the great escape
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either you call me patrick or you call me nothing (sam)

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Nina Fitzmartin
there's no place like berkeley
Nina Fitzmartin
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MessageSujet: either you call me patrick or you call me nothing (sam) either you call me patrick or you call me nothing (sam) EmptyMer 19 Juin - 19:47

Citation :


But if I kissed you
Will your mouth read this truth ?
"Darling, how I miss you"
Strawberries taste how lips do

@ SAM & DAVY / ed sheeran ; little bird.
────────────────────────────
Y a ceux qui lui commande des choses qui ne sont pas sur la carte. Ceux qui, quand elle leur demande leurs prénoms afin de les inscrire sur les gobelets, lui demande le sien en retour – technique de drague vieille comme le monde et nulle à chier selon elle. Ceux qui sont au téléphone et marmonnent leurs commandes entre deux ordres à leurs pauvres assistantes, puis les étrangers qui ne comprennent pas un traître mot de ce qu'elle dit. Même que son accent '' so british '' bien prononcé n'arrange rien. Ce que c'est compliqué de travailler, qu'elle pense, déjà harassée par sa première journée. Elle a passé sa journée à se faire emmerder par des clients trop entreprenant, ou bien au contraire, trop colérique. C'est la parade de toutes les humeurs ici, qu'elle pense sagement. Elle a l'impression de distribuer des chocolats chaud hors de prix à une volée de pigeons et ce n'est rien comparé à la triste réalité. Ils lui jettent tous des regards lubriques, comme si elle venait d'une autre planète et que sur ce continent, on en fabriquait pas des comme ça. C'est pas faux, elle vient de la planète Angleterre, un tout autre monde pour la populace américaine, avec son accent pompeux et ses espèces des bonnes manières un peu maladroite. Elle prend les commandes et les expédients comme une vraie pro'. Davy, elle ne comprend pas comment on peut boire des boissons chaudes dans un gobelet en plastique. Une tasse en porcelaine ou rien. Ah, les habitudes. Mais c'est pas si mal, pour une première journée. Même son patron la félicite d'un regard bienveillant. Elle est satisfaite d'elle, finalement. Faut pas qu'elle oublie de ramener une viennoiserie à Matt', sinon la fin du monde risque d'arriver de façon prématurée. La cacophonie ambiante s'est estompée au fil des heures, au profit d'un calme reposant dont elle profite allègrement. Elle fait passer et repasser son chiffon sur un comptoir déjà impeccable, comme elle s'ennuie. Elle a déjà rangé vingt fois les pâtisseries, triés les boissons froides par ordre alphabétique, nettoyé ce qu'il y avait à nettoyer. Maintenant, elle a seulement le droit de s'ennuyer. « .Tu peux prendre une dernière commande et terminer ton service, Davy. » Son patron, d'un ton suave, la surprise dans son ennui mortel et vient la tirer de sa léthargie avec une bonne nouvelle.  Elle lui adresse un sourire ravissant, soulagée d'en terminer pour aujourd'hui. Seulement, il n'y a pas un chat dans le café. Les clients se font rares, vu l'heure. Dix-huit heures. Qui aurait l'idée de venir prendre un café à une heure pareille. L'univers, le destin, la fatalité peut-être. C'est ce qu'elle pense naïvement lorsque le carillon annonce l'arrivée d'un client qu'elle ne prend même pas la peine de contempler, trop excitée par l'idée de fourrer son tablier couleur prune dans un casier de l'arrière boutique et de pouvoir décamper enfin. Dernier client et j'me casse, qu'elle pense naïvement. Pauvre folle ! Ce serait trop simple, trop évident et la vie de Davy se résume fatalement à une succession d'embûches et de complications. Davy, c'est un sac de nœuds impossible à démêler, une vraie tâche d'encre impossible à effacer. Davy, c'est une VDM personnifiée. La fatalité opère et une fois encore, le sort ne lui est pas clément. Elle pousse un soupir enjoué, puis un sourire qu'elle a pris grand soin à réviser pour paraître aimable devant la clientèle vient orner ses lèvres. Ravissante, comme toujours. A l'allure un peu trop étudiée pour paraître naturelle, mais quand même.   « .Bonjour, qu'est-ce que je peux vous ser... » vir, vous servir. Elle sursaute, avec tant de véhémence qu'elle fait tomber toute une étagère pleine de serviettes en papier. Sur toutes les personnes écumant la rue, la ville, l'état, le monde, c'est Sam Lindley-Scofield qui vient se prendre un petit remontant en fin de soirée. Le dernier client en plus, il est bien fait le destin. Et puis évidemment, il fallait qu'il vienne dans ce Starbucks bien précis, pas un autre en ville. Encore une fois, ce serait trop simple. Époustouflée/estomaquée quant à cette soudaine apparition, le naturel revient la piétiner au triple galop. « .Oh puuuutai.... » La fin de son espèce de juron maladroit s'est retrouvé coincé de sa gorge, comme si elle essayait de le retenir, alors qu'il était déjà moitié dehors. Idiote. Vulgaire en plus, du grand Davy. Elle trottine sur elle-même, piaffe, et la main sur la bouche, limite choquée. L'air con, en somme. Bien consciente qu'elle aurait du se manifester avant qu'il ne lui tombe dessus par hasard, ses joues s'empourprent de honte plus que de surprise. Elle sait qu'elle aurait du lui dire qu'elle venait, ou au moins que maintenant, elle était là. Qu'il n'aurait pas à faire attention à elle, s'il n'en avait pas envie et qu'ils pouvaient prétendre être de parfaits inconnus, s'il le voulait – et ce même si ça l'anéantirait complet. Elle a pas le droit de s'imposer de nouveau dans sa vie, petite Davy. Surtout après ce qu'elle lui a fait. Ou pas fait. C'est si compliqué qu'elle en perd déjà la notion du temps, lorsque son esprit s'égare et les secondes défilent. Elle se pince les lèvres, pleine d'embarras, et tout ce qu'elle arrive à grommeler pour vaincre le silence, c'est un vague : « .Salut Sam... » hasardeux et chargé d'amertume. Elle ose même pas le regarder, comme si croiser son regard allait la foudroyer. Elle se l'interdit, va savoir pourquoi. Comme si, à cause de leur dernière conversation mouvementée, le contempler lui est désormais interdit. Seulement lorsqu'elle hume son parfum, un peu corsé et doux un peu comme un sirop, elle sent que ça va mieux. C'est idiot, mais ça va mieux. A moins que ça ne soit l'odeur du Starbucks, amplifiée par ses sentiment de nouveau égayés. Elle sait plus trop, elle est perdue et s'autorise à rêvasser un court instant. Sam, il lui fait un effet de dingue. Elle sait pas si c'est bon ou mauvais, juste qu'elle est pas indifférente. Il réveille son côté candide, mais aussi sa maladresse. Ses insécurités lui hurlent qu'elle est minable, qu'elle mérite même pas le privilège de croiser sa route de nouveau. « .Ça fait plaisir de te voir. » C'est sorti spontanément, donc forcément ça vient du cœur. Si seulement elle le regardait, juste une œillade innocente, sa maxime paraîtrait nettement plus crédible. C'est vrai que ça lui fait plaisir de le revoir. Elle a une petite voix, mais c'est pas pour ça que sa supplique est moins sincère. Elle est plus poignante peut-être, plus déchirée. C'est trop tôt pour le revoir. Au moins avec l'été qui arrive et comme elle ne commence ses cours qu'à la rentrée prochaine, elle avait espoir de se préparer à l'affronter à la rentrée durant le break estival. Mais même pas, puisqu'il est là, planté devant elle, de l'autre côté du comptoir. Elle se racle la gorge, la serveuse du Starbucks vient de se rappeler qu'elle a un job à faire et qu'il ne vient pas pour la mater nager dans son embarras. « .Qu'est-ce qui te ferait envie ?. » elle marmonne comme une petite fille devant une grande personne, tout en essayant de s'occuper les mains avec les papiers et les gobelets qui traînent autour d'elle. Elle a envie de lui dire plein de choses. Qu'elle regrette, essentiellement, puis qu'elle sait qu'elle a fait le mauvais choix – pour pas changer. Mais tout ce qui sort de sa bouche, c'est un grand silence. Elle s'essaye à un contact, les yeux dans les yeux. Ses iris turquoise se déposent sur son visage, elle serre les dents pour pas pleurer et s'essaye à un sourire, qui a plus des allures de rictus renversé qu'autre chose. Parce que en plus de lui rappeler qu'elle pas fait le bon choix, qu'elle a préféré un autre à lui complètement à tort et qu'en plus, elle a vécut une histoire atroce qui lui laisse des cicatrices encore ouvertes insoutenables, il lui rappelle surtout que maintenant, c'est trop tard. Y a pas de gomme magique pour ça, leur histoire est pas écrite au crayon papier.
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MessageSujet: Re: either you call me patrick or you call me nothing (sam) either you call me patrick or you call me nothing (sam) EmptyMer 26 Juin - 2:56

Be miserable or motivate yourself : whatever has to be done, it's always your choice.
