the great escape
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[FLASH BACK] •• Our sweet seventeen

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MessageSujet: [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen  EmptyJeu 2 Juin - 17:43


[FLASH BACK] •• Our sweet seventeen  11060212402483387



.Flash 1 •• Première rencontre.


« Quoi ? » Je me redresse un peu de mon banc, tournant les yeux vers Taylor assise en tailleur à mes côtés, un grand sourire sur les lèvres. La brunette me donne un coup de poing sur l'épaule en rigolant. « Allez, ça va être marrant. » Je hausse les épaules en soupirant, attrapant la clope qui suivait le mouvement des lèvres de ma petite amie du moment pour tirer une latte dessus. Je ne sais pas pourquoi mais le plan de rencontrer ses parents ne me paraissait pas lumineux. En général, je n'aimais pas rencontrer les vieux de mes copines. Comme mes relations ne duraient jamais des siècles, je n'en avais d'ailleurs jamais vu l'utilité. Remarque, Taylor avait bien vu ma mère la semaine dernière, mais dans des conditions totalement différentes. J'pensais qu'on serait tous les deux tranquilles à l'appartement, histoire de tester la solidité de mon nouveau pieu, et elle était rentrée plus tôt de son boulot, nous surprenant sur le canapé, Taylor les cuisses posées de part et d'autre de moi, le tee shirt déjà balancé plus loin. Elle n'avait pas dit grand chose, elle commençait sûrement à avoir l'habitude. Taylor non plus n'avait pas été gêné par ce petit incident, ça l'avait fait marré. Elle a un côté assez dingue cette nana, c'est sûrement ça qui m'avait fait craquer chez elle. Ça et son corps aussi même si elle tenait plus de l'anorexique que de la bimbo. Je l'avais rencontré le mois dernier à une fête chez un pote. Je sais pas vraiment qui l'avait ramené ici mais malgré son look plutôt … décalé, elle s'était tout de suite bien intégré malgré sa différence d'âge. Déjà que je paraissais parfois jeune dans ce genre de soirées, elle aurait fait gamine si elle n'avait pas sortit ses escarpins aux talons gigantesques, la mini jupe, son tee shirt Metallica déchiré de partout et son maquillage. Elle était maquillée comme un camion volé Taylor mais putain ce qu'elle était bonne comme ça. On avait finit la soirée tous les deux et elle s'était volatilisée au réveil, me laissant son numéro. « T'as peur mec. T'as peur de rencontrer mon père hein ? » Elle se marre, j'en fais de même en lui rendant sa clope. Peur de son père … j'sais pas, elle devait vivre avec un couple de punk, ou peut être deux vieux types qui n'arrivaient pas à joindre les deux bouts et qui laissaient leur fille faire n'importe quoi. J'suis sûr qu'elle les piquait ses fringues. Enfin bon, vu l'endroit d'où je venais, ça aurait été surprenant que je tombe sur une nana de bonne famille et pleine aux as. Je me lève, passe ma main autours de sa taille. « Vas y ma belle, montre moi le chemin. »

[…] Le chemin est un peu plus long que prévu. Je m'attendais à ce qu'elle m'emmène dans la cité voisine à la mienne, celle où je ne mettais jamais vraiment les pieds. Non, au lieu de ça elle me ramène en plein cœur de San Francisco, la Marina et finit par s'arrêter devant une grande baraque, qui tenait plus de la villa qu'autre chose. Je dois bugger quelques secondes à détailler la maison. « Tada ! » Taylor se retourne vers la maison en la pointant des mains, un grand sourire sur le visage. Je fais quelques pas en arrière, regardant autours de moi, sourire aux lèvres. « Tu te fous de ma gueule là ? » Elle m'avait fait marcher plus d'une heure pour ce genre de blague ? Cette nana est complétement conne et m'avait fait perdre mon après midi. Au moins, je n'allais pas rencontrer ses vieux. Taylor s'avance un peu plus vers moi, attrape ma main et va pour me tirer vers l'intérieur. « C'est vraiment là que j'habite Soan. » C'était peut être la fille de la femme de ménage. Vu la gueule de la baraque, il devait bien avoir une troupe d'esclaves à leurs petits soins. C'était peut être pas super poli de faire débarquer le petit ami de la fille de la femme de ménage comme ça. Enfin bon, après tout, je m'en foutais pas mal, tout ce que je risquais, c'était de me faire foutre dehors. Je laisse donc Taylor me traîner vers l'intérieur de la baraque. Elle fait une pause devant la porte d'entrée, sort une clope de son paquet et m'en tend une. Seize ans et elle a le droit d'enfumer la piaule de ses patrons ? Elle allume ma clope puis la sienne et se décide enfin à pousser la grosse porte d'entrée, attrapant une nouvelle fois ma main pour me tirer à l'intérieur. J'ai presque une crise d'angoisse en entrant dans leur hall. C'est plus grand que ma chambre sur le coup, et vu tout le nombre de bibelot, la pièce valait presque le loyer de l'appart de ma famille. Je lève les yeux un peu partout, soudain mal à l'aise de m'être fait embarquer ici. « MAMAN ! PAPA ! ON EST LA !» Ils étaient donc au courant … Et après mûres réflexions, et inspection des photos de famille accrochées au mur, Taylor était bel et bien la fille des proprio. Ça y est, je sors avec une bourge. On m'a trompé sur la marchandise, et j'suis habillé comme un type sortit de son ghetto – Taylor aussi remarque -. Puis il y a cette musique qui tourne à fond, et Taylor qui continue de hurler après son père et sa mère, balançant quelques putains et bougez votre cul de circonstance. J'suis arrivé chez les dingues.
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MessageSujet: Re: [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen  EmptyJeu 2 Juin - 18:53

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(c) adastra

.SOAN & ANDREAS.


