peut-être même trop amoureux d’elle. Cette relation et se sentiments allaient probablement me tuer un jour mais je ne pouvais souhaiter plus belle mort que de mourir d’amour pour la seule femme qui n’ait jamais cessé de compter dans ma vie. A peine étais-je rentré que je me ruais sur mon fils qui jouait par terre dans le salon, le prenant dans mes bras pour l’embrasser. Comme à on habitude, il m’offrit le plus beau des sourires avant de me montrer fièrement le jouet qu’il tenait dans sa main. « Tu veux boire quelque chose ? Je ne sais pas ce qu’il reste dans le frigo mais je devrais pouvoir trouver quelque chose. Excuse-moi, les affaires d’Andréa étaient prêtes et puis en t’attendant on s’est remis à jouer et…bref, comme tu le vois ses affaires sont un peu éparpillées ». Je tournai la tête vers Evan, lui souriant. Elle semblait visiblement assez gênée. Certes la situation était assez bizarre quand on y réfléchissait. Depuis qu’elle était avec Plastic, les vendredis et dimanches soirs nous ne faisions que nous croiser et aujourd’hui, je m’incrustais chez elle, alors je pouvais comprendre ce regard qu’elle venait de me lancer. Je respirais la joie de vivre, c’était assez inhabituel dans mon cas et Evan n’avait encore jamais vraiment vu le William heureux. A part au début de notre relation, quand tout était encore beau et rose, avant que les problèmes ne nous éclatent à la gueule. « Je veux bien un café s’il te plait ». Je m’asseyais sur le canapé, gardant toujours Andréa dans mes bras puis je regardais van s’activer dans la cuisine à la préparation de mon café. Fallait-il que je lui parle tout de suite, alors qu’elle revenait déjà vers nous ou peut-être encore attendre un peu ? A vrai dire, je ne savais pas vraiment quoi dire et par où commencer et l’ambiance était assez pesante pour tout avouer. « Plastic va bien ? ». Merde William, pourquoi ne fermes-tu pas ta gueule quelques fois ? Qu’est-ce que j’en avais à foutre de lui de toute manière. Il m’avait rayé de sa vie, j’en faisais autant. Enfin il sera définitivement rayé de ma vie quand j’aurais enfin récupérer la femme de ma vie et c’était encore une fois une question de temps. « Désolé, je ne voulais pas être indiscret, ça ne me regarde pas s’il va bien ou non. En fait je ne suis pas venu pour parler de lui ou d’Andréa, enfin si je suis venu pour Andréa car je viens le chercher comme tous les vendredis bref, non si j’ai insisté pour rester un moment avec toi avant de repartir, c’est parce que je voudrais te parler de nous ». Bon au moins, après un monologue qui ne voulait absolument rien dire, je commençais à entrer dans le vif du sujet. Et plus j’entrais, plus je commençais à devenir nerveux. Evan était en face de moi à me regarder et moi je baissais les yeux sur mon fils, comme un con.

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MessageSujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Just Married, ou presque • WILLEVAN EmptyLun 11 Avr - 20:29

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    Evan ne savait pas vraiment sur quel pied danser avec William. Un coup tout pouvait aller à peu près bien, d’autres fois, ils ne faisaient que se disputer sur des sujets et d’autres pour toujours en revenir au même point, ils s’aimaient, mais jamais au bon moment. Elle n’aurait su expliquer pourquoi ils avaient un tel problème de timing, ce qu’elle pouvait en revanche expliquer c’est qu’elle ne voulait plus souffrir de cette situation. Le voir avec quelqu’un d’autre lui avait brisé le cœur, littéralement. Elle n’avait pas cru que quelque chose de ce genre puisse arriver et pourtant elle avait été confrontée à une situation qui la dépassait : l’ampleur des sentiments qu’elle éprouvait pour lui et qu’elle se forçait à enfouir le plus profondément possible. Et puis ils ne faisaient que se rapprocher pour mieux s’éloigner par la suite. Elle le connaissait par cœur et vice versa, ils étaient à même de voir des choses que personne d’autre n’aurait pu voir mais ils étaient simplement incapables de faire comme tout le monde. Car il fallait dire ce qui était, leur relation n’avait rien de « banale ». A eux deux, ils vivaient un mélodrame encore plus incroyable à imaginer que tout ce qu’on aurait pu voir dans une série télé ou un film. Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu. Non, Evan, tout ce qu’elle voulait, c’était de pouvoir vivre simplement, d’avoir une relation qui ne lui fasse pas peur à chaque fois parce que tout pourrait s’arrêter du jour au lendemain. C’était pour cela qu’elle avait choisi d’essayer de tourner la page d’une manière complètement différente. Depuis la naissance d’Andréa, ça avait été sa raison, son excuse, sa façon à elle d’oublier qu’elle souffrait de l’absence de William et pire encore, que malgré sa souffrance, elle restait désespérément amoureuse du père de son fils. Elle n’avait jamais réellement testé d’autres options, surtout pas la plus évidente, qui était de rencontrer d’autres personnes ; oh, si, des rencontres elle en avait fait des tas, mais elle n’avait jamais ressenti un millième de ce qu’elle pouvait ressentir pour William, alors elle compensait avec Andréa. Jusqu’à Plastic. Ce qui quelques semaines plus tôt était inenvisageable – ç’aurait été comme de coucher avec Camille, ou Nathaniel, bref, quelqu’un qu’elle considérait comme un frère – s’était petit à petit transformé en quelque chose de plus qu’envisageable, et même d’envisagé. Elle n’avait rien vu venir, rien prémédité, tout ce qu’elle savait, c’était que Plastic lui apportait des choses que l’Epsilon était incapable de faire. Et c’était d’ailleurs le principe, elle voulait oublier William pour de bon, ou essayer même si elle savait incapable de le faire, il aurait été stupide dès lors de vouloir trouver en Plas’ tout ce qu’elle cherchait en son ex petit ami. Mais elle finissait par devoir se rendre à l’évidence que c’était inutile de se donner tant de mal. Elle nourrissait à l’égard de l’Oméga énormément d’affection et elle devait admettre qu’elle se sentait plutôt bien avec lui, très bien en fait, mais elle le savait elle-même, quelque chose clochait. Quelque chose d’évident mais qu’elle se forçait à mettre de côté, allez, je vous le donne en mille. Elle aurait pu prétendre qu’elle était enfin passée à autre chose, depuis tout ce temps, surtout avec Plastic qui avait absolument tout ce qu’elle recherchait chez quelqu’un, mais elle n’y arrivait simplement pas. Autrement, pourquoi aurait-elle senti son estomac se nouer chaque fois qu’elle croisait le regard de William ? Néanmoins, entre l’admettre et prendre une décision, il y avait un immense pas qu’elle ne se sentait pas prête à franchir. Parce qu’elle en avait marre des complications, des incertitudes, des disputes à répétition, elle ne voulait plus de ce genre de relations et elle tenait à donner une véritable chance à Plastic, qui lui ne lui avait jamais fait de mal. Elle se savait puérile de réagir comme ça, mais elle tentait avant tout de protéger un cœur déjà bien trop meurtri par l’Epsilon. Et puis elle l’avait attendu, des semaines, des mois même, alors s’ils étaient effectivement faits pour être ensemble, il l’attendrait lui aussi, plutôt que de prendre la fuite comme à chaque fois.