Le destin, Sam n'y croit pas, ou du moins il refuse d'y croire. Il ne peut accepter que sa vie puisse ne plus rien avoir d'innatendu, et que chacune de ses actions ne soit en fait que le dessein d'une quelconque force divine plus importante qu'il ne le sera jamais. Sam croit aux coïncidences, au hasard, et à l'idée que rien n'est jamais définitif. Peut-être aurait-il du repenser ses principes, puisqu'il était difficile de croire qu'un simple et malencontreux hasard l'ait amené au Starbucks Coffee en cette fin de journée. Et cette inhabituelle visite, il la devait au célèbre et non moins insupportable Ezra Rosewood, qui avait une fois de plus fait de sa journée un petit enfer sur terre. Ce n'était pas leur premier désaccord, loin de là, mais le jeune omega n'avait plus la même patience depuis quelques semaines. Il se retrouvait dans une de ces périodes où tout semble aller de travers sans qu'il ne parvienne pour autant à identifier chacun des problèmes auxquels il faisait face. Certes, il y en avait un moins un qu'il avait parfaitement ciblé, bien qu'il n'ait pas trouvé la moindre solution. Entre Elmas et lui, tout paraissait s'effondrer alors même qu'il était quasi certain de ne lui avoir causé aucun tort. Pourtant elle gardait d'inexplicables distances, et ne semblait plus lui accorder sa confiance qu'il savait fragile. Un beau gâchis, ne pouvait-il s'empêcher de penser, car Elmas restait malgré tout l'une de ses plus proches amies, et elles se faisaient rares ces derniers temps. Même Ezra qui lui redonnait si facilement le sourire n'avait pu le sortir de son humeur morose. Après quelques insultes échangées, se souhaitant l'un à l'autre bon vent jusqu'à ce que le temps fasse son affaire et qu'ils oublient leur futiles différends, Sam se retrouva à errer dans le nord de la ville, ne réclamant rien d'autre qu'un peu de silence et de solitude. Le jeune homme n'aimait pas se plaindre, et prenait habituellement tout avec un optimisme étonnant, ce qui rendait d'ailleurs son entourage admiratif. Mais même le plus joyeux des hommes ne saurait faire totale abstraction de ses soucis. Pourtant, fatigué de ruminer dans son coin et de marcher le long de rues qu'il n'avait que trop parcourues, Sam pousse la porte du Starbucks, bien loin de songer qu'il y croiserait une ancienne connaissance sur laquelle il s'était forcé à tirer un trait. Il remarque à peine le vide complet de la salle, et va s'asseoir devant une table près de la fenêtre, sans prêter attention à la chevelure brune de la serveuse sur laquelle il ne s'attarde pas plus d'une demi-seconde. C'aurait été l'occasion de se montrer plus attentif, pour une fois, lui évitant ainsi le choc d'une remontée bien trop brusque de souvenirs qu'il n'avait aucune envie de recouvrer. Confronté à un profond dilemme entre un café sophistiqué et un cappuccino, Sam n'a pas encore fait son choix que la serveuse se pointe, toute excitée et emplie d'une bonne humeur presque contagieuse. Ce simple détail lui aurait sûrement mis la puce à l'oreille s'il ne s'était pas promis de ne plus penser à Davy. Elle lui offre la phrase bateau qu'elle a sans doute du prononcer une bonne trentaine de fois depuis le début de son service, et s'interrompt aussitôt lorsqu'il lève les yeux vers elle. Son estomac ne fait qu'un tour, et il sait qu'il n'est pas le seul étant donné le regard qu'elle lui lance. Alors qu'il avait tiré un trait sur elle et ravalé sa fierté après son quasi rejet, voilà que Davy Lancaster se tenait face à lui et prenait sa commande avec un large sourire. Sourire qui se fige d'ailleurs lorsque ses yeux captent les siens, où se mêlent surprise - pour ne pas dire choc - et embarras. Ou du moins Davy semble embarrassée et terriblement mal à l'aise, là où Sam sent simplement son ventre se nouer. Il était connu pour sa légendaire susceptibilité et sa fierté, mais ce qu'il avait particulièrement mal vécu n'était autre que son rejet. La voir se jeter dans les bras d'un autre alors qu'il lui offrait son entière affection, ç'avait été trop pour lui. Il avait ainsi été presque évident que ce choix mettrait un terme définitif à leur relation, aussi importante pouvait-elle être à ses yeux. Si Sam s'attache facilement, on dit souvent qu'il se détache tout aussi vite. Rien n'est pourtant plus faux. Simplement, il ne se plaint pas et se contente d'encaisser en silence. Le rôle de la veuve éplorée, très peu pour lui, et c'est affublé d'un sourire espiègle qu'il passe au dessus de ses multiples déceptions. Le juron de la brune le ramène à la réalité, et il réalise qu'il n'a pas plus d'idée sur la façon d'engager ces retrouvailles que sur le choix de sa boisson. Alors, lorsqu'elle le salue d'une petite voix, il fait ce qu'il a toujours su faire, et esquisse un mince sourire qui se révèle plus mélancolique qu'il ne l'aurait souhaité. « Je t'ai connue plus chaleureuse. » lâche-t-il d'une voix étonnement légère. Comme s'il s'étaient quittés la veille, et qu'ils échangeaient de simples banalités avant de repartir de plus belle sur une conversation on ne peut plus normale. Mais ce n'est pas le cas, et l'ambiance en pâtit. Entre deux réponses, un silence tendu s'installe. Sam n'est pas mal à l'aise, puisqu'il est encore abasourdi. Il ne replonge pas encore dans les souvenirs de leur relation, et surtout à la fin de celle-ci. Non, pour l'instant il la contemple en silence, étudie ses boucles brunes, observe son sourire qui semble déjà s'effacer, et tente de capter son regard bleuté. Le fait qu'elle garde les yeux constamment baissés n'arrange rien, et il sent que la douce insouciance due au choc de leurs retrouvailles s'estompe à vitesse grand V. Alors, lorsqu'elle affirme qu'elle est heureuse de le revoir, sa frustration prend le dessus. « Je pourrais presque te croire si tu fixais autre chose que le bout tes pompes. » Il est un peu brusque, et regrette déjà ses paroles. La dernière chose dont il a envie est de lui crier dessus, ce qui ne rendrait la situation que plus pesante. Malgré ses efforts pour se débarrasser de sa rancoeur, il n'a rien oublié, et il se retient de la lui balancer à la figure. De lui reprocher des tas de choses, de lui dire qu'elle n'aurait jamais du quitter l'Angleterre, puis de partir en claquant la porte. Mais il n'en fait rien, puisqu'il la voit alors mal à l'aise, l'imagine tremblante et blessée. Appelez ça faiblesse si ça vous chante, mais il ne peut s'empêcher de tenter de se rattraper. « Mais sinon, plaisir partagé... » Evidemment qu'il est heureux de la voir. Il ne l'a jamais haïe pour son choix, bien qu'il ne lui ai pas pour autant pardonné. Sam ne se questionne pas encore quant aux raisons de sa présence à San Francisco, et à vrai dire il n'est pas certain de vouloir les connaître. Et, s'il est heureux de la voir, il ne s'imagine pas pour autant prendre un café en sa compagnie en partageant les dernières nouvelles avant de se remémorer le bon vieux temps comme deux vieux amis. Passée la surprise de leur découverte réciproque, Davy reprend alors une certaine consistance et lui demande ce qui lui ferait envie. S'attend-t-elle sérieusement à prendre sa commande ? Si c'est le cas, bien essayé, mais loin de lui l'intention de la lâcher. « Que tu t'assoies, pour commencer. » réplique-t-il, un brin autoritaire. Alors qu'il pensait cela comme une simple demande, il se rend compte qu'il ne lui laisse pas réellement d'autres alternatives. Elle peut bien sûr tenter de trouver une excuse, mais la population désertique du Starbucks ne rendra pas sa tentative aisée. Enfin, elle daigne lever les yeux vers lui. Il en aurait presque soupiré de satisfaction tant parler à un regard fuyant était déstabilisant, voire même quelque peu offensant. L'omega a envie de retenir sa curiosité, de ne pas lui poser la moindre question dont la réponse soit susceptible de lui déplaire d'une quelconque façon. Pourtant il doit bien se rendre à l'évidence qu'il ne pourra pas rester dans le flou indéfiniment, et quitte à aborder les sujets qui fâchent, autant en choisir lui-même les questions spécifiques. « Je ne pensais pas que tu quitterais Oxford, tu semblais pourtant avoir toutes les raisons d'y rester. » Une en particulier, se retient-il d'ajouter, mais il sait qu'elle a compris le sous-entendu. Après tout si Davy n'a pas participé à l'échange universitaire opéré entre Oxford et Berkeley, ça n'était pour personne d'autre que fameux garçon qu'elle lui avait préféré. Jonas de son prénom, bien que Sam s'en fichait comme de l'an quarante. Il n'avait jamais cherché à savoir si son choix avait été le bon, si Jonas avait plus de qualités que lui, en bref s'il le surpassait dans je ne sais combien de domaines. Qu'elle choisisse l'homme parfait ou le pire des abrutis, ça ne changeait rien au fait que lui restait sur le carreau. Savoir qu'il n'était pas considéré comme le meilleur choix, c'était là le pire.
