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When you will take my hand, I will understand • E&B - flash back

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MessageSujet: Re: When you will take my hand, I will understand • E&B - flash back When you will take my hand, I will understand •  E&B - flash back - Page 2 EmptyJeu 25 Aoû - 22:04

La vie est faite de rencontres. Certaines d’entres-elles ne sont là que pour attrayez nos journées, les rendre un peu plus uniques, un peu moins vides. D’autres marquent à jamais nos existences. Il suffit parfois d’une parole, d’un geste ou encore d’un simple regard. Le hasard fait de nous ses pions, et inconsciemment nous mène parfois à notre propre perte. Ce sont parfois les détails les plus insignifiants qui ont les plus gros impacts sur nos existences. Une bousculade peut amener à l’échange d’une phrase. Une phrase peut bouleverser une relation. Une relation peut changer une vie. Au milieu de tout ça, nous ne valons pas grand-chose.

Une flamme jaillit. D’un geste las, j’allumais la cigarette que je tenais du bout des lèvres. La pluie n’avait cessé de tomber depuis la veille. L’orage grondait timidement ce matin, et une poignée d’éclairs éclataient de temps à autre, déchirant mon visage d’une vive lumière blanche. L’obscurité écrasant de la matinée apaisait mes yeux. Les prunelles égarées sur le paysage, je tirais une bouffée de ma drogue. Je me tenais là, perché sur un muret à l’entrée de l’université et guettant d’un œil distrait le paysage pluvieux qui se dessinait devant moi. Les étudiants se ruaient en cours, des couples s’enlaçaient paisiblement. Parmi ces paires de têtes, j’en reconnaissais certaines. Ils semblaient tous si heureux. J’enviais secrètement les sourires qui se dessinaient sur leurs visages. Les étoiles qui scintillaient dans leurs regards. Les fossettes qui se reflétaient sur leurs joues. Leurs rires qui s’évadaient dans l’air. J’aurais vendu chair et âme pour n’éprouver qu’un dixième de leur bonheur. A la place de quoi, j’avais le cœur lourd. Je n’étais pas un martyr, mais j’étais devenu le propre esclave de ma condition. Mes principes émiettés en une seule soirée. Mes amertumes étaient pesantes. J’avais eu ce que je voulais, désormais j’étais le seul maître de mon monde. Ma priorité ? Ne pas oublier de gonfler mes poumons, afin de respirer. La honte m’écrasait littéralement la poitrine. Je suffoquais en silence sous le poids de mes regrets. J’avais toujours fais fuir les personnes auxquelles je tenais. Une par une, je les avais expropriées, les chassant de la place qu’elles occupaient dans mon cœur. A croire que je n’étais pas conçu pour aimer. C’était à peine si j’étais apte à conjuguer le mot, alors cerner sa définition, encore moins. Famille, amis, tous y étaient passé. Et il avait fallu que ma route croise la sienne. Cette femme. La seule qui soit parvenue à retenir mon attention ces quatre derniers mois. Nous aurions pu échanger nos peines, nous soutenir et nous guider vers un espoir nouveau. Mais il avait fallu qu’un épais brouillard vienne se déposer sur ma conscience pour m’aveugler. Je fermais doucement les yeux. Son visage se dessinait à nouveau face à moi. Son regard azure me contemplait, et je parvenais encore à me souvenir du goût de son parfum, de sa peau. L’ironie du sort ? J’ignorais tout d’elle. Son prénom, son âge, sa confrérie. Etions-nous amenés à nous rencontrer un de ces jours ? Mes songes stoppèrent ici leur route, la sonnerie de l’université attira mon attention. Les cours allaient reprendre ; direction l’histoire de l’art. J’écrasais mon mégot contre le muret. Quelques cendres s’écrasèrent au sol alors que je pénétrais dans l’enceinte de l’établissement.