    Le regard de la Sigma fut attiré par le rire d’Andréa, qui avait toujours cette petite mimique chaque fois qu’il voyait son père. Oh oui, pas de doutes, la ressemblance entre les deux était frappante. Il y avait des chances pour que leur fils soit aussi beau que son père. Elle priait pour qu’il n’ait pas le même caractère en revanche. Mais quoiqu’il en soit, ils étaient mignons à voir ensemble. Elle contemplait avec amusement William commencer à jouer avec Andréa avant de se ressaisir. La situation était un peu trop étrange pour qu’elle puisse croire à la mascarade. Il y avait quelque chose d’étrange. D’ordinaire, le jeune homme ne restait pas. En fait ils mettaient le plus de distance possible l’un avec l’autre, probablement pour éviter toute tentation d’un côté comme de l’autre. Et puis il fallait dire que vu l’état dans lequel la mort de Mr. Carmichael avait plongé son fils, elle avait préféré ne pas s’en mêler, d’autant plus vu la culpabilité qu’elle éprouvait à cause de son comportement immature le jour de son anniversaire. Depuis, les choses s’étaient un peu tassées, mais de là à le voir jouer gaiment avec Andréa, non. Quelque chose clochait. Un mauvais pressentiment, le genre d’instinct incontrôlable et inexplicable. « Je veux bien un café s’il te plait » Dans un premier temps, tout semblait à peu près normal, aussi normal que pouvait l’être un William demandant à Evan un café. Cela lui rappelait le Noël plus ou moins désastreux qu’ils avaient passé quelques mois plus tôt. Avec l’excuse du « on le fait pour Andrea » qui ne bernait personne en réalité. « Sans problème, je te fais ça ». L’appartement qu’elle partageait avec Callel avait l’avantage d’être particulièrement fonctionnel. Ainsi, le salon donnait directement sur la cuisine, sans aucune porte ni aucun mur, simplement les comptoirs qui délimitaient les deux zones. En préparant deux cafés – oui elle jugea qu’elle en aurait probablement besoin – elle gardait un œil sur les deux. Les rires d’Andréa ne résonnaient plus dans la pièce. Au contraire, un silence pesant, un de plus, s’était de nouveau installé. Silence que William brisa de la manière la plus étrange qui soit. « Plastic va bien ? ». En entendant cette question, Evan recracha dans l’évier la gorgée de café qu’elle venait tout juste d’avaler. C’était une question maladroite et elle savait que lui aussi en avait pleinement conscience. La situation entre tous les trois était encore bien trop tendue pour que l’on puisse en discuter de façon aussi nonchalante. D’autant qu’elle se doutait qu’il se moquait éperdument de savoir s’il allait effectivement bien. Depuis que leur petit trio s’était scindé en deux, les choses n’avaient plus jamais été les mêmes entre William et Plastic et le moins ils se voyaient, le mieux ils se portaient. Surtout vu la façon dont l’Epsilon avait réagi en voyant la jeune femme et son ancien ami ensemble. Elle répondit d’un ton gêné. « Heu oui…il va…bien » sans rien ajouter de plus. Elle n’avait aucune envie de rentrer dans les détails, comme de lui expliquer par exemple qu’il avait passé la nuit chez elle, comme la veille et comme l’avant-veille, ce genre de choses qu’il valait mieux éviter de mentionner, pour elle comme pour lui. « Désolé, je ne voulais pas être indiscret, ça ne me regarde pas s’il va bien ou non. En fait je ne suis pas venu pour parler de lui ou d’Andréa, enfin si je suis venu pour Andréa car je viens le chercher comme tous les vendredis bref, non si j’ai insisté pour rester un moment avec toi avant de repartir, c’est parce que je voudrais te parler de nous ». Evan se retourna pour faire face à William, même si les comptoirs les séparaient toujours. Elle sirotait son café, ne sachant pas vraiment ce qu’elle était supposée dire. William semblait nerveux, comme s’il s’apprêtait à dire ou faire quelque chose de vraiment grave. Elle avait eu suffisamment d’occasions de voir son visage changer lorsqu’il était sur le point de la laisser tomber, une nouvelle fois, par exemple. En temps normal elle aurait et probablement à juste titre penser qu’il venait lui annoncer qu’il partait dieu savait où, en promotion pour tel ou tel film ou même en tournage. Seule la dernière phrase lui fit comprendre que ce n’était pas là qu’il voulait en venir, ce qui ne fit qu’augmenter la tension latente dans la pièce. Andréa fixait sa mère de ses grands yeux bleus. Lui aussi devait le sentir, il était muet depuis plusieurs minutes, pas de sourire, juste ses yeux grands ouverts en sa direction. Elle finit par prendre la parole, de façon aussi maladroite que d’ordinaire. « De… nous ? » elle le fixait, un sourcil haussé, en signe de perplexité. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il allait bien pouvoir lui sortir, elle espérait juste que ça ne soit pas une déclaration d’amour. Parce que le voir chez elle, lui offrir un café, c’était une chose qu’elle était en mesure de faire, même si cela lui était déjà difficile. Mais elle aurait bien plus de mal à ressasser des souvenirs malheureusement pas si lointains. Ce qui était dans le passé devait rester dans le passé. Excepté que pour eux la limite entre le passé et le présent était un peu trop mince. Il était déjà suffisamment pénible d’essayer de se convaincre soi-même que l’on n’aimait plus la personne en face de soi ; si William n’y mettait pas du sien, ils n’arriveraient pas bien loin. Elle revint dans le salon, qui faisait également office de salle à manger à vrai dire. Elle tira une chaise pour s’asseoir dessus et souffla sur sa tasse de café encore brûlante. « De quoi est-ce que tu veux parler précisément ? Parce que je ne sais pas s’il y a vraiment grand-chose à dire nous concernant, si ? » Evan était néanmoins curieuse, et comme chacun sait, la curiosité pouvait être un très vilain défaut. Elle voulait savoir ce qui se tramait, pourquoi il se comportait de cette façon et aussi, mais ça elle ne voulait pas l’admettre, pas même à elle-même, parce qu’une infime part en elle souhaitait que leur couple ne soit pas définitivement irrécupérable.
