the great escape
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i'm glad you're back, back in black ~ dmitri

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MessageSujet: i'm glad you're back, back in black ~ dmitri i'm glad you're back, back in black ~ dmitri EmptyLun 3 Sep - 15:35

•• L’amitié. Affection réciproque, attachement mutuel entre deux personnes. Merci le dictionnaire. L’amitié, c’était aussi une façon de grandir et de voir les choses autrement. J’avais incroyablement besoin d’avoir quelques personnes sur qui compter. Même si à la base, j’étais une fille renfermée, à Berkeley je m’étais construite des amitiés solides sur lesquelles je pouvais compter. L’amitié m’avait cruellement manqué lors de mon adolescence. J’étais plutôt livrée à moi-même à cette époque où je faisais n’importe quoi pour me détruire. Me détruire à l’époque, cela me plaisait. Je ne pensais qu’à aller la rejoindre, parce que je me sentais coupable de sa mort. Je n’avais pas cet ami qui pouvait me dire « Stop Roxane, arrête ». Même mes parents n’en étaient pas capables. Je m’en voulais au fond de leur avoir fait subir ça, pendant toutes ces années. J’étais mal dans ma peau, j’étais une fille en détresse. L’amitié, je l’a découvrais lors de mes premières réunions chez les alcooliques anonymes. J’avais quinze ans. Je m’étais retrouvée un tas « d’amis » ou plutôt d’oreille pour écouter mes malheurs. Au fond, je n’avais besoin que de ça pour me remettre dans le droit chemin. Je gardais de très bons contacts avec les jeunes de mon âge qui avaient les mêmes problèmes que moi. Ceux qui m’avaient entraîné dans leurs chutes, je n’avais aucune nouvelles. Et bizarrement, j’en étais plutôt rassurée. J’espérais simplement qu’ils ne me retrouvent pas. Enfin peut-être qu’eux aussi avaient changés. Mais j’en doutais forts. Ceux-là étaient corrompus depuis bien plus longtemps que moi. A Berkeley, j’étais bien plus tranquille. A mon arrivée, je rencontrais Micah. Une fille qui était bien plus paumée que moi. Au final, nous étions restées ensemble. Et ce joli minois devenait ma meilleure amie. Je n’en avais jamais eu dans ma vie. Autant dire que la véritable amitié commençait le jour où je posais les pieds à Berkeley. Aujourd’hui, mon cercle d’amis s’était élargi. Pas de beaucoup, mais c’était amplement suffisant. Il y avait Perdita, mon ancienne colocataire qui venait de partir chez les Omega. Isaac, le petit ami de Perdita. Jordane, mon ancienne directrice de campagne. Tyler, mon ancienne voisine à Londres. Et il y avait Dmitri, le meilleur ami de Perdita. Je m’entendais particulièrement avec lui, et pourtant je n’étais pas vraiment une fanatique de l’amitié fille/garçon. Moi qui ne faisais pas facilement confiance aux gens de peur qu’ils découvrent mon secret, lui et moi ce fut d’une facilité assez déconcertante. Je découvrais que lui aussi, était tiraillé par son passé et restait touché par le deuil. Peut-être pas autant que moi, mais il y pensait souvent. Je me confiais souvent à lui, tout comme avec Perdita et cela me faisait beaucoup de bien. Disons qu’il comprenait parfaitement certaines de mes émotions. Je n’avais pas vraiment envie de lui rajouter des problèmes sur le dos, et pourtant il continuait à me demander de parler, de me confier. Et inversement. Je traînais assez régulièrement avec lui et Perdita dans la maison des Iota. Maintenant, cela se faisait moins mais on trouvait toujours un moment pour se retrouver et pour discuter. Avec les vacances, je n’avais pas eu le temps de trop le voir. Berkeley étant fermé, j’étais repartie à Londres pendant quelques temps puis en France à Cannes afin de voir ma famille française. Un bon retour aux sources. Dmitri avait fait la même chose, en repartant en Australie, accompagné de Perdita. La rentrée approchait à grand pas, Berkeley n’allait pas tarder à ouvrir ses portes à nouveau. Une nouvelle année allait débuter. Je n’avais pas vraiment hâte de me remettre au boulot, mais bon plus les années passaient, plus je me rapprochais de mon rêve mais aussi celui de Laurane. Pour elle, à jamais.

Dmitri devait rentrer normalement aujourd’hui, d’après notre dernière conversation sur la messagerie instantanée. Bizarrement, c’était la première personne que j’allais revoir après ces deux mois de vacances. Etonnant non ? Mais je devais bien avouer, cette petite frimousse me manquait terriblement. Ses blagues, son sourire plein de malice. Il me redonnait le moral en quelques secondes, c’était juste extraordinaire. Pour l’occasion, je décidais de me mettre un peu sur mon trente-et-un. D’habitude, j’étais en jean et baskets. Pas vraiment maquillée non plus. Je ne prenais soin que de ma chevelure. Aujourd’hui, je décidais de mettre une petite jupe avec un marcel blanc. Et une touche de maquillage. J’étais la première personne à l’accueillir à nouveau à San Francisco. Bizarrement, je prenais cela très à cœur. Puis je lui avais promis un accueil digne de moi. En me levant ce matin, je réfléchissais encore à ce que j’allais lui réserver comme accueil. J’avais presque envie de remettre le costume de tigrou pour lui faire peur, mais non je n’allais pas prendre autant de risque d’abimer ma jolie tenue. Tant pis, je décidais de lui réserver un accueil naturel. Totale improvisation. Après avoir mangé une salade en ville, j’arrivais sur le lieu de notre rendez-vous : Merced Lake. J’appréciais particulièrement cet endroit pour sa beauté et son calme. Je venais parfois ici pour faire du sport, essentiellement du kayak et de la course à pied. Faire le tour du lac, c’était long mais au moins je faisais mon sport pour la journée. Aujourd’hui, pas de sport prévu mais plutôt une journée retrouvailles et confidences. Même si je lui parlais il y a trois jours de ça, j’avais encore besoin de lui parler. Et même rien qu’à voir sa tête. Les vacances, c’était bien mais à un moment donné, les copains ça manquait. Et pas que Dmitri et les ami(e)s. J’avais même hâte de retrouver ma chambre impeccablement bien rangée, mes bouquins de littérature. Heureusement, je n’avais pas eu à laisser ma caméra. C’était ma plus fidèle alliée depuis maintenant ces quatorze années de souffrance infligée par le deuil. Je filmais un peu de tout. Pendant les vacances, Cannes était prise de tous les côtés. Ca me faisait du bien, puis ça me permettait de ne pas oublier. J’arrivais sur les lieux vers quinze heures. Le lac était plutôt calme aujourd’hui, et tant mieux. Je n’aimais pas la foule, ça me collait un léger stress dessus. Et même si aujourd’hui il n’y avait personne, je commençais à être légèrement anxieuse. J’avais presque une boule au ventre. En marchant pour rejoindre notre banc fétiche, j’arrivais même à m’embourber les chaussures dans la terre. Quelle idée de mettre des chaussures de ville dans un tel endroit… Je faisais tout à l’envers aujourd’hui. Je m’installais sur le banc, puis sortait mon smartphone pour envoyer un texto à Dmitri. « Je suis bien arrivée à Merced Lake, je t’attends avec impatience ! » Une telle impatience que j’en stressais presque. En l’attendant, je m’allumais une cigarette tout en espérant que cela me déstresse un peu. Je ne savais pas dans quel état d’esprit j’étais… Ce n’était qu’un de mes amis après tout. Un ami qui m’avait terriblement manqué pendant ces vacances, mais un ami quand même. ••

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MessageSujet: Re: i'm glad you're back, back in black ~ dmitri i'm glad you're back, back in black ~ dmitri EmptyMar 4 Sep - 1:43

Roxane éè Dmitri :60498:

J’étais arrivé à San Francisco, ou plus généralement en Amérique depuis maintenant 2ans et demi. 2ans et demi où je n’avais jamais revu mes parents, ou même ma famille. J’avais fais une énorme connerie et je ne m’en étais jamais remis. Malheureusement. J’avais alors décidé de partir en Australie durant les vacances scolaires afin de retourner à mon ancienne vie, mais j’avais durant des heures parlé de tout ceci à Perdita. Et heureusement pour moi elle avait accepté de m’accompagner pour que j’arrive enfin à passer à autre chose et que je fasse mon deuil. Je ne sais pas trop si c’était ce qu’il allait se passer mais j’y croyais encore et encore. C’est vrai que nous étions partis quelques jours, et j’avais pu voir mes parents, et j’avais eu énormément de mal à leur parler sans me montrer affaiblit face à eux, mais encore une fois j’étais bien accompagné. J’avais aussi été voir mon ex-fiancé qui avait aussi du mal à tourner la page, comme moi, et j’étais allé sur le lieu de l’accident et ce fut la chose la plus difficile à faire. Sur ce lieu j’avais parlé avec Perdita, et je lui avais tout confié sur ce que j’avais sur le cœur...Il fallait que je tourne la page et j’espère qu’avec tout ça j’y arriverai.

Soit. J’étais de retour, et enfin. C’est vrai que même si j’étais parti pour tourner la page, ça allait me faire du bien de rentrer et revoir la personne qui m’avait énormément manqué : Roxane. Ce rayon de soleil, ma boule d’énergie. En réalité, elle a toujours la patate et sa joie de vivre est communicable. Mais ce n’est pas tout, car on peut passer du coq à l’âne enfin je parle au niveau de nos attitudes envers l’autre. On pouvait rire de tout et de rien et puis passer sur un sujet beaucoup plus sérieux. C’est les joies d’une belle et stable amitié. Non ?! En tout les cas, je peux le dire : c’est un véritable coup de foudre amical. Oh mais ça, jamais je ne lui dirais ? Pourquoi ? tout simplement parce que je ne suis pas quelqu’un qui aime parler de ces sentiments, après tout à quoi ça servirait ? Certainement à rien. De toute façon si je prends la peine de lui parler, de la prendre dans mes bras, de lui donner des conseils alors c’est qu’elle compte pour moi. J’ai beau avoir l’air d’un con, d’un fils à papa…c’était loin de l’être et je le montrais tout les jours à es amis. Bon, c’est vrai je passe 1h30 dans la salle de bain pour prendre soin de moi, j’ai dû être une fille dans une vie antérieure (aa), et j’ai une voiture qui ne passe pas inaperçue mais…c’est un peu les seules choses qui me reste de ma fortune. Eh oui en partant d’Australie, j’ai pris le strict minimum pour vivre. C’est ça vouloir prendre son envol non et vouloir vivre sa vie par sois même. Je pense, oui.

