Avant de venir ici, il s’était préparé, non pas seulement pour être sur de pouvoir rencontrer une jolie jeune fille, mais surtout parce qu’il aime se savoir propre et beau à regarder, ainsi que bon à sentir. Il s’était rasé le visage. La barbe de quelques jours lui va pas mal du tout, mais elle le rend tellement plus « mature », « sauvage » qu’il préfère rester imberbe du visage pour rester le petit jeune homme que toutes les filles aiment. Avoir ce visage d’ange qui en fait tomber plus d’une. Bien qu’un jour il sait qu’il devra se montrer un peu plus « vieux » et mature, ce n’est pas pour tout de suite. Même plus tard, vers ses quarante ans il se voit bien marié, avec un enfant, mais avec une maitresse. Du moins, il sait qu’il aimerait sa femme, mais ne pourra s’empêcher de revenir vers une ancienne amie de la fac avec qui il a vécut énormément de choses. On peut sembler avoir changé, mais au fond, on ne change jamais vraiment ; on reste toujours le même. Il se souvenait de ce roman qu’il avait lu, sur ces histoires d’amour concernant des quadragénaires. Il se voyait lui dans le personnage principal. Il savait ce qu’il valait pour le moment, des coups à gauche, à droite, mais pas d’histoires qui durent. Alors pourquoi hésiter à rester ou partir ? Tout simplement parce qu’il avait l’impression que s’il restait cette histoire ne se finirait pas comme il l’aurait espéré. Rester signifierait surement quelque chose pour la jeune fille, voilà de quoi il a peur. De comment la jolie Holli pourrait interpréter le fait qu’il reste la nuit chez elle. Mais en même temps, il avait terriblement envie de rester, pas seulement pour rester en sa compagnie. Il avait la flemme de rentrer chez lui, au campus. Il a un toit pour la nuit, alors pourquoi s’embêter à rentrer chez soi ? « Si tu veux partir tu peux je ne t'oblige pas à rester, j'aimerais que tu restes c'est toi qui vois. » Il profita du doux baiser sensuel qu’elle lui offrit. Il avait vu juste en elle. Un vrai petit ange, mais en même temps, une vraie tigresse. Cette soirée avait été géniale. Il avait sentit qu’il l’avait, en quelque sorte, épuisée, mais elle avait apprécié. Cela ne pouvait pas en être autrement. Il garda ses doigts dans la belle et longue chevelure de la chanteuse. Il lui déposa à son tour un baiser, mais seulement au coin des lèvres. « Je vais donc te faire plaisir ma belle. » Elle ne devait pas se faire de soucis, il n’est pas le genre de mecs à aller raconter partout qui sont celles qu’il a pu se faire. Bien sur, on sait tous quel genre d’homme il est, mais après, qui peuvent être ses conquêtes, on ne les connait pas toutes, certaines oui, mais pas toutes. A quoi bon aller le dire à tout le monde ? Après tout, on s’en fiche ! Il la regarda et lui souri. Elle vint se blottir dans ses bras, il l’accueillit avec plaisir dans ses musculatures. Ils s’endormirent ainsi, sans prononcer d’autres mots en plus.
Il se réveilla à l’aube. La jeune fille était magnifique en dormant, un vrai petit bébé. Il aurait pu partir, mais il ne le pouvait pas. Il lui déposa un léger baiser sur l’épaule, pour ne pas la réveiller. Puis, il sortit du lit, remit son caleçon et alla voir ce qui se trouvait dans l’appartement, de quoi faire un petit déj’. C’est ainsi qu’il se retrouva derrière les fourneaux, pour concocter un petit déjeuner à cette sublime chanteuse avec laquelle il avait passé une magnifique soirée. Une fois que ce fut prêt, il alla s’asseoir devant la télé, et mit une chaine au hasard, et en profita pour contempler un peu plus cet appartement dans lequel il avait dormit sans savoir exactement à quoi il ressemblait, n’ayant pas eu le temps la veille. Elle se réveilla quelques temps après, il la regarda de là où il était, donc sur le canapé, et lui demanda avec un grand sourire. « Bien dormie ? » Alors qu’elle sortait du lit, tout en se mettant aussi quelque chose sur la peau, il n’hésitait pas à la regarder faire. Le plaisir des yeux.