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MessageSujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Just Married, ou presque • WILLEVAN EmptySam 16 Avr - 17:39

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    Quand j’avais appris pour Evan et Plastic, le soir de la mort de mon père, j’avais été complètement dévasté. Et j’avais compris. J’avais compris ce qu’avais du ressentir Evan quand je m’étais mis avec Florence. J’avais compris à quel point cela faisait mal de voir la personne que vous aimiez dans les bras d’un autre. Le cœur comprimé, l’envie de tout envoyer valser et surtout l’envie de démolir le portrait de celui qui dormait avec la femme de ma vie. Nous ne nous étions jamais retrouvé dans cette situation. Il y avait toujours eu des mélodrames entre nous, notre relation était basée sur des pleurs, des promesses non tenues et des ruptures. Mais jamais il n’y avait eu d’autres personnes entre nous. Il n’y avait toujours eu que nous. Nous nous quittions, mais jamais pour quelqu’un d’autre. A vrai dire, je n’avais encore jamais aimé une personne comme j’aimais Evan. Cela en devenait effrayant voir limite inhumain. Jamais au grand jamais je n’aurai cru qu’un jour je tomberais amoureux aussi brutalement d’une femme. Evan était la seule femme qui comptait et qui avait toujours compté dans ma vie. Après des mois de séparation, de drames, j’étais toujours aussi éperdument amoureux d’elle et pour moi cela voulait tout dire. C’était elle la femme dont je serais toujours amoureux, je le savais, je le sentais. Jamais mon cœur ne battrait pour une autre femme. J’avais déjà essayé une fois et cela n’avait pas marché. Evan et moi étions liés d’un étrange lien indestructible. Nous avions beau vouloir s’éloigner, tout nous remettais sur le même chemin. Et moi, je crevais de la voir avec Plastic. Si au début, j’avais essayé de faire bonne figure, ma patience commençait à se limiter et je ne supportais pas les voir ensemble. Dès que je les croisais à l’université, je faisais bien en sorte de changer de route de façon à ne jamais me retrouver face à eux. Non seulement cela nous aurait tous mis mal à l’aise mais en plus je ne sais pas si j’aurais pu me retenir face à Plastic, qui était tout de même un ancien ami. Un ancien très bon ami d’ailleurs, jusqu’à que je reparte pour ma dernière promotion de film. Depuis, nous ne nous parlions plus et en plus il m’avait piqué ma copine. Si au début je m’en étais voulu d’être parti sans lui avoir de nouvelles et que j’aurai souhaité qu’il me pardonne, aujourd’hui, je n’en avais plus rien à faire. Je tentais de garder le sourire, de ne pas laisser ce mec jouer sur mon moral mais quelque fois l’envie de lui foutre mon poing dans la gueule devenait de plus en plus pressant. Je détestais son petit sourire de vainqueur quand j’avais le malheur de l’apercevoir à Berkeley. Je détestais sa façon de marcher auprès d’Evan en affichant bien que c’était lui qui était avec elle et non moi. Je détestais les voir ensemble tout simplement mais au moins, je le remerciais qu’il ait la présence d’esprit de ne pas se trouver là quand je venais chercher Andréa puis quand je le ramenais. Le voir ici tous les vendredis soir et dimanches soirs, s’amusant avec mon fils et faisant croire à la parfaite petite famille avec Evan ne m’aurait vraiment pas beaucoup plu. Et ce soir, j’étais vraiment enchanté qu’il ne soit pas là. Si Plastic s’était trouvé ici, je n’aurais probablement jamais pu faire ce que j’allais m’apprêter à faire avec Evan. J’étais à la joie heureux et nerveux. Elle était encore avec ce type et la connaissant, je m’étais préparé à me prendre un énorme vent. Et j’avais peur, je devais bien l’avouer. Et si je faisais fausse route et qu’elle était réellement entrain de tomber amoureuse de Plastic. Et si moi je n’avais plus du tout ma place dans son cœur. M’avait-elle vraiment remplacé et oublié. Pouvait-elle seulement oublié notre histoire ? Je me forçais à croire que non, qu’il était impossible d’oublier tout ce que nous avions vécu, que Plastic n’était qu’un break entre nous et qu’elle allait me revenir forcément, parce qu’elle me revenait toujours, mais et si cette fois c’était différent ? Et si je l’avais vraiment perdue ? Me reviendra-t-elle seulement un jour ? Toutes ces questions à la con que je commençais à me poser alors qu’elle était entrain de préparer le café. Il ne fallait pas que je panique et surtout pas que je me dégonfle. Je ne voulais pas m’effacer de la vie de la jeune femme, c’était comme la laisser un peu plus dans les bras de Plastic. Comme l’inciter à rester avec lui, lui montrant que je n’étais pas fait pour elle. Or j’étais persuadé du contraire. Nous étions fait l’un pour l’autre. Je l’avais fait souffrir par le passé, j’en étais pleinement conscient mais j’avais changé, vraiment. Quatre mois que j’étais revenu, quatre mois que je n’étais pas reparti. A part pour l’enterrement de mon père mais ça c’était différent. Et je ne comptais pas repartir de sitôt. Ma carrière était finie et j’avais fini par l’accepter. Le poids de ce manque s’était fait de moins en moins pesant qu’au début, jusqu’à disparaître complètement. Je ne dis pas que je n’y pense jamais et que cela ne me manque pas du tout, mais il peut m’arriver de ne pas repenser à cette période de ma vie pendant plus d’une semaine. Aujourd’hui, j’avais vraiment trouvé un équilibre et une sereinité dans cette vie de père et étudiant que je n’avais pas forcément en étant comédien et cela me sciait à merveille. Je m’étais même surpris à aimer ce train de vie. Si mon fils n’était pas là, je n’aurais probablement pas autant aimé cette vie tranquille et surtout je serais surement reparti depuis longtemps en apprenant pour Evan et Plastic. Mais pour Andréa, il m’était désormais impossible de repartir. J’avais déjà raté six mois de sa vie, il était hors de question que j’en rate quelques jours de plus. Mon fils était tout ce qu’il y avait de plus important pour moi. Il était le seul à pouvoir me faire rester ici. Il était mon fils, j’étais son père et Plastic n’avait pas intérêt à se placer entre nous et à se prendre pour le beau-père exemplaire, parce que ma patience avait des limites. Il pouvait avoir Evan tant qu’il le voulait, je ne pouvais rien dire là-dessus, mais il n’avait aucuns droits de toucher à Andréa. Il était mon fils et personne n’avait le droit de me le prendre.
    J’étais conscient de ne pas agir comme d’habitude aujourd’hui. Evan devait se douter de quelque chose, puisque c’était la première fois depuis qu’elle avait avec l’oméga que je restais ici le vendredi soir. D’ordinaire j’arrivais, elle me donnait Andréa avec ses affaires pour le week end et je repartais, ni plus ni moins. Nous avions installé une sorte de barrière entre nous. Barrière qui me persuadait que nous étions toujours autant amoureux l’un de l’autre, sinon nous ne nous ne comporterions pas comme cela. Je ne savais pas vraiment ce qui m’avait pris de parler de Plastic. Peut-être pour rompre ce silence pour commençait à devenir gênant et pesant. Oui probablement. Je détestais que se produisent de tels phénomènes entre la jeune femme et moi. C’était comme si nous n’étions plus que deux étrangers l’un pour l’autre. Mais moi je voulais être plus que cela. Je ne souhaitais pas être placé au seul rang de « père d’Andréa ». Non, j’étais son âme sœur, l’homme de sa vie et rien ni personne ne pourrait faire changer cela. Evan se mentait à elle-même, comme je m’étais menti à moi-même quand j’avais fréquenté Florence. Mais il fallait bien que nous nous rendions à l’évidence, nous étions fait l’un pour l’autre, et bientôt tout Berkeley serait au courant que notre histoire n’était pas qu’une simple histoire. Que je n’étais pas que le type riche et célèbre qui essayait d’avoir une vie normale. « De quoi est-ce que tu veux parler précisément ? Parce que je ne sais pas s’il y a vraiment grand-chose à dire nous concernant, si ? ». Pour moi, si il y avait beaucoup de choses à dire. J’avais tellement à lui dire que je ne savais par où commencer. J’avais reposé Andréa pour boire mon café et mes yeux étaient posés sur Evan. Comment amener la demande en mariage sur le tapis, je n’en avais pas la moindre idée. Tout ça s’était fait sur un coup de tête et en aucuns cas je n’avais prémédité mon geste. Mais maintenant que j’étais face à Evan, je ne pouvais plus reculer. J’avais déjà été suffisamment pour me permettre de repartir comme si de rien n’était sans passer pour un taré. Bon quelque part, je devais être un peu masochiste pour faire ma demande à la jeune femme alors que je savais pertinemment qu’elle me répondrait par la négative puisqu’elle était encore avec Plastic et que ce n’était pas du tout le genre d’Evan de jouer avec les sentiments des autres. « Au contraire, je trouve qu’il y a beaucoup de choses à dire. Je t’aime Evan. Je t’aime toujours autant et je veux que tu le saches. Je me suis éloigné de toi avec la mort de mon père et surtout à cause de Plastic, mais tu me manques. Tu me manques chaque jour et à chaque minute. Et je voudrais que tu ouvres les yeux. On est fait l’un pour l’autre. Plastic t’apporte la stabilité qui te manquait tant avec moi, mais il ne t’apportera jamais rien d’autres. L’amour et la passion, c’est avec moi que tu les trouveras, nous le savons tous les deux. Et je suis bien placé pour en parler ». En disant cette phrase, bien évidemment je faisais référence à ma tentative d’oublier Evan avec Florence qui avait misérablement échouée. « Je suis là maintenant Evan et je ne repartirais plus. Je peux t’offrir la stabilité aussi et l’amour, et la passion. Nous pouvons à nouveau être une famille si tu le souhaites. Et, j’ai quelque chose pour toi ». Je me levais, pour extraire la petite boite en écrin où contenait la bague de fiançailles que je lui avais acheté. Le grand moment était arrivé, oui.