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Nina Fitzmartin
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MessageSujet: Re: either you call me patrick or you call me nothing (sam) either you call me patrick or you call me nothing (sam) EmptyLun 1 Juil - 2:36

Il a l'air si à l'aise avec la situation qu'elle pense prendre la honte pour deux. Elle s'octroie pas le droit de contempler son visage virer au vert, mais elle à l'impression que ça va, il prend bien la rencontre fortuite. En tout cas, il lui a pas encore crié dessus un milliard d'insultes – qu'elle mériterait amplement – comme un poissonnier un jour de grande affluence. Une victoire pour canard, qu'elle pense, l'envie soudaine de plaisanter avec elle-même. L'esquisse d'un sourire amusé apparaît brièvement sur son visage, puis retombe comme un soufflé à peine sorti du four. Qu'elle à l'air cruche. Elle matte ses chaussures de façon avide, comme un peintre s'abreuve d'une œuvre d'art dont personne ne peut saisir la beauté, tant elle est abstraite et brouillonne. Elle remarque d'ailleurs que ses chaussettes ne sont pas de la même couleur, une rouge vif et une rose pâle, ce qui lui donne une raison de plus d'avoir honte. Putain, v'la le look dépareillé, songe-t-elle, désespérée. Elle essaye de baisser son pantalon discrètement, pour que l'ourlet ne baille sur ses chaussettes. S'il capte qu'elle baisse son jean, il va se demander ce qu'elle est en train de foutre. Du coup elle arrête, parce qu'à choisir entre passer pour une perverse entreprenante ou bien une mongolienne mal réveillée... mongolienne, sans l'ombre d'une hésitation. Regarde moi dans les yeux Sam, qu'elle ordonne silencieusement. Évidemment, les mots ne passent par la barrière de sa bouche. Elle s'est déjà permise de cracher un '' putain '' maladroit et au combien malpoli, si en plus elle ajoute un ordre à la commande, jamais elle va s'en sortir vivante. « .Pardon, excuse-moi. » marmonne-t-elle, l'air penaud, mais sincère. Elle voudrait lui sourire, le prendre dans ses bras et étouffer dans son étreinte, oser lui faire un bisou rapide, enjoué et même pas s'excuser, plutôt prétendre que tout va bien, rien n'est choquant, tout est normal. Comme avant quoi. Elle a l'air morose lorsqu'elle y repense. Tout ça c'est de sa faute et en être consciente rend la chose pire encore. Ses premiers reproches viennent se heurter à elle de plein fouet. C'est comme prendre un mur de brique en pleine tronche et pas pouvoir hurler de douleur en publique. Elle se mord les lèvres pour ne pas avoir l'air trop ébranlé par son ton un peu brutal, en vain. Certes, elle aurait l'air plus crédible en le regardant dans le blanc des yeux, mais c'est pas pour ça qu'elle ose relever ses iris vers lui.  « .Oui bah excuse, on est pas tous aussi à l'aise que toi là. » siffle-t-elle, à moitié terrorisée, moitié insolente. C'est un peu l'image de la fille qui veut se donner le genre '' vénère '', mais sans crédibilité. Elle lui reproche pas d'avoir l'air tranquille. Tant mieux s'il est bien, il a l'air de pas être ébranlé par leurs retrouvailles, c'est cool. Elle est au bord du précipice, limite à prier pour qu'un astéroïde vienne l'écrabouiller, mais si lui ça va, alors tant mieux. Du moins, c'est l'impression qu'il donne. Il est calme d'apparence, brusque dans ses mots et c'est qu'un début. L'estimation veut que dans trois minutes, grand maximum, elle soit en larme à supplier son pardon.  Une moue embarrassée sur la trogne, ses longs cheveux châtains dissimulent sommairement son air soucieux et toute empotée, elle manque de s’emmêler les pieds en tapotant nerveusement le sol du bout de ses converses usées. Si tu continues à regarder tes pompes, il va capter tes chaussettes. Tu veux pas que ça arrive, Davy. Du coup, elle lève enfin les yeux, l'air de rien. Sauf que son regard s'arrête pas sur lui, mais va directement s'engluer au plafond. L'effort est à souligner. Puis elle se met à soupirer, toujours aussi morose. Ça lui fait mal quand il dit que le plaisir est partagé. Elle se persuade que c'est pas vrai, qu'il dit ça pour faire bien parce qu'à sa place, elle aurait envie de l’emplâtrer. Il peut pas être heureux de la revoir, pas totalement du moins. Et ça la rend triste. « .T'es pas obligé de mentir tu sais, t'as le droit de ne pas être aux anges. » qu'elle lui répond sur le ton de la confidence, en haussant les épaules, l'air badin. Elle replace ses mèches de cheveux derrières ses oreilles d'une main presque tremblante. Putain, pourquoi tu trembles comme ça, c'est que Sam, pas le père fouettard. Elle aurait probablement plus de mal à affronter Jonas que lui. Quoi que, à débattre. Contre toute attente, elle lâche un rire à la fois comblé et nerveux. Putain la chance, il veut qu'elle s’assoit. C'est genre inespéré. Pourtant elle ne peut même pas s'imaginer une seule seconde s'asseoir là, sur la chaise en bois vernis, comme si rien ne clochait vraiment. C'est invraisemblable, il ne se rend pas compte de ce qu'il lui demande là. De quoi parleraient-ils ? Franchement. A part la pluie, le beau temps et toute la farandole de banalités dénuées d'intérêt, éprouvantes et au combien embarrassantes, elle ne voit pas de quoi ils pourraient parler. Elle compte pas parler de l'Angleterre et moins encore de ce qui s'est produit dans sa vie pour qu'elle ne daigne quitter sa terre natale adorée pour un rêve américain qui ne la jamais emballée plus que ça. Et puis, elle s'imagine pas non plus le regarder en silence, dans le blanc des yeux pendant des heures.  « .Je peux pas, je suis encore en service. » Je peux pas, je veux pas, je le supporterais pas. Elle peut pas lui dire qu'elle a mal fait son truc, qu'elle regrette à un point inimaginable de pas l'avoir choisit lui plutôt qu'un connard de classe mondiale qui s'en battait d'elle. Elle peut pas lui dire qu'il lui manque, qu'elle regrette, qu'elle pense à lui souvent pour pas dire tout le temps, qu'elle voudrait repartir en arrière et sauver ce qu'elle a détruit. Qu'elle pense qu'ils seraient encore ensemble, probablement heureux maintenant, si elle était pas aussi stupide. Elle est mauvaise menteuse, Davy. Elle termine son service avec lui, quand il aura pris sa putain de commande et qu'elle pourra se barrer en courant.  Le cœur gonflé, elle sert les dents pour pas imploser et s'éparpiller quand il évoque Oxford de la façon la plus subtile qui soit. Elle ferme les yeux et serre les poings, pour faire le vide et se donner du courage. « .Commence pas Sam. S'il te plaît. » lâche-t-elle spontanément, dans un douloureux soupir. Commence pas à parler d'Oxford, commence pas à lancer le sujet épineux. Elle est pas prête à bouffer tous les reproches qu'il a à lui balancer en pleine figure. Elle se remet à peine de sa débâcle sentimentale. Elle serre les dents plus forts, les poings aussi et finalement, lui adresse enfin un regard. Un coup d’œil persistant, un véritable sac de nœuds indémontable d'émotions. Elle essaye de rester courageuse, mais en même temps il est aisé de lire son bouleversement sur son visage.  « .Beaucoup de choses ont changées entre temps et plus rien ne me retenait à Oxford. » déclare-t-elle simplement, la gorge nouée. Elle sent son cœur se briser une fois de plus sa poitrine. C'est comme ça à chaque fois qu'elle y pense. Tant à Oxford, qu'à sa fuite, à sa relation houleuse avec Jonas et à la façon dont elle s'est achevée. Maintenant, elle affronte la deuxième vague douloureuse de conséquences. Une en particulier qui s'appelle Sam et à qui elle a donné tous les droits de piétiner son petit cœur morcelé. Il peut faire une danse de la joie dessus s'il le veut, au point où elle en est. Finalement après quelques secondes, elle peut pas s'empêcher de renchérir, histoire de relancer sur autre chose et surtout, d'avouer certaines informations pertinentes.  « .Je vais à Berkeley à la rentrée prochaine et j'y reste … jusqu'à la fin de mes études, si tout se passe bien. » Mais comme de toute évidence, rien ne va bien se passer, peut-être puis-je songer rapidement à m'exiler en Australie, la prochaine fois. Julian semble avoir adoré l'Australie, pourquoi pas elle ? Sois pas idiote Davy. Elle se mord nerveusement la lèvre, scrutant sa réaction d'une œillade inquiète. Il peut s'en foutre, ou bien le prendre mal et hurler. De toute façon, elle compte pas partir encore. Elle en a marre de fuir pour un mec, soit Sam l'accepte, soit il l'ignore. Il l'accepte, putain, elle veut qu'il l'accepte. Mais c'est trop demander, faut pas rêver. Davy, elle pense qu'une fois que c'est foiré, y a pas de seconde chance possible. De toute façon, elle le mérite pas. Elle mérite pas Sam et c'est probablement sa plus grande tragédie actuelle. « .Va falloir que tu me supportes un peu ici. » qu'elle essaye de plaisanter, avec un sourire surfait et maladroit sur les lèvres, lequel retombe instantanément lorsque la morosité s'empare de ses traits à nouveau. Elle pousse un soupir, un espèce de petit rire nerveux et rocailleux qui contraste grossièrement avec l'habituel rire mélodieux et contagieux. Elle sous-entend qu'ils vont devoir cohabiter dans le même pays, le même état, la même ville, même université. En gros, il va devoir s'habituer puisqu'elle compte pas partir. Elle pense que c'est elle qui va souffrir le plus de leur cohabitation. Lui il a sa vie, ses proches, son quotidien. Elle, elle a rien de plus que sa sœur. Et lui, maintenant. Même si elle l'a pas tant que ça. Putain, ça va la tuer de devoir le voir traîner avec des potes qu'elle connaît pas. S'il a une copine, je me suicide au Doliprane, qu'elle pense bêtement.  « .En attendant, je sers des cafés et mon premier jour s'achève avec toi, quand tu auras pris ta commande. C'est à peu prêt tout ce qu'il y a d'intéressant à  savoir sur moi. » achève-t-elle, sous-entendant clairement qu'il a pas besoin d'en savoir plus. Mais tout ça c'est du vent, c'est pour se protéger. Elle sait que si elle balance, elle lui donne la chorégraphie complète pour qu'il puisse danser sur son cœur en friche. Elle est aussi pas très maligne, parce qu'il va prendre sa putain de commande et là, elle pourra s'asseoir. Bien joué.
