« Je suis contente qu’enfin quelqu’un remarque a quel point nous sommes les plus belles au sein de Berkeley je commençai vraiment a désespéré ! ». Ma Fleur, telle que je la connaissais. Je laissai échapper un petit rire. « C’est parce que moi je suis parfait c’est pour ça ». Je lui fis un petit clin d’œil avant de tourner mon attention vers notre cher président de confrérie adoré Nelligan. « Salut Néné ! ». Je ponctuais ma salutation à Nelligan par une gentille petite tape amicale dans l’ épaule. Des alphas arrivaient encore, la soirée allait bientôt pouvoir débuter. J’adorais tous ces soirées entre membres de la confrérie, je m’entendais plutôt bien avec pas mal de membres et c’était un vrai plaisir de passer une soirée tous ensemble. Non, les alphas ne passaient pas que leur temps à travailler et étudier, oui ils savaient aussi s’amuser et faire la fête. Enfin ce soir, ca promettait d’être une fête un peu spéciale. Tout et n’importe allait pouvoir se passer et n’importe quel secret serait découvert. Personnellement je n’avais rien à cacher. Enfin rien à ma connaissance. La soirée pouvait très bien se passer comme passer du règlement de compte au bout de quelques minutes. C’était le risque du jeu action/vérité, mais nous devions rester dans l’esprit du jeu et j’espèrais que cela ne parte pas en cacahuètes. « Alors prêt Nath ? Action ou vérité, même si tu es obligé de me répondre vérité… ». Ca y est, le jeu était lancé. Quand Elzbieta avait demandé quand est-ce que nous commencions, je m’étais déplacé vers les fauteuils, attrapant la main de Riley au passage pour qu’elle me suive puis nous avions pris place côte à côte. Je regardais Elzbieta qui me fixait avec son petit sourire en coin. Ouh ce soir, je sentais que j’allais prendre cher, voir même très cher. Je ne quittais pas des yeux Elz. « Vérité alors ». Petit sourire, j'avais très hâte de savoir à quelle question j'allais avoir droit. J'étais tranquillement assis, attendant ma question, ma main dans celle de Riley que j'avais attrapé quelques instants plus tôt. Les autres alphas avaient prit place eux aussi sur les fauteuils et je sentais beaucoup de regards sur moi et sur Elzbieta.

L’idée venait en quelque sorte d’Elzbieta, mais elle avait préféré ne pas le dire. Elle avait fait part de son idée à Nelligan, et il l’avait mise en place. En tant que bon président des Alphas. Il était excellent dans ce rôle, et elle espérait, tout en sachant qu’il avait les capacités de l’être à nouveau. Elle pensait à cela, vu que les élections allaient se faire dans pas longtemps. On postulait, de nouvelles candidatures se faisaient. Notre jeune fille n’allait pas se présenter, ce n’était pas du tout dans son genre d’être en haut de la pyramide. Quoiqu’elle pourrait en avoir les capacités, déjà rien que le fait d’avoir eu l’idée de base pour cette soirée, le lui prouvait. Mais avoir les capacités et avoir envie, sont deux choses différentes. Et elle n’en avait aucune envie. Elle arriva, en ayant l’idée d’être en retard, mais pas du tout. Les Alphas s’installaient encore, chacun choisissait sa place. Comme plus jeune, à l’école, lorsqu’on choisit à côté de qui l’on veut être durant le cours. Et tout cela dépend des affinités que l’on a avec les personnes autour de nous. En général, de première vue, tous les alphas s’entendent bien. Seulement, ce n’étais pas si joli que ça. Parmi les gens présents, il y avait des gens qu’Elz n’appréciait pas trop, mais d’autres qui n’appréciaient peut-être pas non plus la jolie blonde. Tout ne peux pas tout beau et joli dans la vie, et même chez les bleus pâles. Donc lorsqu’elle arriva, elle alla d’abord mettre sa glace dans le congélateur, pour ensuite aller s’installer parmi les autres. Sur un pouf, qui n’était pas encore entouré de personnes. Elle aimait bien avoir de l’espace autour d’elle, même si elle savait qu’on allait se mettre sur ces autres poufs installés. Le jeu n’avait pas encore débuté, malgré l’heure. Personne n’osait ou quoi ? Très bien, étant l’investigatrice de cette soirée, sans vraiment l’être, elle décida d’être la première. Et la première personne fut Nathaniel, il était installé juste en face d’elle, tout comme Riley qui était à ses côtés. Les deux se tenaient la main, eurk. Elzbieta n’aima pas ce qu’elle voyait. Il ne s’agissait pas de jalousie, c’était autre chose. Quoique… oui peut-être