14h15, je venais de poser les pieds sur le sol Américain et je profitais de ces derniers instants avec ma meilleure amie pour la remercier et surtout pour lui dire tout ce que j’avais sur le cœur. Chose que je faisais avec elle, puisque j’avais confiance en elle. Tout simplement. Et puis en tant que bon meilleur ami je l’a ramenait chez elle pour qu’elle pose ces valises. 15heures. Je partais de chez ma meilleure amie et pourtant c’était l’heure où je devais retrouver mon amie : Roxane. Je détestais être en retard, tiens d’ailleurs un message. Un grand sourire sous mon visage, je lui répondis tout naturellement. • Je suis à toi d’ici 10minutes ma jolie. <3 Puis je pris la voiture et je me dirigeais vers notre point de rendez vous, et heureusement pour moi, la route était relativement vide et ce n’était pas long pour arriver. Évidemment je n’avais pas roulé plus vite que la normal, je ne prendrai jamais ce risque. Plus maintenant. Bref. Garé et me voilà maintenant près à aller la voir, et bien évidemment je n’avais pas fais les choses à moitié ein. Un cadeau pour cette demoiselle. On pourrait me prendre pour un homme amoureux ou que sais-je, mais pas à ce que je sache. J’eus un large sourire quand je l’aperçu sur le banc, notre banc. Et je continuais de marcher jusqu’à ce banc avant de mettre une main sur son épaule, et puis je pris la parole. « Si je n’étais pas convié à te rejoindre, on pourrait penser que tu es ici pour déprimer ma biche. » dis-je avec un léger sourire et puis je fis le tour avant de lui tendre le mini bouquet de fleur que j’avais acheté pour elle. C’était une attention comme je pouvais avoir avec ma meilleure amie, n’y voyez rien de bien différent. Et puis je la pris contre moi délicatement par la suite. Elle m’avait manqué, et alors est-ce une faiblesse ? Non seulement une marque d’affection, non ? Et puis je dis assez doucement. « Tu m’as manqué…» bien évidemment je ne lui avais pas dit très très fort, mais je savais qu’elle m’avait entendu. De toute façon elle entend toujours tout cette nana. Et je me reculais doucement de ces bras et je fis deux pas en arrière avant de la regarder de haut en bas. Elle avait fait un effort pour sa tenue vestimentaire et j’étais très touché, je lui fis signe de tourner sur elle-même. Et puis je ne pus reprendre. « Eh bien tu attends ton jules ? » et puis je lui fis un clin d’œil avant de rire doucement. C’est vrai que cette tenue lui allait à ravir, tous les hommes pouvaient le voir. Et je ne pense pas ça car c’est mon ami. Of course.

Puis mon portable se mit à vibrer, Perdita. Je me mis à rire suite à son message, oui elle était au courant que j’allais ici pour voir mon amie, et je me mis à rire avant de reprendre. « Tu as le bonjour de Perdita… » Et un clin d’œil, je lui tendis mon portable pour qu’elle lise le message. Rien de bien étonnant venant de Perdita mais je ne pouvais m’empêcher de sourire de plus belle. « Désolé du retard, mais disons que ça a un peu capoté à l’aéroport…Perdita avait perdu sa valise, alors imagine tout ce qu’elle a fait pour retrouver sa valise. » je me mis à rire doucement. C’est vrai que ce n’était jamais plaisant d’avoir une perte niveau valise, mais quand ça arrive à Perdita, on en rigole au début et puis elle s’énerve rapidement, on ne dirait pas comme ça…mais cette petite blonde était un ange...d’enfer. (aa) « Je ne me suis pas trop fait attendre ? »

nb, ce n'est pas terrible mais j'ai posé les bases et je me rattrape, je te le promets, si quelque chose ne vas pas...je reprends le rp :plop:
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MessageSujet: Re: i'm glad you're back, back in black ~ dmitri i'm glad you're back, back in black ~ dmitri EmptyJeu 6 Sep - 16:18

❝ Ce moment où tu réalises que chaque secondes, chaque minutes, chaque jours loin de lui, est la pire des punitions que tu puisses subir.❞
•• Le simple fait de revoir Dmitri, me mettait dans un état de stress incompréhensif. J’étais excitée de le revoir, mais aussi très nerveuse. Pendant ces vacances, j’avais eu beaucoup de moments difficiles. Surtout lorsque j’étais à Londres. Et mon ami n’était pas là pour me consoler, ni même pour trouver les mots pour me calmer. Il était l’un des rares à avoir ressenti la même peine que moi. Il me comprenait mieux que les autres. Si j’avais appelé Dmitri à chaque fois que ça n’allait pas pendant les vacances, j’allais probablement lui bousiller les siennes. Et bousiller mon forfait aussi. Je n’avais pas l’habitude d’embêter les gens avec mes problèmes, à vrai dire. Je m’étais toujours débrouillée toute seule sans avoir besoin d’aide de personne. Mais depuis que j’étais arrivée ici, j’avais découvert que des personnes étaient prêtes à tout pour que j’aille bien. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant, ni même vécu d’ailleurs. Dmitri savait que je n’aimais pas parler de mes problèmes, parce que je pensais déjà à régler ceux des autres. Je ne pouvais pas m’empêcher de fourrer mon nez là où je ne devrais pas être. Aujourd’hui, je savais qu’il allait me parler plus en détails de son voyage en Australie. Pour lui, c’était difficile de tourner la page. Et je le comprenais parfaitement. Je connaissais la même chose lorsque je passais sur la route de l’accident, qui causa la mort de ma sœur jumelle. La plaie ne se referme jamais vraiment après un évènement comme ça. Je ne trouvais pas mieux à faire que l’épauler, jouer la confidente. Et vice versa. Et pour éviter d’embrayer sur mes problèmes, je jouais la fille pleine de vie. Sans cesse en train de raconter des vannes même pas drôles, toujours en train de bouger, toujours en train de sourire. Sourire jusqu’à la mort, c’était ma devise. Je l’appliquais souvent pour lui. Je devais bien l’avouer, il était un beau coup de foudre… amical. Enfin, je ne savais pas trop. Plus le temps passait, plus je m’attachais à lui. Je ne savais pas vraiment comment m’y prendre, étant donné que je n’étais jamais véritablement tombée amoureuse de quelqu’un. Cela s’arrêtait à quelques bisous, un petit flirt et chacun rentrait chez soi. Avec Dmi’, c’était différent. Je me sentais bien avec lui, le feeling passait bien. Je n’avais jamais réalisé le reste. Je ne voulais pas. J’avais tellement peur de perdre son amitié, que je me terrais dans notre amitié, déjà suffisante à mes yeux. Je n’avais pas vu Dmitri depuis deux mois aussi. Ma nervosité venait probablement de là. J’étais certainement deux fois plus stressée que lors d’une rentrée scolaire. Bon ce n’était pas comparable. On repartait pour une nouvelle année à Berkeley, encore ensemble. Je redoutais le moment où Berkeley allait s’arrêter. Que tout le monde partirai pour d’autres horizons, pour travailler. Je n’avais pas envie de quitter tout ça. De les quitter. De le quitter. J’étais bien loin encore de la remise des diplômes, heureusement. Cela me laissait encore quelques années devant moi pour profiter de Berkeley, mais aussi des personnes que j’avais rencontré là-bas. Une nouvelle année allait débuter, mais j’en étais certaine : Dmitri allait faire partie entière de ma vie cette année.

Je tirais maladroitement sur ma cigarette une dernière fois avant de l’écraser au sol. Bon sang, même la nicotine ne me permettait pas de me détendre. Après tout, ce n’était que des retrouvailles après deux mois de vacances. Pas de quoi se rendre malade… Mais moi, si. A cause de mon comportement légèrement bipolaire, mes émotions se retrouvaient chamboulées. Tout se mélangeait. Je regardais mon téléphone, constatant que Dmitri m’avait répondu. Il allait débarquer d’ici une dizaine de minutes. Ces dix minutes passées, je sentais une main sur mon épaule. Je fermais les yeux, prenant une grande inspiration. Puis j’entendais le son de sa voix. Celle-ci me fit sourire. La grosse boule au ventre disparut comme elle était venue. « Ah non, pas de déprime aujourd’hui ! » Hors de question de parler de ça maintenant. Bien que parfois, c’était l’un de nos sujets favoris de discussion. Je l’observais faire le tour du banc, et me tendre un bouquet de fleurs. Quelle délicate attention. Je posais le nez sur le bouquet, afin de sentir le parfum des fleurs. Elles sentaient bons. « Elles sont magnifiques… Merci ! » disais-je, tout sourire. Il fallait que je pense à les mettre dans un vase en rentrant. Je me levais, pour me blottir dans ses bras. Bon sang, ce que ça m’avait manqué. Je plaçais mes deux bras autour de lui, dans son dos et posait ma tête sur son épaule. Fermant les yeux, je me laissais limite bercer dedans… Jusqu’à son aveu. C’était dit d’une façon tellement discrète que ça ne pouvait m’échapper. Je souriais. « Oh mais tu peux le dire ! Je sais que je te manque, tous les jours ! » disais-je, sur un ton plein d’humour. « Trêve de plaisanterie. Tu m’as manqué aussi… » disais-je, d’une petite voix mignonne. Je me reculais afin de le regarder. Il me regardait aussi, détaillant ma tenue. C’est vrai aujourd’hui, j’avais fait un effort sur ma tenue vestimentaire. Lui qui était habituée à me voir en jean et en baskets… Ou alors dans ma tenue de cheerleader. Là c’était tout à fait différent. Sa remarque me fit sourire d’ailleurs. C’est vrai, je m’étais vraiment mise sur mon trente-et-un comme si j’étais à un rendez-vous galant avec mon petit ami. Hors là, ce n’était pas le cas. Je me surprenais même à sentir mes joues s’enflammer. Je baissais la tête, tentant de cacher cette gêne. Heureusement, je me reprenais facilement grâce à ma bonne humeur du jour. « Si tu as changé ton prénom et que tu t’appelles Jules maintenant… Oui, on peut dire ça comme ça ! » disais-je, en riant doucement. J’oubliais presque je m’étais embourbée dans l’herbe et que mes talons étaient déjà dégoûtants. Mais bon, je voulais marquer le retour de Dmitri. Je voulais qu’il me voie autrement qu’en tenue de cheerleader ou en jean. Qu’il me voie autrement que le tigrou qui bouge partout. Aujourd’hui, j’étais Roxane son amie. Du moins j’espérais qu’il me voit comme ça. J’entendais le téléphone de Dmitri vibrer. Ce n’était certainement pas le mien puisqu’il n’était pas en silencieux. Je le regardais rire. Perdita… Sacrée fille. J’avais découvert une perle en aménageant dans sa chambre en tout cas. Je n’étais absolument pas déçue qu’à cette époque, les iotas étaient en surnombre. Je n’aurai pas pu découvrir la fille extraordinaire qu’elle était. Elle faisait partie des plus importants dans ma vie avec Micah et Dmitri. Elle était aussi sa meilleure amie. Beaucoup de choses nous reliaient en fait. « Renvoie lui son bonjour hein ! Dis-lui aussi qu’il faudrait qu’on se voie, avant la rentrée ! » Je savais que j’allais avoir droit à un interrogatoire sur notre rendez-vous. Pourtant ce n’était qu’un simple rendez-vous. Peut-être qu’elle pensait qu’il y avait autre chose entre nous. Bonne question. En tout cas je devais m’y attendre, Perdita allait me poser un tas de question. « On peut s’attendre à un interrogatoire de sa part, sur notre rendez-vous ! » disais-je, en riant. J’aimais tellement cette fille. Je l’écoutais s’excuser de son retard. J’imaginais bien la scène : Perdita hystérique de ne pas retrouver sa valise et surtout ses vêtements, Dmitri paniqué parce que Perdita l’était aussi. Ah oui franchement, c’était comique à l’imaginer. « Non franchement, ne t’en fais pas. Et puis tu sais, je déteste arriver en retard à un rendez-vous. » disais-je, timidement. Je ne savais même pas comment qualifier nos retrouvailles. Si c’était un rendez-vous, une simple rencontre. Je m’installais sur le banc, faisant signe à Dmitri de faire de même. C’était notre lieu favori, lorsque l’on avait besoin de se confier. Et puis il était relativement calme, ce qui n’était pas une mauvaise chose. Déposant le bouquet qu’il m’avait offert sur le banc, je me tournais vers lui en lui prenant les deux mains. J’espérais que ce geste n’était pas trop déplacé ou qu’il pense à autre chose. Enfin bref. « Alors raconte-moi en détail, l’Australie tout ça ! Tes vacances quoi ! » Peut-être qu’il n’avait pas envie de raconter, ou tout simplement de parler d’autre chose. Mais au moins je parlais, j’étais moins bloquée que tout à l’heure et c’était déjà une bonne chose. ••
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MessageSujet: Re: i'm glad you're back, back in black ~ dmitri i'm glad you're back, back in black ~ dmitri EmptyJeu 6 Sep - 20:51