« ANDREAAAAAAAAAAAAAS !!!!! » Le hurlement de ma mère me réveil en sursaut et j'ouvre un oeil avant d'aussitôt le refermer. Je laisse échapper un grognement d'entre mes lèvres et fronce les sourcils avant de m'allonger sur le ventre et de passer mon oreiller au dessus de ma tête. « DEBOUT !!! ALLEZ !! » Ma mère complète ses hurlement en frappant dans la porte de ma chambre, ce qui a par la même occasion le dont de m'énerver. « MAIS DEGAGE PUTAIN !!! JE DOOORS !!! » Je gueule à mon tour en me roulant dans mes couvertures. Ma mère avait décidé de nous foutre la pression à toute la famille tout ca parce que ma frangine avait eu la merveilleuse idée de ramener son mec du moment. Tu parles, d'ici trois semaines elle sautera déjà sur un autre. Ca me faisait trop marrer de voir ma mère en pleine crise d'angoisse juste pour une énième conquête de ma soeur. Ma mère est complètement dingue. La veille, elle nous avait fait tout un discours – pour ne pas dire un remix des Dix Commandements – afin que l'on se tienne à carreaux. Ma mère avait très certainement pour objectif de nous faire passer pour la famille parfaite du genre « madame est servie » alors qu'en fait : pas du tout. Qu'est-ce que j'en avais à foutre que ma frangine ramène son mec moi ? C'était pas le mariage princier aux dernières nouvelles. L'avantage c'est que moi, je n'avais aucune relation fixe alors ma mère voyait défiler des nanas chaque jours mais ce n'était jamais la même. La pauvre, je crois bien qu'elle frisait la crise d'apoplexie a chaque fois. Je la voyais aller précipitamment dans la cuisine pour aller se servir un verre d'eau avec ses médocs pour la tension. Même si je crois que le pire que je lui ai fait subir est la fois où je me suis ramené avec les bras tatoués. Heureusement que mon beau-père était là, sinon elle aurait fait un malaise en plein milieux du salon. Je le reconnais, je ne suis surement pas le fils que voudrait avoir tous les parents. C'est même tout l'inverse. Mais comme le dit souvent ma grand-mère « C'est la crise d'adolescence, ca va passer. » Hum. J'suis pas certain que la crise soit pareille pour tout le monde moi.

Ma mère finit par entrer brutalement dans ma chambre et se dirige vers l'immense fenêtre afin de tirer les rideaux. Je gueule parce que je me prends les rayons de soleil en plein dans les yeux et envoie valser l'oreiller sur ma mère. Cette dernière arrive vers moi comme une furie et tire les couettes. « Andreas Luka Benson, si tu n'es pas prêt d'ici un quart d'heure je te prive de clope. » Je me retourne et m'étale sur le dos façon : étoile de mère en grimaçant. « Haaaaan nan pas les clopes ! » Je chouine et me frottant les yeux. Ma mère affiche un sourire vainqueur et dépose un baiser sur le haut de mon crâne. « Aller, je t'attends en bas mon chéri. » Je fronce le nez et la regarde sortir de ma chambre avant de pousser un long soupire. « Fais chier. » Je me redresse et tend le bras vers la table de chevet. Poussant tout le bordel qui s'y trouve je choppe le paquet de cigarettes et m'en cale une entre les lèvres tout en restant allongé pénard dans mon pieux. Bordel, je suis claqué moi et ma mère m'empêche de pioncer tranquillement. La veille j'avais tapé soirée avec une bande de potes et j'étais rentré à dix heures du matin alors que ma mère vienne me réveiller ç six heures du soir, ca me mets un peu sur les nerfs. Surtout pour aller voir la gueule d'un type que je ne connais pas et que je n'ai pas spécialement envie de connaître non plus. Elle pouvait pas se contenter de se l'envoyer entre deux heures de cours son mec plutot que de venir nous le présenter ?! Ma soeur me gonfle vraiment.