de la jalousie. Nath était comme un frère pour elle, et savoir qu’en ce moment c’était Riley à côté d’Atwoodth et non elle. Et puis d’abord, elle était qui elle pour lui ? Elle n’était même pas sa copine. Elle lui envoya un regard noir, sans vraiment le vouloir. Mais enfin de compte, si, c’était bien de la jalousie. Elle n’y pouvait rien, il lui arrivait de devenir trop possessif dans la vie d’une personne qui tient une grosse place dans sa vie. Elle n’avait rien contre Riley, ni Nathaniel, mais elle ne pouvait contenir bien longtemps cette « jalousie », donc la question se fit tout de suite. Elle n’avait pas vraiment réfléchi, puis elle voulait un peu montrer à Riley que Nathaniel était à elle, miss Strauty, et non à cette fille-là, qu’elle connaissait à peine. Putain de jalousie de ses deux. « Avec quelles filles, ici présentes, as-tu couché ? » Personne n’était au courant qu’ils l’avaient faits eux deux, ni encore moins que c’était leur deux premières fois. Tant pis. Elle voulait marquer son « territoire »… comme si Nathaniel était son territoire. Si seulement ça l’était, cela pourrait se comprendre. Mais ils n’étaient que des très bons amis, des frères et sœurs de cœur, rien de plus. Sa réaction n’était donc pas très compréhensible. Puis, cette soirée n’était pas là pour rendre des comptes ou autre, mais pour connaitre mieux ses confrères. Elzbieta ne commençait bien –pas bien du tout- la soirée. Disons, qu’elle ne montrait pas du tout le bon exemple. Tout en lui posant cette question, elle introduit son regard dans celui du jeune homme. Elle soutenait ce regard, comme si une espèce de duel se fit entre eux deux. Elle lut en lui qu’il ne savait pas trop quoi répondre, tout en sachant qu’il se devait de dire la vérité, et ne pas mentir. Pour l’instant, il n’y avait qu’Atwoodth d’intéressant dans la pièce. Les autres ne comptaient plus, et Elzbieta n’y fit pas attention. Elle n’essaya même pas d’imaginer qu’est ce qu’ils pouvaient penser de cette première question pour débuter la soirée. C’était mal, très mal. Bon, de toute façon le mal était fait, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Puis, c’était une façon comme une autre de savoir s’il s’était fait d’autres alphas. Cela peut toujours être intéressant… seulement pas dans ce genre de soirée, supposée être tranquille.

L'idée d'une telle soirée n'était pas inintéressante, si les choses se déroulaient sans encombre. Après tout, il est vrai qu'il était relativement important d'apprendre à connaître les membres de sa confrérie, et ma vie sociale ne pourrait que s'en porter mieux après cela. Je ne pouvais toutefois pas m'empêcher de penser à tous les risques qu'un jeu comme action/vérité comportait. Quand on est gamins, cela peut être amusant. Action : "Mange des fourmis." Vérité : "C'est toi qui a cassé ma barbie danseuse ?". Des questions toutes gentilles, mignonnes, et des gages plutôt drôles au final. Quand on a vingt ans, ce jeu prend une ampleur totalement différente, et je craignais que la soirée tourne au vinaigre si quelqu'un avait la brillante idée de l'utiliser comme arme dans un règlement de compte sanglant. Étrangement j'avais la sensation que ça ne pouvait que mal se terminer. Lorsque Nathaniel et moi étions arrivés, nous avions tout de même salué tout le monde avec enthousiasme, curieux de ce qui allait se révéler ce soir-là. Nous étions nombreux, et j'étais plutôt gênée de constater que mes relations s'arrêtaient à une ancienne colocataire, une amitié un tant soit peu ambigüe en ce qui concernait Nath', et deux trois connaissances dont les noms peinaient à me revenir en tête. Mais j'allais donc profiter de ce moment privilégié pour me rapprocher d'eux et étoffer un peu mon carnet d'adresses.
Il y avait à manger, il y avait à boire, il y avait des alphas. Tous les ingrédients étaient réunis, et Elzbieta sembla s'impatienter. J'étais assise près de Nathaniel, sa main dans la mienne, sans la moindre gêne. Après tout, qui cela pouvait-il déranger ? Nous nous fichions pas mal de ce que pensaient les autres à notre sujet, bien que j'avais remarqué le regard insistant de l'étudiante sur nos mains liées, ce qui me mit vite mal à l'aise. J'assumais parfaitement la relation que j'entretenais avec lui, et ce depuis le début, mais je refusais d'être la cible de la jalousie maladive qui semblait habiter la jeune fille.