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MessageSujet: Re: either you call me patrick or you call me nothing (sam) either you call me patrick or you call me nothing (sam) EmptyJeu 4 Juil - 5:05

Si ses traits demeurent impassibles, ses pensées sont loin de suivre le même sentier. Oui, Sam feint parfaitement l'indifférence, et lui-même trouve sa sérénité si convaincante qu'il n'est pas loin de s'y laisser berner. En réalité, plus qu'en proie à un calme aussi étrange qu'inapproprié à la situation, le jeune homme est encore et surtout sous le choc. Car depuis qu'ils se sont quittés dans des conditions loin d'être utopiques, il n'a jamais songé à ce que donnerait leur prochaine rencontre, ni même s'ils se reverraient un jour. Tourner la page, c'est ce qu'il sait faire de mieux. Mais la réouvrir alors qu'il s'était promis d'en jeter le livre, ça devient tout de suite beaucoup moins évident. Bien que pris au dépourvu, il tente cependant d'analyser la situation avec le plus d'objectivité possible : mission impossible, en somme. Parce qu'avec Davy, il ne l'est pas et ne le sera jamais. Il n'a jamais pu songer à prendre du recul, à se dire, allez Sam, ce n'est qu'une fille parmi d'autres, il y a plein d'autres poissons dans l'océan. Parce que lui avait visé le plus beau du bassin, et n'avait pas supporté de le voir glisser entre ses doigts. Pourtant, malgré toute la peine que lui avait causé son choix, il n'avait pas rampé auprès d'elle. Aucune supplique, aucun argument vantant ses mérites, tout en sachant que Jonas n'en avait aucun. A peine avait-il eu la réponse à son simple « tu es sûre ? » qu'il n'avait pas cherché plus loin. Sam ne supplie pas, sa fierté ne lui permettrait pas. Il ne peut toutefois pas s'empêcher de se demander si quelques demandes insistantes auraient pu changer la donne. Si, attendrie par ce jeune homme qui tenait tant à elle, Davy n'aurait pas révisé son choix avant de lui tomber dans les bras. S'il a maintes fois imaginé ce scénario durant plusieurs semaines, voire même quelques mois, il s'en était bien vite séparé. Car les regrets sont aussi inutiles à ses yeux que les remords, et plus destructeurs encore. Au moins lui n'a rien à se reprocher, et c'est déjà un bon point. Alors qu'il détaille d'un oeil attentif la jeune femme - bien loin du regard fuyant de cette dernière - il constate qu'elle n'a pas changé d'un pouce, ce qui ne fait que renforcer sa nostalgie. Elle aurait pu lui faire le plaisir de prendre quelques kilos, de couper ses cheveux ou d'abandonner son look négligé. Mais elle est identique à la Davy qu'il a laissée en Angleterre, et il est encore plus difficile de ne pas se prendre leurs retrouvailles en pleine figure. Il n'a aucune idée du pourquoi ni du comment, mais il ne semble toujours pas ébranlé et n'a pas encore perdu son air faussement détendu. Du moins jusqu'à ce qu'elle lui demande de l'excuser. Inconsciemment, il ne peut s'empêcher d'imaginer ces excuses comment étant bien plus significatives. Il en oublie presque qu'il ne s'agit que d'une simple formule de politesse, et qu'il est le seul à y voir plus, ou du moins à l'espérer. « Je vais essayer. » de te pardonner, réplique-t-il avec une lenteur inhabituelle. A-t-il réellement envie qu'elle s'excuse de ce qui s'est jadis passé entre eux ? Il est plutôt d'avis que ça ne fera que raviver sa douleur, et pire sa honte. Sans oublier qu'il n'a peut-être tout simplement pas envie de lui pardonner. Mais ça, il n'y croit qu'à moitié. S'il ne peut même plus se mentir à lui même, c'est que la situation devient critique. Eux habituellement si tactiles se cantonnent à de brefs regards, et cette absence de proximité prouve que les anciens temps sont bel et bien révolus. La question est de savoir s'ils seront jamais capables de reconstruire un semblant de relation, et s'ils en ont envie. Une part de lui a envie d'attraper sa main tremblante et de la tirer vers lui. D'avantage une pulsion qu'un simple désir qui lui confirme qu'il n'a pas tiré un trait définitif sur elle. Ou que, s'il l'a fait, il n'exclue pas l'hypothèse de l'effacer, si tant est que ce soit possible. Or aussi vite qu'une pulsion peut arriver, elle peut déguerpir tout aussi à la même vitesse. Et c'est l'effet que le pic lancé par la brune lui fait. « Moi aussi je peux être tendu comme un string, mais si on s'y met à deux on va pas avancer. » lâche-t-il en haussant les sourcils, trahissant pour la première fois un semblant d'émotion : de l'agacement. Un bon signe, qu'il pense, bien qu'il soit de nouveau conforté dans l'idée qu'il est loin d'être aussi indifférent qu'il le souhaiterait. Malheureusement il ne peut rien y faire, et sans le vouloir il s'habitue peu à peu à la présence - aussi improbable soit-elle - de Davy à San Francisco. Non. Pas longtemps, du moins. Il est bien vite ramené à la réalité lorsqu'il y songe plus d'une demi seconde et qu'il ne se laisse pas aveugler par les traits délicieusement enfantins de l'anglaise. « Je ne vais pas dire que tu illumines ma journée, mais tu ne la rends pas plus mauvaise. » dit-il d'une intonation qu'il veut amusée, bien que sa réplique sonne sèche. Rancoeur quand tu nous tiens. Mais il lui a déjà avoué qu'il était heureux de la voir, et si il était assez douloureux de lui balancer des fleurs, il n'allait pas non plus lui offrir le bouquet. Alors que ce bref échange sonne presque sur le ton de la plaisanterie, la suite est tout de suite moins réjouissante. Comment s'attendre à autre chose alors qu'il a lui-même lancé les hostilités. Quoiqu'elle semble être passée de complètement nerveuse à simplement mal à l'aise, Davy ne paraît toujours pas encline à la conversation qu'il a démarrée tant bien que mal. Et c'est évasive et hésitante qu'elle décline sa requête de s'assoir à ses côtés, déclarant que son service n'est pas terminé. « Et alors ? » réplique-t-il, incrédule. Il a l'air de ne pas comprendre ce qu'elle sous-entend alors que rien n'est pourtant plus clair. Elle a l'intention d'achever son service comme si de rien était. Comme si elle recevait la visite d'un ami plein de bonnes intentions mais qui se pointerait au mauvais moment, et qu'il faudrait congédier avec douceur. Certes, Sam est tolérant, mais il n'est pas docile pour autant. Et, à moins de rentrer dans une colère noire, il n'y a aucune chance qu'il quitte le Starbucks sans l'avoir lui-même décidé. Il en est désormais certain, Davy n'a pas plus envie que lui de rentrer dans une conversation à coeur ouvert sur le passé qu'ils ont tous deux laissés en Angleterre. Pourtant, elle daigne lui répondre, bien que le priant d'une petite voix de ne pas s'engager sur cette voie. Ce qu'il fait quand même, bien évidemment. Rien ne la retenait à Oxford. Bonne nouvelle ? Même s'il s'en doutait fortement étant donnée sa présence à San Francisco, elle venait de lui confirmer clairement sa rupture avec Jonas. Il aurait pu jubiler s'il n'en ressentait pas plus de frustration encore. Car maintenant il a la certitude qu'elle a tourné le dos à une belle histoire pour un garçon qui n'en valait pas la peine. Quelques réponses vides de sens lui passent par la tête, mais il opte pour un silence judicieux. Ce qu'elle lui annonce par la suite n'est pas une entière surprise non plus. Si Davy compte vivre à San Francisco, il est presque évident qu'elle est inscrite à Berkeley. Sam connaît les antécédents scolaires de la brune, qui sont pour ainsi dire proches de la perfection. Et, alors qu'il assimile peu à peu la nouvelle, il songe de nouveau au destin. Le destin qui les a non seulement amenés ici aujourd'hui, mais qui, en plus de ça, les fera bientôt étudiants dans la même université. Destiny is for losers. « Eh bien c'est... Génial. J'imagine qu'on va être amenés à se voir souvent alors. Comme au bon vieux temps. » Si le début de sa réponse se veut enthousiaste, la fin n'a plus rien d'enjoué. Car même s'il est plus heureux qu'il ne veut bien le reconnaître de l'avoir de nouveau près de lui, il sait bien que les complications suivront. Il songe à Elmas, et à la complexité actuelle de leur relation. A la rentrée prochaine, où il lâchera joyeusement des "hey, Davy !" d'un casier à l'autre, tout en prétendant que la situation est parfaitement normale. Alors qu'elle est à des années lumière de pouvoir l'être un jour. Dans un futur proche, du moins. Nouvelle interruption de Davy, qui insiste une fois de plus quant à l'importance de terminer son service. Agacé, Sam n'est pas loin de perde patience. S'il ne croit toujours pas qu'elle puisse trouver si important de montrer à son boss que, oui, le seul et unique client actuellement présent dans la pièce paiera bel et bien cinq dollars pour son café, il cède pourtant à sa demande. « Je prendrais un café, peu importe lequel. Le plus rapide à préparer. » lâche-t-il vivement. Qu'elle finisse son service et vienne s'assoir à sa table, c'est tout ce qu'il demande. Alors qu'elle s'éloigne et se dirige vers le comptoir, il la couve du regard et ne la quitte pas des yeux : « reviens vite » qu'ils lui susurrent.