[…] « Am I just PARANOID? Or am I just STOOOONED » Je chante en me dandinant devant mon miroir. La serviette de bain négligemment nouée autour de la taille je prends la pose comme les mecs qui font du culturisme. Ouais, moi j'ai quand même de la marge avant de finir comme Schwarzy. La clope accrochée au bout des lèvres, je fouille dans mon armoire qui ressemble plus à une décharge publique qu'autre chose d'ailleurs. Envoyant valser des fringues un peu partout dans la pièce, je finis par enfiler un jean noir à trou et coupe la musique qui raisonne à fond dans ma chambre. Ma mère va péter un câble c'est certain. Trainant des pieds je descends les escaliers et affiche un air blasé devant toute la petite tribu qui est réunie dans le salon. J'avance de quelques pas et me poste devant eux les bras croisés « Alors, t'as ramené ton sex toy ? »Je balance à ma soeur avec un sourire en coin et en désignant le nouvel arrivant de la tête. « Andreas ! » S'empresse aussitôt d'hurler ma mère avec son éternel air outré. Tirant sur ma clope je lève les yeux au ciel et cale cette dernière entre mon pouce et mon indexe. « J'dois aller réparer le pieux des parents de toute façon. » Dis-je en faisant une moue avec ma bouche. Quelle idée j'avais eu d'aller sauter une nana dans leur lit avant que des lattes ne pètent. « Tu restes ici jeune homme ! » M'ordonne ma mère. « Ta soeur va nous présenter son ami. » Je roule des yeux et m'affale de tout mon long sur un des canapés du salon, passant un bras derrière ma tête. « Sympa ton T-shirt. Dommage, mais ma soeur aura jamais les même que la nana sur ton haut mec. » Dis-je avant de tirer sur ma clope et me marrer.
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MessageSujet: Re: [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen  EmptyJeu 2 Juin - 20:06


Mon grande frère était déjà sortit avec une bourge, une seule fois. Il m'avait un peu parlé d'elle en rigolant ; apparemment, ils ne vivaient vraiment pas comme nous, l'opposé total. En même temps, son ex, avec qui il était quand même resté quatre mois – je le soupçonnais de lui voler son fric en douce -, n'avait strictement rien à voir avec Taylor. Elle était plus … Sage de look. Enfin on le voyait à des kilomètres qu'elle puait le fric avec ses petites robes à fleur, ses ballerines et tout le bordel de barrettes qui allaient dans ses cheveux. Benson, elle, c'était un peu un échappée d'asile sur le coup, avec sa coupe de cheveux courte, ses fringues toujours déchirées et ses docs martins aux pieds. Ça m'avait même surpris de pouvoir m'intéresser à une nana comme ça. En général, je piochais plus dans les blondes de mon lycée, la fille facile, un peu conne sur les bords histoire de ne pas trop avoir de conversation et surtout, habitant dans le même quartier que moi. C'est clair que la prochaine fois, je choisirais une fille qui habite dans mon immeuble, ça m'évitera de me retrouver dans une situation pareille. Je faisais tâche dans ce magnifique hall. Même à côté du pot de géranium, je faisais tâche, il devait coûter plus cher que toutes mes fringues. Je reste planté à côté de Taylor, mains dans les poches en la sentant se caler un peu plus contre moi, son bras autours de ma taille. J'aurais mieux fait de refuser, je n'avais pas eu envie à la base, je n'aurais jamais dû céder aussi facilement. La grande question aussi, c'était de savoir comment Taylor s'était retrouvé à faire la fête dans ma banlieue – le lieu réservé aux pauvres – et pas à picoler son champagne avec ses supers copines sur une plage privée. Vu la façon dont elle s'habillait et parlait – elle jurait comme un chartier -, je penchais vers la crise d'adolescence. La prochaine fois, je m'arrêterais au coup d'un soir. J'étais bien content d'avoir la nana la mieux foutue du quartier, maintenant que je savais que son quartier à elle, c'était plus la Marina, je fermais ma gueule.

