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just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca

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MessageSujet: just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca EmptyJeu 12 Avr - 16:16

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FLASH-BACK Ϟ Let's not forget that the little emotions are the great captains of our lives and we obey them without realizing it. If you don't manage your emotions, then your emotions will manage you. because sometimes, you just don't have the choice. summer and francesca


Décidément, rien n'était facile. Ce n'était pas comme si je n'essayais pas pourtant : je me donnais les moyens de m'en remettre, mais rien n'y faisait. J'avais beau aller à la piscine tous les jours, installer ma serviette sur le transat, m'approcher du bassin et tremper mes pieds dans l'eau pendant des heures, je n'arrivais toujours pas à plonger. Je n'arrivais même pas à supporter l'eau au-dessus de mon bassin. J'avais du mal à croire que ça puisse arriver, et c'était totalement illogique, étant donné que je faisais du surf sans problème, que je m'amusais comme une folle quand je faisais de la voile ou de l'aviron. Quand je regardais ces gens dans la piscine, alors qu'ils n'avaient même pas atteint mon niveau dans le passé... Je me sentais particulièrement idiote. Même des petits mômes d'une demi-douzaine d'années étaient capables de faire des longueurs. Moi, j'avais battu des records, j'avais représenté mon pays dans la discipline à tous les championnats possibles, et je n'étais plus capable de faire un geste dans l'eau. J'y pensais souvent, le soir, dans mon lit, et me disais qu'il était temps que j'arrête mes bêtises et que le lendemain, j'irai à la piscine et retrouverait le bonheur que je ressentais autrefois. Mais voilà, je préparais tout, n'oubliais rien, mais me défilait finalement en arrivant devant le grand bassin. Je faisais de mon mieux pour masquer mon mal-être face au challenge quand d'autres élèves que je connaissais étaient là. La plupart savaient qui j'étais, savaient que j'étais l'une des meilleures nageuses du pays. Mais il savaient aussi que j'avais pris une putain de balle dans l'épaule et que j'avais du renoncer à ma carrière. J'évitais de les croiser pour la simple et bonne raison que je savais très bien ce qu'ils pensaient : que j'étais un vrai cliché. La fille dont la carrière s'est arrêtée et qui n'arrive plus à remettre le petit orteil dans la piscine : tellement prévisible. Je m'étais promis, à la sortie de l'hôpital, de ne pas être cette fille-là, de ne pas être un vrai stéréotype, de ne pas entraîner les regards et moqueries. Je m'étais également promis de ne pas être le genre de fille que les gens vont voir avec leur voix de psychologues, sûrs d'être les seuls à comprendre pourquoi elle ne veut plus y retourner. Et pourtant, c'est tout ce que j'avais réussi à être, jusqu'à aujourd'hui. Et encore, je m'estimais chanceuse : j'avais échappé à un bon nombre de grands acteurs de compassion et de compréhension.