J'imagine que je ne m'étais pas attendue à ce que l'on démarre la soirée sur les chapeaux de roues, mais Elzbieta paraissait vouloir entrer dans le vif du sujet dès le départ. Et quel sujet ... J'aurais dû commencer à avoir peur lorsque Nate répondit "Vérité", mais non. « Avec quelles filles, ici présentes, as-tu couché ? » Ce fut plus fort que moi, mes poings se resserrèrent et mes ongles pénétrèrent ma peau avec violence. Etait-ce par rapport à moi ? A nous ? Je ne pouvais qu'y penser, et je n'osais regarder Nathaniel, par crainte des sentiments que cela éveillerait en moi. Ils avaient entamé un espèce de duel de regard des plus désagréables, et c'était alors comme si rien d'autre n'existait qu'eux. L'ambiance jusqu'alors détendue était devenue plus lourde, et pour ma part, presque irrespirable. Pour autant je faisais bonne figure et arborais un sourire faux, surjoué mais que ni l'un ni l'autre des deux alphas n'auraient remarqué, tant ils étaient obnubilés par la réponse tant attendue.

(désolée, mais que vouliez vous que je réponde )

La proposition de Fleur qui souhaitait que nous fassions équipe afin de ne pas se poser de questions pièges était une bonne idée. A deux nous serions forcément plus fortes que chacune de notre côté. De plus avoir une alliée dans ce genre de réunion était toujours bon à prendre. Qui sait comment cette soirée allait se dérouler et surtout comment elle se terminerait. J’allais lui répondre que j’acceptais avec plaisir son offre lorsque Chuck débarqua pour dire qu’elle allait prendre une douche et qu’elle redescendant aussi vite. Une fois qu’elle eut disparu de notre champ de vision, je me suis de nouveau tournée vers ma fleur pour prendre la parole mais cette fois-ci ce fut au tour de Nathaniel et Riley de nous interrompre. Décidément, je n’allais pas pouvoir en placer une avant le début des festivités. Ces derniers étaient arrivés en grande pompe en faisant un bruit infernal et je ne pus m’empêcher de lancer un regard « comme si je devais m’étonner de ta connerie » à Nathaniel. Mon meilleur ami avait l’art et la manière de se faire remarquer dès qu’il entrait dans une pièce et une fois encore, il avait fait fort. Tout en lui adressant un sourire, je répliquais légèrement moqueuse. « Bonsoir le plus fou. » Puis reprenant un air plus sérieux et plus aimable, je repris. « Bonsoir Riley. » Avec Nathaniel, je pouvais me permettre d’être ironique parce que je savais très bien qu’il ne se vexerait pas pour si peu. Ou alors, il ferait juste semblant. Par contre, je ne connaissais pratiquement pas Riley donc je ne voulais pas me la mettre à dos dès le début de la soirée. Logique non ? Amusée par le ton faussement offensé que Nelligan avait choisi d’adopter, je me suis alors penchée vers lui pour lui déposer un bisou sur la joue. « Ton statut de mâle dominant n’est plus à prouver Nellou. » Comblée par ce début de soirée qui se déroulait à la perfection, toute notre petite troupe est partie s’installer sur les sofas disposés en rond. Nelligan prit place entre Fleur et moi mais j’eus le temps d’accaparer la jolie brune l’espace d’une dizaine de secondes. « Duo de choc ma Flatah. Toi et moi contre les autres. » Dis-je une moue joueuse sur le visage. Le jeu pouvait à présent débuter …

Et c’est Elzbieta qui était arrivée entre temps qui se lança la première. Elle voulait interroger Nathaniel. Parfait, je préférais aussi laisser deux – trois tours se faire avant de devoir passer sous le feu des projecteurs. Crewdie et par la suite Bijoue nous rejoignirent. Je me demandais si mon correspondant allait faire acte de présence quand il entra dans la salle. Je l’ai salué à mon tour. Ni chaleureusement, ni froidement. A vrai dire, je ne savais pas du tout comment je devais me comporter avec Aymeric. Il était un mystère à part entière et je n’avais pas encore compris ce que je devais faire pour le déchiffrer en totalité. « Non, tu n’es pas en retard. Installe-toi … Où tu veux. » Il ne restait plus tellement de place de libre à part à ma droite et du côté d’Elzbieta. Je n’avais pas la moindre envie de lui imposer ma présence qui semblait tant le gêner alors je lui laissais le choix d’aller s’asseoir où cela l’enchantait. Sur ces entrefaites, la première question fut formulée et un silence pesant l’accompagna. Je ne pensais pas que cela partirait aussi vite sur les chapeaux de roues. L’une de mes mains s’avança vers la petite table qui trônait au milieu