La musique commence à me casser la tête, j'ai toujours détesté ce style guitare, batterie et les mecs qui gueulent par dessus. J'sais pas combien il avait de décibel le frère dans sa chambre mais je l'imaginais bien vieux métalleux avec des cheveux gras, le même genre de tee shirt que sa frangine en train de gratter sa super guitare électrique, fermé à double tour dans son antre. Les rebelles de la société aisée. Les parents de Taylor arrivent finalement dans le hall, bras dessus bras dessous, sourire poli accroché aux lèvres. Rien qu'en les voyant, le père avec son costume, la mère avec sa jolie petite robe de couturier, j'ai envie de claquer la porte et rentrer chez moi. S'ils avaient eu un tapis rouge, ils me l'auraient sûrement déroulé vu la façon dont ils se comportent... Enfin, à première vu, dans la mesure où le sourire de la mère commence à se tordre en mi grimace, mi sourire. Un espèce de rictus que le père porte aussi sur son visage. Bien, ça doit être mon tee shirt ou mon jean qui leur revenait pas. Je pouvais toujours leur dire que j'avais oublié mon costume dans la voiture, sauter dans le premier bus et fuir cette famille. La musique s'arrête enfin et la mère vient à ma rencontre, main tendue. Je la serre deux secondes, celle du père ensuite … « Chouette maison madame. » Fallait peut être que je fasse une courbette. « Je vous remercie. Oh, voici Jack mon mari. Je suis Noëllie Benson.» Je hoche la tête, jette un coup d'œil à Taylor qui à l'air de bien se marrer. « Il s'appelle Soan. » C'était un piège en fait, j'suis certain que ma copine ne leur avait pas dit d'où je venais. Noëllie se poste à côté de moi, pose sa main sur mon dos pour me diriger vers le salon – plus grand que l'appart de mes parents cette fois -. Ils allaient me faire passer de la plus petite salle à la plus grande, histoire de voir si je tenais le choc. Elle me montre un des canapés de la main et Taylor s'affale dessus, me tirant à sa suite. « Alors … Soan, où avez vous rencontré ma fille ? » Je passe une main dans mes cheveux, pas vraiment à l'aise. Je m'apprête à dire un truc mais Taylor me coupe. « A la bibliothèque. Il m'a aidé à réviser la biologie. L'anatomie c'est son rayon maman.» Taylor attrape ma main. La mère tapote sur ses genoux en regardant son mari du coin de l'œil. « Alors, t'as ramené ton sex toy ? » Le quatrième membre de la famille arrive, avec ses tatouages plein les bras et la même coupe que sa frangine. Taylor éclate de rire en regardant son frère. Ils avaient un sérieux problème dans cette famille. « J'dois aller réparer le pieux des parents de toute façon. » Ma copine se penche vers moi, dans la pose je te met dans la confidence. « Il s'est tapé une de mes amies hier, les lattes tiennent pas. » J'suis content de le savoir. La mère crie à son fils de rester dans le salon, vu que Taylor tenait absolument à me présenter à toute la famille. Andreas va s'étaler sur le canapé en face du notre, me fixant du regard. « Sympa ton T-shirt. Dommage, mais ma soeur aura jamais les même que la nana sur ton haut mec. » Je mords ma lèvre inférieure pour éviter de sourire à sa remarque. « Bon, je vais vous chercher un petit quelque chose à boire. » Noëllie se lève, directement suivie par son mari, direction la cuisine. Je tourne la tête vers ma copine. « Pourquoi tu m'as pas dit que tu vivais ici ? » C'était quand même pas un détail. Elle hausse les épaules, passe une main dans mon dos. « J'pense qu'ils t'aiment déjà. Ah, et lui c'est Andreas, mon frère. » Je fais un signe de tête au brun. « J'vais partir, je tiens pas à rester trop longtemps ici. »
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MessageSujet: Re: [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen  EmptyVen 3 Juin - 12:02

Rencontrer les parents d'une de mes copines ca m'est arrivé une fois. Et je ne recommencerais plus jamais de ma vie ca je peux vous l'assurer. Je crois d'ailleurs que c'est à cause de ca que je ne m'engage plus dans une quelconque relation durable. J'ai eu une sorte de traumatisme. C'était un vendredi – quand je vous dit que ca m'a marqué cette histoire – et ma petite-amie du moment avait eu la merveilleuse idée – ou pas – de me présenter à ses parents. J'avais beau avoir un compte en banque plein à ras bord, ca n'avait quand même pas l'air de plaire à beau papa. En fait, ce qui ne plaisait surtout pas c'était mon look je crois. Immédiatement le paternel c'était braqué et j'avais eu le droit à toutes sortes de réflexions. N'ayant pas la langue dans ma poche et n'étant pas non plus du genre à me laisser marcher dessus, j'ai entamé une jolie joute verbale avec ce clone de Monsieur Propre. Je ne me suis d'ailleurs pas gêné pour lui faire une réflexion sur sa calvitie déjà bien avancée pour son âge et lui ai gentiment proposé de lui payer une nouvelle implantation de cheveux. Hum. Mauvaise idée. Ce grand macaque sans poils – bah oui il n'avait plus un poils sur le cailloux le pauvre – m'a attrapé par le col de mon T-shirt avant de me foutre dehors avec un bon coup de pied au cul, m'ordonnant de ne plus jamais revoir sa fille. Ouais, c'est le genre de truc qui m'a vachement refroidit. De toute façon je n'ai ni le look, ni le caractère pour plaire aux parents de ma nana ou bien de mon mec. Si le fait d'aller me présenter à ses parents me permettais de lui ouvrir plus rapidement les cuisses, je m'en foutais. On y trouvais tous notre compte au final.

La musique qui raisonne à fond dans toute la baraque, c'est premièrement pour mon petit plaisir auditif et deuxièmement pour emmerder toute la famille. Enfin surtout mes vieux, parce que ma frangine écoutait la même chose que moi. Intérieurement je jubilais à l'idée que ma mère soit à deux doigts du pétage de cable à cause de ma musique jugée comme « sauvage » ou bien « obscène » dixit les paroles de sainte ni touche de ma génitrice. Ca me fait quand même bien marrer toute cette mise en scène de la famille ultra catho et qui ne fait pas un seul pas de travers. Limite elle ferait gober à tout le monde qu'on va à l'église tous les dimanche, tout ca pour faire bien devant les autres. Je sais que mes grands-parents avaient élevé ma mère dans leur délire de Jesus et toute la clique, mais ils avaient franchement du louper une étape. On peut dire que ma frangine et moi sommes infernaux mais à mon âge mais mère n'était pas mieux que moi. La preuve : elle était déjà en cloque. C'est peut-être dans les gênes que de finir débauché. Alors son petit numéro de catholique coincée avec son tailleurs BCBG, son collier de perles et ses cheveux attachés en chignon je trouve ca franchement tordant. D'autant plus que j'ai quand même récupéré un de ses T-shirt à l'effigie des Sex Pistols. De toute façon, on est tous plus cinglés les un que les autres dans cette maison.