Hésitante, je jetai un coup d'œil au sac préparé depuis des semaines, que je n'avais pas eu le courage de sortir ou même de ranger. Tout y était : la serviette, le maillot de compétition, les lunettes, et même le bonnet au cas où il serait demandé. Les mains sur les hanches, je le toisai d'un air affectueux avant de baisser le regard vers la cicatrice qu'on pouvait apercevoir juste là, dépassant de la bretelle de ma robe, à demi-couverte par mon gilet beige. Il faisait un temps magnifique, mais encore une fois, je me dérobai et attrapai mon sac de cours. J'avais des devoirs à rendre dans quelques semaines, autant que je les avance. Je connaissais mes propres excuses par cœur, et d'ailleurs, j'étais très en avance dans mon travail, depuis quelques mois. Je sortis de ma chambre, fermai à clé derrière moi, et fonçai d'un pas décidé jusqu'à la bibliothèque. J'aurais de quoi m'occuper pendant quelques heures, au moins. J'y arrivai en moins de temps qu'il faut pour le dire, et me trouvai une table libre, étalant mes livres pour mieux me donner l'impression que j'étais prête à travailler. Il fallait que je me motive, car le soleil dehors m'appelait avec vigueur. Un rayon de soleil s'arrêtait d'ailleurs juste sur ma table et me chauffait les avant-bras. Une chance que je dois aller chercher des livres dans les rayons. C'est alors que je marchais vers le rayon réservé à la politique d'un gros titre attira mon regard. Le journal, posé au milieu des autres dans la section périodiques, titrait : « Londres en plein travaux : dans moins de quatre mois, les J.O. » Je ne pus m'empêcher d'avancer, mes pieds me portèrent presque tous seuls. Je passai de longues minutes à observer les bâtiments construits pour l'occasion, et m'arrêtai sur les grands bassins, encore gris et à demi-couverts. Et dire qu'il y a quelques mois encore, il était prévu que j'y sois. Quel destin merdique. Je tournai les pages avec agacement, avant de tomber sur celle présentant l'équipe américaine de natation, ajoutant quelques détails du profil de chacun, les prix déjà remportés. Je vis les visages familiers de mes ex-camarades et fus particulièrement touchée en observant les photos des trois amies avec lesquelles j'étais censée concourir. Un petit encart tout en bas à gauche rappelait mon histoire, et je vis mon visage, empli de joie, brandissant avec triomphe le trophée obtenu à Belfast, sur la photo qui illustrait l'article. J'enviais cette fille, sur la photo. Je l'enviais tellement. Je refermai le journal d'un coup sec en fermant les yeux, et décidai de revenir à mes moutons : la politique. Mais visiblement, quelqu'un avait surpris mon petit moment de nostalgie, puisqu'en me retournant, je heurtai une épaule avec violence.
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MessageSujet: Re: just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca EmptySam 14 Avr - 21:13

just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca Tumblr_m26yn0ygpB1rnsg29
« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l'avenir. »