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MessageSujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Just Married, ou presque • WILLEVAN EmptyDim 17 Avr - 1:13

Just Married, ou presque • WILLEVAN 887813willevanproposal
FOREVER AND - ALMOST - ALWAYS WILLEVAN And I believe that I could tear you apart but it won't break anything that you are, you are. We won't say our goodbyes you know it's better that way. We won't break, we won't die, it's just a moment of change. All we are, all we are, is everything that's right. All we need, all we need, a lover's alibi. ONE REPUBLIC - ALL WE ARE


    Un silence pesant régnait à nouveau dans la pièce, comme à chaque fois qu’ils étaient ensemble en fait. Cela faisait quatre mois que William était revenu dans la vie d’Evan, quatre mois qui avaient filé comme l’éclair, pendant lesquels elle avait vécu tellement de choses qu’elle avait du mal à imaginer qu’un laps de temps aussi s’était écoulé. Entre l’Epsilon et elle, les choses n’étaient toujours pas plus simples que lors de son retour. C’était triste à dire, mais ils avaient beau essayer, rien n’y faisait, même une simple conversation était impossible. Rien qu’en se basant sur les faits, tout ce qu’ils avaient réussi à faire, c’était s’engueuler, puis se dire qu’ils s’aimaient, puis réaliser qu’ils ne pouvaient de toute façon pas être ensemble à cause de telle ou telle raison, puis se quitter en sachant que tout ça n’avait mené à rien, si ce n’était à leur faire encore un peu plus de mal. Depuis la boutique de vêtements où ils s’étaient recroisés pour la première fois, à aujourd’hui, chez elle, rien n’avait évolué, ils stagnaient. Ou plutôt si, tout avait changé, simplement pas dans la direction qu’ils auraient tous les deux souhaité. Elle se retrouvait avec Plastic, alors qu’elle n’aurait pas imaginé cela possible à peine quelques semaines plus tôt. Ca avait toujours été William et elle, pas William, elle et quelqu’un d’autre. Elle se figurait qu’il avait du souffrir à peu près autant qu’elle en le voyant avec Florence, c’était un juste retour des choses. Bien sûr, elle n’avait jamais mentionné le fait que malgré deux mois de relation, pas une seule journée ne s’était passée sans qu’elle ait peur. Peur de ne pas réussir à l’oublier, lui, qu’elle avait aimée et qu’elle continuait à aimer d’une telle force qu’elle en était effrayée. Elle s’efforçait de ne pas se laisser envahir par cette inquiétude mais plus les semaines passaient, plus elle savait que tout ça ne servait strictement à rien, il y avait simplement trop de sentiments encore entre eux pour que quelqu’un, même Plastic, puisse changer cela. Ce qu’elle n’avouerait pas, jamais. Parce que ça ne ferait encore que tout compliquer. Evan avait prié aussi fort qu’elle le pouvait pour qu’il ne lui fasse pas une déclaration d’amour. Ce n’était pas tant le fait qu’il lui en fasse une qui la dérangeait, simplement le fait qu’elle savait que ces mots s’insinueraient insidieusement dans son esprit et qu’elle y repenserait bien trop souvent. Elle ne voulait pas être perturbée, surtout pas. Elle avait déjà tant de difficultés à être sereine, si en plus on venait bousculer tout ce qu’elle s’efforçait de construire, elle savait que la bataille serait d’ores et déjà perdue d’avance. Elle avait le sentiment de bâtir un château de cartes, qui s’effondrerait au moindre coup de vent, à la moindre parole de William. Elle ne savait pas réellement de quoi il voulait lui parler. C’aurait pu être tout et n’importe quoi concernant leur couple, leur ancien couple du moins. Quelque chose à propos d’Andrea, ou même des reproches sur sa relation avec Plastic. Elle voulait juste qu’il ne mentionne pas de sentiments, d’amour, ou quoi que ce soit s’en approchant. Evan savait pertinemment qu’elle aurait du mal à rester stoïque face à de tels aveux, comme à chaque fois en fait. Assise sur sa chaise, sirotant un café brûlant, elle observait William, silencieuse. Et le coup de grâce vint. « Au contraire, je trouve qu’il y a beaucoup de choses à dire. Je t’aime Evan. Je t’aime toujours autant et je veux que tu le saches. Je me suis éloigné de toi avec la mort de mon père et surtout à cause de Plastic, mais tu me manques. Tu me manques chaque jour et à chaque minute. Et je voudrais que tu ouvres les yeux. On est fait l’un pour l’autre. Plastic t’apporte la stabilité qui te manquait tant avec moi, mais il ne t’apportera jamais rien d’autres. L’amour et la passion, c’est avec moi que tu les trouveras, nous le savons tous les deux. Et je suis bien placé pour en parler ». Non non non. La jeune femme était tentée d’adopter la politique de l’autruche et de boucher ses oreilles pour ne rien entre. Mais il aurait été impoli de le faire, aussi elle resta à l’écouter, son cœur s’affolant. Il ne pouvait pas s’amuser à lui dire ça comme si de rien n’était alors qu’ils savaient tous les deux que ça ne mènerait nulle part. Elle était avec Plastic. Tout comme lui avait été avec Florence. Lorsqu’il était avec elle, elle n’avait pas joué à ce petit jeu, elle n’avait pas cherché à lui dire qu’elle l’aimait, même s’il savait que c’était le cas, elle s’était contentée de les regarder, de loin, de devoir supporter d’avoir mal chaque jour en le croisant, en la croisant, en les croisant ensemble, si mignons qu’ils en étaient écoeurants ; elle s’était abstenue de le lui faire payer en le faisant sans cesse douter. Ce qu’il faisait là, c’était profondément injuste. Et c’était probablement le but. Il voulait qu’elle se rende compte qu’elle l’aimait encore ? Mission réussie, ce n’était pas comme si elle pouvait oublier ce genre de sentiments. Il voulait qu’elle ouvre les yeux ? Soit, c’était le cas, elle avait les yeux grands ouverts mais ne voulait surtout pas en tenir compte. Elle avait envie de lui crier de se taire, mais elle n’en fit rien, le laissant s’exprimer jusqu’au bout. Evan avait l’estomac complètement noué. Elle gardait le silence, n’osant même pas le regarder dans les yeux. Pourquoi est-ce que ça devait être aussi dur à chaque fois ? Ils n’avaient pas parlé de ça dans le mode d’emploi des relations de couple, hein. C’était le passage capital, pourtant, mais elle n’avait aucune aide, aucune réponse. William poursuivit. « Je suis là maintenant Evan et je ne repartirais plus. Je peux t’offrir la stabilité aussi et l’amour, et la passion. Nous pouvons à nouveau être une famille si tu le souhaites. Et, j’ai quelque chose pour toi ». Oh.Mon.Dieu. Les yeux de la Sigma s’écarquillèrent de stupéfaction. Non, ça ne devait pas se passer comme ça, ça n’était pas le genre de choses qui devaient arriver. Comme dans un film au ralenti, elle le vit se lever et sortir un écrin de sa poche.