Ma soeur était aussi ravagée que moi – conséquences d'un abus très tôt de substances en tous genres – et parfois je me demandais comment un mec arrivait à tenir plus d'une journée avec elle. Parce qu'il faut tout de même dire ce qu'il y est, dès qu'elle a quelqu'un dans l'oeil, c'est plutot difficile de lui échapper. Remarquez, j'suis un peu pareil à ce niveau là. Sauf que moi, je suis le genre de mec ultra vicieux qui pousse ma proie à bout de nerfs afin qu'elle me tombe vite fait bien fait dans les bras. Et puis torturer les gens mentalement c'est un truc que j'adore. De nature curieuse, je me décide toute de même à aller faire un tour dans le salon afin de voir à quoi ressemble la trouvaille de ma soeur. Hum. Il a plutot une belle gueule avec son air de branleur le fameux Soan, même si j'sais pas trop d'où elle nous sort ce type. Peut-être qu'elle l'a chopé avant qu'il prenne un avion rempli de clandestin polonais ou une connerie dans ce genre là. C'était tout à fait le style de Taylor. Et puis Soan, ca ne sonne pas franchement anglophone comme prénom. Peu importe, ma mère m'ordonne de rester dans le salon alors je file m'étaler sur le canapé, ne pouvant m'empêcher de faire une remarque sur le T-shirt du mec de ma soeur. « Bon, je vais vous chercher un petit quelque chose à boire. » La tête penchée en arrière et la clope pendant au bout des lèvres je gueule à ma mère de nous apporter des bières. Elle serait capable de nous ramener du jus d'orange.

« Pourquoi tu m'as pas dit que tu vivais ici ? » Je reporte mon attention sur l'immigré et lève un sourcil tout en tirant sur ma cigarette. Je regarde la petite scène qui se déroule sous mes yeux d'un air intéressé. « Cool, une scène de ménage. Enfin un peu d'action dans cette baraque. » Dis-je avec un air amusé. Manque de bol, ma soeur n'a aucune réaction. « J'pense qu'ils t'aiment déjà. Ah, et lui c'est Andreas, mon frère. » Je lui fais un signe de la main « Andy pour les intimes. » J'enchaine sur le même ton débile que quelques secondes plus tôt. Je pousse un bâillement et m'étire de tout mon long. « J'vais partir, je tiens pas à rester trop longtemps ici. » Je jète un regard à ma soeur qui à l'air de se moquer totalement que son mec se barre après si peu de temps passer avec notre famille du bonheur. Taylor finit par se lever du canapé et par dans la cuisine pendant que Soan se dirige vers la porte d'entrée. La tête penchée sur le côté et avec un sourire en coin je lui mate le cul bien comme il faut et me décide enfin à lever ma carcasse du canapé pour rattraper l'immigré. Une fois dehors – c'est d'ailleurs à ce moment là que je me rends compte que j'aurais du enfiler un T-shirt parce que je me les cailles à mort - je l'attrape par le bras « Soan...C'est ca ? » Je demande avec un sourire. « Désolé si la famille te fait flipper...Taylor est pas méchante tu sais. Cinglée mais pas méchante. Tu d'vrais rester. » Je lui affirme en croisant les bras. « S'tu veux j'te paye une bière et des clopes. »
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MessageSujet: Re: [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen  EmptyVen 3 Juin - 22:48


Je pensais avoir déjà tout vu au niveau relations familiales. Je savais très bien que les familles parfaites n'existaient pas, même si je m'étais toujours dit que chez les riches, ça allait beaucoup mieux sur ce plan là. J'avais l'image de la famille parfaite, avec un fils et une fille, bien peignés, les bonnes manières et tout le tralala. Un peu comme sur la photo qui était accrochée dans un des couloirs des Benson. La belle et grande famille, sur un fond bleu comme on voit dans les séries. La baraque et tous les bibelots, c'est quand même sacrément cliché au passage. Enfin, tout ça pour dire que je pensais déjà avoir tout vu. Faut dire que dans mon immeuble, on pouvait passer du jour à la nuit entre les différentes familles qui y habitait. Toutes les relations y étaient représentées. Les Benson, c'était encore autre chose, du haut niveau sur le coup. Je sais pas, si j'avais été les parents, je n'aurais jamais laissé mes gosses finir comme ça. Les tatouages encore, je n'aurais pas dit grand chose vu que j'en avais moi aussi … Enfin le frère là, il en était carrément couvert. C'est au niveau de la discipline que je m'y serais pris autrement. La mère avait beau gueuler après son fils, lui avoir dit de s'habiller et tout le reste, il était quant même arrivé torse nu dans le salon, en balançant des remarques – Taylor aussi remarque -. Les Benson, c'était sûrement l'exemple parfait de ce que je ne voulais pas être, ni voir sur mes propre gamins. En fait, à côté d'eux, j'ai presque l'impression que Jensen, le fils de mes voisin, un camé fini est un enfant de cœur. Au moins, il respecte un peu ce que peuvent dire les parents. Je préfère ne rien dire, en même temps je ne vois pas vraiment ce que je pouvais sortir, que ce soit à Noëllie, au beau père ou même à ma petite amie et son frère. J'étais un peu l'intrus de l'histoire, j'avais l'impression d'avoir été embarqué en pleine guerre froide familiale sans en avoir été informé avant. La prochaine fois que je passe un aprem seul à seul avec Taylor, je lui dirai que c'était à mon tour de lui présenter une partie de ma famille, et je l'emmènerai chez mon oncle. Il est complétement taré lui aussi. On irait y passer une aprem entière, histoire que ça la foute mal à l'aise elle aussi. Je me vengeais comme je pouvais.