A force de fréquenter les femmes, Callen commençait à très bien les connaitre. Toutes. En venant à New York, il ne s’y connaissait pas du tout, ce fut un défi de vivre, de se comporter comme un Delta. Il avait énormément apprit depuis son arrivé dans le Nouveau Monde. Il n’avait pas eu de mal avec les filles grâce à son charisme, mais surtout son accent russe aimé de toutes, mais tant hait par ses confrères, qui pouvaient très bien l’apprécier tout comme le détester. Maintenant, il était en quelque sorte un expert en ma matière féminine. Bien qu’il soit un coureur, il restait très respectueux envers elle. Il y avait eu cette fois où il avait entendu un homme dire à une femme à forte poitrine : « ça c’est de la viande », n’ayant pas supporté ces paroles, il avait frappé l’homme au visage. La jeune femme avait alors pensé que c’était sa technique de drague, pas du tout, il n’accepte tout simplement pas qu’on parle ainsi aux femmes. Et pour lui prouver qu’il ne cherchait rien à avoir provenant d’elle, il était partit sans rajouter quoique ce soit. Ce fut elle qui le retrouva et qui lui fit du rentre dedans, ç’avait finit au lit. Comme quoi, quoiqu’il fasse, il arrive à s’en faire de jolies minettes. Plus le temps passé, plus il avait l’impression que c’était sa destiné. Il serait resté en Russie, avec son jumeau et sa mère à ses côtés, il ne serait pas ce qu’il est maintenant. Un vrai et pur Ricain. Décidemment il les détestait, pour eux il n’y a que l’image qui compte. Et la personnalité intérieure, on en fait quoi ? On la fout à la poubelle peut-être ! Très bien, vous voulez savoir. S’il se fait aussi souvent des filles, c’est pour oublier toute cette foutue merde américaine. Peut-être qu’il pense trouver l’amour ainsi, ce qui ne risque pas, mais il tient à ça. A côté, pour réussir à continuer à vivre ici, il compose. Ce sont les deux choses les plus importantes, et après viennent les études. Si seulement ces flics ne le collaient pas autant, il en ferait beaucoup plus de choses. D’ailleurs, il s’imagine très souvent leur discussion sur sa personne, il se dit même qu’ils doivent tellement s’ennuyer à le surveiller qu’ils ont du mettre une liste à jour, sur ces conquêtes. Un jour, il ira les voir pour leur parler un peu. Ils doivent en connaitre un paquet de choses sur lui, alors que lui ne sait même pas qui est censé le surveiller. Stupidité de loi de supériorité. Mon cul ouais. En cette soirée il s’était même demandé si ces flics n’étaient pas dans la salle avec lui, à le regarder, pour ensuite le voir aller dans les appartements de la chanteuse. Est-ce qu’ils avaient tous ces appareils si sophistiqués qu’on voit à la télé ? Avaient-ils la possibilité de voir à travers les murs, ou même entendre ? Il avait regardé trop de films d’espions. Il s’était endormit au côté de la jeune fille, après qu’elle lui a murmuré un léger « Merci.. » La nuit fut particulièrement silencieuse et agréable. Il se leva donc de très bonne humeur, ayant dormi comme un vrai petit bébé, au temps où tous les malheurs de la vie d’adulte ne lui gâchaient pas encore sa vie. Rien que pour se sentir aussi frais le matin, il serait capable de dormir toutes les nuits en sa compagnie. Sur le coup de la joie, il se mit aux fourneaux concoctant un petit déjeuner, comme il les aimait lorsqu’il avait le temps de manger le matin. Etant donné que maintenant à cette heure là, le week end, il est très souvent en train de roupiller. Cela fait un bon bout de temps qu’il n’a pas avalé un breakfast. Elle se réveilla à son tour, il lui demanda alors comment elle avait dormie, elle. Se demandant si elle aussi avait aussi bien dormi que lui. « Très bien trésor et toi ? C'était vraiment super hier, si on à la chance de recommencer essaye de me contacter. » Il lui sourit, elle était adorable. Dès le premier regard qu’il lui avait jeté, il avait deviné quel genre de fille elle était et il adorait ça. Ce fut une des raisons pour lesquelles il avait bien voulu la suivre jusqu’ici. Elle n’était pas ce genre d’artiste à se prendre trop au sérieux, voyant les choses en grand, à se penser supérieur aux autres, se croyant meilleurs que les autres. Elle était digne d’elle, de sa propre personnalité, et il aimait. Tout comme il appréciait les petits surnoms qu’elle lui donnait. C’est tellement commun, mais de la façon dont elle le dit, ça en devient tout simplement unique. Cela en devient du Holliana tout craché. « Ca faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormi, merci beauté. Hier, uhm. Il s’est passé quelque chose hier ? Ah oui. C’était tellement fabuleux que je croyais qu’il s’agissait d’un rêve très érotique que j’avais fait. » Quel beau parleur, et dragueur. Il lui fit son plus beau clin d’œil, et l’accueillit avec plaisir sur ses