    Allongée dans mon lit jusqu'au lendemain, je ferme les yeux et plonge dans le sommeil. Cet océan de douceur avec moi ne fait qu'un, c'est chaque nuit que mon rêve m'émerveille. Le temps de celle-ci, je m'échappe de mon corps, m'envole dans les airs encore et encore. Ce même voyage, toutes les nuits, recommence. Je me retrouve libre dans cet espace immense. Oui, bien sûr, c'est un rêve de gamin, caresser les nuages de ma tendre main, de sentir la chaleur du soleil, de compter les couleurs de l'arc-en-ciel. Tout ce que je veux, c'est découvrir le monde. Rêve utopique, rêve illusoire? Je suis enfermée dans une bulle que je ne parvins pas à éclater depuis des années. Le son de mon réveil m'extirpa des bras de Morphée. Tout en l'éteignant, mon coude fit tomber le cadre-photo posé sur ma table de chevet. Ramassant les morceaux de verre éparpillés sur le sol, je me coupais avec l'un des bouts. La matinée commençait bien ! Je déteste la vue du sang alors je me précipitai dans la salle de bain pour me mettre un pansement avant de tourner de l'œil. Quelle chochotte, je faisais! Retournant dans ma chambre, je pris la photo qui était tombée à terre, c'était un portrait de ma fille. Je m'assis sur mon lit et me retrouvai face à un miroir. Scrutant mon visage dans le moindre détail, je jetai un regard furtif à la photo de Louise. Elle était celle qui m'empêchait de sortir de ma bulle. Bien que je ne regrette en rien d'être mère, il m'arrivait souvent de penser ce que je serai devenue si je n'étais pas tombée enceinte à dix-huit ans. Serais-je restée la jeune fille complètement insouciante qui aimait se rendre à toutes les soirées « jet-set »? Serais-je venue étudier ici ? Aurais-je eu l'ambition de devenir conservatrice au musée où travaille mon père? Un tas de questions qui me ramenait toujours à ma vie en Italie. Là-bas, tout était différent, je ne me prenais pas la tête, je vivais au jour le jour sans penser au lendemain, et c'est bien à cause de cette philosophie de vie que je me suis retrouvée enceinte. Avant que je devienne mère, j'étais l'éternelle rêveuse qui se voyait déjà parcourir le monde entier sans se soucier de rien. Telle une participante de Pékin Express, je serai partie avec un simple sac à dos pour arpenter les quatre coins du monde. Seule différence ? Je n'aurais pas eu qu'une euro par jour pour vivre! Non mais quelle drôle d'idée ! Le téléphone me sortit de mes pensées, c était mon frère, Sandro, qui avait décidé de garder Louise toute la semaine afin que je puisse avancer dans mes cours, j'avais pris un retard fou, gérer ma vie d'étudiante et ma vie de mère célibataire était une tâche ardue Il m'appela parce que ma fille avait à me parler. Un simple je t'aime de la part de Louise et mes rêves de partir faire le tour du monde s'estompaient. Laissant mes envies de jeune adolescente de côté, je me décidai à me préparer pour me rendre à la bibliothèque universitaire afin de passer une bonne partie de ma journée à travailler... En ouvrant la fenêtre de ma chambre, mon emploi du temps me déprimait, avec un tel soleil, il allait être difficile de bosser. Si Louise avait été avec moi, je l'aurai sans doute amené au parc. Sans grande motivation je me préparais et une fois prête, je m'en allais pour rejoindre la bibliothèque. Je n'habitais en résidence universitaire, il me fallait dix minutes pour rejoindre la fac, je profitais de court temps pour profiter du soleil. Arrivée à la bibliothèque, je fermai la porte avec regret, et sans grande surprise, la bibliothèque était presque vite. Je m'installai à une table et me mis à travailler, au bout d'une heure, la salle était baignée par le soleil, je levais les yeux au ciel, j'en avais déjà marre d'être ici, trouvant un prétexte pour ne pas replonger mon nez dans mes cours, j'allais me promener dans les rayons, je n'avais pas besoin d'un livre, alors je me laissais errer entre les ouvrages, jusqu'à ce que je tombe sur une jeune fille. Son visage me disait quelque chose, et en quelques secondes, j'arrivais à savoir pourquoi je la connais, c'était une sportive, une nageuse, je crois... Je ne suis pas une adepte du sport, je ne connais que quelques sportifs italiens, en dehors des frontières, ma culture sportive est nulle ! Si je connaissais cette fille, ce n'était pas parce que je l'avais vu nager durant une compétition, c'était parce que j'avais entendu parlé de cette étudiante dans les couloirs de l'université. J'avais cru comprendre qu'elle était promise à un bel avenir mais elle a été blessé, une balle je ne sais plus où. Certains étudiants la critiquaient, d'autres la prenaient en pitié, moi, je n'avais pas forcément d'opinion, je ne la connaissais pas, et bien que ce soit malheureux ce qui lui est arrivé, elle est toujours en vie, je dois être une éternelle optimiste. Ma curieuse prit le dessus et je m'approchais doucement de Summer, oui, je crois que c'est ainsi qu'elle s'appelle. Arrivée à hauteur de son épaule, je pus apercevoir qu'elle regardait le journal, un article des JO de Londres. Je ne savais même pas que c'était cette année, les JO, il faut vraiment que je travaille ma culture sportive! Elle fermait le journal d'un coup sec, tellement sec que je n'ai pas eu le temps de retourner errer dans les rayons, elle me heurta avec violence. Je me sentis gênée, j'espérais qu'elle n'avait pas compris que j'étais entrain de l'observer, je jetai mon regard dans vers les livres puis de nouveau vers elle. Regardant son épaule, je me pris peur, peut-être lui avais-je fait mal. Désolée, j'espère que je ne t'ai pas fait mal à ton épaule! Je devins toute rouge, je suppose qu'elle devait en avoir marre qu'on lui parle toujours de sa blessure et là je plongeais la tête la première dedans. Avec un sourire gêné, je restai immobile et me remis à faire mine à chercher des livres. Si elle savait que je n'étais pas du tout étudiante en politique, elle allait certainement trouver ça louche que je me passionne pour la politique. La maman célibataire de BCU n'est pas si connue que ça, non?
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MessageSujet: Re: just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca EmptyJeu 17 Mai - 10:47

corbeille.
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MessageSujet: Re: just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca just a little flash-back, help me ? ✖ summer and francesca Empty

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