Au moins, les parent venaient de quitter le salon, je respirais un peu. J'sais pas si c'était les rayons du soleil qui tapaient dans la rolex du beau père ou le parfum des trois tonnes de laques de la mère qui me foutait dans cet état, mais je me sentais un peu mieux en les voyant s'éloigner. Je me tourne directement vers ma petite amie, lui reprochant le fait qu'elle ne m'ait pas mis au courant plus tôt – d'ailleurs si elle l'avait fait, je n'aurais jamais mis les pieds ici -. « Cool, une scène de ménage. Enfin un peu d'action dans cette baraque. » Encore une intervention du frère. Je préfère ne pas y prêter attention, attendant la réponse de Taylor qui me balance un truc complétement à côté de ce que je pouvais lui demander... Ce qui ne fait que confirmer : elle était forcément en pleine crise d'adolescence et voulait montrer à ses parents qu'elle faisait ce qu'elle voulait. Elle aurait pu se trouver un grand macho tatoué plutôt que moi, il aurait fait autant d'effet si ce n'est plus. Déjà que la mère avait eu un air vachement crispé en me voyant débarqué. Elle devait sûrement s'attendre à ce que Taylor lui ramène Eugène, fils de médecin, premier de la classe, avec un brushing parfait qui ne foutait jamais le camp, même quand il passait sa main dans ses cheveux. Raté. Il fallait mieux que je m'en aille. Taylor n'a pas l'air d'y voir d'objection et se lève pour rejoindre la cuisine. Tant pis, j'irai me consoler de cette journée à la con avec la fille de la voisine du dessus. A mon tour, je me met sur mes deux pieds, traverse le salon sans demander mon reste. J'arrive jusqu'à la grande porte d'entrée, descend les quelques escaliers me séparant de la rue et une pression sur mon bras m'arrête. Vu la sensation, ça ne devait pas être ma petite amie prise de remords. Je me retourne, pour faire face au frère, toujours torse nu, dégageant vite mon bras. « Soan...C'est ca ? Désolé si la famille te fait flipper...Taylor est pas méchante tu sais. Cinglée mais pas méchante. Tu d'vrais rester.. » Je laisse entendre un soupire, toujours pas décidé à rester. « S'tu veux j'te paye une bière et des clopes. » Je hausse les épaules. « Ouais, dans ce cas là ... » On ne refuse jamais une clope et une bière, c'est un principe. « J'suis pas le type qu'auraient voulu voir arriver vos vieux hein ? » Pendant que je parle, Andreas sort son paquet de clope et j'en sort une, attendant qu'il ait allumé la sienne pour lui prendre son briquet. Au moins, il y avait quelqu'un de sympa et pas trop con dans cette famille. « Elle le fait souvent ça, de ramener n'importe qui chez vous ? » Je jette un coup d'œil par dessus l'épaule d'Andreas, pour regarder la maison qui semble même un peu plus petite une fois qu'on a visité l'intérieur. « Enfin c'est p't'être ton truc aussi. Ça casse ma vision des riches.» C'est pas que je faisais un complexe d'infériorité à la base, mais si ça avait été le cas, il était maintenant vachement atténué.
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MessageSujet: Re: [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen  EmptySam 4 Juin - 17:28

Pourquoi ma mère cherchait à nous faire passer pour une famille que nous n'étions pas ? Après tout, nous ne sommes pas la seule famille à avoir des membres tous plus barges les uns que les autres. Taylor et moi on s'en fichait pas mal de ce que les gens pouvaient penser de nous. C'est clair qu'au premier abord, on ne dirait pas que nous appartenons à cette classe de privilégiés qui peuvent se permettre de dépenser leur fric dans tout et n'importe quoi. Et puis ce n'est pas parce que l'on est « bourg' » que l'on est forcément tiré à quatre épingles, la laque dans les cheveux, la mèche sur le côté et coincé. Ma soeur et moi étions l'exemple parfait. Par contre ma mère, elle en faisait limite des crises d'urticaire de voir ses deux grands enfants comme ca. Du coup elle reportait toute son attention sur la petite dernière, Charlotte, tentant de lui enseigner tant bien que mal les bonnes manières. Mais comme le dit sir bien le proverbe «  jamais deux sans trois », ca m'étonnerait que Charlotte reste dans le moule très longtemps. Elle qui commence déjà à piquer mes T-shirt et qui me pique mes CD de punk. Autant ne pas se voiler la face, ma mère aura beau y mettre toute la volonté du monde, même la petite dernière finira aussi débauchée que ses deux ainés. Il n'y pas besoin d'avoir un master pour comprendre ca de toute façon. Alors même si d'extérieur notre famille fait penser à celle des séries parfaites que l'on diffuse à la télévision, il en est tout autre en réalité. L'autorité a toujours été un gros problème dans cette baraque. Les parents – surtout ma mère puisque mon beau-père a lâché l'affaire depuis un bon bout de temps – ont beau hurler après nous à tout bout de champ, rien n'y fait. Et puis si ca se trouve, la famille de Soan n'est pas mieux que la notre. Après tout -hormis ma frangine - qui sait d'où il sort ce mec ? Il avait peut-être quatorze autres frères et soeurs et habiter avec tout ce monde dans un deux pièces.