de nous, et je pris dans l’un des saladiers un marshmallow. Je surpris par la même occasion Chuck qui paraissait se demander s’il fallait intervenir ou non. Haussant doucement les épaules, je me suis mise à grignoter ma friandise. Je n’étais pas le moins du monde concerné par cette question donc la réponse m’importait peu. De plus, si Nathaniel ne souhaitait pas y répondre, il pourrait toujours la détourner de manière plus ou moins subtile. Mes yeux bleus vagabondèrent sur l’ensemble des convives qui attendaient fébrilement la réponse. Je me suis arrêtée un instant sur Aymeric. Si j’osais le questionner, me répondrait-il sincèrement et sans ambiguïté ? J’en doutais fortement mais bon … Mon attention se reporta alors sur Nathaniel qui ouvrit la bouche.

Cette soirée action/vérité avait été votée à l’unanimité quand Nelligan le président de confrérie nous en avait parlé. J’avais été le premier à me réjouir d’une telle soirée. La perspective d’être avec mes autres confrères et de s’amuser un peu n’était pas pour me déplaire, bien au contraire. J’adorais en apprendre plus sur les gens, pas que j’étais une comère non, seulement j’aimais rencontré de nouvelles personnes, passer de bons moments avec des amis, profiter de la vie. Depuis quelques temps, la vie ne me souriait plus vraiment et j’avais décidé d’en faire une force. Maintenant, je ne me prenais plus la tête et je vivais au jour le jour, advienne que pourra. Max était toujours à l’hôpital, Naomi, plus aucunes nouvelles et Emma, je ne savais même pas ce qu’il en était de notre baiser échangé puisqu’elle ne m’avait pas rappelé et j’avouais ne pas l’avoir fait non plus. Si quelques jours plus tôt, la perspective de me mettre avec quelqu’un ne me déplaisait pas, aujourd’hui, j’avais complètement changé d’opinion. Je ne voulais plus de vie à deux, de prises de tête, de jalousie, de tromperie. J’avais assez donné et je ne comptais pas me relancer dans une nouvelle histoire de sitôt. Après avoir traversé une mauvaise passe, je commençais à reprendre le dessus, enfin. Quand Elzbieta avait commencé par moi, j’étais loin de me douter de la question. Vu son regard, je me doutais qu’elle n’allait pas me louper mais j’étais étonné qu’elle attaque directement par ce genre de questions. Surtout que la seule personne avec qui j’avais couché dans cette pièce était elle. Cela me surprenait qu’elle veuille dévoiler notre première fois au grand jour. Une espèce de combat de regard s’était lancé entre nous deux et aucuns de lâchait prise. Je réfléchissais à la réponse que j’allais donner et je sentais aussi Riley se raidir à côté de moi. L’ambiance était pesante et ça, c’était uniquement de notre faute. Pendant quelques secondes, j’avais même oublié que nous étions dans une pièce remplie de personnes et que nous n’étions pas seuls au monde. J’avais comme senti de l’agressivité dans la question d’Elzbieta et j’en étais étonné. Elz était quelqu’un de très important pour moi, elle était ma sœur de cœur, la petite sœur que j’aurais toujours voulu avoir. Nous passions pas mal de temps ensemble, à discuter, à se confier. Enfin je me confiais, elle écoutait et m’épaulait aussi. Elle, elle se confiait moins et je connaissais son caractère, alors je ne la forçais pas à me parler, bien au contraire. Quelques fois, nous pouvions rester de longues minutes sans parler, le fait d’être ensemble nous suffisait. Je ne savais qualifier la nature de notre relation à vrai dire. Elle était ambiguë, tout en étant normale à la fois, enfin c’était assez compliqué. A vrai dire, je ne savais jamais à qui m’attendre avec la jeune femme, le moins que l’on puisse dire était qu’elle était pleine de surprises. Sa question posée devant tout le monde pouvait encore en témoigner. Toujours en la fixant, je répondais enfin à sa question. « J’ai couché avec une fille ici présente ». Pas de noms, juste un indice. Je n’en dirais pas plus, un petit sourire au coin des lèvres. Je détournais finalement le regard d’Elzbieta pour poser ma question. C’était à mon tour et je décidais de jeter mon dévolu sur.. « Catah ». Je lui souriais à pleine dent. « Alors ma petite Catah, action ou vérité ? ». J’en profitais qu’elle réfléchisse avant de me répondre pour m’emparer de quelques cochonneries qui étaient sur la table et de les engouffrer dans ma bouche. Je me remettais ensuite à ma place, le dos contre le dossier de mon fauteuil, attendant une réponse de ma meilleure amie.