    La jeune femme continuait à rester silencieuse. Elle n’avait pas vraiment besoin de plus, elle avait d’emblée comprit la signification de ses paroles lorsqu’il avait sorti la petite boîte en velours, trop petite pour contenir un collier, trop grande pour des boucles d’oreilles. Elle savait où il voulait en venir et c’était d’autant plus effrayant. Evan avait toujours espéré se marier, un jour. C’était un but dans sa vie, un objectif. Tout comme l’était la perspective d’avoir un enfant ; certes, avec William ils ne faisaient jamais rien dans le bon ordre mais là, c’était simplement impensable. Elle s’était toujours imaginé la demande en mariage parfaite, au moment parfait, dans un décor parfait. Et ce qui était en train de se dérouler en était à des kilomètres. Elle tenta de se rassurer comme elle le pouvait. Il devait plaisanter. Oui, voilà, une bonne vieille blague pour se venger de la Saint-Valentin désastreuse. Mais ça ne collait pas. Ca ne lui aurait pas ressemblé et si elle le savait parfois rancunier, il était loin d’être le genre à se venger de manière aussi atroce. Le seul espoir qu’il lui restait, était que ce soit simplement un bijou quelconque, tout sauf une bague. En fait, des boucles d’oreilles, ça pourrait coller. Tout, absolument tout, mais pas ça. « Oh mon dieu. Non, non William s’il te plaît arrête. Ne fais pas ça ». Les paroles étaient sorties sans qu’elle ait pu les retenir. Elle était partagée entre deux sentiments terribles, à l’opposé l’un de l’autre. Elle était incroyablement émue par ce geste, heureuse, aussi, de l’entendre avouer une nouvelle fois ses sentiments. Mais elle savait qu’il ne pouvait pas faire ça. Se contenter de lui dire une telle chose, comme si de rien n’était. Il ne faisait rien dans les règles. Ca ne devait pas se passer comme ça. Et il devait se douter qu’elle ne pourrait jamais répondre favorablement à une telle demande, et surtout pas dans ces conditions ; qu’est-ce qu’il cherchait au juste ? Lui faire prendre conscience qu’elle était toujours désespérément amoureuse de lui ? bingo, il avait obtenu ce qu’il cherchait. Elle le savait, elle le ressentait au plus profond d’elle-même, mais elle ne pouvait simplement pas accepter. Il ne lui avait même pas encore fait la véritable demande, dans les règles de l’art, il n’avait même pas formulé sa demande, mais il n’en avait pas besoin, Evan n’avait aucun doute sur ce que contenait l’écrin, tout comme elle n’avait aucun doute sur ce qu’il s’apprêtait à faire. Elle posa sa tasse de café d’une main tremblante sur la table en bois massif, avant de se lever et d’essayer de le faire taire. « Tu ne peux pas… » Ca ressemblait plus à une supplique qu’autre chose et elle fut incapable de continuer. Elle ne voulait pas qu’il aille jusqu’au bout car alors, refuser en sachant que c’était peut-être leur dernière chance serait encore plus difficile pour elle. Et voilà comment en l’espace de quelques secondes, il venait de souffler sur ce château de cartes, qui s’effondrait petit à petit.
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MessageSujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Just Married, ou presque • WILLEVAN EmptyMar 19 Avr - 14:19

    Just Married, ou presque • WILLEVAN Clemence-poesy-756109



    Le cœur qui tambourinait dans ma poitrine, je ne savais plus si ce que je faisais était la bonne initiative. Quelques instants plus tôt, voir quelques jours plus tôt, cela m’avait semblait être tellement LA solution idéale, ce qu’il fallait absolument que je fasse. Mais maintenant je j’étais devant Evan, je n’étais plus sur de rien. Avais-je seulement le droit de faire cela ? Avais-je le droit de m’immiscer dans la relation qu’elle entretenait avec Plastic et de renverser comme j’allais le faire son cœur et son cerveau. Je me mettais alors à douter. Evan n’avait jamais agi ainsi quand j’avais été en couple avec Florence. Et je pense que je n’aurais pas apprécié qu’elle essaye de me faire douter et regretter mon choix. Et aujourd’hui, c’était exactement ce que j’allais m’apprêter à faire. Je voulais qu’elle doute. Je voulais qu’elle réalise qu’elle n’aimait que moi. Qu’elle ne pourrait jamais aimer autant Plastic qu’elle ne m’a aimé. J’étais surement un égoiste à agir comme cela, mais pour moi, c’était la seule alternative pour retrouver Evan rapidement. Elle me manquait plus que tout. Son absence me pesait chaque jour, un peu plus. Je la voyais à travers Andréa et j’avais mal dans le cœur, l’estomac se broyant rien qu’en pensant à elle. Qu’on m’achève à aimer autant. Je m’apprêtais à faire la demande de toute une vie. La demande en mariage. L’union de deux êtres qui promettaient de s’aimer toute une vie. C’était assez audacieux quand même quand on y pensait. S’aimer toute une vie, était-ce vraiment possible ? Après la passion des premières années, que restait-il à part les sentiments se complaisant dans la routine. Routine qui détruisait un bon nombre de couples. De notre époque, qui pouvait dire que les mariages duraient toute la vie, quand on observait le nombre de divorces. Etre fidèle, aimant à une même personne, mourir à ses côtés, n’était-ce pas une chose merveille en soi ? Chose que beaucoup détruisaient. Le mariage n’était pas un acte anodin. Je ne voulais pas me marier pour divorcer six moi plus tard. Sur ce point là, j’étais très vieux jeu. Je ne