Roxane éè Dmitri :60498:

Partir presque deux semaines en Australie pour arriver à tourner la page, ce n’est pas toujours facile. Il a fallut que je me remette de cette mort, de cet enfant que j’avais tué mais pour tout ça, je devais faire confiance aux dires de ma meilleure amie et faire face à mon passé. Chose assez dur puisque je n’étais jamais retourné sur mes Terres depuis maintenant 2ans et demi, et tout m’avais bousculé. Comment devais-je gérer tout ça ?! Comment devais-je faire pour sourire et surtout pour ne plus vivre dans la peur de recommencer. C’est vrai que je n’étais pas près à me remettre en couple, je n’étais pas prêt à me laisser aller avec une fille, de là à lui donner toute ma confiance mais aussi à prendre la sienne. Je l’avais fais dans les années précédentes et j’avais rompu cette confiance et je m’en voulais. Comment pouvais-je faire ça ?! C’était juste impensable. Je n’avais certainement pas trouvé la fille qui me redonnera confiance en l’amour, celle avec qui j’aimerai beaucoup partager…mais certainement pas la mère de mes futurs enfants. Car là encore j’ai mon idée bien arrêté. Je n’aurai pas d’enfant. J’avais vécu ma plus triste étape de toute ma vie et je ne voulais plus, je ne voulais plus être la cause de vie perdue ou autre. Les enfants, ce n’était pas fait pour être mes enfants. Bien que j’adore prendre soin de ceux des autres, comme la petite de Francesca, que j’apprécie énormément. D’ailleurs je suis son baby sitter de temps en temps. Enfin trêve de rêverie.

Arrivé au parc, je ne pus m’empêcher de sourire quand j'aperçu Roxane, cette jeune femme qui prenait de plus en plus de place dans ma vie mais aussi dans mon cœur. Je n’avais pas eu la chance de la voir durant ces vacances et je dois bien me l’avouer : elle m’avait manqué. Mais trop de fierté pour le crier sur tout les toits, après tout c’était qu’une amie rien d’autre alors pourquoi me comporter différemment ?! Un bouquet de fleurs dans les mains me voilà maintenant à ces côtés. Et comment le dire ?! Je suis seulement heureux, heureux de la voir enfin. C’est vrai que nous nous écrivons le plus souvent possible mais c’est toujours mieux de la prendre dans ses bras et de lui parler de vive voix. Enfin pour moi c’est ça une amitié. C’est tout. Et puis je me mis à rire doucement en l’entendant. Heureusement qu’elle n’allait pas déprimer. Nous allions rire, nous allons profiter et surtout retrouver le temps perdu. Pour moi aujourd’hui ça allait être la fête avec Roxane. C’est comme ça. « Je sais au combien les filles…les femmes aiment les fleurs. De rien, tout le plaisir était pour moi. » Un peu lover ?! Du tout, j’ai toujours quelques attentions vers mes amies, plus ou moins accentuées vis-à-vis de certaines personnes. C’est vrai que je ne savais même pas si elle aimait les fleurs, mais bon prendre des risques de temps en temps ça ne fais de mal à personne, et apparemment elle aimait alors. J’ai dis que je n’aimais pas me mettre à nu devant une personne et encore moins devant une amie, et la preuve…je venais de me mettre à lui parler à cœur ouvert qu’elle se mit à me faire un peu d’humour. Ça m’apprendra tiens. Mais cette petite crainte partie assez rapidement quand elle m’avoua la même chose. Je la regardais par la suite en souriant avant de lui déposer un baiser sur son front. « J’étais à deux doigts de retirer ce que j’avais dis..» elle allait certainement comprendre, et d’ailleurs elle me connaissait assez pour le savoir, que j’étais mal à l’aise avec les compliments, les aveux et surtout ce genre de choses. Mais j’oubliais un peu tout ça quand je vis la tenue qu’elle avait mise aujourd’hui. J’étais très flatté qu’elle s’habille comme ça pour moi.

C’est vrai que ça pouvait aussi me mettre un peu mal à l’aise car je ne comprenais pas pourquoi elle s’était habillée comme ça, en talons et en chemise…très différent de tous les jours mais je ne peux pas nier que ça lui allait à merveille. Elle était vraiment jolie…et puis je me souvenais qu’elle m’avait promit de sortir le grand jeu et de m’accueillir comme il se doit et c’est vrai que là, elle avait marqué un gros point. Je dois l’avouer. Et puis je me mis à rire doucement en l’entendant avant de lui tendre mon bras et de dire en souriant, comme très souvent à ces côtés « Accepte tu que je sois ton Jules pour la journée ? » bien évidemment je ne venais pas de lui dire que je voulais sortir avec elle, à proprement dit, mais seulement le fait que je jouais le jeu moi aussi. Histoire qu’elle comprenne que j’avais l’intention de rester avec elle pour toute cette fin de journée, qui allait être parfaite. J’en étais sûre. Je la regardais, en souriant avant de sentir mon portable vibrer. Perdita. Je ne pus m’empêcher de sourire, et puis j’hochais la tête doucement devant Roxane, avant de lui tendre le portable, et c’est tout naturellement que je répondis à ma meilleure amie avec le petit mot de Roxane. « Oh, je pense, j’ai déjà eu le droit à quelques questions quand je lui dis que je venais te voir…c’est Perdi, que veux tu. On as qu’à rentrer dans son jeu. » Je n’étais pas très convaincue par ce que je venais de dire, étant donné qu’elle nous connaissait énormément, et qu’elle savait quand on mentait mais peut être que si on inventait un gros ‘mensonge’ elle arriverait à capter…Ouais non faut pas rêver non plus. D’ailleurs tous les jours elle me faisait rire, elle me rendait la vie bien plus facile et agréable à San Francisco. Que ferais-je sans ma meilleure amie ?! Je ne serai certainement pas à San Francisco à ce moment précis. Tout le monde savait que j’étais là uniquement pour elle, au départ…oui au départ car maintenant j’ai mes marques ici, et j’ai des amis…certes pas énormément, mais j’aime n’avoir que quelques amis sur qui je peux compter plus facile et plus sincèrement. C’est tout. Et puis je m’assis à ces côtés et elle me prit les mains, je lui caressais doucement le haut de sa main.

C’est vrai que nous étions depuis quelques temps assez tactiles tout les deux, donc plus rien ne m’étonnais maintenant. C’était presque devenu normal, d’ailleurs si vous demandez à des passants si nous sommes amis ou en couple, la réponse serait très facile à répondre, et pourtant nous ne sommes qu’amis. Et voilà la question qu’elle attendait depuis toujours. Elle voulait que je lui parle de ce que j’avais vécu, je la regardais doucement avant de reprendre doucement. « Eh bien, je ne suis partis en Australie pendant deux semaines, sous les conseils de Perdi et aussi parce que je me dois de tourner doucement mais surement la page. Et puis avant, durant le temps où tu étais partis, j’ai étudié…» et je me mis à sourire doucement « bon je sais on est en vacance mais j’adore le droit et j’ai étudié donc...j’ai bossé un peu et puis après j’ai aussi joué…En gros rien de bien passionnant avant de partir en Australie..» dis-je doucement. Elle me connaissait et elle n’allait pas être très étonnée de cette réponse, mais c’est vrai que je venais d’oublier, volontairement ou pas, de répondre à sa question qu’elle m’avait involontairement posé. Je ne voulais pas trop parler de tout ça car je savais que j’allais jeter un froid et je ne voulais pas ça, je voulais seulement profiter de nos retrouvailles. « et toi tes vacances, ça s’est passé un peu plus positivement que tu ne le pensais ? » car oui elle m’avait déjà dis qu’elle appréhendait un peu ces deux mois…mais peut être qu’elle avait passé de bonnes vacances après tout…ou peut être qu’elle ne m’avait rien dit durant ces deux mois pour ne pas me faire de mal ou que je sois mal…J’allais peut être apprendre quelques petites choses croustillantes, qui sait…
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MessageSujet: Re: i'm glad you're back, back in black ~ dmitri i'm glad you're back, back in black ~ dmitri EmptyMar 11 Sep - 17:25