Mes tatouages ont l'air de surprendre l'immigré sur le coup. C'est vrai que ca fait toujours un choc la première fois que l'on me voit débarquer. On m'a d'ailleurs demandé des millions de fois comment j'avais fait pour que mes parents acceptent que je me laisse encrer la peau de cette façon là. Je leur avait tout simplement répondu que je ne leur avait pas demandé l'autorisation. Quoi de plus simple ? Bien évidemment il y a des précautions à prendre avant d'agir de cette façon là : savoir si ses parents sont cardiaques. On ne sait jamais, ca m'aurait fait chier d'avoir un mort sur la conscience. En plus les tatouages ca aide vachement pour serrer les gonzesses. Ca les attirent comme des insectes. Elles sont là à te tripoter de partout et ricanent comme des petites pucelles avant de demander si ca fait mal. C'est vraiment con une gonzesse. Mais bon dans un sens ca m'arrange pour obtenir tout ce que je souhaite. Soan avait du attirer ma frangine grâce à ses tatouages lui aussi. Taylor adorait ca et je suis presque certain que c'est le genre de truc qui lui a tapé dan l'oeil – hormis sa belle petite gueule. Parce qu'il faut tout même dire ce qu'il y est, Soan il est plutot mignon comme mec. Je n'irais pas jusqu'à dire que lui aussi m'a « tapé dans l'oeil » mais presque. Ca doit être son côté branleur qui me fait de l'effet et son air un peu gêné de se trouver dans une baraque puant le fric. C'est juste dommage qu'il ait l'air d'être cent pour cent hétéro.

L'immigré a l'air tellement mal à l'aise de se trouver parmi nous, qu'il ne perd pas l'occasion de s'éclipser après que ma soeur se soit barrée. En tant que grand frère dévoué – et aussi pour mon propre intérêt - je décide de rattraper Roméo afin qu'il ne parte pas bêtement, à cause de notre famille de cinglés et du fait que Taylor ne lui ait rien dire sur notre milieux social. A peine je lui frôle la peau, que l'immigré retire rapidement son bras. J'ai presque envie de lui gueuler que je ne vais pas le violer entre les deux palmiers de la court. C'est qu'il me ferait presque de la peine le Soan avec sa tête de chien battu. Toujours avec un sourire accroché aux lèvres, je lui propose gentiment une bière et des clopes. « Ouais, dans ce cas là ...J'suis pas le type qu'auraient voulu voir arriver vos vieux hein ?  » Ma clope coincée entre mes lèvres je hausse les épaules et affiche un air amusé. « Parce que tu crois que j'suis le fils qu'ils auraient voulu moi ? » Dis-je avec un rire. « T'façon ils sont même plus à ca prêt vu tout ce qu'on leur fait voir. » Je continue sur le même ton, l'invitant par la même occasion à s'assoir sur le muret juste derrière nous. « Elle le fait souvent ça, de ramener n'importe qui chez vous ? Enfin c'est p't'être ton truc aussi. Ça casse ma vision des riches.  » je tire sur ma clope et fait des ronds avec la fumée que je recrache. Je fais un mouvement de coté avec la tête face à ce qu'il me demande. « Hum. On va dire qu'on se fait concurrence tous les deux à ce niveau là. Gonzesses, mecs du moment que ca passe dans notre pieux on s'en tape. » Je lui affirme avec tirant une nouvelle fois sur ma cigarette. Intérieurement je me marre parce qu'il ne devait pas se douter qu'on était bi tous les deux. Je le fixe du coin de l'oeil avec un air amusé. « Stresse pas, j'vais pas te sauter dessus. T'es pas du tout mon genre.  » Ce qui est totalement faux.
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MessageSujet: Re: [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen [FLASH BACK] •• Our sweet seventeen  EmptySam 4 Juin - 18:20