« Haribo c’est beau la vie, pour les grands et les petits (& les alphas aussi). »

La jalousie, ou quel que soit ce que ressentait la miss Strauty, peut vite ramener à quelque chose de mauvais. Si elle continuait ainsi elle pourrait gâcher toute la soirée. Cette soirée organisée pour simplement se connaitre un peu mieux, entre Alpha. Pour faire vraiment qu’une seule famille. Le but n’était pas de connaitre tous les secrets inavouables des autres. Juste de les connaitre un peu mieux, ce qu’ils sont, leurs personnalités. En posant cette question, c’était en quelque sorte comme si elle lui avait lancé un défi, un ultimatum. Vint tout de suite après, un semblant de compétition de regards entre eux. Plus personne n’existait autour d’eux. Comme le plus souvent lorsqu’ils sont ensembles, ils en oublient tous ceux qui sont autour. Elzbieta avait surtout envie d’oublier la présence de Riley. C’était la seule personne qu’elle n’avait pas envie de voir. Si elle avait su auparavant, elle n’aurait pas prit la peine de venir. Ce qu’elle peut être d’une jalousie folle, et maladive, très. Elle attendait sa réponse qui n’allait pas tardé à se faire entendre. Elle ne lâchait pas son regard, elle le soutenait. Comme si sa vie en dépendait. Elle essayait de s’attacher à quelque chose, pour fuir quelque chose, mais quoi ? Elle-même n’en savait rien. La réponse fut enfin dite, prononcée. « J’ai couché avec une fille ici présente. » Elle avait demandé des noms, mais pas grave. Elle allait faire avec cette réponse, de toute façon, elle connaissait la fille, puisqu’il s’agissait d’elle. Son seul but avec cette question, c’était de montrer à Riley qu’en quelque sorte Nath est à elle. C’était la seule à avoir couché avec lui, donc elle a en quelque sorte un truc privilégié. C’est cela, c’est une privilégiée des Alphas en ce qui concerne Nathaniel. Et non, on ne parle pas d’un objet mais bien d’un homme. Pourtant on aurait presque l’impression qu’Elzbieta prend ce cher Atwoodth pour un objet. De toute façon, on voit bien qu’il a une certaine importante pour elle. Une grande attache personnelle. Leur jeu du regard se termina enfin, donc elle regarda en direction de Riley. Elle essaya de lui faire comprendre que cette fille présente qui avait eu le privilège de coucher avec Nath n’était autre qu’elle. Elle essayait de lui faire comprendre donc qu’elle n’avait pas intérêt à le toucher, autre que par simple amitié. De simples touchers amicaux. Et franchement, pour qui se prenait-elle pour vouloir une telle chose ? Elle n’est autre que la sœur de cœur de ce cher Alpha. Aucun droit ne lui revient, et pourtant la jalousie est bien présente. Une fois qu’elle pensa que le message était passé à l’autre miss Callahan, elle se remit à la partie de jeu. C’était donc au tour de Catahleen. Quelle question pourra-t-il lui poser lui ? Elle avait hâte de savoir cette question, mais aussi d’en savoir la réponse. Elle regarda la salle, avec tous ces Alphas présents. Elle prit des sucreries comme tous ses confrères purent faire avant elle, et elle se mit à mâcher, tout en attendant, comme les autres. Elle se replia sur elle-même, pliant ses jambes, et s’enfonçant dans son pouf. Elle regarda le plafond, et ferma les yeux. Elle écoutait, mais ne regardait pas. Non pas qu’elle s’en fichait, mais elle n’aimait pas attendre comme ça, ou autre. Puis, elle commençait déjà à être fatiguée, elle essaya d’économiser de l’énergie pour la suite de la soirée. Elle ne faisait que de commencer après tout.