souhaitais me marier qu’une seule et unique fois, avec la personne qui ne cesserait jamais de faire battre mon cœur. J’avais déjà songé à me marier, surtout depuis que j’étais amoureux d’Evan. Je m’étais toujours imaginé une grande mise en scène grandiose, sortant le grand jeu à la femme dont j’étais follement amoureux et aujourd’hui, il n’y avait rien de féerique ni de grandiose dans la demande que je m’apprêtais à faire. C’était même tout le contraire. On était chez elle, dans une atmosphère tendue et pesante, elle en couple avec mon ancien ami devenu mon ennemi, moi toujours aussi fou amoureux d’elle, les mains moites et tremblantes. Je devais être très sexy avec ma boite en écrin dans la main, prêt à tomber dans les pommes sentant les palpitations de mon cœur s’accélérer. My god, que m’arrivait-il. J’étais si sur de moi et confiant, voir euphorique en entrant dans la maison tout à l’heure. Mais maintenant, je perdais tous mes moyens, devenant un grand benêt devant Evan. Elle semblait avoir compris où je voulais en venir et en était même effrayé. Mais il était hors de question que je me retracte maintenant. J’allais faire ma demande, j’allais lui demander de devenir ma femme, plus tard. Ceci n’était qu’une question de secondes à présent. Tout mon être et toute mon âme savaient que c’était elle celle avec qui je finirais ma vie. Une âme sœur, nous n’en avions qu’une et la mienne était Evan. Elle avait pris possession de mon cœur il y avait maintenant plus d’un an et elle seule savait le faire battre. Toute mon âme lui appartenait. Quand je l’avais rencontré et que nous nous étions rapproché, je savais à l’époque que j’étais perdu, fini. Je savais qu’elle était une fille spéciale, celle pour qui je n’avais encore jamais ressenti autant de sentiments aussi fort. A peine étais-je tombé amoureux d’elle que j’étais conscient que je le serais probablement à jamais. Jamais personne ne m’avait fait autant d’effets, ne m’avait fait autant palpiter le cœur comme pouvait le faire la jeune femme. Je n’avais jamais été autant amoureux d’une femme. Je n’étais d’ailleurs encore jamais tombé réellement amoureux avant Evan. « Tu ne peux pas… ». Evan semblait me supplier, me regardant désespérément, attendant comme une sentence. Mais merde, je l’aimais, je voulais lui faire part de mes sentiments, je n’allais pas la tuer ou lui planter un couteau dans le cœur ! Andréa s’était arrêté de jouer et nous observait de ses grands yeux bleus, comprenant sans doute que quelque chose d’important était entrain de se produire entre ses parents. Malgré la remarque d’Evan, je ne voulais pas m’arrêter. Il fallait que j’aille jusqu’au bout de mon acte. Désormais, je ne pouvais plus reculer, l’écrin de la bague déjà sortie, devant les yeux de la jeune femme. J’étais conscient que je ne faisais rien dans les règles, mais c’était tout le charme de notre couple. Nous avions eu un enfant avant de nous marier, nous n’étions déjà pas dans les règles alors un peu plus ou un peu moins maintenant, ça ne changeait pas grand-chose. « Evan, écoutes moi. Et ne m’interrompt pas s’il te plait ». Je la regardais alors dans les yeux. « Evan, tu ne peux pas savoir à quel point je t’aime et à quel point tu me manques. Je sais que ce n’est peut-être pas le bon moment choisi pour faire une telle demande mais je ne te demande pas de me répondre maintenant, au contraire, je veux juste que tu y réfléchisses. Mais sache que je voudrais que tu deviennes ma femme. Je voudrais qu’on se marie, qu’on porte tous les trois le même nom, toi, moi et Andréa, qu’on soit une vraie famille enfin. Je t’en supplie écoutes ton cœur et réfléchis-y. Et je suis désolé de débarquer comme sa avec ma bague mais cette demande me tenait à cœur et à vrai dire je n’avais rien prévu du tout jusqu’à il y a quelque jours. La mort de mon père m’a fait prendre conscience de beaucoup de chose, comme par exemple que la vie est courte et qu’il faut en profiter. On ne sait pas quand est-ce qu’elle s’arrêtera. On a perdu trop de temps Evan à se chercher, à s’éloigner, à se louper. C’est en parti ma faute, je le sais très bien. En fait j’ai vraiment tout fait foiré dans notre relation mais j’aimerais me rattraper justement. J’aimerais que tu saches que tu es la seule femme qui compte pour moi et que c’est avec toi que je veux faire le reste de ma vie. Alors acceptes cette bague, s’il te plait. Garde là dans ta chambre, où tu veux mais garde la et le jour où tu auras ma réponse, alors mets la et ce jour-là je saurais que tu m’as dit oui. Il n’y aura même pas besoin de mots, on a pas besoin de mots mon amour. Et si tu ne veux pas te marier avec moi, si les sentiments que tu éprouves pour Plastic on prit plus d’ampleur que je n’aurais pu le soupçonner, alors je me retirerais de la course et je vous laisserais en paix. Parce que Plastic est un chouette type et contrairement à ce que je t’ai dit tout à l’heure, il peut t’apporter le bonheur, à sa façon. Alors réfléchis Evan, penses y et moi j’attendrais. Le temps qu’il faudra. Je ne suis pas pressé tu sais. Tiens, prend la ». Je lui remettais l’écrin avec la bague de fiançailles que j’avais choisi. C’était une bague très simple, au goût d’Evan. Je connaissais la jeune femme par cœur et j’étais certain que cette bague lui plairait. Maintenant, restait à savoir si elle allait la porter un jour. Moi j’espérais que oui.