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MessageSujet: Re: either you call me patrick or you call me nothing (sam) either you call me patrick or you call me nothing (sam) EmptyLun 8 Juil - 13:47

Elle se pince les lèvres dans un instant de grande anxiété et serre les poings comme si le geste pouvait la doter d'une force qu'elle ne possède définitivement pas. Son calme précaire s'effondre et ses efforts pour faire bonne figure, autant que faire ce peut, se sont envolés au profit d'un vilain air ébranlé. Il va ESSAYER de lui pardonner. Elle a compris l'allusion, elle est pas stupide la petite Davy. Elle lui jette un coup d’œil fébrile et le fixe de ce même regard durant quelques minutes, les mots coincés dans sa gorge comme des ronces dans une gouttière. Elle voudrait presque le supplier d'oublier, d'essayer au moins. Lui dire qu'elle a pas changé, finalement, c'est toujours elle et qu'avant, il l'appréciait. Au moins un peu, si pas beaucoup. Elle se contenterait même d'une poussière, si c'est tout ce qu'il veut (peut) lui offrir. Putain Sam, tu vois pas que tu me fous dans tous mes états ? Qu'elle a envie de lui dire. Mais pour ça elle a pas besoin de mots. Faudrait qu'il soit aveugle pour pas remarquer que oui, sa petite réplique s'est échouée sur elle comme une grosse vague. Essaye pas Sam, fais plus que ça, il faut que tu réussisses. Sinon, elle arrivera pas à cohabiter dans cette ville avec toi. Davy, c'est pas le genre à pouvoir ignorer et prétendre. Davy, c'est la fille qui arrive pas à cacher ses sentiments. On peut voir son cœur sur ses traits et y lire ses sentiments avec autant de simplicité que si elle était un livre plein d'images. Elle acquiesce, parce qu'elle a encore assez de bon sens pour pas se mettre à chialer devant lui et se mettre à le prier copieusement qu'il lui pardonne ses mauvais choix. Mais au fond, il fait bien noir et c'est bien triste, dans les combles de son cœur. « .Je suis pas tendue comme un string. » réplique-t-elle finalement du tac au tac, après avoir repris un tout petit peu de poil de la bête. Si, t'es tendue comme un string, peut-être un peu au moins. Mais pas besoin de le dire à voix hautes. Elle en est déjà assez consciente elle-même, l'entendre de son timbre rauque ne fait qu'accentuer plus encore la tension. Elle l'agace et ça l'agace. Elle voudrait qu'il soit content de la revoir - parce qu'il a beau prétendre, elle y croit pas trois secondes. Avant, c'était limite la fiesta quand ils se voyaient. Maintenant la fiesta, c'est juste son cœur qui tambourine contre sa poitrine. Des fois, elle pousse des soupirs trop fort pour être anodins. C'est pour pas que Sam l'entende jouer un concert de percussions quand y a un grand silence embarrassant qui s'installe. Elle se racle un peu la gorge, pour changer. Et Sam, il lui balance son petit ton amusé. J'illumine pas ta journée ? Et ça te fais rire en plus ? Davy, elle trouve ça triste. Mais ça n'a pas l'air d'être son cas. Tant mieux, chacun ses états d'âmes. Qu'est-ce que tu croyais Davy ? Il a largement eut le temps de passer à autre chose depuis. « .Je vois. » darde-t-elle en haussant les épaules, l'air morose. Tu t'en tapes, en gros. C'est ça le message qu'elle capte, ou du moins, c'est le message que son esprit a envie de capter. Parce que évidemment c'est plus simple de prendre tout de travers. Davy, elle se fait du mal pour rien,  des fois on dirait qu'elle aime ça. Elle préfère toujours prendre les choses de travers, les interpréter de façon à ce que ça la blesse encore plus. C'est plus simple de se concentrer sur sa misère, selon elle. Créer son petit cauchemar intérieur, comme ça Davy est la seule qui peut rabaisser Davy. C'est toute une logique qu'elle s'est créée et qui n'a de sens que pour elle. C'est comme la théorie qui veut qu'on pense le pire, comme ça on est jamais déçue. Il a sa façon d'aborder les choses, Sam. Il préfère les prendre avec indifférence, flegme et une pointe d'humour. Pour ça, Davy préfère encore couper court et pas s'asseoir. Pour quoi faire de toute façon ? Faire semblant de refaire le monde comme si c'était naturel ? Se parler à cœurs ouverts ? Tu rêves. Davy, elle a trop donné son cœur en pâture aux mecs. Enfin, à un mec, mais il suffit pour une trentaine au moins. Elle va plus jamais se confier, ni confier son palpitant. Elle se protège des assauts. Elle va pas s'asseoir.  « .Et alors j'essaye de faire mon travail sérieusement. Je fais pas ce que je veux là. » répondit-elle, moyennement naturelle et copieusement pressante. Menteuse. Et mauvaise menteuse en plus. Faire son travail sérieusement, encore c'est crédible. Davy, c'est la fille minutieuse qui voudra jamais laisser son poste en plan même si elle aurait du terminer y a déjà dix minutes. Néanmoins, il a bon dos son travail pour l'heure. Elle tape du pied au sol, pour donner une cadence plus pressée à l'échange. Parce que Jonas, elle veut même pas en parler. Elle voudrait même pas y penser, mais le récalcitrant occupe toujours les trois quarts de ses pensées. Parce que même si elle essaye de se battre, elle l'aime encore un peu. Pas beaucoup, mais juste assez pour se consumer à chaque fois qu'elle ose y penser. Reste donc plus grand chose d'elle maintenant. Elle vient de souligner, pas très clairement, qu'elle n'est plus avec et que maintenant c'est Berkeley. Une petite partie d'elle vient de s'éteindre, une parmi tant d'autres. Sam trouve ça génial ? Elle trouve ça étrange. Oui, on va être amenés à beaucoup se revoir, Sam. J'espère que t'es prêt, moi je le suis pas, qu'elle pense fébrilement. « .Comme au bon vieux temps ? Sérieusement ?. » Elle y croit pas trois secondes. Elle lâche un faible rire, à la fois embarrassée et nerveuse face à l'idée de retourner au stade '' primaire '' de leur relation. Putain, s'il se tirait avec son café, ça serait tellement plus simple. Elle aurait pas à retenir que son bon vieux temps, il est révolu. Ok, d'accord. C'est elle qui vit dans le passé en espérant qu'ils pourraient avoir un semblant de relation, même un truc infime. Mais en même temps, elle est pas assez conne pour se dire '' tiens, si nous redevenions amis, comme avant, après s'être dit et avoir fait quelques petites choses et être passé par le stade ambiguë et sentimental de la chose '', please. Le bon vieux temps, c'est un mythe, ça va jamais marcher. Qu'est-ce qu'elle en sait qu'il va pas profiter d'une nouvelle entente pour lui planter un coup de couteau dans le cœur ? Ce serait que justice de sa part. Mais elle a pas envie de subir ça, Davy. Elle le supporterait jamais. Son esprit d'embrouille. « .T'aimeras pas ce qui se prépare rapidement. » répond-elle faussement désinvolte, avant de se retourner. Le plus rapide à préparer. Il est autant impatient que ça de lui balancer son speech amer ? Ou bien il est juste...Sam. Naturel, un tout petit peu romantique (malgré lui, ça fait tout son charme selon Davy) et spontané. Elle lui adresse un regard en biais avant d'aller lui préparer ce qu'elle sait être sa boisson préféré. Combien de fois ils ont été boire un café (rehaussé d'un pouce de vodka passé dix heures du matin) ? Elle n'a plus le compte. Mais elle sait exactement ce qu'il prend. Elle en a préparé des vingtaines de cette boisson aujourd'hui et y a pas une fois où elle a pas pensé à lui quand elle s'est affairée à mélanger les ingrédients. Elle a même pas forcé son sourire à chaque fois qu'elle a tendu le gobelet plein au-dessus de la caisse, parce que Sam était pas là pour la voir sourire bêtement à cause d'un café. Y avait pas de monde et personne pouvait la comprendre. Elle revient – trop rapidement à son goût – avec son café et le dépose devant lui, sur sa table. « .Tiens, c'est ton préféré, je te l'offre. » C'est pas la boisson la plus rapide à faire et probablement qu'elle a mis un temps fou à le préparer afin de retarder l'échéance. Elle n'a plus la notion du temps à présent. Elle se débarrasse de son tablier, puis l'accroche sur un porte manteau pas loin de là quand son patron lui adresse un large sourire en guise de remerciement et lui souhaite la bonne soirée. T'inquiète, elle va être bonne. Elle sort de là, elle va aller s'alcooliser pour bien oublier cette journée de merde, that's the plan. Quand elle se retourne, Sam est encore là. Elle pousse un soupir. T'espérais quoi ? Il a été clair, non ? Il veut que tu te poses. Donne lui ce qu'il veut Dav' et puis c'est tout. « .Je suis désolée Sam. » débute-t-elle, aussi hésitante qu'elle n'est fragile. C'est que quatre pauvres mots, qui n'ont même pas eut de mal à sortir. Elle sait s'excuser Davy, pour ça, elle s'en moque, elle a pas de fierté. Y a aucune honte à s'excuser, surtout après ce qu'elle a fait. C'est le discours qu'elle se répète pour essayer de se convaincre. En vrai elle est en train de brûler de l'intérieur. Et encore, elle est pas -encore- assise. Elle croise les bras autour de sa poitrine, entrelace ses jambes de la façon la plus bizarre qui soit. « .Je sais que ça ne sera plus comme avant et tout. Mais je voulais juste te le dire. J'espère qu'un de ces 4 tu me pardonneras pour tout. » C'est tout ce qu'elle veut au fond, se faire pardonner. Peut-être pour se donner bonne conscience, ou mieux, essayer de regagner ce qu'elle a naïvement gâché. Elle ne sait pas trop ce qu'elle veut pour l'heure, elle y a pas pensé avant. Elle espère que ses excuses un peu maladroites lui suffiront, parce qu'elle a rien de plus à raconter. Elle garde son histoire pour elle et compte bien la conserver honteusement dans un coin de son cœur ébréché.  « .Je sais, tu vas essayer. » achève-t-elle, morose. C'est déjà mieux que rien, elle sait qu'elle devra s'en contenter de toute façon. Mais faut qu'il sache qu'elle a pas changée, au fond. C'est toujours la même. C'est ce qu'elle pense naïvement du moins. En vrai, elle a changée. Davy, c'est une personne profondément triste qui se cache derrière une bonne humeur surjouée et des rires trop chantants pour être croyables. C'est ce qui arrive quand on se pense invincible parce qu'on est jeune et qu'on prend la vie en pleine gueule.  Pour finir, elle essaye de lui faire un sourire. Pas convaincant. 5/10, peut mieux faire.