❝ And I wanna believe you when you tell me that it'll be ok.❞
•• Partir d’un endroit, se reconstruire. TOURNER LA PAGE. Si je devais monter le journal de ma misérable vie, cette dernière mention serait la dernière à accomplir. Aussi la plus compliqué à faire. Lorsque l’on perd un être cher, on est jamais sûr de quoi sera fait le lendemain. Alors on continue à vivre, en essayant d’oublier. Certaines personnes s’en sortaient plutôt bien, même trop bien. Moi j’étais comme coincée dans mon passé. Je n’existais que par la mort de ma sœur jumelle, chacun de mes faits et gestes étaient pour elle. Au final, je n’étais même plus moi-même. Je n’étais qu’une pâle copie de cette personne qui m’était chère. Est-ce que j’allais m’en sortir ? Seul l’avenir me le dira. Pour le moment, ce n’était pas d’actualité. Ma vie était tellement compliquée, que je préférais me taire et mentir plutôt qu’expliquer. Révéler mon secret, ma vie, c’était aussi me mettre à nu. Et Dieu sait que je ne supportais pas ça. Bien sûr, je n’y étais pas obligée. Mais parfois le moment présent, la situation où je me trouvais, me forçais à le faire. Ce n’était pas une si mauvaise chose puisque les rares personnes au courant comprenaient pourquoi. Du moins une partie. Le reste, ce n’était que moi et ça ne regardait que moi. Vivre dans le passé empoisonnait ma vie présente, et surtout ma vie future. Comment trouver la bonne personne avec une fille comme moi ? Comment aimer cette fille dont la vie s’était arrêté à sept ans ? Je savais que je pouvais plaire à quelqu’un dans ce bas monde. Le tout était de le trouver. Et bon sang, ce que c’était dur. Je n’étais pas facile à vivre tous les jours, j’avais mes bons et mes mauvais côtés. Désolée les gars mais le décodeur Roxane n’existait pas. Parce que croyez-moi, j’en aurai bien eu besoin moi aussi par moment. Pour aujourd’hui, je n’en avais pas vraiment besoin. J’étais en très bonne compagnie. Retrouver Dmitri après ces mois de vacances me faisais du bien. J’allais peut-être penser enfin à autre chose pendant quelques minutes, plutôt qu’à ma sœur. Avec lui, je me sentais autre. Je me sentais normale, malgré tous mes problèmes. C’était une sensation assez étrange. Je savais aussi que l’on passait de plus en plus de temps ensemble. J’arrivais même à ressentir un manque de lui, lorsqu’il n’était pas à mes côtés. Pour des gens qui se disaient être des amis, le manque était normal. Comme lorsque je ne voyais pas Reagan. La même chose. Mais là, je me sentais affreusement mal à l’aise et excitée de le voir en même temps. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant pour un garçon. Cela m’effrayait un peu, voir même beaucoup. La petite cheerleader qui perdait ses moyens face au joueur de football. C’était cliché pour certaines personnes. Mais au moins, je connaissais la personne qui courait derrière le ballon. C’était un garçon extraordinaire, qui en valait la peine que l’on s’arrête cinq petites minutes pour discuter avec lui. J’en étais la preuve vivante. Aujourd’hui, j’étais bien plus qu’accrochée à ce garçon. C’est vrai qu’offrir des fleurs à une amie faisait beaucoup plus rendez-vous que retrouvailles mais peu importe. J’aimais beaucoup ces petites attentions. J’avais l’impression de me retrouver comme une petite gamine face à lui, qui découvrait les joies de la fréquentation des garçons. Surtout lorsque je sentais son baiser sur mon front. Quel genre d’ami pouvait être aussi attentif avec une fille ? Ça ne pouvait être que lui. « Maintenant que tu l’as dit, tu ne peux plus retirer ! Je te le rappellerai jusqu’à ce que tu capitules. » disais-je, en terminant par un sourire moqueur. C’est vrai il détestait vraiment les compliments et n’aimait pas qu’on lui en fasse trop. Je n’arrêtais pas de le taquiner, mais gentiment. J’étais incapable de lui faire du mal. Mais aujourd’hui, il m’avouait que je lui manquais. Forcément, ça me faisait plaisir. Je ressentais la même chose, alors pourquoi lui cacher ça ? Au moins, j’étais une fille sincère. Même si je m’exprimais parfois assez mal, et me cachais derrière mon humour qui était vraiment pourri en passant. Lorsque j’étais gênée, ou bien mal à l’aise, je me planquais derrière. Mais là, j’avais du mal aujourd’hui. Mon sourire s’élargissait, en l’entendant me demander si j’acceptais qu’il soit mon Jules. « Mmh… Laisse-moi réfléchir… » disais-je, en mimant une tête censée se creuser les méninges. Il savait que je plaisantais. « Je ne me suis pas habillée comme ça pour la beauté du lac, hein ! Bien sûr, tu seras mon Jules aujourd’hui. Bien que je préfère Dmitri, à choisir. » Je terminais ma phrase en baissant un peu la tête. Oups, encore un compliment. Je devais m’arrêter là avant de me faire incendier. Ou alors, il était parfaitement capable de les encaisser. Là, je n’allais pas me gêner. Je ne manquais pas de sourire en pensant à Perdita, mon ancienne colocataire devenue ma plus grande confidente. Elle était de nature très curieuse, cette petite blonde. Je regrettais le fait qu’elle soit partie chez les Omega, oui. Je regrettais même nos batailles de coussins ou même le fait qu’elle râle parce que je ne lâchais pas ma caméra. Je l’a voyais encore régulièrement et heureusement. Vivre avec quelqu’un au quotidien, ça changeait beaucoup de choses. D’ailleurs, en parlant de caméra, je ne l’avais pas sur moi aujourd’hui. Preuve que j’étais déjà dérangée par le simple fait de savoir que j’allais retrouver mon Dmitri aujourd’hui. « Tu sais à quel point ça peut être dangereux, d’entrer dans ses questionnaires. Tu comptes lui dire quoi exactement ? » Si l’on devait mettre en place une stratégie, c’était maintenant ou jamais. Perdita était coriace et nous connaissait très bien tous les deux. Elle était capable de desceller le vrai du faux. En tout cas, ce futur petit jeu promettait d’être drôle et intéressant. Bien que je n’aime pas mener les gens en bateau, une petite farce à Perdita ne lui ferait pas de mal. Une fois assise sur le banc, je devenais de plus en plus tactile avec Dmitri. C’était aussi l’une de nos petites choses que l’on se réserve pour nous. J’espérais simplement que personne ne nous voyait faire ça. Comme Perdita par exemple. Elle serait capable de dire que nous sommes en couple. Ou alors que l’on lui cachait des choses. Bref, on n’avait pas fini d’en entendre parler de sa bouche. Je savais pourquoi Dmitri me prenait les mains. Il me racontait ses vacances, et bien évidemment j’allais raconter les miennes. Lors de notre dernière conversation, j’avais plutôt survolé le sujet. Ce n’était pas à cause d’une réticence ou autre. Je préférais lui en parler en face à face. Je l’écoutais attentivement. Lui tout comme moi préférait ne pas s’étaler sur le sujet Australie qui semblait encore un peu houleux, et bien trop douloureux pour en parler. Puis vint mon tour. « Je suis restée deux semaines à Londres, j’ai donc pu avoir le temps d’aller sur sa tombe… Tu verrais l’état des fleurs. J’ai tout refleuri moi-même. » disais-je, en repensant à toutes ces fleurs fanées que j’avais retrouvée là-bas. Y repenser me donnais presque les larmes aux yeux. A force, mes parents n’y passaient plus à cause du boulot. Je ne pouvais pas y aller tout le temps, malheureusement. « Puis ensuite, je suis allée deux semaines à Cannes, dans ma famille française. Malheureusement, le temps en France n’a pas été extraordinaire. Et mon bronzage non plus d’ailleurs. » disais-je, en tentant d’esquiver le sujet Laurane. C’était mieux pour moi, c’était mieux pour nous en général. Je ne souhaitais pas pleurer aujourd’hui, et bousiller le maquillage que j’avais sur mon visage. J’avais fait un effort pour une fois. « Quelques français m’ont accostés… Mais sans grand intérêt. » Moi qui me plaignait d’être célibataire et de ne pas trouver chaussure à mon pied, j’avais refoulé quelques garçons français pendant ces vacances. Les relations à distance, ce n’était pas mon fort. Mais bon, c’était un passe-temps comme un autre. ••
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MessageSujet: Re: i'm glad you're back, back in black ~ dmitri i'm glad you're back, back in black ~ dmitri EmptyMer 12 Sep - 17:23

Roxane éè Dmitri :60498:

Deux moi de vacances. Tout le monde dit que ça passe vite et que c’est trop court, mais pour moi ce n’est pas la même paire de manche. Je suis quelqu’un de très studieux qui adore mettre la main à la patte mais surtout prendre du plaisir en étudiant. Oui beaucoup de personnes me prenne pour un fou quand je leurs dis que j’adore étudier et que c’est toute ma vie. Mais j’assume totalement ça. En réalité j’ai toujours pris du plaisir à étudier, et je n’avais pas le choix quand j’étais encore en Australie. Mes parents avaient misés tous leurs espoirs sur moi, pour que je devienne un avocat très renommé. Et au jour d’aujourd’hui, même si je n’étais plus chez mes parents, je voulais devenir cet avocat, pour qu’ils soient un peu fiers de moi. Donc je n’ai aucun mal à dire que j’avais étudié pendant les vacances. C’est comme ça, on ne me changera pas comme ça, du tout au tout. Non merci. J’avais des défauts, mais est-ce un défaut de vouloir réussir sa vie coûte que coûte ? Je ne crois pas non. Ma fois j’avais tout de même bien profité de mes vacances. A faire quoi ?! Eh bien j’avais énormément joué à la console, comme toujours, mais surtout j’étais allé voir ma meilleure amie (très souvent), et j’étais partis 2semaines en Australie afin de pouvoir affronter ma vie, mais…pour le moment je ne me sentais pas forcément mieux dans ma peau…selon Perdita, il faut du temps. Alors attendons, de toute façon je ne sais faire que ça. De retour, ce même jour, je me retrouvais déjà à aller voir une amie qui m’avait manqué, et une personne avec qui j’aime passer du temps…d’ailleurs un jour je devrai me poser les bonnes questions au bon moment. Là je n’étais pas apte à le faire. Un sourire sur mon visage, me voilà près de mon amie. On se devait de rattraper le temps, et j’allais faire mon maximum pour que ça soit le cas. Je la regardais dans les yeux avant de rire doucement par la suite. « Ça m’apprendra à parler comme ça…à cœur ouvert. » c’est vrai que je n’étais pas très démonstratif de ce que je pensais, et ce que je ressentais. Mais au fond, les personnes qui me connaissaient le savaient parfaitement. Il suffit d’un regard, d’un sourire, d’un rire pour savoir ce que je pense réellement…et excusez moi mais je n’apporte pas des fleurs à toutes les filles que je connais, et je ne suis pas autant tactile avec elles non plus…seulement avec les plus proches, et oui Roxane en fait partit, pour mon plus grand plaisir. Il faut le dire. Mais est-ce que je serai toujours pareil avec elle…même quand elle aura un petit ami ?! Je ne savais pas. C’est vrai que je ne mettais jamais réellement posé la question, mais ce jour là j’allais devoir revoir mes habitudes, je ne voudrais pas être la cause d’une dispute ou j’en passe…mais pour le moment ce n’est pas encore d’actualité, pas vrai ? Elle m’en aurait parlé…enfin je l’espère.