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MessageSujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Just Married, ou presque • WILLEVAN EmptyMar 19 Avr - 19:01

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FOREVER AND - ALMOST - ALWAYS WILLEVAN And I believe that I could tear you apart but it won't break anything that you are, you are. We won't say our goodbyes you know it's better that way. We won't break, we won't die, it's just a moment of change. All we are, all we are, is everything that's right. All we need, all we need, a lover's alibi. ONE REPUBLIC - ALL WE ARE


    « Evan, écoutes moi. Et ne m’interrompt pas s’il te plait » Elle s’apprêtait à répondre mais n’en fit rien, obtempérant. « Evan, tu ne peux pas savoir à quel point je t’aime et à quel point tu me manques. Je sais que ce n’est peut-être pas le bon moment choisi pour faire une telle demande mais je ne te demande pas de me répondre maintenant, au contraire, je veux juste que tu y réfléchisses. Mais sache que je voudrais que tu deviennes ma femme. Je voudrais qu’on se marie, qu’on porte tous les trois le même nom, toi, moi et Andréa, qu’on soit une vraie famille enfin. Je t’en supplie écoutes ton cœur et réfléchis-y. Et je suis désolé de débarquer comme sa avec ma bague mais cette demande me tenait à cœur et à vrai dire je n’avais rien prévu du tout jusqu’à il y a quelque jours. La mort de mon père m’a fait prendre conscience de beaucoup de chose, comme par exemple que la vie est courte et qu’il faut en profiter. On ne sait pas quand est-ce qu’elle s’arrêtera. On a perdu trop de temps Evan à se chercher, à s’éloigner, à se louper. C’est en parti ma faute, je le sais très bien. En fait j’ai vraiment tout fait foiré dans notre relation mais j’aimerais me rattraper justement. J’aimerais que tu saches que tu es la seule femme qui compte pour moi et que c’est avec toi que je veux faire le reste de ma vie. Alors accepte cette bague, s’il te plait. Garde là dans ta chambre, où tu veux mais garde la et le jour où tu auras ma réponse, alors mets la et ce jour-là je saurais que tu m’as dit oui. Il n’y aura même pas besoin de mots, on a pas besoin de mots mon amour. Et si tu ne veux pas te marier avec moi, si les sentiments que tu éprouves pour Plastic on prit plus d’ampleur que je n’aurais pu le soupçonner, alors je me retirerais de la course et je vous laisserais en paix. Parce que Plastic est un chouette type et contrairement à ce que je t’ai dit tout à l’heure, il peut t’apporter le bonheur, à sa façon. Alors réfléchis Evan, penses y et moi j’attendrais. Le temps qu’il faudra. Je ne suis pas pressé tu sais. Tiens, prend la ». Voilà. Aucune condition propice pour quelque chose d’aussi important qu’une demande en mariage n’était là, mais il venait quand même de le lui proposer. Aux yeux d’Evan, le mariage était une institution sacrée, en laquelle elle avait toujours cru. Oui, elle avait toujours rêvé d’un grand et beau mariage, avec l’homme de sa vie, comme à peu près toutes les filles normalement constituées. Et au final, peu lui importait que le taux de divorce soit élevé, et que les probabilités qu’elle reste avec le même homme toute sa vie soient au contraire basses. Elle s’était toujours figuré que la personne qu’elle épouserait serait la bonne. Elle ne pouvait nier qu’elle avait déjà pensé au mariage, et plus particulièrement au mariage avec William. A l’époque où tout allait encore à peu près bien. Ca l’amusait de s’imaginer qu’elle pourrait un jour avancer dans une église remplie de monde, dans une somptueuse robe blanche et un bouquet d’orchidées, ses fleurs préférées. Mais ça c’était un rêve de gosse en train de tomber amoureuse, qui a tendance à voir la vie un peu trop en rose. Depuis les choses avaient changé et elle n’avait jamais imaginé sérieusement pouvoir épouser William. Et voilà qu’il la mettait au pied du mur, sans qu’elle ne se soit doutée de rien. Si toutes les conditions avaient été réunies pour répondre favorablement à sa demande, elle n’aurait probablement pas hésité une seule seconde. Après tout ce qu’ils avaient vécu, le mariage pouvait ressembler à une suite logique dans un couple qui lui ne l’était pas, logique. Sauf que non, elle ne pouvait pas dire oui. Par respect pour elle, pour Plastic, pour leur couple qui, s’il n’était pas aussi enflammé qu’avec William, était à peu près ce qu’elle recherchait. Elle en voulait à l’Epsilon, de lui faire un coup comme ça. Qu’espérait-il ? Qu’elle lui saute dans les bras en acceptant ? Il la connaissait mieux que ça. Qu’elle se mette à douter et qu’elle réalise que son couple n’était qu’un leurre ? C’était déjà fait, ou presque. Rien que la fin de son discours montrait à quel point il savait que la demander en mariage était ridicule. Sans le préciser explicitement, Evan se doutait qu’il attendait une réponse. Cherchant à mettre ses mots en forme, elle finit par lui répondre. « William… Tu vois c’est exactement ce que je craignais. Pas que tu me demandes en mariage parce que pour le coup, je ne l’avais pas vue venir. Mais pour tout ça. Des déclarations, une bague, des souvenirs. Qu’est-ce que tu cherches à faire au juste ? Tu te rends compte que ce que tu me demandes est simplement injuste ? Est-ce que tu t’es imaginé sérieusement ne serait-ce qu’une seule seconde que je dirais oui ? Tu me connais mieux que ça. Je suis avec Plastic et il va falloir que tu te fasses une raison parce qu’il n’est pas prévu que ça change pour l’instant. Ta demande est touchante et dans d’autres circonstances, peut-être que j’y aurai réfléchi. Mais là je n’ai même pas besoin d’y penser à deux fois, parce que ma réponse est et restera non. Non. Non. Non. Tu t’y prends mal, tu fais tout de travers, et je sais que l’intention était bonne et c’est tout à ton honneur, mais comment veux-tu que j’accepte une telle demande alors qu’on n’est même plus ensemble ? C’est juste impensable. Tu sais que j’aurais toujours des sentiments pour toi, quoiqu’il arrive, mais tu n’as aucun droit de juger de ma vie et de mon couple. Tu ne peux pas dire que tu es mieux que Plastic ou que tu pourrais m’aimer mieux que lui, et surtout tu ne peux pas débarquer chez moi et me demander en mariage comme si de rien n’était. On sait tous les deux à quel point c’est important, le mariage, mais là t’en fais juste une blague ridicule et blessante ». Elle savait qu’elle était dure avec lui, et qu’il aurait probablement un peu de mal à digérer ses paroles, mais c’était le seul moyen pour qu’il comprenne. A quoi ça l’avançait de lui faire un coup pareil ? Evan observa la bague qu’il lui tendait. Une bague magnifique s’il en était, exactement le genre qu’elle aimait, fine, simple, élégante. Elle replia la main de William, de telle sorte qu’il la garde dans sa main. « Je ne peux pas la prendre. Je ne veux pas la prendre. Autrement ça voudrait dire que je compte y réfléchir plus sérieusement et ce n’est pas le cas. Je ne compte pas y réfléchir, à vrai dire je préfère faire comme si tu ne m’avais pas demandé de t’épouser, et tu devrais en faire autant. Il serait bon qu’on tourne la page, toi comme moi. Et ce n’est pas comme ça qu’on risque d’y arriver. » Mensonge éhonté, car aussi agaçant que ça l’était de l’admettre, elle savait pertinemment qu’elle passerait les prochains jours à repenser à cette demande, à retourner cette histoire dans tous les sens, et qu’elle n’était pas franchement capable de passer au-dessus d’un truc pareil. La jeune femme inspira profondément. « Je suis désolée. Après tout, peut-être qu’un jour tu pourras offrir cette bague à quelqu’un d’autre que moi, quelqu’un que tu aimeras profondément et tu rigoleras en repensant au jour où tu m’as demandée en mariage ». Elle lui adressa un sourire triste. Elle se sentait émue, coupable, agacée, aussi. Emue par la demande, qui devait demander un sacré courage, quoiqu’on en dise. Coupable, car ses paroles étaient dures, un peu trop, et qu’elle savait que William serait blessé, même s’il n’en montrait rien. Agacée, parce qu’il était injuste que malgré tous les efforts qu’elle faisait, la même vision d’elle en robe blanche s’imposait très nettement dans son esprit. Oui, malgré tous ses efforts, rien ne semblait marcher, rien ne semblait lui permettre d’oublier le père de son fils, et surtout parce qu’au fond d’elle, elle était terriblement tentée de dire oui, même si l’admettre lui en coûtait. Elle baissa les yeux, avant de les relever pour les poser sur Andréa qui avait observé toute la scène, silencieux. Il aurait suffi d’un mot pour qu’ils forment de nouveau, ou peut-être pour la première fois, une véritable famille, et elle se sentit une nouvelle fois coupable. Il y avait peu de chances pour que son fils voit ses parents réunis un jour. Mais elle ne pouvait tout simplement pas accepter. Elle sortait avec Plastic et il aurait été bon qu’elle n’oublie pas ce détail plutôt important.