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MessageSujet: Re: either you call me patrick or you call me nothing (sam) either you call me patrick or you call me nothing (sam) EmptyVen 26 Juil - 20:57

Davy, ou la mauvaise foi incarnée. Et pourtant on ne peut pas dire qu'elle soit particulièrement fière puisqu'elle a toujours su reconnaître ses torts lorsqu'il le fallait, et cette qualité leur fut d'ailleurs fort utile à l'époque où la fierté de Sam était à l'origine de bien des conflits. Pour autant, à la manière d'une gamine boudeuse qui refuse d'avouer une bêtise qu'elle vient pourtant d'être prise en train de commettre, elle réplique que non, elle n'est pas tendue comme un string. Cette remarque sonne si puérile qu'il soupire de nouveau, tout en se demandant si leur conversation mènera quelque part. Ce dont il doute fortement, pour l'heure. Car ces retrouvailles ont vite fait de prendre l'allure d'un premier round qui ne trouvera pas de vainqueur de sitôt. C'aurait pu l'amuser s'il n'était pas déjà lassé d'avoir à se battre contre une telle adversaire. Parce qu'avec Davy, il a l'impression d'avoir perdu d'avance, et que quoi qu'il fasse il n'obtiendra jamais satisfaction : qu'elle s'excuse ou non, il n'en restera pas moins le looser qu'elle a lâché quelques années plus tôt. Alors il capitule, et n'a presque aucune peine à ravaler une réplique acide pour la troquer contre une pure et simple abdication. « Si tu le dis. » rétorque-t-il d'un ton morose alors qu'il se retient de lever les yeux au ciel. Il sait que ça ne ferait qu'agacer la jeune femme, et il n'est pas d'humeur à supporter une Davy bougonne alors qu'il n'a lui même plus aucune envie d'être ici. A croire qu'il n'a décidément pas encore digéré leur dernier contact. Sam n'est pas le seul à prendre tout de travers, puisqu'elle semble réagir assez mal au fait qu'elle n'illumine pas sa journée. Chacun son tour. Elle ne pouvait s'attendre à ce qu'il l'accueille à bras ouverts. Je vois, qu'elle lui répond. L'une pas loin d'être vexée si ce n'était pas déjà fait, l'autre à un pas de la dépression, c'est décidément noël au Starbucks. Si la chute est aussi violente, c'est sûrement car il possédait jusque là un mince espoir que leur relation puisse repartir aussi facilement qu'elle s'était arrêtée. Il paie le prix de sa naïveté à laquelle il est si peu habitué, et se déteste déjà d'y avoir songé ne serait-ce qu'un instant. Au moins essaie-t-il de rendre tout cela moins désagréable, et lui offre-t-il la possibilité d'une discussion tranquille. Opportunité qu'elle refuse sans y réfléchir à deux fois. Si son sang froid était encore de la partie, il ne pourrait s'en vanter encore bien longtemps. « Ouais, t'as pas changé d'un pouce. » confirme-t-il pour lui même. « Et tes priorités non plus. » conclut-il froidement. Davy la bosseuse, Davy la sérieuse, qui préfèrerait se couper un doigt que bâcler son travail. Elle n'avait pas obtenu son titre d'élève quasi parfaite par hasard, et Sam en avait souvent fait les frais. A cet instant l'omega n'est plus agacé, mais bien énervé. Elle se fout de lui tout comme de sa présence, et si elle joue les mortifiées, c'est uniquement parce que personne ne le fait mieux qu'elle. Son instinct lui dicte de partir, pour la troisième fois si ce n'est plus. Il l'aurait fait s'il n'avait pas peur de la perdre à nouveau, un désir qui le rendait plus fou encore que le comportement de la brune. Il le regretterait amèrement lorsqu'elle lui annoncerait une nouvelle fois qu'il n'avait jamais été et ne serait jamais le premier choix à ses yeux. Il songea brièvement à Elmas, et à cette déclaration qu'elle lui avait faite quelques jours plus tôt. Que foutait-il assis tranquillement à une table en attendant quoi que ce soit de Davy ? Il était grand temps de tourner la page, une fois pour toutes. Lorsqu'elle lui rit au nez quand il a le malheur de mentionner "le bon vieux temps", il la dévisage si froidement qu'il se surprend lui-même. Aurait-il perdu son enjouement légendaire ? Lui qui ne perd d'habitude pas une occasion de rire. Il faut croire que cette fois si, la blague est de mauvais goût. Pour autant elle est loin d'avoir tort. Le bon vieux temps, ça fait longtemps qu'il s'est fait la malle, et elle semble l'avoir compris bien avant lui. Il n'est pas loin de l'envoyer définitivement bouler lorsqu'elle retourne vers le comptoir, visiblement prête à accéder à sa requête. Quelques instants plus tard, elle revient vers lui d'une démarche un peu trop lente pour être naturelle. Il ne peut lui en vouloir d'essayer de gagner du temps, même s'il sait cette tentative inutile. « Tu viens cracher sur mon idée de "bon vieux temps" et tu me sers ça ? » lâche-t-il avec désinvolture. Soit Davy a acquis un excellent sens de l'humour depuis le temps, soit il a oublié à quel point sa maladresse fait des miracles. Il s'empare cependant du café qu'elle lui tend et y trempe ses lèvres, distrait. Il est clair désormais que cette boisson est la dernière de ses priorités. « Ravi de voir que tu n'as pas oublié, cela dit. » Son ton se veut plus calme, sans pour autant retrouver sa chaleur habituelle. S'il y a autre chose que ses souvenirs que Davy sait parfaitement faire remonter à la surface, ce sont ses sautes d'humeur. Il est connu que Sam se montre lunatique dans les situations délicates telles que celles-ci, ce que l'on peut comprendre sans difficultés. Des retrouvailles avec Davy Lancaster, c'est loin d'être une balade de santé. Si elle n'est toujours pas assise, au moins a-t-elle l'air plus encline à un semblant de dialogue. Malheureusement pour elle, se sont des excuses qui s'échappent de ses lèvres, comme si elle lui donnait enfin ce qu'il était venu chercher. Mauvaise pioche. « Si tu crois que je suis là pour t'écouter te morfondre en excuses, t'es loin du compte. » Non, Sam n'est pas tendre avec elle, et il le regrette déjà. Mais comme à son habitude sa franchise prend le dessus. Ce qui est d'autant plus frustrant, c'est qu'en plus de n'éprouver aucun soulagement à l'entente de ses excuses, il n'a pas la moindre idée de ce pourquoi il l'a forcée à s'assoir en sa compagnie. Il ne veut rien d'elle, et pourtant il continue à croire qu'elle saura trouver je ne sais quels mots pour l'apaiser. « Je sais même pas ce que j'attends de toi. » siffle-t-il sèchement en évitant son regard, irrité contre lui-même. Alors dégage, Sam, qu'il se dit. S'il compte simplement faire passer ses nerfs sur elle, autant s'en aller tout de suite. Et pourtant, il reste fermement collé à sa chaise, comme le mec borné qu'il est. Ils en reviennent à ces fameuses excuses, que Davy aimerait visiblement qu'il accepte, mieux, qu'il lui pardonne. Il ne sait pas si c'est sa rancune qui parle, mais il trouve cette demande de trop, bien qu'elle n'ait fait qu'émettre un espoir à haute voix. « Y'a rien à pardonner, t'as fait ton choix c'est tout. » répond-il en tentant de se persuader lui-même. Mais il n'y croit pas un mot. Certes sa décision ne regardait qu'elle et ses sentiments, pour autant il lui en avait énormément voulu, et sa misérable tentative de se convaincre du contraire fut vaine. Il semble étrange que le jeune homme éprouve une telle difficulté à l'idée de la pardonner. Lui si peu rancunier d'ordinaire, il n'éprouve aucun plaisir à entretenir de vieilles rancoeurs jusqu'au jour de sa mort. Sans doute aurait-il été bien plus évident de se débarrasser de sa colère si ses sentiments n'étaient pas bel et bien toujours présents.