C’est ça être un ami de confiance, un ami qui compte énormément pour l’autre. Pour moi être un bon ami, c’est être là quand ça va, certes, mais surtout être là quand ça ne va pas afin de pouvoir la voir sourire…et ça j’espérais simplement être le bon pour elle. Puis je la regardais avant de sourire. « La prochaine fois, évite de ne pas trop réfléchir ou je pourrai partir en courant…et avec les talons je ne pense pas que tu puisses me rattraper. » un clin d’œil et je l’écoutais par la suite, attentivement. « Eh bien ça me touche que tu es fait ça pour moi. Vraiment. » C’est vrai qu’elle m’avait dit qu’elle allait marquer le coup à notre retour mais je n’aurai jamais pensé qu’elle aurait fait ceci. Et j’étais heureux, heureux de la voir comme ça…j’avais eu la chance de la voir différemment que les autres jours. Cette tenue la mettait en valeurs et elle lui allait si bien, mais inutile de lui dire tout ça maintenant et surtout de me mettre une nouvelle fois à nu. Je suis un mec, j’ai une fierté à tenir, non ? Et puis ce n’était rien plus qu’une amie, et je ne voulais pas faire de faux pas, et de lui faire croire aux choses que moi-même je ne suis pas au courant…Après tout je n’étais pas là que pour parler mais aussi pour agir un peu. Bref. J’eus un large sourire quand elle me parlait de Perdita, c’est vrai que je savais pertinemment qu’elle allait me poser des questions et surtout faire un rapport très détaillé de cette journée. Ce n’est pas ma meilleure amie pour rien, non ? Elle ne voulait que mon bien, mon bonheur alors elle aimait avoir son mot à dire à tout, et c’est aussi ce que j’aimais réellement chez elle. Oui, j’étais fou de ma meilleure amie…amicalement parlant, bien entendu. « Je ne sais pas encore…on verra ces questions mais elle va surement savoir ce que nous avons fait et tu connais la suite, non ? » *et le fond de ma pensée* mais ça je ne voulais pas forcément en parler, car je ne savais même pas ce que j’avais en moi, sur mon cœur et autre donc…je n’allais pas mettre ma main sur le feu pour me la faire brûler, pas vrai ?! Je n’étais tout de même pas sadomaso. « Que fais-t-on ? On se joue d’elle ou on laisse faire ? » lui demandais-je simplement et sincèrement. Perdita ou l’amie la plus extraordinaire que j’avais eu la chance de connaître alors que je n’avais pas encore fuit l’Australie. Oui notre amitié est assez étrange. Rencontré lors d’un procès à New York alors que j’avais 16ans, on as continué notre amitié virtuellement, tout en venant l’un chez l’autre…une bonne amitié, toujours là pour moi et surtout quand j’ai eu l’accident…elle m’a alors supplié de venir en Amérique et de ne pas partir ailleurs…De peur que je l’oublie et que je me laisse aller. Elle m’avait dit qu’elle avait agit très égoïstement, mais j’aimais cette facette là, et jamais je ne pourrai lui dire autant merci que ce jour là.

Sans elle je ne serais pas là entrain de parler avec Roxane, et surtout pas sur le sujet sur lequel nous nous étions lancés. Le passé. A croire que l’on aimait se faire du mal en parlant, mais c’est tout le contraire. On était rongés par le passé tous les deux, et on s’en voulait énormément, alors c’est un mal pour un bien non ? Et je ne vais pas cracher sur notre lien, car grâce à ceci…notre amitié était solide et elle se solidifiait de jour en jour. J’aimais ça, énormément. Je savais que je pouvais compter sur elle, et ce, n’importe quand. Les mains sur les siennes, et je l’écoutais doucement et sans la couper. Je fis une légère grimace car j’avais mal, mal de la voir comme ça, je ne voulais seulement la voir sourire, l’entendre rire, et savoir qu’elle va bien. Cependant, c’était assez loin pour le moment. « Je vois ce que tu veux dire. Je sais ce qu’est que d’aller sur une tombe et ce n’est jamais facile, mais c’est en allant dessus qu’un jour tu arriveras à tourner la page…» c’était facile à dire non ? « Enfin c’est ce que Perdita n’arrête pas de me dire. Elle-même si j’ai un peu de mal à y croire pour moi, je n’ose pas arrêter de croire, d’avoir de l’espoir pour toi, parce que tu mérite d’être heureuse et vivre ta vie comme tu le souhaite sans tout ça…même si le passé as fait de toi, la femme que tu es maintenant.» dis-je dans la foulée. On m’avait toujours dit d’aller faire mon deuil mais c’est plus facile à dire qu’à faire non ? Je caressais doucement sa main, je savais qu’elle avait du mal à me parler de tout ça, et ça m’embêtais énormément. Je voulais qu’elle soit heureuse, vraiment, c’était mon souhait. Elle ne méritait pas tout ça. Oh que non. Et je me mis à rire doucement, elle trouvait toujours de quoi me faire sourire et rire cette fille, de nombreuses facettes que je ne pouvais nier. « Habillé comme ça c’est sûr que je ne verrai pas ton bronzage…» dis-je en souriant. En réalité j’avais bien vu qu’elle avait toujours le même teint mais rien de mieux que de voir la trace de sa bretelle ou autre pour prendre compte de tout ça, mais n’allez pas croire que je suis un pervers (aa) Puis j’arquais un sourcil avant de reprendre. « Et bien … pourquoi ne pas en avoir profité un peu ? Tu ne sais pas sur qui tu aurai pu tomber..» dis-je doucement. C’est vrai que je ne sais pas comment j’aurai réagit si elle m’avait dit qu’elle était revenue accompagnée, mais heureusement ce n’était pas le cas. Bien que je ne veuille que son bonheur, si elle pouvait se trouver un homme ici…ça serait nettement plus facile pour moi. Quoi je suis protecteur il ne faut pas m’en vouloir. Puis je la regardais dans les yeux avant de reprendre doucement. « Je sais que tu n’aime pas en parler de tout ça, mais si jamais tu as besoin un jour, tu sais où me joindre. Sincèrement, je serai toujours là pour toi, d’accord ? » puis dans un élan je la pris contre moi et je restais contre elle, avec un sourire aux lèvres. Je profitais de tout ça. Oui j’étais bien à ce moment là. Oui je savais, avant de venir, que cette journée allait être au top, et j'étais heureux d'être là, à ces côtés. C'est tout, c'est uniquement à ça que je pensais à ce moment là, lui mettre un peu de baume au coeur...comme un ami sur qui on peut toujours compter.
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MessageSujet: Re: i'm glad you're back, back in black ~ dmitri i'm glad you're back, back in black ~ dmitri EmptyMar 18 Sep - 23:16