genoux, alors qu’elle vint l’embrasser. Il ne comprit pas tout de suite, et eut peur qu’il se soit trompé sur elle. Il ne voulait pas qu’elle pense que quelque chose puisse être possible entre eux. Il espérait qu’elle ne pense pas qu’ils étaient ensemble. Cela aurait été trop beau pour être vrai. Mais ses peurs furent très vite apaisées, comme si elle avait lu dans ses pensées. D’un coup, il se sentit complètement stupide, mais pas totalement. On peut vraiment s’attendre à tout avec les femmes, ne jamais oublier cela ! « Ça ne te dérange pas que je t'embrasse ? » Pour la peine, il lui rendit un autre baiser plein d’entrain. Un baiser que l’on donne généralement avant de faire l’amour, ou plutôt pour faire comprendre à l’autre personne qu’on en a envie, et que l’on ne veut pas en rester simplement à un simple baiser. Etait-ce ce genre de baiser qu’il venait de lui donner ? Lui-même n’en savait rien, il avait juste eu envie de l’embrasser de cette entrain là. Il la regarda avant de lui répondre avec un petit sourire en coin. « Dis-moi comment ça pourrait me déranger ? C’est comme si tu me demandais si ça me dérangeait si tu me faisais l’amour. Tu es vraiment blonde mais j’aime ça ! » Il laissa repartir pour qu’elle puisse commander son café, en simplement prononcer ce mot. Cet appartement était vraiment magique, ou plutôt très high-tech. Ca ne sera pas de si tôt qu’il aura un tel appart’, il peut toujours rêver, ou simplement se marier avec cette jolie femme. Bien sur ce n’est pas du tout son genre, de profiter ainsi des femmes. Il oublia tout de suite cette horrible pensée en la regardant. Plus rien ne le retenait ici, il allait bientôt partir.

Il y a toujours des personnes à qui on sent tout de suite que l’on peut faire confiance ou pas. On peut sentir si on va l’apprécier ou non. C’est la nature humaine. Le feeling passe ou pas, on ne peut rien contre. Si on s’entendait tous, la vie serait ennuyeuse. Et ce n’est tout simplement pas possible qu’on ne puisse s’entendre avec personne. On a tous besoin d’amis autour de nous, on n’en a pas besoin de tonnes, deux ou trois suffisent amplement. Callen n’a jamais apprécié tout ce qui peut se rapporter à de la popularité. Trouvant que ça ne sert strictement à rien, et il a surement vrai. Oui, il se peut qu’on se sente bien à avoir autant « d’amis », de personnes autour de nous, mais en cas de besoin, à qui peut-on se confier ? Qui sont réellement nos amis ? Là, dans ce genre de figure là, on peut s’en poser des questions, et seulement là on peut s’en vouloir d’avoir tant eu envie d’être populaire, mais il est trop tard. Le jeune homme reste poli et sympathique avec les filles qu’il rencontre et avec qui il couche, cela ne veut pas dire pour autant qu’il veut devenir ami avec elles. Mais avec celle-ci. Il y a quelque chose de différent, il la trouve tellement mignonne… et attachante. Oui, surtout attachante ! On ne peut pas ne pas avoir envie de la protéger, de l’avoir avec nous, contre soi. Elle est en quelque sorte comme une petite poupée en porcelaine qu’on ne veut pas briser, donc on y fait tout simplement hyper gaffe. Et pourtant, bien qu’il puisse ressentir autant de protection envers elle, il ne peut pas se le permettre. Elle peut lui proposer tout ce qu’elle voudra, il faudra bien qu’il parte à un moment ou autre. Il aurait déjà pu partir à son réveil, mais là, c’était lui qui avait décidé de rester. Il n’avait pas envie de jouer le salopard avec elle. Pourtant, il faudra qu’il le fasse si elle t’entêtait trop à vouloir qu’il reste le plus longtemps possible, ce qu’il ressentait à ce moment-même, lorsqu’elle lui proposa de venir se doucher avec elle. Il n’aurait pas dit non pour une douche, mais il en a aussi une dans sa chambre, chez lui. Puis, elle est grande non ? Elle peut très bien prendre une douche toute seule. Il la regarda ranger, n’osant pas partir devant elle. S’il devait le faire, ça serait derrière son dos. Froussard ? Non pas du tout ! Il ne veut tout simplement pas la voir, la voir entrain de le regarder partir. Ils ont une chance sur quelques de se revoir. S’ils sont chanceux et que la vie en a décidé ainsi, ils se reverront, sinon ta nt pis. Alors qu’elle se dirigea vers sa douche, il commença à se rhabiller tout en regardant une dernière fois l’appartement. Ainsi rangé, il était encore plus merveilleux, un vrai petit paradis avec un ange comme locataire. Oh pour ça, il n’oubliera jamais cette nuit. Il aurait pu lui laisser son numéro, ou même un petit mot, mais rien. Il se volatilisait comme ça, sans rien dire. Elle devrait avoir l’habitude, ou du moins commencer à vivre avec ce poids sur la conscience : que les hommes sont très souvent des salauds. Callen en fait partie. Il existe des demi-démons, lui est un demi-salaud.

FIN DU SUJET !