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MessageSujet: Re: either you call me patrick or you call me nothing (sam) either you call me patrick or you call me nothing (sam) EmptyMar 6 Aoû - 15:24

Elle en a marre. Il respire à raison de 3 soupirs agacés à la minute, lève les yeux avec autant de ferveur si ce n'est plus et lui balance sa nonchalance comme si on lui balançais un jet d'acide à la gueule. Y a quoi devenir aveugle. Elle est gênée, elle a envie d'aller crever de honte dans son trou parce qu'elle se retrouve face au mec qu'elle a loupé et qui, à première vu, s'en est très bien remis. Y a de quoi vouloir se jeter par la fenêtre – qu'elle dramatise. Pourquoi il peut pas comprendre ça ? Qu'elle se questionne. Parce qu'il est plus fier qu'elle. Mais elle, elle est du genre à s'emporter plus facilement aussi. Elle se dit qu'il vaut mieux être comme elle que comme lui, en fait. Au moins, on sait toujours ce qu'elle pense Davy, tant elle s'emploie à hurler ses vérités et ses convictions à la gueule de ceux qui sont pas content, n'en déplaise à Samaël l'indifférent devant l'éternel qui se contente de communiquer par phrases courtes et d'emballer les conversations d'un haussement d'épaule. Bref, Davy perd patience. Elle perd le nord aussi, parce que là, c'est clairement pas à elle de se placer en victime, mais pourtant elle se retrouve encore à inverser la situation. A un pas de la dépression nerveuse, un grognement s'échappe de sa bouche sans qu'elle puisse le retenir.   « .Si t'es pas content, t'es pas obligé de le boire au pire. » tranche-t-elle, résistant à l'envie de foutre un coup magistral dans le gobelet encore chaud, afin que celui-ci aille se renverser sur son pantalon. Toutefois, sa lucidité arrivant encore à la raisonner, même par parcimonie, elle en vient à s'excuser platement. Platement, mais sincèrement. Davy, s'est excuse vienne toujours du cœur. Y a rien de plus vrai que des excuses de sa part. Réputée pour sa droiture et sa facilité à avouer ses torts, elle n'a donc aucun mal à confesser son désarroi à un Sam qui s'avère être plus amer qu'elle ne le pensait. Elle prend sa désinvolture en pleine figure et prend même pas la peine de se la jouer grande dame pas ébranlée, indifférente. Non, non. Elle serre les lèvres pour pas se mettre à pleurer, parce que ce serait trop simple et tellement prévisible, pourtant ses iris rougissent déjà et l'effort devient surhumain. Elle lève les yeux au ciel, pas par agacement, plutôt pour s'extraire de la conversation et pour dissimuler correctement sa détresse. « .Te confondre en excuse. Pas te morfon... » souffle-t-elle, passive. Heureusement qu'elle s'est coupée. T'es malade ou quoi ? Qu'elle se questionne. Relever les fautes et les corriger, c'est l'un de ses nombreux vices.  On ne se morfond pas en excuse, on se confond en excuse. Elle sait très bien qu'elle s'enfonce, que c'est pas comme ça qu'elle va s'attirer les bonnes grâces de monseigneur Lindley, mais son vocabulaire foisonnant et cette maladie de toujours devoir faire étalage de sa subtile intelligence a été plus forte que son bon sens. S'il ne sait pas ce qu'il lui veut, elle n'a désormais plus aucun mal à le deviner. « .T'attends l'occasion de me démolir, c'est tout. Faut pas avoir peur de dire les choses. » qu'elle déclare simplement, d'un air plus ou moins détaché et s'obstinant immanquablement à fixer le plafond. Elle a fait son choix, c'est tout. Clap de fin, clôture, rideau. Et prend toi une dernière bonne claque dans la gueule pour la route, elles sont gratuites. Avec lui, autant prendre un abonnement. « .Très bien. Je suppose que ça veut dire adieu alors. » finit-elle, étonnamment calme. Calme ou plutôt trop ébranlée pour la ramener une fois de plus. Blessée de voir que ça suffit pas et que ça suffira jamais pour lui. Tant  pis, laisse tomber Davy, c'est bien fait pour toi, qu'elle pense et se résigne. Prête à tourner les talons et à s'en aller, elle reste pourtant plantée comme une dinde devant lui, avec ses adieux médiocres et sa tête de gamine secouée par un trop plein de sentiments. Romantique, mais surtout immanquablement naïve, Davy se plaît à croire l'espace d'une fraction de seconde qu'il va se lever et tout arranger. Dieu seul sait comment. Lui offrir son pardon, même s'il est précaire et un peu hypocrite ou bien simplement faire un geste, un truc qui pourrait lui faire comprendre que tout n'est pas perdu. Mais c'est pas le cas, on est pas dans un roman de Nicholas Sparks et Davy s'est résolue à accepter que la vie réelle se termine forcément mal. Elle se détourne, fait deux pas et puis se retrouve à hésiter. Tout l'intérêt d'être Davy Lancaster, c'est de pouvoir s'enfoncer encore un peu plus dans une situation, jusqu'à quasiment se noyer, mais s'en sortir toujours avec l'idée d'avoir tout dit, tout avoué et tant pis si ça plaît pas. Davy, c'est une fille vraie. Souvent, c'est plus handicapant qu'autre chose. Mais parfois, ça lui sert.   « .Je me suis gourée, ok ? Je sais, j'ai fais une putain d'erreur, c'est toi que j'aurais du choisir. Mais j'peux pas remonter le temps Sam. Si j'pouvais je le ferais, j'te jure. Mais putain, l'erreur est humaine ou pas ?. » Elle a fait volte face dans sa direction et s'est mise à débiter une vérité trop pesante pour être ravalée. A quoi bon garder ses regrets pour elle, puisque de toute façon, il va même pas essayer de lui pardonner et que niveau dignité, ça fait longtemps que la sienne s'en est allée. Elle veut n'avoir rien à prouver à personne, Davy. Et pour le coup, elle n'est même pas agressive. Elle se contente de déblatérer sans acerbité, avec toute cette spontanéité qui la caractérise si bien. « .J'essaye d'avoir une nouvelle vie correcte ici. J'ai pas la prétention de vouloir un futur transcendant, mais juste un nouveau départ cool, tu vois ? T’arrivera jamais à me pardonner ? T'en as même pas envie ? Je comprends, je suis désolée, putain si tu savais, mais je comprends. Je vais faire avec. » Et ça continue, ça s'enfonce dans ce gros trou qu'elle s'est creusée, l'espèce de puits sans fond. Mais il a pas envie de passer à autre chose et même si ça la blesse, elle l'a bien cherché. Elle a pas le droit d'insister plus et surtout, elle sait pas si elle en aura vraiment la force. C'est difficile d'obtenir les bonnes grâces de Sam, surtout quand on les a déjà gagnées et gâchées.   « .Je crois que j'ai assez payé pour mon erreur. Je pourrais pas supporter plus. Alors si tu sens que tu peux pas faire mieux que me détester... » me parle pas quoi. Si c'est trop dur pour toi de pas être imbuvable, arrête. Elle hésite un moment, parce que rien qu'à l'idée qu'il puisse vraiment la détester, elle suffoque. On peut pas aimer et détester quelqu'un, c'est dans les films ça. Du moins, elle sait qu'elle en serait incapable. Davy, elle est trop vrai, trop sincère. Y a un fossé, une frontière net qui sépare son amour de son désamour. Sam se situe d'un côté qu'il n'est pas difficile à deviner et elle, doit probablement habiter l'autre rive chez lui. Mais elle comprend, elle sait qu'elle a merdé avec lui et essaye, autant que possible, de vivre avec. « .Fais comme si j'étais pas là. Déteste moi dans ton coin, j'en sais rien. Pour le coup j'préfère un silence hypocrite qu'une haine trop franche. » Elle l'importunera jamais, ce sera comme si elle était pas là. Un peu comme un fantôme, une bonne âme qui surveille de loin, qui voudrait toucher, communiquer, faire comprendre qu'elle est là, mais qui finalement n'interviendra jamais.

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MessageSujet: Re: either you call me patrick or you call me nothing (sam) either you call me patrick or you call me nothing (sam) EmptySam 31 Aoû - 20:19

Ils se tapent mutuellement sur le système, et l'ambiance est désormais terriblement électrique. C'est pas de sa faute, qu'il se tue à se répéter en boucle depuis près d'un quart d'heure. C'est de la sienne, sans l'ombre d'un doute. Elle qui vacille entre une gêne fragile et des remarques dignes d'une peste trainant derrière elle des années d'expérience. Il avait oublié que rien n'était simple avec Davy, ou peut-être les choses avaient-elles tout simplement évolué ? Et clairement dans le mauvais sens du terme. Il ne se rappelait pas avoir déjà eu une conversation à ce point semée d'embuches, comme s'ils se sentaient obligés d’articuler quelque désagréable remarque chaque fois qu'ils prenaient la parole. Au moins Sam a-t-il le bon sens d'être simplement agacé et condescendant, alors que la brune ne lésine pas sur les moyens. C'est sûr, elle veut le voir frôler la crise de nerfs lorsqu'elle le corrige telle la miss je sais tout qu'elle représente à la perfection. « T'es vraiment une connasse quand tu t'y mets. » lâche-t-il brutalement, tout bonnement sidéré. A croire qu'elle s'amuse à rendre cette conversation un peu plus insoutenable, à briser les barrières fragiles qui le séparent d'une colère froide. Le poing serré, il se lève brusquement de chaise, renversant son café au passage. Un geste non dénué d'ironie puisqu'à peine quelques secondes plus tôt, elle le priait de ne pas boire sa boisson s'il n'était pas content. Une jolie façon de lui faire part de son état d'esprit. C'est seulement maintenant qu'il remarque qu'elle ne s'est jamais assise, comme il le lui avait demandé un peu plus tôt. Parfait, il ne quitteront ce foutu Starbucks que plus vite, et avec un peu de chance sans cérémonie. Selon la parole divine de Davy, il n'aurait qu'une seule envie : la démolir. Théâtrale jusqu'au bout, celle-là. Pas loin de trouver sa remarque réellement hilarante, il part d'un rire franc et sincère alors qu'il contourne lentement la table pour se rapprocher d'elle.  « Arrête un peu de jouer les victimes, tu veux ? J'ai pas besoin de te démolir, t'y arrives parfaitement toute seule. » souffle-t-il d'une voix mielleuse qui ne le rend que plus mauvais. Leur relation touche le fond, ou du moins ce qu’il en reste. Si l’un d’eux avait déjà imaginé un happy end, il est clair que ce dernier est gravement remis en question par ce règlement de comptes sanglant. Mais il est comme ça, Sam, aussi franc qu’il peut être odieux. Il ne regrette pas ses paroles, même s'il sait qu’elles doivent faire l’effet d’une douche froide à celle qui les reçoit sans la moindre grimace. Ou alors ne laisse-t-elle rien paraître, qui sait. Elle d’habitude si transparente qu’il la décryptait autrefois sans la moindre difficulté. En fait, il n’a surtout aucune envie de savoir ce qu’elle ressent, ses propres états d'âme sont déjà bien assez dérangeants comme ça. Mais à en juger par son commentaire résigné, il ne fait aucun doute qu’elle est au moins aussi contrariée que lui. C'est ça Davy, ça veut dire adieu. « Tu piges vite. » Net, précis, brutal. Il devrait tourner les talons et la planter sur son lieu de travail sans même y réfléchir à deux fois. Pourtant il se tient droit devant elle et n'esquisse pas le moindre mouvement. Il estime que ce n'est pas à lui de capituler et que, de la même façon qu'elle s'est subitement réintroduite dans sa vie, elle la quittera sans faire d'histoires. Un raisonnement un peu trop masculin peut-être, ou simplement celui d'un jeune homme trop plein de fierté. Il s'étonne que la jeune anglaise n'ait toujours pas bougé. Elle qui devrait déjà avoir craqué, fidèle à sa sensibilité plus développée que la moyenne. Mais ses converses usées semblent avoir fusionné avec le sol, car elle refuse de bouger. Il en est à la fois secrètement ravi autant qu'il est frustré. Allez, casse-toi, se force-t-il à penser. Si lui n'attend rien d'elle, ça devrait également être son cas, à moins qu'elle ne s'amuse de la situation et prenne un malin plaisir à ce qu'ils se renvoient la balle sans cesse. Ce qui serait plus qu'étonnant de sa part. Enfin, elle fait volte face et le coeur de Sam se sert. Son coeur, ou ses tripes que sais-je. Il lui en veut alors même qu'il ne réclamait que son départ depuis plusieurs minutes. Une pointe d'hésitation semble saisir la brune, suffisante pour qu'elle revienne sur ses pas et lui offre un discours qui jette une fois de plus de l'huile sur le feu. La voir reconnaître son erreur est encore plus douloureux. Car elle n'est pas loin de sous-entendre qu'ils pourraient avoir une seconde chance, tous les deux. Mais comment pouvait-il en avoir envie alors qu'il ne s'était pas encore remis de la première, qui ne fut rien d'autre qu'un désastreux échec ? « Je m'en tape que tu regrettes, c'est ton problème pas le mien. C'était y'a longtemps, je suis passé à autre chose. » Ridicule mensonge qu'il prend plaisir à lui balancer à la gueule sans la moindre émotion. Elle le blesse, il lui rend la pareille, et il n'en éprouve pas la moindre culpabilité. Il est plus que temps de tirer un trait sur Davy Lancaster qui ne lui apporte que frustration et désagréables souvenirs. C'est plus facile comme ça, de s'énerver contre elle plutôt que de marcher constamment sur des oeufs. Tout devient pourtant quasi déraisonnable. Il ne lui fait pas le moindre cadeau, et ses répliques acides puent la méchanceté. S'il n'a jamais eu l'intention de la blesser pour mieux supporter sa peine de coeur, les arguments de la jeune femme ne peuvent que le révolter, et réveillent toute l'étendue de sa mesquinerie. Davy n'en avait cependant jamais été la cible, jusque là. « Je t'ai rien demandé. Ton nouveau départ et ta vie tranquille, ça m'intéresse pas. La mienne me convenait parfaitement jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à ce que je te croise dans ce putain de café et que tu m'annonces que tu comptes mener la belle vie à Berkeley. » Il laisse échapper un juron tandis qu'il écrase son poing tendu sur le table. Pas de quoi faire sursauter le patron de la brune, mais assez pour exprimer sa colère. Sam, il n'a pas l'habitude de faire des scènes, et lui qui prend d'habitude tout avec bonne humeur ne peut s'empêcher de prendre certaines choses trop à coeur. « C'est tout toi ça, retourner la situation. J'ai jamais dit que je te détestais Davy, mais tu peux pas t'attendre à ce que je te saute dans les bras comme si on était deux vieux potes ravis de se retrouver. » soupire-t-il avec lassitude, calmant légèrement le jeu. Plus le temps passe, plus il a l'impression que leur cas est désespéré. Elle ne supporte visiblement plus ses attaques verbales, lui est fatigué de ressasser le passé. Il cède ainsi à sa dernière demande, alors même qu'elle lui semblait impensable quelques secondes plus tôt. Comme quoi, tout n'est qu'une question de perspective. « L'hypocrisie c'est pas mon genre, tu devrais le savoir. L'ignorance en revanche, ça peut se faire. »
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Nina Fitzmartin
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MessageSujet: Re: either you call me patrick or you call me nothing (sam) either you call me patrick or you call me nothing (sam) EmptyDim 1 Sep - 19:04

Connasse qu'il dit. S'il y a bien une chose qui la caractérise pas, c'est ça. Davy, elle est gentille, seulement elle à sa fierté comme tous le monde. Et clairement, il en a plus qu'elle et c'est tant mieux pour lui. Grand bien lui en fasse. Désinvolte et emmurée dans son envie de royalement l'ignorer plutôt que de lui donner encore matière à rajouter une couche de plus au-dessus de toutes celles qu'il a déjà posé, Davy se contente d'afficher une mine offensée. « .Venant de toi. » siffle-t-elle, le ton volontairement condescendant, s'octroyant par le droit de darder un regard insolent sur lui. Qu'est-ce qu'il croit lui ? Qu'il peut l'insulter gratuitement sans qu'elle s'offusque sous prétexte que c'est elle qui a merdé ? Gentille, certes, mais clairement pas décidée à faire office de punching ball et ce même s'il se met à balancer son café sur la table, même contre la vitre. Stupéfaite, elle sursaute, plaque ses mains sur sa bouche et recule d'un pas. Son visage se met à blêmir. Finalement, il y arrive très bien, à lui faire rudement peur. Si avant elle se questionnait sur ce qui la poussait à s'obstiner vraiment à pas vouloir s'asseoir, parce que finalement c'était parfaitement idiot de sa part de ne pas vouloir arranger un tant sois peu les choses, désormais aucun doute ne lui était permis. Il lui fait peur,r l'impact qu'il peut avoir sur elle. « .T'es un malade. » qu'elle expire, le regard hagard, tentant de dissimuler ses mains tremblantes dans les poches arrières de son jean. Pourtant, elle se précipite pas pour aller nettoyer, comme l'employée modèle qu'elle est devrait le faire. Hagard, elle se contente de regarder le spectacle désolant en silence, les traits saturés de l'appréhension d'une petite fille en train de se faire réprimander. Le dos appuyé contre le mur, tant elle essaye de reculer et de s’éloigner du nerveux de service, elle s'extirpe tant bien que mal de sa torpeur passagère lorsque son rire mesquin font résonner ses tympans. Elle serre les dents pour pas exploser. Ça le fait rire en plus. Il arrive à clairement se foutre de sa gueule et il à l'air d'adorer ça en plus. Son timbre velouté lui griffe le visage, autant que la proximité qu'il leur impose et dédaigneuse, Davy détourne le regard et s'obstiner à contempler la baie vitrée. Excédée, elle finit par lâcher un « .T'as raison. » dédaigneux, synonyme dans le langage féminin d'un bon ta gueule. « .T'es vraiment un connard, quand tu t'y mets. » paraphrase-t-elle, toujours obstinée à scruter l'extérieur san franciscain plutôt que l'enfoiré qui s'amuse avec elle. T'es vraiment un connard quand tu t'y mets et je sais pas ce qui m'empêche de t'en mettre une bonne, qu'elle se retient d'ajouter. Ce n'est clairement pas le bon sens qui l'en empêche, puisqu'il est connu de tous qu'elle en possède peu. Faut croire qu'elle a encore assez de respect envers lui pour pas lui mettre une baffe monumentale, alors que lui s'amuse à lui rire à la gueule. Chacun ses limites. Puis c'est le coup de massue. Elle le trouve odieux, mais ne peut évidemment pas lui reprocher sa franchise. Elle qui avait espoir qu'il lui dise que non, c'est pas des adieux. Peut-être pas que ça allait s'arranger, elle est pas si naïve que ça. Mais que dire adieu ça serait exagéré. Elle paye le prix de sa naïveté et de ses erreurs, la facture est salée. Sans se l'expliquer, elle se met à retenir sa respiration. Comme si ça pouvait étouffer la brûlure que ses mots lui infligent. Sauf que ça blesse trop prêt de l'os et ça s'infiltre insidieusement jusqu'à son cœur pour paralyser tout son corps. Quel connard. Elle prend sa satisfaction en pleine gueule, ses pseudo adieux en carton pourtant pleins de vérité. « .Parfait. » qu'elle finit par lâcher, après quelques secondes d'un silence de mort. Un mot simple, chargé d'une douleur pourtant colossale, énoncé d'une toute petite voix brisée. Le reste, elle l'écoute à peine et se contente d'éplucher ses chaussures du regard, prostrée et démoralisée. Elle se mord la lèvre du bas et écoute le reste de ses mots en essayant de ne pas les prendre trop à cœur. Le point d'impact est touché, la limite franchie et Davy, incapable d'encaisser plus, se contente de se bouffer la lèvre pour ne pas exploser. Il a tourné la page, merveilleux. Merveilleux, tant mieux pour lui, manquait plus que ça. C'est pas son cas à elle et elle est trop honnête pour essayer de mentir sur ça, mais si pour lui tout va bien alors c'est définitivement avec elle que ça ne va pas. Elle en est consciente, de toute façon c'est toujours elle le problème, ou à défaut, la cause du problème. Elle hausse les épaules, pousse un soupir pour se débarrasser des quelques sanglots qu'elle a miraculeusement réussi à réprimer dans le fond de sa gorge. « .Bref. Tant mieux si tu t'en fous, moi j'ai dis tout ce que j'avais à te dire, maintenant t'es cordialement invité à sortir de ce café et de ma vie par la même occasion, pendant que je ferais tout ce qui est possible pour pas importuner ta trépidante et formidable existence de jemenfoutiste de merde. La porte c'est par là-bas. » qu'elle dit, essayant se balancer sa maxime sur un ton badin, sans succès. Les yeux gonflés et la tristesse manifeste, elle s'essaye néanmoins à une indifférence précaire. C'est mieux que de se laisser bouffer par Sam et son regard suffisant, sa façon de prendre les choses avec insolence et d'être carrément amusé par la situation. Tant pis pour sa gueule s'il se fracasse le poings sur la table. « .Merci Sam, c'est exactement ce que j'avais besoin d'entendre. » qu'elle répond, étonnamment calmée. Et comme si la situation n'était déjà pas assez dégueulasse, son boss vient se planter à côté d'elle et lui tend un chiffon. « .Davy tu me nettoies ce bordel avant de partir . » ordonne-t-il, l'air mauvais. « .Oui oui, je vais faire ça tout de suite. » accepte-elle, s'emparant du chiffon. Se prendre une claque magistrale par Sam, c'est fait et faire la bonniche devant lui, c'est fait aussi. Elle se met à tapoter le dessus de la table recouvert de café froid, feignant de s'intéresser plus à sa tâche qu'au client énervé. Parce que c'est ça maintenant, qu'un client. « .Tire toi Sam. J'ai pas envie d'avoir ta gueule sous le pif pendant que j'essaye de tourner la page à mon tour, tu vois. » qu'elle finit par lâcher, sans le regarder et comme elle s'impatiente, puis qu'elle aime être théâtrale, elle manque pas d'insister. « .Vas y. Y a rien qui t'empêche de te tirer. » et certainement pas moi. Crevée de faire les frais de son énervement, pas capable d'en prendre plus dans la gueule, elle préfère encore plus le voir du tout. Se faire du mal pour rien, si ce n'est pour le plaisir sadique, ça va cinq minutes. Et comme elle veut persister et signer sa désinvolture, c'est même elle qui va lui ouvrir la porte.

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