❝ I wonder how we can survive. This romance. But in the end if I´m with you I´ll take the chance.❞
•• Cette année allait être exceptionnelle. Je le sentais, je le savais au fond de moi-même. Non non, je ne suis pas médium. Mais je savais que cette année, j’étais entourée de mes amis les plus proches. Je me sentais aussi beaucoup plus légère, à avoir révélé mon secret à quelques personnes. Et je me sentais bien parce que j’en parlais régulièrement avec Dmitri. S’il n’était pas mon ami, il aurait probablement été le meilleur psychologue de tout San Francisco. Enfin, un psychologue mais juste pour moi. Je n’étais pas vraiment partageuse sur ce point-là. Cette année de plus dans mon cursus scolaire, me rapprochait encore plus de mon rêve et surtout de celui de Laurane. Faire comme Papa & Maman, travailler dans le cinéma. J’étais même déjà en train d’écrire un premier script, tiré de ma propre histoire. Écrire me permettait de m’évader un peu plus, et de sortir de ma réalité. Je ne savais pas si j’allais percer un jour dans le milieu. Ce milieu était assez fermé, il fallait être exceptionnel pour pouvoir voir un jour son propre film sortir sur grand écran. Je ne pouvais malheureusement pas devenir Spielberg ou Cameron d’un claquement de doigt. Bien que j’en rêvais secrètement la nuit. Un jour peut-être, je deviendrai une réalisatrice célèbre à Hollywood. Avec des un jour peut-être, je pouvais presque me réinventer une vie. Mais malheureusement, la perte de ma sœur jumelle faisait partie entière de mon histoire. Elle en était même la pièce maîtresse. Au fond de moi, je pensais que je ne pouvais même pas la laisser reposer en paix depuis ces quatorze années. Je continuais à me torturer l’esprit, à penser à elle, à dédier la moindre de mes respirations à celle qui était partie rejoindre les anges. Je n’étais qu’un petit pantin, qui continuait à vivre par automatisme. Si je m’étais écoutée, je serais déjà morte. Me connaissant et sachant ce que je m’étais infligée il y a quelques années, oui j’en étais capable. Pourtant, j’étais encore là assise à côté de Dmitri. Je vivais cet instant présent à fond, comme si c’était le dernier. J’avais tellement peur de sombrer à nouveau. Peut-être que ça allait arriver. Un moment de faiblesse n’est pas prévisible malheureusement. Je trouvais aussi que j’avais beaucoup de moments faibles auprès de Dmitri. Pas forcément un moment où j’allais pleurer, mais plutôt me jeter à son cou. Et s’il ne désirait que de l’amitié entre nous, est-ce que je pourrai m’en remettre ? Je ne me posais pas vraiment cette question. Tant que je ne craquais pas, je ne mettais pas mes sentiments en danger. Avoir des troubles du comportement chamboulait aussi mes émotions, mes sentiments envers les gens. Je pouvais passer de l’amour à la haine très facilement, et vice versa. Mais passer de l’amitié à l’amour, je n’avais jamais fait. Est-ce que c’était la solution à mon malaise face à lui ? Que de questions qui restaient sans réponses. En tout cas, notre relation avait vraiment changée depuis quelques mois. Il était beaucoup plus tactile avec moi, ce qui ne me dérangeait pas plus que ça. Il venait de plus en plus me voir, j’appréciais de mieux en mieux sa compagnie. Mon cœur arrivait à s’emballer lorsque je sentais sa présence, ou même sa main effleurant la mienne. Plus je cogitais sur la question, plus je me sentais mal. Je ne me comprenais même plus moi-même parfois. Etre en conflit avec soi-même, c’est assez bizarre non ? Il n’y a qu’avec moi que ça existe. J’avais aussi remarqué que le futur avocat était rempli d’attention à mon égard : fleurs, caresses, discussion à cœur ouvert. Je ne savais plus trop comment interpréter la chose. Il fallait peut-être qu’on en discute, calmement. Mais pas maintenant, pas aujourd’hui. J’étais tellement heureuse de le retrouver que je ne voulais pas gâcher ce moment si précieux. Ce moment que j’avais attendu pendant deux longs et pénibles mois. Voilà que je m’y remets. Bon sang, arrêtez-moi ! Je sortais rapidement de mes pensées pour écouter les sous-entendus de l’iota. S’il commençait à me chercher, il n’avait pas fini avec moi. Il me connaissait tellement bien. « Je cours aussi vite que toi, avec ou sans talons. Il suffit que je saute sur ton dos, pour que tu sois vaincu. Ne me mets pas au défi ! » Oui, un petit délire récent. Je grimpais souvent sur son dos, pour me faire transporter. Il arrivait parfois à me transporter du salon de la maison de confrérie jusqu’à ma chambre, lorsque je m’endormais devant la télévision le soir. Trop mignon n’est-ce-pas ? Ou alors c’était lui qui m’assommait sans faire exprès en me tapant la tête contre le plafond… Allez savoir. Je déconne. En tout cas, il semblait apprécier mon effort du côté tenue vestimentaire. Je lui avais promis un petit cadeau, certes ce n’était pas grandiose mais j’avais fait un effort considérable. J’étais loin de la cheerleader qui passait son temps aux toilettes toutes les vingt minutes pour se repoudrer le nez. J’étais plus souvent en train de danser, ou faire des mouvements de gymnastique pour m’entraîner. Si je n’étais pas en tenue de cheerleader, j’étais souvent en jogging ou en jean lorsque j’avais la flemme de faire du sport. Oui, même les iotas ont parfois la flemme de faire ce qui nous représentait. Pour une fois, j’étais contente de m’être faite belle pour quelqu’un. Qu’il s’estime heureux d’avoir eu droit à ça de ma part. Puis je pensais à Perdita. Si elle me voyait dans cette tenue, elle savait très bien que c’était pour faire « de l’effet » à un garçon. C’était une connaisseuse en mode. Je faisais pâle figure à côté d’elle, malheureusement. « Déjà, elle va me dire que m’être habillée comme ça, c’est pour charmer un garçon alors je n’imagine même pas… Mais on pourrait très bien lui faire croire, justement. Elle va nous en vouloir à mort après ! » disais-je, en riant. C’était mesquin mais bon, on aimait bien la taquiner notre petite Perdita. Si elle n’était pas là, il faudrait vraiment l’inventer cette fille. Elle comptait tellement pour moi, depuis que je lui avais révélé mon secret mais aussi mes problèmes de santé. Elle était le genre de fille à prendre de tes nouvelles sans arrêt. Même si elle avait quitté ma chambre il y a quelques semaines pour rejoindre les Omega, je savais que notre amitié survivrait. Elle n’était pas ces personnes qui te laissaient tomber comme un vulgaire chiffon après t’avoir bien sali. En tout cas, elle devait en avoir marre d’avoir à faire avec des dépressifs comme nous. Perdita était vraiment un véritable rayon de soleil. Ses deux plus proches personnes étaient rongées par le passé. Je n’aimerai pas être à sa place. C’était déjà assez difficile pour moi de voir comment Dmitri se sentait parfois. J’avais vécu la même chose, enfin pas tout à fait. Voilà pourquoi j’étais quelqu’un de confiance, quelqu’un qui pouvait trouver les mots pour le soulager. Heureusement que j’avais dit pas de déprime aujourd’hui. Je pensais à la tombe de ma sœur jumelle, en piteux état lorsque j’étais rentrée à Londres. Je me rappelais avoir foncé au cimetière, dès que mes valises étaient posées dans ma chambre. C’était la première chose que je faisais à chaque fois que je rentrais à la maison. Comme un automatisme. Je me sentais déjà terriblement coupable de ne plus être sur le même continent qu’elle, alors imagine un peu lorsque je rentrais chez moi. C’était presque comme un bonheur d’aller au cimetière, alors que ce n’était pas un endroit qui respirait le bonheur. « Cela fait quatorze ans que j’y vais dessus, et pourtant je n’arrive pas à la tourner cette foutue page. » disais-je, d’une petite voix. Je ne savais pas quand ça allait arriver ni comment. Mais j’attendais ce jour avec impatience. « Dis…» Je m’arrêtais, timide de la question que j’allais lui poser. « Est-ce que tu m’aurai apprécié si je n’avais pas perdu ma sœur ? » C’était probablement une question bête, mais bon mon manque terrible de confiance en moi prenait parfois un petit peu trop le dessus sur ma personne. J’entremêlais mes doigts aux siens, délicatement. Ce contact n’était pas comme d’habitude. Je sentais mon cœur s’emballer à chaque secondes. Quelle horreur. « T’a déjà bronzé sous la pluie toi ? » disais-je, d’un air moqueur. C’est vrai malheureusement le temps en France n’était pas digne du climat qu’il y avait là-bas. Mais revoir ma famille française après tout ce temps m’avait fait beaucoup de bien. J’arrivais à parler français convenablement, malgré un petit accent anglo-saxon vraiment présent. Oh tant pis, c’était charmant comme ça. Enfin charmant, si je ne m’étais pas rebiffée comme une coincée… J’avais fait de belles rencontres là-bas. Des garçons sympathiques, plutôt mignons. Je respectais quand même une certaine éthique dans mes relations amoureuses. « Ne va pas me dire que je suis… vieux jeu, mais je n’aime pas sortir avec des garçons que je ne connais que depuis quelques jours, tu vois. De plus, les amours de vacances ne m’intéressent pas vraiment… » disais-je, en le regardant dans les yeux. Non, je n’étais pas une fille qui avait besoin d’enchaîner les garçons pour se prouver qu’elle existe. J’avais plutôt besoin d’un garçon solide, avec les épaules en béton parce que pour supporter une fille comme ça au quotidien, il fallait en avoir. Puis, j’étais une fille assez fleur bleue et assez romantique. Limite à encore croire au prince charmant. « Et inversement, tu sais que je suis là si jamais tu as besoin… De moi. » Je me blottissais dans ses bras, profitant de chaque secondes qui s’offraient à moi. Quelques secondes après, je me reculais pour le regarder. Je caressais sa joue, tendrement. Un geste anodin qui pouvait rapidement déraper sous certaines circonstances. ••
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MessageSujet: Re: i'm glad you're back, back in black ~ dmitri i'm glad you're back, back in black ~ dmitri EmptyJeu 20 Sep - 20:37

Roxane éè Dmitri :60498:

Revenir ici comme ci de rien n’était, ce n’était pas moi ça. Certes je ne criais pas sur tous les toits, ma vie, et heureusement. J’avais énormément eu du mal à retourner dans ce pays, qui était le mien mais je n’avais pas eu le choix. Ma meilleure amie avait voulu m’accompagner, et je l’avoue que sans sa proposition j’aurai certainement fais demi tour avant de partir. Pas très courageux ce Iota. Validation. En parlant de courage j’en avais pas forcément beaucoup puisque j’avais arrêté de ‘vivre’ depuis l’accident, enfin le supposé accident. Tout le monde n’arrête pas de me dire que ce n’est pas de ma faute cet accident, ce décès…mais moi j’étais convaincue du contraire, et c’est pour ça que j’avais décidé de partir en Australie. Enfin passons, je n’avais pas envie de penser à tout ça, surtout pas en ce moment…je voulais profiter de mon amie. Une amie pas comme les autres c’est vrai. J’aimais passer du temps avec elle, parler de tout et surtout de rien. Et c’est vrai que j’avais beaucoup de questions sur le bout de la langue, surtout sur sa tenue vestimentaire. Je ne l’avais jamais vu comme ça, jamais habillée comme ça et pourtant aujourd’hui elle avait fais un effort et elle ne passait pas inaperçu…mais heureusement pour moi je n’avais pas encore vu d’hommes, donc impossible qu’elle se fasse repérer ou que sais-je. Etais-je jaloux seulement par amitié ou est-ce que j’avais plus que de simples sentiments amicaux ?! Non c’était impossible, l’amour et moi ça fait beaucoup plus que 2. Et puis n’oublions pas je suis toujours pareil avec mes amis. Confidences, tactiles et surtout toujours pleins d’attentions et de surprises envers mes ami(e)s. Peut être qu’un jour ça me jouera des tours, peut être qu’un jour je blesserais quelqu’un à cause de ceci…et ce n’était pas ce que je voulais. Je ne me posais aucunes autres questions, et je me mis à sourire suivit d’un léger rire en la regardant. « Pour que je sois vaincu ?! Oh moi j’aurai pourtant juré que tu adorais venir sur mon dos…mais je pense que je me suis trompé. » je me mis à rire doucement. C’est vrai qu’elle aimait bien venir sur mon dos, et puis après tout elle n’était pas si lourde que ça…d’ailleurs c’était l’inverse. Mais oui, il m’arrivait encore de lui faire croire qu’elle me faisait mal au dos lorsque que j’avais la bonté de la prendre sur mon dos. Que de l’humour bien évidemment. Je ne dois pas être le seul homme à dire qu’elle est parfaitement bien proportionnée (aa) mais encore une fois, c’est une amie rien de plus. Etais-je entrain de me convaincre de ceci ?! Peut être…et c’était lamentable. Ma fois. C’est du Dmitri tout craché. On ne change pas une équipe qui gagne malheureusement.