La foule d’étudiants se ruait dans les couloirs. Heure de pointe. Muet comme une tombe, j’observais d’un œil distrait les quelques dizaines d’élèves entrer dans leurs salles. Quant à moi… je faisais mine de rechercher quelque chose dans mon casier. Parmi les bousculades et les ‘’putain j’ai pas fait mes devoirs’’, j’étais finalement parvenu à me tisser un chemin jusqu’à un coin plus tranquille. Couloir désengorgé… Direction la machine à café où je tirais un thé. Menthe citron. Gobelet en main, je balayais le couloir du regard… Une petite masse d’étudiants s’était assemblée en cercle au bout du corridor. Réunion des alcooliques anonymes ? Je soupirais sans un mot. Rasant les vitres à pas feutrés. Peu à peu je me rapprochais, et j’attrapais quelques mots au vol. « Malaise », « jeune fille », « tombée ». Encore une qui avait passé sa soirée en boîte de nuit. Le regard rivé vers la foule, j’inspectais d’un œil curieux la scène. Et au beau milieu de tout ça, mon visage pâli en l’espace de quelques secondes. Blême, je me suis arrêté sur place le cœur frappant contre ma cage thoracique. Parmi les silhouettes, je l’ai reconnu, allongée au sol contre les casiers. Mon sac s’est alors écrasé au sol, et sans le moindre mot je me suis avancé vers elle. Les quelques spectateurs ne tardèrent pas à déserter les lieux, nous laissant seuls tout les deux. Déstabilisé, je l’ai regardé. Vraisemblablement, elle n’avait pas prit la peine de rentrer chez elle avant de regagner l’université. Une main posée contre son front, j’ai lâché un léger soupire. Inutile de faire trois ans de médecine pour savoir que ne rien avaler entre la veille et le petit matin, c’était le remède miracle pour s’évanouir au beau milieu d’un couloir. A la manière d’hier soir, je me suis glissé juste derrière elle. La soulevant doucement, son dos reposait désormais contre mon buste. Dans une curieuse étreinte, je l’ai laissé poser son visage contre mon épaule, son corps fragile reposant désormais contre moi. Endormie, elle ne bougeait plus. Son souffle s’écrasait contre mon cou, je souriais paisiblement en silence avant de resserrer mon étreinte. Etrangement, j’avais beau avoir le cœur serré, j’étais soulagé de sa présence. Comme si le simple fait d’avoir les yeux rivés sur elle m’apportait une éternité de bienfaits. D’une main j’approchais le gobelet de son visage et le déposais contre ses lèvres. Une gorgée, deux gorgées, et une troisième. Une main posée sous son menton, je fixais ses yeux clos. Un sourire triste ravagea mon visage. Allait-elle seulement se souvenir de moi comme le pitoyable profiteur que j’avais été ? Ou allait-elle oublié qui j’étais ? Secrètement, j’espérais que la seconde hypothèse soit la bonne. Recommencer tout à zéros. Veiller sur un ange aux ailes coupées. Dans ce silence apaisant, je baissais les yeux vers l’Ipod qu’elle tenait au creux de la main. En apercevant le titre, mon cœur loupa un bond, mais malgré tout j’ai souri. Au souvenir d’une rencontre unique. Les mots étaient silencieux, tout comme les peines. Je me tapissais dans un silence sentimentale, et je me contentais de croire qu’un beau jour, moi aussi je pourrais rêver, apaisé. Cette nuit, ma solitude s’était véritablement noyée sans ses yeux, laissant émerger un courage que je croyais éteint depuis toujours. En une soirée, j’avais l’impression d’avoir appris tout d’elle, sans pour autant connaître les détails les plus insignifiants. « And I will try to fix you. »

J’étais parti ailleurs moi aussi. Les yeux clos, la tête appuyée contre les casiers et mes bras entourant sa frêle silhouette. J’ignorais ce qu’il était entrain de m’arriver. M’attacher à une étrangère… Je fuyais les relations, et pourtant en cet instant, je ne réclamais qu’une compagnie : la sienne. J’ignorais ce qu’elle pouvait représenter à mes yeux. Coup d’un soir ? Amie ? Simple connaissance ? Tout ce dont j’étais certains, c’est que pour l’heure, nous ne nous accordions certainement pas de barrières. J’humais son parfum, et sa respiration constante me berçait. J’aurais été un enfant que je me serais endormi. A la place de quoi, je lui murmurais les paroles de cette chanson qu’elle écoutait. A mi-voix, presque silencieusement, je chantais. Elle était le petit ange sur lequel j’avais décidé de veiller. Au beau milieu de ce couloir, et par un nuageux matin, je l’ai prise dans mes bras comme un enfant innocent. Et puis, je l’ai sentie remuée doucement. « Comment tu vas ? Tu te sens mieux ? »
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