C'était pas franchement poli de partir comme ça sans rien dire en sachant que la mère était peut être dans la cuisine en train de préparer des cocktails de je ne sais pas quoi et de se décarcasser pour faire une super présentation pour le verre. Tant pis, ils se passeraient bien de moi, de toute façon, je ne comptais plus revenir me balader par ici. Et les chances que je les croise dans un super marché ou dans la rue étaient complétement nulles – sous tenté que je les reconnaisse en passant à côté d'eux. - Les enfants par contre, on pouvait les repérer à des kilomètres. Sur une photo, j'avais remarqué qu'il y avait un troisième gamin, qui ne semblait pour l'instant pas atteint. Une petite sœur plutôt jeune. Enfin, c'était peut être l'angle de la photo qui donnait cette impression. Franchement, voir débarquer une collégienne en bas résilles, une bouteille d'alcool fort dans la main et un joins coincé entre les lèvres ne m'aurait même pas étonné. Quand j'allais raconter mon aventure à mes potes, ils allaient se foutre de ma gueule pendant des heures, c'était certain. Au moins, ça nous ferrait un nouveau sujet de discussion quand je rentrerai. Et le moyen aussi, de nous dire qu'on était finalement bien là où on était, peu importe ce que les autres grandes classes en pensaient. Vu le regard que la mère m'avait lancé au début – oui, il m'a marqué cet air -, elle devait penser que je sortais de chez les sauvages. Pour un peu, si j'avais décroché plus d'une phrase, elle se serait rendu compte que j'avais gardé ce petit accent du Nord. Nord de l'Europe. Ukraine, le trou perdu par excellence. Je pouvais même pas me vanter en disant que j'habitais juste en face du Kremlin ou une connerie du genre. Non, l'Ukraine c'était vraiment un pays qui craignait niveau tourisme … Il n'y avait strictement rien à voir mis à part de la neige et les problèmes politiques – qui avaient fait partir mes parents au passage -. J'la voyais déjà en train de s'imaginer ma famille nombreuse – vu que tous les immigrés ont une famille de treize ou quatorze enfants, c'est bien connu -, dans une soute d'avion ou de bateau, entassés les uns les autres et la bouche en cœur en voyant pour la première fois la statut de la liberté. Remarque pour arriver jusqu'à Californie, on s'était trompé d'avion pour le coup. La vérité, c'est que mes parents étaient partit quand ils étaient de jeunes mariés et je n'avais jamais connu d'autre pays que les États Unis. L'accent, et mon gros problème avec les r et les u, venait du fait que je ne parlais que dans ma langue maternelle chez moi. Noëllie pensait peut être que je sortais avec sa fille en vue de contracter un mariage blanc.

Clope allumée, je tire une longue latte dessus, recrachant la fumée en direction du sol. « Parce que tu crois que j'suis le fils qu'ils auraient voulu moi ? » Je laisse entendre un rire. Si jamais c'était moi qui me ramenait comme ça chez mes vieux, avec les tee shirt de metal, la musique de punk, une coupe de cheveux bizarre et des têtes de mort partout sur les bras … J'pense que ma mère se mettrait à pleurer en hurlant après le seigneur sur sa connerie de m'avoir donné ce genre d'idée pendant mon sommeil. Mon père se mettrait à hurler aussi, et il serait bien capable de me séquestrer et de balancer toutes mes nouvelles fringues par la fenêtre ou au chien du voisin histoire d'être sûr que je n'irai pas les ramasser une fois sa crise passée. Enfin, Andreas ça lui allait bien ce look. Il était plutôt beau comme mec. Simple constat. « T'façon ils sont même plus à ca prêt vu tout ce qu'on leur fait voir. » Je n'ose même pas imaginer. Déjà, ils m'avaient balancé l'info sur le lit des vieux, le reste je préférais qu'il reste dans la sphère familiale. Andreas me mettait plus en confiance que ça sœur sur le coup. J'enchaîne sur leurs habitudes, pour savoir si Taylor était du genre à ramener n'importe qui tous les samedi matins. « Hum. On va dire qu'on se fait concurrence tous les deux à ce niveau là. Gonzesses, mecs du moment que ca passe dans notre pieux on s'en tape. » Pardon ? Mecs et nanas ? A la rigueur, ça ne me dérangeait pas énormément que Taylor se tape aussi des filles. Ça devait être passager, histoire de s'amuser. Enfin j'sais pas, c'était pas franchement normal mais dans ma tête, ça passait tout de suite mieux que les mecs main dans la main avec un autre. Je jette un regard bizarre au tatoué qui réagit de suite, un sourire aux lèvres. « Stresse pas, j'vais pas te sauter dessus. T'es pas du tout mon genre. » Ouais j'espère bien. Finalement, j'sais pas s'il me mettait plus à l'aise. Non en fait pas du tout. Je fais un pas sur le côté, en tirant une nouvelle latte sur la clope. « Ouais. Enfin j'ai rien contre … ça. Mais moi ça m'intéresse pas. » Je recrache la fumée. « Vraiment pas. » Histoire de bien faire passer le message. Ça me dégoutait carrément en fait de m'imaginer deux secondes en train de rouler des pelles à un mec. Ça venait peut être de là leur déviance au final. Deux secondes, j'ai l'image d'Andreas avec une moustache et un chapeau de flic en cuir. Ah merde non, les pédales ça passe vraiment pas. J'avance de quelques pas vers la maison. J'serais plus en sécurité avec ma nana et ses parents. « J'pense que tes parents attendent. Faut mieux rentrer. » Je balance la clope dans le jardin, sans vraiment faire gaffe à si elle arrivait dans les rosiers. « Et la bière on verra plus tard hein. » Je n'attends pas mon reste, traçant vers la maison.

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