Puis je regardais toujours mon amie, main dans la sienne…en quelques sortes. Oui bon je suis très tactile est-ce un défaut ?! Non je ne crois pas, enfin pas à mes yeux. J’aime que mes ami(e)s se sentent à l’aise à mes côtés, et c’était ce que je voulais avec Roxane, et surtout qu’elle se sente bien, en confiance…bref la routine quoi. Des fois je me demande si je ne vis pas pour les autres au final. Je fais toujours tout pour les voir heureux et épanouie en faite des fois je m’oubliais un peu, mais je m’en contre fichais complètement. Je secouais doucement la tête avant de sourire quand j’entendis la voix de mon amie. « Oh, mais je suis sûr que je pourrai jouer avec Perdita, et lui faire croire à des choses. Il suffit juste que je ne craque pas devant elle…mais on va pouvoir s’amuser je pense. » Et puis je me mis à réfléchir tout seul. Je pensais déjà aux messages que je pourrais lui envoyer, inventant des choses et puis je fis de gros yeux. Oui ILLUMINATION. Je la regardais avant de dire. « Je suis certain que si je lui envoie un message pour qu’elle m’aide niveau…tenue vestimentaire, elle va tout de suite comprendre que c’est pour un rancard, donc je pourrai jouer là-dessus. Elle va nous détester à la fin. » Puis je lui fis un clin d’œil. On dirait deux adolescents de 14ans à la recherche de conneries à faire…mais j’assumais totalement cette version, personnellement. Etait-ce le cas pour elle ?! Oui j’en étais sûr ! En même temps, j’étais toujours partant pour faire des blagues, pour essayer de faire rire mon monde, et faute de toujours réussir, j’arrivais néanmoins à me faire rire…c’est déjà un bon départ non ?! Perdita allait nous détester si jamais on faisait ce genre de théâtre mais qu’est-ce que j’allais avoir hâte de voir sa tête quand elle sera mise au courant de ce manège, et je sens déjà sa tape sur mon épaule. Je ne pouvais donc pas m’empêcher de rire doucement.

Ce qui était bien avec Roxane c’est le fait de parler de tout et de rien, mais surtout de passer d’une discussion au deuxième degré à une discussion très sérieuse. Oui on passait du coq à l’âne. Et qui dit retrouvailles dit : besoin de confidence. Je la regardais, toujours la main sur la sienne tout en essayant de ne pas louper une miette de ce qu’elle me disait. « Je comprends, mais je suis le premier pour te dire que tourner la page c’est dur…et j’essaye de me dire que même si je n’arrive pas à tourner la page, il faut continuer à vivre...Il ne faut pas que tu te laisse emmener dans cette passe, il faut que tu vives ta vie, même si tu ne peux ou veux pas tourner la page. N’oublie pas la femme que tu es devenue et surtout de profiter, on a qu’une seule vie et elle est souvent trop courte…» Ouais, je donnais des conseils que je ne pouvais même pas suivre moi-même, bon en même temps c’était des conseils que j’essayais de mettre en place tout de même. En même temps il fallait aussi que j’apprenne à vivre sans ma vie d’avant, ou plus exactement avec ma vie d’avant. Ma fois, je ne voulais pas faire dans la guimauve. Je voulais qu’elle sache tout ça, qu’elle arrive à mettre des mots sur ce qu’elle pensait ou autre. Mais là je fus surpris de sa question, je tombais relativement de haut, enfin…elle venait de me laisser sur le cul. Si je l’avais apprécié sans perdre sa sœur ? Je fis les gros yeux avant de reprendre doucement, tout en resserrant l’étreinte de nos deux mains. « Je ne comprends pas cette question...vraiment pas. Mais je vais y répondre le plus sincèrement possible. J’ai appris à te connaître sans savoir ton passé, donc je suppose que oui je t’aurai tout de même apprécié, et puis...je n’apprécie pas pour le passé, mais pour la personne que j’ai en face de moi. Je ne sais pas quoi dire de plus…en toute honnêteté. » C’est vrai après tout, le passé ce n’est pas écrit sur le front de la personne. Loin de là. Cette question m’avait énormément chamboulé, perturbé…et je ne savais pas vraiment si j’avais eu une réponse digne de ce nom. En même temps je devais répondre quoi ? Oui des fois je ne comprends pas les filles…

Puis je la laissais entremêler ces doigts aux miens, et j’eus un sourire idiot. Un sourire que je n’avais pas pu contrôler. N’importe quoi le Dmitri, vraiment. Sourire au contact de la chaleur de mon amie, de sa présence. Ohhh calme toi Dmitri, ne t’emballe pas…tout va bien se passer. Puis je sortis de mes pensées avant de sourire. « Non j’ai plus l’habitude de bronze en faisant du surf…au soleil. » qu’est-ce que j’avais pu surfer durant ces deux mois de vacances, c’était quelque chose d’extraordinaire. J’adorai le faire, ça me rappelais toutes ces années que j’avais passé en Australie. J’avais passé mon adolescence à surfer, et je n’avais jamais rien eu et c’est vrai que j’étais assez déçu de n’avoir jamais pu voir un requin…mais bon ne parlons pas de malheur. Pour revenir au bronzage, j’avais de la chance je ne bronzais pas à en devenir marron, mais je prenais quelques couleurs tout de même. Je restais aussi proche de mon amie, tout en profitant et puis je fronçais doucement les sourcils quand elle me parlait des hommes qu’elle avait rencontrés. Au fond j’espérais qu’elle n’avait pas eu énormément de rencontres, mais bon…si elle s’était habillée comme ça, je pouvais seulement me mettre les deux dans l’œil. Mais je fus assez content de sa réponse…elle n’aimait pas les amours de vacances. Encore un sourire de merde sur mon visage. Tant pis pour moi, et ma fierté. Mais c’est plus fort que moi. « Je comprends totalement ton point de vue mais…j’aurai très bien compris aussi le faite que tu ai pu trouver un petit ami...Il doit bien avoir de beaux français par là bas. Et ce n’est pas comme si tu n’y allait jamais…» en faite, j’espérais vraiment qu’elle n’ai rien fait là bas…elle méritait bien mieux que ça, bien mieux qu’une personne qui se foute d’elle…et tout le monde sait que les amours de vacances, ce n’est pas fait pour durer, mais bon…c’est comme tout, il suffit de tomber sur la bonne personne et voilà. « Mais ne me dis pas qu’aucun des hommes n’étaient pas à ton goût ? Que tu ne t’ai pas rincé l’œil durant ces soirées ? » Je souriais, j’avais l’impression d’être un petit ami jaloux…petit ami non, jaloux … oui. Je ne pouvais pas dire le contraire. J’aurai aimé tout savoir, en faite j’aurai aimé être une petite souris pour la suivre et regarder tout ça, mais je ne pouvais pas lui poser d’autres questions. Je n’étais pas son père, et encore moins son petit ami. « Je ne veux que ton bien, ton bonheur…alors c’est pour ça que je suis assez indiscret mais…je crois que ça me chagrinerais si jamais il s’était passé quelque chose là bas…mais il s’est passé quelque chose ? » DMITRI, STOP ! Je fis une légère grimace avant de dire doucement. « Excuse moi, ça ne me regarde pas. » puis je sentis mon cœur commencer à battre de plus en plus, oui je n’étais pas à l’aise. Vraiment pas. Je me mordillais doucement les lèvres avant de relever les yeux vers elle. Sans rien dire de plus.

Je ne sais pas si le fait de lui avoir dit que j’étais là pour elle lui avait donné un peu plus d’envie de réconfort ou que sais-je. Elle vint se blottir dans mes bras, et je mis ma main sur son épaule doucement, avant de la caresser légèrement. Mais en faite je crois que soit je ne comprenais rien, soit tout dérapait à ce moment précis. Elle posa une main sur ma joue et je fus assez surpris, mais un léger sourire je la regardais dans les yeux avant d’essayer de parler sans rien dire qui pourrait me trahir ou que sais-je. « Mademoiselle a-t-elle besoin de réconfort un peu ? » dis-je avec un léger sourire, puis j’approchais doucement mon visage du sien avant de lui déposer un baiser sur son front, oui vous pensiez quoi ? Uniquement le front, voyons. (aa) Puis je souriais de plus belle en la regardant droit dans les yeux. « Je n’avais pas remarqué que tu t’étais maquillée en plus d’avoir mis cette tenue. Je suis touché de tout ceci, je ne m’attendais pas à ceci…je pensais que tu allais m’accueillir avec des idées pleins la tête, pour me faire déguster…pour combler ce manque de ces deux mois..» un petit sourire en coin, je ne pu m’empêcher de penser au faite que Berkeley était tout simplement l’université qui m’aura le mieux réussis, j’en étais persuadé. Grâce à elle, j’avais pu faire de sacré rencontre et surtout pu rattraper le temps perdu avec certaines personnes…que demander de plus ?! Certainement rien d’autre.

nb. 2004 mots…désolé, j’étais inspirée je crois. :out:
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MessageSujet: Re: i'm glad you're back, back in black ~ dmitri i'm glad you're back, back in black ~ dmitri EmptyLun 1 Oct - 17:47