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MessageSujet: Re: Just Married, ou presque • WILLEVAN Just Married, ou presque • WILLEVAN EmptyMer 20 Avr - 20:32

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    « Non. Non. Non. Tu t’y prends mal, tu fais tout de travers, et je sais que l’intention était bonne et c’est tout à ton honneur, mais comment veux-tu que j’accepte une telle demande alors qu’on n’est même plus ensemble ? ». Dans tout le monologue d’Evan, les seuls mots qui avaient retenu mon attention étaient ceux-ci. Son « non » résonnait dans ma tête. Je détestais toutes les paroles qu’elle venait de me balancer à la figure. Bien évidemment que j’étais conscient qu’elle ne pourrait me dire oui, mais était-ce vraiment ce que je lui avais demandé ? Non. Je lui avais seulement demandé de réfléchir. Réfléchir merde, ça n’engageait à rien. Evan venait encore une fois de me mettre le coup de grâce. Elle m’avait achevé, encore une fois. La jeune femme était très forte à ce petit jeu. Elle était la seule à pouvoir me mettre plus bas que terre. Et encore une fois elle avait réussi. Je me contentais de la regarder, tentant de rester attentif à tous ses mots mais cela devenait difficile pour moi. Plus elle parlait et plus j’avais l’envie de dégager. « Une blague ridicule et blessante ». Ces mots là aussi retenaient mon attention. Alors pour elle, tout ça n’était que plaisanterie. Elle ne croyait pas à ma demande. Pire, elle me reprochait de lui avouer mes sentiments. Mais merde, j’essayais de toute faire pour qu’elle sache que je l’aimais toujours, qu’elle était la seule dans ma vie et comme d’habitude je faisais tout mal et tout de travers. La prochaine fois, tu fermeras ta gueule William. La prochaine fois ? Ouais, non, vu ce qu’il venait de se passer, la prochaine risquait de ne pas arriver. Moi je lui avais tout avouer, je venais de mettre mon cœur à nu devant elle avant qu’elle ne l’écrase gentiment sous mes yeux alors maintenant, les cartes étaient entre ses mains. Moi, je ne pouvais plus rien faire. J’avais tout donné. Le meilleur comme le pire de moi. J’étais allé jusqu’à la déclaration en mariage, je ne savais pas ce que je pouvais faire de plus. Probablement rien. Que faire de plus de toute manière ? Evan venait très bien de me faire comprendre que plus rien ne serait possible entre nous. Tourner définitivement la page, trouver quelqu’un qui me correspond, mais merde elle ne comprenait donc pas ou elle le faisait exprès ? Il me serait impossible de tourner la page sur notre couple, impossible de l’oublier, impossible de faire taire ses sentiments qui m’opprimaient depuis des mois et des mois. Ne se souvenait-elle pas que j’avais essayé de tourner la page ? J’avais tenté quelque chose de nouveau avec une nouvelle femme et où tout cela m’avait-il mener ? A me rendre compte que personne ne compterait jamais autant qu’Evan. La jeune femme était tellement tout pour moi, elle me correspondait tellement malgré tout ceux qui tentaient de me dissuader du contraire. Evan était ancrée en moi, je l’avais dans la peau, et ce, à jamais. Alors non, je ne pourrais pas me trouver quelqu’un d’autre et encore moins me marier avec quelqu’un d’autres. « Je ne crois pas que je rigolerais. Tu ne comprends pas Evan. Tu peux peut-être en aimer un autre que moi, mais pas moi. Je t’aimerai à jamais et si je ne me marie pas avec toi, alors je ne me marierai avec personne. Et tu ne m’as pas écouté. Je ne t’ai jamais de me donner une réponse maintenant. Bien sur que tu ne peux pas me dire oui aujourd’hui. Mais j’espère qu’un jour tu le pourras. En attendant, je te souhaite vraiment d’être heureuse avec Plastic tu sais. Tu le mérites Evan ». Je ponctuais ma phrase d’un petit sourire, mes doigts alors refermés sur la bague de fiançailles que la jeune femme venait de me rendre. Je tentais de dissimuler toute la peine que venais de me causer la jeune femme. Je m’étais préparé à une réponse négative, mais je ne m’étais pas préparé à ce que la jeune femme soit aussi dure et froide envers moi. Une nouvelle déception, un nouveau départ. J’allais les laisser tranquille, elle et Plastic. Maintenant, la jeune femme était au courant de mes sentiments, de ce que j’attendais d’elle, c’était à elle de prendre une décision maintenant. A elle de revenir vers moi ou de choisir un autre chemin, éloigné du mien. A elle de mettre un terme à sa relation avec Plastic pour que nous puissions nous retrouver et former une famille avec Andréa si elle le souhaitait. C’était elle qui avait toutes les cartes en main, à elle de les jouer intelligemment et convenablement. Si elle souhaitait qu’on soit à nouveau ensemble, il n’y avait qu’elle pour faire bouger les choses. Moi j’avais déjà fait tout ce que je pouvais. J’y avais mis toute mon âme et mon cœur, je ne pouvais pas en faire plus. Je laissais mon regard vagabonder et errer dans celui d’Evan avant de lui faire un petit sourire en remettant la bague dans ma poche. Cependant, je ne comptais pas la garder pour autant. Il était hors de question que je la ramène avec moi. C’était comme avouer une défaite, comme avouer avoir perdu la guerre, sauf que je n’avais pas perdu la guerre, mais juste une bataille. Et cette bague permettrait à Evan de se rappeler ma demande, de se rappeler que je l’attendais, de se rappeler de moi tout simplement. Je ne voulais pas qu’elle oublie notre couple, ce que nous avions vécu ensemble. Je gardais l’intime conviction qu’un jour nous serions à nouveau réuni. Parce que nous étions le couple mythique, les deux âmes sœur, les meant to be. Tout le monde à Berkeley connaissait le couple Willevan. Qui n’avait pas entendu parler de la star du cinéma sortant avec une étudiante. Qui n’avait pas entendu parler de leurs multiples ruptures, de la grossesse d’Evan et du retour du grand William. Nous étions aussi connu qu’Angelina Jolie et Brad Pitt, plus connu que Dereck et Meredith Grey dans Grey’s Anatomy. Je me retournais vers Evan, puis me dirigeais vers Andréa qui attend toujours sagement par terre, nous regardant et me tendant les bras quand j’arrivais à sa hauteur. J’attrapais sa veste qui était posé sur son sac de voyage où contenait toutes ses affaires du week end et sans un mot et dans une atmosphère tendue et pesante, j’habillais mon fils puis le prenais dans mes bras, attrapant son sac dont je posais la lanière sur mon épaule. Je regardais ensuite Evan, prêt à quitter les lieux. « Dis au revoir à maman mon cœur ». Je laissais Evan embrasser notre fils avant de me diriger vers sa porte d’entrée. Une fois à ma voiture, j’installais Andréa dans son siège auto, l’installais et claquais la porte. J’attrapais la bague de fiançailles destinée à Evan qui était enfouie au fond de ma poche de jean et j’allais à sa boite aux lettres dans laquelle je laissais choir la bague. Non je ne voulais pas la ramener. Elle resterait chez Evan, coute que coute et serait sa petite piqure de rappel de notre couple et de ma déclaration. Une fois ceci fait, je retournais à ma voiture, m’installais au volant et après avoir vérifié qu’Andréa était confortablement installé et attaché, je démarrais, prêt à mettre le cap sur le chemin de ma maison pour tout un week end avec mon ange.
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