❝ Because you're all i want, you're all i need, you're everything. Everything. ❞
•• Si une personne ne se sentait pas coupable du décès d’une autre dans un accident, elle n’était pas normale. Enfin moi, j’avais rejeté la faute sur les autres avant de m’accabler. J’avais fait souffrir mes parents avant de m’infliger une autodestruction lente et douloureuse. A cette époque, je voulais mourir parce que je me sentais coupable. Puis au final, j’avais ouvert les yeux peut-être un peu trop tard. Je m’étais déjà foutue en l’air un bon nombre de fois et j’avais gâchée ma scolarité. Heureusement, j'avais toute une équipe pédagogique derrière moi pour m’aider à reprendre le large. Je m’étais guérie de l’alcool difficilement. J’avais connu la cure de désintoxication pendant quelques mois. Je m’étais infligée une telle souffrance, qu’un être humain ne pouvait pas le comprendre. Au final, j’avais pas mal joué la comédie pour me sortir de ces établissements bizarres. Je leur disais « je vais mieux maintenant ». Est-ce que j’allais mieux ? J’étais certes, moins atteinte qu’à mes quinze ans. Ma vie normale revenait petit à petit mais le travail était long et surtout pénible. A Berkeley, j’étais entourée pour faire ça. Dmitri était l’un des premiers à m’aider à me remettre définitivement sur les rails de ma vie, la vie de Roxane et non celle de Laurane. Mais c’est vrai pour une relation censée être amicale, celle-ci était vraiment plus… poussée on dira. Cela ne me dérangeait pas bien au contraire. Je me sentais bien dans ses bras, ses mots me faisaient un bien fou, ses blagues aussi d’ailleurs. En dehors de Perdita, il était la personne avec qui je discutais le plus de mes problèmes en rapport avec mon passé. Je me demandais simplement si notre relation n’était pas en train d’évoluer en autre chose. Ou alors, je me faisais tout simplement de beaux films. Parce que je me l’avouais au fond, je ne dirais pas non à Dmitri. Bien au contraire. Mais ça, j’étais la seule à le savoir. Le problème quand on commence à ressentir des sentiments bien plus qu’amicaux envers un ami, on a peur de perdre son amitié si jamais ça ne fonctionne pas. J’étais morte de trouille. La peur que mes sentiments ne soient plus amicaux mais amoureux, et de perdre Dmitri à tout jamais. Je ne voulais pas le perdre, il était bien trop précieux à mon quotidien pour que je m’imagine ne serait-ce qu’un jour sans lui. C’était encore pire que Bagdad dans ma tête et pourtant, il n’y avait pas d’explosion ni de morts autour de moi. « J’aime tout ce qu’on fait ensemble, est-ce que ça te convient monsieur Wakefield ? » disais-je, en souriant. Il savait que je plaisantais. Il savait aussi que j’appréciais sa compagnie, c’est d’ailleurs pour ça qu’il était la première personne que je revoyais pour cette rentrée scolaire 2012. J’avais toute une année pour l’embêter, donc peut-être qu’aujourd’hui j’allais le laisser tranquille. J’avais juste envie de le voir, et de le retrouver. Deux mois sans lui, c’était long. J’aurai bien voulu l’embarquer avec moi en Angleterre puis en France. Mais bon, lui aussi avait besoin de se ressourcer de toute façon. Peut-être pour les prochaines vacances, qui sait ce que l’avenir nous réservait. Même chose si j’arrivais à perdre Perdita un jour. Je m’étais tellement confiée à elle, et inversement. Je ne m’imaginais pas sans elle, même si elle était partie chez les gros fêtards omega. Je n’en connaissais pas la raison, et je ne cherchais pas à comprendre. C’était une grande fille après tout elle savait ce qu’elle faisait. En tout cas, Dmitri semblait bien partant pour mettre cette supercherie en marche. D’ailleurs, il était prêt à commencer maintenant. J’imaginais bien cette petite tête blonde furax. J’arrivais déjà à l’agacer facilement, avant que l’on ne devienne de grandes amies. Le stratagème était bel et bien mit en place. Il ne manquait plus qu’à passer à l’action. J’étais toujours prête à faire des bêtises, comme des adolescents. J’aurai tellement aimée connaître Dmitri plus tôt. Qui sait, je n’aurai peut-être pas dérapé comme ça. Mais bon, se reposer sur les épaules d’une seule personne ce n’était pas vraiment recommandé. Je n’avais pas envie de le faire plonger aussi, dans ma souffrance. Il en avait déjà assez subit comme ça. Je voulais simplement son bonheur. Et je remarquais sur son visage, qu’il était content d’être ici. J’en étais ravie. « On met ça en place bientôt hein ! » disais-je, presque excitée comme une puce. C’était machiavélique pour Perdita, mais je savais qu’elle se doutait de quelque chose. Peut-être de mon côté, parce que je lui parlais souvent de Dmitri. J’avais limite l’impression d’être une groupie. Ou une obsédée. Parfois, je m’inquiétais sérieusement pour ma relation avec lui. Deux mois sans lui, ce fut une torture insoutenable. Et pourtant, ce n’était qu’un ami. Je lui avais dit ne pas vouloir parler de nos séjours respectifs, mais je ne pouvais pas m’en empêcher il fallait que je lui en parle. Cet été fut en fait, une petite cure de désintoxication du passé. Visiblement, ça n’avait pas marché sur moi-même si je commençais peu à peu à oublier et à me construire. Mais en ce qui concerne mes troubles du comportement, ce n’était que le commencement. Je savais qu’il y avait des traitements, des personnes pour m’aider. Mais pour le moment, je ne me sentais ni en danger et je ne mettais pas en danger la vie des autres. Alors pourquoi perdre mon temps à essayer de changer ce que j’étais réellement ? Au fil des jours, des semaines, et même des années, je commençais à le comprendre. Il m’a fallu quand même quatorze années avant d’y arriver. « Tu es le premier, mais tu ne seras certainement pas le dernier à me dire qu’il faut tourner cette page. Mais elle a l’air visiblement collée… » disais-je, simplement. La métaphore représentait bien ce que j’essayais d’accomplir depuis tout ce temps. Ce n’était pas si simple, et ça ne se faisait certainement pas d’un claquement de doigts. Ce n’était pas comme ça la vie. « Mais ma vie n’est faite que pour elle, je suis un peu comme son messager tu comprends ? Et là maintenant, je commence à comprendre que je suis Roxane et non pas Laurane. Même si je parle à une foutue caméra, et qu’on me prend pour une folle dingue. » disais-je, en soupirant. C’est vrai que mon comportement en interrogeait plus d’un. Mais j’étais comme ça. Je recevais beaucoup de critiques, mais je ne les écoutais pas. Fermer les oreilles sur les commentaires des gens était devenu un passe-temps. Ces personnes qui passaient leur temps à me rabaisser plutôt que de m’aider. « Même toi tu le sais, on ne peut malheureusement pas vivre sans son passé. Ni même l’oublier. Cela fait partie de nous. Pourtant, il y a des jours où j’aimerai vraiment m’en débarrasser. » Je semblais tellement mature, mais tellement idiote aussi par moment. C’est vrai, j’avais posé une question débile mais elle me brûlait les lèvres depuis plusieurs semaines. Passer deux mois sans lui me laissait l’occasion de me remettre en question, et me rendre compte de certaines choses. Comme mes sentiments pour Dmitri. Mais hors de question que je fasse le premier pas. J’avais tellement peur, que ça détruise tout. En tout cas, le fait qu’il me réponde à cœur ouvert comme ça m’avait touché. Je ne m’étais pas empêchée de lui déposer un baiser sur son front pour le remercier. A un moment donné les mots ne suffisaient plus pour répondre. Même si un malaise pouvait rapidement s’installer si personne n’ouvrait la bouche dans quelques secondes. Je pouvais aussi m’effondrer de honte, par le baiser que je venais de lui donner sur son front. Ou être plus rouge que la couleur de notre confrérie, à deux doigts du malaise vagal. Je n’avais jamais eu autant de culot qu’aujourd’hui, visiblement je me sentais pousser des ailes. Bon, ce n’était pas maintenant que j’allais tout lui balancer à la figure. Le pauvre, j’étais certaine qu’il pouvait se barrer en courant. Il en était capable. « L’avantage d’avoir vécu en Australie ! Je n’ai bronzé que quand j’étais à Cannes. Heureusement, mon père est mâte de peau. » disais-je, rassurée. C’est vrai si j’étais pâle, j’aurai pu ressembler à une morte tellement je m’infligeais cette souffrance. Et puis, j’étais loin d’être Blanche Neige. Je constatais que Dmitri souriait, mais vraiment pas comme d’habitude. Je le trouvais changé depuis ces deux mois. Enfin j’hallucinais peut-être aussi. J’étais tellement aveuglée par mes sentiments, que j’étais capable de croire n’importe quoi malheureusement. Mais il semblait presque content, de savoir que j’étais rentrée seule sans un français à mon bras. J’étais son amie, c’était normal qu’il soit inquiet pour ma vie amoureuse. Ou alors, il était jaloux mais là ça rentrait dans une autre catégorie, encore inconnue à nos yeux. « C’est vrai, mais bon expatrier un français juste pour mon bon plaisir… Non, je n’oserai jamais. » disais-je, en riant. C’est vrai, si ce prétendu petit ami était reparti avec moi cela signifiait qu’il allait aménager avec moi. Et moi, je ne comptais pas partir de ma maison de confrérie. J’étais trop bien là-bas, pour chercher un appartement. Non, je n’étais pas prête. Et puis autant que je trouve quelqu’un aux Etats-Unis. Si je voulais réaliser des films, ce n’était certainement pas à Londres ni à Cannes. « Oh si ! Ils étaient charmants, mais comme tu vois, je n’ai pas été assez intéressée pour ! » disais-je, en rougissant. C’est vrai, les Français n’étaient pas mal. Mais bon, les relations à distance ou les relations forcées comme ça… Non, j’attendais simplement mon heure. L’heure où j’allais rencontrer le prince charmant. Oui, je croyais encore à ces conneries. J’étais plutôt niaise dans le genre. A vrai dire, je n’avais pas eu l’occasion d’avoir beaucoup de copains durant mon adolescence. Avec tout ce que j’ai fait, je passais plus mon temps à rentrer bourrée ou droguée plutôt qu’à courir après les garçons comme les trois quarts des filles de ma classe. Je sentais Dmitri s’emballer, et carrément m’avouer qu’il était content qu’il ne se soit rien passé. Je le regardais dans les yeux, intriguée. Un sourire se dessinait sur mes lèvres. « Non, il ne s’est strictement rien passé. Mais… T’es en train de me dire que tu aurais été jaloux si j’étais rentrée avec un français ? » disais-je, curieuse. Si j’avais l’occasion d’en savoir un peu plus sur les sentiments de Dmitri pour moi, je n’allais pas me faire prier. Je voulais en savoir plus de toute façon. S’il me tendait la perche, j’allais logiquement la prendre. Mais malheureusement pour moi, il s’était fermé comme une huître. Je ne devais pas trop lui en demander comme il avait du mal à exprimer ses sentiments en temps normal. Mais oui, tout comme Dmitri, je sentais que tout était en train de déraper. J’avais une envie terrible de l’embrasser, mais je gardais cela secrètement au fond de moi. En sentant ses lèvres sur mon front, j’y avais presque cru. Si je pouvais rester comme ça pendant des heures, je prenais sans rechigner. Je hochais la tête, pour confirmer ce besoin de réconfort. Je n’avais besoin que de ça. J’avais simplement besoin de lui. Mais ça encore, je me le gardais à l’intérieur. Je bouillonnais, je brûlais d’envie de tout lui avouer mais la peur me bouffait. Elle était bien plus forte. J’étais presque frustrée, de ne pas pouvoir lui balancer tout ça. « J’ai toute l’année, voyons pour te faire déguster. Pour le moment, tu as le droit à la Roxane soft. Profite-en ! » disais-je, en souriant. Je m’agrippais un peu plus contre lui. C’est vrai, j’avais fait beaucoup d’efforts mais je n’avais peut-être pas fait ça par hasard. Il suffisait juste que je me lance, que je prenne mon courage à deux mains et à deux pieds aussi pour pouvoir m’enfuir en courant. Mais je n’osais pas. Je n’avais pas assez de cran. ••
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